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Nouveau courant pour l’icône genevoise Page 52 Gestion des déchets révolutionnaire Page 14 Un centre de calcul tout neuf pour la Suva Page 58 2013

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Nouveau courant pour l’icône genevoise Page 52

Gestion des déchets révolutionnaire Page 14

Un centre de calcul tout neuf pour la Suva Page 58

2013

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Automatismes et Contrôle Distribution d’énergie basse tension Distribution d’énergie moyenne tension, technique

de protection et d’acheminement Centres de calcul et solutions d’infrastructure Système d’installation et de Contrôle Automatismes et sécurité du bâtiment

De la centrale électrique à la prise: Spécialiste actif à l’échelle globale dans le secteur de la gestion d’énergie fort de son ancrage local et de sa vaste offre de solutions complètes économiques et performantes, Schneider Electric fait plus de votre énergie, partout.

Sécurité: Nous protégeons votre entreprise et vos clients.Fiabilité: Nous vous garantissons une alimentation électrique sans interruption.Efficacité: Nous vous permettons de faire jusqu’à 30% d’économies d’énergie.Productivité: Nous réduisons durablement vos frais d’exploitation.

Make the most of your energy

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Ensemble vers un nouvel âge de l’énergie

EditeurSchneider Electric (Suisse) SASchermenwaldstrasse 113063 IttigenTéléphone 031 917 33 33Fax 031 917 33 66www.schneider-electric.ch

Fréquence de parution 1 × tous les ans en allemand et en françaisRédaction Nicole Osterwalder, Marketing Communication Manager, Schneider Electric (Suisse) SAConcept / réalisation gestalten AG, ZurichPhotographie Beat Schweizer (hormis la couverture et les p. 3, 17, 22, 38, 65)Impression Sonderegger Druck AG, WeinfeldenTirage allemand 8’500 ex., français 2’500 ex.

Que voyez-vous quand vous pensez à 2020?Nous voyons une nouvelle ère dans la gestion de l’énergie: Durabilité. Efficacité. Rentabilité. La seule façon de parvenir à nos objectifs énergétiques, réduireles émissions de CO2 et préserver notre planète pour les générations à venir. C’est à cela que s’engagent jour après jour nos collaborateurs en Suisse, en coopération avec nos partenaires, nos clients et les plus de 140’000 collabo- rateurs de Schneider Electric dans plus de 100 pays du monde entier.

Spécialisés dans la gestion de l’énergie, nous rassemblons nos trois cœurs de compétence pour offrir des solutions d’un seul tenant: Plusieurs décen-nies d’expérience dans la distribution d’énergie et l’automation, combinée au high-tech de pointe de la gestion des données. Un domaine dans lequel nous nous sommes spécialisés. Nous sommes convaincus que la numéri-sation de l’énergie, dont nous vivons les prémices, provoquera dans les an-nées à venir une véritable révolution. Pensez aux grands changements causés par la numérisation dans la communication, les médias ou l’automo-bile par exemple. La gestion moderne de l’énergie nous donne l’opportunité d’avoir le contrôle de notre problème énergétique. Des économies de 30% de la consommation d’énergie sont d’ores et déjà possibles. Et ce n’est que le commencement. La durabilité s’inscrit au cœur de notre stratégie. Un concept que nous vivons aussi: Schneider Electric réduira la consommation d’énergie de ses sites de 25% d’ici à 2014. Les résultats palpables en matière d’efficacité énergétique, de hausse de la production et d’avantages concur-rentiels sont aussi la raison de la confiance que nous accordent les clients. La précision suisse, le know-how local et une fiabilité à 100% sont d’autres critères qui nous permettent de les accompagner sur le long terme. Et c’est à cela qu’est consacrée cette édition de Schneider Live. Découvrez des informations utiles, issues de nombreux projets intéressants dans les domaines de l’industrie, des centrales électriques, des installations d’infrastructure, de la circulation et des centres de calcul. Entrez avec nous dans un nouvel âge de l’énergie. Durabilité. Efficacité. Rentabilité.

Matthias Bölke Country President & CEO

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Distribution d’énergie moyenne tension, technique de protection et d’acheminement44 – 47UCB Farchim SAUne première: des tableaux électriques 4000 A en forme 4B

48 – 51 Kraftwerk Ackersand I AGChangement de génération à la centrale électrique

Distribution d’énergie basse tension34 – 37

Eisengiesserei Ed. Mezger AGModernisation complète d’une fonderie

38 – 42Bobst Mex SAUne alimentation électrique haut de gamme pour un leader mondial

Automatismes et Contrôle6 – 9Bühler AGUn colosse à grains tout sauf immobile

10 – 13Kaufmann Kranservice GmbHOptimisation parfaite du pilotage des grues

18 – 21Services Industriels de Genève (SIG)La modernisation toute en douceur de l’usine des Cheneviers

22 – 25Gifas Electric GmbHEclairage de secours pour la ligne diamétrale

26 – 28ZHAWProgrammation simple et intuitive

29 – 32Pumpen Lechner GmbHQuand les bonnes idées sont vraiment bonnes

14 – 17

System-Alpenluft AGSystème innovant de gestion des déchets

Système d’installation et de Contrôle64 – 65

Adolf Tanner AGClario à l’essai: plus rapide, plus simple et plus efficace

Centres de calcul et solutions d’infrastructure58 – 62

SuvaCentre de calcul de la Suva: paré pour les 15 prochaines années

52 – 56

Services Industriels de Genève (SIG)Rénovation de l’alimentation électrique des pompes du Jet d’eau de Genève

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Automatismes et Contrôle

«Plus que jamais, la fabrication sur le site industriel qu’est la Suisse vise un accroisse- ment de l’automatisation des procédés. Nos systèmes d’automation et de com-mande améliorent la productivité, la flexibilité et la sécurité des installations industrielles.»Jean-Marie Amann, Vice President Business Unit Industry

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Un colosse à grains tout sauf immobile Regula Wegmann, C-Factor AG

Chaque année, des millions de tonnes de matières premières sont transbordées au port de La Rochelle, principalement des céréales. Assisté par la tech- nique d’entraînement et l’automation des procédés de Schneider Electric, Bühler, grand groupe tech- nologique d’Uzwil, a construit le plus grand chargeur de navire à grains mobile de son existence. Il est désormais possible de charger des navires jusqu’à un poids total de 120’000 tonnes, soit le double de ce qui était possible avant.

Le nouveau chargeur de navire dans le port atlan-tique de La Rochelle est un colosse d’acier qui semble inébranlable. La grue mesure 35 mètres de haut, le pont de transport menant au quai a une longueur de 37 mètres. L’écart entre les rails sur lesquels le monstre se déplace, atteint presque douze mètres. Cependant, en dépit de sa taille énorme et d’un poids propre de près de 400 tonnes, le plus grand chargeur de navire mobile que Bühler ait jamais construit est tout sauf immobile. Grâce à la solution d’entraînement et d’automation de Schneider Electric, le chargeur de navire peut être déplacé à une distance allant

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à La Rochelle souhaite ainsi augmenter le taux de rendement lors du chargement afin de pouvoir transborder une plus grande quantité de blé, maïs, graines de tournesol et colza par heure. En com-paraison au modèle précédent des années 1970, Bühler a amélioré le rendement de 50%, soit de 1’000 à 1’500 tonnes par heure. Pour la première fois, les navires d’un poids total allant jusqu’à 120’000 tonnes, soit le double de ce qui était pos-sible avant, peuvent être chargés de grains au port de La Rochelle.

Bühler produit des chargeurs de navire aussi bien fixes que mobiles. Les avantages d’un chargeur mobile sont évidents: Le navire de trans-port ne doit pas être péniblement guidé jusqu’au chargeur, il est amarré une seule fois et reste où il est. Au lieu de cela, c’est le chargeur de navire qui est en mouvement avec sa potence orientable et réglable en hauteur de 24 mètres de long. Grâce à un convoyeur verseur raffiné dans le tube de dé-chargement télescopique, les grains sont répartis régulièrement dans la coque du navire. Un aspect important pour la stabilité des navires, ces der-niers ne devant pencher que de manière minimale.

Le moment clé: le transfert de la marchandiseLes céréales françaises – la France est le deuxième exportateur d’Europe – sont acheminées du silo du port au chariot verseur sur un convoyeur Bühler de 550 mètres de long. C’est là qu’a lieu le transfert de la marchandise. Sur le chariot verseur, la car-gaison franchit un écart de hauteur de huit mètres jusqu’au chargeur de navire. «Le transfert de la marchandise a été l’un des grand défis du projet», affirme Stefan Haltiner, Automation Engineer de Bühler. «Le chariot verseur et le chargeur de navire doivent réaliser des mouvements parfaitement synchronisés pendant le déplacement et le charge- ment.» La solution a consisté en un goniomètre mesurant la position du chariot verseur par rapport au pont du chargeur et stoppant automatique-ment en cas d’écart trop important.

Schneider Electric a aidé Bühler dans la con- ception et la mise en œuvre de la technique d’entraînement, des systèmes de commande et – à la demande du client SICA – dans l’automation des procédés. Le chargeur de navire, qui se

Entreprises participantes Bühler AG, Uzwil www.buhlergroup.com

Schneider Electric (Suisse) SA, Ittigen www.schneider-electric.ch

Automatismes et Contrôle

«L’équipe de Schneider Electric nous a assistés activement et efficacement afin de relever les défis techniques – un partenaire en qui nous faisons volontiers confiance.»Fritz Boss, Project Manager Fulfillment, chef de projet La Rochelle

jusqu’à 450 mètres sur le quai de La Rochelle. Un chariot verseur se déplace en parallèle, permettant de transborder les grains du convoyeur du silo au chargeur de navire. Un troisième rail est requis afin de soutenir le pont transbordeur qui se trouve entre le chargeur de navire et le chariot verseur. Le chariot verseur n’est pas fixé au chargeur de na-vire, mais ses mouvements sont toujours synchro-nisés grâce à une commande précise.

Le nouveau chargeur de navire de Bühler com- plète deux systèmes de chargement existants qui ne sont plus à la pointe et ne sont plus utilisés que partiellement. L’exploitante du silo, SICA Atlantique,

7Schneider Live 2013 Bühler AG

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déplace sur trois rails, est entraîné par six moteurs électriques de 7,5 kW. Les dix roues côté mer possèdent deux moteurs, les douze roues côté quai en ont quatre. Sur le troisième rail, qui permet de soutenir le pont transbordeur, deux moteurs supplémentaires de 5,5 kW sont installés pour les quatre roues. Un variateur de vitesse Altivar a été utilisé pour chaque file de rail. Ainsi équipé, le colosse de 400 tonnes se positionne en faisant des va-et-vient à une vitesse de près de 15 mètres par minute, voire de cinq mètres par minute lors du processus de chargement. Le chariot verseur à quatre essieux est entraîné par deux motoréduc-teurs d’une puissance de 4 kW, un variateur de vi-tesse étant suffisant. Ainsi, la puissance raccor-dée du chargeur de navire en déplacement s’élève à un total modique de 64 kW, soit le moteur 85 ch d’une citadine. Les quatre variateurs de vitesse sont reliés entre eux par un circuit intermédiaire et peuvent réinjecter l’excédent d’énergie du circuit intermédiaire sur le réseau. Cette récupération d’énergie est bien plus écologique et économique que la transformation en énergie thermique. En outre, on utilise les démarreurs-ralentisseurs progressifs Altistart pour démarrer les convoyeurs, permettant un démarrage en douceur des convoyeurs.

Un chargeur de 400 tonnes commandé par un hommeLa commande du chargeur de navire se trouve dans un conteneur électrique dont les dimensions répondent aux normes pour la navigation en haute mer. Bühler a entièrement monté la com-mande principale avec sept tableaux de commande à Uzwil avant de la transporter à La Rochelle. Le système de traitement moyenne tension est logé dans un second conteneur, où la tension de raccor- dement de 15 kV est abaissée à 400 volts. Di-verses armoires de connexion réparties sur l’ins-tallation retransmettent les signaux des capteurs à la commande. Le chargeur de navire est comman- dé depuis deux cabines de commande. La com-munication est assurée par un câble à fibre optique continu jusqu’au silo portuaire. L’écran tactile Magelis de Schneider Electric a été utilisé pour la visualisation.

«Nous avons accompli un grand travail de dé-veloppement dans le cadre de ce projet», déclare le chef de projet chez Bühler Fritz Boss, Project Manager Fulfillment, «la programmation de l’auto-mation avec un partenaire français notamment a été complexe.» La collaboration avec Schneider Electric pour la technique d’entraînement et la

commande API s’est déroulée de manière plaisante tant pour lui que pour Stefan Haltiner: «Un projet de cette envergure nécessite de trouver sans cesse des solutions à court terme. La question est de savoir comment on gère la situation – et l’équipe dynamique de Schneider Electric nous a convain-cus une fois de plus.» Fritz Boss a particulière-ment apprécié le soutien actif de Schneider Electric Suisse lors de la mise en service. Dans le cadre de ce projet, l’équipe de Schneider Electric est elle aussi entrée dans une nouvelle dimension, comme l’explique Werner Bräker, Senior Sales Manager: «L’interaction entre la technique d’entraînement, les variateurs de vitesse et les moteurs dans ces dimensions a été exigeante; cependant, un défi que nous étions ravis de relever.»

L’exploitante du silo SICA Atlantique est aussi très satisfaite du résultat: Depuis sa mise en ser-vice en décembre 2012, le nouveau chargeur de navire a d’ores et déjà expédié plus d’un million de tonnes de céréales françaises en Méditerranée, au Proche-Orient ou outre-mer. La gestion por-tuaire est ainsi sur le bon cap. Aussi, il n’y a qu’une seule chose qui puisse ralentir le projet commun de Bühler et Schneider Electric Suisse en Atlantique: de fortes précipitations. Les céréales sont sen-sibles aux dégâts causés par l’humidité et ne peuvent donc être chargées que par beau temps. Même la technologie la plus moderne n’a aucune influence là-dessus.

Werner Bräker, Senior Sales Manager OEM /Automation, Schneider Electric; Stefan Haltiner, Automation Engineer, Bühler AG; Stefan Zürcher, Offer Manager Drives, Schneider Electric; Fritz Boss, Senior Project Manager Fulfillment GL511, Bühler AG

Automatismes et Contrôle

Bühler AGActif dans le monde entier, Bühler est spécialisé dans les silos et installations portuaires clés en main et réalise chaque année huit à dix projets de système de chargement et de déchar- gement de navire mobile et fixe. Le Buhler Group est actif dans plus de 140 pays, emploie dans le monde plus de 10’000 personnes et a enregistré au cours de l’exercice 2012 un chiffre d’affaires de CHF 2,4 milli- ards de francs suisses.

8 Schneider Live 2013Bühler AG

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Produits Schneider Electric utilisés:

Variateur de vitesse Altivar 71 Démarreur progressif Altistart 48

Automate Modicon M340 Station de commande à écran tactile Magelis 15” TFT

Modules de commande décentralisés Advantys

Interfaces Ethernet Interfaces Profibus Interfaces CAN Open Disjoncteur TeSys GV Contacteurs TeSys D

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Fondée il y a tout juste 15 ans, l’entreprise Kaufmann Kranservice GmbH peut se targuer d’un grand succès grâce à ses innovations constantes et sa proximité étroite avec le marché. Les grues à tour, telles qu’on les utilise sur les chantiers, sont des appareils coûteux qui ont besoin de beaucoup de place pour les ranger quand ils ne sont pas utili-sés. «C’est pour cette raison que les entreprises de construction préfèrent souvent louer ces ap-pareils au lieu d’entretenir leur propre parc de machines», explique Thomas Kaufmann qui dirige l’entreprise avec l’aide de son épouse et de son frère. «Grâce à notre offre diversifiée, elles peuvent, en outre, toujours utiliser la grue la mieux adaptée au chantier, et donc travailler plus efficacement.»

Une deuxième vie grâce à RetrofitD’ordinaire, ce sont les fabricants de grues eux-mêmes qui mettent leurs appareils en location. Néanmoins, ils misent sur leurs nouveaux mo-dèles et ne sont guère intéressés par l’entretien d’appareils anciens. Kaufmann pour sa part pro-pose des grues de différents fabricants, et elle achète, par ailleurs, des grues d’occasion qu’elle soumet à une rénovation complète. Une grue neuve étant très coûteuse, cette procédure appe-lée Retrofit est rentable. Evidemment, cela requiert que l’ancienne grue n’ait pas subi de gros dégâts et soit un produit estimé des entrepreneurs de construction. «Au bout de 15 à 20 ans environ, une grue arrive en fin de vie», affirme Thomas Kauf-mann, «cependant, notre Retrofit lui donne une deuxième vie.» L’entreprise Kaufmann Kranservice GmbH révise entièrement les grues sur le plan

mécanique. Les experts remettent en état les bou-lons d’assemblage usés, remplacent les bras de support défaillants ou soudent les échelles inclinées prescrites aux éléments de la tour. De plus, toutes les pièces sont traitées au jet de sable et repeintes. De surcroît, les grues sont moderni-sées vis-à-vis de leur entraînement et leur com-mande afin de pouvoir offrir aux clients un produit performant et quasi neuf sur toute la ligne.

A la recherche d’un entraînement énergétiquement efficace, doublé d’une commande intelligenteL’électrotechnique évolue très rapidement, les cycles de vie des produits deviennent de plus en plus courts. Ce phénomène a pour conséquence que l’on doit continuellement améliorer les com-posants électrotechniques ou que l’on n’obtient plus de pièces détachées parce que le produit n’est plus fabriqué. Il peut arriver aussi que le pro-duit successeur ne soit plus compatible avec l’ancienne commande. Dans ce cas, elle doit être transformée, ce qui peut de nouveau avoir un impact sur les autres composants. Voilà pourquoi l’entreprise Kaufmann, qui met en location à ce jour 400 grues de différents fabricants, a exprimé le souhait d’utiliser des composants standards. Par ailleurs, elle a voulu une commande montée en dessus permettant de remplacer des compo-sants isolés sans complication. Cependant, l’entreprise Kaufmann n’aurait pas tant de succès si elle se contentait de solutions simples. C’est pourquoi elle a demandé à ce que la nouvelle com-mande maîtrise aussi des fonctions supplé-

La société Kaufmann Kranservice GmbH d’Oberhasli met en location des gruesà tour pour les chantiers. Elle assure également le montage des grues et révise entièrement les grues anciennes. Par ailleurs, elle équipe ses grues d’une nouvelle technique de commande et d’entraînement. Une technique ultra-moderne et facile à manipuler. Parmi ses principaux avantages, on compte l’entraînement éner-gétiquement efficace et la récupération électrique de l’énergie de freinage lors de la descente des charges.

Optimisation parfaite du pilotage des grues Martin Grether, ing. dipl. ETH SIA, journaliste RP

Entreprises participantes Kaufmann Kranservice GmbH, Zurich

www.krankaufmann.ch Schneider Electric

(Suisse) SA, Ittigen www.schneider-electric.ch

Automatismes et Contrôle

11Schneider Live 2013 Kaufmann Kranservice GmbH

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mentaires. Aussi, elle doit avant tout être énergéti-quement efficace et permettre la récupération sur le réseau de l’énergie de freinage lors de la descente et du ralentissement des charges.

Un développement en étroite collaborationAu fil des années, un excellent lien de confiance s’est noué entre Schneider Electric et l’entreprise Kaufmann. Voilà pourquoi l’ingénieur commercial Thomas Steiner a demandé à l’entreprise spé- cialiste des grues si elle était intéressée par le dé-veloppement d’un concept d’entraînement et de commande moderne en coopération avec Schnei-der Electric. Dans le cadre de cette collaboration ainsi née, Kaufmann a mis à disposition sans hési-ter une grue dans l’enceinte de l’entreprise de manière à pouvoir tester les réflexions théoriques dans la pratique. «Etant donné qu’il n’existe pas de commande de ce type, il était nécessaire que le client ait confiance en nous, que nous en sommes capables», précise Markus Umiker, in-génieur commercial de Schneider Electric, et ajoute «nous avons eu ainsi la chance unique de développer un produit directement sur place.»

Le mécanisme d’orientation, un composant cléEn raison de la complexité de la situation, Schneider Electric a dû dans un premier temps prouver que la commande était capable de maîtriser le compo- sant clé d’une grue. Il s’agit du mécanisme d’orien- tation de la grue qui doit compenser des oscilla-tions et roulements difficilement prévisibles. La manière la plus simple d’illustrer cela est de s’ima- giner une benne à béton qui est suspendue très loin sur la flèche et de laquelle le béton est versé dans un coffrage de mur. Le grutier pilote la benne de façon à ce qu’elle suive une ligne droite tout le long du mur. A cet effet, la flèche doit tourner tan- dis que le fût immobile se tord et provoque ainsi un mouvement ondulatoire dans la flèche qui est transmis à la charge de la grue. Pour compenser

ces mouvements, le logiciel de la commande doit prendre en considération un nombre incalculable de paramètres liés à la structure de la grue. Une grue étant plus ou moins rigide en fonction de sa construction, la commande doit en tenir compte. A cela s’ajoute le fait que la charge de la grue doit exécuter l’ordre de commande du grutier sans aucun retard. «La commande doit non seulement être précise et fine, mais elle doit aussi réagir ins-tantanément», explique Thomas Kaufmann, expert en grue.

Preuve à l’appui: Cela fonctionneLes plusieurs centaines d’heures que les collabo-rateurs de Schneider Electric ont passées sur la grue par vent et par tempête, ont porté leurs fruits. Le développement de la commande du méca-nisme d’orientation est achevé, et cette dernière a d’ores et déjà fait ses preuves sur les premières grues qui en sont équipées. L’actuelle solution d’entraînement à variateurs de vitesse de Schneider Electric permet de récupérer le courant électrique en phase de descente et ainsi d’économiser jusqu’à 50% de l’énergie de fonctionnement, un aspect auquel les clients s’intéressent naturelle-ment. Le but de ce développement additionnel est d’intégrer des fonctions supplémentaires de la grue à la nouvelle commande. Cela paraît compli-qué et ça l’est, bien que le but poursuivi soit simple: «La commande doit être conçue de ma-nière à ce que chaque grutier prenne plaisir à travailler avec», affirme Thomas Kaufmann pour résumer sa pensée.

«La collaboration est excellente. On peut appeler, expliquer son problème et Schneider Electric s’en occupe.»Thomas Stebler, expert en grue, Kaufmann Kranservice GmbH

«La grue a toujours été une passion de Schneider Electric. Désormais, nous avons pu examiner la fonc- tionnalité de l’essai de laboratoire dans la pratique.»Markus Umiker, Ingénieur de vente OEM / Industrie, Schneider Electric

Kaufmann Kranservice GmbHEn 1998, Thomas Kaufmann fonde l’entreprise à Zurich avec son épouse Susanne. La même année, son frère André se joint à l’entreprise. L’année suivante, la première grue est suivie de 15 autres, et trois années seulement après la création de l’entre- prise, le manque de place se fait cruellement sentir à Zurich. Depuis le démé- nagement à Oberhasli en 2001, la flotte de grues et le personnel se sont accrus continuellement. Après le rachat de l’ensemble de la flotte de grues d’Implenia AG en 2012, la société met actuellement en location près de 400 grues.

Automatismes et Contrôle

12 Schneider Live 2013Kaufmann Kranservice GmbH

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Markus Umiker, Ingénieur de Vente OEM / Industrie, Schneider Electric; Thomas Stebler, Expert en grue, Kaufmann Kranservice GmbH; Thomas Kaufmann, Directeur, Kaufmann Kranservice GmbH Thomas Steiner, Ingénieur de Vente OEM / Industrie, Schneider Electric

Produits Schneider Electric utilisés:

Variateur de vitesse Altivar 71 Récupération d’énergie sur les réseaux Altivar Active Front Element (AFE)

Commande IMC Controller SoMachine

Entrées et sorties décentra- lisées TM5 (CANopen)

Ecran tactile Magelis HMISTU855

Contacteurs TesysD Module de sécurité Preventa Disjoncteur Multi9

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Système innovant de gestion des déchets Martin Grether, ing. dipl. ETH SIA, journaliste RP

Zermatt a lancé un appel d’offres d’élimination des déchets afin de trouver une solution à ses grandes quantités de détritus. L’adjudication a été délivrée en faveur de System Alpenluft avec ses véhicules et conteneurs électriques qui compriment les déchets directement aux points de ramassage. Les compacteurs à déchets peuvent, par ailleurs, être équipés d’une autorisation de dépôt configurable et sont donc adaptés à différents systèmes de taxe.

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En pleine saison, les personnes séjournant à Zermatt se chiffrent à bien plus de 30’000. En plus de venir faire du ski, loger dans un hôtel ou aller manger dans un restaurant, ils génèrent eux aussi des déchets chaque jour. Les conte-neurs placés aux points de ramassage locaux se remplissaient de plus en plus vite au fil des ans; même aux points de ramassage dénombrant jusqu’à neuf conteneurs, les déchets devaient être récupérés deux fois par jour et transportés jusqu’à l’usine d’incinération éloignée, située à Gamsen.

Un grand potentiel pour une solution innovantePlus aucune place n’étant disponible pour des conteneurs supplémentaires, Zermatt a lancé en 2010 un appel d’offres public pour la gestion complète de ses déchets. La commune était à la recherche d’une solution qui se confronterait au problème au lieu de se cacher derrière. L’as-pect intéressant de cet appel d’offres était que le mandat serait d’une durée de plus de dix ans avant le lancement d’un nouvel appel d’offres, incitant les candidats à penser sur le long terme et à ne pas reculer devant les innovations et les investis-sements qui en découlent. Matthias Schwendi-mann, directeur général de Schwendimann AG de Münchenbuchsee, qui a finalement gagné l’ap-pel d’offres, est resté trois semaines sur place pour passer au crible les points faibles du système actuel. Il s’est vite rendu compte que les déchets

devaient être compactés aux points de ramassage afin de pouvoir trouver une solution à ce problème de place. Par ailleurs, il a constaté que les ca-mions à ordures à motorisation diesel, qui faisaient la navette jusqu’à la ville de Gamsen à 40 kilo-mètres de là, ne convenaient pas à un lieu de cure sans auto. Et enfin, il s’est aperçu que des véhi-cules plus petits et plus maniables étaient mieux adaptés aux ruelles étroites. Il y avait donc du potentiel pour une solution innovante.

Des véhicules de collecte électriques pour ZermattEn décembre 2010, l’adjudication a été délivrée en faveur de la société Schwendimann AG pour son système composé essentiellement de compacteurs de déchets, de véhicules de collecte électriques et d’un transport ferroviaire des déchets à Gamsen. «Zermatt devient ainsi le premier lieu de cure éli-minant ses déchets de manière écologique», dé-clare Manuel Wyss de System-Alpenluft AG qui a fondé Schwendimann pour assurer la réalisation concrète du système. «Pour ce qui est du véhicule de transport, nous avons relativement vite opté pour le chariot élévateur latéral largement répandu dans l’industrie de la transformation du bois», précise Manuel Wyss. «Ces véhicules sont extrê-mement maniables, ils possèdent un moteur élec-trique rodé depuis plusieurs années et peuvent même être utilisés comme appareil de transport universel pour d’autres tâches.» Lors du contrôle systématique de leur aptitude au fonctionnent en continu prévu, il s’est avéré aussi que seul le câblage devait être conçu dans de plus grandes dimensions.

Une capacité incroyablement grandeLes compacteurs de déchets constituent la pièce maîtresse du système. «Ces conteneurs existent depuis près de quarante ans, mais ils n’ont été uti-lisés jusque-là qu’à grande échelle», explique Manuel Wyss. Pour Zermatt, on a donc développé des conteneurs spéciaux, adaptés au chariot élévateur latéral. L’un de ces petits compacteurs de déchets a une capacité incroyable de 450 sacs poubelle ou équivalant au contenu de 28 conte-neurs de 800 litres classiques. Une caractéristique qu’il doit à sa presse qui compacte les déchets et fait sortir l’air des sacs et des ordures. Les utili-sateurs ouvrent une trappe et placent le sac pou-belle dans le tambour. Une fois la trappe fermée,

Thomas Graf, Ingénieur de Vente OEM / Industrie, Schneider Electric Manuel Wyss, Chef de projet, System Alpenluft AG Rolf Graf, Application Design Expert OEM/Industrie

Entreprises participantes System-Alpenluft AG Stettlen

www.system-alpenluft.ch Schneider Electric (Suisse) SA, Ittigen

www.schneider-electric.ch

Automatismes et Contrôle

15Schneider Live 2013 System-Alpenluft AG

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le tambour tourne et le sac tombe dans un petit compartiment. A chaque fois que trois sacs ont été jetés, la presse à vis sans fin démarre et éjecte les déchets dans le conteneur du compacteur. Dans le même temps, la presse offre au compac-teur une étanchéité telle que pratiquement aucune émission odorante n’a lieu. Quand le conteneur est plein, il pèse près de quatre tonnes. «On a ici aussi affaire à l’écologie», explique Manuel Wyss, «Par rapport à un système conventionnel, le com-pactage est séparé de la collecte. Les déchets compactés n’ont plus qu’à être récupérés – à l’aide d’un véhicule électrique.» Le chariot élévateur latéral charge le conteneur plein et l’amène à la déchetterie centrale où il sera transbordé en vue de son transport à Gamsen dans des conteneurs ferroviaires.

Commande et configuration: tout par carteLes ordures en grandes quantités dans un espace réduit sont un phénomène urbain général qui ne touche pas que Zermatt. Il était donc logique de tenir compte des besoins d’autres localités compte tenu du coût élevé lié au développement. Zermatt finance l’élimination des déchets depuis décembre 2012 au moyen de sacs poubelle payants. Ce système fonctionne suffisamment bien ici, d’autant plus que la couleur orange des sacs permet aussi un contrôle social. D’autres localités préfèrent en revanche des solutions ac-compagnées d’un contrôle plus strict obligeant les consommateurs à acheter un crédit de déchets duquel est débité un montant soit par dépôt soit en fonction du poids. Un désir que System Alpen-luft a soumis à Schneider Electric. «Nous avons

proposé une solution sous la forme d’une carte de crédit dotée de la technologie RFID», explique l’Application Design Expert Rolf Graf. En insérant la carte dans la fente, la trappe s’ouvre et le sac peut être jeté. Il était important que la carte ne puisse pas être retirée avant que le montant ait été débité. C’est pour cela que la trappe ne s’ouvre que lorsque la fente est fermée. Elle n’est déver-rouillée que lorsque le débit a eu lieu. Les cartes pouvant être malheureusement piratées, elles ont été pourvues d’une clé logicielle qui détecte toute manipulation éventuelle et supprime dans ce cas le crédit de la carte. Avec d’autres cartes contenant des données de configuration, les conteneurs peuvent être configurés facilement et sans avoir à former le personnel de service sur place. Sur le même appareil, qui permet de recharger le crédit sur une carte utilisateur, des taxes par sac ou kilo sont enregistrées sur ces cartes de configuration. D’un point de vue mécanique, il était important que le compacteur de déchets ne soit pas dange-reux pour les enfants et qu’il soit protégé contre le vandalisme. Il fallait impérativement éviter que les enfants risquent de tomber dans le conteneur. Le mécanisme rotatif du tambour se bloque donc automatiquement à une charge de dix kilogrammes.

Un système d’avenirZermatt offre les conditions climatiques idéales pour tester ce prototype. Quand le composant et le logiciel fonctionnent sans difficultés à moins de 25 degrés, on peut supposer que la solution est robuste. Ce n’est pas sans raison que les villes de Bergen et de Melbourne s’intéressent déjà aux com- pacteurs de déchets peu encombrants d’Alpen-luft. En effet, face à la pénurie de place et aux monticules de déchets que l’on rencontre dans la plupart des villes, de nouvelles formes de gestion des déchets sont très demandées, en particulier lorsqu’elles permettent un gain d’énergie. Et pour-tant, il ne faut pas sous-estimer les obstacles auxquels sont confrontées les solutions. Aussi, System-Alpenluft a dû faire preuve de patience jusqu’à ce que les objections d’un concurrent à l’adjudication soient enfin mises à plat. Depuis le milieu de 2013, des véhicules électriques col-lectent les compacteurs de déchets de près de 40 points de ramassage. Zermatt possède ainsi un système de gestion des déchets unique en son genre et bien plus écologique que toute autre localité.

«Par rapport à une solution conventionnelle, le System-Alpenluft réduit d’un facteur cinq la consommation d’énergie lors de la collecte.»Manuel Wyss, chef de projet, System Alpenluft AG

«Les conteneurs doivent pouvoir être configurés sur place le plus simple-ment possible. Avec nos cartes, c’est possible sans problème.»Rolf Graf, Application Design Expert, Schneider Electric

System-Alpenluft AGLa société a été fondée en 2011 dans le cadre de la planification du système de gestion des déchets écologique pour Zermatt, commune où elle a son siège. Elle assiste ses clients dans l’optimisation des procédés de service et de logistique commu- naux avec comme objectif d’améliorer la qualité des prestations tout en réduis- ant les coûts. En récom-pense des économies d’énergie et d’émissions de CO2 réalisées avec son système à Zermatt, l’Office fédéral de l’énergie lui a décerné la distinction «Watt d’Or» en 2012.

Automatismes et Contrôle

16 System-Alpenluft AG Schneider Live 2013

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Produits Schneider Electric utilisés:

Automate programmable industriel Modicon M238

Ecran tactile Magelis HMI STU Capteurs et supports de données RFID OsiTrack

Module de sécurité Preventa XCS

Détection OsiSense

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La modernisation toute en douceur de l’usine des Cheneviers Michel Giannoni, ing. EPFL, Dr ès sc., journaliste RP

Entreprises participantes Services Industriels de Genève (SIG) – Usine des Cheneviers

www.sig-ge.ch Amics SA, Genève

www.amics.ch LeitTec AG, Berne

www.leittec.ch Schneider Electric (Suisse) SA, Ittigen www.schneider-electric.ch

«La modernisation du système de contrôle-commande n’a entraîné aucune perte d’exploitation, la migration des équipements ayant été planifiée en fonction des arrêts prévus pour l’entretien des fours.» Patrick Pamingle, responsable support technique, Services Industriels de Genève

La première usine d’incinération des Cheneviers a été inaugurée en 1966. L’installation actuelle, qui date de 1993, traite chaque année, quelque 250’000 tonnes de déchets incinérables. L’usine des Cheneviers comportait autrefois trois fours à grilles pour l’incinération des déchets urbains et industriels et un four rotatif pour les déchets spéciaux. Elle n’exploite aujourd’hui plus que deux lignes d’incinération, principalement en raison de l’augmentation du recyclage des déchets. L’usine produit de l’énergie thermique qui alimente le ré-seau de chauffage à distance Cadiom, lequel satis-fait les besoins en chauffage et en eau chaude d’environ 25’000 équivalent-habitants. L’énergie électrique produite sert à alimenter les installations de l’usine, l’excédent est injecté sur le réseau SIG; les Cheneviers sont le troisième producteur élec-trique du canton.

Un centre de valorisation des déchets urbainsBien plus qu’une simple usine d’incinération, les Cheneviers sont un centre de valorisation des déchets ménagers, industriels et encombrants. La moitié des déchets urbains sont transportés par voie fluviale entre le centre-ville de Genève et les Cheneviers, ce moyen de transport évite la circu- lation de 60 à 80 camions par jours.

Les déchets stockés dans des fosses sont introduits dans les fours au moyen d’un grappin. La combustion se produit sur la grille des fours, les gaz de combustion traversent la chaudière et les installations d’épuration des fumées. La cha- leur des fumées permet de produire de la vapeur dans la chaudière, cette vapeur sera dirigée vers deux turbines pour produire de l’électricité. A la sortie de la chaudière, les fumées refroidies sont dépoussiérées dans un électrofiltre puis elles passent au travers d’une installation de dénitrifca-tion et de deux tours de lavage des gaz. Les fumées épurées sont finalement envoyées vers l’atmosphère par la cheminée. Les eaux de lavage des fumées doivent, à leur tour, être traitées dans une station d’épuration. Quant aux résidus solides de la combustion (mâchefers), ils sont déferraillés avant d’être mis en décharge. Pour faire fonctionner en continu 24 heures sur 24 et sept jours sur sept l’ensemble de ces installations, un système de contrôle-commande sophistiqué est, bien en-tendu, nécessaire.

Un système de contrôle- commande à rénoverL’ancien système de contrôle-commande de première génération – qui datait d’une vingtaine d’années – étant devenu obsolète, les Services Industriels de Genève (SIG), propriétaire des installations, ont décidé de le remplacer par des équipements modernes. L’une des exigences du cahier des charges, particulièrement impérative, était de perturber le moins possible l’exploitation et, surtout, de ne pas devoir arrêter la station de pompage de l’eau du Rhône, point névralgique de l’usine. En effet, les installations ne peuvent pas

Située sur la commune genevoise d’Aire-la-Ville, l’usine d’incinération des Cheneviers traite les déchets inciné- rables du canton, qu’elle transforme en énergie électrique et thermique. Les Services Industriels de Genève (SIG), propriétaire des installations, ont procédé au remplace-ment complet du système de contrôle-commande, sans aucunement perturber l’exploitation des fours.

Automatismes et Contrôle

18 Schneider Live 2013 Services Industriels de Genève (SIG)

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Services Industriels de Genève (SIG) – Usine des CheneviersSIG est une entreprise de distribution de services de proximité. Elle fournit depuis 1896, date de sa fondation, l’eau, le gaz, l’électricité et l’énergie thermique aux 250’000 clients du canton de Genève. Gérante de l’usine des Cheneviers, ainsi que de l’installation de compostage et de méthanisation de Nant de Châtillon, elle valorise les déchets et propose des services dans le secteur des énergies. Ses activités visent à promou- voir le «moins et mieux consommer» en vue de contribuer au développe-ment durable. Les Che- neviers sont certifiés par le TÜV dans les domaines de la qualité (ISO 9001), de l’environnement (ISO 14001), de la santé et de la sécurité (OHSAS 18001). Le site, qui dépend de SIG depuis le 1er janvier 2001, occupe une surface de 86’000 m2 sur la rive gauche du Rhône, à la hau-teur du barrage de Verbois.

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Amics SA Etablie à Genève et à Nidau, la société Amics est l’un des principaux fournisseurs suisses de solutions d’auto-matisation clés en main pour la production et la distribution d’énergie, dans les domaines du traitement de l’eau, des procédés thermiques et des réseaux de distribution. Ses pre- stations englobent les études et conseils, audits et dia- gnostics, le développement d’applications logicielles, l’intégration des solutions matérielles, la mise en service et la formation, ainsi que la maintenance et l’optimisation.

LeitTec AGLa société LeitTec AG, fondée en 1997 et établie à Berne, est une entreprise spécialisée dans le domaine de l’automatisation des procédés. Ses principales compétences résident dans l’étude et la réalisation de commandes, de régulations et de réseaux de procédés, dans la fourniture de matériel informatique, ainsi que dans le développement des outils nécessaires à la planification de systèmes globaux d’automatisation (visualisation, commande par logiciel, communication).

Marc Studer, Chef de projet, Amics SA; Patrick Pamingle, Responsable Support Technique, Services Industriels de Genève; Alfredo Pastanella, Spécialiste d’exploitation, Services industriels de Genève; Manuel Florez, Responsable vente EU’s Suisse Romande, Schneider Electric.Absents sur la photo: Stéphane Dumont, Responsable Contrôle processus, Services Industriels de Genève; Serge Contat, Contremaître responsable des équipements électrotechniques, Services Industriels de Genève

fonctionner sans être alimentées par l’eau néces-saire à leur refroidissement, ainsi qu’au lavage des fumées. Il s’agissait également de remplacer un système «fermé» par un système «ouvert», afin que le personnel de SIG puisse intervenir lui-même pour effectuer d’éventuelles modifications du pro- gramme.

Un consortium pertinentPour réaliser ce projet, SIG a fait appel au consor-tium SALEGE, dans le but de mettre en commun les compétences des sociétés Schneider Electric (Suisse) SA, Amics SA et LeitTec AG. Schneider Electric a fourni les équipements, Amics a assuré la programmation, le suivi du projet et la mise en service, alors que LeitTec était responsable de la partie surveillance et visualisation. «Sans oublier la collaboration active de SIG, qui a mis à dispo-sition deux employés qui ont été intégrés à l’équipe de projet. Toute la partie câblage a été réalisée par du personnel de SIG; celui-ci a apporté un sou- tien permanent, tout en assurant simultanément sa formation», déclare Marc Studer, ingénieur de projet d’Amics SA.

Une astucieuse migrationLa modernisation du système de contrôle-com-mande de l’usine des Cheneviers a été réalisée par étapes, sur une durée de trois ans, sans jamais avoir dû arrêter les installations. L’équipe de pro-jet a effectué la migration des équipements au coup par coup, en profitant des périodes de révi-sion des lignes de four, ainsi que de l’arrêt de l’usine requis par la vidange du barrage de Verbois en 2010.

«La migration des 72 armoires électriques a été un véritable travail d’orfèvre», déclare Alfredo Pastanella, spécialiste d’exploitation de SIG. «Nous avons suspendu les nouvelles armoires au-dessus des anciens, puis raccordé et étiqueté l’un après l’autre un millier de câbles aux commandes», ajoute-t-il.

Une indispensable simulation Une fois la programmation de la partie logicielle effectuée, il fallait s’assurer que toutes les fonc-tions étaient correctes. Afin d’éviter de devoir ef-fectuer des tests à n’en plus finir avant la mise en service, Amics a réalisé avec l’exploitant des si-mulations en atelier, sur une plate-forme d’essais. «On a ainsi pu reproduire le démarrage d’une ligne de four, par exemple, si bien qu’il ne restait

plus que quelques détails mineurs à régler avant la mise en service. Grâce à son implication dans le projet, le personnel de l’usine était suffisamment formé pour résoudre les quelques petits problèmes restants. En effet, contrairement à l’ancien sys-tème, le personnel peut intervenir directement sur le logiciel», affirme Marc Studer.

L’ancienne surveillance a été remplacée par le système de visualisation et de contrôle de proces-sus PVSS, qui était déjà utilisé pour la partie vapeur. Ce système intègre, entre autres, des outils de développement d’interface graphique, la gestion des alarmes, ainsi que les archivages, via l’accès à une base de données.

Grâce au know-how des partenaires réunis au sein du consortium SALEGE, la migration des équipements nécessaires au nouveau système de contrôle-commande de l’usine des Cheneviers a ainsi pu être réalisée toute en douceur, à la satis- faction de l’ensemble des parties.

Automatismes et Contrôle

20 Schneider Live 2013 Services Industriels de Genève (SIG)

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Produits Schneider Electric utilisés

Automates Modicon Quantum

Automates Modicon Premium

Switch Ethernet TCP/IP ConneXium

Système de précâblage Telefast

Alimentations Phaseo Entrées / sorties décentra-lisées Advantys STB

Interface homme machine XBT Magelis

Serveur de données OFS pour la surveillance

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La Gifas Electric, domiciliée à Rheineck, produit entre autres des dispositifs de guidage visuels. Soumise à une forte pression, la société a livré au début de l’année un ensemble de neuf kilomètres de LED alignées pour le tunnel du Weinberg de la ligne diamétrale de Zurich. En particulier la construction et la production du robot portique nécessaire ont évolué en une réelle course contre la montre.

Eclairage de secours pour la ligne diamétrale Martin Grether, dipl. ing. ETH SIA, journaliste RP

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Les points blancs lumineux indiquant le bord de la route et le rendant ainsi plus visible sur le trajet du tunnel font désormais normalement partie du tunnel routier. Néanmoins, ils sont encore assez récents car ce n’est qu’avec l’arrivée d’éclairages à LED opérationnels qu’il a été possible d’installer un dis-positif de guidage visuel et durable dont la consom- mation d’énergie reste faible.

La nouvelle source lumineuse s’imposeIl y a presque douze ans, la Gifas Electric GmbH a livré les premiers de ces marquages de bordures pour la construction du tunnel de Gubrist contour-nant Zurich par le nord. «A l’époque, il n’y avait pas encore de prescriptions en ce qui concerne l’angle de rayonnement, l’intensité de la lumière ou la construction», explique le développeur et constructeur Christian Alig. Ce n’est qu’en 2004 que l’Office fédéral des routes a émis des pres-criptions en référence aux directives allemandes relatives aux dispositifs de guidage visuels par LED. Car cette source lumineuse s’impose: De plus en plus fréquemment et même dans les halls ou sur les réverbères, des halogènes existantes doivent être remplacées par des lumières à LED car ces dernières sont plus durables et ne rejettent presque pas de chaleur. Ces lumières à LED se composent d’un support dont la forme est fonction de l’objet, de la platine comportant les diodes lumineuses et d’une masse de coulage empêchant l’humidité de s’introduire. A cet effet, la Gifas Electric GmbH dispose depuis presque cinq ans d’un robot portique Schneider Electric qui verse de manière précise au bon endroit et dans la quantité souhaitée les deux composants de poly-uréthane dont se compose la masse de coulage.

Eclairage de secours dans le tunnel ferroviaireLes expériences de Gifas Electric en matière de dispositifs de guidage visuels ont conduit les CFF à charger celle-ci de trouver une solution d’éclai-rage de secours pour le tunnel du Weinberg de la ligne diamétrale de Zurich. Cette nouvelle ligne ferroviaire à deux voies passe sous la gare en im-passe existante et augmente ainsi la capacité du nœud de Zurich. Une partie de cette ligne est constituée du tunnel du Weinberg qui dispose d’une galerie de secours grâce à laquelle les pas-sagers peuvent s’abriter en cas d’urgence. Afin que ces derniers puissent dans un tel cas trouver la galerie de secours au plus vite, le tunnel du Weinberg est équipé d’une main courante et d’un éclairage d’urgence qui éclaire le chemin en cas

d’alarme. Pour la mise au point de la solution, Gifas Electric s’est jointe au fournisseur de la main courante. Ensemble, ils ont développé une main courante alliant trois fonctions: Elle guide les pas-sagers, éclaire la voie de secours par un système de LED intégré et sert en plus de cela de support de câbles. «Ainsi, quelques installations et fixations ont pu être économisées et nous avons pu pré-senter une offre avantageuse», explique Christian Alig. Au début cependant, le travail de développe-ment a été difficile et exigeant.

Un système de LED alignées de neuf kilomètresPour pouvoir ne serait-ce que se qualifier en vue d’une éventuelle attribution, Gifas Electric a dû, dans le cadre d’épreuves préliminaires, prouver que l’éclairage était doté des protections contre l’humi-dité et la poussière nécessaires. Par ailleurs, ce dernier devait assurer une intensité lumineuse plu-sieurs fois augmentée au cours des travaux et finalement plaire aussi visuellement au client.

«Pour cela, nous fabriquons d’abord des mo-dèles à partir de lumières à LED isolées mais cela a demandé un grand investissement», explique Christian Alig. Pour les neuf kilomètres de main courante exigés, le constructeur s’est décidé pour des éléments longs de trois mètres comportant chacun 24 modules à LED et dont six pièces sont toujours connectées en série. Ceci permet égale-ment la fabrication d’éléments longs de 150 ou de 75 centimètres prévus pour équilibrer les bordures. Là, les lumières à LED sont fixées sur des platines époxy FR4 encastrées dans un profil en aluminium de trois mètres de long, elles sont soudées entre elles et finalement épaissies par le coulage d’une couche de polyuréthane. Jusqu’ici, tout était plus ou moins clair mais il manquait une installation vouée à la fabrication de ces pièces. «Sans être sûrs d’avoir la commande, nous ne voulions pas investir dans la mise en place d’une installa-tion aussi onéreuse», explique Alig.

Robot portique ultra large immédiatementPourtant, fin novembre 2012, tout était prêt. Gifas Electric a obtenu la commande des neuf kilomètres de LED et ce, pour fin février 2013! On comprend que l’ambiance soit alors devenue agitée. Les trois

«Déjà avec le premier robot portique, nous pouvions réduire le rebut autrefois élevé à moins d’un pour cent.»Christian Alig, développeur et constructeur, Gifas Electric GmbH

Entreprises participantes Gifas Electric GmbH Rheineck

www.gifas.ch Schneider Electric

(Suisse) SA, Ittigen www.schneider-electric.ch

Automatismes et Contrôle

23Schneider Live 2013 Gifas Electric GmbH

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Produits Schneider Electric utilisés: Controleur de mouvement LMC 20 avec interface CAN Servo variateur Lexium 32 avec cartes CAN et carte de sécurité eSM

Interface homme machine Magelis XBT 5.7” Module E/S Disjoncteur Multi 9

Construction finie du robot à 3 axes: Type: MAXR23R>S42BR>H42BR_32BC Course X: 3’000 mm Course Y: 1’500 mm Course Z: 200 mm Servomoteurs BMH Câble moteur

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supports de travail prévus pour l’équipement en LED, le coulage et l’emballage devaient être immé-diatement conçus et fabriqués. En même temps, nous devions terminer les tests et la sélection de la masse de coulage qui répondait complètement à toutes les exigences pointues. Car celle-ci devait être très transparente, s’éteindre toute seule, durcir rapidement, résister à l’hydrolyse UV et aux intempéries et sa viscosité devait être optimale. De plus, on devait aussi pouvoir la doser de manière fiable et l’insérer avec une grande précision. Christian Alig s’est adressé à Schneider Electric parce qu’il avait fait de très bonnes expériences avec l’installation existante et qu’il était très inté-ressé par la réalisation d’une installation à com-mander de la même manière; il n’y avait vraiment pas de temps à consacrer à des formations sur le nouvel appareil. L’agitation déferla ainsi aussi sur Schneider Electric: A la mi-décembre, elle obtenait la commande et à la mi-janvier, elle livrait déjà le nouveau robot portique bien qu’il y avait, pour cet élément aussi, pas mal de travail de déve-loppement à fournir. Enfin, Gifas-Electric souhaitait un robot portique le plus large possible pour pou-voir chaque fois couler 50 profils d’aluminium sur un support. Cependant, malgré les dimen-sions importantes nécessaires au support du por-tique, ce dernier ne peut pas se courber car une très grande précision est indispensable. C’est également valable pour le support sur lequel l’ins-tallation est construite: Il doit être parfaitement horizontal et soutenir les profils en aluminium de manière fiable. Car la masse de coulage doit durcir en couches de même épaisseur sur les lu-mières LED et elle ne doit en aucun cas couler d’un côté.

L’expérience a aidé de manière décisivePour finir, la nouvelle installation a été vite réalisée car l’on a pu bénéficier des expériences faites il y a cinq ans et d’une collaboration favorable avec le fournisseur du système de dosage. La nouvelle installation large de 2,48 mètres n’a pu être char-gée qu’en biais sur le camion et ce n’est que tout juste qu’elle a franchi les portes de deux mètres cinquante de large du client. Mais depuis la mi- janvier, elle coule profil sur profil en toute fiabilité et elle veille ainsi à ce que les lumières disposent

de la couche de protection vide d’air souhaitée. Etant donné que les éléments de commande cor-respondent exactement à ceux de l’installation déjà existante, le personnel a pu la mettre en ser-vice dès le premier jour sans introduction. Et pourtant finalement, ça n’aurait pas ou alors tout juste fonctionné pour la date de livraison de fin février. Mais heureusement, les chantiers sont toujours décalés et Gifas Electric a ainsi obtenu un peu plus de temps pour l’équipement, le coulage et l’emballage des systèmes comprenant environ 3’000 LED. Malgré tous les efforts fournis, il reste à espérer qu’elles n’aient jamais à s’allumer.

Gifas Electric GmbHAvec plus de 100 collabo-rateurs, la société fondée en 1978 et domiciliée à Rheineck est la plus grande entreprise du groupe Gifas qui dispose de filiales en Allemagne, en Italie, en France et en Autriche. Elle réalise de nombreux produits, entre autres des ensembles mobiles et de chantier, des boîtes de jonction ou des appareils de commutation mais aussi des câbles, des bobines de câbles, des cosses de raccordement, des éclairages techniques ou des dispositifs de guidage visuels. Elle est spécialisée dans les solutions spécifiques aux clients.

Christian Alig, Développeur et constructeur, Gifas Electric GmbH Pirmin Meier, Head of OEM Solutions, Schneider Electric

«L’expérience réalisée il y a cinq ans a été absolument déterminante pour cette commande.»Pirmin Meier, Head of OEM Solutions, Schneider Electric

Automatismes et Contrôle

25Schneider Live 2013 Gifas Electric GmbH

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Programmation simple et intuitive Martin Grether, ing. dipl. ETH SIA, journaliste RP

Les futurs biotechnologues de la Haute Ecole de Zurich de Sciences Appliquées découvrent les caractéristiques fondamentales de l’automatisation en s’appuyant notamment sur des procédés de fermentation. Les bioréacteurs employés dans le cadre de la formation pratique sont équipés de composants permettant une assimilation intuitive de la programmation complexe.

Entreprises participantes ZHAW, Zurich

www.zhaw.ch Schneider Electric (Suisse) SA, Ittigen

www.schneider-electric.ch

Les biotechnologues se trouvent – comme le nom l’indique – à l’interface entre la biologie et la tech-nique, et doivent donc avoir des notions des deux domaines. A cet effet, ils suivent dans le cadre des études de base et de spécialisation les deux premières années une formation dans des ma-tières consacrées à la technique et aux sciences naturelles où ils découvrent les fondements de la technique de mesure et d’automatisation. Durant les études d’approfondissement en troisième et en dernière année, ils se familiarisent avec l’emploi des processus biologiques pour les procédés et productions industriels. Enfin, ils doivent pouvoir être capables plus tard, dans leur vie profession-nelle, de percevoir leur rôle de maillon entre la bio-logie et la technologie.

Une formation proche de la pratiqueLa formation dans les hautes écoles spécialisées mettant toujours l’accent sur la pratique, les étu-diants acquièrent leur savoir dans le cadre de pro-cessus proches de la réalité. Une entreprise à laquelle se prête l’utilisation d’un bioréacteur dans lequel ont lieu des processus de fermentation à l’aide de cellules, d’algues ou de microorganismes. Ils sont largement répandus dans le domaine de la biotechnologie. «Ce qui est important aussi, c’est que les étudiants découvrent tout le domaine de l’automatisation des procédés», affirme le profes-seur responsable Prof. Mark Jaeggi. Dans un premier temps, ils bénéficient d’une introduction à la technique de mesure, puis à la technique de régulation et enfin à la technique de commande. «Ils assimilent ainsi l’ensemble du système au

niveau de l’acheminement, du contrôle et du ta-bleau, apprennent à structurer les processus puis à mettre les différentes étapes en pratique», poursuit Mark Jaeggi. Par ailleurs, ils se familiarisent avec la gestion de projet selon les principes de la Good Automated Manufacturing Practice, abrégée par GAMP. «Il est essentiel que la formation ait lieu directement sur les appareils. Le but étant que les étudiants entrent en contact avec la chaleur, avec la vapeur et avec les pièces rotatives», précise le collaborateur scientifique Daniel Hans.

La préférence aux programmes faciles à apprendreLes bioréacteurs à Wädenswil possèdent tous une interface homme machine permettant de com-mander et de contrôler les processus. Avant de pou- voir vraiment comprendre et utiliser ces appareils, les étudiants doivent avant tout acquérir des notions sur la technique qui se cache derrière. «La plupart du temps, les étudiants sont de simples utilisa-teurs», déclare Daniel Hans, «qui ne se sont guère préoccupés jusque-là des procédés qui se dé-roulent derrière l’écran.» Et c’est précisément de cela qu’ils devront avoir quelques connaissances dans leur futur emploi. Ils pourront alors vraiment

«Compte tenu du peu de temps mis à disposition pour les études, nous préférons des systèmes de program- mation faciles à apprendre.»Mark Jaeggi, professeur de technique de mesure et d’automatisation, ZHAW

Automatismes et Contrôle

26 Schneider Live 2013ZHAW

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Produits Schneider Electric utilisés: Plate-forme d’automatisme Modicon M340 Variateur de vitesse Altivar 312 pour moteurs asynchrones à courant triphasé et liaison bus CAN

Interface homme machine Magelis HMIGTO de la série «Optimum Advanced»

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aborder les processus complexes. C’est pour-quoi ils apprennent pour quelle raison un proces-sus doit être divisé en plusieurs étapes durant lesquelles le bioréacteur doit exécuter l’opération fondamentale de la fermentation par exemple. Une fois qu’ils ont assimilé la structure d’un pro-cessus, ils ont beaucoup moins de difficultés à programmer la commande. Toutefois, les produits employés ont ici aussi une certaine importance, le cadre limité dans le temps des études d’appro-fondissement ne laissant que guère de temps pour se confronter à un système de programma-tion complexe. C’est pour cela notamment que l’école choisit des produits de Schneider Electric, ces derniers étant intuitifs et pouvant donc être utilisés après une initiation de courte durée. Les autres facteurs qui ont plaidé en faveur de Schneider Electric ont été les coûts logiciels et l’entière compatibilité avec la norme IEC 1131.

Sans oublier non plus que les commandes ne sont pas uniquement adaptées à la formation. Re- lativement simples, les programmes d’application des étudiants peuvent être remplacés sans pro-blème par des complexes. Après tout, les auto-mates programmables industriels sont conçus pour commander des processus tout à fait diffé-rents. Aussi, les bioréacteurs peuvent également être utilisés dans le cadre de mémoires semestriels complexes ainsi que dans des projets de re-cherche et développement.

Institut de biotechnologieImplanté à Wädenswil, l’ins- titut de biotechnologie de la Haute Ecole de Zurich de Sciences Appliquées opère dans le secteur pharma- ceutique, dans le domaine alimentaire et dans la tech- nologie environnementale. Il propose un cursus de Bachelor en biotechnologie ainsi que diverses forma- tions continues et met à disposition le know-how et les infrastructures pour les projets de recherche et développement orientés vers la pratique ou des mandats de services.

Daniel Hans, Directeur technique IBT, ZHAW Simone Heuri, Collabora-trice scientifique technique de mesure et d’automati- sation, ZHAW; Hans Beck, Ingénieur de Vente End User, Schneider Electric Mark Jaeggi, Professeur de technique de mesure et d’automatisation, ZHAW

Automatismes et Contrôle

«La haute école a équipé ses bioréacteurs de commandes compactes éprouvées et compatibles avec Internet.»Hans Beck, ingénieur commercial clients finaux, Schneider Electric

28 Schneider Live 2013ZHAW

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Quand les bonnes idées sont vraiment bonnes Martin Grether, ing. dipl. ETH SIA, journaliste RP

De l’idée de fabriquer des systèmes de pompage prêts à l’emploi est née en 20 ans une entreprise prospère qui s’est mise à croître de façon exponen-tielle. Un nouveau bâtiment a désormais calmé la situation et couvre, par ailleurs, les besoins en électricité de l’entre-prise au moyen de l’installation photo-voltaïque placée sur son toit. De quoi souligner encore davantage la prove-nance locale des pompes de Bilten.

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Les bonnes idées sont souvent à la base de la réus- site d’une entreprise, même si l’on constate tou-jours avec du recul si l’idée est vraiment bonne. Dans le cas de Pumpen Lechner GmbH, il n’y a aucun doute là-dessus: D’une bonne idée est née une entreprise prospère qui compte déjà beaucoup de plagiats mais qui n’a pas encore de clone, tout à fait dans l’esprit de la devise «souvent copié mais jamais égalé».

Des systèmes finis composés d’une pompe, d’un réservoir et d’une commandeAu lieu de vendre des pompes ou pièces détachées, manchons, connexions et joints, Richard Lechner a décidé il y a 20 ans de fabriquer des systèmes de pompage tout entiers, adaptés au client et de les livrer quasiment clé en main. La bonne idée qui se cache là-derrière est que les clients n’ont pas besoin de s’occuper des pièces détachées ni des interfaces. «Nous conseillons nos clients dans leur projet et construisons ensuite une solution indivi-duelle, parfaitement adaptée à leurs besoins», af-firme Richard Lechner pour expliquer sa manière de procéder. Pour faire court, cette idée fait office de leitmotiv sur son site Internet: «En avant, en arrière, vers le haut ou vers le bas: Quel que soit le sens dans lequel vous voulez transporter l’eau, nous trouvons la solution pour vous.» Grâce à cette attitude et au know-how nécessaire, Lechner construit des systèmes de pompage que l’on re-trouve désormais partout dans le monde. Fondamen- talement, ses systèmes consistent toujours en une pompe centrifuge de taille variable, des boîtiers nécessaires et de composants de commande qui proviennent à 90% de Schneider Electric.

Large domaine d’application et esprit ingénieux«L’eau doit toujours être transportée, où que ce soit», déclare Richard Lechner, «par exemple, dans le génie hydraulique urbain. Il y a des agricul-teurs qui mettent la clé sous la porte et perdent l’autorisation d’acheminer leurs eaux usées dans leur fosse à purin.» Ils doivent alors se faire raccor-der aux canalisations. Et s’ils ne veulent pas envi-sager une transformation totale, la seule solution est un système de pompage reliant le fossé à purin aux canalisations. Ou bien il s’agit d’une com-mune située au bord d’un lac qui est sans cesse confrontée au problème que ses eaux météo-riques ne s’écoulent plus dans le lac lorsque son niveau dépasse un certain seuil. La solution: un

pompage. Les pompes Lechner connaissent aussi d’autres applications dans le bâtiment. Dans le cadre du développement de l’ancienne zone indus- trielle à Zurich-Ouest, un grand nombre de tran-chées sont creusées, toutes se trouvant dans les eaux souterraines. Il va de soi qu’elles nécessitent un pompage en vue de leur assèchement. Paral-lèlement, les constructeurs doivent aussi veiller à ce que les eaux souterraines et usées ne se mé-langent pas, le captage des eaux souterraines pour l’alimentation en eau de la ville de Zurich ne se trouvant pas loin. C’est là qu’entre en jeu la bonne idée, Lechner proposant un système de pom- page et d’isolation de sa propre conception sur-montant une hauteur d’accumulation allant jusqu’à dix mètres. «Vous l’installez et voilà que vous avez déjà résolu le problème», se réjouit le propriétaire de l’entreprise de son inventivité.

Présent sur tous les chantiers célèbresDans la construction de tunnels, il n’est pas rare de rencontrer les systèmes de pompage de Bilten. Aussi, les foreuses à tunnel, qui creusent des galeries en charge pour les centrales hydroélec-triques à une équerre raide, ont besoin d’eau pour refroidir leurs forets. «Ici de hautes pressions sont requises car l’eau doit rapidement gravir plusieurs centaines de mètres en hauteur». Une chose qui n’impressionne pas Richard Lechner qui semble au contraire se réjouir de ces défis re-levés par ses systèmes de pompage. Les systèmes d’augmentation de pression requis à cet effet sont équipés de variateurs de vitesse et d’inter-faces homme machine de Schneider Electric. Ses composants se retrouvent ainsi avec les pompes sur tous les chantiers célèbres de Suisse: A Sedrun, ces systèmes de pompage étaient utilisés et le sont toujours pour le Neat, et lors de la construction de la ligne diamétrale de Zurich, un groupe de secours d’un débit installé de 800 litres par seconde max. était prêt à l’appel. De même, le barrage Muttsee a été réduit avec des pompes Lechner dans le cadre de l’extension des centrales électriques Linth-Limmern. Par ailleurs, on découvre sans cesse de nouveaux do-maines d’utilisation, par exemple, pour les nou-velles installations nettoyant les eaux de route des poussières de pneu, saletés et résidus d’huile. Ces systèmes conçus par Lechner sont égale-ment équipés d’un appareil d’analyse en plus des pompes et d’une commande sophistiquée.

Pumpen Lechner GmbHFondée en 1993 à titre d’entreprise individuelle, la société est spécialisée dans la construction de systèmes de pompage finis et de modèles spéciaux pour les eaux potables, pluviales, industrielles et usées. Avec aujourd’hui 27 employés à son actif, l’entreprise familiale basée à Bilten offre à ses clients tous les services, allant de l’identification des besoins à la mise en service, en passant par le conseil, la construction et le montage.

Ecolution Energy AGL’entreprise basée à Ittigen opère à la jonction entre l’écologie et l’économie. Dans les secteurs en pleine croissance des énergies renouvelables et du traite- ment des eaux potables, elle a recours à l’innovation technique afin de tenir compte à parts égales de la rentabilité et des aspects environnementaux. Créée en 2010, l’entreprise emploie aujourd’hui neuf personnes. Grâce à la coopération avec des fonds et des investisseurs directs, Ecolution Energy AG est à même de proposer des financements.

Entreprises participantes Pumpen Lechner GmbH

Bilten www.pumpenlechner.ch

Ecolution Energy AG Ittigen www.ecolution-energy.com

Schneider Electric (Suisse) SA, Ittigen www.schneider-electric.ch

Automatismes et Contrôle / Distribution d’énergie basse tension

30 Schneider Live 2013Pumpen Lechner GmbH

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Produits Schneider Electric utilisés Onduleurs photovoltaïques Conext TL Variateurs de vitesse Altivar 212, 61,71 Démarreurs progressifs Altistart 22 et Altistart 48 Interfaces homme machine Magelis HMISCU Unités de commande et de signalisation Harmony Relais industriels simples ou multifonctionnels Zelio Module logique Zelio Logic Alimentation Phaseo Contacteurs Tesys D, K et F Disjoncteurs Compact NSX Interrupteurs/disjoncteurs différentiels Multi9 Interrupteurs-sectionneurs Vario

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Créer soi-même l’énergie de fonctionnementBien que cette bonne idée ait fait des émules, elle n’a toujours pas de second fournisseur qui as-semble tout lui-même. Le succès s’est installé de-puis longtemps, et le personnel est passé ces der-nières années de 6 à 27. «Le manque de place s’est fait de plus en plus sentir, un deuxième hall avec salles de stockage, ateliers et bureaux était plus qu’urgent», explique Richard Lechner.

Etait-ce l’œuvre du bricoleur, de l’homme d’af-faires pointilleux sur les chiffres ou du père et grand- père intéressé par les solutions durables? En tous les cas, Richard Lechner a entrepris d’examiner si une installation photovoltaïque pouvait être placée sur le toit du nouveau hall. Outre les réflexions éco-nomiques, il était indispensable pour lui, tout comme lors de la construction du hall, d’avoir recours à des produits de la région et des entreprises locales. Thomas Steiner, ingénieur commercial de Schneider Electric, a attiré son attention sur l’entreprise Eco- lution Energy, dont la philosophie était compatible avec ses intentions. Et voilà que l’on se mit à iden-tifier le potentiel économique possible d’un toit à Bilten. «Le sommet des Préalpes, qui culmine à plus de 1600 mètres, réduit fortement l’ensoleillement en hiver, mais la rémunération du courant de la centrale électrique locale est très bonne», précise Thomas Caldara d’Ecolution Energy. Afin d’optimi-ser encore plus la quantité de courant possible, la situation du hall ainsi que la forme et la taille du toit ont été légèrement modifiées. Le résultat: Le nou-veau bâtiment est désormais surplombé de la plus grande installation photovoltaïque du canton de Glaris. Les composants Schneider transforment le courant continu qu’elle génère en courant alter-natif et le réinjecte sur le réseau public. Schneider Electric propose aussi dans ce domaine une offre complète de solutions.

Un nouveau rapport avec son propre courantEt que dit le maître d’ouvrage à propos du courant de sa propre production? «Aujourd’hui, je me sur-prends à éteindre les éclairages dans les pièces vides car, j’ai manifestement développé un nouveau rapport avec ’mon’ courant», dit Richard Lechner le

sourire aux lèvres. «De plus, l’hiver extrêmement enneigé m’a embêté par moments car il y avait tout le temps de la neige sur certains panneaux», pour-suit-il. L’installation n’étant en service que depuis fin septembre 2012, la situation devrait s’améliorer sensiblement. Les heures plus ensoleillées étant attendues pour le semestre d’été, le rendement annuel calculé à 92,5 mégawatts-heure se réalisera vraiment. Lorsque les systèmes de pompage – moyenné sur l’année – seront actionnés avec le courant de sa propre production, ils mériteront vrai-ment leur «Made in Bilten».

«Depuis des années, nous livrons plus de 90% des composants de commande à Bilten, nous participons ainsi toujours au succès.»Thomas Steiner, Ingénieur de Vente Solutions OEM / Industrie, Schneider Electric

«Grâce à la bonne rémunération du courant de la centrale électrique, nous avons pu mettre en place une installation photovoltaïque économiquement raisonnable.»Thomas Caldara, Project Manager, Ecolution Energy AG

Patrick Lechner, Chef de projet, Pumpen Lechner GmbH Richard Lechner, Gérant, Pumpen Lechner GmbH; Thomas Steiner, Ingénieur de Vente OEM / Industrie, Schneider Electric Thomas Diethelm, Product Manager commutateur et solaire, Schneider Electric; Thomas Caldara, Project Manager, Ecolution Energy AG

Automatismes et Contrôle / Distribution d’énergie basse tension

32 Schneider Live 2013Pumpen Lechner GmbH

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Distribution d’énergie basse tension

«D’une part, les besoins énergétiques con- naissent une croissance effrénée dans le monde et d’autre part, les émissions de CO2 doivent être réduites de toute urgence pour prévenir un changement climatique radical. Avec nos systèmes de gestion d’énergie, la consommation d’énergie des entre-prises et des particuliers peut être réduite de plus de 30%.» Paco Alvarez, Vice President Business Unit Partner Low Voltage

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Modernisation complète d’une fonderieMartin Grether, ing. dipl. ETH SIA, journaliste RP

Entièrement automatisée, du point de livraison aux fours de fusion, la fonderie de Chouchignies Eisengiesserei Ed. Mezger AG est la fonderie la plus moderne de Suisse. Le remplacement de la station transformatrice et de l’appareillage moyenne tension ont été un élément essentiel des travaux complexes de transformation et d’agrandissement. Par ailleurs, l’installation photovoltaïque existante a été agrandie au double de sa taille.

Située à Chouchignies dans le Seeland bernois, la fonderie Eisengiesserei Ed. Mezger AG s’est rap-prochée de plus en plus ces dernières années de sa limite de capacité avant de l’atteindre finalement. Bien que ses fours de fusion tournaient 24 heures sur 24 en service de trois équipes, ils pouvaient tout juste répondre à la demande. Cette situation était devenue insupportable, et une augmenta-tion de la capacité de fusion était indispensable. Pour aboutir à l’amélioration la plus durable pos-sible, l’entreprise s’est concentrée non seulement sur les fours de fusion, mais a aussi examiné tous les processus. Très vite, une redéfinition de l’en-treprise s’est dessinée, de la livraison à la fusion. Cette idée a été la bonne, cela s’est confirmélors de plusieurs visites d’autres fonderies dans des pays étrangers voisins.

Meilleure capacité pour des coûts réduitsLe nouveau concept développé en 2011 avait non seulement pour but d’augmenter la capacité, mais il devait aussi épuiser le potentiel d’économie maximum. En effet, l’euro s’était sensiblement dé-précié par rapport au franc suisse. «Sans y avoir apporté la moindre contribution, nos produits étaient soudain 30% plus chers à l’étranger», ex-plique le directeur général Silvio Camponovo, «et compenser ce désavantage par rapport à la concurrence est tout sauf simple.» Voilà pourquoi

la fonderie a subi une énorme poussée de moder-nisation. Un nouveau hall de mille mètres carrés a été érigé dans lequel la matière première peut être stockée à l’abri du vol, mais avant tout des intempéries. La formation de rouille est donc moins importante, ce qui diminue d’une part, les scories non rentables et permet d’autre part, d’améliorer la qualité de la matière première et surtout de mieux la contrôler. Cela permet d’optimiser la com- position de la matière en fusion de manière ren-table. De plus, le stockage dans le hall par des box séparés permet une gestion automatique. Avec les deux nouveaux fours à induction, une installa-tion entièrement automatisée est née, de la livrai-son de la matière aux fours de trois tonnes chacun, qui est actuellement sans précédent en Suisse. La fonderie de Chouchignies est ainsi devenue l’entreprise la plus moderne du pays et a triplé sa capacité de fusion.

Remplacement du transformateur et de l’appareillage moyenne tensionAvant d’en arriver là, il a fallu réaliser de nombreux préparatifs. Les anciens fours étaient encore ali-mentés par une station transformatrice datant de 1946 qui transformait les 16 kV entrants en diffé-rentes tensions secondaires. Même si cette station transformatrice était autorisée par l’Inspection fédérale des installations à courant fort jusqu’en 2015, elle aurait dû être remplacée de toute façon. «On commençait vraiment à avoir un drôle de sentiment en manipulant l’appareillage moyenne tension», reconnaît Urs Zimmermann, respon-sable de l’entretien. «C’est pourquoi nous avions prévu de le remplacer avec le transformateur

Entreprises participantes Eisengiesserei Ed. Mezger AG Chouchignies

www.mezgergroup.com Bühler Engineering SA

Monthey www.bem.ch

Ecolution Energy AG Ittigen

www.ecolution-energy.com Schneider Electric (Suisse) SA, Ittigen

www.schneider-electric.ch

«La quantité de courant que nous économisons avec les nouvelles installations est un gros gain écologique et économique.»Silvio Camponovo, directeur général, Eisengiesserei Ed. Mezger AG

Distribution d’énergie basse tension

34 Schneider Live 2013Eisengiesserei Ed. Mezger AG

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Eisengiesserei Ed. Mezger AGEn 1946, Eduard Mezger réactive la fonderie fermée de Chouchignies avant de la racheter peu de temps après et l’agrandir pro- gressivement. La société a aussi sa propre division de construction mécanique, en particulier pour les machines de coulée, bien qu’elle se concentre de plus en plus sur l’exploi-tation de la fonderie et sur les pièces en fonte ductile depuis sa collaboration avec R. Camponovo AG. En 1995, la fonderie est séparée de la division de construction méca- nique et en 2005, l’exploi- tation de la fonderie est reprise par son client principal, R. Camponovo AG.

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Distribution d’énergie basse tension

Bühler Engineering SAFondée en 1982, l’entre-prise Bühler électricité SA s’est spécialisée dans l’électricité industrielle. Elle a créé, en 1988, son propre bureau d’ingénieurs, Bühler Engineering SA, dont les activités con- cernent l’étude, la concep-tion, le développement et la réalisation de projets dans les domaines de l’électricité, de l’électro-technique et de l’automa-tisation. La société Bühler Engineering élabore pour ses clients, en Suisse et à l’étranger, des schémas électriques, hydrauliques et mécaniques, établit des cahiers des charges, réalise des systèmes de commande, de mesure et de régulation. Elle assure, en outre, la mise en service et le service après-vente d’installations industrielles ou domes-tiques.

Ecolution Energy AGL’entreprise basée à Ittigen opère à la jonction entre l’écologie et l’économie. Dans les secteurs en pleine croissance des énergies renouvelables et du traite- ment des eaux potables, elle a recours à l’innovation technique afin de tenir compte à parts égales de la rentabilité et des aspects environnementaux. Créée en 2010, l’entreprise em- ploie aujourd’hui neuf per- sonnes. Grâce à la coopé- ration avec des fonds et des investisseurs directs, Ecolution Energy AG est à même de proposer des financements.

Le courant qui vient du toitL’un des potentiels d’économies visés concernait bien sûr l’énergie de fonctionnement. Si les anciens fours consommaient 900 kilowatts par tonne de matière en fusion, les nouveaux ne requièrent que 55% environ de cette puissance. En termes d’économies d’énergie, la fonderie fait un pas en avant supplémentaire, montrant sa conscience écologique. Une deuxième installation photo- voltaïque sur le toit du nouveau hall complète l’ins-tallation déjà existante. Evidemment, la puissance installée totale des deux installations de 85 kWp environ est loin de suffire pour alimenter une en-treprise consommant tant d’énergie. Néanmoins, l’installation photovoltaïque apporte sa contribution. De plus, elle réduit les émissions de CO2 avec les arbres plantés à cet effet dans l’enceinte de l’en-treprise et s’amortira d’ici à sept ans d’après les calculs. Et comme l’installation complète de la nouvelle station transformatrice a été achevée dans les délais, Bühler Engineering SA s’est vu confier un premier mandat supplémentaire: De concert avec Ecolution Energy AG – un autre partenaire de Schneider Electric – elle a réalisé la nouvelle installation photovoltaïque avec un cou-vreur local. Les composants montés dans la com-mande et les onduleurs injectant le courant pro-duit sur le réseau des Forces motrices bernoises sont signés Schneider Electric.

La fonderie Eisengiesserei Ed. Mezger AG est non seulement à la pointe de la technologie, mais elle est aussi parfaitement positionnée pour relever les futurs défis dans le secteur de l’énergie.

avant terme lors de la pause de révision en été 2012 afin de pouvoir mettre en service les nouveaux fours en été 2013». Schneider Electrica assisté la fonderie dans l’étude de projet de la nouvelle installation et fourni les produits parfaitement adaptés à ses besoins pour la transformation prévue.

Un délai court pour le remplacementLa planification de ces travaux a été relativement simple dans la théorie, le délai défini ayant été fixe. En revanche, l’exécution dans la pratique s’est avérée difficile, toutes les étapes de travail devant avoir lieu de manière coordonnée dans les plus brefs délais. Il s’agissait du démontage de l’ancienne installation, des modifications de construction pour la mise en place du nouvel appareillage moyenne tension ainsi que de son installation. Par ailleurs, un transformateur provisoire de 630 kVA a dû être placé car la station transformatrice usa-gée alimentait non seulement les fours en courant, mais aussi les bureaux et les habitations dans l’en- ceinte de l’entreprise que l’on ne pouvait pas couper simplement du réseau pendant les travaux. «Je savais que Bühler Engineering SA pouvait nous ai-der à respecter les délais fixés», affirme Roman Jenni, ingénieur commercial Energy de Schneider Electric. «Nous avons établi un lien de confiance au fil des années et savons que nous pouvons compter l’un sur l’autre.» En effet, Bühler Enginee-ring SA a assuré cette tâche à court terme à un prix donné et dans les délais fixés. Ainsi, le démon- tage de l’installation de près de septante ans a pu se faire à temps après la livraison et la mise en service de la station transformatrice provisoire. Malgré le peu de temps disponible, les émissions de poussière souvent considérables et l’espace parfois très réduit, les modifications structurelles et enfin le montage du nouveau transformateur et de l’appareillage moyenne tension ont été menés à bien.

«Grâce à l’excellente planification des travaux sur une durée très limitée, nous gardons un très bon souvenir de notre intervention à Chouchignies.»Jean-Marie Rouiller, directeur général, Bühler Engineering SA

36 Schneider Live 2013Eisengiesserei Ed. Mezger AG

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Produits Schneider Electric utilisés 6 appareillages moyenne tension SM6 – 24 kV 1 commutateur SF1 – 24 kV 630 A 2 onduleurs photovoltaïques Conext TL 2000 pour une mise en parallèle avec le réseau

Urs Zimmermann, Responsable de l’entretien, Eisengiesserei Ed. Mezger AG; Jean-Marie Rouiller, Directeur général, Büh-ler Engineering SA; Roman Jenni, Ingénieur de Vente Energy, Schneider Electric Suisse SA; Silvio Camponovo, Directeur général, Eisengiesserei Ed. Mezger AG

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Leader mondial dans la fabrication d’équipements et de services pour les fabricants d’emballages spécialistes des boîtes pliantes, du carton ondulé et des matériaux souples, Bobst Mex SA a transféré l’ensemble de sa production de Prilly à Mex. Avec l’aboutissement de ce projet, tous les employés de l’entreprise sont réunis sur un site comportant un outil de production ultramoderne, un centre de compétences, un bâtiment administratif, une installation électrique ainsi que des espaces de détente et de loisirs.

Une alimentation électrique haut de gamme pour un leader mondial Michel Giannoni, ing. EPFL, Dr ès sc., journaliste RP

Entreprises participantes Bobst Mex SA, Mex www.bobst.com

Groupe E Connect SA Matran www.geconnect.ch

Schneider Electric (Suisse) SA, Ittigen www.schneider-electric.ch

Distribution d’énergie basse et moyenne tension

38 Schneider Live 2013Bobst Mex SA

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© B

obst

Mex

SA

La production de machines haut de gamme pour le découpage, le façonnage, l’extrusion, le pliage-collage, le contre-collage, la métallisation sous vide, l’impression et la dorure… telle est l’activité de l’entreprise vaudoise Bobst Mex SA. Son expertise ne se limite pas à la fabrication de machines d’em-ballage, elle inclut un éventail de services couvrant l’intégralité du processus d’optimisation de la pro-duction de ses clients: Assistance technique, service après-vente, fourniture de pièces détachées et de consommables, outillage, déplacement de machines, inspection, formation, etc. Les ma-chines BOBST comportent plus de 400’000 pièces différentes; elles fabriquent chaque année dix mille milliards d’emballages dans le monde.

Un site intégrant l’ensemble des activitésLa réalisation du projet TEAM (Tous Ensemble A Mex), a permis de rassembler en un seul lieu, en pleine campagne, l’ensemble des activités de BOBST en Suisse. Pour ce faire, il a fallu construire de nouveaux bâtiments, dont une halle de fabri-cation. D’une surface de 14’000 m2, celle-ci est parfaitement adaptée aux flux de production. Re-liée à l’une des anciennes halles de montage, elle constitue un ensemble de 28’600 m2 destiné aux divers ateliers.

En sous-sol, une galerie technique permet l’ali- mentation en fluides des postes de travail. Les locaux abritent également un centre informatique, ainsi qu’une production centralisée de froid ali-

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Produits Schneider Electric utilisés Cellules moyenne tension SM6 Tableaux électriques basse tension Prisma Plus 3200A à Masterpact 2500 A et 1600 A, Compact NSX et afficheurs déportés FDM 121

Système canalisation électrique Canalis KTA 3200A et 1600A

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mentant le site dans sa globalité. «Cette nouvelle configuration permet d’effectuer le montage des machines juste à côté des ateliers de fabrication des pièces, ce qui évite un stockage intermé-diaire», déclare Jean-Marc Pasche, responsable d’atelier de Bobst Mex SA.

Adossé à cette halle, un bâtiment de trois étages abritant les bureaux offre une vue plon-geante sur les ateliers de production. Le COMPE-TENCE CENTER, d’une surface de 4’000 m2, est une halle d’exposition et de mise au point de solu-tions destinées aux clients.

Un nouveau bâtiment administratif, couvrant une surface de 3’600 m2 répartis sur trois étages, peut accueillir 120 personnes. Une baie vitrée sé-pare la réception du COMPETENCE CENTER, lui donnant tout son cachet. Un autre édifice axé sur la convivialité abrite le restaurant. Il comporte une structure extérieure en bois-métal, de larges baies vitrées et une toiture végétale. Sur une surface d’environ 3’000 m2, le restaurant accueille 700 per-sonnes et sert chaque jour près de 1’000 repas. Au rez-de-chaussée, la garderie reçoit jusqu’à 44 enfants.

L’alimentation électrique du projet Afin d’assurer l’alimentation électrique des nou-veaux bâtiments, le maître de l’ouvrage a mis en soumission la fourniture, le montage et la mise en service des installations électriques, avec pour exigence, la garantie de maintien de l’exploitation sur l’ensemble du site. Les sociétés Schneider Electric (Suisse) SA et Groupe E Connect SA ont été retenues suite à un appel d’offres basé sur un cahier des charges établi par les bureaux d’ingé-nieurs Christian Risse SA et MAB-Ingénierie SA Le mandat a consisté en une solution globale in-cluant l’alimentation moyenne tension (MT) et basse tension (BT) pour une puissance de 2’500 kVA et une consommation annuelle de l’ordre de 7’000 kWh. Les travaux se sont déroulés sur une année. Ils ont mobilisé l’ensemble des capacités moyenne tension et basse tension de Schneider Electric, afin de respecter les délais.

Le projet avait pour objectif de sécuriser et de fiabiliser l’alimentation et le réseau électrique du site de Mex, par la mise en place d’une deuxième alimentation de secours. «Le site de Mex n’était ali- menté par Romande Energie qu’à partir d’un seul point, ce qui comportait un risque non négligeable

de coupure de courant. Le concept que nous avons proposé comporte un second point d’injec-tion, afin de sécuriser l’ensemble de l’usine», témoigne Philippe Curty, directeur technique du Groupe E Connect. «La planification et la gestion ont été les deux points cruciaux de ce projet. Il a fallu notamment, lors du raccordement des nou-veaux équipements, gérer la coupure du centre in-formatique (Data Center) qui assure le support client au niveau mondial», ajoute Olivier Bourlès, ingénieur de vente BT de Schneider Electric.

Sept transformateurs, de multiples cellules et une boucle MTLe projet a inclus la fourniture et la pose de cinq sous-stations MT-BT pour un total de 26 tableaux électriques modulaires 24 kV, de sept transforma-teurs de 1’000 / 1’600 kVA, y compris la réalisation du câblage entre ces différents éléments. Six liai- sons de bouclage, d’une longueur totale de quelque 2200 m ont été effectuées entre les diffé-rentes stations réparties sur le site, ainsi que les liaisons basse tension vers les tableaux princi-paux. La création d’une boucle moyenne tension et la modernisation des deux stations moyenne tension, ayant plus de 40 ans, ont été nécessaires.

Pour le bâtiment administratif, la fourniture a inclus deux ensembles d’appareillages BT com-posés de 22 tableaux électriques Prisma P+, alimentés par deux transformateurs équipés d’un commutateur BT Masterpact pour recevoir l’ali-mentation d’un groupe de secours de 800 A.

Dans la nouvelle halle d’ateliers, on a installé deux ensembles d’appareillages BT équipés de 18 tableaux électriques Prisma P+, alimentés par trois transformateurs. L’ensemble d’appareillages fourni pour le bâtiment du restaurant est composé de cinq cellules Prisma P+. Il comprend également un inverseur de source pour un groupe de secours.

«L’offre de Schneider Electric et du Groupe E Connect a été la seule ayant inclus les deux solutions moyenne tension et basse tension. Elle a parfaite- ment répondu à nos attentes.»André Vessaz, responsable des services techniques de Bobst Mex SA

Distribution d’énergie basse et moyenne tension

41Schneider Live 2013 Bobst Mex SA

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55 tableaux de distribution équipés de disjoncteurs montés sur des socles enfichables, ainsi que des automates servant à la commande des éclairages, ont complété la prestation. Schneider Electric a également livré les coffrets électriques pour l’instal- lation photovoltaïque située sur le toit de la halle des ateliers. Celle-ci comporte 2’080 panneaux d’une surface totale de 2’805 m2 et d’une puis-sance de 416 kW.

Les équipements Schneider Electric montés par le Groupe E Connect permettent ainsi d’ali-menter en toute sécurité les nouveaux bâtiments du site de Mex et d’assurer le fonctionnement ininterrompu de ses machines et installations.

Bobst SAL’entreprise Bobst est le premier fournisseur mondial d’équipements et de services destinés aux fabricants d’embal-lages des industries de la boîte pliante, du carton ondulé et des matériaux souples. Fondée en 1890 à Lausanne, la société est présente dans plus de 50 pays, possède onze sites de production dans huit d’entre eux et emploie plus de 5’000 personnes dans le monde. En 2010, Bobst a transféré son siège social ainsi que sa production de Prilly à Mex, regroupant ainsi l’en- semble de ses opérations de la région lausannoise sur un seul site. La société a créé, par la même occa-sion, trois unités d’affaires ayant chacune sa propre direction, reconnaissant ainsi l’importance des caractères spécifiques des activités du groupe.

Groupe E Connect SALa société EEF Connect SA a été fondée en 2003, afin de regrouper les activités d’installations et de tableaux électriques des Entreprises Electriques Fribourgeoises (EEF). Elle comptait alors 270 employés. Elle obtint les certifications ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001 en 2003. Le 1er janvier 2006, la société changea de nom pour devenir Groupe Econnect SA. Elle emménagea dans le nouveau bâtiment technique et administratif SynErgis à Matran, en 2008. La même année, elle créa trois succursales à Epagny, Morat et Guin. Groupe E Connect SA est une entreprise active dans les installations électriques, la fabrication de tableaux électriques normés IEC 60439-1, la télécommunication, les pompes à chaleur et les installations solaires.

Olivier Bourlès, Ingénieur de Vente BT, Schneider Electric; André Vessaz, Responsable services techniques, Bobst Mex SA Jean-Marc Pasche, Responsable d’atelier, Bobst Mex SA; Philippe Curty, Responsable technique, Groupe E Connect

Distribution d’énergie basse et moyenne tension

42 Schneider Live 2013Bobst Mex SA

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Distribution d’énergie moyenne tension, technique de protection et d’acheminement

«Les réseaux moyenne tension apportent de l’énergie électrique aux régions, localités ou quartiers urbains. La signification croissante des énergies renouvelables représente un défi pour la stabilité du réseau. En effet, l’énergie éolienne et solaire sont produites de manière irrégulière. Forts de plus de 100 ans d’expérience dans la distribution d’énergie à titre de fabricant, de fournisseur de solutions complètes et de partenaire de service, nous minimisons les risques de panne en ayant recours à une technologie fiable, à une maintenance profes-sionnelle et à des installations intelligentes.» Thomas Semmelmann, Vice President Business Unit Energy

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Une première: des tableaux électriques 4’000 A en forme 4B Michel Giannoni, ing. EPFL, Dr ès sc., journaliste RP

Fin 2013, le site industriel d’UCB Farchim à Bulle accueillera une nouvelle unité de production biotechnologique. Son ali- mentation électrique comportera des tableaux électriques de 4’000 ampères, en forme 4B avec Linergy Evo 4000. Une première en Suisse.

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Dans l’usine de production d’UCB Farchim SA à Bulle, plus de 200 employés exercent de mul-tiples activités, telles que la fabrication de pro-duits chimiques et pharmaceutiques, le contrôle de qualité, la chaîne d’approvisionnement, le stoc-kage, les achats, l’assistance technique et bien sûr, la protection de l’environnement et la sécurité. L’entreprise fribourgeoise fabrique et met sur le marché chaque année 3’600 lots et 700 tonnes de principes pharmaceutiques actifs et intermé-diaires, ainsi que deux milliards de comprimés. Ces produits, livrés dans le monde entier, sont conditionnés en Italie, au Japon, aux Etats-Unis et en Belgique.

Une nouvelle unité de production de médicaments Afin de répondre à la demande du marché, UCB Farchim a décidé de construire une nouvelle unité de production biotechnologique, dans un nou-veau bâtiment situé à côté de la fabrique existante. Avec un investissement total estimé à plus de CHF 330 millions de francs suisses, cette installa-tion sera dédiée à la synthèse d’un seul médica-ment, le Cimzia (certolizumab pegol), qui permet de traiter la maladie de Crohn et la polyarthrite rhumatoïde.

Les travaux, commencés en février 2012, du-reront jusqu’en novembre 2013. Le nouveau bâti-ment de 85 m de long, 54 m de large et 18 m de haut, présente une architecture sobre et novatrice, qui s’intègre dans le paysage environnant. D’une surface de près de 20’000 m2, il abritera trois bio-réacteurs, ainsi que de nombreuses cuves de purification et de stockage.

«Dotée de toutes les avancées technologiques, cette unité abritera essentiellement des zones de production, des laboratoires de contrôle de qualité, des unités de maintenance et de stockage, ainsi que des bureaux. Elle comprendra également tous les équipements auxiliaires nécessaires aux processus de fabrication», indique Lorenzo Zampini, Project Manager d’UCB Farchim.

Pourquoi UCB a-t-il choisi Bulle? Pour implanter sa nouvelle usine biotechnologique, UCB Farchim a étudié plusieurs sites dans diffé-rents pays. Elle a décidé de s’installer à Bulle pour

plusieurs raisons: Les niveaux élevés d’expertise et les excellentes performances opérationnelles du site de production existant, la présence d’une main-d’œuvre qualifiée dans la région, la disponi- bilité du terrain industriel pour l’expansion prévue, ainsi que l’intégration à un environnement spéciali-sé dans les sciences de la vie. Le support perma-nent reçu des autorités locales et cantonales a également contribué au choix d’UCB. Le site de Bulle deviendra le principal centre de production biotechnologique et biopharmaceutique à l’échelle du groupe.

L’alimentation électrique de la nouvelle fabriqueL’alimentation électrique de la nouvelle usine a été réalisée par les sociétés Schneider Electric (Suisse) SA et Groupe E Connect SA, qui ont été sélectionnées suite à un appel d’offres basé sur un cahier des charges établi par le bureau d’ingé-nieurs danois spécialisé en biotechnologie, NNE Pharmaplan. Le mandat a consisté en deux projets, celui de l’alimentation moyenne tension (MT) et celui de l’alimentation basse tension (BT).

Schneider Electric a fourni directement au client le matériel MT, à savoir deux transformateurs Trihal de 2’500 kVA, ainsi que des cellules SM6 pour la réalisation des tableaux électriques. Groupe E Connect a assuré le montage de ces équipements, après avoir fait approuver les documents de vali-dation technique par le bureau d’ingénieurs.

En ce qui concerne le projet BT, Schneider Electric a fourni le matériel à son partenaire Groupe E Connect qui, là aussi, s’est chargé du montage des équipements. Il s’agit de tableaux Prisma Plus 4000 A et 2500 A, basés sur la forme 4B, équipés des barrettes omnibus Linergy Evolution 4000 A / 2500 A, ainsi que des canalisations électriques Canalis 2500 A & 4000 A.

«UCB Farchim a choisi de confier la réalisation de l’alimentation électrique de sa nouvelle usine à Schneider Electric et à Groupe E Connect, car non seulement l’offre soumise répondait aux exigences de cette installation ultramoderne, mais également parce qu’elle a apporté des améliorations tech-niques essentielles au niveau du matériel», déclare Olivier Bourlès, ingénieur commercial BT de Schneider Electric. «Notre client a pu profiter d’une

Entreprises participantes UCB Farchim SA, Bulle www.ucbsuisse.ch

Groupe E Connect SA Matran

www.geconnect.ch Schneider Electric (Suisse) SA, Ittigen

www.schneider-electric.ch

Distribution d’énergie basse et moyenne tension

45Schneider Live 2013 UCB Farchim SA

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Produits Schneider Electric utilisés Tableaux électriques SM6 Transformateurs Trihal 2500 kVA Tableaux électriques basse tension Prisma Plus – 4000A en Forme 4B avec barrettes omnibus Linergy Evolution 4000A – Disjoncteur Masterpact 4000A – Disjoncteur Compact NSX

Canalisations électriques Canalis KTA 4000A

Bus de communication pour Monitoring

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Patrick Spina, Responsable Montage, Groupe E Connect SA Jean-François Collaud, Responsable Technique, Groupe E Connect SA Vincent Dafflon, Chef de Projet, Groupe E Connect SA; Roman Jenni, Chef de Projet MT, Schneider Electric; Olivier Bourlès, Ingénieur de Vente, Schneider Electric; Absent sur la photo; Philippe Curty, Responsable Technique, Groupe E Connect SA

UCB Farchim SA UCB est une entreprise bio- pharmaceutique d’enver- gure mondiale, dont le siège social est situé en Belgique. Elle emploie plus de 8’000 personnes dans une quarantaine de pays. Le site suisse comporte deux entités: UCB Farchim SA et UCB-Pharma SA. UCB Farchim SA s’est établie à Bulle en 1996, en tant qu’unité de production de médicaments stratégiques du groupe, dans le do- maine de l’allergie et du système nerveux central. Elle a vu ses effectifs croître au fil du temps, passant d’environ 40 employés en 1996 à plus de 200 aujourd’hui. UCB- Pharma SA est l’entité commerciale qui distribue la gamme de médicaments UCB sur le territoire suisse. Elle emploie 24 personnes.

Groupe E Connect SALa société EEF Connect SA a été fondée en 2003, afin de regrouper les activités d’installations et de tableaux électriques des Entreprises Electriques Fribourgeoises (EEF). Elle comptait alors 270 employés. Elle obtint les certifications ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001 en 2003. Le 1er janvier 2006, la société changea de nom pour devenir Groupe E Connect SA. Elle emmé-nagea dans le nouveau bâtiment technique et administratif SynErgis à Matran, en 2008. La même année, elle créa trois suc- cursales à Epagny, Morat et Guin. Groupe E Connect SA est une entreprise active dans les installations élec- triques, la fabrication de tableaux électriques normés IEC 60439-1, la télécom-munication, les pompes à chaleur et les installations solaires.

équipe d’interlocuteurs issue du consortium ‹Edelweiss Electric› qui a su collaborer pour satis-faire à toutes les exigences électriques. UCB Farchim a particulièrement apprécié l’avantage d’avoir un seul interlocuteur pour toute la partie électrique, du point d’entrée de la moyenne tension sur le site, jusqu’au plus petit interrupteur de chaque tableau électrique», ajoute Vincent Dafflon, chef de projet du Groupe E Connect.

Un projet hors du communEn raison de la complexité des installations, de la puissance exigée pour leur fonctionnement, ainsi que des contraintes du cahier des charges, no-tamment concernant les délais, ce projet a été un véritable défi. Il a fallu, en effet, à peine plus de six mois entre la signature du contrat et la mise sous tension du nouveau bâtiment.

L’installation de tableaux électriques d’une intensité de 4’000A en forme 4B avec des barrettes omnibus Linergy Evolution 4000A, a été une pre-mière en Suisse. Il a fallu trouver le mode de venti-lation optimum en fonction des contraintes

«Nous avons appris à connaître nos fournisseurs et à optimiser leur savoir-faire et leurs ressources; ils réalisent un formidable travail !» Michael Southcott, Construction Manager, NNE Pharmaplan

thermiques, vérifier la faisabilité du concept, mais aussi résoudre des problèmes de logistique en raison de l’importance du poids des tableaux élec-triques. Pour ce faire, Schneider Electric a bénéficié du soutien de l’Electropole, son centre de re-cherche appliquée en matière d’électrotechnique et d’électromécanique, situé à Grenoble, qui a réa-lisé de nombreuses validations.

«Ce projet a été extrêmement valorisant, tant pour nous, fournisseur, que pour notre client. Il a nécessité le développement d’une culture tech-nique particulière, la recherche de solutions nova-trices, répondant de manière optimale aux exi-gences des installations de production. En raison de son originalité, ce projet est aussi un investis- sement pour l’avenir, ouvrant de nouveaux marchés, car on sait désormais fabriquer des tableaux élec-triques complexes de grande puissance», souligne, en guise de conclusion, Olivier Bourlès.

Lorsque cette nouvelle unité entrera en activité début 2015, elle tournera en trois équipes tous les jours de l’année. Ce sont 120 à 140 emplois qui seront créés, dont 40% hautement qualifiés.

Distribution d’énergie basse et moyenne tension

47Schneider Live 2013 UCB Farchim SA

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Depuis plus de cent ans, l’eau de la Saaser Vispa est utilisée pour produire du courant. En 1909, les premières turbines sont entrées en service dans le quartier d’Ackersand dans la commune de Stalden. Le terrain s’est tout simplement prêté à la construc- tion d’une centrale de machines, les grandes pentes étant ici, peu après la jonction de la Matter Vispa et de la Saaser Vispa. L’eau de la Vispa ne coule plus qu’avec une faible inclinaison en direction du Rhône. Pour une centrale hydro-électrique dési-reuse de tirer parti du plus grand écart de hauteur possible, il s’agit de l’emplacement idéal. La conduite forcée mène de la cheminée d’équilibre à 1420 mètres d’altitude et descend jusqu’au hall des machines à 700 mètres où l’eau est acheminée jusqu’aux turbines avec une pression de 72 bars.

Un fonctionnement à la limiteLe premier groupe de machines s’est vu complété par d’autres groupes de machines les années sui-vantes afin d’utiliser pleinement la quantité d’eau maximale disponible de près de 4,5 mètres cubes. Un groupe de machines avait déjà été remplacé par un nouveau en 1999. Les groupes de machines mis en service en 1909 et 1917 ont cependant fonc-tionné jusqu’en août 2012. Ils étaient alors arrivés au bout de leur durée de vie à plusieurs égards. «Les mesures électriques ont révélé que les machines fonctionnaient souvent à la limite, et il y avait à tout moment un risque de décharge disruptive», expose Romeo Hutter, le chef de projet responsable d’EnAlpin AG. Même en termes de maintenance,

Située dans la vallée de Viège, la centrale électrique Ackersand I a remplacé les deux derniers groupes de machines, qui dataient encore de ses premières heures, par une machine moderne plus performante. Un nouveau tableau électrique moyenne tension distribue le courant qu’elle génère sur le réseau local. Le nouveau tableau électrique peut, en outre, être commandé à distance directement depuis le poste central à Viège.

les machines avaient dépassé le seuil maximum depuis fort longtemps. Enfin, l’injection directe sur le réseau posait problème constamment. «Chaque variation dans le réseau électrique avait instantané-ment des répercussions directes sur nos machines, de sorte que nous devions intervenir sans cesse», explique Romeo Hutter. De plus, ces interventions étaient très laborieuses car la commande à dis-tance de l’ancienne machine n’était possible que partiellement et un technicien de maintenance de-vait fréquemment se rendre sur place.

Nouvelle turbine à amenée d’eau dosableUn remplacement de ce groupe de machines tou-jours en état de marche mais devenu quasi muséal était inévitable. Aussi, la planification d’une nouvelle machine sensée remplacer les deux groupes de machines avec plus qu’une seule turbine et un gé-nérateur, a débuté en 2009. Le générateur étant l’élément critique sur le plan temporel en raison des longs délais de livraison, la planification s’est concentrée dans un premier temps sur l’approvi-sionnement du générateur. Les responsables d’EnAlpin AG ont opté pour un générateur vertical dont le rotor tourne autour d’un axe placé à la ver-

ticale. A l’extrémité inférieure de cet axe se trouve la nouvelle turbine Pelton horizontale à cinq injecteurs conçue pour un débit maximal de plus de 2.5 mètres cubes à la seconde. Avec les cinq injecteurs disposés en cercle, qui s’ouvrent ou se ferment, il est également possible de turbiner des quantités d’eau nettement inférieures de ma-nière rentable. Un aspect important en raison des variations considérables de la quantité d’eau dues aux facteurs saisonniers. Dans le bassin, la majeure partie de l’eau gèle en hiver ou elle tombe du ciel

Changement de génération à la centrale électrique Martin Grether, ing. dipl. ETH SIA, journaliste RP

Entreprises participantes EnAlpin AG, Viège www.enalpin.com

Kraftwerk Ackersand I AG www.enalpin.com

Schneider Electric (Suisse) SA, Oberentfelden

www.schneider-electric.ch

Distribution d’énergie moyenne tension

48 Schneider Live 2013Kraftwerk Ackersand I AG

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Produits Schneider Electric utilisésAppareillage moyenne tension isoléau gaz PIX-S contenant:

Commutateur à vide HVX 24-25-XX-E Passerelle MiCOM C264 Appareils combinés MiCOM P439 Appareils combinés MiCOM P139 Protection de fréquence MiCOM P132 Automatisation de station PACiS OI

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«Le nouveau tableau électrique simplifie grandement la commande de la centrale électrique.»Romeo Hutter, ingénieur du projet de construction de la centrale, EnAlpin AG

sous forme de neige et tient au sol. Dès que les jours deviennent plus longs au printemps et que le thermomètre monte, la quantité d’eau augmente rapidement et fortement.

Grandes mesures de constructionLe programme de construction devait aussi se sou-mettre à ce changement saisonnier. En effet, chaque centrale hydroélectrique s’emploie à laisser le moins d’eau inutilisée possible dans la vallée. C’est pourquoi les groupes de machines sont rem-placés au moment où la quantité d’eau disponible est à son minimum. Les travaux dans la centrale électrique Ackersand I ont été importants et néces-sité de grandes interventions au niveau de la struc-ture des bâtiments, voilà pourquoi les deux ma-chines ont commencé à être arrêtées en août 2012. Pour commencer, leurs fondations ont été enlevées afin de faire de la place pour la nouvelle machine disposée à un niveau légèrement plus bas. «Nous avons dû temporairement couper l’eau entière-ment pour suspendre les câbles ailleurs», explique Romeo Hutter, «ce qui a impliqué de vider entière-ment la conduite forcée.» La seule solution pour raccorder la nouvelle conduite en circuit fermé

avec ses cinq injecteurs à la conduite forcée. Suite à l’intégration d’une nouvelle vanne sphérique, la conduite forcée a pu être remise en service. Il a ainsi été possible d’utiliser l’eau pendant les travaux et de produire du courant avec la machine rem-placée en 1999. Les autres mesures de construction ont eu lieu au semestre d’hiver dans le hall des machines. Fin avril 2013, le temps était enfin venu de mettre en service les nouvelles machines. L’essai de fonctionnement jusqu’à la réception de toutes les pièces a duré jusqu’à fin juillet, la ma-chine était toutefois déjà raccordée au réseau depuis mai 2013 avec une puissance nominale de tout juste 15 mégawatts.

Alimentation sûre du réseau localL’un des objectifs majeurs de la rénovation était d’une part, le remplacement de l’ancien tableau électrique datant des années 1960 qui n’était plus aux normes depuis longtemps, ainsi que l’injection sûre et contrôlée du courant produit sur le réseau local de 16 kilovolts. Remplacé en 1999, le groupe de machines injecte le courant produit sur le réseau de 65 kV. La tension assignée de 6 kilovolts du nouveau générateur est dans un premier temps augmentée à 16 kilovolts puis injectée dans le ta-bleau électrique de type PIX-S fourni par Schneider Electric. Le tableau électrique distribue le courant aux divers utilisateurs en toute sécurité et avec une grande simplicité d’utilisation. La nouvelle cellule isolée au gaz possède, en outre, une protection de fréquence UFLS qui coupe automatiquement cer-tains éléments du réseau à temps en cas de risque d’effondrement du réseau. «Il est imposé au-jourd’hui que le délestage électrique ait lieu auto-matiquement, l’expérience ayant montré que l’on hésitait à assumer la responsabilité d’une panne de courant de grande envergure», explique l’ingénieur commercial Roland Neeser. De surcroît, l’installa- tion est équipée d’une technique de protection et d’acheminement moderne dont la commande dé-pend de l’utilisateur. Enfin, le nouveau tableau élec-trique moyenne tension dispose d’un poste de com-mande de proximité relié au poste principal à Viège par une ligne de commande à distance d’où il est commandé. L’époque où les techniciens de mainte-nance devaient se rendre à Ackersand pour réparer un dérangement est définitivement révolue.

Marcel Rölli, Directeur régional des ventes Energy, Schneider Electric Daniel Baier, Chef de projet MV, Schneider Electric; Harald In-Albon, Engineering, EVWR Energiedienste Visp Westlich Raron; Roland Neeser, Sales Manager Energy Automation, Schneider Electric; Romeo Hutter, Ingénieur du projet de construction de la centrale, EnAlpin AG

«Grâce à l’étroite collaboration d’EnAlpin AG, EVWR et Schneider Electric, une solution homogène a pu être réalisée à l’état de l’art.»Marcel Rölli, directeur régional des ventes Energy,Schneider Electric

Kraftwerk Ackersand I AGLa centrale électrique Ackersand I utilise depuis 1909 la force de l’eau de la Saaser Vispa et de différents petits affluents. Les concédants de la centrale électrique sont les communes de Saas Balen, Eisten, Staldenried et Stalden. Depuis le 1er

janvier 2000, l’entreprise nouvellement fondée Kraftwerk Ackersand I AG avec les installations y afférentes fait principale-ment partie des communes concédantes, ainsi qu’à 25% d’EnAlpin AG et à 5% de Kraftwerke Mattmark AG.

EnAlpin AGEnAlpin AG produit du cou-rant exclusivement à partir d’énergies renouvelables, majoritairement au moyen de la force de l’eau issue des montagnes valaisannes et en petites parties de l’énergie solaire et éolienne. EnAlpin AG, basée à Viège, est une filiale à cent pour cent de l’entreprise Energiedienst Holding AG cotée en bourse dans la ville suisse de Laufenburg.

Distribution d’énergie moyenne tension

51Schneider Live 2013 Kraftwerk Ackersand I AG

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Rénovation de l’alimentation électrique des pompes du Jet d’eau de Genève Michel Giannoni, ing. EPFL, Dr ès sc., journaliste RP

Les Services Industriels de Genève sont à la fois propriétaires et exploitants du Jet d’eau, emblème de la ville du bout du lac. Responsables de son bon fonctionnement et de son entretien tout au long de l’année, SIG a rénové, en 2012, l’alimentation électrique des deux motopompes qui propulsent chaque seconde 500 litres d’eau à 140 mètres de haut.

Les Services Industriels de Genève (SIG) assurent un service public dans le domaine des énergies et de l’environnement. Gestionnaires de réseaux, ils fournissent l’eau, le gaz, l’électricité, les télé-communications (fibres optiques), le traitement des eaux usées, des déchets, ainsi que l’énergie ther-mique aux 250’000 clients du canton de Genève. Ils ont également po ur mission d’encourager le développement durable, tout en augmentant l’in-dépendance énergétique.

Les origines du Jet d’eauL’histoire du Jet d’eau de Genève remonte à la fin du XIXe siècle. A cette époque, où l’électricité n’était pas encore habituelle, l’eau était la princi-pale énergie disponible, tant pour les habitants que pour l’industrie en développement. La Ville dé- cida alors de construire une usine hydraulique à la Coulouvrenière. Mise en service en 1886, elle fonctionna jusqu’en 1990. Ses pompes fournis-saient l’énergie aux artisans genevois. Et, en fin de journée, lorsque ceux-ci arrêtaient leurs machines, la surpression du réseau provoquait l’ouverture d’une soupape qui laissait s’échapper un jet de 30 m vers le ciel. C’est ainsi que naquit le premier Jet d’eau de Genève.

En 1891, le Conseil administratif de la Ville décida de promouvoir le Jet d’eau au rang d’attraction touristique et de le déplacer à l’extrémité de la je-tée des Eaux-Vives, au cœur de la rade. Raccordé au réseau d’eau potable, il culminait à 90m. Son inauguration eut lieu lors de la Fête fédérale de gymnastique et il fut illuminé le 2 août pour les 600 ans de la Confédération. En 1951, on construisit une station de pompage autonome, partiellement immergée et utilisant l’eau du lac, ce qui permit au Jet d’eau de surplomber la rade à 140 m de haut.

Ses caractéristiques techniquesPour projeter toutes les secondes 500 litres d’eau à la moitié de la hauteur de la Tour Eiffel, à une vitesse de 200 km/h, il a fallu installer deux moto-pompes d’une puissance de 500 kW chacune, en prise directe sur le lac. Douze projecteurs pour-vus de lampes à iodures métalliques, fournissent une puissance d’éclairage de 9’000 W pour éclairer le Jet d’eau.

Toutes les installations de SIG peuvent être télé- commandées à distance grâce au réseau informa-tique, mais pour le Jet d’eau, l’intervention humaine reste nécessaire. Il est en effet, très sensible; une température proche de zéro degré, un vent un

Entreprises participantes Services Industriels de Genève (SIG) www.sig-ge.ch

Bühler Engineering SA, Monthey

www.bem.ch F. Borner AG, Reiden

www.borner.ch Schneider Electric (Suisse) SA, Ittigen

www.schneider-electric.ch

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«Les nouveaux tableaux électriques que nous avons installés avec nos partenaires assurent le fonc- tionnement sans faille de la principale attraction touristique de la ville de Genève.»Jean-Marie Rouiller, Directeur, Bühler Engineering SA

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peu fort obligent à stopper les pompes. En fonction de la vitesse et de la direction du vent sur la rade, un surveillant arrête le Jet d’eau dès que les pre-mières gouttelettes atteignent le quai des Eaux-Vives ou le pont du Mont-Blanc.

Afin de propulser dans le ciel une berge aussi esthétique, il a fallu équiper l’installation d’une tuyère, car un simple orifice n’engendrerait qu’une colonne d’eau d’à peine dix centimètres de dia-mètre. Une buse spéciale permet de projeter un tube d’eau creux de 16 centimètres à la base, em-pli de millions de bulles d’air. Ce mode de vapori-sation allié à cette forme confère au Jet d’eau son allure, sa hauteur et sa blancheur.

Les gardiens du Jet d’eauEn raison de son implantation urbaine proche du quai Gustave-Ador et du pont du Mont-Blanc, le Jet d’eau de Genève demande une surveillance constante. SIG a renoncé à une commande à distance, préférant confier cette tâche à quelques-uns de ses retraités. Le plus ancien des gardiens du Jet d’eau porte le nom prédestiné d’Antonio Dell’Acqua! Une main sur la commande et le regard vers le ciel, le gardien est aussi là pour renseigner les touristes et leur éviter des désagré- ments.

L’installation de nouveaux tableaux électriques, les anciens en réserve«Les anciens tableaux électriques moyenne tension destinés à l’alimentation des deux motopompes, dont l’installation remontait au début des années nonante, n’étaient pas standardisés à SIG, si bien qu’en cas de panne, il fallait quatre mois pour en obtenir de nouveaux», déclare Alain Giuriani, responsable de maintenance à SIG et il ajoute: «Etant donné que le Jet d’eau fonctionne mainte-nant toute l’année, alors qu’on l’arrêtait autrefois pendant l’hiver, il devenait impératif de disposer d’un matériel redondant permettant, en cas d’inci-dent, d’intervenir dans les meilleurs délais. C’est pour cette raison que SIG a décidé d’installer les

nouveaux tableaux électriques SM6 de 7,2 kV fournies par Schneider Electric et de garder les anciennes en réserve».

Pour la réalisation de ce projet, SIG a tenu à s’entourer de partenaires en qui ils ont toute confiance et qu’ils connaissent de longue date. Schneider Electric et le bureau d’ingénieurs Bühler Engineering SA pour le paramétrage et la mise en service des relais de protection et l’entreprise F. Borner AG pour la réalisation des tableaux électriques. Il a fallu moins de trois mois entre les premières discussions, l’avant-projet, la construc-tion et la mise en service, qui eut lieu la première semaine de novembre 2012.

Antonio Dell’Acqua, Gardien du Jet d’eau

Distribution d’énergie moyenne tension

54 Schneider Live 2013Services Industriels de Genève (SIG)

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Mittelspannungs-Energieverteilung

Produits Schneider Electric utilisés Tableaux électriques SM6 7,2 kV Interrupteurs de sectionnement IM375 Contacteurs MT ROLLARC CRM750 avec relais SEPAM M41

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Alain Giuriani, Adjoint au Reponsable d’Unité EPA, Services Industriels de Genève; Roman Jenni, Responsable de Projet MT, Schneider Electric Yvon Desdions, Chargé de Projets, Services Industriels de Genève Denis Louis, Responsable du Groupe Maintenance, Services Industriels de Genève; Bruno Oesch, Responsable de Ventes retraité, Schneider Electric; Roger Bruckl, Responsable de Vente Suisse Romande, Schneider Electric; Jean-Marie Rouiller, Directeur, Bühler Engineering SA

SIGSIG est une entreprise de distribution de services de proximité. Elle fournit depuis 1931, date de sa fondation, l’eau, le gaz, l’électricité et l’énergie thermique aux 250’000 clients du canton de Genève. Elle traite les eaux usées, valo- rise les déchets et propose des services dans les domaines des énergies et des télécommunications. Ses activités visent à promouvoir le «moins et mieux consommer» en vue de contribuer au développement durable. SIG est proprié- taire et exploitante du Jet d’eau, l’un des symboles les plus célèbres de la Ville de Genève.

Bühler Engineering SAFondée en 1982, l’entreprise Bühler électricité SE s’est spécialisée dans l’électricité industrielle. Elle a créé, en 1988, son propre bureau d’ingé-nieurs, Bühler Engineering SA, dont les activités concernent l’étude, la conception, le développement et la réalisation de projets dans les do- maines de l’électricité, de l’électrotech- nique et de l’automatisation. La société Bühler Engineering élabore pour ses clients, en Suisse et à l’étranger, des schémas électriques, hydrauliques et mécaniques, établit des cahiers des charges, réalise des systèmes de commande, de mesure et de régu- lation. Elle assure, en outre, la mise en service et le service après-vente d’installations industrielles ou domes-tiques.

F. Borner AGLa société lucernoise F. Borner AG est un prestataire de solutions pour les infrastructures de distribution électrique dans la plage allant de 400 à 24’000 volts, pour les entreprises publiques et privées. Elle s’est spécialisée dans la conception, la production et l’équipe-ment électrique clés en main d’armoires électriques, d’installations basse et moyenne tensions, de bâtiments pour la fourniture d’énergie, d’éléments de construction, ainsi que de chambres à câbles normalisées.

Distribution d’énergie moyenne tension

56 Schneider Live 2013Services Industriels de Genève (SIG)

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Centres de calcul et solutions d’infrastructure

«La quantité de données explose. Rien qu’en Suisse, les besoins de stockage augmentent en moyenne de plus de 50% par an. Un phéno-mène qui met les centres de calcul face à de nombreux défis en raison notamment du besoin immense en énergie. Avec notre système de gestion leader dans le monde et nos solutions intégrées pour l’efficacité électrique, le re- froidissement, l’ASI, le rack et le réseau, voire le contrôle d’accès, nous réduisons les coûts tout en offrant la plus haute sûreté de fonc-tionnement.»Paco Alvarez, Vice President Business Unit IT

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Alors que le principal centre de calcul de la Suva allait atteindre sa limite d’âge et de puissance, la plus grande compagnie d’assurance-accidents suisse a décidé de construire un nouveau bâtiment révolutionnaire. Le nouveau data center «vert» est plus performant, plus sûr et bien plus efficace sur le plan énergétique – en particulier grâce à la technologie de Schneider Electric.

Centre de calcul de la Suva: paré pour les 15 prochaines années

Philipp Metzler, C-Factor AG

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explique Zubler. «Nous avions besoin de plus de capacité, plus de sécurité et plus d’efficacité énergétique.» Comme la plupart des centres de calcul anciens, l’indice PUE (Power Usage Effecti-veness) était de plus de deux. Cela veut dire que les appareils informatiques et leurs composants d’infrastructure avaient besoin du double de cou-rant par rapport aux appareils informatiques à eux seuls. Lorsque la quantité de courant requise pour l’infrastructure du centre de calcul baisse, l’indice PUE se rapproche du seuil minimal théo-rique de un. En conséquence, seule une infras-tructure de centre de calcul à basse consomma-tion permet d’améliorer l’efficacité dans le centre de calcul. La consommation d’électricité pouvant correspondre à la moitié des frais d’exploitation du centre de calcul, l’amélioration du coefficient PUE a un impact direct sur la réduction des coûts. En termes de sécurité, la Suva a décidé de mettre son centre de calcul dans le nouveau bâtiment au plus haut niveau de sécurité, le Tier-4-Level. Tier-4, cela signifie que tous les systèmes possèdent deux voies d’alimentation séparées – et qu’elles sont en plus conçues de manière redondante. La disponibilité se situe ainsi à 99,991%. Cela cor-respond à un temps d’arrêt moyen de moins d’une heure par an. «Des études internes ont ré-vélé qu’une panne du centre de calcul coûterait très cher chaque jour», affirme Zubler. «C’est pour cette raison qu’une alimentation électrique et un refroidissement sûrs des serveurs sont fondamen-taux. Si le refroidissement devait tomber en panne, nous aurions un gros problème au bout de 30 minutes.»

Essai du nouveau refroidissement dans le bâtiment provisoireLa construction du centre de calcul Rösslimatt s’est déroulée en deux phases. Dans un premier temps, la Suva a déménagé le centre de calcul existant dans un bâtiment provisoire situé dans un site de protection civile de 150 mètres carrés seulement. «Le défi consistait à aboutir à la plus haute capacité de traitement sur l’espace réduit dont nous dispo-sions. C’est pour cela que nous avions clairement besoin d’un nouveau système de refroidissement pour les serveurs, le refroidissement classique des locaux n’étant pas envisageable ici», déclare An-dreas Seematter de BDS, planificateur du centre de calcul. Suite à une analyse minutieuse du

Rösslimatt, tel est le nom du centre de calcul prin-cipal de la Suva à Lucerne. Lors d’une visite, René Zubler, directeur Operations Management de la Suva, explique le lien de corrélation entre l’avancée de la numérisation et l’infrastructure requise pour le service. Une chose est certaine: Au jour d’au-jourd’hui, les centres de calcul sont devenus si im-portants pour les grandes entreprises qu’ils ne restent plus incognito en arrière-plan, gérés par quelques spécialistes. Non, les centres de calcul sont une infrastructure critique de l’entreprise plus importante que jamais et – en particulier lorsqu’ils portent le label «Green Datacenter» – un facteur d’image et d’attraction essentiel pour le public de spécialistes intéressé.

Le besoin en stockage s’accroît chaque année de 70% Zubler présente avec expérience et sait expliquer des faits complexes de manière compréhensible. Les changements qui ont conduit à l’agrandisse-ment du centre de calcul sont spectaculaires: Rien qu’en 2006 et 2012, le nombre de serveurs dans le centre de calcul de la Suva a plus que doublé. Le besoin en storage a connu une crois-sance encore plus dramatique avec un taux d’augmentation de 70% par an durant la même période. «Cela correspond à la moyenne indus-trielle», déclare Zubler en faisant référence à l’institut d’études de marché Gartner. La Suva est tenue par la loi de conserver tous les dossiers de ses 1,9 million d’assurés – et ce, pendant au moins dix ans après la clôture d’un dossier. Ceci a de plus en plus lieu par voie numérique. L’un des principaux facteurs responsables de l’explo-sion des données sont les 600’000 radiographies que la Suva édite et archive chaque année. Mais les dossiers des patients ne sont pas les seuls à parvenir à la Suva de manière électronique. De nos jours, il s’agit de plus en plus aussi du courrier habituel. La gestion électronique du courrier entrant, voici le nom du projet actuellement lancé dans toutes les agences de la Suva et au siège principal.

Plus de capacité, plus de sécuritéLa décision de construire le centre de calcul Rösslimatt a été prise par la Suva il y a plus de deux ans. «L’ancien centre de calcul était âgé de 18 ans et avait atteint la fin de son cycle de vie»,

Entreprises participantes Suva, Lucerne

www.suva.ch BDS Security Design AG, Berne www.bds-bern.ch

Schneider Electric (Suisse) SA, Ittigen

www.schneider-electric.ch

Centres de calcul et solutions d’infrastructure

59Schneider Live 2013 Suva

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Produits Schneider Electric utilisés 70 racks 32 systèmes de refroidissement InRow 2 installations d’ASI APC Galaxy 7000 Alimentation électrique intelligente (PDU) Logiciel de gestion Datacenter Expert Canalisations électriques Canalis (près de 700 mètres de 800 à 2’500 ampères)

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marché et à une procédure de soumission sur invitation, la Suva a opté pour le système HAC (Hot Aisle Containment) de Schneider Electric. «Schneider Electric a marqué des points grâce à son excellent rapport qualité-prix ainsi qu’avec le système HAC exactement adapté aux besoins d’un centre de calcul», précise Zubler. Lindo Grossert, Enterprise Account Manager chez Schneider Electric, rajoute: «Les serveurs dégagent plus de 95% de leur énergie sous forme de chaleur. L’atout du système HAC réside dans le fait que la chaleur est évacuée là où elle est générée, c’est- à-dire directement au niveau des serveurs. Ainsi, il faut donc refroidir jusqu’à 20 fois moins d’air qu’auparavant.»

Lors d'un confinement des racks à allée chaude, les racks des serveurs sont disposés en deux rangées les uns derrière les autres. En haut, le corridor est recouvert hermétiquement de Plexiglas. De l’air circule dans les serveurs de l’ex-térieur vers l’intérieur, les rejets de chaleur s’accu-mulent entre les deux rangées d’armoires et for-ment ce que l’on appelle l'allée chaude. Les éléments de refroidissement en rangée (appelés InRow-Cooling) extraient l’air réchauffé, le refroi-dissent à température ambiante au moyen d’un circuit d’eau fermé et l’évacuent à l’extérieur. Cette technique de refroidissement est si efficace qu’elle permet une densité de stockage deux fois plus élevée que dans les centres de calcul convention-nels. En d’autres termes: Dans le même local, il est possible d’installer deux fois plus de serveurs. En conséquence, la puissance électrique raccor-dée de 0,7 kW / m2 augmente à près de 1,4 kW / m2 dans le centre de calcul de la Suva.

Le modèle appelé confinement à allée chaude a fait ses preuvesLe centre de calcul provisoire a été en service de la Pentecôte 2011 à l’été 2012 et a permis à la Suva de tester le design de son nouveau centre de calcul. Ce modèle proposé par Schneider Electric a su faire ses preuves pendant la phase provisoire – un gros avantage pour la mise en service du nouveau centre de calcul. La Suva a entièrement rénové les locaux et l’infrastructure du centre de calcul; la surface informatique a pu être maintenue à 400 mètres carrés environ. A cela s’ajoutent 800 mètres carrés supplémentaires pour l’environnement informatique, en particulier

avec une deuxième alimentation électrique indépen-dante, le nouveau circuit d’eau pour le système de refroidissement et le nouveau groupe diesel de secours. Le centre de calcul Rösslimatt est désor-mais conçu pour une puissance raccordée infor-matique de 600 kW. Ce sont 200 kW qui sont effectivement requis aujourd’hui; mais la demande ne cesse d’augmenter, comme tout le monde le sait. «Ces réserves de puissance permettent de couvrir les besoins des 15 prochaines années», affirme Zubler pour exposer la planification pré-voyante de l’assurance-accidents. La Suva a eu recours à la technologie de Schneider Electric non seulement pour les racks et les rails de contact intelligents (PDU), les unités de refroidissement In-Row ainsi que les installations d’ASI, mais aussi pour l’infrastructure basse tension qui faisait partie d’un lot séparé. L’infrastructure de base pour le courant est aménagée via le plafond dans le centre de calcul de la Suva. Les canalisations électriques Canalis éprouvées de Schneider Electric, qui permettront d’élargir la puissance avec simplicité et souplesse dans les prochaines années ont été utilisés. Les coffrets de dérivation enfichables à disjoncteurs et prises CEE sont surveillés au moyen d’un système bus et affichés sur le système de contrôle-commande. La construction ayant déjà débuté, les délais de livraison ont été très serrés à l’adjudication du marché, déclare Leo Kofler, ingénieur commercial Power chez Schneider Electric.

Un service impeccable depuis fin juin 2012Le nouveau centre de calcul Rösslimatt est en service depuis juin 2012 et fonctionne tel que sou-haité selon Zubler. Lors d’une panne de courant de 25 minutes dans le quartier l’automne dernier, les systèmes de secours ont pour la première fois apporté la preuve de leur fiabilité. «Nous sommes fiers de notre «Green» Datacenter et des grandes

«La technologie de Schneider Electric est robuste et nous aide à exploiter le centre de calcul avec davantage d’efficacité énergétique. Grâce à la struc- ture modulaire, nous sommes parfaitement parés pour les années à venir.» René Zubler, directeur Operations Management, Suva

Centres de calcul et solutions d’infrastructure

Suva 61Schneider Live 2013

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améliorations que nous avons pu faire en termes de puissance, de sécurité et d’efficacité énergé- tique», conclut le responsable informatique du centre de calcul. «Plus de 3’000 collaborateurs de la Suva profitent aujourd’hui d’une meilleure dis-ponibilité de l’infrastructure.» D’autres mesures d’optimisation sont d’ores et déjà prévues. Ainsi, la Suva souhaite augmenter le départ de l’eau de refroidissement de douze degrés aujourd’hui à 14 degrés. Il est prévu d’économiser de l’éner-gie supplémentaire en utilisant les rejets de chaleur des serveurs pour le chauffage et l’eau chaude. La pompe à chaleur appropriée a déjà été inté-grée.

SuvaLa Suva est une entreprise indépendante relevant du droit public qui assure 118’000 entreprises et 1,9 million de personnes actives contre les suites des accidents et maladies professionnelles. Les chômeurs sont automa-tiquement assurés par la Suva. Depuis 2005, la Suva gère aussi l’assurance militaire. 3’100 personnes au total travaillent à son siège principal à Lucerne, dans ses 18 agences répar-ties dans toute la Suisse ainsi que dans les deux cliniques de réadaptation à Bellikon et Sion.

BDS Security Design AGFondé en 1976, le bureau d’études bernois BDS Security Design AG est un spécialiste indépendant de la planification de centres de calcul sûrs et écono-miques. Il est membre du BDS Group. L’équipe de 14 collaborateurs effectue des audits et certifications, mène des études et réalise des centres de calcul à titre de planificateur général en Suisse et à l’étranger. Avec plus de 100 projets de référence en matière de centre de calcul, BDS fait partie des principaux four- nisseurs dans ce secteur.

René Zubler, Directeur Operations Management, Suva; Lindo Grossert, Enterprise Account Manager, Schneider Electric; Andreas Seematter, Chef de projet centres de calcul, BDS Security Design AG

Centres de calcul et solutions d’infrastructure

Suva62 Schneider Live 2013

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Système d’installation et de Contrôle

«Les frais d’exploitation représentent 75% du coût d’un bâtiment durant son cycle de vie. Avec des économies d’énergie allant jusqu’à 30%, nous créons pour les propriétaires de maisons individuelles et résidences privées, mais aussi dans les bâtiments publics et industriels une plus-value économique ré- pondant aux critères les plus stricts en termes de confort, de design et de sécurité.»Thomas Lecher, Vice President Business Unit Partner Retail

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Le moyen assurément le plus rapide et le plus sûr d’organiser des répartitions électriques, c’est le système Clario de Schneider Electric. Clario allie sécurité, simplicité et efficacité comme aucun autre système. La société d’installation électrique Adolf Tanner AG a commencé l’installation de Clario en 2011. Comme le confirme André Tanner, proprié-taire de la société, ce fut un succès.

Le changement est simpleCela a démarré comme ça: Lors d’une visite à Widnau, le conseiller à la clientèle Feller Bruno Peter a emmené avec lui son collègue Eduardo Calendo de Schneider Electric afin de présenter les avantages du système Clario à André Tanner. Les argu- ments faisant référence au gain de temps et de place ont convaincu le propriétaire de la société et il a équipé les répartitions principales de trois rési-dences avec le système Clario pour faire un essai. Marcel Hutter, le monteur électrique de chez Tanner qui a effectué le travail, était enthousiaste: «Ce système hors pair d’alimentation en peigne des ap-pareils de sécurité du haut est un grand soulage-ment pour le câblage du répartiteur. Sinon, on manque toujours de place ici. Avec Clario, le pro-blème est enfin réglé.»

Clario à l’essai: plus rapide, plus simple et plus efficaceRené Senn, électrotechnicien FH, journaliste spécialisé

L’Adolf Tanner AG, une jeune équipe dynamique de Widnau dans le district de Rheintal de Saint-Gall, mise aujourd’hui tout sur Clario. La gamme d’appareils de protection ne convainc pas seulement le chef mais aussi tous ses collaborateurs, du monteur à l’apprenti.

Raccordement hors pairLe peigne permet de combiner différents appareils de sécurité comme bon vous semble. L’attribution des phases et des conducteurs de neutre se fait automatiquement. Un disjoncteur large de seule-ment 18 mm avec séparateur de conducteurs de neutre déconnecte tous les pôles en toute sécurité. Cela réduit le problème trop bien connu du manque de place au sein des répartitions.

Montage directement sur placeAujourd’hui, grâce à Clario, Elektro Tanner câble les petits répartiteurs directement sur le chantier. Cela permet en plus un gain de temps et une ré-duction de l’investissement. «Le système peut aussi être très bien installé par nos apprentis», dit Florian Widmer. Il est en ce moment en charge des installations finales dans deux résidences. Par ailleurs, en plus de Clario, on utilise ici aussi des interrupteurs et des prises de la gamme EDIZIOdue de Feller ainsi que les interphones visaphon Feller conçus dans le même design.

Entreprises participantes Adolf Tanner AG, Widnau www.elektrotanner.ch

Schneider Electric (Suisse) SA, Ittigen www.schneider-electric.ch

Feller SA, Horgen www.feller.ch

Produits Schneider Electric utilisés

Disjoncteur iDPN 6kA 3LN Disjoncteur iDPN 6kA 1LN Interrupteur différentiel/disjoncteur DPNa Vigi 4.5kA 1LN

EDIZIOdue

Système d’installation et de Contrôle

Adolf Tanner AG64 Schneider Live 2013

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«Le gain de temps est pour moi un facteur important. Comme la qualité était là aussi, il n’y avait pas de raison de ne pas changer pour Clario.»André Tanner, propriétaire d’Adolf Tanner AG

«Le système est extrêmement simple à manipuler. La seule erreur que l’on puisse faire, c’est de ne pas serrer la vis.»Florian Widmer, monteur électricien Adolf Tanner AG

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Notre vision:

«Atteindre plus tout en gérant les ressources de notre planète avec un sentiment de responsabilité.»

La consommation mondiale d’énergie a augmenté de 45% depuis 1980 et sera plus élevée de 70% d’ici à 2030. Voilà pourquoi une idée aussi simple que pertinente se trouve au cœur de notre stratégie: Une utilisation plus productive et plus efficace des ressources naturelles est à la fois profitable et meilleure pour l’environnement.

Les quatre étapes de l’efficacité énergétique:

En tant que spécialiste international dans les secteurs de la gestion de l’énergie et de l’automation avec des succursales dans plus de 100 pays, Schneider Electric pro-pose des solutions intégrées pour l’énergie et l’infrastructure, les processus industriels, l’équipement des machines et de l’indus- trie, l’automatisation des bâtiments, les centres de calcul et les réseaux de données, ainsi que les habitations. L’entreprise s’est donné pour objectif d’aider les personnes, les organisations et les entreprises à tirer le meilleur de leur énergie:

1. Mesure de la consommation d’éner- gie pour identifier les possibilités d’économie et les dysfonctionnements

2. Utilisation d’installations et de sys-tèmes à faible consommation

3. Aspirer à une utilisation sur le long

terme par l’usage de la gestion de l’automatisation, le conseil, la forma-tion et l’identification de ressources – en préservant les capacités maximales

4. Analyse continue des économies d’énergie par la maintenance, le contrôle et la surveillance

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Schneider Electric (Suisse) SAwww.schneider-electric.ch

3063 Ittigen 9400 Rorschach 1020 Renens 5036 Oberentfelden

Schneider Electric IT Switzerland AGwww.apc.com

1020 Renens 5430 Wettingen

Feller SAwww.feller.ch

1020 Renens 8810 Horgen

Gutor Electronic LLCwww.gutor.ch

5430 Wettingen

Une entreprise – un serviceAvec ses solutions individuelles sur mesure en matière de gestion d’énergie et de service, Schneider Electric assure avec ses filiales l’efficacité énergétique et la productivité de vos machines et installations – durant tout leur cycle de vie. Vos avantages:

Réduction des coûts grâce à une efficacité énergétique optimisée Service assuré directement par le fabricant Interlocuteur connu Conditions homogènes et transparentes applicables aux services Productivité et disponibilité de vos installations et machines

Notre mission:

«Nous aidons les personnes à mieux utiliser l’énergie.»

Chiffres et faits: Schneider Electric dans le monde fondation en 1836 plus de 140’000 collaborateurs succursales dans plus de 100 pays chiffre d’affaires de EUR 24 milliards d’euros (2012)

Schneider Electric en Suisse plus de 1’000 collaborateurs dont 67 apprentis chiffre d’affaires de CHF 500 millions

de francs suisses (2012)

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Gutor Electronic LLC Hardstrasse 72-74 5430 Wettingen Tél. +41 (0)56 437 34 34Fax +41 (0)56 437 34 44www.gutor.ch

Feller SABergstrasse 708810 HorgenTél. +41 (0)44 728 77 77Fax +41 (0)44 728 72 99www.feller.ch

Autres succursales:1020 Renens

Scheider Electric (Suisse) SASchermenwaldstrasse 113063 IttigenTél. +41 (0)31 917 33 33Fax +41 (0)31 917 33 66www.schneider-electric.ch

Autres succursales:9400 Rorschach1020 Renens5036 Oberentfelden

Schneider Electric IT Switzerland AG Hardstrasse 72–745430 WettingenTél. +41 (0)56 437 62 62Fax +41 (0)56 437 34 54www.apc.com

Autres succursales:1020 Renens

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