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LES PLUMÉS DE L’AUSTÉRITÉ SE REBIFFENT ! Jeudi 18 décembre 2014 - N° 2077 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2077

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Nouvelles N° 2077 du 18 déc.

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LES PLUMÉS DE L’AUSTÉRITÉ SE REBIFFENT !

Jeudi 18 décembre 2014 - N° 2077 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

2 • Les Nouvelles 18 décembre 2014

ACTUALITÉ DES LUTTES

AÉRONAUTIQUE

Transparence et propositions alternativesLa CGT de la filière aéronautique, spatial et défense mène une campagne d’information envers les citoyens et les salariés pour de nouvelles ambitions et conquêtes de la filière spatiale européenne et ont distribué des propositions le 16 décembre devant les établissements Herakles Le Haillan et Saint Médard ainsi qu’Airbus Défense & Space Saint Médard.

Les groupes Safran et Airbus Group, en accord avec le gouvernement français, ont annoncé en juin 2014 leur volonté de regrouper leurs activités lanceurs spatiaux, civils et militaires, avec notamment la surveillance de nos pays européens et la force de dissuasion nucléaire océanique française.

Un projet conçu dans le plus grand secret, sans débat avec la représentativité nationale. L’approche technique pose des questions sur les innovations nécessaires et donc le futur d’une filière stratégique. De plus, avec les « synergies » et les «rationalisations », des emplois et des sites sont potentiellement en danger, fragilisant l’ensemble des activités des groupes Safran et Airbus.

Le secteur Défense et Spatial d’Airbus Group est sous le coup d’un plan drastique de suppression d’emplois (-5 800 emplois en Allemagne et -1 500 emplois en France).

Si la CGT partage la conception d’une famille de lanceurs pour une Europe maître et indépendante de son accès à l’Espace (lanceurs et satellites), elle refuse que la responsabilité de cet accès soit livrée aux industriels et à la finance.

Or, le 2 décembre dernier, lors de l’interministérielle de l’ESA, c’est ce qui a été décidé, parallèlement au lancement de plusieurs programmes spatiaux européens, pour 9,8 milliards d’euros d’investissements, dont le programme « ExoMars », mais aussi le développement d’une fusée ARIANE 6 et l’évolution du lanceur Vega, soutenu par les industriels, qui écarte la solution d’un gros lanceur ARIANE 5ME.

AIA DE BORDEAUX

Appel à la solidarité entre salariésLa nouvelle société (Proségur) en charge de la sécurité de l'établissement, a changé les clauses des contrats (primes, heures supplémentaires, cycle de travail, mobilité géographique…) et n’a pas repris les 27 personnels, pompiers, hôtesses d’accueil et de filtrage, en CDI depuis de nombreuses années.

Ceux-ci ont traduit la société aux Prud'hommes mais le renvoi de l'audience les a laissés 15 jours de plus sans employeur ni indemnité en attendant un jugement le 18 décembre.

Les syndicats CFTC et CGT de l’AIA de Bordeaux ont organisé une collecte depuis le 11 décembre afin de leur apporter un soutien financier, pour la défense des droits et la justice sociale.

Contact : [email protected] (Pascal Schmitt)

C DISCOUNT CESTAS

C'est pas la fête !Salaires, prime de 13ème mois, prise en compte de l’ancienneté, conditions de travail… les salariés se sont mis en grève le 11 décembre parce que le "discount" se fait sur le dos des salariés.

Dans une des principales entreprises de vente en ligne, cette mobilisation importante, dans une période surchargée, témoigne d’un très fort mécontentement.

Alors que C Discount réalise près de 2 milliards d’€ de chiffre d’affaire ils n'acceptent pas d'être les exclus de la réussite de l'entreprise et de ses investissements financiers. Ils déplorent que la direction ne comprenne que le rapport des forces comme l'illustrent leur acquis précédents sur les primes, le maintien des tickets restaurant…, dénoncent des négociations annuelles obligatoires (NAO) qui ne débouchent pas sur des améliorations suffisantes alors que la santé, le stress, la charge de travail, accidents et maladies sont en hausse constante.

KÉOLIS GIRONDE

Nous sommes au 21e siècle !En grève les 17 et 18 décembre à l’appel de l’intersyndicale CGT et FO, les salariés se mobilisent contre la politique de sous-traitance régressive des Trams et Bus de la CUB (TBC).

Les salariés dénoncent des conditions de travail inégalitaires sur l’ensemble du territoire, le développement de la précarité par le recours aux temps partiels annualisés, une rémunération différenciée selon les conventions, des amplitudes de travail allant jusqu’à 14h avec des coupures de 5h. Pour économie financière, les conducteurs tourisme sont devenus des conducteurs polyvalents sous-payés, la prime de découché conventionnelle n’étant même pas appliquée.

Le matin du Comité Technique Paritaire (CTA) du 10 décembre après-midi, la conférence de presse donnée par le recteur a bafoué les règles du dialogue social, amenant les organisations syndicales FSU, CGT Educ’ac-tion, FO et UNSA à boycotter le CTA, reporté au 18 décembre

Pour le Snuipp-FSU, l’annonce du recteur par la presse «des mesures qu’il proposera à la Ministre pour la nouvelle carte de l’Éducation Prioritaire en Aquitaine avant d’en discuter avec les représentant-es du personnel» montre sa volonté «de ne pas entendre les représentant-es syndicaux, la profession, les parents, les secteurs qui souhaiteraient intégrer l’Éducation Prioritaire, et les élu-es». Son annonce «de maintenir la sortie des réseaux de Bègles (Mar-celin Berthelot), Cadillac (Anatole France), Guîtres (Jean Aviotte), Lussac, Salles et Saint-Sympho-rien, l’entrée en REP de Bordeaux (Grand Parc), Coutras (Henri de Navarre) et Sainte-Foy-la-Grande (Élie Faure), en REP+ de Bordeaux (Blanqui) et Lormont (Montaigne) pour rejoindre Lormont (Lapierre)» montre qu’il «n’a pas changé sa copie».Le rassemblement prévu l’après-midi devant le Rectorat a rassem-blé plus de 200 personnes, où les

Réseaux d’Education Prioritaire ont pris la parole pour dénoncer les conditions dans lesquelles ils sont amenés à travailler, et une manifestation s’est dirigée vers la Bourse du Travail pour y tenir une assemblée générale qui a décidé :

- de continuer les mobilisations dans les différents secteurs : occu-pations des écoles et des collèges, tractage et information à la popu-lation, pétitions de soutien...

- d’enjoindre toute la profession à se mobiliser pour la défense de l’école,

- de demander aux organisations syndicales de se mandater pour une journée nationale de grève début janvier pour demander un collectif budgétaire pour l’Éducation,

- d’organiser à Bordeaux un nou-veau rassemblement le 17 décembre (jour du Comité Technique Minis-tériel) en même temps que la manifestation à Paris devant le Ministère,

- de lancer une campagne de mails des secteurs mobilisés (écoles, collèges, lycées, parents, élu-es…) à la Ministre pour le 17 décembre.

En manifestation le 17 décembrePour la priorité à l’Educa-tionDéclaration de la FSU et CGT-

Educ’action

«Face à la nouvelle carte de l’Édu-cation prioritaire qui confirme la perte de 9 RRS pour la Région Aquitaine, en ignorant les semaines de mobilisation des personnels, des parents, des élu-es, la colère est grande.

Le redéploiement imposé ne tient pas compte des besoins des terri-toires, il est incompréhensible et inique.

L’enveloppe contrainte imposée par le Ministère et le Rectorat, ne per-mettra pas non plus que des écoles et établissements qui souhaitent bénéficier de ce dispositif puissent y rentrer.

Ce qui touche aujourd’hui l’Édu-cation Prioritaire nous concerne tou-tes. En janvier, l’insuffisance du budget 2015 et la mise en place de l’allocation progressive, qui met fin à un nombre maximum d’élèves par classe, programment le renon-cement à la réussite de tou-tes.

Dès à présent, tous ensemble exigeons une augmentation des moyens attribués à l’Éducation Prioritaire mais aussi le plan de rattrapage de postes pour que les nécessaires ouvertures des uns ne se fassent pas au détriment des autres. Lutter pour l’Éducation Prioritaire, c’est lutter pour la priorité à l’édu-cation !»

Une cinquantaine de manifestants venus de Saint-Symphorien ont déposé 300 pousses de pins devant l’entrée du domicile de fonction du recteur. Un symbole pour désigner la jeunesse des élèves… à cultiver. Les établissements du sec-teur concerné sont bloqués par les parents d’élèves. Nuits et jours, ils occupent le collège François-Mau-riac. Plusieurs parents comptent même passer leurs vacances et les fêtes dans le bâtiment.

Les syndicats et différents acteurs* du système d’enseignement et de recherche appelaient à la journée d’action nationale le 11 décembre pour un budget de l’ESR à la hau-teur des besoins (cf Nouvelles du 11/12 p. 4) et un rassemblement s’est tenu devant l’Université Bor-deaux III à Pessac.

Qu’il s’agisse des étudiants, des personnels techniques et adminis-tratifs, des enseignants-chercheurs et chercheurs, les budgets insuffi-sants et inappropriés entraînent la précarité, des carrières bloquées, des conditions de travail, d’études et de vie dégradées.

Ils dénoncent la soi-disant « sanc-

tuarisation » du budget de l’ESR qui masque une lente érosion rendant de plus en plus difficile l’accomplis-sement des missions de création, la diffusion des connaissances et la formation des jeunes, pourtant indispensables à l’avenir culturel, démocratique et économique de la société.

Des assemblées générales réunissant étudiants et personnels statutaires ou contractuels ont été organisées dans chaque université, notamment à l’occasion du vote du budget par le Conseil d’Administration.

Les universités bordelaises parti-culièrement touchées

Les amphis et TD surchargés, les locaux délabrés, les suppressions de postes (55 prévues dans le budget 2015 de l’Université de Bordeaux) sont le lot quotidien des étudiants et enseignants bordelais ainsi que des BIATSS et du reste du personnel en sous-effectif croissant.

*Signataires appel national : CGT (SNTRS, INRA, FERC-Sup), FSU (SNASUB, SNCS, SNEP, SNE-SUP), SGEN-CFDT-Recherche-EPST, SUD recherche EPST, SUD Education, Sup’Recherche-UNSA, SNPTES, UNEF, Sciences en Marche, Comité de Pilotage des Directeurs d’Unité, SLU, collectifs des précaires de l’ESR…

ÉDUCATION PRIORITAIRE

Le dialogue rompu par l’institution

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET RECHERCHE (ESR)

Un collectif budgétaire maintenant

Nuit des écoles au collège Bertehlot le 12 décembre à Bègles.

Les Nouvelles 18 décembre 2014 • 3

EditorialACTUALITÉ

S’expliquer sur «le progrès et la liberté»

« Réduire l’augmentation des dépenses en matière de Sécurité Sociale… Limiter les coûts de retraite, rationaliser les allocations familiales et les aides au logement… Faciliter les fusions entre les collectivi-tés locales et réduire les subventions octroyées par l’Etat… Veiller à ce que la réduction des coûts du travail résultant du CICE soit maintenue et prendre des mesures pour réduire encore les cotisations sociales patronales… Supprimer les restrictions injustifiées à l’accès aux professions réglementées et promouvoir la concurrence dans les services… Simplifier les autorisations d’ouverture du secteur de commerce de détail… Etc, etc, etc…»

Décisions du pacte de responsabilité, du projet de loi Macron ? Eh bien non, ce sont mots pour mots des extraits des  «  recommandations du Conseil européen pour la France » parues le 2 juin 2014 !

Alors là bravo, M. Hollande, élève très discipliné ! Mais, soyez-en certain, l’UE, la finance, les multina-tionales et le Medef ne vous mettront que l’apprécia-tion « peut mieux faire » pour satisfaire leur insatiable soif du profit et du pouvoir.

Et le peuple, M. Hollande, vous savez celui qui a voté pour vous croyant que votre ennemi c’était la finance, pensez-vous encore longtemps le tromper, lui faire avaler que toutes vos mesures impopulaires, c’est pour son bien, qu’il n’y a pas d’alternatives à l’austé-rité ? Comment osez-vous prétendre par la voix de votre premier ministre au sujet de la loi Macron que « c’est une loi de progrès et de liberté » ?

C’est bien à une « armée de déçus » que vous allez vous confronter aux échéances électorales de mars prochain. Déçus et désespérés par cette prétendue gauche que vous incarnez et qui est en train de démanteler tout ce qu’il y a encore de social et de solidaire en France.

Nous savons, au PCF avec le front de gauche, que la bataille va être rude pour que la crédibilité d’une véritable alternative à gauche soit entendue. Mais c’est une question fondamentale, d’autant plus que le FN surfe sur la désespérance des Français pour proposer, lui, une «alternative» construite sur une vision nationaliste du capitalisme, du repli sur soi et du racisme.

C’est donc bien, comme le dit le philosophe Lucien Sève dans «l’Humanité», une guerre des idées que nous devons mener avec une totale persévérance, une démystification idéologique.

C’est prendre les questions du vivre ensemble à bras le corps dans la quotidienneté. C’est pousser à la citoyenneté partout, susciter le pouvoir de dire non aux décisions jugées arbitraires et ainsi ouvrir la voie à une démocratie participative. Montrer que c’est aussi ça, faire de la politique, avec le projet possible d’une autre société en France et en Europe, une société de progrès pour TOUS.

Un immense chantier nous attend en 2015, celui d’être audibles auprès de nos concitoyens, pour répondre au sentiment d’impuissance et au lavage de cerveau sur la crise, la dette et l’austérité iné-luctables.

Plus que jamais nous devons être exigeants dans nos explications et nos propositions et plus que jamais nous avons besoin d’informations et de formations.

Maryse MontangonMembre du Comité exécutif du PCF 33

Membre du Conseil national

Lors de sa présentation, Pierre Laurent a appelé les sénateurs à entendre la colère et le ministre à retirer ce projet de loi«Il y a quelques jours, dans un élan de sincérité aussitôt réprimé, vous reconnaissiez l’échec du Pacte de responsabilité inspiré par le Medef. Alors pourquoi continuer, persister dans l’impasse ?Pourquoi une loi fourre-tout, sur la-quelle le Conseil d’Etat émet d’ail-leurs d’importantes réserves, qui n’a en fait qu’un seul fil conducteur : la dérèglementation du code du travail et de la régulation publique. Pourquoi plus d’asservissement encore des salariés aux exigences patronales avec la généralisation du travail du soir et du dimanche, car, vous le savez bien, le volontariat, c’est de la blague ? Pourquoi libéraliser le transport en autocars contre le développement des petites lignes ferroviaires ? Pourquoi, alors que la rente au-

toroutière engraisse les grands concessionnaires du BTP depuis la privatisation, ne pas renationaliser les autoroutes ? Pourquoi privatiser les aéroports de Nice et Lyon après celui de Toulouse, et nos entreprises de défense GIAT et Nexter ?Cette loi est une loi pour la liberté d’exploiter, une loi contre les liber-tés de 99 % de la population.Pourquoi la mise en cause des prud’hommes, la dépénalisation du délit d’entrave, le pouvoir uni-latéral des patrons de fixer l’ordre des licenciements dans les plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) ? Pourquoi l’insécurité juridique pour tous avec la mise en concur-rence des professions réglemen-tées et une justice sur mesure pour l’entreprise avec un statut inédit d’avocat et des tribunaux de com-merce aux ordres ? Pourquoi rien contre le recours aux travailleurs détachés et seulement des mots contre le travail détaché

illégal quand c’est le principe même de la directive même qui est en cause ?Votre loi va diviser la France, les tra-vailleurs, la gauche. Vous poursui-vez sur la voie du reniement. Si vous continuez à trahir ainsi les électeurs, cela aura des conséquences graves dans tous les rendez-vous électoraux à venir.J’appelle tous les sénateurs de gauche, tous ceux qui ont l’éga-lité au cœur, à ne pas accepter ce énième recul de civilisation. Après l’échec du crédit d’impôt compé-titivité emploi (CICE), du crédit impôt recherche (CIR), arrêtez le massacre ! Vous subventionnez les patrons à coup de milliards d’euros, et le Medef crache dans la soupe.Votre loi, si elle est votée, réjouira les actionnaires, mais amplifiera la pré-carité et la détresse de millions de concitoyens. Monsieur le ministre, je vous demande d’entendre la colère qui monte déjà dans toute la gauche et dans le monde syndical.»

Le Front des luttes, l’intersyn-dicale parisienne du commerce Clic-P et des associations comme Femmes-égalité ont organisé un meeting pour populariser les arguments contre cette libéra-lisation.La mission d’information et d’éva-luation (MIE) du Conseil de Paris a rendu un rapport prenant le contre-pied du projet gouvernemental, en s’opposant à une extension massive du travail du dimanche dans la ca-pitale. Le projet de loi sera débattu puis voté à l’Assemblée nationale fin janvier, puis au Sénat en mars 2015. «La généralisation du travail du dimanche est toujours présentée au nom de la liberté de consommer partout à n’importe quel moment, au nom de la relance économique» explique Didier Le Reste, élu com-muniste à Paris et animateur du Front des luttes au sein du Front de Gauche. «Mais il faut parler de l’impact sur les conditions de vie et de travail des salariés, sur les petits commerces, sur le vivre ensemble » souligne-t-il. Alors que le Medef annonce entre 90 000 et 300 000 créations d’emplois dans le commerce et le tourisme en cas de banalisation du travail le dimanche et en soirée, que le patronat des Grands magasins parisiens promet 2 000 emplois de son côté, l’argument a été mis en pièce. Karl Ghazi, de la CGT-Commerce, ironise : « Si je vous disais qu’en faisant tourner les usines automo-biles jour et nuit, on vendrait plus de voitures, cela vous ferait rire » a-t-il lancé, tandis que l’économiste Gérard Cornilleau, de l’OFCE démontre que «le rationnement

de la consommation se fait par le revenu» et qu’il faut d’abord «sortir de la crise pour relancer la consom-mation, ce n’est pas une question d’ouverture des magasins».Concrètement, Bernard Demarcq, de la CGT du Printemps Hauss-mann à Paris, a rappelé que son magasin, entre 2007 et 2014, n’a cessé d’élargir les amplitudes horaires, le travail du dimanche, des jours fériés et les nocturnes… en supprimant dans le même temps quelque 1306 équivalents temps-plein. «Le volontariat des salariés que promet de garantir Macron est une escroquerie», a dénoncé Emmanuel Giraud, inspecteur du travail. «D’abord on fait travailler des étu-diants mais ensuite, tout le monde est obligé de suivre ». Les femmes des milieux populaires sont directement visées par cette offensive. La loi Macron est «une

offensive d’envergure pour faire sauter un important verrou, le repos du dimanche» affirme Ana Azaria, de Femmes-égalité, alertant : «Si on parle des Grands magasins à Paris, la loi va concerner tout le pays, et surtout des femmes, majoritaires parmi les vendeuses, les caissières, les agents d’entretien. » Pour Jacqueline Fraysse, députée communiste des Hauts-de-Seine « il faut faire pression sur le groupe socialiste» et elle appelait à mener campagne » tandis que Martine Billard, du Parti de gauche souhai-tait également «gagner les « fron-deurs » du PS pour faire chuter cette loi Macron». Déjà une campagne de cartes postales à envoyer au président Hollande a été lancée, lui rappe-lant ses propos hostiles au travail du dimanche, en 2008, quand il s’opposait à la loi Mallié de la droite…

APPEL AUX SÉNATEURS

La loi Macron «contre» les libertés

TRAVAIL DU DIMANCHE

Arguments contre arguments

4 • Les Nouvelles 18 décembre 2014

DE LA COMMUNE, DU DÉPARTEMENT, DE LA CUB/MÉTROPOLE FAIRE MONTER LES EXIGENCES

ELECTIONS

Pour voter il faut être inscrit(e) sur les listes électoralesEn 2015 auront lieu, les 22 et 29 mars, les élections dé-partementales (ex-cantonales). Pour voter il faut être ins-crits sur une liste électorale, à défaut s’inscrire avant le 31 décembre.

RÉFORME TERRITORIALE AU SÉNAT

Rendez-vous manqué avec le peuple et les élusPOUR UNE MAJORITÉ POPULAIRE

Un nécessaire choc démocratiquepar Sébastien Laborde

CONSEIL MUNICIPAL DU BOUSCAT

Ce qu’une loi a fait, une autre loi peut le défaire

Le 15 décembre, les sénateurs ont adopté par 173 voix (40 voix contre) le projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départe-mentales, et modifiant le calen-drier électoral.

Ce texte rappelle les vocations de chaque échelon local et des éta-blissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre. Il adopte sans modification la carte retenue par la commission spéciale, divisant la France en 15 régions (voir la Carte) et la simplification des modalités de regroupements volon-taires des régions et départements et coordinations, notamment le droit d’option des départements, les procédures d’évolution des limites régionales et départementales ayant été assouplies par la commission spéciale. Enfin, le texte remonte à 5 le seuil minimum de conseillers régionaux par département.

Un rendez-vous manqué avec le peuple et les élus

La sénatrice communiste Eliane Assassi a expliqué le vote contre du groupe CRC : «Cette réforme, construite sans les citoyens, est devenue illisible pour la population, et même beaucoup d’élus. Un ren-dez-vous manqué, donc, à l’heure où la perte de confiance envers les élus s’aggrave.

Faut-il plier la souveraineté popu-laire à la volonté de l’Europe de dissoudre les frontières natio-nales pour laisser les capitaux, les profits et les travailleurs circuler librement ? D’après ce texte, oui, puisqu’il s’inscrit dans le droit fil des réformes libérales du président Sarkozy, qui n’ont pas été abrogées, contrairement aux engagements d’hier.

Seul le conseiller territorial a été supprimé par l’adoption d’une proposition de loi de notre groupe.

Pour nous, toute réforme doit améliorer la vie quotidienne de nos concitoyens, réduire les inégalités

sociales et, en l’occurrence, territo-riales. Or ici, on nous vend l’attrac-tivité des grandes régions. Voyez l’Île-de-France, la région puissante, où les inégalités territoriales sont les plus criantes et se creusent encore !

Le regroupement des régions s’est fait sur un coin de table, comme un marchandage de tapis. Le PS s’est allié à la droite sénatoriale pour exclure l’intervention citoyenne, faisant appel à des réflexes iden-titaires et protectionnistes plutôt qu’à l’intérêt général, comme en té-moignent les pressions alsaciennes : on subit l’influence des baronnies régionales, exacerbant les égoïsmes locaux plutôt que le travail sur le fond des objectifs économiques, sociaux, culturels, institutionnels, environnementaux d’une réforme.

Une réforme conservatrice

Il aurait fallu examiner en priorité les compétences et les fonctions de ces nouvelles régions, s’inter-roger sur les moyens financiers et humains, organiser un véritable

débat national, tranché par une consultation populaire.

Des régions de grande taille portent le germe d’une organisation fédé-raliste, pour faire disparaître bon nombre de collectivités locales, opposée à notre vision d’une région une et indivisible.

Ce sera destructeur pour notre tissu social, pour notre pacte républicain et elle coûtera cher contrairement aux économies annoncées.

Nous restons attachés à l’orga-nisation de notre République en trois niveaux de collectivités, en développant tous les partenariats possibles pour renforcer l’efficacité de l’action publique et répondre aux attentes de nos concitoyens.

Nous ne sommes pas archaïques, loin de là, nous combattons cette contre-réforme conservatrice qui, au fond, va à rebours de la volonté progressiste qui a présidé il y a trente ans au lancement de la décentrali-sation et qui nous anime toujours.»

«Depuis plusieurs semaines des parents d’élèves, enseignants et élus, des citoyens se battent pour préserver les conditions de scolarisation de leurs enfants. C’est le cas dans quasiment tous les Réseaux de réussite scolaire en Gironde.

Ces parents et enseignants ont trouvé face à eux le mur du dogme de l’austérité. Le verdict est tombé : rien, aucune prise en compte des réalités de territoire, de la dimension d’unité urbaine ou des problématiques rurales.Comprenez vous, nous dit-on, chaque enfant français vient au monde avec une dette de plusieurs milliers d’euros. Il n’y aurait plus d’argent, c’est un mensonge ou une erreur, c’est insupportable… Chaque lutte, chaque aspiration, est aujourd’hui empêchée par ce dogme de l’austérité, de la commune au budget de l’Etat en passant par l’ensemble des services publics de proximité. Il ne faut évidemment pas s’en arrêter là.Des dizaines de milliards chaque année partent en fumée dans l’accumulation financière, dans la fraude ou l’optimisation, les exoné-rations de cotisations patronales, les dividendes, les intérêts bancaires.Ce système, économique et poli-tique, est à bout de souffle. La République, la gauche, sont au-jourd’hui menacées par un gou-vernement minoritaire dans tout le pays dont la politique conduit au désastre.

J’entends et je vois de nombreux militants socialistes, écologistes, militants associatifs et syndicaux s’insurger, se lamenter, critiquer, dénoncer cette politique qui en fait ne satisfait même pas le patronat dans sa majorité, mais quelques grands groupes qui détiennent le Medef et une part importante des grands médias. Mais ces critiques se font sous la chape de plomb du secret et de la peur d’être accusé de tirer sur l’ambulance gouver-nementale.Cette situation où les bouches sont fermées, les regards fuyants, les phrases interrompues, ou la peur submerge tout, appelle un véritable choc démocratique qui ne pourra venir que des citoyens conscients de leur force et de leur capacité à renverser l’ordre établi.Sur l’école, sur les services publics, l’emploi et les salaires, les solida-rités, des solutions alternatives existent. Elles affrontent toutes les logiques d’austérité imposées par le gouvernement. Ce qui divise le monde du travail, la population et la gauche c’est la politique du gou-vernement. Une autre majorité est possible et c’est la seule issue pour sortir de la crise.Les élections départementales de mars prochain sont une occasion pour dire notre colère face à l’austérité imposée et notre volonté qu’émerge une majorité populaire pour la satisfaction des besoins et des droits nouveaux, un nécessaire choc démocratique. C’est l’appel que je lance aujourd’hui.»

Patrick Alvarez est intervenu le 16 décembre sur la loi de Moder-nisation de l’Action Publique Territoriale et d’Affirmation des Métropoles (MAPTAM) et ses conséquences pour expliquer le refus du schéma de mutualisa-tion proposé (extraits)

«La loi de MAPTAM du 27 janvier 2014 a imposé la création de 9 nouvelles entités intercommunales de droit commun, les métropoles. (…) Bordeaux-Métropole sera ainsi portée sur les fonds baptismaux le 1er janvier 2015 sans consultation directe des citoyens alors que ce bouleversement institutionnel de la carte administrative des collecti-

vités territoriales va profondément impacter leur vie. (…)

Je voudrais souligner que la métro-pole EPCI va s’avérer de moins en moins comme un instrument de coopération intercommunale mais beaucoup plus comme le dispositif d’effacement progressif de la Com-mune du paysage administratif français.

La concurrence entre les terri-toires plutôt que la coopération et la péréquation, voici la clé de voûte, la colonne vertébrale du projet de métropolisation.

De ce point de vue, la disparition programmée des départements à

l’horizon 2020 ne fait que renfor-cer ce phénomène. Le 1er ministre Manuel Valls, dans son discours d’investiture, déclarait que sur le territoire des futures métropoles les compétences du conseil dépar-temental devraient passer dans le giron de ces dernières.

Votre prochain chantier, M. le vice-président de la CUB, sera d’organiser cette absorption qui, de facto, renforcera la compétition déjà inscrite dans les textes entre la métropole tentaculaire et la région élargie (Aquitaine/Poitou-Cha-rente/Limousin).

L’ectoplasmique conférence territo-riale de l’action publique dont on a

désigné dans le plus grand secret les représentants, n’y changera rien. Cette guerre des territoires relève d’une stratégie proposée depuis plus de 40 ans par les laboratoires d’idées néolibéraux dont les thèses triomphent à l’échelle de la planète :

- création de territoires de com-pétitivité adaptés aux besoins des grandes entreprises,

- effacement des valeurs du service public au profit d’une gouvernance aux mains de techniciens coupés du peuple et ne lui rendant quasiment aucun compte,

- relégation des territoires périphé-riques et du monde rural,

- disparition des strates historiques que sont en France la Commune, le Département et demain l’Etat, telles sont les grandes lignes de ce projet dit moderne d’affirmation des métropoles.

S’opposer à cette évolution nous conduit à refuser le schéma de mu-tualisation proposé, non pas dans ses aspects techniques, mais plus profondément pour son contenu idéologique.

En rappelant que ce qu’une loi a fait une autre loi peut le défaire…»

Lire l’intégralité sur www.nbso.fr

Les Nouvelles 18 décembre 2014 • 5

DE LA COMMUNE, DU DÉPARTEMENT, DE LA CUB/MÉTROPOLE FAIRE MONTER LES EXIGENCES

Max Guichard, pour le groupe communiste, a dénoncé en Conseil de CUB «la nouvelle règle : pas de création de poste supplémentaire au service des collectivités locales» alors que «les besoins sont pourtant gran-dissant».

Il s’est opposé aux «redéploiements de postes pour répondre à de réels besoins nouveaux, notamment sur le suivi des délégations de réseaux de chaleur».Un redéploiement qui «relativise aussi le soi-disant bénéfice des délé-gations de service public puisque, comme dans le domaine des trans-ports ou de l’eau, il faudra tou-jours des services communautaires conséquents pour les contrôler».Evoquant l’omniprésence «du dogme de la baisse des dépenses publiques» et «la prégnance «de la baisse des dotations de finan-cement», l’élu souligne que «les créations de postes passent inévita-blement au crible du gel des effectifs de la CUB» décidé par le président de la CUB et dont il déplore qu’il soit partagé par beaucoup au sein

de l’assemblée communautaire, ces créations de postes se faisant «sur la base de non-remplacement de départs en retraites».Alors que le million d’habitants prévu «exigerait un renforcement de nos moyens, tout est fait pour affaiblir le pouvoir d’intervention des collectivités locales», le groupe communiste alerte «comme l’ont déjà dénoncé de nombreux élus, dont le président du conseil général de la Gironde» sur le danger de «privatisation de secteurs entiers du service public» comme « seule issue possible pour des collectivi-tés asphyxiées».Devoir de résistance

Ce processus se met en route «loin des citoyens, dans des lieux aux noms étranges comme la CLECT* « alors que « depuis des semaines, alors qu’aucune de nos communes n’a délibéré, et sous couvert de mises au point techno-cratiques -pardon, techniques-, cette commission organise la façon dont la Métropole va dépe-cer les pouvoirs des communes» lance Max Guichard.

Il ajoute «les compétences sont retirées et chacun fait son marché : ici pour se défaire d’un équipement trop coûteux, là pour tenter de conserver une compétence décidé-ment trop stratégique».

Pour le groupe communiste «ce travail est bien loin de l’exercice démocratique transparent pour le-quel les citoyens nous ont délégués» et il espère que «les consciences se réveilleront» lorsque «les conseils municipaux auront à se prononcer sur le rapport de cette CLECT».

Même si «certains rappelleront, comme souvent au sein de cette CLECT, que nous n’avons pas le choix, que le Préfet ordonne telle ou telle orientation», pour l’élu «là aussi, c’est assez !», concluant que «le respect de la loi est une chose, le devoir de résistance une autre, noble, surtout quand il s’agit de dénoncer ce qui s’apparente à un véritable passage en force anti-démocratique».

* Commission locale d’évaluation des transferts de charges

Pour la première fois, il s’agira d’une élection nationale, avec un nouveau découpage des can-tons, avec pour chaque canton, 2 titulaires et 2 suppléants à parité (1 titulaire homme avec 1 suppléant homme + 1 titu-laire femme avec 1 suppléante femme).

Nouveaux cantons

Canton Andernos les bains (Andernos les Bains)

Canton Bordeaux 1 (Bordeaux)

Canton Bordeaux 2 (Bordeaux)

Canton Bordeaux 3 (Bordeaux)

Canton Bordeaux 4 (Bordeaux)

Canton Bordeaux 5 (Bordeaux)

Canton Le Bouscat (Le Bouscat)

Canton La Brède (La Brède)

Canton Cenon (Cenon)

Canton Les Coteaux de Dor-dogne (Castillon la Bataille)

Canton Créon (Créon)

Canton L’entre deux Mers (Cadillac)

Canton L’estuaire (Blaye)

Canton Gujan Mestras (Gujan Mestras)

Canton Les Landes des Graves (Salles)

Canton Le Libournais-Fronsa-dais (Libourne)

Canton Lormont (Lormont)

Canton Mérignac-1 (Mérignac)

Canton Mérignac-2 (Mérignac)

Canton Le Nord-Gironde (Saint-André-de-Cubzac)

Canton Le Nord-Libournais (Coutras)

Canton Le Nord-Médoc (Lesparre-Médoc)

Canton Pessac-1 (Pessac)

Canton Pessac-2 (Pessac)

Canton Les Portes du Médoc (Eysines)

Canton La Presqu’île (Ambarès-et-Lagrave)

Canton Le Réolais et Les Bas-tides (Pineuilh)

Canton Saint-Médard-en-Jalles (St Médard en Jalles)

Canton Le Sud-Gironde (Langon)

Canton Le Sud-Médoc (Lacanau)

Canton Talence (Talence)

Canton La Teste-de-Buch (La Teste-de-Buch)

Canton Villenave-d’Ornon (Villenave d’ornon)

La carte détaillée des cantons avec leurs communes sur www.nbso.fr

Les opérations de construction labellisées « 50 000 logements autour des grands axes de trans-port » commencent à voir le jour. Au Bouscat, ce sont 300 loge-ments qui sont prévus sur l’ilot Renault, le long de la future ligne D du tramway. Une occasion manquée puisque cette opération comprend seulement 20% de logements sociaux. Odile Blein a dit d’emblée que le groupe com-muniste ne pouvait approuver les orientations de cette délibération, les opérations « 50 000 logements » «portant l’ambition de produire des logements accessibles et de qualité là où nos concitoyens en ont le plus besoin».Et elle rappelait que «l’accord de coopération communautaire, approuvé par tous les groupes de cette assemblée, chiffrait à 30 % la

part de logements sociaux néces-saire dans les grandes opérations d’aménagement sur la CUB», le texte précisant «30 %, hors PLS et accession sociale ».

Or dans le projet présenté et en ne prenant en compte que celui-ci «ce sont à peine 20 % de logements sociaux qui sont prévus». Si on y ajoute les 34 nouveaux logements de la résidence Jean-Moulin, on arrive difficilement à 28 %. Mais il s’agit bien d’une autre opération.

Nous ne parvenons donc pas à nous expliquer un tel écart au regard des ambitions, d’autant moins qu’il s’agit d’une opération sur une ville qui va passer en-dessous des seuils exigibles par les nouveaux critères de la loi. Nous voterons donc contre les délibérations liées à ces opérations. »

Le dernier conseil de CUB a adopté à l’unanimité une motion réclamant l’extension à 80 km du périmètre du Plan particulier d’intervention de la centrale du Blayais.

Une telle extension permettrait aux citoyens de l’agglomération et à leurs élus-es de bénéficier des dispositifs d’information et de pré-vention des risques. C’est la raison pour laquelle le groupe des élus-es communiste l’a approuvé.

Motion adoptée :

« Il y a un peu plus de deux ans, le drame de Fukushima avait brutalement rappelé au monde que le nucléaire n’est pas et ne sera jamais une technologie dépourvue de risques. Située à 45 km de la centrale nucléaire du Blayais, notre agglomération est particu-lièrement concernée par ce risque nucléaire.

Mise en service en 1981, cette centrale dispose depuis 1983 de quatre réacteurs de 900 MW qui sont refroidis par pompage d’eau dans la Garonne. Lors de la tempête de décembre 1999, cette centrale a été inondée, les vagues étant passées au-dessus des digues de protection jugées jusqu’alors suffisantes, ce qui a donné lieu à un incident de niveau 2 sur l’échelle INES.

En matière de sécurité, chaque site nucléaire doit être doté d’un Plan particulier d’intervention (PPI) guidant l’action d’urgence des pou-voirs publics pour la gestion d’une crise radiologique et/ou chimique. Ce document élaboré par le préfet est utilisé par l’ensemble des ser-vices avec comme premier objectif

la mise en oeuvre d’actions de protection des populations.

Laissé à l’appréciation des pou-voirs publics locaux, le périmètre du Plan particulier d’interven-tion de la centrale du Blayais ne concerne aujourd’hui qu’un petit périmètre de 10 kilomètres de rayon.

A la lumière de la catastrophe de Fukushima qui a révélé des traces de contamination dans un rayon de 50km autour de la centrale, l’Auto-rité de sûreté nucléaire (ASN), l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et l’Asso-ciation nationale des comités et commissions locales d’information (ANCCLI) s’accordent à penser qu’il faudrait, en France, relever le périmètre des PPI à 80km.

C’est la raison pour laquelle le 7 novembre dernier, l’ANCCLI a demandé officiellement une exten-sion des zones concernées par les plans de secours à un périmètre d’un rayon de 80 kilomètres autour de chaque centrale nucléaire.

Un élargissement du périmètre du Plan particulier d’intervention du Blayais s’avère dès lors indis-pensable. Il est en effet de notre responsabilité d’élus d’anticiper et de prendre toutes les mesures pour garantir la sécurité des populations que nous représentons.

Dans ce contexte, le Conseil de la Communauté urbaine de Bordeaux demande au Préfet de la Gironde l’extension du périmètre du Plan particulier d’intervention de la centrale du Blayais à un rayon de 80 kilomètres autour de cette installation. »

CUB/MÉTROPOLE

Le droit de désobéir

ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES 22 ET 29 MARS 2015

Nouveau scrutin, nouveaux cantons

LOGEMENT

50 000 sur la CUB… pour tous !

SÉCURITÉ NUCLÉAIRE

La CUB doit entrer dans le périmètre

6 • Les Nouvelles 18 décembre 2014

JUSTICE ET PAIX EN PALESTINE

Le 11 décembre, les sénateurs français ont à leur tour adopté une résolution invitant le gouverne-ment français à reconnaître l’État de Palestine. Ce vote historique est une victoire de tous les partisans d’une paix juste et durable en Palestine, en Israël, en France et dans le monde. Il est conforme à la responsabilité de la France, membre du Conseil de sécu-rité de l’ONU, d’agir pour le respect du droit international et la dignité des peuples.Au lendemain de l’assassinat du mi-nistre palestinien Abou Ziad, tué lors d’une manifestation pacifiste contre la colonisation, ce scrutin envoie le si-gnal d’espoir attendu de la France : un avenir de paix et de développement au Proche-Orient ne pourra s’écrire que par la reconnaissance, aux côtés d’Israël, d’un État palestinien dans les

frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.Le PCF veut saluer les sénateurs qui n’ont pas failli à leur mandat, en particulier les sénateurs du groupe CRC pour leur action déterminée et leur esprit de ras-semblement.La mobilisation doit s’amplifier et s’élargir. Elle pourra continuer de compter sur l’engagement du Parti communiste et de tous ses élus por-teurs du respect des résolutions de l’ONU et du droit international, de la solution à deux États, de l’exigence de libération des prisonniers politiques et de la levée du blocus de Gaza.À François Hollande d’agir : le pré-sident et l’exécutif français ne peuvent plus se dérober, ils doivent incarner la voix du peuple français qui est favorable à la reconnaissance immé-

diate -en première instance et sans condition- de l’État palestinien et à la fin de la colonisation israélienne.La mobilisation générale et la soli-darité internationale peuvent obliger les dirigeants, en particulier de la France, à appuyer à l’ONU l’ini-tiative du président de l’Autorité palestinienne pour obtenir la fin de l’occupation et de la colonisation au plus tard dans un délai de deux ans. Les parlementaires européens auront à se prononcer en décembre, à l’initiative notamment de la Gauche unitaire européenne (GUE-NGL).Le Parti communiste français appelle à ce que « l’Europe » manifeste par ce vote sa détermination à agir pour la paix et le droit international, la fin de la colonisation et l’avènement d’une nouvelle ère de démocratie, de paix et de développement au Proche-Orient.

A la suite de huit autres pays d’Eu-rope, le gouvernement suédois, puis les parlements du Royaume-Uni, d’Irlande, d’Espagne, de France, ont adopté des résolutions appelant leur gouvernement à reconnaître l’Etat de Palestine. Demain, le Parlement portugais et peut-être italien pourraient faire de même. Patrick Le Hyaric, député et vice-président du groupe GUE/NGL au Parlement européen, avec ses collègues entreprend tout ce qui est possible pour qu’une majorité du Parlement européen appelle tous les Etats européens à contribuer à ce que le peuple palestinien dispose de son Etat et de sa terre : «Enfin, des parlementaires, des Etats, se réfèrent au droit international en vue de son application».Car ce n’est pas au gouvernement israélien de décider si un Etat palesti-nien doit exister, mais aux institutions internationales. Le droit des israéliens à disposer d’un Etat souverain est reconnu et assuré depuis longtemps. Nul ne le conteste. (…)La résolution votée par l’Assemblée nationale est forte au sens où elle définit les frontières de l’Etat de Palestine et affirme Jérusalem-Est comme sa capitale, conformément au droit international. De facto, elle définit donc aussi les frontières de l’Etat d’Israël. Le texte adopté par la chambre des communes du Royaume-Uni est aussi très impor-tant au sens où il rappelle la res-ponsabilité historique de leur pays colonisateur et le devoir de réparer l’injustice née de la déclaration de Balfour en 1917. Réparation ne veut pas dire dispari-

tion d’Israël, mais le choix de deux Etats. L’ensemble de ces résolutions constitue donc un processus. Elles devraient s’accompagner de dis-positions claires contre la partie qui aujourd’hui refuse la paix et la coexistence de deux Etats, c’est-à-dire Israël. (…) Il faut notamment cesser de vendre des armes au gouvernement israélien. La libération de tous les prisonniers politiques doit être décidée, dont celle de Marwan Barghouti qui, comme Mandela, est en prison à vie pour… « terrorisme ». La création d’une force de protec-tion internationale pour le peuple palestinien, garante de la sécurité des

israéliens constituerait un acte fort. La France s’honorerait à faire à nouveau entendre la voix du droit, de la justice et de la paix. L’Union européenne dispose de moyens politiques, éco-nomiques, diplomatiques pour que triomphe la voix de la raison. (…)Le gouvernement français doit main-tenant reconnaître l’Etat palestinien et travailler avec les Nations-Unies, les Etats-Unis, les institutions euro-péennes, la Ligue arabe, la Jordanie, l’Egypte pour une conférence inter-nationale pour la justice, la paix au Proche-Orient, incluant un Etat pour les Palestiniens dans les frontières de 1967 et Jérusalem-Est comme capitale.

L’ETAT DE PALESTINE AU SÉNAT

À François Hollande d’agir

PARLEMENT EUROPÉEN

Une terre, un Etat pour les palestiniens

Ziad Abou Ein, ministre char-gé du dossier du Mur et des colonies de l’Autorité pales-tinienne, est mort le 10 dé-cembre après avoir été pris à la gorge et frappé par des soldats israéliens lors d’une manifes-tation en Cisjordanie dans le village de Turmus Ayya, près de Ramallah. (extrait) Il défilait aux côtés de 300 per-sonnes qui manifestaient paci-fiquement contre la confiscation des terres palestiniennes, contre l’implantation d’une nouvelle colonie Adei Ad, avec l’objectif d’y planter des oliviers. Cette mani fes tation était organisée pour célébrer la journée inter na-tionale des Droits de l’Homme.Aujourd’hui donc, celui qui défile pacifiquement, celui qui veut planter un olivier, menace la sécurité d’Israël et doit savoir qu’il risque sa vie. Qu’il soit ministre de l’AP n’y change rien. Voilà où nous en sommes avec les extrémistes au pouvoir à Tel Aviv.Ils agissent de la sorte car ils se savent protégés. La France s’était abstenue lors du vote du Conseil des Droits de l’Homme pour la constitution d’une com-mission d’enquête sur les crimes commis cet été à Gaza. Semaine après semaine la liste des crimes

s’allonge et la répression se durcit.Des responsables de la résis-tance populaire comme Murad Shtaiwi, de Kafr Qaddoum ou Abdallah Abu Rahma de Bil’in risquent de lourdes peines de prison et de fortes amendes pour organisation de manifestations interdites. Trois animateurs d’ONG de Jérusalem Daoud Al Ghoul, Majd Darwish et Saleh Dirbas, viennent d’être bannis pour quatre mois de leur ville sans qu’on ait connaissance du motif d’une telle décision illégale.Les condamnations de la mort de Ziad qui ne vont pas manquer seront vaines si elles ne s’accom-pagnent pas des sanctions que nous ne cessons de réclamer au gouvernement français : arrêt de toute coopération miliaire, embargo sur les armes, inter-diction des produits des colonies et de toutes relations d’affaires avec les colonies, suspension de l’accord d’association…Depuis le carnage de cet été à Gaza c’est chaque jour plus évident. En Cisjordanie, comme à Jérusalem ou à Gaza, il faut arrêter le bras des assassins.

Bureau national de l’AFPS, le 10 décembre 2014

AFPS

Arrêter le bras des assassins

SIGNEZ LA PÉTITIONPour que le gouvernement acte la reconnaissance de l'État Palestinien en cliquant sur le lien ci dessous :https://www.change.org/p/pcf-la-france-doit-reconnaître-l-état-palestinien

Les Nouvelles 18 décembre 2014 • 7

PCF

LOTO DE LA SECTION DE MÉRIGNAC30 novembre 2014

Plus de 140 personnes ont participé au loto du PCF dans une ambiance conviviale et chaleureuse.Le prochain loto aura lieu le dimanche 15 février à 14h50 salle Jean Macé à Mérignac.

SECTION NORD MÉDOC

Voeux des communistesVendredi 9 janvier, 19h, salle des associations à Castelnau (ancien collège)

Samedi 10 janvier, 16h, salle des fêtes à St Vivien du MédocLes voeux seront accompagnés de galettes républicaines

Assemblée généraleSamedi 10 janvier, 11h, salle des fêtes à St Vivien du Médoc

LE PORGE

Espace citoyenVendredi 16 janvier, 18h, salle de la mairie annexesuivi d’une galette républicaine«Je donne mon avis sur l’avenir de ma commune» : les ci-toyens sont invités à s’informer et à donner leur avis sur le Plan Local d’Urbanisme (PLU), avec la participation de Segundo Cimbron, maire de St Yzans de Médoc, président du SCOT «Médoc 2033» qui inclut la Médullienne.

LA RÉOLE MONSÉGUR

Assemblée CitoyenneVendredi 16 janvier, 20h30, à la RéoleThème : «Travail et Droit du Travail»

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Souscriptionélections départementales

Ils ont donné un total de 1700€Mme AILLAUD Pierrette, BordeauxM. & Mme BORDES Jean-Jacques, BordeauxMme BRICHOT Danielle, St Denis de PilePCF CANTON DE LA BRENE M. CONSTANTIN Alain, EysinesM. & Mme GARCIA, BordeauxM. LAULAN Jean-Claude, Villenave d’OrnonM. & Mme NEVES DE ALMEIDA Joaquim, AmbaresM. TARIS Ludovic, BordeauxM. VALENTIN Bernard, St Medard d’Eyrans

50 000 € à collecter

AGENDA

La rencontre organisée le 8 décembre au « Poulailler de Fred » à Bègles a permis qu’une trentaine de Béglais d’opinions diverses, discutent et réfléchissent, en toute sim-plicité et dans le respect réci-proque, à la vie qu’il leur faut.

Tous ont fait le constat que la politique du gouvernement Hollande est néfaste dans de nombreux domaines : emploi, salaires, sécurité sociale, édu-cation, environnement, dépla-cements, démocratie, etc, que ce gouvernement tourne le dos aux engagements qu’il avait pris. Si tous n’ont pas fait le même choix électoral au 1er tour de la Présidentielle, tous sont en colère contre cette trahison.

L’accord s’est aussi fait sur l’idée qu’il est nécessaire et possible de mener une autre politique qui réponde aux besoins des habitants de ce pays, qui tourne le dos aux politiques d’austérité qui ont fait la preuve de leur faillite.

Sans forcément parta-ger les mêmes solutions pour sortir notre peuple de la crise dans laquelle les gouvernements suc-cessifs l’ont enfoncé, et que la droite voudrait marquer encore plus de son empreinte, ils ont exprimé le désir de travailler ensemble à reconstruire un espoir

à gauche en donnant la priorité à « l’Humain d’abord ».

Tous ensemble, reconstruisons la gauche !

Oui, il est possible de travailler à des convergences sur le maintien et le développement des services publics, acquis de l’histoire de notre peuple ; possible de faire converger les luttes pour le maintien des moyens aux zones d’éducation prioritaire comme pour une transforma-tion en profondeur de notre système scolaire et encore de la formation professionnelle ; possible de garder et développer notre système de sécurité sociale solidaire.Nous le savons : l’argent existe, les riches n’ont jamais été aussi riches (là mettre un chiffre)/La question étant alors : pourquoi ceux qui se sont succédés au pouvoir n’ont-ils pas pris les décisions afin de prendre cet argent dans la poche des action-naires du CAC 40, par exemple,

qui sont connus et ont encaissé, rien que pour cette année, 20 milliards de dividendes pendant qu’on nous ponctionne de 41 milliards ?

Sur cette question comme sur d’autres nous n’avons pas tous les mêmes réponses mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’est plus possible de continuer comme ça ! Cette politique est le résul-tat de décisions prises par des Hommes et donc d’autres déci-sions peuvent les défaire.

Après cette soirée qui ouvre des perspectives, les commu-nistes béglais font la proposition d’élargir le rassemblement de toux ceux qui désirent recons-truire une gauche véritable. Outre la rencontre avec tous leurs partenaires du Front de gauche, ils appellent tous ceux qui le désirent à immédiatement s’unir pour poursuivre et ampli-fier la riposte aux politiques d’austérité, pour construire et porter des solutions alternatives immédiates.

Plus un seul euro d’argent public [Etat, ville, « Métropole » (ex-Cub)] ne doit aller vers la spécula-tion, comme nous le constatons avec l’uti-lisation du CICE. Ce serait autant d’argent pour l’Education, les communes, les poli-tiques publiques.

BÈGLES

La richesse de la diversité peut être une force irrésistible

ESPACE CITOYEN

BÈGLES JOLIOT CURIEPolitique et convivialLe collectif Joliot Curie du PCF de Bègles a réuni près de 80 convives autour de leur traditionnelle poule au pot, dimanche 14 décembre. Vincent Boivinet, secrétaire de section, a dressé un tableau de la situa-tion économique, sociale et politique. Face à la désespérance provo-quée par la politique libérale de Hollande et Valls, il a appelé à un ras-semblement pour une alternative à l’austérité. « L’humanité » du débat entre Pierre Laurent et Pierre Gattaz a été of-ferte à chaque parti-cipant. Une habitante du quartier a décidé de répondre positi-vement à l’appel à renforcer le PCF. Une force de plus pour les luttes demain.

Pierre Bordas

8 • Les Nouvelles 18 décembre 2014

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

CULTURE & SOLIDARITÉ

ANNONCES LÉGALES

SCI 114 MARECHAL JUINAu capital de 250.00 €

Siège social : 29 rue Esprit des Lois33000 Bordeaux

RCS Bordeaux 449 026 848

L’Assemblée Générale Extraordinaire des associés du 3 décembre 2014 a dé-cidé à ladite date de transférer le siège social de la SCI 114 MARECHAL JUIN à l’adresse suivante :Au : 25 rue Pierre SEMARD38000 GRENOBLE

Les statuts ont été modifiés en consé-quence

Pour avis, le gérant

Suivant acte reçu en date du 08/12/2014, il a été constitué une société :Forme : SASDénomination : VASCOESSiège social : 228 Bld Jean Jacques Bosc 33000 BordeauxObjet : L’exploitation d’un fonds de commerce de CARROSSERIE TOLE-RIE PEINTURE AUTO, (ou de plusieurs,) mais également l’exploitation d’un garage automobile (ou de plusieurs), effectuant principalement la réparation carrosserie mais également la répara-tion mécanique de véhicules de toutes marques et tous types. L’achat et la vente de véhicules neufs et d’occasions, l’achat et la vente de pièces automobiles détachées neuves et d’occasions de toutes marques et tous types, la vente et/ou l’installation de tout équipement automobile et de tous accessoires.Capital : 5 000€ divisé en 500 actions de 10€ chacune.Durée : 99 ans à compter de son imma-triculation au RCS de BordeauxPrésident : M. DA CUNHA Daniel, car-rossier peintre, demeurant 36 route de Bigard 33650 Saint SelveCessions des actions : les cessions ou transmissions d’actions au profit des tiers sont soumises à l’agrément du président

Pour avis,

TRANSFERT DE SIEGE SOCIAL

AVIS DE CONSTITUTION

SANS PAPIERS

Loto de noël solidaireSamedi 20 décembre, 19h, salle Jean Lurçat à Bègles

Organisé par l’association «Delaba & Dissi migrations solidaires», cette soirée a pour objectif de collecter de l’argent pour continuer à aider cha-cun d’entre eux à se vêtir, se nourrir, se déplacer pour chercher du travail, à financer les démarches adminis-tratives et juridiques très onéreuses, aux enfants d’aller à l’école dans les meilleures conditions possibles, ou tout simplement d’acheter des cadeaux pour les noëls des enfants qui leur seront remis le 20 décembre dans l’après-midi. C’est leur redonner espoir et dignité. Pour préparer ce loto, l’association fait appel à votre générosité pour des lots et des dons.

« Pilule mon amour » Je vais te dire ce que j’en pense, moi, de ton allergie au latex !

Dès que la société, ma famille, l’école, a décidé que j’étais devenue une femme, un être capable de se reproduire, j’ai été sommée de me protéger. Proté-ger ? Du grand méchant loup, des maladies, des surprises désagréables ? Le monde du dehors, la cour des grands est pleine de prédateurs, des méchants garçons, d’hommes aux mauvaises intentions, tous malades de leur virilité débordante, de leur testosté-rone inondante, de leurs fréquentations de trottoirs. Tous les hommes ne pensent qu’à ça ! Mais, maman, dis-moi à quoi ils pensent les hommes, qu’est-ce qu’on leur a fait, qu’est-ce qu’on leur déclenche qu’on ignore ?

Direction le médecin, le gynécologue de préférence, celui qui va dès tes quinze ans de petite fille, te demander de remonter ta jupe et de retirer ta culotte, de lui montrer ce que personne n’a le droit de regarder et ce que je ne peux montrer. Celui qui va pénétrer le plus intime, avec ses instruments les plus froids. Mes larmes couleront, il me dira que c’est pour mon bien, pour me protéger, encore et toujours. Aucune résistance n’est admise, nue, écartelée, je fais ça pour mon bien ?

La pilule ! Les hormones artificielles qui vont me pro-téger, qui vont me permettre de répondre à tous les désirs de l’autre. Ces hormones qui vont faire croire à mon corps que je suis enceinte et que je peux bai-ser pendant cette grossesse qui durera des années. Ces hormones qui me shootent, qui m’endorment, et qui m’interdisent de fumer comme les hommes. Ce traitement qu’il est interdit d’oublier les soirs de fêtes, de vomir pendant les épidémies et de prendre à trois heures du matin s’il me prenait l’envie de voyager loin, sous peine de conséquences inimaginables. Ces hor-mones qui pourraient même me faire mourir ou mieux, me rendre hémiplégique ou décérébrée. Homme, es-tu prêt à prendre ce risque pour ta Préférée ?

Alors le stérilet me diras-tu ? Ce moyen le plus sûr au monde, multimillénaire et sans hormone, enfin la panacée ? Je te laisse imaginer un instant comment il va falloir le poser, quel est l’endroit de ton corps qu’il va falloir désinfecter, sonder, ouvrir. Ce corps étranger, partenaire de tes ébats en toute sécurité. Homme, pourrais-tu le supporter pour elle?

Je vais essayer de comprendre pourquoi tu tentes toujours de te trouver une bonne excuse, pourquoi il faut presque te supplier de le mettre ce foutu mor-ceau de plastique. Je ne devrais même pas avoir à te le demander. Tu aurais moins de sensation, pauvre chéri ! Tu étouffes, ça te serre, tu me sens moins, une entrave au plaisir ? Tu ne te sens plus libre…

Tu t’es demandé ce que moi je ressentais quand j’étais sans filet, qu’il fallait que je compte où j’en étais ? Tu t’es demandé ce qui était le plus obstacle pour moi, être humiliée devant le corps médical, prendre le risque de mourir, d’avoir mal ou d’être enceinte, et de devoir avorter ?

Alors je vais me protéger et te protéger, je vais assurer ma relation avec toi, je vais prendre sur moi ce que nous aurions pu réfléchir tous les deux. Tu le sais, la contraception est assurée par les femmes depuis l’époque des cavernes car ce sont elles qui pren-draient des risques pour leur corps. Ne pourrions-nous pas aujourd’hui, à l’aube de ce quarantième millénaire de l’humanité, essayer de réfléchir ensemble à notre plaisir commun, à cette fusion brève et intense dont nous avons besoin tous les deux, et de ne plus se protéger l’un de l’autre ?

CHRONIQUE

par Jeanne R.M.

La CGT Spectacle, en pointe dans le dossier des intermittents, appelait à une manifestation le 18 décembre pour interpeller la ministre de la Culture et de la Communication lors du Conseil national des professions du spec-tacle (CNPS).L’organisation syndicale a appelé à des rassemblements partout en France. A Paris le rendez-vous était fixé devant l’Opéra Garnier, pour se rendre Place du Palais Royal devant le ministère.

Parmi les sujets brûlants, figurent le dossier des intermittents confié à une «concertation», qui doit rendre ses conclusions fin décembre. Une dernière réunion plénière était prévue mi-décembre entre tous les participants à la concertation (syndicats, patronat, coordination des intermittents et précaires, employeurs du spectacle) tandis qu’une expertise chiffrée des pro-positions des uns et des autres est également en cours.Le syndicat s’inquiète de «la

baisse des dotations aux collec-tivités locales (qui) se traduit par des sacrifices considérables» (…) et de la réforme territoriale : «Dans un contexte de baisse du budget, il s’agit encore de réduire l’intervention publique, dont on sait qu’elle est le levier essentiel à l’activité donc à l’emploi.» Et la CGT Spectacle entendait interpeller la ministre Fleur Pellerin sur le contenu du futur projet de loi «Liberté artistique» dont les ambi-tions ne sont pas encore connues.

Jusqu’au 1er mars 2015, ces Balguerie-Stuttenberg à BordeauxEntrée libre et gratuite Du lundi au jeudi : 8h30 à 17h Vendredi de 8h30 à 15hLe catalogue de l’exposition est produit par un collectif d’auteurs :Bernard Lachaize et Alexandre Fernandez (université de Bordeaux Montaigne), Séverine Pacteau de Luze et Hubert Bonin (Institut d’études politiques de Bordeaux).

Du 11 décembre au 16 janvier 2015, Hôtel du Département, Salon de l’Assemblée départementale (entrée par la rue Corps-Franc-Pommiès).Entrée libre et gratuite, du lundi au vendredi, de 9h à 17h.

CGT SPECTACLE

En grève le 18 décembre

14-18 : L’AUTRE FRONT

Les femmes de Gironde au temps de la grande guerreAUX ARCHIVES DÉPARTEMENTALES

EXPOSITIONS

Jaurès, aspects méconnus d’une figure historiqueAU CONSEIL GÉNÉRAL