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180 MILLIARDS D’ÉVASION FISCALE ! 180 MILLIARDS D’ÉVASION FISCALE ! Jeudi 26 février 2015 - N° 2087 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2087

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Nouvelles N° 2087 du 26 fév.

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Page 1: Nouvelles N° 2087

180 MILLIARDS D’ÉVASION FISCALE !180 MILLIARDS D’ÉVASION FISCALE !

Jeudi 26 février 2015 - N° 2087 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 26 février 2015

ACTUALITÉ

SANOFI

50 cts par jour pour les salariés : trop cher !MÉTROPOLISATION

Regarder du côté d’Athènes

BORDEAUX MÉTROPOLE

Schéma de mutualisation

Max Guichard a profité de la présentation d’une décision modificative du budget de la métropole, pour interroger sur le processus bien peu dé-mocratique en cours. Quand, sous prétexte de mutualisation, c’est la réduction des dépenses publiques utiles qui est imposée.

« Je voudrais d’abord interroger sur la démarche de cette délibération qui, à l’identique de celle qui a prévalu ou va prévaloir au sein de nos conseils municipaux sur la commission locale d’évaluation des charges transférées (CLECT), n’est en fait, – comme sait si bien nous le rappeler le vice-président lors de nos réunions—- qu’une application directe, voire indis-cutable de la loi d’affirmation des Métropoles (MAPTAM). Comme pour l’ensemble de la réforme ter-ritoriale, nous sommes donc loin de la réflexion démocratique qu’on était en droit d’attendre sur ce fait Métropolitain.

Les discussions qui ont eu lieu ces dernières semaines dans nos

communes ont bien mis en évi-dence la difficulté qu’il y a à saisir toutes les conséquences de cette métropolisation, en particulier ses conséquences sur le respect de l’identité de nos communes. Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises…

C’est vrai pour les élus commu-naux et communautaires, ima-ginons ce qu’il en est pour nos concitoyens !

Voilà pourquoi, prenant en compte le vote des conseils municipaux sur la CLECT, mais continuant à contester les fondements de cette loi MAPTAM, nous nous abstien-drons sur cette délibération.

La réduction des dépenses pu-bliques, dont nous vivons ici, comme dans nos communes, les conséquences économiques et sociales désastreuses, est la base de cette loi. Notre groupe ne se résigne pas à regarder passer le train de l’austérité sur le dos de nos collectivités et de nos populations.

Nous continuerons à agir pour

que l’agglomération puisse se développer en s’appuyant sur des services publics et des agents terri-toriaux en nombre suffisant, dans le respect de leur statut faisant notamment qu’à travail et respon-sabilité égale, correspondent des revenus égaux.

Il semble d’ailleurs que sur cette question, lors de votre venue à Cenon, vous vous êtes engagés, Monsieur le Président, à mettre le plus rapidement possible notre collectivité en règle avec la loi.

En conclusion, je ne peux laisser passer l’occasion de demander à mes amis et camarades de regarder du côté d’Athènes. Regardez où la course austéritaire a conduit ce pays.

Et regardez ce peuple qui se remet à espérer de pouvoir se libérer des griffes des marchés financiers. C’est cet appel que nous renouve-lons ici sans cesse, et c’est la mise en garde que nous formulons à la naissance de cette métropole imposée. »

Dans le cadre de la loi MAP-TAM*, les conseils municipaux des communes de Bordeaux Métropole (ex Cub) étaient appelés à se prononcer, avant le 27 février, sur le principe d’un schéma de mutualisation (transferts de compétences, mutualisation de services).

A Floirac, l ’adjoint commu-niste Jean-Claude Galan, pour son groupe, a exprimé un avis défavorable à partir de plusieurs inquiétudes car «la mutualisation interroge la gouvernance politique du projet de territoire avec une vision à long terme, ainsi que la qualité et l’efficacité des services rendus à la population».

Il s’agit donc de connaître d’abord l’objectif de cette mutualisation : «une simple volonté de rationalisa-tion ou une démarche ambitieuse au service des citoyens ?» ques-tionne-t-il, évoquant «le risque que la mise en place de la métropole conduise à privilégier la ville centre au détriment des communes péri-phériques» et s’inquiétant du deve-nir «des prérogatives communales, notamment la compétence géné-rale et la libre administration».

La justification principale avancée pour légitimer la mutualisation est «la réalisation d’économies substantielles, bénéfiques en ces temps d’austérité et de baisse des dotations aux collectivités terri-toriales».

Mais «comment nier que le démé-nagement des services à marche forcée causera des dépenses supplémentaires ?» et «que dire également du désarroi et des inquiétudes des personnels ter-ritoriaux ?» car «si les fonction-naires municipaux conservent leur grade, ils n’ont pas de garantie de maintien dans leur emploi, leurs postes et leurs qualifications» et «qu’adviendra-t-il des agents non titulaires si des réductions d’effec-tif se profilent ?».

L’élu estime que «tous ces agents sont menacés par la concentration, le regroupement et, probablement selon nous, des suppressions de services ou éventuelles externa-lisations conduisant à privatiser certains services rendus à nos populations».

Calendrier serré

Sur les domaines d’activités à mutualiser, les municipalités doivent s’être prononcées fin mars ou fin juin 2015, ou en février 2016 : «La difficulté est de pouvoir présenter un travail fin et précis de nos services, afin d’échanger constructivement entre tous les élus pour définir un niveau de mutualisation qui mériterait, dans tous les cas, un débat public au regard de ce changement profond et irréversible de nos institutions républicaines.»

Pour l’élu, cette mutualisation «interroge la gouvernance tech-

nique» et «tout cela aurait dû être traité en amont». Il estime que «les conseils municipaux vont devoir se prononcer sans avoir d’éléments financiers sur les recettes qui vont rester aux communes et sans connaître le contenu du contrat d’engagement qui doit fixer les conditions d’intervention de la métropole, donc du traitement de la proximité, des délais d’interven-tion, du pouvoir des élus locaux sur des agents qui ne lui appar-tiendront plus».

Ce choix politique «transforme le schéma républicain commune-département-nation en intercom-munalité-région-Europe, essen-tiellement dicté par une vision économique libérale».

A Bègles, le groupe PCF/Front de Gauche, qui s’était déjà exprimé lors de orientations budgétaires (cf Nouvelles du 5/02/2015) s’est abstenu sur le budget 2015 et sur le principe de mutualisation en sou-lignant que «la politique actuelle-ment menée a des conséquences extrêmement graves pour les collectivités locales et territoriales, les services publics et donc pour la population», notamment «avec la réduction des dotations de l’Etat» et l’affirmation du gouvernement de «ne pas changer de cap, comme il l’a illustré avec l’utilisation du 49-3 pour faire passer en force la loi Macron».

* Modernisation de l’Action Publique Ter-ritoriale et d’Affirmation des Métropoles

Olivier Brandicourt, le nouveau PDG du groupe pharmaceutique français Sanofi, aura droit à un « bonus de bienvenue » qui pourrait atteindre 4 millions d’euros.Selon un document consultable sur le site Internet de Sanofi, une indemnité forfaitaire brute de 2 millions d’euros est prévue pour la prise de fonction du nouveau directeur général, le 2 avril. Il pourrait également bénéficier d’une telle indemnité en janvier 2016 s’il est toujours en poste à ce moment-là. L’entreprise explique qu’elle accorde cette prime à son nouveau chef, qui s’occupe actuellement des activités pharmaceutiques du groupe allemand Bayer, « en contrepartie des avantages auxquels il a renoncé en quittant son précédent employeur ». Le groupe précise également que la rémunération de son nouveau PDG sera composée d’une part fixe annuelle brute de 1,2 million d’euros et d’une part variable cible de 150 % de la rémunération annuelle fixe et plafonnée à 250 % – soit entre 3 millions et 4,2 millions d’euros – « soumise à des objectifs à la fois quantitatifs et qualitatifs ». Le PDG touchera par ailleurs 220 000 options de souscription d’actions par an et 45 000 actions de performance. Cette annonce intervient alors que les salariés luttent depuis trois semaines afin d’obtenir une modeste augmentation de 120 euros par an, soit juste 50 centimes par jour. Une largesse que ne veut pas se permettre la direction du groupe pharmaceutique, alors que l’entreprise se porte particulièrement bien, affichant un résultat net des activités à 6,847 milliards d’euros (soit une hausse de 2,4 % par rapport à 2013) et possédant la deuxième capitalisation à la Bourse de Paris. Sanofi a supprimé 5000 emplois en 6 ans et bénéficié d’un CICE de 11 millions d’euros en 2013 et 16 millions d’euros en 2014, et s’est permis de verser 3,7 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires, « soit la 21e année de hausse », précise la direction dans un communiqué. La CGT a tenu à montrer son indignation face à ce qu’elle a perçu « comme une gifle », d’autant que côté emploi, le PDG sortant a annoncé récemment que Sanofi n’avait pas « pris d’engagements » sur la « stabilité des effectifs ».Que fait le gouvernement face à un nouveau scandale de plus dans le feuilleton des rémunérations des grand patrons  ? Rien, à part juger «  incompréhensible  » le bonus du nouveau patron du groupe pharmaceutique français Sanofi-Aventis.Les grand patrons du CAC 40 voient leur rémunération et leurs dividendes exploser, le gouvernement leur fait les gros yeux mais ne trouve rien de plus urgent que de démanteler le droit du travail avec la loi Macron. Pour le PCF, il faut d’urgence revenir sur les milliards accordés aux entreprises sans contrôle dans le cadre du pacte de compétitivité et faire voter une loi encadrant les rémunérations des dirigeants d’entreprises dans le secteur public comme dans le secteur privé.

A la Poste de Macau, 250 signatures de pétition pour garder la Poste ouverte le lundi à l’initiative des candidats du Front de Gauche Sud Médoc. Même cause, même initiative à la Poste de Parempuyre avec les candidats Front de Gauche des Portes du Médoc.

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Les Nouvelles 26 février 2015 • 3

EditorialACTUALITÉ

Une urgence : la démocratie

La politique libérale du gouvernement tend à verrouiller les droits des salariés, de tous les citoyens. La loi Macron imposée à coup de 49-3 entérine ce blocage en démantelant le code du travail, en menaçant le rôle et la place des prud’hommes, en réduisant les droits des salariés dans l’entreprise.La financiarisation de l’économie, la réforme territoriale avec la suprématie des régions et des métropoles meurtrissent notre pays dans ce qu’il a de plus cher : la démocratie. Le libéralisme par le biais de l’austérité criante dans notre pays laisse sur le bas-côté des milliers de salariés, chômeurs, étudiants, retraités… Déçus de la politique, ils cèdent aux appels de l’extrême droite, aux ennemis de la démocratie.La parole doit rester aux citoyens afin d’acquérir des droits nouveaux et de construire des ac-tions rassembleuses partout où c’est possible. Les élections départementales ne sont qu’une étape mais elle est capitale pour défendre l’égalité d’accès aux droits et la modernisation d’un grand service public. Pour la première fois, les conseils départemen-taux vont être paritaires. C’est une avancée considérable.L’échelon départemental peut et doit constituer un espace du mieux vivre ensemble, dans la proximité des populations, développer des poli-tiques publiques qui répondent à leurs besoins partout sur le territoire girondin. Les moyens financiers existent pour cela, pour l’accès à l’emploi, au logement, à l’éducation… Les candidat(e)s présentés ou soutenus par le PCF et le Front de Gauche sont porteurs (ses) de propositions fortes en faveur de l’égalité et de la parité.Ils et elles exigent la mise en place d’une vice-présidence du Département en charge de l’égalité femmes/hommes : ils s’engagent pour la mise en place d’un «observatoire départe-mental contre les violences faites aux femmes», permettant de multiplier les campagnes d’infor-mations et de rencontres «Jeunes contre le sexisme».Nos candidat(e)s se positionnent sur des com-pétences du Conseil général en matière de développement et d’accueil de la petite enfance. Chaque femme, chaque homme doit pouvoir concilier vie professionnelle et vie familiale. Nous exigeons le développement de structures d’accueil adaptées selon les âges, crèches, centres de loisirs périscolaires, etc. Nos candidat(e)s agiront pour qu’ensemble nous élaborions une politique sociale, féministe et environnementale qui transforme et améliore la vie de tous les jours.L’abstention est un piège : c’est laisser d’autres agir et planer la menace de l’extrême droite sur la démocratie. Au-delà des élections pro-chaines, Le Parti communiste avec le Front de Gauche, appelle chaque citoyen(ne) à défendre les acquis collectifs et à se rassembler pour le choix d’une société égalitaire et humaine.

Sophie Elorri Membre du Comité exécutif du PCF 33

49-3 !

Valls méprise la souveraineté parlementaire et populaire

DÉPARTEMENTS

La dévitalisation se poursuit

L’examen du projet de loi pour une Nouvelle organisation terri-toriale de la République (Notre) se dirige vers un renforcement du pouvoir des régions face aux départements

Avec la loi Macron, le passage en force du gouvernement, les députés avaient également à l’ordre du jour l’examen d’une nouvelle étape de la réforme territoriale. Dans la même logique, l’exécutif a usé d’un prétendu conflit entre les « anciens » et les « modernes » pour défendre son projet de loi portant sur une Nouvelle orga-nisation territoriale de la Répu-blique. La ministre de la Décen-tralisation, Marylise Lebranchu, a ainsi appelé à « dépasser les clivages archaïques » pour adop-ter le texte. L’Assemblée a voté dans la foulée la suppression de la clause de compétence générale pour les régions, qui permet à une collectivité territoriale d’intervenir dans tous les domaines, au-delà de ses obligations. Cette clause, déjà supprimée sous Sarkozy, avait été

rétablie après l’arrivée de François Hollande… Elle devrait prochai-nement être supprimée pour les départements.

Le rôle des conseillers à élire est toujours en débat

De retour d’un examen au Sénat, le texte a subi de nouvelles modi-fications à quelques jours d’élec-tions départementales qui auront lieu dans un contexte on ne peut plus flou : c’est que le rôle et les pouvoirs des conseillers à élires sont toujours en débat. En cela, la semaine passée a apporté quelques réponses : les régions auront la main sur le développement économique, les transports, le tourisme, les lycées et aussi l’accès au logement. Les départements perdront la compétence des trans-ports scolaires en septembre 2017, mais pas celle des collèges et du transport des élèves handicapés. Ils conservent aussi la gestion de la voirie, où le projet gouvernemental a été mis en minorité. Les députés PS se sont surtout opposés sur ce

thème, parmi d’autres points de fractures, Germinal Peiro arguant qu’il n’y a « aucune raison de transférer les routes aux régions » quand le pro-Valls Carlos Da Silva a estimé perdre « du temps sur le sens de l’histoire car les départe-ments sont voués à la disparition ». Les élus ont, en outre, accordé un an de plus aux conseils généraux dans leur possibilité d’interven-tion économique, jusqu’au 31 dé-cembre 2016. L’expérimentation des prérogatives des régions sur le service public de l’emploi, Pôle emploi excepté, a, elle, été remplacée par une délégation de cette compétence aux régions candidates. Enfin, la fusion de la collectivité territoriale et des deux conseils généraux de Corse en une entité unique pour janvier 2018 a été votée. Les élus Front de gauche ont dénoncé largement cette loi Notre qui programme, selon eux, la disparition de la démocratie et des services publics de proximité, en plus « d’aggraver la concur-rence entre les territoires », selon le député Marc Dolez.

Les intimidations, chantages et menaces du Premier Ministre pour arracher de courtes majo-rités sur sa politique n’auront pas suffi cette fois à faire rentrer dans le rang des députés de gauche qui ne se reconnaissent pas dans la très libérale loi Macron.

M. Valls n’a pas réussi à convaincre des députés de gauche que le travail du dimanche, les attaques contre les prud’hommes, la défis-

calisation des dividendes, la priva-tisation d’aéroports, la suppression des délits de prisons pour les employeurs ayant porté atteinte au droit syndical… étaient consti-tutifs d’une politique de gauche.

Le débat sur la loi Macron et les nouveaux cadeaux accordés aux grands groupes sont d’autant plus insupportables à l’heure où les chiffres sur les dividendes versés aux actionnaires du CAC 40 font état de 56 milliards d’euros pour

2014.

D’autant plus insupportables que les révélations du «Monde» sur le « Swissleaks » mettent en évidence l’ampleur considérable de la fraude fiscale que le PCF dénonce depuis longtemps : 60 milliards en France et 1000 milliards à l’échelle euro-péenne, soit trois fois le montant de la totalité de la dette grecque !

Ces chiffres illustrent bien que le problème actuel en France n’est pas le coût du travail mais bien le coût du capital. Les maux sont connus, les moyens pour les com-battre aussi.

Une lutte efficace contre la fraude fiscale implique un renforcement conséquent du nombre de fonc-tionnaires de l’administration fiscale. Il s’agit enfin de mettre en œuvre une grande réforme de jus-tice fiscale renforçant la taxation des dividendes et du capital.

Le gouvernement a fait le choix de la grande finance que Macron rejoindra dans quelques mois quand il retournera dans le privé. C’est cette dérive politique qui s’exprime au travers de l’utilisation du 49-3.

L’ensemble des forces de gauche qui se sont exprimées et mobili-sées contre la loi Macron doivent maintenant se retrouver pour construire la nécessaire alterna-tive à gauche. Il y a urgence dans notre pays, dans nos territoires à créer les conditions d’une véritable alternative.

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4 • Les Nouvelles 26 février 2015

CANTONS DE BORDEAUX

Bordeaux 5

Une partie des 132 candidats-tes du Front de Gauche en Gironde.

Loïc BOISSON, titulaire, en recherche d’emploi : « Il faut sortir de l’austérité. L’évolution des finances lo-cales constitue un enjeu pour l’équilibre économique et budgétaire global du pays mais aussi pour la vie quotidienne des collectivités et des territoires dans leur grande diversité. Pour notre part, nous travaillons à une alternative. »

Brigitte LOPEZ, titulaire, direc-trice d’école à la retraite : « Nos différences : notre richesse. À l’opposé des opérations de prestige qui favo-risent la spéculation immobilière dans la Métropole, nous rénoverons notre quartier en développant le logement social, en le réhabilitant, en favori-sant le maintien des populations et la mixité. Nous mettrons en œuvre des politiques publiques qui combattent la ségrégation sociale et territoriale. »

Alban CAVIGNAC, remplaçante, employé intérimaire : « La précarité

n’est pas une fatalité, combattons là ! Plus diplômés et qualifiés que les générations précédentes, les jeunes sont les premières victimes de la crise. En Gironde, ils sont 26% à être au chô-mage et 50% de ceux qui travaillent ont un travail précaire. Nous mettrons en place des politiques publiques qui s’attaquent à ces fléaux, qui facilitent l’accès au logement, à la santé et à la formation des jeunes. »

Anne DRUAIS, remplaçant, ju-riste dans le secteur social : « Outre les associations déjà engagées pour lutter contre les exclusions, des habitants s’organisent collectivement pour sortir de l’ isolement et du cloisonnement social ou générationnel. Des collectifs d’achat favorisant la consommation de productions locales et des formes économiques ou d’habitat coopératifs se multiplient. Face aux urgences sociales et écologiques organisons-nous ! »

Yamina KRARIA, titulaire, syndicaliste, fonctionnaire des finances, Bègles : « En France, les citoyens tiennent à ce que la réponse aux besoins fondamentaux soit assurée par les services publics qui constituent la colonne vertébrale de la République. Ils doivent assurer une redistribution des richesses cor-rigeant les inégalités sociales, évitant les discriminations, assurant ainsi la cohésion sociale.Le conseil départemental est un éche-lon très important pour assurer les ser-vices publics de proximité répondant le mieux aux besoins croissants des citoyens dans des territoires de plus en plus urbanisés : besoins de mobilité, éducatifs, sociaux, culturels, spor-tifs, environnementaux… C’est de l’harmonie du couple département/commune que dépendent l’ égalité des territoires et la qualité de notre vie ensemble.Contre la réforme prévue par le gouvernement qui vise à affaiblir les départements et les communes au profit des métropoles urbaines, je veux être une élue départementale pour construire et mettre en œuvre avec les Talençais et Béglais des politiques publiques au service du plus grand

nombre, c’est-à-dire des citoyens ordinaires, travailleurs, chômeurs, précaires, retraités aux pensions modestes ! »Arthur LEDARD, titulaire, ingénieur d’étude, conseiller municipal Talence : « À l’heure ou la crise climatique est une évidence, il est urgent de diminuer l’ impact des activités humaines, en particulier celui du transport qui est responsable d’un tiers des émissions de CO2. En maintenant et développant les transports en commun, notamment sur rail, en facilitant le covoiturage et l’autopartage, votre département peut agir efficacement. Réduisons les trajets en créant des lieux tiers facilitant le télétravail et soutenons les alternatives douces à la voiture en développant le réseau cyclable en site propre.Ainsi, le transport est un levier écolo-gique mais aussi social : le rendre plus efficace c’est plus de temps libre et de moyens pour mieux vivre ! »Vincent BOIVINET, rempla-çant, ouvrier menuisier, Bègles : « Imposée par le gouvernement sous les ordres de l’Union européenne, l’austérité se traduit par une baisse des financements de l’ état. Ce choix

entraîne le ralentissement de l’écono-mie et le chômage de masse.Ouvrier du bâtiment, je suis comme beaucoup d’entre vous en première ligne de ce naufrage.Il existe de vraies solutions face à la crise et aux énormes gâchis financiers. Le premier acte face à l’austérité serait de demander des comptes à toutes ces grandes entreprises qui touchent le CICE (600 millions d’euros en Aquitaine) sans aucune contre-par-tie, et qui continuent de verser des dividendes à leurs actionnaires tout en se permettant de licencier. »Sylvie DELHAYE, remplaçant, webmaster, Talence : « Nous souhaitons tous que nos enfants réus-sissent mais qu’est-il fait réellement pour aider ceux qui ont besoin d’un soutien spécifique ? Le décrochage scolaire n’est pas une fatalité et les initiatives locales qui soutiennent l’enseignement secondaire et primaire sont efficaces. Le Front de gauche s’engage à soutenir et renforcer toutes les actions, en directions des écoliers, destinées à corriger l’ impact des iné-galités sociales et économiques sur la réussite scolaire et à rétablir l’ égalité des chances. »

Mettre en pratique la solidarité, la justice, la démocratie

Pour l’urbanisme, le logement, les transports, les candidats du Front de gauche sur le canton « Bordeaux 5 » proposent :

• une politique publique d’acquisition du foncier pour lutter contre la spéculation ;

• l’exigence de 50% de logement social dans toutes les opérations Euratlantique, afin de rattraper le retard de Bordeaux ;

• le développement et la réhabilitation du logement social ;

• l’appui à l’habitat coopératif ;

• le maintien au sein d’Euratlantique des activités de transports de marchandises et la sortie du « tout camion » ;

• le soutien au développement des déplacements respectant l’environnement (tram, train, bateau, vélo…) et la réactivation du projet de piste cyclable/piéton sur l’ancienne passerelle Eiffel ;

• l’implantation de nouveaux collèges, leur nombre, leur capacité d’accueil et leur rénovation doivent tenir compte de l’augmentation constante du nombre d’élèves et de la mixité sociale ;

• la défense des moyens en zones d’éducation prioritaire ;

• la construction d’une piscine à Bordeaux Sud ;

• le maintien ou l’augmentation des ressources allouées aux associations d’intérêt général et humanitaire ;

• l’appuis aux initiatives associatives culturelles, citoyennes, favorisant les liens, la fraternité et le « vivre ensemble ».

Dans ce canton de Talence, qui comprend une partie de Bègles, les candidats du Front de gauche mettent l’accent sur « l’urgence démocratique, sociale et écologique ».Parmi leurs proposition : doter les collèges du canton des moyens nécessaires à la réussite de tous les élèves, notamment avec le maintien du collège Berthelot (Bègles) dans le réseau de réussite scolaire ; développer une restauration dans les collèges favorisant les circuits courts et les aliments issus de l’agriculture biologique ; aller vers la gratuité des transports publics départementaux et en priorité des transports scolaires ; réouvrir la gare de la Médocquine à Talence et développer l’intermodalité (tram, train, bus) ; agir pour que la coopération entre les hôpitaux Robert Piquet et Bagatelle se traduise par une amélioration des services de santé et non par la réduction des moyens dans la logique d’économie à tout prix ; augmenter les temps d’ouverture au public, y compris le samedi, au bureau de poste de Thouars, la création d’un conseil cantonal où les citoyens pourront participer à la co-élaboration des politiques publiques…

CANTON DE TALENCE-BÈGLES

Reconstruire l’espoir, combattre les politiques d’austérité

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Les Nouvelles 26 février 2015 • 5

LE 22 MARS, JE VOTE CONTRE L’AUSTÉRITÉ !

LIBOURNAIS/FRONSADAIS

Santé et Solidaritédans les cantonsCANTON DE CENON

Non à une métropole qui exclut les plus pauvres

CANTON LA TESTE

Candidats pour le monde du travail

Josette DURLIN, titulaire, 68 ans, retraitée EDF, maire adjointe à Floirac, PCF : « Je m’engage dans cette élection car je crois à l’efficacité de la solidarité, du partage des richesses, d’un nouveau mode de développement éco-nomique respectueux des êtres humains et de leur environnement. »

Nadège EDWARDS, remplaçante, 35 ans, aide-soignante, Ensemble : « Habitante du quartier La Marègue à Cenon, je suis particulièrement sen-

sible aux conséquences de la précarité notamment parmi les plus jeunes. Je suis aussi très attachée à la question de la solidarité internationale en direction du peuple palestinien. »

Miguel MENENDEZ, titulaire, 50 ans, guichetier à la poste, PG : « Le progrès, c’est améliorer, moderniser, développer nos structures publiques ; bureaux de poste, hôpitaux, écoles et cantines scolaires, transports, maisons de retraites… sont le lien d’une

société moderne pour le bien-vivre ensemble. »

Patrice BUQUET, remplaçant, 54 ans, employé territorial : « Candi-dat «citoyen» du Front de Gauche, je veux participer à la vie publique et politique du canton, avec modestie et conviction. Je saurai être attentif aux difficultés du quotidien de chacun, avec comme devise “l’humain d’abord”.»

Candidate communiste au sein d’une liste de rassemblement FDG/MRC dans le libournais/fronsadais, Maryse Montangon, technicienne de laboratoire iden-tifie le fonctionnement du Conseil général (futur Conseil départe-mental) dans sa mission fonda-mentale, celle de la solidarité et du social.

«Le département et ses cantons représentent sans aucun doute les lieux de proximité essentiels, avec les communes et les intercommunalités, au plus près des préoccupations des citoyen-nes et citoyens. Mais com-ment peut-on aujourd’hui parler en même temps de solidarité, de social et appliquer une politique d’austérité en réduisant la dépense publique ?

Je suis particulièrement investie au PCF sur les questions de santé et je pense que le Conseil général doit être un acteur incontournable de la santé publique dans les territoires. Aujourd’hui, ce sont les Agence Ré-gionales de Santé (ARS) qui, reliées à un pilotage national, disposent des pouvoirs les plus étendus dans le champ sanitaire et médico-social et les seuls interlocuteurs régionaux.

Avec la nouvelle loi santé, ces pou-voirs vont être encore accentués, avec une politique volontariste de diminution des dépenses publiques et des mesures d’austérité associées.

Je reste persuadée que les limites

d’un canton sont pertinentes pour évaluer et essayer de diminuer, voire supprimer les inégalités d’accès aux soins qu’elles soient géographiques et/ou sociales.

Décider de la fermeture d’hôpitaux ou de services de proximité, de mater-nités, du regroupement d’établisse-ments public/privé, de la création de maisons de santé privées, etc., ne doivent plus être des injonctions de la part des ARS, sans autres alternatives possibles.

Il faut en finir avec toutes ces mesures imposées, sans concertation avec les acteurs locaux et qui laissent libre champ au secteur privé et marchand laissant de vrais « déserts médicaux d’offre de soins publique ».

Le Parti communiste, dans le Front de Gauche, porte la proposition de conseils cantonaux de santé compo-sés d’élus locaux, de représentants des professionnels et de citoyens-nes qui recenseront les besoins de santé, valideront les réponses apportées à ces besoins sur le territoire concerné et contrôleront démocratiquement la réponse.

C’est ce que je vais porter dans mon engagement dans cette cam-pagne, une co-construction du vivre ensemble, en opposition avec celles et ceux qui considèrent la population et les salarié-e-s incompétents et qui nous assurent que ce qu’ils font c’est pour le bien commun.»

Les candidats Front de Gauche du Canton de Cenon rappellent que la loi de métropolisation a été rejetée par les députés et sénateurs Front de Gauche.« D’une part parce qu’elle risque de mettre gravement en cause le lien de proximité que portent encore nos communes en les privant de compétences et de moyens financiers aptes à répondre aux besoins des populations. D’autre part parce que cette loi s’inscrit pleinement dans la réduction des dépenses publiques au nom d’une dette dont seul le système bancaire et financier est responsable.Des dépenses publiques en moins ce sera laisser place à l’avidité des grands groupes privés dont la loi du profit pèsera lourdement sur les ménages.Déjà aujourd’hui, la métropole annonce la couleur par l’exclusion des familles dont les revenus, même en ayant deux emplois, ne leur permettent pas d’accéder à un logement décent. Le logement social, avec sa visée d’habitat de qualité pour tous, respectant l’environnement, se réduit comme peau de chagrin sur l’ensemble de notre rive droite et particulièrement sur notre canton.Le Front de Gauche s’engage au sein du département comme de toutes les collectivités à exiger 50% de logements sociaux dans tous les programmes de logements. »

Lors de leur conférence de presse les candidats de la liste front de Gauche et MRC sur le canton La Teste Arcachon ont précisé leur engagement en faveur du monde du travail.Dans un canton où règne de pro-fondes inégalités (4ème commune de Gironde pour le nombre de « millionnaires »), où l’absence de logements sociaux et la lourdeur des impôts (les plus élevés du départe-ment) chassent les forces vives, les candidats se sont présentés comme étant et voulant représenter le monde

du travail du canton :

- les 3500 jeunes de 18 à 30 ans, dont le nombre diminue dramatiquement du fait du manque d’emplois et de logements,

- les 2500 ouvriers et 5000 employés, dont près de la moitié travaillent hors de leur commune de résidence avec les frais et les nuisances que cela entraîne,

- les 3000 employés des services publics qui souffrent avec un pouvoir d’achat réduit et s’inquiètent de l’avenir de leur établissement,

- les 1800 chômeurs, particulière-ment les femmes chez qui le taux de chômage peut atteindre 40 % (les moins de 25 ans), les milliers de femmes seules avec enfants, de retraités modestes qui joignent dif-ficilement les deux bouts.

Face à l’esprit de fatalité, ils veulent montrer, comme l’ont fait les Grecs, que d’autres choix sont possibles. Et qu’un rassemblement alternatif de gauche peut être majoritaire, comme y contribue l’élargissement de la liste Front de Gauche au MRC.

Pour compenser la perte d’autonomie des personnes âgées et/ou handica-pées, le Parti communiste porte cette notion de «service public» du service à la personne.

Cette proposition se décline en plu-sieurs facettes : développement de la dimension de compensation de la perte d’autonomie dans les services publics existants, création d’un nou-veau service public national, mise en place d’un pôle public de l’autonomie au niveau départemental.

Il faut en finir avec la précarité dra-matique des personnels des structures privées actuelles.

Ce service public de service à la personne est proposé dans le cadre de la fonction publique territoriale ou hospitalière. Il s’agit de mettre en place un service public de personnels qualifié-e-s, ayant des conditions d’emploi stables et le plus possible à temps plein, des conditions de travail intégrant les contraintes du travail à domicile avec les déplacements pris en charge et sur le temps de travail, avec un accès à la formation profes-sionnelle continue.

Développer l’éventail de réponses publiques

La volonté de privilégier le maintien à domicile accompagné et assisté, comme alternative volontaire, est complémentaire avec la nécessité d’assurer une bonne couverture territoriale en établissements publics pour personnes en perte d’autonomie quelle qu’en soit la raison.

Il s’agit de développer considérable-ment l’éventail des formules d’accueil et les équipements, tant au domicile que dans les institutions, les EHPAD notamment, de veiller à l’accès aux services spécialisés médicaux ou autres, et surtout de mettre en oeuvre un plan de formation ambitieux et dans la durée des personnels médi-caux et paramédi- caux.

Enfin, le maillage du territoire par le service public hospitalier est aussi un gage d’égalité en termes de réponse aux besoins pour les personnes en perte d’autonomie. Il faut augmenter le taux d’encadrement en personnels qualifiés des structures publiques pour arriver à un ratio d’au moins un professionnel par personne accueillie.

SERVICE PUBLIC À LA PERSONNE

L’autonomie pour mieux vivre

Guy Etchessahar, Nathalie Ange, Sylvie Garcia, Jean Philippe Lefranc

Page 6: Nouvelles N° 2087

6 • Les Nouvelles 26 février 2015

ELECTIONS DÉPARTEMENTALES

Nord Libournais Samedi 28 février, 11h, Port de Guîtres

Bordeaux 1 et 2 Mardi 3 mars, 19 heures, Athénée municipal

Bordeaux 4 Vendredi 6 mars, Meeting  Jeudi 19 mars, 18h, salle Pierre Tachou (44 rue Joseph Brunet) Bx Bacalan

Bordeaux 5 Jeudi 5 mars, 20h, Maison Cantonale (20 Rue de Châ-teauneuf) Bx Bastide Jeudi 19 mars, salle Son Tay

Blaye Jeudi 12 mars, 19h, salle Liverneuf, citadelle Blaye Vendredi 13 mars, 19h, salle de la Gabarre, Gauriac Jeudi 19 mars, salle Foyer, St Ciers/Gironde

Bouscat/Bruges Jeudi 12 mars, 18h30 Domaine Grand Darnal, 44, rue Louis Fleuranceau à Bruges

Cenon Vendredi 6 mars, 19h, à Cenon, Maison des associa-tions (rue du 8 mai 1945) Vendredi 13 mars, 19h à Floirac, Centre Social du Haut Floirac (1 rue Voltaire) Vendredi 20 mars à Bouliac

Créon Vendredi 6 mars, 20h30, maison des associations à Pompignac Mardi 10 mars, 20h30, salle du restaurant scolaire à Saint-Caprais Mardi 17 mars, 20h30, salle citoyenne de la Mairie à Créon

Eysines Lundi 9 mars, 19h à l’Athénée Municipal, rue Camille Mon-toya de Parempuyre

Jeudi 19 mars à 19h à la

salle des fêtes,

de Ludon-Médoc

GRADIGNAN Vendredi 6 mars, 19h salle

St Gery

Lormont Mardi 10 mars, 18h30, salle

des fêtes à Bassens

Jeudi 12 mars, 18h30, La

Grande Bétailhe à Artigues

Mardi 17 mars, 18h30, salle

Condorcet à Lormont

Presqu'île Ambarès Vendredi 6 mars, 18h15,

salle de l'auditorium

à Ambarès

Mardi 10 mars, 18h, salle

Georges Brassens

à Ambès

Mercredi 11 mars, 18h, salle

Sainte-Barbe

à St Louis de Montferrand

Jeudi 12 mars, 18h15, salle

Jacques Brel

à Carbon-Blanc

Jeudi 12 mars, 20h15, salle

de réunion

à côté salle des fêtes) à

Sainte Eulalie

Mercredi 18 mars, 18h30,

salle de la Mairie

à Saint-Loubès

Pineuilh Vendredi 6 mars, 20h, salle

Clarisse Briand/Reclus (8 rue

Jean-Louis Faure) à Sainte

Foy la Grande

Sud Gironde Jeudi 12 mars, 20h30, salle

des fêtes à Villandraut

Vendredi 13 mars, 20h30,

salle Bonnac à Bazas

Mardi 17 mars, 20h30 à

Captieux

Mercredi 18 mars, 20h30,

salle des associations

à Grignols

Jeudi 19 mars, 20h30, salle

F. Mauriac à Langon

RENCONTRES PUBLIQUES CANDIDATS ANTI AUSTÉRITÉ

Mérignac 1

Au Front de Gauche, nous n’acceptons pas la suppression de la clause de compétence générale, qui permet à toute collectivité de participer à la réalisation de structures qui ne sont pas de son domaine, pour répondre aux besoins. Dans notre canton nous exigerons un centre de santé, avec tiers-payant et sans dépassement d’honoraires. Nous défendrons une nouvelle carte scolaire et la construction d’un nouveau collège face à l’expansion démographique.Avec les citoyens, nous nous mobiliserons pour promouvoir les politiques publiques de solidarité. Nous nous enga-geons à être cette gauche vivante et fidèle à ses engagements pour construire un nouvel espoir.

Marie-Ange Chaussoy, titulaire : « Je me présente aux élections départementales dans l’espoir de voir les citoyens, qui comme moi sont dans une situation de vie très compliquée, se lever et dire par les urnes que cela suffit de se faire piétiner nos droits et d’être oublié par les diverses politiques menées jusqu’à présent.

Les départements sont les garants des diverses actions sociales, il faut les préser-ver au plus près de nous. »

Bernard Sarlandie, titulaire : « Arrivé à Mérignac en 2000, comme Principal du collège Paul Langevin, j’y suis resté jusqu’en 2006, avant de rejoindre Emile Zola au Haillan où j’ai terminé ma carrière. Dans ces deux villes je me suis investi dans plusieurs associations, et j’ai

été élu pendant 6 ans au Haillan. C’est dire que je connais fort bien ce nouveau canton. Elu de la société civile en 2008, j’ai participé à la création

du Parti de Gauche en Gironde. Je suis donc investi dans le Front de Gauche, que je souhaite voir élargi vers un véritable Front Populaire. »

Erika Vasquez, remplaçante : « Em-ployée à la Caisse d’Assurance Retraite et des Accidents du Travail de Bordeaux, j’ai pu mesurer l’ impact des différentes réformes de retraite sur les personnes les plus démunies.

Conseillère municipale à la ville du Haillan depuis 2008, déléguée à la petite enfance depuis 2014, je me suis

engagée politiquement pour que les valeurs portées par notre République – égalité, laïcité, fraternité – ne soient pas que des mots vains sur un fronton. Nous avons la responsabilité de construire une politique audacieuse digne d’une France républicaine. »

Joël Girard, remplaçant : « Elu municipal à Mérignac depuis 2002, très attaché aux problèmes de logement pour tous dans des conditions dignes de notre temps, je suis convaincu que des mesures immédiates peuvent êtres prise comme le gel des loyers, la création d’un établissement public foncier local car le prix de l’ immobilier est devenu trop élevé en Gironde et la mise en place d’un véritable service public du logement dans notre département.»

Mérignac 2

Le Front de gauche met l’accent sur la défense des services publics de proximité, le renforcement de l’aide sociale aux personnes en situation de fragilité. Il dénonce l’étranglement des collectivités territoriales qui assurent pourtant près de 70 % de l’investissement public en France.

Jean-Michel Audy, titulaire : « Je travaille depuis 31 ans comme ouvrier d’aéronautique au sein du ministère de la Défense. J’ai oeuvré des années durant dans différentes associations. Les pro-messes non tenues de 2012, la loi Macron discutée au Parlement qui libéralise le travail du dimanche en commençant par le commerce, les privatisations et notamment celle des anciens arsenaux de l’Etat et de la SNPE, m’ont décidé à m’impliquer plus avant au service des citoyens en me présentant à ces élections départementales. »Lena Beaulieu, titulaire : « Fonc-tionnaire territoriale depuis 35 ans, j’ai vécu les deux premières lois de décen-tralisation. Sous prétexte « d’économies indispensables » nous voyons venir un recul de la démocratie, une perte de proxi-mité des services publics, des suppressions d’emplois liées aux baisses drastiques des

subventions versées aux associations, des réductions decommandes aux artisans et commerçants locaux. Aujourd’hui nos Communes, demain nosDépartements, les élus Front de Gauche se battent parce que nous en avons tous besoin. »Benoît Tourne, remplaçant : « En échec sur le front du chômage toutes les réformes proposées par François Hollande s’appuient sur le respect absolu des règles édictées par l’Europe libérale et sur une confiance unilatérale aux initiatives patronales. Le rabot social constitue le socle de la nouvelle politique du gouver-nement Valls.Au nom de la simplification administra-tive le danger pèse dorénavant sur le code du travail. Quant aux départements, ils ont fait leur preuve tant pour assurer la

cohésion nationale que pour le soutien aux politiques de proximité et d’équi-libre territorial entre les communes les plus petites et les plus importantes. Un nouveau guide de l’ intercommunalité s’ impose pour éclaircir les compétences, éviter les doublons et les transferts inutiles de compétence, qui peuvent mettre en cause les communes que nous voulons préserver. »Claude Mellier, remplaçante : « Valo-riser le service public : au moment où les inégalités se creusent et les droits des indi-vidus sont bafoués, de nouveaux besoins sociaux explosent. Je pense à l’Aide à domicile. C’est un véritable service public départemental qu’il faut développer pour assurer un niveau de service élevé et de qualité tout en reconnaissant le statut et les carrières des intervenants, un service public ouvert à tous.»

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Les Nouvelles 26 février 2015 • 7

PCFSECTION LANDES GIRONDINES

Repas annuelDimanche 8 mars, 12h, salle des associations (route de

Casteljaloux) à GrignolsAdultes : 10€ // Enfants -12 ans : 5€

Inscriptions Francis Poujardieu : 06 70 80 82 50

AGENDA

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Souscriptionélections départementales

Ils ont donné un total de 775€Mme ARNAUD Marie-Laurence, CoutrasMme BARTHELEMY Eliane, CenonM. DUPOS Jean, Villenave d’OrnonMme FACHINETTI Monique, Villenave d’Ornon

M. BORDES Jean Jacques, BordeauxMme SALLAT Annie, BordeauxM. VERDOUX Eric, BordeauxM. RABOTTEAU Serge, Bègles

50 000 € à collecter

Près de 20 000 € ont été recueillis.Poursuivons l’effort !

COMMUNIQUÉ DE L’ARAC

Une vie de lutte pour rester libre !Dans un communiqué, l’ARAC rend hommage au dirigeant Henri Martin.

« Ce combattant anticolonialiste vient de nous quitter. Né en 1927, d’un père ouvrier et républicain, ancien combattant de la guerre 14-18, Henri rentre comme apprenti à l’usine métallurgique de Rosières. A 17 ans, il choisit la lutte contre l’occupant hitlérien. Il participe aux opérations militaires des Francs-Tireurs et Partisans (FTP) du Cher.

Il s’engage dans la marine pour chasser l’occupant japonais d’Indochine. Très vite, il se rend compte avec ses camarades, qu’ils ont été trompés et que de la « guerre aux japonais » on est passé à la reconquête des colonies indochinoises.

Il est témoin avec l’équipage de son bâtiment des terribles bombardements d’Haiphong au cours duquel périrent 6000 vietnamiens, hommes, femmes et enfants. Dès cet instant, il devient l’infatigable combattant anticolonialiste.

Comme il le rappelait souvent cette guerre d’Indochine était « contraire à l’intérêt de la France… Tant qu’elle ne cessera pas, je crierai qu’il faut l’arrêter et négocier… ». Arrêté en 1950, il est enfermé à la prison de Toulon. Un procès à charge est monté contre lui qui lui vaudront 41 mois de bagne.

Dès sa sortie, il réaffirme sa volonté « de combattre pour la paix en Indochine ». Fidèle ami du peuple vietnamien, il continuait à ses côtés, à lutter pour la reconnaissance du droit à réparation pour toutes les victimes de l’agent orange répandu par l’armée américaine.

En février 2013, dans sa dernière interview à notre journal Le Réveil des Combattants, à la question  : «  Et si c’était à refaire  ?  », il a répondu : « Dans le siècle précédent, il y a eu deux grands événements positifs pour la France et la majorité de la population du globe. La défaite du fascisme hitlérien, avec en France la mise en place du programme de la Résistance et la décolonisation. J’ai eu la chance de vivre ces batailles décisives. Alors oui, si c’était à refaire, je referais le même chemin, je ne resterais pas sur le bas-côté de la route, je ferais mon devoir de citoyen ».

DETTE GRECQUE

Une alternative pour commencer à refonder l’Europe

ELECTIONS DÉPARTEMENTALES

Contre la droite, l’extrême droite et l’austérité

En refusant l’austérité et de dis-cuter avec la Troïka, le nouveau gouvernement grec ouvre la bataille pour une alternative de progrès en Europe.

Yanis Varoufakis, nouveau mi-nistre des finances, a proposé de décider un moratoire sur le remboursement de la dette lié à une clause de croissance de l’économie grecque : rembourser quand la croissance dépasse 3%. Nous soutenons cette proposition.

En outre, nous proposons que le rachat de titres publics grecs par la BCE ne soit pas conditionné à l’austérité et soit l’occasion de les remplacer par des titres détenus jusqu’à leur échéance par la même BCE. L’État grec ne paierait pas d’intérêts dessus. Cela devrait être généralisé aux dettes de l’ensemble des États de la zone euro.

La seule façon, pour quiconque, de se débarrasser de la dette, c’est de relancer durablement la création de richesses en sécurisant l’emploi et la formation à l’occasion de l’in-jection de 1140 milliards d’euros annoncée par M. Draghi. Pour cela, il faut développer les services publics, investir efficacement pour redresser l’industrie et les produc-tions en Europe en réduisant le poids des intérêts perçus par les créanciers (le coût du capital).

Car, au-delà de traiter la dette héritée du passé, il faut surtout financer l’avenir : services publics

et investissements efficace des entreprises.

Pour les services publics, le PCF, le Front de gauche, le PGE et Syriza exigent la création d’un Fonds de développement économique, social, solidaire et environnemen-tal européen financé à 0 % par l’argent de la BCE (le Traité de Lisbonne l’y autorise). Il prendrait les titres des États. Ses interven-tions seraient démocratiquement décidées et contrôlées. La France devrait proposer tout de suite à quelques pays une « coopération renforcée » en ce sens.

Pour les entreprises, la BCE doit agir autrement sur les banques : leur fournir de l’argent à bas taux, mais seulement pour refinancer les crédits aux investissements qui créent des emplois et développent leur qualité, les richesses réelles (la valeur ajoutée territoriale et non le profit de quelques-uns) et l’environnement. Et refuser de refinancer les crédits pour spéculer et délocaliser.

Grâce à la restructuration de la dette, à une action conjuguée sur la demande et sur l’offre, par une autre orientation des finan-cements, l’économie grecque se redresserait, ses chômeurs com-menceraient à retrouver du travail et à produire des richesses. C’est le sens à suivre pour toute la zone euro qui aurait là l’occasion de se libérer des politiques d’austérité.

Non seulement la Grèce ne ferait pas défaut, mais les Européens y gagneraient… sauf les financiers qui ont honteusement profité de l’endettement grec.

Le choc sur le reste des détenteurs peut être amorti par le système européen, dans un premier temps, et, si l’argent est correctement utilisé, le redémarrage simultané des économies européennes revi-gore l’ensemble, en repartant sur des bases saines faisant fondre les dettes.

On parle des européens ? Mais la puissante confédération syndicale allemande (DGB) soutient les demandes du nouveau gouverne-ment grec.

Le PCF a proposé une alliance des pays du sud, et au-delà (Irlande), pour surmonter les réticences des classes dirigeantes allemandes. Des voix nouvelles s’expriment dans le même sens (Gaël Giraud, Thomas Piketty...).

Même la BCE jette aux orties ses doctrines traditionnelles, mais sans changer la façon dont l’argent qu’elle crée est utilisé, « ciblé » ! Or c’est le cœur du problème.

La bataille qui s’ouvre désor-mais est celle d’une mobilisation dans toute l’Europe pour que les euros de la BCE soient utilisés pour les peuples et commencer ainsi à refonder démocratique-ment l’Europe.

L’espoir avec le Front de gauche et le PCF !

Mobilisés contre la droite, l’ex-trême droite et l’austérité, choix actuel du gouvernement Valls et des institutions européennes, les candidats présentés ou soute-nus par le Front de gauche sont présents dans plus de 76% des cantons de France métropolitaine. Cela fait du Front de gauche la force de gauche la plus présente sur l’ensemble du territoire national.

En tant que candidate et/ou candi-dat titulaire, les communistes sont partie prenante de plus de 80% des binômes présentés par le Front de gauche. Le PCF contribue à plus de 57% des candidatures fémi-nines de ces binômes.

Plus de 14% des candidatures sou-tenues ou présentées par le Front de gauche se fait dans le cadre de binômes avec des titulaires EELV. 60% de ces binômes Front de gauche et écologistes inclut une ou un titulaire issu-e des rangs du PCF.

Un quart des binômes du Front de gauche compte comme candidats, des femmes et des hommes issus des mouvements sociaux et de l’action citoyenne et associative.

Manipulations

Le PCF tient à dénoncer les mani-pulations du ministère de l’Inté-rieur qui sous couvert d’étiquetage administratif des binômes, minore le nombre de candidats du Front de gauche et du PCF en faisant

disparaître les étiquettes politiques des candidats dans des catégories généralistes incertaines comme « divers gauche » ou « union de la gauche».

Tout cela avec l’objectif inavoué de camoufler un possible recul du PS, de minimiser le score du Front de gauche et de survaloriser celui du FN. C’est pourquoi le PCF publiera ses propres totalisations nationales des forces politiques au lendemain du 1er tour.

Ainsi dans tous les départements, notre peuple pourra compter des candidats du Front de gauche en faveur d’un département utile à la vie quotidienne des populations, des candidats de l’espoir d’ouvrir une perspective de changement à gauche.

Section du Blayais. Notre camarade Philippe Cursol est décédé, à 55 ans, le 19 février des suites d’un cancer. Nous perdons un camarade de valeur, chaleureux, d’une grande exigence sur le combat de classe et profondément humain. Nous exprimons à son épouse, notre camarade Valérie, notre sincère compassion et notre fraternité solidaire en ce moment douloureux ainsi qu’à son frère Christian, adhérent du Cercle des Amis du Front de Gauche.

Fernand Laparra

Carnet

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8 • Les Nouvelles 26 février 2015

CULTURE & SOLIDARITÉ

ANNONCES LÉGALES

CREANE & ASSOCIATESSARL unipersonnelle au capital de 1 0000 €

Siège social : 5 place du Tasta33450 St Sulpice et Cameyrac

RCS de Bordeaux n° 800 102 691

L’associé unique de la société CREANE & ASSOCIATES a approuvé en date du 31/12/2014 le compte définitif de liquida-tion, déchargé M. Eitel MOUELLE SOPPO, de son mandat de liquidateur, donné à ce dernier quitus de sa gestion et constaté la clôture de la liquidation à compter de la même date.Les comptes de liquidation seront dépo-sés au greffe du Tribunal de commerce de Bordeaux

Pour avis, le liquidateur

CREANE & ASSOCIATESSARL unipersonnelle au capital de 1 0000 €

Siège social : 5 place du Tasta33450 St Sulpice et Cameyrac

RCS de Bordeaux n° 800 102 691

L’associé unique de la société a décidé en date du 31/12/2014 la dissolution anticipée de la société CREANE & ASSOCIATES à compter de cette date et sa mise en liquida-tion amiable sous le régime conventionnel.De nommer M. Eitel MOUELLE SOPPO, demeurant 21 rue Edouard Herriot Apt C35 33310 Lormont, liquidateur avec les pou-voirs les plus étendus tels que déterminés par la loi et les statuts pour procéder aux opérations de liquidation, réaliser l’actif, ac-quitter le passif, et l’a autorisé à continuer les affaires en cours et à en engager de nouvelles pour les besoins de la liquidation.De fixer le siège de la liquidation au 5 place du Tasta 33450 St Sulpice et Cameyrac.Les actes et pièces relatifs à la liquidation seront déposés au Greffe du Tribunal de Commerce de Bordeaux.

Pour avis, le liquidateur

AVIS DE CLOTURE DE LIQUIDATION

AVIS DE DISSOLUTION

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

CHRONIQUENOUVELLES IDÉES REÇUESpar Gérard Loustalet Sens

Le pouvoir patronal n’est donc pas despotique par nature. Marx l’a expliqué, le patron, le capitaliste, n’est qu’un « rouage » d’un « mécanisme social », « agent fanatique de l’accumulation, il force les hommes, sans merci ni trêve, à produire pour produire (souligné par Marx) ». A l’exclusion de toute autre considération… Son mode d’existence est la concurrence, ravageuse, sa morale l’égoïsme, insen-sible, sa motivation la cupidité, obsédante. Concurrence, égoïsme, cupidité que l’idéologie libérale s’évertue, contre toute humanité, à ériger en valeurs universelles…Le ruissellement continu des dividendes -ce qu’ils osent appeler « rémunération des actionnaires »- quelle que soit la situation économique matérialise cette obsession lancinante, cette « ambition insatiable » dit Marx, de l’enrichissement personnel… Tel Macron donnant comme exaltante perspective aux « jeunes » de devenir « mil-liardaires »… Dans Sud-Ouest-Dimanche (24.08.2014), Jean-Claude Guillebaud dénonçait le « record de rapacité des plus riches dans notre pays ». Avec 40,7 milliards, les dividendes versés ont fait un bond de +30,3% entre 2013 et 2014 ! « La France championne du monde des gâteries faites aux actionnaires » se plaignait Guillebaud qui concluait : « la nausée nous guette ». Ce n’était pas l’avis du banquier « de gauche » Peyrevelade parlant, lui, au delà de toute décence, d’un simple « rattrapage » ! Dans le même temps l’augmentation des dividendes étaient de +3,9% en Allemagne et +9,7% au Royaume-Uni.« Rattrapage » prétend Peyrelavade. C’est faux. Cela fait 30 ans que ça dure. Dès 1985, on assiste à un parallèle édifiant : une baisse générale des cotisations sociales, une hausse continuelle des dividendes, une politique officialisée avec empressement par Balladur en 1992-1993. Ainsi, en 2002, le coût du capital (Frais financiers + dividendes versés aux actionnaires) est presque le double (289 milliards) du montant des cotisations acquittées (157 milliards) (Source : Comptes de la Nation, l’Humanité, 25.09.2013). Une étude dirigée par Laurent Cordonnier, cité par l’Humanité (22.07.2013), montrait que, entre 1999 et 2010, les dividendes ont augmenté en France de +87% et diminué en Allemagne -7%. Enfin, selon la CGT, en 1989 les dividendes représentaient 10 jours de travail par salarié dans les sociétés non-financières, en 2012, 45 jours ! Etc.Revenons aux superbes pages du Livre Premier du Capital reprises sous le titre « Portrait du capitaliste » dans Karl Marx, Textes 2. Economie. Individu et société. La lutte des classes, Editions Sociales, 1972, pp. 71-76. Marx rappelle que « à l’origine de la production capitaliste -et cette phase se renouvelle dans la vie privée de tout indus-triel parvenu- l’avarice et l’envie de s’enrichir l’emportent exclusivement ». Il s’agit « d’accumuler pour accumuler, produire pour produire, tel est le mot d’ordre de l’économie politique proclamant la mission historique de la période bourgeoise ». Et Marx ajoute : « Elle (l’économie politique) ne s’est pas fait un instant illusion sur les douleurs de l’enfantement de la richesse » et cite J-B Say, le maître à penser de Hollande avec son « économie de l’offre », qui disait au début du XIXème siècle : « les épargnes des riches se font aux dépens des pauvres » ; le même J-B Say recommandait de «  faire des épargnes plutôt que des enfants » !C’est bien toute la personne du capitaliste qui est engagée car « accumuler, c’est conquérir le monde de la richesse sociale, étendre sa domination personnelle, augmenter le nombre de ses sujets, c’est sacrifier à une ambition insatiable ». On connait la fable du patron surmené, ployant sans rompre, avec bravoure, sous les charges et les responbsibilités... En oubliant quelques petites com-pensations... « A un certain degré de développement, dit Marx, (le progrès de la production) impose au malheureux capitaliste une prodigalité toute de convention, à la fois étalage de richesse et moyen de crédit. Le luxe devient une nécessité de métier et entre dans les frais de repré-sentation du capital ». Bref, il est victime d’un « conflit à la Faust » entre le penchant à l’accumulation (du capital) et le penchant à la jouissance (du luxe). On peut peut-être se demander si, avec le triomphe de l’ultralibéralisme, les rémunérations invraisemblables que s’octroient les grands capitalistes n’ont pas justement pour objectif de dépasser le conflit repéré par Marx entre penchant à l’accumulation et penchant à la jouissance, loin de « l’austérité ascétique » (l’expression est de Marx) que la Réforme protestante aurait introduite, selon Max Weber, dans « l’esprit du capitalisme ».

« Portrait du capitaliste »

CHARLIE HEBDO

Retrouver le rire, ça demande du temps

DROITS DES FEMMES

Olympe en cuisine !

Le « journal irresponsable » est bien dans les kiosques le 25 février, avec une ligne éditoriale inchangée et la Une de Luz.

Depuis les attentats du 7 jan-vier et le numéro exceptionnel de «l’après», vendu à plus de 7 millions d’exemplaires, c’est le numéro 1179 que l’équipe de « Charlie Hebdo » a rédigé, dans des locaux ultrasécurisés de « Libé-ration » qui les accueille toujours provisoirement.

«On ne s’est jamais rien interdit de

dire et de dessiner» affirme le ré-dacteur en chef Gérard Biard, «on va continuer, sinon on ne serait plus nous-mêmes, on ne serait pas là. Mais il y a des interrogations sur comment on continue. »

Le journal de la transition

Il y a le poids du vide des absents, le poids du symbole d’un « Char-lie » qu’il va falloir se réapproprier, le poids de ce numéro tant attendu des 220 000 abonnés (10 000 auparavant). Les lecteurs y retrou-veront les rubriques habituelles –

politique, économique, culturelle – et de nouvelles signatures.

L’équipe tient à l’identité du jour-nal, « libertaire et parfois libertin » pour le chroniqueur d ’« Histoire d’urgences », Patrick Pelloux, «et toujours à se moquer des puissants, c’est ça l’important», ajoute-t-il, même si «le vide est incommensurable».

« Avec la moitié de l’équipe en moins, des immenses talents qui ne sont plus là, c’est plus le même “ Charlie ”, parce que “ Charlie ”, c’est le dessin avant tout », estime Laurent Léger.

Gérard Biard n’a pas caché pas son inquiétude « pas pour les plumes, pas pour les journalistes, mais pour les dessins» car «c’est une autre exigence, un autre travail».

«On va essayer de trouver de nouveaux talents et d’autres colla-borateurs pour renforcer l’équipe de dessinateurs qui a été décimée » explique-t-il à l’Humanité, «pour assurer la continuité».

C’est surtout là que se joue la survie de « Charlie Hebdo », la recherche des ressources finan-cières, estimées à près de 30 millions d’euros, n’étant plus si pressante. Trouver un local, qui convienne au dispositif de sécurité, est encore une autre question, mais importante pour avoir un chez eux et «retrouver leurs marques».

« On va faire le journal de la transition pour redémarrer, pour se remettre dans le bain, essayer de se reconstruire », confie Lau-rent Léger. Il est question d’une nouvelle formule, mais pas avant la rentrée : « C’est encore trop tôt, faut qu’on retrouve le rire, ça va demander du temps.»

Vous souvenez-vous mes cama-rades de la Cité Administrative de ce 8 mars, journée internatio-nale des droits de la femme, où nous avions lu de table en table, à la cantine, devant nos collègues bouche bée, la fameuse - et sou-vent méconnue - « Déclaration des Droits de la Femme et de la citoyenne » écrite par Olympe de Gouges, militante féministe et révolutionnaire, morte sur l’écha-faud en 1793.

J’apprends que sur le site « Vente en ligne » de l’Assemblée Nationale, a été mis en vente, devinez quoi : un tablier de cuisine en hommage à Olympe. C’est sans doute de l’humour au ras de l’évier. En tous cas le magazine « Causette » n’a pas apprécié, moi non plus ! Aux dernières nouvelles l’annonce a été retirée sans commentaire.

Madau de Caudéran.