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Jeudi 5 février 2015 - N° 2084 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2084

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Nouvelles N° 2084 du 5 fév.

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Page 1: Nouvelles N° 2084

Jeudi 5 février 2015 - N° 2084 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 5 février 2015

ACTUALITÉ

Lors du Conseil de Bordeaux-Metropole du 23 janvier, Jacques Padie, élu à Blanquefort, a expli-qué pourquoi le groupe commu-niste et apparentés voteraient contre la subvention de 2 millions d’euros demandée par Getrag (GFT) pour «maintenir l’emploi sur Blanquefort».

«Force est de constater que, malgré le discours parfois catastrophiste sur la compétitivité du travail en France, les investisseurs internationaux connaissent sa véritable valeur, car les 750 salariés de GFT à Blanquefort ne sont pas étrangers aux 220 millions d’euros de bénéfices réalisés par cette entreprise en 2014.

La décision de GFT de réaliser les nouvelles boîtes de vitesse manuelles sur Blanquefort fut une bonne nou-velle, qui n’allait pas de soi pour les dirigeants de Getrag. Il est tout à fait logique qu’elle continue à investir ici et que, développant son volume de production, elle développe l’emploi et son effort de formation.»

L’élu rappelait que «les années précé-dentes n’ont pas été faciles pour ces salariés, avec 200 départs en retraites non remplacés depuis 2006» et «la contrainte d’un contrat spécifique entraînant des baisses des salaires et des pertes d’avantages par rapport à leur situation chez Ford» ainsi que «par rapport aux salariés allemands de GFT».

Il soulignait de plus que «la situation des salariés de l’usine voisine Ford Aquitaine Industrie (FAI), est bien moins florissante, malgré des soutiens importants de la puissance publique», mais «FAI ne tient pas ses objectifs et ses dirigeants tentent de se dérober à leurs engagements».

Ainsi «200 contrats de travail tem-porairement transférés vers GFT contribuent à délester, même pro-visoirement, FAI de ses obligations, tout en permettant à GFT de ne pas recourir à des embauches» dénonce-t-il, «une ambiguïté que la convention proposée entre Bordeaux Métropole et GFT ne lève pas».

Utiliser l’argent des profits

«Nous contestons l’utilisation de l’argent public qui vise à se substituer à celui issu des profits réalisés par ces entreprises. Ce qui ne signifie pas renoncer à l’accompagnement des entreprises dans leurs investis-sements, avec les outils qui sont les nôtres» et c’est bien l’effort que fait la collectivité «quand elle développe les transports en commun, fait construire des logements, développe des services publics, entretient les routes…» souligne Jacques Padie.

«Des efforts auxquels il faut ajouter 1,8 million d’euros versés depuis 10 ans à GFT à différents titres, sans compter les 300 000 euros que le conseil régional vient d’accorder au titre des aides à la formation profes-sionnelle» poursuit-il, «sans compter la part du Crédit Impôt compétitivité Emploi (CICE) qui sera versée à GFT en 2015». En 2013, ce sont 450 mil-lions d’euros qui ont été versés au titre du CICE en Aquitaine.

Selon l’Insee, 10,6 % de la popu-lation active française devrait être en situation de chômage vers la mi-2015. Fin 2014, les demandeurs

d’emploi sans aucune activité étaient 3,72 millions en France. En ajoutant les chômeurs en activité réduite, on arrive à un total de

5,15 millions de personnes, soit 7% de hausse.

Au plan régional, 177 103 personnes sans aucune activité étaient inscrites à Pôle emploi en Aquitaine fin 2014, soit 3 358 de plus qu’en d’octobre, une hausse de 6,5 %.

En Gironde, 87 512 personnes étaient inscrites au chômage, soit une hausse de près de 7 % sur un an.

L’Insee indique que sur les douze der-niers mois, les créations d’entreprises ont reculé de 3,3 % et le nombre de faillites a augmenté de 6,7 %.

GETRAG FORD

Utiliser l’argent du CICE plutôt que celui des collectivités…

EN CHIFFRES

87 500 chômeurs en Gironde

APEIS

Comment peut-on tuer pour des dessins ?« On dit d’un fleuve emportant tout qu’il est violent, mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l’enserrent ! » disait Berthold Brecht.Meurtres abominables, exécutions sordides, incompréhensibles, impensables, pour la plupart d’entre nous. Les évènements de ce début janvier 2015, nous ont laissé un profond malaise.Comment peut-on tuer pour des dessins ? Quels sont les mécanismes qui peuvent y conduire ? Qu’est ce qui ne va pas dans notre société, sur notre planète ? N’y a-t-il pas des causes plus profondes ? Notre démocratie n’est-elle pas minée de l’intérieur ?Loin de vouloir répondre de façon exhaustive, nous avons voulu apporter notre pierre à l’édifice d’une réflexion commune. Cela nous parait nécessaire à la compréhension et à la création d’une dynamique positive, pour une prise de conscience individuelle et collective, car rien ne peut rester en l’état !Le renforcement des pouvoirs régaliens (armées, police, justice), seule réponse de la plupart des politiques, ne peut être que de nature à amplifier les phénomènes de rejet, de peur et d’exclusion.Nous avons choisi en tant qu’association de défense des droits des chômeurs, de mettre l’accent sur la violence symbolique institutionnelle susceptible de créer de la honte, des angoisses, du désarroi, de l’isolement et de la colère.En effet :Quand une société dit à un nombre considérable, de nos concitoyens, « vous êtes en fin de droits, vous êtes en trop », renvoyant chacun dans sa sphère privée, cela ne crée-t-il pas de la violence symbolique ?Quand des institutions somment toute une partie de la population à se justifier, ici de sa bonne foi concernant sa misère, là de ses efforts pour rechercher du travail, ici pour démontrer qu’il est un bon français, là pour prouver que tous ses papiers sont bien en règle pour obtenir d’aléatoires aides, cela ne crée-t-il pas de la violence symbolique ?Quand un pouvoir politique relègue des populations dans des zones de pauvreté, enlève les moyens aux associations de proximité. Quand tout est fait pour opposer, pour culpabiliser, pour contraindre. Quand on vit tous(tes) dans une société avec un chômage massif structurel, durable, qui pèse sur tous les rapports à l’intérieur et à l’extérieur des entreprises, cela ne crée-t-il pas de la violence symbolique ?La liberté d’expression n’est-elle pas toute relative au guichet de pôle emploi?Notre démocratie n’est-elle pas en danger, lorsqu’on banalise le fait que 9 millions d’entre nous survivent sous le seuil de pauvreté, que des quartiers entiers sont laissés à l’abandon, proies privilégiées des prédateurs en tous genres qui vont des vendeurs de drogues aux prédicateurs les plus extrêmes ?Notre société va mal, et nous avons trop laissé faire, désertant les lieux collectifs pour ne se consacrer qu’à nos prés carrés.Quand sur notre planète, le déséquilibre est tel que les 80 familles les plus riches possèdent plus que les 4 milliards d’individus les plus pauvres, ne peut-on considérer que la première des insécurités est bien sociale ? C’est une illusion de croire que nous nous en sortirons tout seuls, nous avons besoin de tous et de chacun, pour reconquérir nos droits.De quelle liberté parlons-nous?Nous avons besoin de lieux collectifs pour combattre toutes les manipulations et proposer des alternatives crédibles. Nous avons besoin de nous rebeller, serons-nous aussi nombreux demain pour manifester lorsque des personnes sans domicile fixe mourront dans la rue ?Il n’y a rien de pire que la banalisation, le sentiment d’impuissance. Si nous considérons que c’est fatal pour quelques-uns, alors nous considérons que c’est fatal pour soi-même. Ainsi commence l’acceptation de notre sort, la soumission à l’ordre établi, lorsqu’on n’est plus capable de se lever contre une injustice, et il y en a de nombreuses.Ce n’est pas parce que nous subissons que nous sommes obligés d’accepter. Bien sûr, il y a de nombreux autres paramètres qui peuvent conduire à des drames comme nous venons de vivre, mais en y réfléchissant, ils ramènent tous à un critère qui prévaut aujourd’hui sur notre planète :La prétention de quelques-uns à régner en maîtres sur le destin et l’avenir du plus grand nombre, notamment en les entrainant dans la misère économique, sociale, et culturelle.C’est de cette logique dont il nous faut sortir.Cela ne sera possible que par l’implication de chacun d’entre nous. Rien ne se décrète, tout se construit.La vraie lutte contre le fascisme, c’est la lutte contre la misère.

APEIS

Association Pour l’Emploi l’Information et la Solidarité des Chômeurs et Précaires

22, rue du 11-Novembre - 33130 BÈGLES05 56 49 24 58 - www.apeis.org

Accueil : mardi et jeudi de 14h à 17h

Dans un courrier au Préfet de la Gironde le 28 janvier, J.Jacques Paris, vice-président du Conseil général, lui faisait part du sou-tien du groupe Front de Gauche/

PCF aux salariés du transport routier et lui demandait d’œuvrer pour la reprise par les fédérations patronales des négociations avec l’intersyndicale.

Pour le groupe «une hausse de revenu pour l’ensemble des travailleurs du secteur est légitime au regard de leur activité professionnelle extrêmement exigeante», avec une revalorisation et treizième mois «dont le coût total équivaudrait à 600 millions d’€».

Et il argumente sur les possibilités de débloquer la situation, alors que «les entreprises des transporteurs bénéficient de nombreuses aides de l’État sans contreparties», que «le secteur des transports routiers a reçu en 2014 au titre du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) des aides publiques à hauteur de 700 mil-lions d’€» et enfin que «le coût du carburant a considérablement baissé ces derniers mois».

TRANSPORTS ROUTIERS

Le CICE doit bénéficier aux salariés

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Les Nouvelles 5 février 2015 • 3

EditorialACTUALITÉ

L’espoir en chantiers

En donnant sa confiance à Syriza, le peuple grec a choisi un programme de rupture qui mise sur la croissance par le retour de l’investissement public et par la relance de la consommation.

Inspirés par le FMI et la BCE, les médias français agitent les peurs : « Si la Grèce annulait ses dettes, il en coûterait 600 € par Français ! »

Faux ! Chaque année, la France récupère 80 millions d’euros au titre des intérêts sur la Grèce.

Ce sont les banques et les marchés qui profitent de la crise, ce sont les politiques d’austérité menées depuis 10 ans qui ont creusé la dette. L’économie s’est arrêtée : salaires, rentrées fiscales se sont effon-drés, obligeant la Grèce à emprunter à des taux très élevés sur les marchés financiers, auprès des Etats et du Fonds Européen.

Syriza ne refuse pas de rembourser la dette, mais la part indue que les taux d’intérêts exorbitants ont gonflée.

La BCE pourrait financer cet allègement dans le cadre du plan d’investissement de 1 100 milliards d’euros envisagé. Au lieu de les verser aux banques comme en 2008, elle pourrait ainsi permettre une vraie relance de l’économie et des services publics.

Nous sommes nombreux, bien au-delà des communistes, du Front de Gauche, avec des syndicalistes, des économistes, toutes les forces de gauche qui com-battent l’austérité, en France comme dans toute l’Europe, à réclamer ce changement d’orientation de la BCE.

François Hollande avait rejeté la possibilité de réorienter la construction européenne en 2012. Comme le montrent les rassem-blements des «3A : Alternative à l’Austé-rité» et les actions pour un «audit de la dette», des alternatives existent aux vieilles recettes libérales comme la loi Macron. 

Rassemblons toutes nos forces pour construire les rassemblements et une alternative de gauche, citoyenne et écolo-giste dans notre pays, comme nous y invite l’appel des Chantiers de l’espoir.

L’élection départementale des 22 et 29 mars sera une des étapes importantes de ces rassemblements.

Nicolas OngMembre du Comité exécutif

du PCF 33

Les dix députés Front de gauche estiment que la loi Macron « porte un message clair et global reposant sur une doctrine cohérente : la remise en cause de l’État social à travers l’application de vielles recettes néoli-bérales ». (extraits)« (…) Après la triste loi de transposition de l’Accord national interprofessionnel (ANI), le projet de « loi de relance de l’économie » vient étoffer une série noire de réformes. (…)Les signes de régression ne manquent pas dès lors qu’on prête attention au contenu de ce projet de loi (…), un acte de foi et de soumission aux injonctions d’un patronat obsédé par une volonté d’une déréglementation généralisée, qui frapperait tant des marchés des biens et services, que le marché du travail et la protection sociale. (…)»Le processus de libéralisation«Le gouvernement ne s’en cache pas : ce projet de loi doit incarner et assumer le tournant libéral de la majorité pouvoir. L’idée de tournant demeure néanmoins discutable, tant la démarche suivie depuis son accession au pouvoir, s’est régulièrement inscrite dans le droit fil de la pensée libérale qui règne dans les marchés financiers comme dans les institutions de l’Union européenne. Certaines propositions s’inspirent directement du rapport commandé par le président Nicolas Sarkozy à la

Commission pour la libération de la croissance française, au sein de laquelle Emmanuel Macron siégeait déjà comme secrétaire général.D’autres propositions sont issues des recommandations faites explicitement par la Commission européenne, ce qui est de nature à rendre les Français tou-jours plus perplexes sur l’identification et la localisation du pouvoir politique en France : qui décide et au nom de quels intérêts ? La question est d’ordre démocratique et idéologique. A Bruxelles comme à Paris, réformer c’est libéraliser. Un crédo et une équation simple dont les éléments constitutifs s’accompagnent d’une régression sociale irresponsable pour un gouvernement de gauche.Le texte renforce toujours un peu plus l’entreprise de régression historique du droit des salariés en faisant sauter les digues du droit du travail, pourtant si précieuses en période de crise. Certains socialistes ne s’y sont pas trompés : Martine Aubry qualifie le texte de « régression » et Pierre Joxe se dit « éberlué » et « stupéfait » par un texte « ahurissant ». Preuve que le choc va au-delà des rangs des élus du Front de gauche.Pour le Front de gauche, la régression sociale est antinomique avec la

relance de l’économie. Nous croyons toujours dans les vertus de la croissance par l’augmentation des salaires. A l’inverse, le projet de loi Macron porte l’empreinte d’une insécurité sociale sans garantir la croissance économique, loin s’en faut. A travers cette volonté de déconstruire un droit du travail façonné de haute lutte, c’est une véritable pierre angulaire de notre modèle social qui se trouve aujourd’hui en danger.» François Asensi, député de Seine-Saint-Denis ; Alain Bocquet, député du Nord ; Marie-George Buffet, députée de Seine-Saint-Denis, ancienne ministre ; Jean-Jacques Candelier, député du Nord ; Patrice Carvalho, député de l’Oise ; Gaby Charroux, député des Bouches-du-Rhône ; André Chassaigne, président du groupe Front de gauche à l’Assemblée nationale, député du Puy-de-Dôme ; Marc Dolez, député du Nord ; Jacqueline Fraysse, députée des Hauts-de-Seine ; Nicolas Sansu, député du Cher.

Tribune publiée dans Médiapart

Economiste, secrétaire général de la CGT de la Banque de France, membre du PCF, Denis Durand revient sur l’enjeu d’une autre poli-tique monétaire.Comment accueillez-vous la nouvelle du possible rachat de dettes publiques par la Banque centrale européenne (BCE) ?Denis Durand. C’est un événement important parce que la zone euro est au bord de la déflation et le FMI a encore révisé à la baisse ses prévisions de croissance alors qu’elles étaient déjà faibles. Ensuite, une pression monte pour demander un changement radical de la politique monétaire, ce que traduit la poussée électorale de Syriza en Grèce. Mais la BCE veut bien tout changer, à condition que cela favorise les marchés financiers. C’est pour cela que ses mesures ne marcheront pas. Elle va inonder le marché de liquidités avec lesquelles il spéculera, ce qui risque de nous mener à une nouvelle crise et de prolonger l’appauvrissement en cours de l’Europe. Et comme les dirigeants euro-péens comptent poursuivre dans la voie de l’austérité, la précarisation de l’emploi

et les pressions sur le pouvoir d’achat continueront de peser sur l’inflation.Que devrait alors faire la BCE ?Denis Durand. Elle doit renverser ses objectifs, favoriser le renforcement des services publics plutôt que les intérêts des marchés financiers. Pour cela, la BCE doit procéder à trois changements :1. Racheter massivement des dettes publiques par création monétaire pour les faire fondre, se servir de cette mon-naie pour soutenir les services publics et non renforcer la rentabilité du capital. En prêtant à un taux d’intérêt à 0 %, la charge de la dette – équivalente en France au budget de l’éducation natio-nale – diminuerait, ce qui aiderait les États à sortir de la tutelle des marchés financiers. 2. La BCE doit prêter en priorité aux banques qui financent des projets utiles au développement de l’emploi, à la créa-tion de richesses ou au renforcement de la protection de l’environnement et à la transition énergétique, plutôt qu’à celles qui recherchent la rentabilité. La BCE pourrait refuser de prêter aux banques qui spéculent ou sinon pratiquer leur

imposer des taux dissuasifs. 3. Il faut développer de nouveaux moyens pour financer les services publics, dont nombre de pays comme la France ou la Grèce ont besoin. Pour cela, depuis des années, le PCF, le Front de gauche, ou Syriza proposent la création d’un fonds de développement écono-mique, social et écologique européen. Celui-ci subventionnerait les services publics. Il serait financé par la BCE, qui prêterait directement à ce fonds à des taux d’intérêt nuls, ce qui n’est pas contraire aux traités européens.Le gouvernement grec a de forts besoins de financement. Cette mesure serait-elle suffisante ?Denis Durand. Non, la Grèce a besoin des trois mesures que j’ai décrites pré-cédemment. Donc, ce combat nous engage tous, pas seulement à l’échelle européenne, mais également à l’échelle mondiale. Car l’enjeu est de sortir de l’emprise des marchés financiers et du pouvoir du dollar américain. C’est en réalité une lutte des classes, car une minorité accapare de plus en plus de richesses.

ASSEMBLÉE

Loi Macron, loi des patrons

BCE

Trois changements nécessaires

Appel de 177 personnalitésLa loi Macron, pour nous, c’est non !http://www.humanite.fr/appel-loi-macron-pour-nous-cest-non-564456

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4 • Les Nouvelles 5 février 2015

À l’heure où l’éducation nationale est sommée d’inculquer les valeurs citoyennes aux élèves et de réduire les inégalités, la ministre ferait bien de jeter un œil sur l’aide sonnante et trébuchante que l’État apporte aux plus démunis de ces élèves… Depuis une quinzaine d’années, le budget alloué par l’État aux fonds sociaux pour venir en aide aux parents d’élèves en collèges et lycées, s’est effondré, passant de quelque 70 millions d’euros à 32,4 millions ! Une baisse d’environ 60 % alors que le nombre d’élèves a fortement augmenté et que la situation sociale s’est fortement dégradée. Depuis l’arrivée de François Hol-lande au pouvoir, ce budget est stabilisé autour de 34,6 millions d’euros, mais aucune augmentation notable n’a été envisagée pour l’année 2015. Ce qui a de quoi inquiéter les familles dans le besoin. Créés dans les années 90, ces fonds sociaux sont destinés à soutenir ponctuellement les familles qui

peinent à faire face aux dépenses de scolarité de leur enfant. Attribuée chaque début d’année lors d’une commission présidée par le chef d’établissement, une bonne partie de cet argent aide notamment au paiement de la cantine, mais aussi tout ou partie des frais d’internat, de transport, de sorties scolaires, d’achat de matériel ou encore de fournitures, en particulier en lycée professionnel. La baisse de ces fonds sociaux a été particulièrement marquée sous la droite, avec des années noires, comme en 2011 où ils ont diminué parfois de 50 %, voire 70 % dans certains établissements. Aujourd’hui, la situation budgétaire n’a pas vraiment changé, sinon que les chefs d’établissement ont intégré le fait qu’il y a moins, voire plus du tout de fonds sociaux à disposition… Dans les collèges notamment, là où le montant des bourses sociales est le plus bas (84 euros par an au premier échelon), les situations d’urgence non prises en charge ont tendance à se multiplier. À défaut de fonds sociaux,

les 3 ou 4 euros quotidiens de restau-ration deviennent ainsi un luxe que de plus en plus de familles risquent de ne plus pouvoir se permettre. Pour les élèves, les solutions sont alors simples : manger dehors à moindre frais, si c’est possible, ou ne pas manger du tout. Or, pour beaucoup d’enfants, de jeunes, le seul repas équilibré de la journée est celui de la cantine. Autre conséquence : la difficulté d’organiser des sorties ou des voyages scolaires. Même si cela ne relève pas directement de leur compétence, les collectivités locales tentent souvent de pallier ce désengagement progressif de l’État avec des aides au transport ou à l’achat de manuels scolaires, mais avec de vraies inégalités entre territoires ainsi qu’entre collèges et lycées. Une situation dont les élèves les plus démunis seront les premiers à faire les frais, et qui pourrait encore s’aggraver avec la baisse des dotations de l’État aux collectivités.

En conseil municipal le 22 janvier, journée d’action nationale des collectivités contre l’austérité, le groupe «Bègles pour tous/Front de Gauche» a appelé les élus à s’élever contre les baisses de dotations de l’Etat et pour une réforme de la fiscalité.A l’occasion du débat sur les orien-tations budgétaires 2015, Christine Texier (PCF/FdeG) a souligné le travail des personnels « soumis à forte pression dans cette période de transition institutionnelle et territoriale inédite imposée par la loi MAPTAM».Une réorganisation qui «ne doit pas se réaliser au détriment d’une partie des agents de la fonction publique territoriale, avec des disparités de rémunérations et baisse des effectifs, notamment en ne remplaçant pas les agents partant en retraite».Le maire et la majorité municipale se situant «aux avants-postes de la démarche de mutualisation de services et transferts de compé-tences entre la ville et la métropole», l’élue note dans le document «une forme de désenchantement quant à l’illusion que la métropole puisse être un «amortisseur» des pertes de ressources communales». En effet, à partir des expériences déjà en cours, ce bouleversement coûtera d’abord plus cher.Egrenant ce qui pose problème dans la réforme territoriale, elle insiste sur le mode de décision guidé «d’en haut» et «l’absence d’information et de consultation des citoyens, voire des élus locaux» et enfin «le paradigme de «l’économie de dépenses».

Pour Bègles, la perte de recettes s’élève à 1,5 millions d’euros par an tandis que des milliards sont donnés aux grandes entreprises au titre du CICE sans contrôle et que chaque année l’évasion fiscale se chiffre de 60 à 80 milliards : «Et à nous com-munes, à nous citoyens, on demande de faire des efforts pour combler les déficits publics ?»Le groupe propose d’informer les Béglais de ce que l’Etat doit à la commune et aux collectivités, de l’afficher publiquement et d’exiger l’arrêt immédiat de cette austérité imposée aux collectivités.Il propose aussi la création d’un nou-vel impôt territorial des entreprises sur leur capital et taxant les actifs financiers, la remise à plat de l’en-semble des exonérations sociales et fiscales avec des conditions d’attribu-tion et de contrôle des aides publiques aux entreprises : qu’elles investissent dans l’emploi et la formation. Le groupe s’est abstenu sur les délibé-rations d’approbation de la CLECT*, qui entérinent, même de manière «technique», des transferts de charges à Bordeaux/Métropole (ex CUB). Il a donné son approbation au recours déposé par le maire pour que les quartiers sortis des dispositifs «poli-tique de la ville» puissent à nouveau bénéficier des dotations et subven-tions de l’Etat et de l’Europe, et a insisté pour que les moyens à l’Edu-cation prioritaire soient maintenus.* Commission locale d’évaluation des charges transférées

L’école était une priorité du candidat Hollande. Ces dernières semaines, le président, le premier ministre, la ministre de l’éducation disent tous l’importance de l’école pour l’avenir de notre pays. Pourtant, dans les établissements scolaires, la situation est de plus en plus difficile. Baisse du pouvoir d’achat, dégradation des conditions de travail, précarité… Les personnels de l’éducation sont maltraités. Face à la montée des iné-galités, ils manquent de moyens pour faire leur métier et assurer la réussite de tous les élèves. Quel avenir se prépare un pays qui sacri-fie l’éducation et la réussite de sa jeunesse aux dogmes de l’austérité ?L’État organise la baisse des salaires avec le gel du point d’indice et développe la précarité, jusque dans les services publics. Pour sortir de la crise, il faut au contraire renforcer les services publics et favoriser le développement d’un emploi

de qualité par une politique ambitieuse de formation et de qualification.La France a besoin d’une éducation ambitieuse pour tous les enfants, sur tout le territoire. L’accès à l’éducation ne peut pas dépendre des ressources de la com-mune ou de la région dans laquelle on vit. Et puisque le gouvernement parle de mixité sociale, qu’attend-il pour rétablir une carte scolaire contraignante ?L’éducation nationale peine à recruter : il est urgent de redonner du sens aux métiers de l’éducation, en augmentant les salaires, qui baissent depuis trop longtemps, en repensant la formation initiale et continue, en instaurant un pré-recrutement pour une entrée pro-gressive dans le métier. Pour une culture commune de haut niveauPour le PCF/Front de Gauche, la France a besoin d’une école qui construise et mette en partage une culture commune

de haut niveau, pour tous les enfants. L’individualisation des apprentissages et des parcours, l’autonomie toujours plus grande des établissements sont des pièges : loin de répondre aux diffi-cultés scolaires, elles isolent les élèves et creusent les inégalités. Nous avons au contraire besoin de construire du commun même si cela prend du temps: la scolarité obligatoire doit être prolongée, de 3 à 18 ans, avec un droit à l’école dès 2 ans pour les familles qui le souhaitent. Une même formation doit déboucher sur une qua-lification égale.Il n’y aura pas de sortie de crise sans un développement de l’éducation, de la formation et de l’ensemble des services publics. C’est pourquoi les militants et élus PCF/Front de Gauche sont dans la lutte avec les enseignants, parents d’élèves et les familles.

Manifestation du 3 février à Bordeaux

ÉLÈVES EN DIFFICULTÉ

L’aide sociale touche le fondBÈGLES

Orientations budgétaires

ECOLE DE L’ÉGALITÉ

Rompre avec l’austérité

Page 5: Nouvelles N° 2084

Les Nouvelles 5 février 2015 • 5

• L’AIDE SOCIALE

• LA PROTECTION DE L’ENFANCE

• L’INSERTION DES PERSONNES EN DIFFICULTÉ, RSA

• L’AIDE AUX PERSONNES HANDICAPÉES ET ÂGÉES

• LA PRÉVENTION SANITAIRE

• LA GESTION DES ROUTES DÉPARTEMENTALES

ET NATIONALES D’INTÉRÊT LOCAL

• LES TRANSPORTS SCOLAIRES PAR AUTOCAR

OÙ LA GRATUITÉ EST À GAGNER PARTOUT

• LES COLLÈGES

• LA CULTURE DES ARCHIVES AUX BIBLIOTHÈQUES

DE PRÊT EN PASSANT PAR LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL

ET LES MUSÉES

• LE DÉVELOPPEMENT LOCAL :

AIDES AUX ASSOCIATIONS ET AUX COMMUNES

• LE TOURISME

• PARTICIPE AUX FINANCEMENTS DES SAPEURS-POMPIERS

• LE LOGEMENT AVEC LES OFFICES HLM DÉPARTEMENTAUX

ET LE FONDS DE SOLIDARITÉ POUR LE LOGEMENTMON

LE DÉPARTEMENT C’EST D’ABORD UN SERVICE PUBLIC

Le département intervient sur :

LE 22 MARS, JE VOTE CONTRE L’AUSTÉRITÉ !

Dans quelques semaines se tien-dront des élections départemen-tales. Aujourd’hui, beaucoup de notre vie quotidienne dépend de décisions qui sont prises au niveau départemental : collèges, action so-ciale (RSA, APA,..), petite enfance, voirie, loge- ment, culture…

C’est très concret pour nos vies. Il s’agit donc d’une élection de grande importance, car le « vivre ensemble » auquel nous aspirons dépend beau-coup des politiques qui sont et seront menées dans notre département.

Or ces politiques sont menacées :

• Menacées par la droite revan-charde et l’extrême droite qui surfe sur la haine.

• Menacées par l’austérité exigée par le gouvernement qui vient de supprimer 11 milliards de subvention aux collectivités.

• Menacées par la réforme des collectivités décidée par le gouver-nement.

En effet, le projet de réforme des col-lectivités porté par le gouvernement porte un coup décisif à deux briques importantes de la vie démocratique de notre pays : les communes et les départements.

Présentée par le gouvernement comme la poursuite de la décentra-lisation, c’est tout le contraire qui est en train de se mettre en œuvre : une recentralisation autoritaire. Les élections départementales seront

l’occasion de s’opposer fermement à ce recul démocratique.

Vers la suppression du départe-ment ?

L’objectif de la réforme des collec-tivités est d’aller vers la suppression des départements, au profit des intercommunalités, des régions et des métropoles. Il ne s’agit donc pas de « réduire le mille-feuille » comme on l’entend dire souvent mais de contracter encore la dépense publique.

La casse des services publics

Ainsi, en affaiblissant le département, ce sont autant de services publics qui vont être dévitalisés : des réseaux routiers à l’abandon, politiques sociales amputées, l’entretien et la construction de collèges,.. En rédui-sant les dotations, le gouvernement place en effet les départements dans une situation budgétaire critique qui appellerait une forte mobilisation citoyenne.

Éloigner les centres de décisions

C’est d’ailleurs ce que redoute le plus le pouvoir. C’est pourquoi, au lieu d’associer les citoyens, il éloigne pro-gressivement les centres des décisions des lieux de vie.

Moins de liberté, moins de démo-cratie

Pourtant, l’efficacité, c’est tout le contraire. C’est prendre les décisions au plus près. Ainsi la volonté de revenir sur la « clause de compétence

générale », c’est à dire la liberté d’une collectivité de se saisir de n’importe quel problème pour y remédier, constitue- rait un grave recul démo-cratique, moins de réactivité et donc moins d’efficacité.

Parce que nous proposons d’avan-cer vers une VIe République, don-nant plus de pouvoir aux citoyens, notre conviction est que le dépar-tement peut être un atout de ce renouveau démocratique. Défen-dons-le !

Les collectivités, au cœur de cette nouvelle République, seraient orga-nisées selon 4 principes : démocratie, proximité, coopération, services publics.

Toute modification des limites ter-ritoriales d’une collectivité doit être fondée sur une volonté partagée et sur un projet politique et culturel cohérent.

Toute modification doit être validée par un processus démocratique débouchant sur un ré- férendum. C’est au citoyen de décider.

Une réforme de la fiscalité permet-tant aux pouvoirs publics d’avoir les moyens d’agir pour l’intérêt général et la réponse aux besoins humains sera mise en œuvre prioritairement.

Nous voulons mener un vaste débat national, creuset d’une nouvelle République, débarrassée notamment du présidentialisme, de la profession-nalisation de la vie politique et du cumul des pouvoirs.

De nombreux militants et amis, engagés dans le milieu associatif et syndical étaient présents lors de la soirée traditionnelle des voeux du Conseiller général Jean-Jacques Paris qui a d’ailleurs remis 6 médailles du Département à des femmes et des hommes bénévoles issus des comités de quartiers et d’associations sportives.

L’élu communiste/Front de Gauche

a alerté sur la réforme territoriale en cours, pointant que si l’échelon départemental existera encore, il faudra défendre ses politiques de solidarité sociales, éducatives, l’aide au développement égalitaire du territoire et la proximité avec les habitants.

Le conseiller général a pointé les dangers de la politique d’austérité qui délite les services publics, et localement cela s’est traduit par le départ de la sécurité sociale, de la perception, du point relais

CAF, le recul du logement social accessible à tous, les difficultés du commerce local…

Il a aussi souligné que les associa-tions, qui ont besoin du soutien des collectivités pour mener leurs activités indispensables au bien vivre ensemble, vont être mises à mal, en particulier par la réduction des dotations de l’Etat.

Evoquant le peuple grec «qui a ouvert la voie à des alternatives », il a redit son attachement au rassemblement de la gauche qui refuse ces politiques et propose une tout autre logique.

Militant de terrain, syndicaliste lorsqu’il travaillait au centre de tri de la Poste béglais, Jean-Jacques Paris aura été un élu présent et efficace : il a annoncé lors ses voeux qu’il ne repar-tirait pas pour un autre mandat. Elu en 1985, à la suite de Claude Scipion, il pense qu’il est temps pour lui de s’arrêter, en continuant « à faire de la politique, à être militant et à soutenir les candidats communistes ».

Les candidats de Bègles/Villenave d’Ornon :

Christine Texier (PCF) à Bègles et Patrick Bouillot (soutenu par le PG) à Villenave d’Ornon. Remplaçants : Nathalie Richard (les verts, non apparentée) et Guy Kaufling (PCF).

ELECTIONS DÉPARTEMENTALES

La démocratie contre l’austérité

VOEUX DU CONSEILLER GÉNÉRAL

S’arrêter, mais pas de faire de la politique

ST CAPRAIS

Assemblée citoyenneVendredi 6 février, 18h, salle des Banquets dans le cadre de la présentation des candidats du canton de Créon pour les élections départementales des 22 et 29 mars, engagés sous la bannière Front de gauche citoyen.

AGENDA

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6 • Les Nouvelles 5 février 2015

INTERNATIONAL

Les manifestations au Pakistan, en Géorgie, en Iran, en Afgha-nistan, en Turquie, au Mali, ou encore au Niger où la violence s’est particulièrement déchaî-née, ont fait dire à certains com-mentateurs et analystes qu’après la publication du numéro de Charlie Hebdo du 14 janvier, le « monde arabo-musulman » se soulevait à nouveau dans l’élan d’un « choc des civilisations ».

Rien n’est plus faux. D’abord parce que ce « choc des civilisations » est une construction idéologique des néo-conservateurs américains reprise par des forces antagonistes qui, au Proche-Orient, y puisent leur raison d’exister, mais ce « choc » n’est pas une réalité socio-politique et culturelle.

Ensuite parce que ces manifes-tations, loin d’être l’expression spontanée d’une émotion popu-laire massive, ont été savamment orchestrées à des fins internes dans chaque pays. Partout où elles ont eu lieu, dans des dimensions d’ail-leurs toutes relatives, ces mani-festations ont été organisées par des forces islamo-conservatrices, qu’elles soient dans l’opposition ou au pouvoir, dans l’objectif premier de peser sur leur propre contexte national et de renforcer ou établir leur influence dominante sur les populations.

Après le choc, bien réel lui, des massacres de Paris les 7 et 9 janvier, moins d’un mois après le carnage de l’attentat taliban contre les écoliers de Peshawar (Pakistan) qui avait fait 150 morts dont 134

enfants le 16 décembre, et alors que Boko Haram décimait des centaines de villageois au Nigeria, il s’agissait pour les fondamenta-listes et intégristes de saisir au vol l’occasion, avec la sortie à plus de 7 millions d’exemplaires de Charlie Hebdo, d’exploiter la sensibilité religieuse des populations et d’em-pêcher leurs opinions publiques de se retourner contre eux.

Éloquent de la manipulation dont les manifestants ont été les sujets ici et là, le geste des protestataires pakistanais qui, pour signifier leur colère contre la France en brûlant un portrait du président et un drapeau français, ont mis en fait le feu à l’effigie de Nicolas Sarkozy et à un drapeau italien… Il est fort à parier que les mêmes n’avaient pas vu le dessin de Luz, ni aucune autre caricature publiée, se laissant entraîner par crédulité mais aussi sous le poids de l’accumulation de frustrations et d’un profond senti-ment d’humiliation qu’exploitent les partis religieux ; sans parler de la menace et de la contrainte dont ces forces sont capables.

Lorsque, quelques jours plus tard, le président François Hollande se présente à Davos comme un leader mondial, tout en rendant hom-mage au roi Abdallah d’Arabie saoudite, il enjoint les participants du forum économique mondial à agir pour couper les sources du fondamentalisme armé et « appor-ter des solutions à des conflits qui n’ont que trop duré » (citant la Syrie, l’Irak et la Libye) ; mais le chef de l’État appelle surtout les

« décideurs économiques » à ren-forcer les politiques actuelles dites de croissance et prétendument génératrices d’emplois.

Il ne suffit pas d’affirmer qu’il faut des réponses économiques pour que ces réponses soient les bonnes. Aucun véritable début de solution ne sera apporté si les États membres de l’Union européenne persistent pour leurs peuples dans les politiques d’austérité, dans des traités de libre-échange ultralibéraux avec leurs partenaires potentiels, s’ils persistent à renfor-cer la domination économique et politique des puissances régionales et mondiales, celle des marchés financiers et des transnationales au détriment des souverainetés et de la satisfaction des besoins humains, sociaux et écologiques des peuples du Proche et du Moyen-Orient et du monde.

Il s’agirait aujourd’hui de sortir des logiques de « guerre économique » à l’œuvre et d’ouvrir le chemin de la paix et de la solidarité en refondant les relations internatio-nales sur les exigences d’égalité, de respect mutuel et de progrès humain, social, économique, écologique partagé.

Un défi auquel le chef de l’Etat a renoncé avant même d’avoir engagé le combat. C’est pourtant la seule « guerre » qui vaille d’être menée. Celle de la paix.

Lydia Samarbakhsh

responsable des relations internationales au PCF

Le Parti communiste français renouvelle son soutien et sa soli-darité aux forces démocratiques égyptiennes et à tous les pro-gressistes qui continuent de lut-ter pour une Egypte conforme aux espoirs de son peuple.

C’est un triste 4ème anniversaire de la Révolution qu’ont connu les égyptiens le 25 janvier dernier. Les manifestations se sont soldées par vingt morts dont deux policiers et 500 arrestations.

La veille, une jeune militante de gauche, Shaima Al Sabbagh, a été tuée, lors d’un rassemblement de son organisation l’ Alliance popu-laire socialiste, dont le secrétaire général a été arrêté, ainsi que 5 militants.Les images de sa mort ont bouleversé le monde entier.

La lutte contre le terrorisme, que mène le pouvoir d’Al Sissi, ne peut justifier de tels actes qui ne peuvent se substituer au combat politique à l’encontre des Frères

musulmans et à des mesures visant à répondre aux attentes de la population en matière sociale et démocratique.

Force est de constater que le nouveau régime tourne le dos aux objectifs de la Révolution «Pain et Liberté» même s’il bénéficie encore de l’appui d’une partie de la population qui aspire à la stabilité.

Les autorités françaises, qui ont renoué leurs relations avec le nou-veau pouvoir, se doivent de réagir et exiger que soit mis un terme à ces tueries.

Le Parti communiste français exprime sa condamnation la plus ferme de la répression meurtrière qui frappe les partisans de l’ancien président Morsi, mais qui s’en prend aussi aux militants laïcs de gauche refusant d’appliquer la loi limitant le droit de manifester et réclamant l’instauration d’un Etat de droit.

La commémoration du 70ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz nous rappelle à quelle folie meurtrière et exter-minatoire le poison de la haine raciale et de l’antisémitisme peut conduire quand il est érigé en système.

Le doublement des actes anti-sémites de 2013 à 2014, la prise d’otages à l’hypermarché Cacher nous rappellent que «le ventre est toujours fécond d’où est sortie la bête immonde».

La Commission Nationale Consul-tative des Droits de L’Homme (CNCDH) alerte depuis 4 ans sur la montée de l’intolérance, la libération de la parole raciste, le rôle d’internet et la désignation de boucs émissaires en la personne des roms et des arabo-musulmans.

A plusieurs reprises, le président de la République et le 1er ministre ont manifesté, en 2014, leur intention de déclarer «grande cause natio-nale» la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Il n’était plus possible de se contenter de décla-rations d’intention et de discours moralisateurs.

Le PCF se félicite que François Hollande vienne de déclarer qu’un plan de lutte serait rendu public fin février, car il est urgent de légifé-rer sur la régulation des réseaux sociaux.

La transmission de la mémoire est également évoquée pour désa-

morcer l’ignorance : cela devra concerner, bien entendu, la shoah mais également l’esclavage et la colonisation qui ont aussi généré crimes, génocides, asservissements d’êtres humains.

Hannah Arendt considérait que le système colonialiste, mélange de violence et de bureaucratie, était une ébauche du système concen-trationnaire. Rien dans l’action gouvernementale ne doit encou-rager la concurrence mémorielle qui fait le fonds de commerce des faiseurs de haine.

Le plan sur lequel travaille le gouvernement devra aller au-delà de l’aspect répressif et de la transmission, il faudra analyser en profondeur tous les racismes, la romophobie, la négrophobie, l’islamophobie et les nouvelles formes d’antisémitisme pour mieux les combattre. Il faudra poser la responsabilité des médias et des politiques.

Il ne faudra pas rester sourd au racisme ordinaire qui fait des ravages et qui se traduit au quotidien par des souffrances, des humiliations, des vexations, des rejets, le sentiment de moins compter que d’autres. Il ne faudra pas rester sourd aux discrimina-tions systémiques qui génèrent tant d’injustices et de frustrations.

Le racisme est une violence qu’il convient d’éradiquer ! Donnons-nous en les moyens !

PAIX

Manifestations antifrançaises ?

EGYPTE

Révolution «Pain et Liberté»

GRÈCE

70ÈME ANNIVERSAIRE DE LA LIBÉRATION DES CAMPS

Le racisme : une violence à éradiquer

"La Grèce quitte cinq années d'humiliation et de souffrances pour avancer avec optimisme, espoir, dignité et résolution dans une Europe qui change" a dit Alexis Tsipras au soir de son élection.

Son premier geste de Premier ministre, le lendemain, a été de déposer une gerbe de roses au mémorial de la résistance nationale, près du mur des fusillés, qui rend hommage aux 200 résistants communistes grecs exécutés par les nazis en 1944.

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Les Nouvelles 5 février 2015 • 7

PCF

LE PORGE

Espace citoyenSamedi 7 février, 17h, salle de la Garennesuivi d’une galette républicaine«Je donne mon avis sur l’avenir de ma commune» : les citoyens sont invités à s’informer et à donner leur avis sur le Plan Local d’Urbanisme (PLU), avec la participation de Segundo Cimbron, maire de St Yzans de Médoc, président du SCOT «Médoc 2033» qui inclut la Médul-lienne.

SECTION DE MERIGNAC

LotoDimanche 15 février, 14h30, Gymnase Jean MACE (rue Georges Courteline) Bourriche, boisson, pâtisserie.

ESPACE CITOYEN

AGENDA

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Souscriptionélections départementales

Ils ont donné un total de 845€M. DANEY Gisèle, Villenave d’OrnonMme GARDELLE Joëlle, Le Pian MédocM. GAI Christian, YvracM. DARROMAN Serge, Villenave d’OrnonM. KAUFLING Guy, Villenave d’OrnonM. POUJARDIEU Francis, GrignolsMme BONNAFON Germaine, PessacM. MADELPUEF Gilbert, TalenceM. LAMAISON Alain, Merignac

50 000 € à collecter

Nom

Adresse

Code Postal Ville

E-mail

PCF 33, 15 rue Furtado 33800 Bordeaux - gironde.pcf.fr - [email protected]

Prénom

Téléphone

ADHÉRER !

Convaincus qu’une alternative est possible, 500 personnalités de la gauche politique, sociale, associa-tive, syndicale, intellectuelle ont signé un Appel pour reconstruire une perspective commune.

Cette initiative résulte d’un travail conjoint entre militants politiques, du Front de gauche, d’EELV, de socialistes affligés ainsi que de Nou-velle donne, d’altermondialistes et militants des «sans», de syndicalistes, associatifs, personnalités du monde culturel, intellectuels.

Pour tous, il y a un même refus de laisser les responsables politiques au pouvoir mener le pays dans le mur ; tous veulent dépasser la résignation ; tous croient aux valeurs d’égalité, de justice de solidarité dont la gauche est porteuse ; tous se prononcent pour un autre partage des richesses et des ressources, une transition écolo-gique, l’égalité entre les individus, la construction d’une vraie démocratie.

Tous disent « qu’il est possible de faire autrement en dessinant les mesures urgentes de transformation sociale et écologique que mettrait en œuvre un gouvernement qui ne renonce pas face à la finance ».

Un appel, large, des 500 premiers signataires, a été publié sur Média-part. On y retrouve les premiers responsables du PCF, d’EELV, du PG, d’Ensemble, de Nouvelle donne, mais aussi des militants comme Isabelle Atard, Liem Hoang Ngoc et Philippe Marlière des socialistes affli-gés, Frédéric Hocquart conseiller de Paris PS, de nombreuses personnali-tés telles que Caroline De Haas, Jean Auroux, Annie Ernaux, Philippe Meirieu, Gérard Aschieri, Susan George, Bernard Cassen, Robert Guédiguian, Jean Pierre Dubois, Marie Jean Sauret, Roland Gori…

L’Appel tient compte de l’attentat contre Charlie,

de la mobilisation du 11 janvier. On a assisté en effet à une formidable mise en mouvement citoyenne, suite aux attentats, et cette mobilisation ne doit pas rester sans suites. Les enjeux du vivre ensemble, de la fraternité, de l’égalité et de la laïcité sont essentiels pour rendre possible une véritable république, une société plus juste et plus démocratique.

Une question a émergé avec force des rassemblements qui ont eu lieu : dans quelle société voulons-nous vivre ? Donc le travail envisagé à travers les Chantiers de l’espoir paraît plus nécessaire que jamais.

Les suites ? D’abord d’élargir encore l’appel*

Puis il est proposé de susciter, vite, des rencontres partout en France, dès début février, pour tracer ce nouveau chemin commun. Il va s’agir d’échanger, d’inventer ensemble un projet, une stratégie pour mettre un coup d’arrêt à la droite et l’extrême droite.

Au plan national. Au plan dépar-temental.

Et, comme dit l’appel, « de redon-ner des couleurs, de la saveur et du tranchant aux valeurs d’égalité et de liberté, de faire émerger une alterna-tive à gauche porteuse d’une politique citoyenne, féministe, écologiste et solidaire »

LES CHANTIERS D’ESPOIR

Redonner des couleurs à la gauche

UPBA

Identités communalesSamedi 14 février, 9h30/17h, à Andernos (CCAS-EDF)

ARGUMENTAIRE DÉPARTEMENTALES

L’Université Populaire du Bas-sin d’Arcachon organise deux journées (14 février et 14 mars*) consacrées à l’identité commu-nale afin d’éclairer la redéfinition administrative des territoires : «La commune, cellule de base de la société française» et «Les associations : porteuses et témoins des cultures locales». La matinée sera consacrée à l’exposé d’initiatives de communes en zone péri-urbaine ou rurale, avec trois intervenants : Jean-Marie Billa, ancien maire de St-Macaire (33), enseignant à l’Ecole d’Archi-tecture de Bordeaux ; Rémi Cas-tets, élu à Ste Gemme-Martaillac (47), enseignant à l’IEP Bordeaux, président de l’Association Savoirs et Patrimoines en coteaux et landes de Gascogne ; Alain Daziron (mai-son de la culture de Larrazet), professeur d’histoire. En fin de matinée, M. Perreaud,

historien local, commentera des documents « Andernos à travers l’histoire… Du mouton… au tou-risme… ». L’après-midi portera sur les « capi-tales régionales », leurs structura-tions en métropoles et les nouvelles échelles communales ainsi que sur les « cultures urbaines », avec Jacques Padie, élu à Blanquefort et à la CUB «quel devenir des identités communales dans la métropole ?» Les échanges porteront sur «cultures urbaines/cultures ru-rales : césure ?»Repas sur place, partage de pa-niersBibliographie à consulter sur le site : www.upba.fr

* Le programme de la journée du 14 mars sera ajusté par les apports et les question-nements de la première.

Pour signer l’appel :

http://www.pcf.fr/65375À télécharger sur :

http://www.pcf.fr/sites/default/files/dep-2015-guide-militant.pdf

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8 • Les Nouvelles 5 février 2015

CULTURE & SOLIDARITÉ

ANNONCES LÉGALES

Aux termes d’un acte SSP en date du 22/01/2015 à Bordeaux, il a été constitué une société présentant les caractéristiques suivantes :Forme : Société par actions simplifiéeDénomination : BAR CAVE DE BACALANSiège : 180 rue Blanqui, 33300 BordeauxDurée : 99 ans à compter de son imma-triculation Capital : 5 000 €Objet : l’activité de bar, cave, restauration, épicerie, les produits objet du commerce de la société pouvant être vendus à consommer sur place, à emporter, par correspondance ou par tout autre moyen d’expédition.Exercice du droit de vote : Tout associé peut participer aux décisions collectives sur justification de son identité et de l’ins-cription en compte de ses actions au jour de la décision collective.Sous réserve des dispositions légales, chaque associé dispose d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions.Agrément : les cessions d’actions, à l’ex-ception des cessions aux associés, sont soumises à l’agrément de la collectivité des associés.Président : M.Bertrand IZING, demeurant 9 rue Charles Martin, 33300 BordeauxDirecteur général : Mme Danielle MAURIN demeurant 10 rue Champlain, 33300 Bordeaux.Immatriculation au RCS de Bordeaux en cours,

Pour avis,

AVIS DE CONSTITUTION

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

Une cinquantaine de personnes ont répondu à l’invitation du Collectif Solidarité Al Qarara qui recevait, vendredi 30 janvier à Saint-Pierre d’Aurillac, Michèle Sibony, respon-sable nationale de l’Union juive française pour la Paix (UJFP) pour une soirée de débat et de convi-vialité. Michel Hilaire, président du Collectif Solidarité Al Qarara a ouvert la soirée en rappelant que le jumelage institu-tionnel entre les communes de Saint-Pierre d’Aurillac et Al Qarara (dans la bande de Gaza) était devenu associatif. Le collectif apporte son soutien à l’Association pour le développement et les droits de l’homme, présidée par Ibrahim Kashan, ayant pour objectif la promotion de la culture et le soutien psychologique en direction des familles d’Al Qarara. Le collectif girondin a pour but de favoriser et mettre en œuvre des actions de solidarité avec la Palestine, de participer au projet de création d’un centre culturel bédouin à Al Qarara, de faire connaître la réalité palestinienne par des conférences, des expositions, l’accueil et l’envoi de délégation. « Cinq personnes du collectif sont candidates pour partir », a d’ailleurs rappelé Michel Hilaire, « mais le blocus de Gaza ne le permet pas ». Le collectif a obtenu l’engagement par la députée Martine Faure d’une aide de 4 000 euros pour la reconstruction de l’espace de solidarité d’Al Qarara. « Quand on pense à la Palestine et en particulier à Gaza, dit avec émotion Michel Hilaire, on a le ventre qui se noue et la colère qui gronde ». Mais chaque action d’information, chaque acte de solidarité compte. « Votre soutien, aussi petit soit-il, résonne dans nos âmes », écrivait récemment Ibrahim Kashan à ses amis de St-Pierre d’Aurillac.Pour Michèle Sibony, « ce tissu de solidarité au plus simple et au plus profond de la société française, c’est ce qui fait tenir les palestiniens ». « Il y a un grand décalage entre la démarche

macro-politique violente et guerrière et cette France solidaire. »La responsable de l’UJFP s’est fait connaître par une intervention télé-visée cet été. « Avoir fait un tel buzz, en France, au Liban, en Tunisie, au Maroc… avec des mots simples pour parler des gens de Gaza enfermés par le blocus, parler de la colonisation mais parce que c’est une juive française qui le dit, ça a quelque chose de terrible », dit-elle.Elle explique que le judaïsme laïc est peu organisé et que son association a grossi peu à peu après le 2e intifada. « Jusque là, il ne nous serait pas venu à l’esprit de militer comme juifs mais à partir du moment où on usurpe notre identité pour justifier la politique d’Israël, nous n’avons plus le choix ». « Nous avions rarement la parole mais il y a un tel problème avec les juifs français que notre audience est devenue un peu plus nécessaire ». Jusque là on entendait que le CRIF dont le discours assimile antisionisme et antisémitisme, « c’est un piège tendu aux juifs de France ».Michèle Sibony a rappelé que 2014 avait été l’année la plus meurtrière de la décennie en Cisjordanie avec 56 morts, dont 12 mineurs, 5 856 blessés, dont 1 188 mineurs, 30 000 bédouins « transférés », 1 200 déplacés suites à des destructions de maisons. A Gaza, on compte également 2 200 morts, 11 000 blessés, 80 000 unités d’habi-tation détruites, le retour du blocus et « le pire de tout : le silence ». « La Palestine risque d’être la victime de ce qui se passe en France, si on racialise et dépolitise le débat, on laisse disparaître la Palestine ».Pour elle, les événements de Gaza cet été ont témoigné de la « faschisa-tion » de la société israélienne. « Les médias français relaient l’information israélienne mais les militants ont pu constater, avec internet, une véritable incitation au génocide ». Elle raconte aussi les ratonnades des milices d’ex-trême-droite sur les militants pacifistes israéliens et les “arabes” d’Israël, la

déclaration du ministre de l’intérieur autorisant les policiers à tirer à vue s’ils se sentent en danger, le retrait des droits de citoyenneté à l’ensemble des membres des familles de “terroristes” à Jérusalem… « Dans la campagne électorale, le mot paix n’apparaît jamais dans les discours, en Israël la paix n’a pas de sens politique », affirme la militante.« L’Union européenne est le premier partenaire commercial d’Israël qui a obtenu, en 2002, un accord très pri-vilégié. La seule chose qui fasse peur à Israël, affirme Michèle Sibony, c’est la campagne BDS (Boycott - Désinves-tissement - Sanctions : http://www.bdsfrance.org). Quand 110 dessina-teurs signent un appel pour refuser la présence de Sodastream sur le festival d’Angoulême, ça compte. Obtenir la reconnaissance de l’Etat palestinien, c’est du virtuel, la réalité c’est les sanctions, c’est le boycott culturel, universitaire, l’embargo sur les armes. On n’est pas loin d’une éradication totale en Palestine, les états ont une responsabilité. »Les communes de Fargues de Langon et St Pierre d’Aurillac ont un accord de coopération décentralisée avec la ville de Tubas en Cisjordanie grâce à l’aide technique de l’ACAD (Associa-tion de Coopération entre Acteurs de Développement). Dans ce cadre, elles accueillent une délégation conduite par le maire de Tubas, du 4 au 8 février. La délégation participera également à l’inauguration de l’école samedi 7 février à 11h.

1er semestre : fête des bœufs gras à Bazas, spectacle Jean Ferrat à Trélissac, promenade et pique-nique dans les Landes Girondines, Moulin de Piis à Bassanne et base nautique de Fontet, trois jours au Pays Basque.2e semestre : visite du phare de Cor-douan, Cahors et sa région, Toulouse (cité de l’espace, Airbus, l’Aéroscopia, musée nouvellement ouvert, centre ville), journée dans le Gers.Projets avec des associations voisines :

Avec la LSR Gironde : journée à Bordeaux, voyage en Andalousie, visite de l’observatoire de Floirac, voyage vers Gruissan et le Languedoc. Et possibilité de cours : informatique, espagnol… Avec la LSR Dordogne : les châteaux de la Loire, le centre national de gendarmerie de St-Astier.

Contact : 06 32 75 97 00

Maison des associations, rue Abel Gourgues à Langon

12e RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES

La Classe ouvrière c’est pas du cinémaDu 10 au 15 février, proposées par Espaces Marx et Utopia

SOIRÉE SOLIDARITÉ AL QARARA

« Ce tissu de solidarité fait tenir les palestiniens »

LOISIRS SOLIDARITÉ RETRAITÉS SUD GIRONDE

Programme 2015

Le programme sur :

http://www.cinemas-utopia.org/bordeaux/