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Abstracts / Nutrition clinique et métabolisme 25 (2011) S51–S153 / Cahiers de nutrition et de diététique 46 (2011) S52–S153 S115
un Z-score poids/taille (P/T) inférieur à -2DS associé à la perte d’au
moins 1DS du Z-score P/T depuis le sevrage. Nous avons également
analysé l’état nutritionnel, l’existence de troubles de l’alimentation
et le vécu des familles vis-à-vis de la NE à distance du sevrage.
Matériel et Méthodes. – Les enfants sévrés d’une NE sur gastros-
tomie depuis au moins 6 mois étaient inclus. Les patients, ainsi que
leurs parents, étaient intérrogés soit consultation de suivi, soit par
téléphone.
Résultats. – Cent sept enfants (62 garçons) ont été inclus. L’âge
moyen lors du sevrage était de 4 ans et 11 mois (extrêmes : 1 mois
– 21 ans). Les pathologies sous jacentes étaient digestives (n = 38),
respiratoires ou ORL (n = 40) et neuromusculaires (n = 27). Le taux
de réussite à la première tentative de sevrage était de 86 %. Parmi
les enfants en échec de sevrage (n = 15), 11 avaient dû reprendre une
NE tandis que 4 avaient aggravé leur Z-score poids/taille. À la
revue, 14/15 étaient finalement sevrés de la NE. L’état nutritionnel
de l’ensemble des patients à distance du sevrage était normal
(moyenne du Z-score P/T à -0,5 DS contre -0,9 DS lors du sevrage).
Des troubles de l’alimentation persistaient chez 23 % des patients.
Le matériel de gastrostomie avait pu être retiré dans 93 % des cas.
Une fistule gastro-cutanée persistait après ablation de la gastrosto-
mie chez 26 % des enfants. Une durée de NE supérieure à 8 mois
était un facteur prédictif de persistance d’une fistule (OR 8,8, inter-
valle de confiance à 95 % [1,1- 187,2]). Malgré une acceptation ini-
tiale difficile de la gastrostomie pour 75 % des parents interrogés
(n = 68), 96 % d’entre eux se disaient prêts à reprendre une NE si
nécessaire. Les parents rapportaient une amélioration de la santé et
de l’état nutritionnel de leur enfant sous NE dans 43 % des cas, mais
associée à un retentissement important sur l’organisation familiale
(47 %). Les enfants interrogés à distance du sevrage (n = 28), ne
gardaient pas ou peu de mauvais souvenirs de cette période dans
68 % des cas.
Conclusion. – Les résultats de notre étude sont encourageants en
termes de réussite du sevrage de la NE ainsi que du vécu de l’enfant
et de sa famille durant la période de NE.
P130La nutrition parentérale « à la carte » en pédiatrie : une vraienécessitéOsman N*1, Perrinet M1, Marinier E2, Brion F1, 3, Storme T1
1Pharmacie,2Gastroenterologie, APHP ; hôpital Robert-Debré,3Pharmacie clinique, université Paris Descartes – Faculté de phar-
macie, Paris, France
Introduction et but de l’étude. – Chaque année, la pharmacie de
l’hôpital Robert-Debré prépare plus de 20 000 poches de nutrition
parentérale (NP) à la carte : 12 000 pour les enfants hospitalisés et
8 000 pour ceux à domicile. Les prescriptions médicales sont quoti-
diennement adaptées aux besoins de chaque patient, puis validées
par les pharmaciens avant d’être préparées grâce à des automates.
Outre les 35 patients à domicile, cette production à la carte concerne
plusieurs services de l’hôpital : néonatalogie (NNAT), gastro-enté-
rologie (Gastro), hématologie (Hémato), réanimation (Réa), chirur-
gies (Chir) et un service de néonatalogie d’un hôpital client (Client).
Parallèlement, il existe sur le marché plusieurs poches industrielles
standards de NP pédiatrique (Gamme pédiaven®, NP2® et
NP100®).
Notre objectif est d’étudier l’adéquation entre les prescriptions et
les formules des poches industrielles disponibles.
Matériel et Méthodes. – Une étude prospective a été réalisée sur
le juillet 2011. Toutes les prescriptions de NP des patients hospita-
lisés ont été analysées afin de les comparer aux formules des diffé-
rentes poches industrielles pédiatriques référencées : Gamme
Pediaven (NN1, NN2, G15 %, G20 %) et NP100®, NP2®,
Pour chaque nutriment, une différence de 15 % entre les quanti-
tés prescrites et celles contenues dans la poche industrielle est consi-
dérée comme inadaptée car impose un ajout ou un retrait. Trois
critères ont été retenus de déterminer si une poche produite « à la
carte » était substituable par une poche industrielle :
– deux ajouts maximum (hors vitamines),
– aucun retrait de la poche,
– utilisation d’une seule poche par jour.
Résultats. – Sur le mois étudié, 798 poches ont été préparées
(44 % NNAT, 23 % Gastro, 22 % Hémato, 6 % Réa, 3 % Client,
2 % Chir) dont 55 % ont une formule différente chaque jour.
63 patients étaient concernés (sex ratio = 1,1) ; l’âge moyen des
patients était de deux ans [4jours-15ans]. La durée moyenne de NP
de chaque enfant était de 12 jours [1jour-20jours].
En parallèle, les consommations suivantes de mélanges indus-
triels ont été relevées : 34 Pédiaven NN1®, 23 Pediaven NN2®,
0 Pediaven G15®, 4 Pediaven G20®, 1 Pediaven G25®,
16 NP100® et 41 NP2®, correspondant à 15 % des prescriptions de
NP de l’hôpital.
La comparaison des formules prescrites aux mélanges industriels
disponibles, a systématiquement fait ressortir plus de deux ajouts
(hors vitamines) et jusqu’à cinq retraits nécessaires. Ainsi, aucune
des poches produites sur cette période n’était substituable par une
formule industrielle référencée.
Conclusion. – Les médecins connaissent les formules indus-
trielles à leur disposition et la prescription « à la carte » est un choix
délibéré de leur part. La population pédiatrique est hétérogène. Elle
présente des besoins très spécifiques et disparates. Les fabrications
quotidiennes au plus proche des besoins des patients sont donc
indispensables. Les formules industrielles restent un complément
pour les cas d’urgences et les besoins standard. L’adéquation entre
prescription et besoins des patients sera évaluée dans le cadre d’une
Évaluation des Pratiques Professionnelles à venir.
SFNEP – PHARMACIE
P131Intérêt de la prescription nominative des poches de nutritionparentéraleDauriac O*1, Gorgeon C1, Friedl J1, Lagarde A1
1CHU Dupuytren, Limoges, FranceIntroduction et but de l’étude. – La prescription nominative de
la nutrition parentérale (NP) permet d’assurer une validation phar-
maceutique, de réaliser une dispensation nominative et d’établir un
bilan annuel.
Matériel et Méthodes. – Une ordonnance spécifique comprenant
divers items est prescrite pour chaque initiation de NP.
Elle permet d’évaluer la dénutrition grâce aux mentions de poids,
taille et albuminémie.