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Résultats. De 05/2005 à 07/2006, 101 adultes (47 hommes et 54 femmes, âge moyen 45 ±14 ans, 18-79) ont été inclus. Le diagnostic de MG a été porté dans lannée qui a suivi les premiers signes dans 45 % des cas mais il était plus tardif si les premiers signes étaient osseux (2 diagnostics dans lannée/11). Un antécédent ostéoarticulaire clinique et/ ou radiologique est présent chez 85 patients (84 %) : crises osseuses 21 %, infarctus osseux 26 %, ostéonécroses 29 %, prothèses 16 %, frac- tures périphériques 18 %, fractures vertébrales 15 %. LEVA douleur est en moyenne à 2.7 cm le jour de la consultation avec prise dantal- giques régulière ou quotidienne par 37 % des patients (mais aucun palier 3) ; 17 % ont des douleurs sévères (EVA > 6 cm).14 % sont en invalidité dont 9 en 2 e catégorie et 10 % ont besoin dun soutien psy- chologique. Une infiltration médullaire IRM est présente dans 57 % des cas. Si la DMO est mesurée (N = 53) : DMO normale (T> -1 à la colonne et à la hanche) 34 %, ostéopénie 47 % et OP 19 %. 19 patients sont traités par bisphosphonates, mais seuls 6 des 15 patients avec frac- tures vertébrales ont été ou sont traités. Conclusion. Les complications ostéoarticulaires extrêmement fréquentes au cours des MG de ladulte ont des conséquences majeu- res sur la qualité de vie des patients. Une approche multidisciplinaire incluant le rhumatologue paraît indispensable pour optimiser la prise en charge des patients, en particulier pour lOP. O.116 Ostéoporose chez les patients infectés par le VIH (VIH+) de la cohorte Aquitaine ANRS CO3 : prévalence et facteurs associés C. Cazanave a , N. Mehsen b , N. Barthe c , H. Dutronc d , V. Lavignolle-Aurillac e , S. Lawson-Ayayi e , D. Neau d , P. Mercié d , J.-L. Pellegrin d , T. Schaeverbeke b , M. Dupon d , L.-E. Gecsa f a Service des Maladies Infectieuses, Groupe Hospitalier Pellegrin, Bordeaux, France b Service de Rhumatologie, Groupe Hospitalier Pellegrin, Bordeaux, France c Service de Radiologie, Groupe Hospitalier Pellegrin, Bordeaux, France d Cisih, Centre Hospitalier Universitaire, Bordeaux, France e Inserm U593, Université Bordeaux 2, Bordeaux, France f Isped, Université Bordeaux 2, Bordeaux, France Introduction. La prévalence élevée des déminéralisations osseu- ses chez les patients VIH+ a été décrite dans quelques études en popu- lation. Les mécanismes physiopathologiques de ces anomalies sont encore mal connus et pourraient être multifactoriels : effet direct du virus, traitements antirétroviraux et/ou désordres immunologiques liés à linfection. Patients et Méthodes. Nous rapportons les résultats dune étude transversale réalisée chez des patients VIH+. Nous avons étudié la prévalence des déminéralisations osseuses et analysé les facteurs asso- ciés. Les densités minérales osseuses du corps entier, des vertèbres lombaires et du col fémoral ont été mesurées par absorptiométrie biphotonique. Les données morphométriques, immunovirologiques et thérapeutiques ont été recueillies. Résultats. 492 patients (73 % dhommes) ont été inclus dans létude. Lâge médian est de 43 ans [intervalle interquartile : 38-50], 97 patients (19,7 %) sont au stade sida, 93,1 % sont traités par antiré- troviraux et 140 patients (28,5 %) ont une lipodystrophie. Selon les critères de lOMS, 53,7 % des patients (n = 264) sont ostéopéniques (54,6 % des hommes ; intervalle de confiance à 95 % [IC] : 49,4-59,7 % et 51,1 % des femmes ; IC : 42,6-59,6 %) et 27,0 % (n = 133) sont ostéoporotiques (33,7 % des hommes ; IC : 28,8-38,6 % et 8,3 % des femmes ; IC : 3,6-13,0 %). Lanalyse multi- variée montre que lâge avancé, le mode de contamination homo- sexuelle, le BMI abaissé et une charge virale VIH basse sont associés àlostéoporose chez les hommes. Chez les femmes, les facteurs reliés sont un âge plus avancé et le nadir des lymphocytes T CD4 + .Lutili- sation des antirétroviraux nest pas indépendamment associée aux déminéralisations après ajustement. Discussion. La multiplicité des facteurs associés plaide pour une origine multifactorielle des ostéoporoses. Conclusion. Nous montrons dans cette étude que la prévalence des ostéopathies fragilisantes (ostéopénies et ostéoporoses) chez les patients VIH+ est particulièrement élevée (80,7 % des patients) et que leur origine est multifactorielle. O.117 Prévalence et facteurs de risque de discordance dans le diagnostic dostéoporose par ostéodensitométrie au rachis lombaire et à la hanche A. Mounach, D. Mouinga Abayi, I. Ghozlani, A. Nouijai, M. Ghazi, A. Bezza, L. Achemlal, A. El Maghraoui Centre de Rhumatologie et Réeducation Fonctionnelle, Hopital Militaire dInstruction Mohamed V, Rabat, Maroc Introduction. Lostéoporose est une pathologie osseuse caracté- risée par une diminution de la masse osseuse et une détérioration de la microarchitecture osseuse. La discordance dans le diagnostic de lostéoporose est la constatation que le T-score dun patient varie entre différents sites osseux, le classant dans deux différentes catégo- ries diagnostiques définies par lorganisation mondiale de la santé (OMS). Objectif. évaluer la prévalence et les facteurs de risque de dis- cordance du T-score mesuré au rachis et à la hanche totale. Matériels et Méthodes. les données démographiques, les mesu- res anthropométriques et les facteurs de risque de lostéoporose ont été recueillis à partir dune base de données de 3015 patients référés pour ostéodensitométrie entre 2003 et 2006. Les patients dont les don- nées étaient incomplètes ont été exclus. La densité minérale osseuse était mesurée par DXA au niveau du rachis lombaire (L1-L4), ainsi quau niveau de la hanche totale pour tous les patients. Une discor- dance est dite mineure quand la différence du T-score entre deux sites classe le patient dans deux catégories adjacentes de la classification de lOMS. Une discordance est dite majeure quand il existe une ostéopo- rose au niveau dun site et que lautre est classé normal. Résultats. Parmi les 3015 participants (2489 femmes et 526 hommes), age moyen 54,2 ans ± 13,0, il existait une discordance majeure dans 4,3 %, une discordance mineure dans 41,5 % et une concordance dans 54,3 %. Dans les deux cas de discordances majeure et mineure, la densité minérale osseuse était plus basse au rachis lom- baire quau niveau de la hanche totale. Lanalyse statistique par régression logistique multiple a identifié la ménopause, lobésité et les antécédents de fracture ostéoporotique comme facteurs de risque de la discordance du T-score. Discussion. la discordance dans le diagnostic de lostéoporose entre le rachis lombaire et la hanche est une constatation fréquente. La discordance du T-score peut être attribuée à des facteurs physiolo- giques (vitesse de perte osseuse), pathologiques (arthrose lombaire, artéfacts.) et aux performances de lappareil utilisé lui même. Conclusion. Les cliniciens doivent sattendre à une discordance du T-score entre le rachis lombaire et la hanche chez au moins quatre malades testés par DXA sur dix. O.118 Valeur pronostique des fractures vertébrales dites peu sévères J. Fechtenbaum a , S. Kolta a , K. Briot a , F. Gavini b , M. Girard b , C. Roux a a Service de Rhumatologie, Groupe Hospitalier Cochin - St Vincent de Paul - la Roche Guyon, Paris, France b Département Médical, Institut Servier, Courbevoie, France Introduction. Les fractures vertébrales sont les plus fréquentes des fractures ostéoporotiques. Elles représentent un facteur de risque Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 10311088 1080

Ostéoporose chez les patients infectés par le VIH (VIH+) de la cohorte Aquitaine ANRS CO3 : prévalence et facteurs associés

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Page 1: Ostéoporose chez les patients infectés par le VIH (VIH+) de la cohorte Aquitaine ANRS CO3 : prévalence et facteurs associés

Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 1031–10881080

Résultats. – De 05/2005 à 07/2006, 101 adultes (47 hommes et 54femmes, âge moyen 45 ±14 ans, 18-79) ont été inclus. Le diagnostic deMG a été porté dans l’année qui a suivi les premiers signes dans 45 %des cas mais il était plus tardif si les premiers signes étaient osseux (2diagnostics dans l’année/11). Un antécédent ostéoarticulaire clinique et/ou radiologique est présent chez 85 patients (84 %) : crises osseuses21 %, infarctus osseux 26 %, ostéonécroses 29 %, prothèses 16 %, frac-tures périphériques 18 %, fractures vertébrales 15 %. L’EVA douleurest en moyenne à 2.7 cm le jour de la consultation avec prise d’antal-giques régulière ou quotidienne par 37 % des patients (mais aucunpalier 3) ; 17 % ont des douleurs sévères (EVA > 6 cm).14 % sont eninvalidité dont 9 en 2e catégorie et 10 % ont besoin d’un soutien psy-chologique. Une infiltration médullaire IRM est présente dans 57 % descas. Si la DMO est mesurée (N = 53) : DMO normale (T> -1 à lacolonne et à la hanche) 34 %, ostéopénie 47 % et OP 19 %. 19 patientssont traités par bisphosphonates, mais seuls 6 des 15 patients avec frac-tures vertébrales ont été ou sont traités.

Conclusion. – Les complications ostéoarticulaires extrêmementfréquentes au cours des MG de l’adulte ont des conséquences majeu-res sur la qualité de vie des patients. Une approche multidisciplinaireincluant le rhumatologue paraît indispensable pour optimiser la priseen charge des patients, en particulier pour l’OP.

O.116Ostéoporose chez les patients infectés par le VIH (VIH+) dela cohorte Aquitaine ANRS CO3 : prévalence et facteurs associésC. Cazanavea, N. Mehsenb, N. Barthec, H. Dutroncd,V. Lavignolle-Aurillace, S. Lawson-Ayayie, D. Neaud, P. Merciéd,J.-L. Pellegrind, T. Schaeverbekeb, M. Dupond, L.-E. Gecsafa Service des Maladies Infectieuses, Groupe Hospitalier Pellegrin,Bordeaux, Franceb Service de Rhumatologie, Groupe Hospitalier Pellegrin, Bordeaux,Francec Service de Radiologie, Groupe Hospitalier Pellegrin, Bordeaux,FrancedCisih, Centre Hospitalier Universitaire, Bordeaux, Francee Inserm U593, Université Bordeaux 2, Bordeaux, Francef Isped, Université Bordeaux 2, Bordeaux, France

Introduction. – La prévalence élevée des déminéralisations osseu-ses chez les patients VIH+ a été décrite dans quelques études en popu-lation. Les mécanismes physiopathologiques de ces anomalies sontencore mal connus et pourraient être multifactoriels : effet direct duvirus, traitements antirétroviraux et/ou désordres immunologiquesliés à l’infection.

Patients et Méthodes. – Nous rapportons les résultats d’une étudetransversale réalisée chez des patients VIH+. Nous avons étudié laprévalence des déminéralisations osseuses et analysé les facteurs asso-ciés. Les densités minérales osseuses du corps entier, des vertèbreslombaires et du col fémoral ont été mesurées par absorptiométriebiphotonique. Les données morphométriques, immunovirologiques etthérapeutiques ont été recueillies.

Résultats. – 492 patients (73 % d’hommes) ont été inclus dansl’étude. L’âge médian est de 43 ans [intervalle interquartile : 38-50],97 patients (19,7 %) sont au stade sida, 93,1 % sont traités par antiré-troviraux et 140 patients (28,5 %) ont une lipodystrophie. Selon lescritères de l’OMS, 53,7 % des patients (n = 264) sont ostéopéniques(54,6 % des hommes ; intervalle de confiance à 95 % [IC] :49,4-59,7 % et 51,1 % des femmes ; IC : 42,6-59,6 %) et 27,0 %(n = 133) sont ostéoporotiques (33,7 % des hommes ; IC :28,8-38,6 % et 8,3 % des femmes ; IC : 3,6-13,0 %). L’analyse multi-variée montre que l’âge avancé, le mode de contamination homo-sexuelle, le BMI abaissé et une charge virale VIH basse sont associésà l’ostéoporose chez les hommes. Chez les femmes, les facteurs reliéssont un âge plus avancé et le nadir des lymphocytes T CD4+. L’utili-

sation des antirétroviraux n’est pas indépendamment associée auxdéminéralisations après ajustement.

Discussion. – La multiplicité des facteurs associés plaide pour uneorigine multifactorielle des ostéoporoses.

Conclusion. – Nous montrons dans cette étude que la prévalencedes ostéopathies fragilisantes (ostéopénies et ostéoporoses) chez lespatients VIH+ est particulièrement élevée (80,7 % des patients) etque leur origine est multifactorielle.

O.117Prévalence et facteurs de risque de discordance dans le diagnosticd’ostéoporose par ostéodensitométrie au rachis lombaireet à la hancheA. Mounach, D. Mouinga Abayi, I. Ghozlani, A. Nouijai, M. Ghazi,A. Bezza, L. Achemlal, A. El MaghraouiCentre de Rhumatologie et Réeducation Fonctionnelle, HopitalMilitaire d’Instruction Mohamed V, Rabat, Maroc

Introduction. – L’ostéoporose est une pathologie osseuse caracté-risée par une diminution de la masse osseuse et une détérioration de lamicroarchitecture osseuse. La discordance dans le diagnostic del’ostéoporose est la constatation que le T-score d’un patient varieentre différents sites osseux, le classant dans deux différentes catégo-ries diagnostiques définies par l’organisation mondiale de la santé(OMS).

Objectif. – évaluer la prévalence et les facteurs de risque de dis-cordance du T-score mesuré au rachis et à la hanche totale.

Matériels et Méthodes. – les données démographiques, les mesu-res anthropométriques et les facteurs de risque de l’ostéoporose ontété recueillis à partir d’une base de données de 3015 patients référéspour ostéodensitométrie entre 2003 et 2006. Les patients dont les don-nées étaient incomplètes ont été exclus. La densité minérale osseuseétait mesurée par DXA au niveau du rachis lombaire (L1-L4), ainsiqu’au niveau de la hanche totale pour tous les patients. Une discor-dance est dite mineure quand la différence du T-score entre deux sitesclasse le patient dans deux catégories adjacentes de la classification del’OMS. Une discordance est dite majeure quand il existe une ostéopo-rose au niveau d’un site et que l’autre est classé normal.

Résultats. – Parmi les 3015 participants (2489 femmes et 526hommes), age moyen 54,2 ans ± 13,0, il existait une discordancemajeure dans 4,3 %, une discordance mineure dans 41,5 % et uneconcordance dans 54,3 %. Dans les deux cas de discordances majeureet mineure, la densité minérale osseuse était plus basse au rachis lom-baire qu’au niveau de la hanche totale. L’analyse statistique parrégression logistique multiple a identifié la ménopause, l’obésité etles antécédents de fracture ostéoporotique comme facteurs de risquede la discordance du T-score.

Discussion. – la discordance dans le diagnostic de l’ostéoporoseentre le rachis lombaire et la hanche est une constatation fréquente.La discordance du T-score peut être attribuée à des facteurs physiolo-giques (vitesse de perte osseuse), pathologiques (arthrose lombaire,artéfacts.) et aux performances de l’appareil utilisé lui même.

Conclusion. – Les cliniciens doivent s’attendre à une discordancedu T-score entre le rachis lombaire et la hanche chez au moins quatremalades testés par DXA sur dix.

O.118Valeur pronostique des fractures vertébrales dites peu sévèresJ. Fechtenbauma, S. Koltaa, K. Briota, F. Gavinib, M. Girardb,C. Rouxaa Service de Rhumatologie, Groupe Hospitalier Cochin - St Vincentde Paul - la Roche Guyon, Paris, FrancebDépartement Médical, Institut Servier, Courbevoie, France

Introduction. – Les fractures vertébrales sont les plus fréquentesdes fractures ostéoporotiques. Elles représentent un facteur de risque