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Jeudi 27 novembre 2014 - N° 2074 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2074

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Nouvelles N° 2074 du 27 nov.

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Page 1: Nouvelles N° 2074

Jeudi 27 novembre 2014 - N° 2074 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 27 novembre 2014

ACTUALITÉ

BÈGLES

Espace citoyen cantonalJeudi 4 décembre, 18h30, salle Jean-LurçatAvec Jean-Jacques Paris, Conseiller général de BèglesLes Communes, les Départements, les Régions et leurs missions de services publics sont menacés par une réduction brutale de leurs moyens financiers et l’assèchement de la démocratie locale.Quel bilan, quel avenir pour le Conseil général ? Quelles conséquences sur la vie locale et le lien social ?

BUDGET 2015

Mobilisations intersyndicales en GirondeA l’occasion du rassemblement national devant l’Assemblée nationale le jour du débat du projet de loi de Finance et du projet de loi de Financement de la Sécurité sociale 2015, la CGT Gironde, avec la FSU, a été reçue en audience à la Préfecture pour déposer les dossiers revendicatifs de plusieurs administrations en lutte face au manque de moyens induits par les politiques d’austérité.Le pacte de responsabilité va générer de nouvelles coupes sombres dans le budget des trois fonctions publique :La santé avec des fermetures de lits, la disparition de certaines activités, des suppressions de postes de psychologues comme au CAUVA à Pellegrin qui assure une mission de protection des femmes qui subissent des violences conjugales ; l’éducation avec la menace sur les Zones d’éducation prioritaire ; les douanes mobilisées contre la suppression des antennes locales des services douaniers ; les postiers contre la réduction des horaires d’ouverture des bureaux de poste comme à St Pierre d’Aurillac ; l’AIA qui dénonce les pratiques des employeurs sous-traitants ; comme les pompiers qui se voient imposer un changement de contrat portant atteinte à leurs salaires avec une clause de mobilité.

MGEN BORDEAUX EN GRÈVE

En grève pour les salairesLe 26 novembre, les salariés des établissements et des centres de santé de la MGEN étaient en grève à l’appel des syndicats CGT, CFDT, UNSA, CFE, CGC afin de réclamer une revalorisation de leurs salaires parmi les plus bas de la mutualité française.Le centre d’appel de Bordeaux, place Ravezies, le centre de gestion et le centre de santé, rue Malbec, et la section départementale sur les boulevards, ainsi que plusieurs centres d’appels, centres de gestion, sections départementales et centres de santés sur la France entière protestent ainsi contre le refus d’accord d’augmentation collective lors des négociations NAO. « Avant, la NAO pouvait se construire à partir des revendications portées par les organisations syndicales, aujourd’hui elle se construit à partir de la stratégie de l’entreprise » a conclu l’employeur.La MGEN se porte bien mais pas ses salariésLes cotisations des adhérents leur sont reversées sous forme de prestations. Rémunérés sur les fonds propres de la MGEN et non sur les cotisations, les salariés ne sont donc pas «un coût» pour eux. Quant au taux de marge de solvabilité de la MGEN, il est de 476%, en dessous du taux réglementaire imposé par l’Union européenne (200%). Or l’intéressement versé aux employés s’élevait à 213 euros bruts en 2013 et à 65 euros bruts en 2014 alors que la MGEN annonce un résultat net équilibré de 8,5 millions d’euros…

ARAC

Cérémonies du 5 décembreLa cérémonie officielle du 5 décembre de chaque année rendant hommage aux combattants d’Algérie, Tunisie et Maroc a été décidée par le Président Jacques Chirac, choisie parce que cette date était libre sur son agenda, comme il l’a lui-même confirmé.Cette décision n’a aucune signification mémorielle, la fin des combats d’Algérie, Tunisie, Maroc, étant intervenue le 19 mars 1962 et commémorée à chaque anniversaire par une cérémonie officielle adoptée par décision du Sénat et de l’Assemblée nationale. L’ARAC ne participe donc pas à cette cérémonie du 5 décembre. Cette date est aussi contestable que la loi du 23 février 2005 qui entend la justifier et qui entend aussi justifier la politique colonialiste de la France, loi dont l’ARAC demande l’abrogation et la réécriture en vue d’une nouvelle adoption.

EDUCATION PRIORITAIRE

Plus de moyens pour la réussite de tous !Manifestons ! Samedi 29 novembre, 14h, place de la Comédie à Bordeaux

CONGRÈS DES MAIRES DE FRANCE

Non aux baisses des dotations, à la réforme territoriale antidémocratique

RENATIONALISATION DES AUTOROUTES

Initiative «Intersection» à LangonLes communistes des sections de St Macaire et Langon, avec les élus, ont mis sur pied une initiative de distribution de tracats au péage de Lan-gon, le 26 novembre, pour informer les automobilistes des propositions du PCF/Front de Gauche.L’urgence écologique et sociale impose notre choix. Si le gouvernement est capable de donner 50 milliard pour satisfaire les exigences du Medef, il doit être capable d’investir pour les autoroutes !

Arguments et précisions sur la thématique http://www.pcf.fr/61872

Parents et enseignants n’en démordront pas : l’épanouissement de tous les élèves à l’école pour «réussir» passe par le maintien et l’élargissement des Réseaux de Réussite Scolaire (RRS ex ZEP). Ils sont même majoritairement convaincus que c’est le minimum de moyens qu’il faudrait partout pour qu’enfin l’Education pour tous soit une vraie priorité dans tout le pays.En Gironde, comme dans des centaines de villes en France, de Bègles, à Guîtres en passant par Lussac, Cadillac, Saint Symphorien, Salles…, la communauté éducative est mobilisée, avec le soutien de plus en plus d’élus attachés à la République, pour exiger le maintien dans le dispositif d’Education Prioritaire des collèges et des écoles qui leur sont rattachées.Pétitions, audiences avec le Dasen, au rectorat, réunions d ’ information, occupations d’écoles et de collèges, grève des enseignants, marches festives et initiatives culturelles, l’imagination est au pouvoir

pour faire grandir l’exigence légitime. (cf la tribune d’Hervé Le Corre p. 8)La bataille est engagée pour refuser des décisions qui enlèvent d’un côté pour créer l’illusion de donner de l’autre, contre une logique comptable qui s’oppose aux besoins réels, pour dénoncer la dégradation des conditions d’apprentissage des élèves, les conditions de travail des enseignants et personnels. Vite, un collectif budgétaire !Les élus PCF/Front de Gauche portent l’ambition de faire adopter par l’Assemblée nationale un collectif budgétaire, solution pour sortir de l’impasse. Il s’agit donc de s’adresser à tous les députés qui ont à coeur l’égalité d’accès à l’Education afin de changer la logique «d’économies» du gouvernement.L’argent public doit servir au bien public. Des certaines de milliards d’euros sont confisqués aux collectivités locales, volés à la population et aux salariés par l’évasion

fiscale, au bénéfice de grands groupes privés, avec en plus la bénédiction commune du gouvernement et du syndicat patronal, le Medef : ce scandale banalisé doit cesser !Les élus de gauche, avec les citoyens, doivent mettre toute leur détermination à dénoncer ce fardeau d’un assistanat croissant aux plus riches. Il ne s’agit plus de s’affliger mais de dire à voix haute et d’agir pour une autre utilisation de l’argent.Ce sera bon pour l’Education, pour tous les services publics qui doivent être mis hors de portée du cynisme marchand. Ce sera un vrai facteur de relance pour l’emploi et l’économie réelle, un retour de justice sociale sur l’investissement humain.

Christine Texier

http://33.snuipp.fr/spip.php?article1490

Toutes les mobilisations sur :

A l’appel de l’ANECR et des groupes parlementaires GDR et CRC, un ra ssemblement des ma ires, des parlementaires et des élu(e)s, ouvert aux citoyens, syndicats, associations a eu lieu le 27 novembre au congrès de l’AMF à Paris, juste avant l’intervention de Manuel Valls dans ce congrès.Jamais on n’avait vu celaLes conséquences directes des annonces du gouvernement pour la loi de finance 2015 sont la réduction et la dégradation des services essentiels rendus aux populations, un coup très dur porté à l’investissement public, assuré à 70 % par les collectivités territoriales.Les élus locaux n’auront d’autres choix que les suivants : soit une réduction drastique de leurs dépenses avec des suppressions massives d’emplois publics et associatifs et de l’offre de services publics essentiels et de proximité, soit une forte augmentation de l’impôt local,soit les deux à la fois.On peut imaginer les répercussions sur la vie de certaines populations locales déjà broyées par la crise. Le mouvement sportif, les acteurs culturels, sociaux, l’éducation populaire payeront également le prix fort, et il en sera de même pour le tissu économique et les services publics locaux.Les choix de François Hollande, d’appliquer, avec zèle, les injonctions d’Angela Merkel et

de la commission européenne, sont d’autant plus intolérables qu’ils prévoient une augmentation des aides aux entreprises (41 milliards d’euros du Cice), suppression ou baisse de cotisations sociales patronales...), allouées sans véritable contrôle, et avec pour seul effet à ce jour une poursuite de la dégradation des investissements privés (- 0,7% au dernier trimestre) et de l’emploi.La crise, ce n’est pas pour tout le mondeEn revanche, notre pays est au premier rang des pays européens pour la rémunération de l’actionnariat, qui a connu une augmentation de 30% au printemps de cette année.En réalité, au nom de la réduction de l’endettement, ce sont les collectivités et les ménages qui payent la réduction des prélèvements collectifs sur les entreprises !Et que dire de l’évasion fiscale qui vient encore de marquer l’actualité avec les pratiques fiscales des grands groupes en étroite complicité avec le Luxembourg ? Cela tourne à l’obscénité avec chaque année un manque à gagner pour la France de 60 à 80 milliards d’euros !Y-a-t-il dans les territoires, ruraux et urbains, trop ou pas assez de crèches, d’écoles, de transports collectifs, de dessertes utiles, de logements à loyers modérés, d’équipements, de services de proximité ? Et les services publics, un aménagement équilibré des territoires,

ne sont-ils pas essentiels à la réussite de la transition écologique ?L’efficacité et la justice, c’est une réforme fiscale d’ensemble qui combat le gâchis de la spéculation en la taxant et qui encourage la relance par le pouvoir d’achat, l’emploi, les services publics.Les propositions sont nombreuses :- Remise à plat de l’ensemble des exonérations sociales et fiscales avec ce critère : les aides publiques aux entreprises doivent être utiles à l’emploi et à la croissance.- Rétablissement d’un impôt économique territorial assis sur le capital des entreprises et taxant les actifs financiers.- Création d’un haut-commissariat à la protection des intérêts financiers et publics.- Une véritable loi bancaire, la taxation des flux financiers, le renforcement des conventions fiscales internationales, le contrôle de la circulation des capitaux au sein de l’Union européenne.- Une mobilisation du crédit bancaire pour financer le développement social et humain et particulière- ment, soutenir et développer les services publics.

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Les Nouvelles 27 novembre 2014 • 3

EditorialACTUALITÉ

Ambitionner un tournant démocratiqueLes prochaines élections départementales seront un enjeu dans tous les nouveaux can-tons et pour tous les départements…, c’est-à-dire dans l’ensemble du pays, pour ouvrir des perspectives dans un esprit de conquête en confortant nos points d’appui et en ambition-nant d’aller bien au-delà…

Dans le contexte actuel, ces élections dépar-tementales pourraient offrir à la droite et à l’extrême droite une mainmise sur cet échelon territorial de proximité, si nous ne donnons pas le signe tangible d’une alternative crédible et mobilisatrice.

Mais, en début de seconde moitié du quin-quennat, elles peuvent toutefois constituer un tournant pour ouvrir des perspectives alterna-tives aux politiques d’austérité que subissent les populations de notre pays dans toutes les dimensions locales et nationales de leur vie quotidienne.

Dès maintenant, dans les actions que nous initions et auxquelles nous participons, faisons vivre nos propositions, dans des rencontres de proximité.

En nous adressant aux salariés, aux sans emploi, aux retraités, aux jeunes, syndicalistes, associations…, à nos concitoyens attachés aux valeurs de gauche et qui ressentent l’urgence de faire quelque chose et ne peuvent pas se satisfaire du seul constat d’échec des politiques libérales d’un exécutif issu de la gauche.

C’est à cette attente que nous devons répondre par une démarche politique cohérente et unitaire entre le local, le départemental et le national, une démarche autant subversive que populaire.

Dans cette crise politique, on observe colère et résignation, qui nourrissent l’abstention, mais aussi le développement d’espaces de résistance et de luttes dans notre départe-ment, comme la défense de l’école, pour la rénovation ou la création de piscine, la poste, la santé…

Ces mouvements sont porteurs de construc-tions citoyennes, et notre action doit per-mettre d’y exprimer et mettre en débat nos propositions, crédibiliser une action politique alternative à celles du gouvernement et des marchés financiers.

Les campagnes que nous allons mener doivent donc être très politiques.

Le vote de mars prochain est un enjeu de classe, dans lequel doivent se reconnaître les électeurs du PCF et Front de Gauche, mais aussi de nombreux électeurs socialistes, éco-logistes, républicains, des abstentionnistes qui cherchent une réponse forte et audacieuse… qui attendent un projet politique clair, crédible, dynamique et rassem-bleur !

Josette MasMembre du Comité exécutif

du PCF 33

RENCONTRE PUBLIQUE

On ne lâchera rienJeudi 11 décembre 2014 à 20h à l’Athénée municipal de Bordeaux

12e année de mobilisations de tous ceux qui refusent l'injustice faite aux chômeurs et précaires et exigent la justice sociale. La fédération de Gironde du PCF appelle à se joindre à la manifestation organisée par les associations et syndicats de chômeurs et précaires.

Chaque mois, le nombre de chômeurs grandit, malgré l’explosion des radia-tions et les mesures contraignantes dont le but est de renforcer et multiplier les contrôles.

Avec une nouvelle convention d’assu-rance chômage défavorable aux sans emploi, une allocation dont le plafond baisse de 57,4 % à 57 % des derniers salaires, des droits rechargeables dont la mise en œuvre encore floue laisse craindre une pérennisation de la préca-rité, c'est le droit à vivre dignement qui est mis en cause.

Au-delà des personnes sans emplois, ce sont les salariés qui voient leur

revenu baisser, le SMIC en danger, les conditions de travail dégradées, avec des attaques sans précédent contre les 35 heures et les seuils sociaux.

Stigmatiser et culpabiliser les victimes du choix des profits au détriment des hommes, des femmes, et n’offrir comme avenir à la jeunesse que le chômage et

la précarité, favoriser encore et toujours plus le Medef, les actionnaires et les financiers, à coups de pacte de respon-sabilité, d’exonérations, de remises sur les cotisations sociales, voila la politique qu'il faut combattre aujourd'hui et qui appelle la construction de choix alternatifs…

Les gouvernements français et allemand reçoivent, le 27 no-vembre, un rapport commandé conjointement « pour soutenir la croissance », qui prône pour la France un assouplissement des 35 heures et un gel des salaires.

Les propositions contenues dans ce rapport sont issues du travail de deux économistes, le Français Jean Pisani-Ferry et l'Allemand Henrik Enderlein, chargés mi-octobre par leurs gouvernements respectifs de dresser des pistes pour « stimuler la croissance » dans les deux pays.

Présenté aux ministres de l'Eco-nomie E. Dacron et Sigmar Gabriel, il prévoit « entre autres » :

- une flexibilisation du marché du travail en France.- un assouplissement des 35 heures dans de nombreux sec-teurs.- un gel des salaires pendant trois ans "pour rendre les entreprises françaises plus compétitives".

Pour le PCF, par la voix de son porte-parole Olivier Dartigolles, si cette orientation était confir-

mée, « ce serait une véritable déclaration de guerre contre le monde du travail au moment où l'INSEE vient de publier son der-nier "portrait social" de la France détaillant les ravages provoqués par l'austérité ».

Ce rapport de l'Institut des Sta-tistiques et Etudes Economiques souligne une dégradation du mar-ché du travail, une augmentation de la précarité et une stagnation du revenu salarial… et confirme que les politiques d'austérité ont amplifié la crise économique et sociale. Alors qu'entre 2002 et 2007, les salaires progressaient de 0,6 % par an, la hausse n'a été que de 0,2 par an entre 2007 et 2012.

Le PCF pense que pour redresser le pays et relancer la croissance, c'est très exactement le contraire qu'il faut faire, notamment par l'augmentation des salaires. Le gel des salaires serait une très grave erreur économique, une provo-cation sociale et une nouvelle étape , politique dans un pro-cessus nourrissant l'écœurement et la désespérance, la droite et le FN. On entend déjà les encoura-gements du patronat.

Raison de plus pour réussir, du 1er au 5 décembre, la semaine de mobilisation contre le ME-DEFet la politique d'austérité gouvernementale.

Seul un mouvement permanent de riposte contre l'austérité et de rassemblement à gauche pour en sortir est de nature à modifier le rapport des forces jusqu'à faire reculer Hollande et le gouver-nement Valls et imposer une politique de gauche.

SALAIRES

Trois ans de glaciation ?

MANIFESTATION POUR LA JUSTICE SOCIALE

Contre le chômage et la précaritéSamedi 6 décembre, 15h, place de la Victoire à Bordeaux

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4 • Les Nouvelles 27 novembre 2014

RÉFORME TERRITORIALE

Les conseillers généraux Front de Gauche PCF, Pierre Augey, Michel Hilaire et Jean-Jacques Paris veulent faire entendre leur avis défavorable à un tracé qui ne respecte pas l’intérêt général.

Le Conseil général doit donner son avis sur le tracé de la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique dans le cadre de l’enquête publique. Déjà de nombreux citoyens, associations, communes ont donné le leur. La question reste posée, les avis vont-ils compter ? Quand on sait que jusqu’à ce jour le processus de décision conduit inéluctablement à la validation des lignes nouvelles. Il faut que cela change.

Les Conseillers généraux PCF du Front de Gauche sont déterminés à se faire entendre. Dans le droit fil de leurs positions précédentes, ils donneront, dans l’intérêt général, un avis défavo-rable à la Ligne à Grande Vitesse Sud Est Atlantique.

En effet, le modèle du tout LGV fait exploser les coûts, l’exemple de la ligne Tours Bordeaux est significatif. Seul le groupe Vinci qui s’est vu confier la réalisa-tion va en sortir gagnant avec un taux de renta-bilité de 15 % pendant 50 ans. Les collectivités locales assumeront une bonne partie du finance-ment au détriment de leurs

propres investissements et l’usager aux revenus modestes devra quant à lui supporter des péages toujours plus élevés qui pèseront sur le prix du billet, l’éloignant du ferroviaire vers d’autres modes de transports. La Cour des Comptes souligne que les usagers du TGV figurent parmi les 10 % les plus riches, contrairement aux transports régionaux.

Après une croissance forte, le trafic TGV stagne depuis 5 ans. Et force est de constater que ce niveau a été atteint au détriment des trains inter-cités dont la fréquentation a chuté, note la Cour des comptes. Quant aux TER qui ont vu leur fréquentation progresser, ils manquent souvent de moyens pour répondre convenablement aux besoins.

Enfin, et ce n’est pas le moindre inconvé-nient, l’impact environnemental n’est pas soutenable et aggraverait encore les dégâts environnementaux dans des territoires fragiles qui possèdent de sérieux atouts écologiques auxquels les populations sont attachées.

Il existe des alternatives à ce projet qui éviteraient bien des dégâts et permettraient de porter l’effort sur le réseau régional et inter régional, exigeant un rééquilibrage des inves-tissements entre les différents réseaux pour reconquérir par la qualité du service de nombreux usagers.

Le 20 novembre dernier, l’Assem-blée nationale achevait l’examen du projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales, départementales et modifiant le calen-drier électoral.Marc Dolez, député Front de gauche, est intervenu pour le groupe GDR pour dire que son groupe ne voterait pas le projet de loi en l’état et préciser que «comme en pre-mière lecture, la discussion de ce projet de loi reste focalisée sur la question des périmètres régionaux» et que son groupe «restera à l’écart des tractations et marchandages de la carte régionale, car les véritables enjeux sont ailleurs».Il a redit avec force que « la démocratie exige qu’aucun regroupement ou fusion n’ait lieu sans débat public, sans consul-tation des habitants». Et revenant sur les élections départementales avancées en mars, il avertissait de la confusion

entretenue : «On ne sait pas dans quels départements et sous quelle forme les conseils départementaux seront maintenus, et le texte sur la répartition des compétences n’est pas encore examiné.»Les enjeux sont ailleursLa réforme en cours bouleversera l’orga-nisation territoriale du pays pour plu-sieurs décennies, «balayant les grandes avancées républicaines qui ont jalonné notre histoire» soulignait le député, «avec de grandes régions disposant de compétences élargies, grâce à d’ importants transferts de l’État, jusqu’à leur confier un pouvoir réglementaire».Pour cette organisation, qui «porte en germe le fédéralisme», en lieu et place de la «République une et indivisible», le groupe GDR pense qu’il aurait été légitime d’engager «un grand débat national», car «rien de de durable ne peut se construire sans y associer les citoyens et leurs élus, les partenaires économiques et sociaux, ainsi que les personnels territoriaux».Le gouvernement a précipité l’examen d’un texte élaboré sans concertation : «La logique aurait été d’examiner en priorité les fonctions et les compétences des régions, pour déterminer l’espace qu’elles devraient occuper (…), ajoute Marc Dolez, «et s’ interroger sur les moyens financiers et humains dont elles pourront disposer pour

exercer leurs nouvelles compétences.» Et il évoquait «l’ inquiétude légitime de la plupart des élus locaux» qui ne devrait pas manquer de s’exprimer lors du congrès des maires de France.Super Régions contre super Métropoles ? Le découpage en 13 régions, sans lien avec la réalité des bassins de vie a été établi. «En trois mots : arbitraire, gigan-tisme et austérité», faisant dire à l’élu : «À l’instar des super-métropoles, ces super-ré-gions, nous dit-on, pourront rivaliser avec d’autres régions européennes, allemandes notamment, et dans le même temps, réaliser des économies.»Un modèle allemand dont la référence n’est d’ailleurs pas justifiée, la taille moyenne des régions françaises étant supérieure à celle des Länder : «Ce choix d’une « länderisation » de nos institutions ne correspond pas à l’histoire de notre pays. Nous, nous proposons la décentralisation et le rôle de l’État comme garants de l’égalité républicaine» avance Marc Dolez.De plus « le budget d’un Land représentant 8 fois celui d’une région française» cela réfute l’argument que «la grandeur du territoire soit un critère d’attractivité ou d’efficacité économique. » Et le député poursuit : «Cette structuration ne sera pas source d’économies mais de surcoûts, liés à la réorganisation des services, aux transferts

de compétences ou à la refonte de toute la communication institutionnelle. Même les agences de notation le disent !»L’objectif inavoué et non assuméSi économies il y a, «elles se feront par des restrictions budgétaires sur les services à la population, au prix de coupes brutales dans les services publics, objectif inavoué et non assumé de la réforme» martèle le groupe, rappelant le «véritable plan d’austérité» qui s’applique aujourd’hui aux collectivités locales : «28 milliards cumulés pour la période 2014-2017, une amputation de 30 %. » Un plan d’austérité qui «portera aussi un coup très dur à la capacité d’investissement des collectivités locales, donc à l’emploi, à la croissance et au développement écono-mique» et sera aussi «un vaste plan social pour les personnels territoriaux ».Le groupe GDR considère que «la décen-tralisation ne doit pas s’envisager à l’aune de la rigueur financière» et ajoute que «cette nouvelle carte territoriale aggravera encore la fracture entre nos territoires, alors que plusieurs études, dont celle de l’INSEE, montrent que les inégalités territoriales ont atteint un niveau record».Une réforme, oui, pour garantir l’éga-lité et les solidarités nationalesLes élus du groupe GDR demandent «un vrai bilan de l’application des lois de décentralisation» qui «associe l’ensemble

des forces sociales intéressées, dans un véritable débat national à faire trancher par la population, par référendum».Rappelant leur «attachement aux trois niveaux de collectivité, commune, dépar-tement et région, avec l’État garant de la cohésion et de la solidarité nationales», ils préconisent «de nouvelles avancées pour démocratiser le fonctionnement, amélio-rer les services publics locaux, développer tous les partenariats possibles et monter des projets communs entre collectivités territoriales».Les assemblées devraient alors être «élues à la proportionnelle», détenir «la compétence générale» et «des ressources fiscales propres», ce qui exige «une réforme fiscale d’envergure qui rétablirait un impôt économique territorial assis sur le capital des entreprises et taxant les actifs financiers».Ils souhaitent des «intercommunalités de projets sur une base coopérative et volon-taire», organisée autour de «compétences partagées» et dotée «de ressources fiscales propres», pour faire prévaloir «la coopéra-tion plutôt que la concurrence».Bref «une véritable réforme des institutions dans le cadre d’une nécessaire VIe Répu-blique», ce que ne propose pas la réforme territoriale en l’état.

17E CONGRÈS NATIONAL DE L’ANECR

Des élus proches et rassembleursTRANSPORTS

LGV : entendre les vrais besoins

LA GUERRE DES TERRITOIRES

Les gâchis d’une réforme anti-démocratique

Le 17e congrès de l’ANECR, du 5 au 7 décembre prochain, après la mani-festation des élus du 27 novembre lors du Congrès des maires de France, aura lieu dans un contexte de résistances aux mauvais coups et de propositions alternatives pour enrayer le fatalisme.Entretien avec Dominique Adenot, président de l’Association des élus com-munistes et républicains (extraits).Le congrès de l’ANECR se tient dans le cadre d’une crise politique sans précédent, austéritaire et antidémocratique.D.A. C’est une situation presque de rupture dans notre pays : une crise pro-fonde, un fossé entre les citoyens et les institutions, une politique qui fait très mal aux gens, conduite par un premier ministre qui n’a plus de majorité et qui n’hésite plus aujourd’hui à enterrer jusqu’à l’idée même de gauche. Mais sommes-nous condamnés à l’austérité pour l’éternité ? à la montée inexorable du FN ? Au retour de la droite ? À une République où le peuple n’a plus de prise ? À la marchandisation des services ? Nous, on veut relever le défi : c’est le sens de ce 17e congrès. Garder des points d’appui dans les communes, les départements, les régions, pour porter des propositions de changement, mettant en avant les besoins, les résultats concrets, en transport, en moyens pour les services, le logement, etc. Pour cela nous voulons contribuer au rassemblement de tous ceux qui se trouvent exclus par la politique actuelle, redonner de l’espoir, de la force, localement et nationalement, à une gauche digne de ce nom, porteuse

d’alternatives. La campagne qui vise à discréditer les élus «dépensiers», «une classe politique coupée des problèmes réels», mérite un vrai débat car en réalité, dans toutes les réformes actuelles, le but de ceux qui les approuvent est d’avoir des territoires au lieu d’assemblées élues par le suffrage universel.Cette politique suscite de très vives résis-tances chez les élus.D.A. Contrairement à ce qu’on pourrait croire car la presse n’en parle pas, 13 000 conseils municipaux, un tiers des assemblées élues de ce pays, ont majo-ritairement adopté un texte disant leur opposition à la baisse des dotations budgétaires. Ce n’est pas rien car ils refusent que 28 milliards soient volés au service public ! De même quand certains manifestent leur opposition à la réforme territoriale, qui est une attaque en règle des assemblées élues. La très grande majorité des élus sont en fait des hommes et des femmes proches, appréciés de leurs concitoyens, qui acceptent un mandat comme un enga-gement militant, bénévole, et sont souvent le dernier rempart pour de nombreuses personnes touchées par les difficultés. Tout est fait pour empêcher de reconnaître la validité de l’inter-vention des gens, pour retirer aux élus locaux le pouvoir de déci-der, avec une fuite vers ce qui est appelé «la gouvernance» (donc avec des «gouverneurs»-NDLR) de grandes entités, à des échelles concurren-tielles qui gèreraient le pays, loin de tout esprit républicain.

Les élus communistes et républicains peuvent-ils quelque chose face à l’offensive libérale qui se déploie ?D.A. Notre congrès se veut être un antidote à cette orientation, avec une constante : aller chercher les réponses avec les citoyens. Nous aurons un échange approfondi, franc, vivant, pour sortir un peu la tête du guidon, prendre le contre-pied de l’isolement ressenti par de nombreux élus. Nous vou-lons faire de ce congrès un geste public fort, de rassemblement de tous ceux qui veulent une autre politique, quel que soit leur parcours antérieur. L’ANECR a vocation d’être une maison commune, dans un arc extrêmement large qui existe déjà dans les conseils municipaux, avec des gens qui viennent du mouvement social, associatif, des dif-férentes formations du Front de gauche, mais également de très nombreux élus qui n’ont aucune étiquette. On l’a vu aux sénatoriales, ces élus sont prêts à se rassembler quand il y a un projet d’espoir.

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Les Nouvelles 27 novembre 2014 • 5

L’ INVESTISSEMENT DANS L’HUMAIN, C’EST CAPITAL !

«Le combat contre le « coût du capital » est l’antithèse du « coût du travail » qui justifie, au nom du patronat et du gouvernement, les attaques contre les droits des salariés et plus largement de la population.

Combattre l’intox du coût du travail

L’emploi du terme «austérité» ne suffit pas à contrecarrer la déferlante média-tique du coût du travail. Ainsi beaucoup de salariés avec ou sans emploi voient d’un bon œil la proposition du PCF d’un Smic à 1 700€ , mais considèrent cette solution impossible.

Cela affaiblit la crédibilité des pro-positions qui vont dans le sens d’une revalorisation des rémunérations des salariés (salaire, retraite, remboursement à 100 % par la Sécurité sociale, minima sociaux).

C’est seulement en clarifiant à partir du coût du capital (dividendes et intérêts) qu’on peut démontrer que ce n’est pas la hausse des salaires qui coûte cher à l’entreprise et à la société, mais celle des revenus du capital.

Ainsi, la masse salariale a été multipliée par 3,6 depuis 1981 ; pour la même

période, les dividendes distribués aux actionnaires en France ont été multipliés par 20, passant de 10 milliards d’euros à 225 milliards en 2012.

Articuler la baisse du coût du capital et la modulation fiscale ainsi que celle du crédit.

Il ne suffit pas de rester sur le registre de la protestation, il faut aussi montrer une des solutions possibles. C’est le cas de la modulation.

Elle ne doit pas seulement être fiscale, mais aussi concerner le crédit des

banques, les intérêts avec les fonds de développement régionaux ainsi que le pôle bancaire public, les cotisations sociales patronales notamment contre la précarité du travail et la création monétaire de la Banque centrale euro-péenne (BCE).

Le but de la modulation est d’aller vers l’idée de sanction-incitation : sanction-ner par une hausse des frais financiers les sommes de l’entreprise engagées vers la spéculation, l’augmentation des divi-dendes ou des licenciements ; inciter par une baisse de l’imposition des sommes

investies par les sociétés pour l’emploi, les salaires, la formation, la recherche-développement et l’investissement.

En clair, il est nécessaire d’articuler ces deux notions : coût du capital / solution avec la modulation, et la démocratie sociale avec le renforce-ment des pouvoirs des salariés dans l’entreprise et dans la République ainsi qu’en Europe.»

A partir d’un article de Daniel Scheh membre de la commission

économique du PCF

COÛT DU CAPITAL

La nécessaire construction des politiques alternatives

200 militants communistes et syn-dicalistes se sont réunis le week-end dernier à Paris pour définir une « ambition industrielle, un renou-veau industriel social et écologique pour la France ». L’occasion aussi de lancer la semaine d’action du 1er au 8 décembre avec des propositions alternatives au dogme de la rentabi-lité à deux chiffres que veut imposer le Medef.

Cette convention sur l’industrie a été préparée dans les fédérations, comme en Gironde, où des militants-tes com-munistes, syndicalistes, à partir de leurs réalités et de thématiques de relance industrielle en Aquitaine, se sont réunis le 12 décembre à Bordeaux.En ouverture de la Convention, Alain Obadia a décrivt la phase de désin-dustrialisation mais aussi le tournant technologique auquel est confrontée l’industrie, avec la numérisation des échanges et des données et l’inven-tion des « usines 4.0 », l’apparition de machines communiquant entre elles. il complétait par l’enjeu de la néces-saire préservation de l’écosystème qui implique une transformation « des modèles productifs » dans une logique d’« économie circulaire » où les déchets des uns seront les matières premières des autres. Des changements qui nécessite-ront des investissements importants.

Mais « parler d’avenir industriel (…) c’est parler de tout ce qui nous ramène au cœur de la crise politique actuelle », et à la subordination de « tous les choix humains à la finance».Un monde financier qui ne fait pas que « vampiriser l’industrie», plus fonda-mentalement «il a pris le pouvoir sur les choix de gestion et c’est ce pouvoir qu’il faut reconquérir pour inverser la tendance » a-t-il affirmé.

« S’IMPLIQUER DANS LA STRATÉGIE DES ENTREPRISES »

Une exigence qui a traversé les propos des différents intervenants*. Pour beau-coup, la France, héritière d’une longue histoire industrielle où l’impulsion de l’État central a longtemps été détermi-nante, dispose encore d’un « socle indus-triel » important, selon Jean-Christophe Le Duigou. « L’industrie est encore un atout de la France en dépit de tous les coups por-tés », estime Philippe Martinez, mais il faut « agir avant qu’il ne soit trop tard ». Mohamed Oussedik dénonçait d’ail-leurs les dégâts causés par les exigences de « rentabilité à deux chiffres » des actionnaires « incompatibles avec l’éco-nomie réelle ». Et le responsable confé-déral de la CGT appelaient les salariés à

lutter pour le droit d’intervenir sur tous les choix stratégiques de l’entreprise. « Avec la désindustrialisation, les ferme-tures d’usines et de sites, les suppressions massives d’emplois, on est au cœur de la désespérance sociale sur laquelle surfe le FN et au cœur des problèmes écologiques », a souligné Jean-François Bolzinger, syndicaliste et militant communiste. Seul le parti communiste propose de « s’impliquer dans la stratégie des entreprises » avec la mise en place d’une démocratie sociale et citoyenne, de nouveaux droits pour les salariés, dont un droit de veto suspensif au sein du comité d’entreprise. Une stratégie qui s’appuierait sur une planification démocratique à l’échelle de chaque territoire, l’autre pilier indispen-sable étant la création d’un pôle public bancaire pour financer les entreprises.

« INTERVENIR LÀ OÙ SE JOUE L’ESSENTIEL DE LA VIE »

« Rien n’est possible sans desserrer les contraintes de la rentabilité sur le financement des entreprises », a estimé Jean-Christophe Le Duigou, appelant à « reconstituer des circuits de finance-ment de long terme » pour émanciper l’industrie de la dictature des intérêts

financiers immédiats. Tous ont pointé les gâchis imputables au capital dans le déclin industriel de la France : gâchis des intérêts prédateurs financiers et gâchis de capacités humaines, alors que l’industrie française est reconnue dans le monde grâce au savoir-faire de ses sala-riés. Gâchis, enfin, dus à l’organisation capitaliste du travail, générant la « pro-duction de rebuts », a rappelé Philippe Martinez, de la CGT métallurgie. Les intervenants ont convergé pour la « revalorisation des savoir-faire et des qualifications » à opposer aux pressions « à la baisse sur le coût du travail ». Pour Philippe Martinez, il n’y a pas à opposer « vieille ou nouvelle industrie » et un accord se fait sur la nécessité d’un réinvestissement de la puissance publique via des prises de participation de l’État au capital des entreprises au niveau national, mais aussi des États au niveau européen.

RÉCONCILIER LES FRANÇAIS AVEC LA POLITIQUE« Aider à intervenir là où se joue l’essen-tiel de la vie, c’est-à-dire au travail (…) peut déboucher très vite car les attentes sont fortes, il faut pousser toutes les portes » a insisté Alain Obadia. En conclusion, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, propose de mettre la

question de l’industrie « au cœur de tous les débats (…) et d’entrer dans un pro-cessus de grandes rencontres publiques et citoyennes ».

* Mohamed Oussedik, responsable confédé-ral de la CGT, plusieurs dirigeants fédéraux ou d’unions professionnelles, Gilbert Garrel de la CGT cheminots, Sophie Binet de la CGT des cadres et techniciens, Philippe Martinez de la CGT métallurgie, Marie-Claire Cailletaud de la CGT Energie, mais aussi d’autres personnalités syndicales comme l’économiste Jean-Christophe Le Duigou.

CICE : OPÉRATION VÉRITÉ

Dans tous les départements, les Préfets sont invités à faire connaître la liste des entreprises bénéficiaires du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), dis-positif fiscal de 20 milliards d’euros en 2014, accordé sans aucune contrepartie en matière de créa-tion d’emplois, d’investissement dans la recherche, ou encore de salaires, et dont les objectifs se résument à faire baisser le « coût du travail » et à augmenter les taux de marge des entreprises. (cf. lettre de Sébastien Laborde, p7)

RECONQUÊTE INDUSTRIELLE

Le PCF dessine une ambition sociale et environnementale

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6 • Les Nouvelles 27 novembre 2014

Soirée de soutien et Conférence / Débat avec un représentant de la cam-pagne BDS France, organisé par l’Association France Palestine Solidarité (AFPS). Le peuple palestinien doit obtenir le droit de vivre décemment. Il est temps de reconnaître son droit à l’autodétermination. Quelles actions locales mener ?

PALESTINE 33

Conférence/Débat pour la reconnaissance d’un Etat palestinien

Vendredi 28 novembre, 20h-22h45, salle Point du Jour / Pierre Tachou à Bordeaux Bacalan (Tram B Arrêt Brandenbourg)

SOLIDARITÉS

Expo-vente Palestine 33 et le Collectif Al Qarara organisent des ventes de produits arti-sanaux, de livres et documents sur les origines du conflit israélo-palestinien afin de soutenir des ONG palesti-niennes oeuvrant dans le domaine social et culturel.

Salle des fêtes de St-Pierre d’Auril-lac, mercredi 10 décembre, 14h30 à 19h.

Marché de noël des Chartrons à Bordeaux, samedi 13 et dimanche 14 décembre, de 10h à 19h.

«Le dernier jour de l’occupation sera le premier jour de la paix»

Mahmoud Darwich, poète palestinien.

La reconnaissance de l’État de Pales-tine par la communauté internatio-nale est un devoir politique et moral. Pour les communistes, il s’agit là d’un combat historique : depuis de nom-breuses années, nous interpellons le gouvernement pour obtenir cette reconnaissance sans délai et sans condition.

Dès septembre 2012, le groupe com-muniste à l’Assemblée nationale avait aussi déposé une résolution invitant «le gouvernement à reconnaître l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale».

Au Sénat, à l’initiative des sénateurs communistes et républicains, une réso-lution identique sera soumise au débat le 11 décembre prochain.

Nous prenons connaissance de la proposition de résolution des députés socialistes invitant «le gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit».

Nous appelons donc le gouvernement et le président de la République à déclarer la reconnaissance officielle de l’État de Palestine au lendemain du vote par le Parlement. Cet acte répondrait ainsi aux valeurs de justice et de solidarité qui doivent guider notre diplomatie. Un tel acte constituerait aussi un message de soutien aux forces de paix israélo-palestiniennes. Telle est la vocation de la France.

RECONNAISSANCE DE L’ETAT PALESTINIEN

C’est maintenant !

Signez la pétition sur www.change.org/p/pcf-la-france-doit-reconnaître-l-état-palestinien

Le collectif girondin pour la Paix Juste et Durable entre Israéliens et Pales-tiniens s’engage dans des actions symboliques contre l’aide d’entreprises françaises à la colonisation.L’idée est de rassembler toutes les composantes du collectif : celles engagées dans la bataille du boycott partiel, du désinvestissement et des sanctions, celles engagées dans la bataille BDS France.En ciblant des entreprises françaises qui travaillent dans les territoires occupés (Alsthom, Véolia et la construction du tramway, Orange et ses installations de relais avec son partenariat avec Partner), le collectif veut dénoncer tout à la fois la complicité de ces entreprises françaises dans la politique de colonisation menée par Israël, et exiger l’arrêt de ces pratiques. Enfin, il s’agit d’informer sur cette réalité totalement méconnue en France, de montrer le vrai visage de l’état d’Israël qui poursuit sa politique d’extension des colonisations malgré les condamnations de l’ONU. Une pétition sera proposée exigeant de «Orange» qu’il stoppe son partenariat avec l’entreprise Partner.

COLLECTIF GIRONDIN

Et si on commençait par « Orange » ?

Deux rendez-vous d'action à Bordeaux Samedi 29 novembre de 10h à 12h : au 95 rue Ste-Catherinede 15h à 17h : au 52 cours de l'Intendance

Du 17 au 22 novembre, Stéphane Denoyelle, maire de Saint-Pierre d’Aurillac et Aude Delpeyrou-Raison, conseillère municipale, étaient en Palestine pour participer à une conférence internationale entre collectivités locales en solidarité avec le peuple palestinien. Les deux élus en ont profité pour se rendre à Tubas, la commune avec laquelle Saint-Pierre d’Aurillac développe une coopération depuis plusieurs années. Vous pourrez lire leur récit de voyage sur notre site www.nbso.fr et nous reviendrons, dans le journal, sur leur séjour riche en émotion et en réflexion, avec un interview de Stéphane Denoyelle.

Le vendredi 28 novembre et le jeudi 11 décembre une proposition de résolution, sur la reconnaissance de l’Etat de Palestine est soumise au vote du Parlement. La fédération de la Gironde du PCF accueillera Quassam, le fils du député Marwan Barghouthi, prisonnier politique palestinien.

Entretien avec Olivier Fondriest, responsable aux rela-tions internationales pour la fédération de la Gironde du PCF.

Les nouvelles : Qu’apporte pour vous le vote sur la reconnaissance de l’État de Palestine ?

Olivier Fondriest : Ce vote, nous l’avons attendu, réclamé depuis plusieurs années : il est une étape importante pour faire triompher une paix juste et durable au Proche-Orient. Il doit ouvrir à une reconnaissance pleine et entière par le président de la République. Si la seule reconnaissance d’un État palestinien n’est pas suffisante à résoudre l’ensemble de cette situation, elle est néanmoins une étape cruciale et relancerait une dynamique amenant à la fin du conflit basé sur l’occupation illégale d’un territoire. Faire un geste politique de cette ampleur, c’est ouvrir un espace de paix et fermer la porte aux partisans de la destruction.

LN : Qu’attendez-vous des parlementaires ?

OF : La France a une voix qui porte sur la scène internationale. Elle est entendue quand elle fait le choix d’écouter son peuple et sa jeunesse favorables à cette reconnaissance à 65%, qui se sont mobilisés l’été dernier pour exiger une issue politique à ce conflit. Elle est entendue quand elle relaie les aspirations légitimes d’un peuple à exister sur sa terre et vivre dans un État viable et souverain.

Il est donc grand temps que la France prenne ses responsabi-lités alors que de nombreux parlements européens (Espagne, Grande Bretagne) se sont déjà positionnés en faveur de la reconnaissance de l’État de Palestine.

LN : Dans quel cadre la soirée de solidarité prend-elle place ?

OF : Lors de la conférence départementale du PCF, nous avons acté comme l’une de nos campagnes structurantes la libération de Marwan Barghouthi et de tous les prisonniers politiques palestiniens. Il est un des leaders du Fatah, emprisonné par l’État d’Israël à cinq fois la prison à perpétuité. Progressiste,

communiste, il est une des figures emblématiques du peuple palestinien qui se bat pour son autodétermination. S’il lutte sur le Front de libération de son pays, il c’est aussi un respon-sable qui rejette les fondamentalistes religieux et les extrêmes droitiers. Pour toutes ces raisons, nombreux sont ceux qui vou-draient faire taire sa voix, tant au plan palestinien qu’au niveau international. Comme en son temps Mandela, Marwan Barghouthi souffre d’un manque de notoriété internationale. Il faut permettre aux progressistes français de s’associer à sa libération, et par là-même qu’une forte voix progressiste prenne place dans le combat des Palestiniens, en Palestine, comme sur la place internationale.

C’est avec honneur que nous allons accueillir le fils de Marwan, lui-même ancien prisonnier politique. L’enjeu de cette soirée est de faire connaître le combat des pro-gressistes palestiniens, de briser le mur du silence qui les entoure, de faire tomber tous les murs.

ENTRETIEN

Ouvrir enfin un espace de paix

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Les Nouvelles 27 novembre 2014 • 7

PCF AGENDA

SECTION DE BÈGLES DU PCF

Rencontre publique contradictoireLundi 8 décembre, 20h, au poulailler de Fred place du 14 juillet à Bègles

«Une alternative sociale, politique, écologique à la politique d’austérité actuelle est-elle possible ?»

Sont invités à cette rencontre les citoyens, associations, syndi-calistes et les partis politiques de gauche à Bègles.

CICE

Interpellation du préfetSébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF Gi-ronde, a écrit au prefet pour obtenir, conformément aux dispositions prévues par la loi, la liste des entreprises de Gironde ayant obtenu le concours du CICE (crédit impôt compétitivité) dans notre département.

Le CICE pourrait coûter plus de 20 milliards d’euros à l’Etat en 2014.

Quand on sait par ailleurs les coupes drastiques opérées dans les budgets ministériels et des collectivités, des caisses de solidarités en exonérations de cotisations patronales, c’est l’ensemble de nos concitoyens qui contribue à financer ce dis-positif.

Le moins que l’on puisse dire est que ce crédit impôt compéti-vité ne semble pas avoir été utilisé pour l’emploi, le développe-ment économique et la satisfaction des besoins.

Le PCF entend bien durant la semaine du 1er au 5 décembre demander des comptes aux entreprises ayant bénéficié de ce crédit d’impôt compétitivité.

Un tract préparant cette semaine d’action est à disposi-tion à la fédération de la Gironde pour distribué devant les entreprises, aux salariés et à l’ensemble de la population.

SECTION MERIGNAC DU PCF

LotoDimanche 30 novembre, à partir de 14h30 à la Salle des Fêtes de Capeyron

SECTION RIVES DE DORDOGNE DU PCF

LotoDimanche 30 novembre, à partir de 15h à la salle du Verdet, avenue de Toussaint à Libourne

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33

Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Je verse un don de ................... € à l’ordre de Presse et Pluralisme au profit exclusif de l’HumanitéJe libelle mon chèque à l’ordre de Presse et PluralismeJe Précise mes coordonnées(afin que Presse et Pluralisme puisse émettre le reçu fiscal qui me permettra de bénéficier de la réduction sur mon impôt sur le revenu l’année suivant mon versement)Votre don vous donne droit à une réduction d’impôt de 66 %, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Par exemple, lorsque vous faites un don de 100 euros (prix d’un abonnement pour une période de six mois), vous déduisez 66 euros de votre impôt. Par conséquent, il vous en coûtera seulement 34 euros.Pour 100€ : – 66€ // pour 200€ : – 132€ // pour 500€ : – 330€ // pour 1000€ : – 660€.

Coupon est à compléter et à retourner accompagné d’un chèque libellé à l’ordre de Presse et Pluralisme « Souscription Humanité », directement à : L’Humanité - Secrétariat du directeur,

5, rue Pleyel - Immeuble Calliope - 93528 Saint-Denis Cedex, ou à Presse et Pluralisme, TSA 32649, 91764 Palaiseau Cedex.

Nom ........................................................................................................ Prénom ..................................................................

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Code postal ............................................................ Ville .....................................................................................................

Téléphone .................................................................................................................................................................................

E-mail ......................................................................................................................................................................................

Souscription élections départementales

Souscription exceptionnelle pour l’Humanité

Ils ont donné un total de 1090 €M. AIRAULT René, BèglesM. AUBERT Daniel Pierre, MarcenaisM. AUDIGE Jean-Claude, BèglesM. BERRON Jean-Pierre, FloiracM. CASADO Michel, Fargues St HilaireM. CURUT Alain, St Laurent MédocM. GAY Jean, BordeauxMme GRANDJEAN Violette, BlanquefortM. GROLARD André, BordeauxM. LABORDE Sébastien, St Denis de PileM. LAINE Gilles, Les BillauxM. LIZOT William, Baurech

Mme LOUBET Annie, BèglesM. MAINGUENE Jacques, PessacM. MELLIER Jean-René, BordeauxM. MONDON Michel, FloiracM. OPIC Jacques, BèglesM. PETIT René, CoutrasMme PUYET Michèle, LandriasM. RAMILLON Maurice, St Pierre d’AurillacM. RAYMOND René, TalenceM. TAUZIER Max, PauillacM. TROCHON Georges, Bonnetan

50 000 € à collecter

À la fin de l’éditorial fondateur de l’Humanité, Jean Jaurès déclarait que : « Faire vivre un grand journal sans qu’il soit à la merci d’aucuns groupes d’affaires est un problème difficile, mais non pas insoluble ». Ce défi, depuis 110 ans, des générations de salariés et de militants de l’Huma-nité l’ont relevé, au prix d’efforts et de sacrifices considérables.L’idée a pu s’installer que le journal, puisqu’il s’en était toujours sorti, conti-nuerait à franchir les obstacles. Rien n’est moins sûr aujourd’hui. Regardons les choses en face !Toute la presse écrite dans le monde entier connaît une crise profonde avec chaque semaine l’annonce d’une longue liste de restrictions de moyens, de pagi-nation, de regroupements de journaux et de nouvelles concentrations, de plans de réduction d’effectifs, de dépôt de bilan, voire même de fermetures pures et simples.Les concentrations, les rachats de titres par des secteurs industriels et bancaires se multiplient. Qui peut croire que leur objectif est de développer le pluralisme de l’information, l’accès à la culture et le libre arbitre des lecteurs ? A partir d’un média, ils s’assurent une force d’influence, des activités lucratives et une mainmise idéologique.Pour cela, ils s’appuient sur les questions réelles que pose la transition numérique qu’ils entendent détourner à leur seul profit. A l’échelle de la planète, il n’y a désormais plus qu’une vingtaine de grands groupes de médias exerçant une influence décisive sur la manière dont des milliards d’individus conçoivent le monde et la place qu’ils y occupent. Dans notre pays, la presse est désor-

mais pour l’essentiel propriété du capital industriel et bancaire.Ces bouleversements interviennent dans un contexte où l’idée des dominants est d’utiliser la crise du capitalisme afin de chasser des consciences toute idée progressiste, toute valeur de gauche, jusqu’à vouloir en effacer le nom de la scène politique et publique. La guerre économique s’accompagne d’une puissante guerre idéologique.Toutes ces considérations nous conduisent à vous alerter, vous, les lec-trices et les lecteurs de l’Humanité, de l’Humanité-Dimanche, les utilisateurs de notre plateforme numérique, les amis de l’Humanité et tous les militants communistes, progressistes, syndicaux. C’est un appel à la vigilance et à l’ac-tion que nous vous lançons, d’autant plus que nos publications sont mena-cées en cette fin d’année. Les chiffres sont là, d’une froideur implacable : une hausse de plus d’un million d’euros des coûts de production, des recettes publi-citaires qui diminuent de plus de 500 000 euros, une baisse de nos recettes de diffusion et une diminution drastique des aides publiques aux quotidiens à faibles ressources publicitaires, décidée sous Sarkozy, - à laquelle s’ajoute une nouvelle baisse annoncée d’au moins 200 000 euros - et un déficit de la Fête de l’Humanité, malgré son succès populaire.Un effort permanent pour élargir leur diffusionAu-delà de l’enjeu d’équilibre écono-mique, ce qui est en cause, pour chaque lectrice et lecteur, chaque militant de la transformation sociale et écologique, c’est la possibilité d’être en situation

de mener le combat politique et idéo-logique, en faveur d’une alternative au libéralisme sauvage et au capitalisme.La question de l’élargissement de la diffusion de l’Humanité et de l’Humanité-Dimanche est donc par-tie intégrante de la construction d’un nouveau rapport de forces social, syndical, culturel et politique. Dans l’immédiat, l’urgence s’impose pour faire face à de lourdes contraintes financières d’ici la fin du mois de décembre. Tel est le sens de la souscrip-tion exceptionnelle lancée, tout en étant conscient que les budgets des familles sont eux aussi de plus en plus contraints. Comme chaque fois fois, les dons versés avec un chèque libellé à notre partenaire « presse et pluralisme pour l’Humanité » d’ici le 31 décembre bénéficieront d’une exonération fiscale de 66%. L’heure est à une grande mobilisation pour aider l’Humanité à faire face à ses besoins. Nous sommes convaincus que cet appel au secours sera entendu.

SOUSCRIPTION EXCEPTIONNELLE

«Faire face à nos besoins financiers» par Patrick Le Hyaric, Directeur de «l’Humanité»

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8 • Les Nouvelles 27 novembre 2014

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

CULTURE & SOLIDARITÉ

ANNONCES LÉGALES

LA CRAPAUD’INESARL au capital de 3 000 €

107 avenue du Professeur Bergonié33130 Bègles

RCS Bordeaux 753 727 429 00015Suite à l’AGE en date du 27/10/2014, il a été décidé d’une extension de l’objet social de la sociétéObjet : « activités non sédentaire et revente de tous produits en tous genre et tous produits alimentaires, produits régionaux (conserves, vins, fromages »

Mention sera faite au RCS de Bordeaux

Pour avis,

En date du 18/11/2014 il a été constitué une société dont les caractéristiques sont les suivantes :Forme : EURLDénomination sociale : ARRAYAN EURLSiège social : 127 Avenue René Cas-sagne, BP 10150 - 33151 Cenon CédexObjet : Achat et vente de matériels infor-matiques, Smartphones et tablettes.Import et export matériels informa-tiques, smartphones et tablettesAchat et vente de véhicules légers. Im-port et export de véhicules légers.Capital social : 1 000 €Durée : 99 ans Gérant : M. JANANE Nabil, demeurant rue Henry de Montherlant, Rce Anthi-néa, Bat A, Apt 134 – 33400 Talence.

La société sera immatriculé au greffe du Tribunal de Commerce de Bordeaux.

Pour avis,

TRANSFERT DE SIEGE SOCIAL

EXTENSION DE SIEGE SOCIAL

Vernissage mercredi 3 décembre,18h30 - MédiathèqueJean Degoul à Eysines

TABANACHommage à LorcaSamedi 29 novembre à 18h30Salle des fêtes de la mairieSoirée cabaret avec Mely, Niko, Sylvette et Jean-DenisAdulte : 8€ -12 ans : gratuit

« Depuis quelques semaines, nous voilà assemblés le soir dans des écoles, des collèges ou des salles municipales pour s’informer. Pour se parler. Pour comprendre et pour agir. Alors nous manifestons, nous allons devant des bâtiments officiels où s’incarne l’autorité de l’État et demandons avec énergie, brandis-sant banderoles et pancartes, criant et trompetant, à être reçus par un recteur, un inspecteur d’académie, un sous-préfet… Comme en cette saison souvent il pleut, ou qu’il vente, on nous fait attendre, quémandeurs bruyants, de façon à bien nous signifier notre place et notre rang, avant d’être reçus par un chef de cabinet, un responsable subalterne qui prend bien soin, alors que nous dévidons notre revendication, de ne point trop montrer son impatience ou son mépris.Depuis Guîtres, Lussac, Cadillac, Lesparre, Saint-Symphorien, Bègles, nous venons là parler d’enfants, d’ado-lescents, de jeunesse et d’éducation. Nous venons demander, fous que nous sommes, qu’on nous laisse, dans les ZEP (rebaptisées par le génie séman-tique des technocrates « réseaux de réussite scolaire », RRS), les quelques moyens en heures d’enseignement, postes, ressources financières, que ce classement en zone prioritaire nous avait octroyés depuis des années et qui nous permettent de faire simplement du bon travail, de sortir des centaines d’élèves de la difficulté scolaire, de suivre au plus près leurs problèmes ou leurs progrès.

25 élèves par classe. C’est notre totem, comme dit l’autre. Notre ligne rouge. La position que nous tenons. À chacun ses tranchées. Dans les nôtres, tout un peuple d’enfants et d’ados, de parents, d’enseignants qui refusent que l’État-major les trahisse.Fous que nous sommes ! Car c’est la crise, nous dit-on : il faut rembourser aux banques spéculatrices la dette de l’État, il faut réduire les dépenses, grat-ter des millions d’euros partout où c’est possible, il faut que chacun se mette bien ça dans la tête, l’école, la santé, la justice, la culture, la recherche, tout cela coûte cher, qu’est-ce que vous croyez, braillards assemblés sous nos fenêtres ?Alors on nous invente des trucages. Des tours de passe-passe. On habille ce cirque d’État de libellés ronflants. En ce moment, donc, on est censé « refonder l’école ». On pleurerait d’émotion devant une telle ambition politique - enfin ! - si elle n’était que la basse manœuvre de hauts fonction-naires ministériels (illusionnistes de la pédagogie, jongleurs statisticiens, contorsionnistes de la langue de bois) chargés de voir comment on peut faire plus avec moins dans l’Édu-cation nationale. D’où l’idée d’aller faire le ménage du côté des ZEP, où, semble-t-il, le budget de la nation est dépensé sans compter pour des résultats médiocres, voire franchement décevants.D’où la situation actuelle intolérable : on retire des moyens précieux à ceux qui en ont fait bon usage, contraire-ment à ce qui se dit parfois, et veulent

continuer sur cette voie. On les refuse à ceux qui en ont un besoin urgent et les réclament à cor et à cri. Sans par-ler bien sûr de l’ensemble des écoles, lycées et collèges dont les effectifs par classe sont surchargés, ingérables, scandaleux.Qu’on ne s’y trompe pas, la mobi-lisation actuelle des parents et des enseignants à propos de l’éducation prioritaire n’est pas un simple mouve-ment d’humeur ; dans un pays où les citoyens souffrent et trop souvent se résignent à leurs difficultés croissantes, la priorité à l’éducation et à la jeunesse proclamée dans un passé récent (qui semble déjà si lointain !…) n’est pas tombée dans l’oreille de sourds : on peut contraindre les gens à restreindre leur mode de vie, à se contenter d’em-plois précaires, à se nourrir aux soupes populaires, bref, on peut les forcer à courber l’échine, mais il est sans doute un point sur lequel ils ne céderont pas : c’est l’avenir de leurs enfants ; ce sont, du coup, les lendemains que se prépare notre pays.Et, dans cette colère, il y a de l’espoir.L’État et ses représentants seraient bien malavisés de mépriser l’une et de décevoir l’autre, puisqu’il est encore temps. »

Hervé Le CorreEnseignant et écrivain

AAFVExposition du 2 au 20 décembre

ÉDUCATION PRIORITAIRE

« Colère et espoir »

Quelle grande voix va enfin s’élever pour dénoncer l’obscénité ploutocratique dans laquelle la trahison socialiste après la calamité sarkozyste fait se vautrer notre société ? Sartre, Bourdieu ! Où êtes-vous ? De-bray joue les coquettes dans sa tour d’ivoire. Onfray est perdu corps et biens. Badiou verse dans le dan-dysme… Le champ est libre pour les petits maîtres de l’idéologie économiste, tel le trio infernal Aghion-Cette-Cohen pour qui l’humain ne sera jamais qu’un marché. Séides hollandais du social-libéralisme, ils mettent en forme la bonne parole néo-libérale et en orchestrent l’inculcation : le bon peuple doit com-prendre, contre toute évidence, que son bonheur réside dans le dévouement à l’enrichissement des puissants. Dans leur rhétorique jargonneuse cela se dit : les « ménages » doivent faire des sacrifices pour permettre aux « entreprises » de reconstituer leurs « marges ».

Le dénommé Gattaz, avec l’arrogance de qui se sait tout permis, passe aux travaux pratiques  : il faut supprimer l’impôt sur la fortune qui cause aux riches tant de soucis et le compenser par une augmentation de la TVA de 20 à 27%, noble dessein pour faire participer même les plus pauvres au nécessaire creusement des inégalités… Mais la principale cible du susnommé, c’est, en ce moment, tout ce qui peut rendre moins précaire la vie et le travail des salariés, en particulier le code du travail. La rengaine est géné-rale chez les possédants et leurs amis. On a ainsi vu un politicien sur le retour comme Bayrou tenter un coup médiatique, par deux fois, avec une pitoyable mise en scène où on le voit jeter sur la table un gros volume présenté comme le code du travail français puis un livret de quelques feuillets censé être le code du travail suisse, leur poids respectif étant supposé expliquer la différence des taux de chômage. Alain Supiot, professeur au Collège de France à la chaire « Etat social et mondialisation : analyse juridique des solidarités », a, le premier, dénoncé une méprisable supercherie (le Monde, 15.10.2014)  : le soi-disant code français brandi par Bayrou est une édition com-prenant annotations, commentaires et jurisprudence, le véritable code ne fait pas 3 000 pages mais 1 650. Ce n’est pas plus que le code du commerce lequel, curieusement, ne semble pas gêner Bayrou. Quant au code du travail suisse, il n’existe tout simplement pas et Bayrou n’a pu étaler que quelques pages d’une des diverses lois qui constituent le droit du travail en Suisse. Malhonnêteté intellectuelle et exhibition de bonimenteur, un « numéro qui n’honore pas le débat politique » commente Alain Supiot.

Quant à Gattaz, il fait dans la démonstration pseudo-mathématique en inventant d’étranges corrélations : « Code du travail : 1990 : 1 000 pages, 1 million de chômeurs ; 2 000 : 2 000 pages, 2 millions de chô-meurs ; 2010 : 3 000 pages, 3 millions de chômeurs ». Même si c’était vrai, allez expliquer à Gattaz qu’une simple corrélation ne démontre en rien une relation de cause à effet. Mais en plus, ses chiffres sont faux et, en 1990, il y avait déjà plus de 2 millions de chômeurs ! Plus sérieusement, il faut le clamer : la fureur patronale contre le code du travail est abso-lument immorale et rétrograde. Qu’est-ce que ces criailleries signifient sinon le regret que le salarié isolé et sans protection ne puisse être livré pieds et poings liés à l’arbitraire patronal ? Gattaz veut même que la France résilie la convention OIT qui encadre le droit de licencier et supprimer l’obligation de « cause réelle et sérieuse » pour un licenciement. Le patronat veut jouir sans entraves, coimme on disait en mai 68, du pouvoir de jeter au chômage qui il veut, comme il veut, quand il veut ! C’est le retour du patronat de droit divin et de son pouvoir discrétion-naire sur la plèbe salariée. La crainte de ne pouvoir licencier -comme si c’était si difficile- limiterait les embauches… Sophisme et balivernes. Comme le dit Alain Supiot, « les malheurs de la France viendraient des protections extravagantes dont jouissent ceux qui travaillent. Il suffirait de supprimer le SMIC, les comités d’enteprise et le droit du licenciement pour que notre pays retrouve son dynamisme et sa prospérité. Voilà ce qu’on appelle des réformes courageuses, celles qui consistent à s’en prendre aux droits des plus faibles ».

Le retour du patronat de droit divin

CHRONIQUENOUVELLES IDÉES REÇUESpar Gérard Loustalet Sens

Tribune libre publiée sur le site de «Sud Ouest» le 19/11/2014