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462 SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 451–466 P517 L’obésité chez le pilote de chasse : quelle répercussion potentielle sur la sécurité aérienne ? M. Zerrik (Dr) a , E. Houda (Dr) a , M. Amal (Dr) b,, M. Chemsi (Pr) a a Centre d’expertise medical du personnel navigant(CEMPN), Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, Rabat b Service d’endocrinologieHôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, Rabat Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Amal) Introduction Le surpoids et l’obésité sont un problème d’actualité en méde- cine aéronautique car ils interfèrent avec la sécurité des vols. L’intérêt de ce travail est d’évaluer sa prévalence chez le pilote de chasse (PC) marocain, sa répercussion professionnelle et le rôle préventif du médecin agréé. Matériel et méthodes C’est une étude rétrospective sur 112 dossiers de PC au CEMPN de Rabat, basé sur le recueil du poids, de la taille, des facteurs de risque associés, le calcul de L’IMC et l’évaluation du risque cardio-vasculaire. Des examens complémentaires de dépistage de la maladie coronaire silencieuse pouvant se décompenser en altitude ont été parfois réalisés. Résultats Six pour cent des PC présentent un poids supérieur à 95 kg, la prévalence du surpoids est de 32 %, celle de l’obésité est de 5 %, 14 % de la population présente au moins 2 facteurs de risque cardiovasculaire. Discussion L’obésité peut menacer la sécurité des vols, soit directement lors de l’éjection ou lors des vols dépressurisés, ou indirectement par l’augmentation du risque de maladie cardiovasculaire qui peut causer une incapacité subite en vol (IDM, AVC, mort subite). Le PC doit répondre à des exigences spécifiques relatives aux performances du siège éjectable, de l’ergonomie du cockpit et à l’aptitude de résistance physique (mission, accélérations), les facteurs étiolo- giques de cette obésité ainsi que les mesures préventives seront discutées. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.649 P518 Syndrome métabolique et antipsychotiques : caractéristiques et recommandations S. Chatti (Dr) a , L. Zarrouk (Dr) b , I. Marrag (Dr) b , H. Sayadi (Dr) a,, M. Jmal (Dr) a , H. Marmouch (Dr) a , I. Khochtali (Pr) a , M. Nasr (Pr) b a EPS Fattouma Bourguiba Monastir, Monastir b EPS Mahdia, Mahdia Auteur correspondant. Adresse e-mail : sayadi [email protected] (H. Sayadi) Objectif Les objectifs de ce travail étaient d’estimer la prévalence du syn- drome métabolique chez des patients traités par antipsychotiques, de décrire ses caractéristiques et de proposer des recommandations de prise en charge adaptée. Matériels et méthodes Étude transversale, descriptive et analytique réalisée au service de Psychiatrie de Mahdia (Tunisie) auprès de patients sous antipsycho- tiques depuis au moins 3 mois. Les données cliniques ont été recueillies à l’aide d’une fiche préétablie. Tous les patients ont bénéficié d’un examen physique et d’un bilan biologique (glycémie à jeun, hémoglobine glyquée, triglycérides, cholestérol et HDL cholestérol). La définition adoptée est celle de la fédération internationale du diabète (IDF). Résultats Au total, 148 patients ont été inclus à l’étude. L’étude descrip- tive a révélé un âge moyen de 38ans, un sex-ratio de 2,6. La prévalence du syndrome métabolique était de 25,7 %. Il prédominait chez les sujets jeunes, de sexe masculin avec une différence significative (p = 0,021). Près d’1/4 des patients étaient sous antipsychotiques atypiques. Le tour de taille moyen était de 103,2 cm ± 10,5. La moitié des patients étaient obèses. L’hypo HDL était le paramètre le plus fréquemment retrouvé (68,4 %) suivi par l’hyperglycémie et l’hypertriglycéridémie dans respectivement 63,2 % et 31,6 % des cas. Discussion La prévalence du syndrome métabolique induit par les neu- roleptiques est importante. À l’intérêt d’un dépistage précoce s’ajoute une surveillance clinico-biologique des patients sous antipsychotiques, l’application de recommandations de prise en charge adéquate et la collaboration multi- disciplinaire afin de limiter et de prévenir les complications cardiovasculaires incontournables. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.650 P519 Facteurs de risque du syndrome métabolique chez les patients sous antipsychotiques S. Chatti (Dr) a , L. Zarrouk (Dr) b , I. Marrag (Dr) b , M. Jmal (Dr) a,, H. Marmouch (Dr) a , H. Sayadi (Dr) a , I. Khochtali (Pr) a , M. Nasr (Pr) b a EPS Fattouma Bourguiba Monastir, Monastir b EPS Mahdia, Mahdia Auteur correspondant. Adresse e-mail : jmal [email protected] (M. Jmal) Objectifs Les objectifs de ce travail étaient d’identifier les facteurs de risque associés à l’apparition du syndrome métabolique chez les patients traités par des antipsychotiques. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analy- tique réalisée au service de psychiatrie de l’EPS de Mahdia auprès des patients sous antipsychotiques depuis au moins 3 mois. Les données cliniques ont été recueillies à l’aide d’une fiche préétablie. La définition adoptée est celle de la fédération internationale de diabète (IDF). Afin d’identifier les facteurs de risque du syndrome métabolique, on a procédé à une étude analytique avec répartition de la population d’étude en trois groupes : G1 absence de syndrome métabolique, G2 un ou deux composantes et G3 trois ou plus des composantes du syndrome métabolique. Résultats Notre population d’étude a inclus 148 patients d’âge moyen de 38 ans et de sex-ratio égal à 2,6. La prévalence du syndrome métabolique était de 25,7 %. L’étude analytique des trois groupes a montré que les facteurs prédisant significativement la survenue du syndrome métabolique étaient le sexe féminin (p = 0,021), la sédentarité (p = 0,04), le diagnostic psychiatrique de schizophré- nie (p < 10 4) , l’hypertension artérielle (p = 0,03) et les anomalies biologiques (HDLCh bas, hypertriglycéridémie, hyperglycémie et hypercholestérolémie). Discussion Les troubles métaboliques induits par les neuroleptiques sont fré- quents et invalidants. Leur prévention passe par l’identification des facteurs de risque associée à une prise en charge multidisciplinaire. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.651 P520 Obésité et troubles de comportement alimentaire H. Sayadi (Dr) , H. Mhalla , S. Chatti , M. Jemal (Dr) , H. Marmouch (Dr) , I. Khochtali (Pr) CHU Monastir, Service d’endocrinologie, Monastir Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Sayadi) Objectif Évaluer la prévalence des troubles du comportement alimentaire à type de boulimie et de frénésie chez des patients obèses. Patients et méthodes Étude transversale concernant 30 patients obèses suivis au service d’endocrinologie de Monastir. La boulimie était évaluée par l’échelle BITE (Bulimic Investigatory Test, Edinburgh) dans sa version validée en arabe. Résultats Nous avons inclus 24 femmes et 6 hommes. L’âge moyen était de 36,6 ans. Au total, 21 étaient mariés et 9 célibataires. L’IMC moyen était de 36,72 kg/m 2 . Parmi les patients, 6 avaient une obésité morbide, 9 une obésité sévère et 15 une obésité modérée. L’échelle BITE a montré que 15 patients avaient un score entre 10 et 19 ce qui signifie une frénésie alimentaire. Aucun homme inclus dans l’étude n’avait un score de BITE >10. Aucun patients n’avait une probabilité élevée de boulimie ni de signes de sévérité. La frénésie était observée chez des patientes qui avaient aussi bien une obésité morbide (5), sévère (4) ou modérée (6). L’obésité avec frénésie était associée à une intolérance au glucose chez 3 patients et un diabète chez 3 autres.

Obésité et troubles de comportement alimentaire

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462 SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 451–466

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L’obésité chez le pilote de chasse : quellerépercussion potentielle sur la sécuritéaérienne ?M. Zerrik (Dr) a, E. Houda (Dr) a, M. Amal (Dr) b,∗, M. Chemsi (Pr) a

a Centre d’expertise medical du personnel navigant(CEMPN), HôpitalMilitaire d’Instruction Mohammed V, Rabatb Service d’endocrinologieHôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, Rabat∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (M. Amal)

Introduction Le surpoids et l’obésité sont un problème d’actualité en méde-cine aéronautique car ils interfèrent avec la sécurité des vols. L’intérêt de cetravail est d’évaluer sa prévalence chez le pilote de chasse (PC) marocain, sarépercussion professionnelle et le rôle préventif du médecin agréé.Matériel et méthodes C’est une étude rétrospective sur 112 dossiers de PCau CEMPN de Rabat, basé sur le recueil du poids, de la taille, des facteurs derisque associés, le calcul de L’IMC et l’évaluation du risque cardio-vasculaire.Des examens complémentaires de dépistage de la maladie coronaire silencieusepouvant se décompenser en altitude ont été parfois réalisés.Résultats Six pour cent des PC présentent un poids supérieur à 95 kg, laprévalence du surpoids est de 32 %, celle de l’obésité est de 5 %, 14 % de lapopulation présente au moins 2 facteurs de risque cardiovasculaire.Discussion L’obésité peut menacer la sécurité des vols, soit directement lorsde l’éjection ou lors des vols dépressurisés, ou indirectement par l’augmentationdu risque de maladie cardiovasculaire qui peut causer une incapacité subite envol (IDM, AVC, mort subite). Le PC doit répondre à des exigences spécifiquesrelatives aux performances du siège éjectable, de l’ergonomie du cockpit et àl’aptitude de résistance physique (mission, accélérations), les facteurs étiolo-giques de cette obésité ainsi que les mesures préventives seront discutées.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.649

P518

Syndrome métabolique et antipsychotiques :caractéristiques et recommandationsS. Chatti (Dr) a, L. Zarrouk (Dr) b, I. Marrag (Dr) b, H. Sayadi (Dr) a,∗,M. Jmal (Dr) a, H. Marmouch (Dr) a, I. Khochtali (Pr) a, M. Nasr (Pr) b

a EPS Fattouma Bourguiba Monastir, Monastirb EPS Mahdia, Mahdia∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : sayadi [email protected] (H. Sayadi)

Objectif Les objectifs de ce travail étaient d’estimer la prévalence du syn-drome métabolique chez des patients traités par antipsychotiques, de décrire sescaractéristiques et de proposer des recommandations de prise en charge adaptée.Matériels et méthodes Étude transversale, descriptive et analytique réaliséeau service de Psychiatrie de Mahdia (Tunisie) auprès de patients sous antipsycho-tiques depuis au moins 3 mois. Les données cliniques ont été recueillies à l’aided’une fiche préétablie. Tous les patients ont bénéficié d’un examen physiqueet d’un bilan biologique (glycémie à jeun, hémoglobine glyquée, triglycérides,cholestérol et HDL cholestérol). La définition adoptée est celle de la fédérationinternationale du diabète (IDF).Résultats Au total, 148 patients ont été inclus à l’étude. L’étude descrip-tive a révélé un âge moyen de 38 ans, un sex-ratio de 2,6. La prévalencedu syndrome métabolique était de 25,7 %. Il prédominait chez les sujetsjeunes, de sexe masculin avec une différence significative (p = 0,021). Prèsd’1/4 des patients étaient sous antipsychotiques atypiques. Le tour de taillemoyen était de 103,2 cm ± 10,5. La moitié des patients étaient obèses. L’hypoHDL était le paramètre le plus fréquemment retrouvé (68,4 %) suivi parl’hyperglycémie et l’hypertriglycéridémie dans respectivement 63,2 % et 31,6 %des cas.Discussion La prévalence du syndrome métabolique induit par les neu-roleptiques est importante. À l’intérêt d’un dépistage précoce s’ajoute unesurveillance clinico-biologique des patients sous antipsychotiques, l’applicationde recommandations de prise en charge adéquate et la collaboration multi-

disciplinaire afin de limiter et de prévenir les complications cardiovasculairesincontournables.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.650

P519

Facteurs de risque du syndrome métaboliquechez les patients sous antipsychotiquesS. Chatti (Dr) a, L. Zarrouk (Dr) b, I. Marrag (Dr) b, M. Jmal (Dr) a,∗,H. Marmouch (Dr) a, H. Sayadi (Dr) a, I. Khochtali (Pr) a, M. Nasr (Pr) b

a EPS Fattouma Bourguiba Monastir, Monastirb EPS Mahdia, Mahdia∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : jmal [email protected] (M. Jmal)

Objectifs Les objectifs de ce travail étaient d’identifier les facteurs de risqueassociés à l’apparition du syndrome métabolique chez les patients traités par desantipsychotiques.Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analy-tique réalisée au service de psychiatrie de l’EPS de Mahdia auprès des patientssous antipsychotiques depuis au moins 3 mois. Les données cliniques ont étérecueillies à l’aide d’une fiche préétablie. La définition adoptée est celle de lafédération internationale de diabète (IDF). Afin d’identifier les facteurs de risquedu syndrome métabolique, on a procédé à une étude analytique avec répartitionde la population d’étude en trois groupes : G1 absence de syndrome métabolique,G2 un ou deux composantes et G3 trois ou plus des composantes du syndromemétabolique.Résultats Notre population d’étude a inclus 148 patients d’âge moyen de38 ans et de sex-ratio égal à 2,6. La prévalence du syndrome métabolique était de25,7 %. L’étude analytique des trois groupes a montré que les facteurs prédisantsignificativement la survenue du syndrome métabolique étaient le sexe féminin(p = 0,021), la sédentarité (p = 0,04), le diagnostic psychiatrique de schizophré-nie (p < 10−4), l’hypertension artérielle (p = 0,03) et les anomalies biologiques(HDLCh bas, hypertriglycéridémie, hyperglycémie et hypercholestérolémie).Discussion Les troubles métaboliques induits par les neuroleptiques sont fré-quents et invalidants. Leur prévention passe par l’identification des facteurs derisque associée à une prise en charge multidisciplinaire.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.651

P520

Obésité et troubles de comportementalimentaireH. Sayadi (Dr) ∗, H. Mhalla , S. Chatti , M. Jemal (Dr) , H. Marmouch (Dr) ,I. Khochtali (Pr)CHU Monastir, Service d’endocrinologie, Monastir∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (H. Sayadi)

Objectif Évaluer la prévalence des troubles du comportement alimentaire àtype de boulimie et de frénésie chez des patients obèses.Patients et méthodes Étude transversale concernant 30 patients obèses suivisau service d’endocrinologie de Monastir. La boulimie était évaluée par l’échelleBITE (Bulimic Investigatory Test, Edinburgh) dans sa version validée en arabe.Résultats Nous avons inclus 24 femmes et 6 hommes. L’âge moyen était de36,6 ans. Au total, 21 étaient mariés et 9 célibataires. L’IMC moyen était de36,72 kg/m2. Parmi les patients, 6 avaient une obésité morbide, 9 une obésitésévère et 15 une obésité modérée. L’échelle BITE a montré que 15 patientsavaient un score entre 10 et 19 ce qui signifie une frénésie alimentaire. Aucunhomme inclus dans l’étude n’avait un score de BITE >10. Aucun patients n’avaitune probabilité élevée de boulimie ni de signes de sévérité. La frénésie étaitobservée chez des patientes qui avaient aussi bien une obésité morbide (5), sévère(4) ou modérée (6). L’obésité avec frénésie était associée à une intolérance auglucose chez 3 patients et un diabète chez 3 autres.

SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 451–466 463

Conclusion La moitié de nos patients avaient des troubles du comportementalimentaire à type de frénésie avec une nette prévalence féminine et sans corré-lation avec la sévérité de l’obésité. Le repérage de ces troubles devrait permettreune prise en charge par une approche cognitive et comportementale plus adéquateet un meilleur pronostic.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.652

P521

Obésité, estime de soi et dépression : quelsliens?H. Sayadi (Dr) ∗, S. Chatti , H. Mhalla , M. Jemal (Dr) , H. Marmouch (Dr) ,I. Khochtali (Pr)CHU Monastir, Service d’endocrinologie, Monastir∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (H. Sayadi)

Introduction Les liens entre l’obésité et les pathologies de l’image corporellefont l’objet de nombreuses études. En effet, outre ses conséquences néfastesmétaboliques et cardiovasculaires, les répercussions psychologiques de l’obésitédemeurent non négligeables.Objectif L’objectif de ce travail est d’évaluer l’impact de l’obésité sur l’estimede soi et sur l’humeur dépressive chez une population de patients tunisiens.Matériels et méthodes Étude transversale, effectuée à la consulta-tion externe d’Endocrinologie de Monastir(Tunisie), concernant 30 patientsobèses(IMC > 30 kg/m2). Le recueil des données était réalisé à l’aide d’une fichepréétablie et à partir des dossiers médicaux. Les patients ont bénéficié d’une éva-luation par des échelles psychométriques : échelle d’Estime de soi de Rosenberget l’échelle de dépression de Hamilton.Résultats Il s’agissait de 24 femmes et de 6 hommes dont 70 % étaient mariés.L’âge moyen était de 36,65 ans. Soixante pour cent des patients avaient descomorbidités somatiques. Le BMI moyen était de 36,72 kg/m2. Soixante pourcent des patients avaient une faible estime de soi avec un score inférieur à25et 23,3 % présentaient une dépression d’intensité moyenne. Des complicationssomatiques ont été retrouvées chez la moitié des patients.Discussion Il ressort de ce travail que la majorité des patients obèsesont une faible estime de soi. Ces patients, de part la stigmatisation socialedéveloppée à leur égard sont plus susceptibles de développer des troublesdépressifs.Conclusion Dépister et agir précocement sur les troubles psychiatriques chezles obèses permettrais d’améliorer non seulement le pronostic de la maladiepsychiatrique mais aussi celui de l’obésité.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.653

P522

Profil métabolique chez l’hommehypogonadiqueS. Matali (Dr) , M. Diarra (Dr) ∗, L. Agerd (Dr) , F. Ajdi (Pr)Service d’Endocrinologie, Maladies métaboliques et Nutrition-CHU HassanII de Fès, Maroc∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (M. Diarra)

Introduction L’hypogonadisme est un déficit partiel ou total de sécrétion detestostérone chez l’homme. Des travaux récents ont montré l’impact général dudéficit en testostérone sur la composition corporelle et le profil métabolique. Lebut de notre travail était d’étudier les relations entre l’hypogonadisme masculindéfini par un taux de testostérone < 3 ng/l et le syndrome métabolique selon lescritères de l’IDF 2005.Patients et méthodes Étude rétrospective portant sur 23 patients hypogona-diques sur une période de 2 ans allant de 2011-2013, hospitalisés dans notreformation. Paramètres étudiés : TA, IMC, tour de taille, glycémie à jeun, HDLcet triglycérides.

Résultats L’âge moyen était 34,2 ± 13,92 ans. L’HTA et l’hyperglycémie àjeun (HGAJ) (≥ 5,6 mmol/L ou 1 g/l) étaient retrouvés respectivement dans52,2 %, 65,2 % des cas. Il y avait 55,2 % des patients en surpoids, 4 % d’obèse,26,09 % avec obésité centrale. L’hypoHDLémie chez 69,6 % des patients, dont26,09 % avaient une obésité centrale. Il n’y avait pas de corrélation entre obésitécentrale et HGAJ (p = 0,18), mais une corrélation significative entre obésité cen-trale et hypoHDLémie (p = 0,005). L’hypertriglycéridémie était présente chez65,21 % des patients. Le syndrome métabolique était présent chez 34,7 % despatients, dont 75 % associant hypertriglycéridémie et HGAJ.Discussion Le syndrome métabolique est associé à l’hypogonadisme. Le tourde taille et l’hypertriglycéridémie sont les composantes les plus fortement asso-ciés selon les données de la littérature [1]. Dans notre étude en plus de cetteassociation il y avait une HGAJ exposant au risque de complications cardiovas-culaires.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.Référence[1] Corona G, et al. J Sex Med 2007;4:1038–45.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.654

P523

Le pseudo Reye Syndrome : entité malconnue chez les adultesG. Chalhoub (Dr) , N. Laguerre (Dr) ∗CHR Mercy, Ars Laquenexy∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (N. Laguerre)

Introduction Le Reye syndrome classique est une pathologie aigue carac-térisée par encéphalopathie et dégénérescence graisseuse hépatique, souventassociée à la prise d’aspirine, par contre le pseudoReye reste une entité malcon-nue. Nous vous rapportons un cas.Observation Patiente de 41 ans aux antécédants de cranio-pharyngiome opéréen 2009 avec pose de dérivation ventriculaire, compliqué d’un panhypopitui-tarisme secondaire, adressée pour fièvre et confusion. La patiente présentaitégalement une splénomégalie et hépatomégalie douloureuse.Résultat L’hémogramme, hémostase, ionogramme, calcémie, hormonémiethyroïdienne, enzyme de conversion de l’angiotensine, sélénium, vitamineB1, céruléoplasmine, cuivre, LDH, bilan rénal et hépatique étaient normaux.L’uroculture est positive à E. coli. Il existait une hyperammoniémie(115 m�/dlà plusieurs reprises) et ferritinémie à 191 m�/l. Les sérologies de l’hépatite C,B, CMV, EBV, les anticorps antiLKM et antimitochondries étaient négatifs. Laprotéine C réactive était à 325 mg/l. L’ornithine était élevée. Le myélogrammene retrouvait pas d’activation macrophagique. Le scanner abdominal montraitune hépatosplénomégalie. L’IRM cérébrale était sans particularité. La biopsiehépatique confirmait une stéatohépatite aigue dysmétabolique avec recherchenégative de CMV et EBV. On conclut à un pseudoReye. L’interrogatoire n’a pasrévélé de prise d’ASPIRINE mais du PARACÉTAMOL répété. L’évolution étaitfavorable après laxatifs et antibiothérapie, avec disparition de la fièvre, norma-lisation de l’ammoniémie et régression de l’hépatosplénomégalie au scanner.Conclusion Le Reye et PseudoReye syndromes sont associés à diverses étio-logies notamment les troubles métaboliques(métabolisme des acides gras et desacides aminés) précipités par facteurs exogènes (infections virales et médica-ments). L’originalité de notre observation est le rassemblement de plusieursétiologies.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.655

P524

L’insulino-résistance sévère ? Une causeméconnue d’exophtalmieC. Ghervan (Pr) ∗, N. Feier (Dr) , A. Silaghi (Dr) , A. Valea (Dr)UMF « Iuliu Hatieganu », Cluj-Napoca∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (C. Ghervan)