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Diabète – Paris 2014 A85 Diabetes Metab 2014, 40, A31-A110 SFD (p < 0,05). Les 177 patients porteurs d’une macroangiopathie avaient une AF élevée : 2,67 (0,60), mais la différence avec les patients indemnes : 2,31 (0,54) n’était significative que pour ceux qui avaient aussi une MRC (n = 95, AFþ= 2,83 (0,62), p < 0,0001) : en l’absence d’atteinte rénale l’élévation de l’AF était faible (n = 82, AF = 2,47 (0,52), NS). Conclusion : L’autofluorescence cutanée est associée à l’atteinte rénale des patients DT2. L’accumulation des AGE favorise les lésions rénales et l’albuminurie, puis s’aggrave avec l’insuffisance rénale, contribuant à la macroangiopathie. P241 Mesure de la vasodilatation induite par la pression cutanée chez des patients diabétiques de type 2 avec ou sans mal perforant plantaire J. Vouillarmet 1 , A. Josset-Lamaugarny 2 , P. Michon 1 , C. Viart-Ferber 1 , C. Thivolet 1 , D. Sigaudo-Roussel 2 1 Centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite ; 2 UMR CNRS 5 305 LBTI, Université de Lyon, Lyon. Introduction : L’apparition d’un mal perforant plantaire (MPP) survient chez près de 15 % des sujets diabétiques. La validation de nouveaux marqueurs pré- dictifs tant sur la survenue d’un MPP que sur la cicatrisation est un enjeu important pour leur prise en charge. Nous nous sommes intéressés dans cette étude à la mesure de la vasodilatation induite par la pression cutanée (VIP). Patients et méthodes : La mesure a été effectuée chez des patients diabétiques de type 2 sans MPP (n = 20) et avec MPP (n = 20) à proximité de la lésion. Nous avons comparé dans les deux groupes la réponse vasculaire à 5 minutes, corres- pondant au pic physiologique de VIP, avec et sans lidocaïne. Un delta de VIP a ainsi pu être défini. La réponse vasculaire à l’hyperthermie (42 °C), à l’acéthylcho- line et au nitroprussiate de sodium a également été évaluée. Un relevé des scores de neuropathie (NDS, NSS) a été fait avant et après application de lidocaïne. Résultats : La réponse microvasculaire à la pression cutanée est altérée chez les patients diabétiques de type 2 sans différence significative entre les deux groupes. On note toutefois une plus grande disparité de la réponse vasculaire avant et après lidocaïne chez les patients avec MPP. La présence d’un delta VIP négatif est corrélé à un score de NDS plus élevé et donc à une neuropathie plus sévère ce qui ne se retrouve pas pour les patients avec un delta positif. Conclusion : La VIP est altérée chez les patients diabétiques de type 2 avec et sans MPP. Deux groupes ont pu être distingués selon la modification de la VIP après application de lidocaïne. Il apparaît maintenant important de préciser l’évolution clinique de ces deux groupes quant à la survenue d’un MPP chez les patients sans MPP et en termes de cicatrisation chez les patients avec MPP. P242 Évolutivité des anomalies ultrastructurales cornéennes après équilibre glycémiques chez le diabétique de type 1 S. Baki 1 , G. El Mghari 1 , N. El Ansari 1 , W. Ennassiri 2 , S. Belghmaidi 2 , I. Hajji 2 , A. Moutaouakil 2 1 Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc ; 2 Service d’ophtalmologie, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc. Introduction : Plusieurs atteintes cornéennes ont été décrites chez les diabé- tiques dont des anomalies ultra structurelles (intéressant les différentes couches de la cornée) et des anomalies biomécaniques. Très peu de travaux se sont inté- ressés à l’évolutivité de ces anomalies après équilibre glycémique chez le diabé- tique. But : Évaluer l’évolutivité des atteintes cornéennes ultra structurales après équilibre glycémique chez le diabétique de type 1 Patients et méthodes : Étude prospective incluant 22 patients diabétiques de type 1 hospitalisés pour déséquilibre glycémique aigu ou chronique. Tous les sujets ont bénéficié d’un examen ophtalmologique initial complet avec étude à la microscopie spéculaire avec comptage de cellules endothéliales cornéennes et mesure de l’épaisseur cornéenne. Les valeurs de l’œil le plus atteint ont été prises en compte. Un autre examen ophtalmologique comportant les mêmes paramètres a été refait après équilibre glycémique jugé sur le cycle glycémique et l’hémoglobine glycquée. Les résultats ont été comparés en utilisant le test de student et le test exact de fisher. Le seuil de significativité a été fixé à une valeur de P inférieure à 0,05. Résultats : La moyenne de cellules endothéliales cornéennes a été de 2 360 ± 340þcellules/mm 2 chez les patients diabétiques à l’examen initial contre une moyenne de 2 850 ± 250 après équilibre glycémique. Le break up time a été côté comme anormal chez 92 % des patients diabétiques à l’examen initial et 85 % à l’examen contrôle. La comparaison des 2 groupes pour la pachymétrie cor- néenne n’a pas été statistiquement significative. Aucune variabilité n’a été notée dans les paramètres de réfraction entre les 2 examens. Conclusion : La cornée représente une atteinte ophtalmologique fréquente mais méconnue chez le diabétique de type 1. Les altérations décrites peuvent concer- ner les propriétés biomécaniques, histologiques et ultrastructures. Néanmoins la notion de réversibilité de ces anomalies sous équilibre glycémique n’a pas été exploitée. Notre étude ne montre pas de variabilité sur les différents para- mètres. Néanmoins, Un suivi au long terme de ces patients affirmera ou infir- mera cette notion de « mémoire glycémique » cornéenne. P243 Enrichissement naturel en 15N des cheveux : un indicateur de la synthèse protéique dans la néphropathie diabétique S. Laugier-Robiolle 1 , A. De Luca 1 , I. Tea 2 , R. Robins 2 , P. Saulnier 1 , F. Torremocha 1 , X. Piguel 1 , R. Maréchaud 1 , R. Hankard 3 , S. Hadjadj 1 1 CHU de Poitiers, Poitiers ; 2 Université de Nantes CNRS, Nantes ; 3 CHU de Tours, Tours. Introduction : Les déterminants de la néphropathie diabétique sont complexes et incluent des facteurs environnementaux tels que la nutrition. Peu de données sont disponibles sur le métabolisme des protéines dans la néphropathie diabé- tique. L’enrichissement naturel en 15N (δ15N) des cheveux est un biomarqueur non-invasif de la synthèse des protéines. Nous avons comparé le δ15N chez des patients diabétiques de type 2 avec ou sans néphropathie. Patients et méthodes : Les cas étaient diabétiques de type 2 avec des concentra- tions élevées d’albumine urinaire 20 mg/l ou 30 mg/24 h et/ou un débit de fil- tration glomérulaire estimé (eDFG) 60 ml/min/1,73 m 2 selon la formule CKD-EPI. Les témoins étaient diabétiques de type 2 ayant des concentrations urinaire d’albumine < 20 mg/l ou 30 mg/24 h et un eDFG > 60 ml/min/1,73 m 2 . Le δ15N d’une mèche de cheveux a été mesuré par spectrométrie de masse à rapport isotopique couplée à un analyseur élémentaire. Résultats : Nous avons inclus 33 patients dans le groupe de néphropathie et 31 dans le groupe contrôle. L’âge moyen des participants était de 69 ans et la durée moyenne du diabète de 22 ans. Le δ15N des cheveux était de 8,9 ± 0,7 ‰ dans le groupe de néphropathie et de 9,0 ± 0,5 ‰ dans le groupe contrôle, sans diffé- rence significative (p = 0,41). Il existait une corrélation positive entre le δ15N et eDFG (p = 0,0015), entre le δ15N et la concentration d’urée urinaire (p = 0,0008). Il existait une corrélation négative entre le δ15N et le rapport albu- minurie-créatininurie (p < 0,001). Discussion : Dans cette étude exploratoire, le δ15N des cheveux, index non invasif de la synthèse protéique, est significativement corrélé à l’eDFG, l’urée urinaire et le ratio albuminurie-créatininurie. Le contenu en 15N dans les che- veux est en corrélation avec la fonction rénale chez les patients diabétiques de type 2, suggérant que la synthèse protéique diminue à mesure que l’insuffisance rénale progresse. P244 Prévalence de la dysfonction érectile chez les patients présentant un pied diabétique en Côte d’Ivoire A. Amoussou-Guenou, J. Abodo, P. Dago, F. Kouassi, A. Hue Lou, A. Lokrou CHU de Yopougon, Abidjan, Côte-d’Ivoire. Introduction : La DE, sujet tabou, constitue une véritable nuisance pour la qua- lité de vie des patients diabétiques. Elle nécessite donc une prise en charge inté- grée au diabète d’autant plus qu’elle est souvent greffée à d’autres complications à connotation neurologique et vasculaire. L’objectif de notre étude est de déter- miner la prévalence de la dysfonction érectile chez les patients présentant un pied diabétique. Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude transversale à visée descrip- tive de janvier 2009 à décembre 2010 incluant 186 patients de sexe masculin, âgés de 27 à 81 ans. Nous avons recherché la présence de DE et sa sévérité chez des patients hospitalisés pour un pied diabétique au CHU de Yopougon (Abidjan). Résultats : L’âge moyen de la population était de 52 ans. La DE était retrouvée chez 117 patients (62,9 %), dont 26,3 % avaient une DE sévère. On notait une fréquence élevée significative de la DE entre 50 et 59 ans (39,3 %). Aucun dia- bétique de type 1 n’était concerné. La fréquence de la DE augmentait significa- tivement avec le grade de pied diabétique (grade0 : 0,7 % ; grade1 : 2,1 % ; grade2 : 9,3 % ; grade3 : 25,7 % ; grade4 : 32,9 % ; grade5 : 12,9 %). L’étude d’autres facteurs de risque cardio-vasculaire montre que 27,1 % d’entre eux avaient une rétinopathie diabétique ; 24,3 % une HTA ; 23,6 % une dyslipidémie ; 21,4 % une microalbuminurie et 11,4 % étaient tabagiques actifs. Conclusion : La dysfonction érectile constitue un véritable problème de santé publique qu’il faut prendre en compte, elle est souvent présente bien avant le dépistage du diabète. Son association très fréquente à d’autres complications vasculaire et neurologique exige une prise à charge optimale du diabète. P245 Les facteurs prédictifs de la maculopathie diabétique S. Baki 1 , G. El Mghari 1 , N. El Ansari 1 , W. Ennassiri 2 , S. Belghmaidi 2 , I. Hajji 2 , A. Moutaouakil 2 1 Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc ; 2 Service d’ophtalmologie, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc. Introduction : La maculopathie diabétique constitue la principale cause de la malvoyance chez le patient diabétique spécifiquement l’œdème maculaire. Son incidence dépend de facteurs de risque locaux et généraux. La connaissance de ces facteurs prédictifs est essentielle afin de réduire le risque d’évolutivité vers la

P245 Les facteurs prédictifs de la maculopathie diabétique

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Page 1: P245 Les facteurs prédictifs de la maculopathie diabétique

Diabète – Paris 2014

A85Diabetes Metab 2014, 40, A31-A110

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(p < 0,05). Les 177 patients porteurs d’une macroangiopathie avaient une AFélevée : 2,67 (0,60), mais la différence avec les patients indemnes : 2,31 (0,54)n’était significative que pour ceux qui avaient aussi une MRC (n = 95,AFþ= 2,83 (0,62), p < 0,0001) : en l’absence d’atteinte rénale l’élévation de l’AFétait faible (n = 82, AF = 2,47 (0,52), NS).Conclusion : L’autofluorescence cutanée est associée à l’atteinte rénale des patientsDT2. L’accumulation des AGE favorise les lésions rénales et l’albuminurie, puiss’aggrave avec l’insuffisance rénale, contribuant à la macroangiopathie.

P241 Mesure de la vasodilatation induite par la pression cutanée chez des patients diabétiques de type 2 avec ou sans mal perforant plantaire

J. Vouillarmet1, A. Josset-Lamaugarny2, P. Michon1, C. Viart-Ferber1, C. Thivolet1, D. Sigaudo-Roussel21 Centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite ;2 UMR CNRS 5 305 LBTI, Université de Lyon, Lyon.

Introduction : L’apparition d’un mal perforant plantaire (MPP) survient chezprès de 15 % des sujets diabétiques. La validation de nouveaux marqueurs pré-dictifs tant sur la survenue d’un MPP que sur la cicatrisation est un enjeuimportant pour leur prise en charge. Nous nous sommes intéressés dans cetteétude à la mesure de la vasodilatation induite par la pression cutanée (VIP).Patients et méthodes : La mesure a été effectuée chez des patients diabétiques detype 2 sans MPP (n = 20) et avec MPP (n = 20) à proximité de la lésion. Nousavons comparé dans les deux groupes la réponse vasculaire à 5 minutes, corres-pondant au pic physiologique de VIP, avec et sans lidocaïne. Un delta de VIP aainsi pu être défini. La réponse vasculaire à l’hyperthermie (42 °C), à l’acéthylcho-line et au nitroprussiate de sodium a également été évaluée. Un relevé des scoresde neuropathie (NDS, NSS) a été fait avant et après application de lidocaïne.Résultats : La réponse microvasculaire à la pression cutanée est altérée chez lespatients diabétiques de type 2 sans différence significative entre les deuxgroupes. On note toutefois une plus grande disparité de la réponse vasculaireavant et après lidocaïne chez les patients avec MPP. La présence d’un delta VIPnégatif est corrélé à un score de NDS plus élevé et donc à une neuropathie plussévère ce qui ne se retrouve pas pour les patients avec un delta positif.Conclusion : La VIP est altérée chez les patients diabétiques de type 2 avec etsans MPP. Deux groupes ont pu être distingués selon la modification de la VIPaprès application de lidocaïne. Il apparaît maintenant important de préciserl’évolution clinique de ces deux groupes quant à la survenue d’un MPP chez lespatients sans MPP et en termes de cicatrisation chez les patients avec MPP.

P242 Évolutivité des anomalies ultrastructurales cornéennes après équilibre glycémiques chez le diabétique de type 1

S. Baki1, G. El Mghari1, N. El Ansari1, W. Ennassiri2, S. Belghmaidi2, I. Hajji2, A. Moutaouakil21 Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Mohamed VI, Marrakech,Maroc ;2 Service d’ophtalmologie, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc.

Introduction : Plusieurs atteintes cornéennes ont été décrites chez les diabé-tiques dont des anomalies ultra structurelles (intéressant les différentes couchesde la cornée) et des anomalies biomécaniques. Très peu de travaux se sont inté-ressés à l’évolutivité de ces anomalies après équilibre glycémique chez le diabé-tique. But : Évaluer l’évolutivité des atteintes cornéennes ultra structuralesaprès équilibre glycémique chez le diabétique de type 1Patients et méthodes : Étude prospective incluant 22 patients diabétiques detype 1 hospitalisés pour déséquilibre glycémique aigu ou chronique. Tous lessujets ont bénéficié d’un examen ophtalmologique initial complet avec étude àla microscopie spéculaire avec comptage de cellules endothéliales cornéennes etmesure de l’épaisseur cornéenne. Les valeurs de l’œil le plus atteint ont étéprises en compte. Un autre examen ophtalmologique comportant les mêmesparamètres a été refait après équilibre glycémique jugé sur le cycle glycémiqueet l’hémoglobine glycquée. Les résultats ont été comparés en utilisant le test destudent et le test exact de fisher. Le seuil de significativité a été fixé à une valeurde P inférieure à 0,05.Résultats : La moyenne de cellules endothéliales cornéennes a été de 2 360± 340þcellules/mm2 chez les patients diabétiques à l’examen initial contre unemoyenne de 2 850 ± 250 après équilibre glycémique. Le break up time a été côtécomme anormal chez 92 % des patients diabétiques à l’examen initial et 85 % àl’examen contrôle. La comparaison des 2 groupes pour la pachymétrie cor-néenne n’a pas été statistiquement significative. Aucune variabilité n’a été notéedans les paramètres de réfraction entre les 2 examens.Conclusion : La cornée représente une atteinte ophtalmologique fréquente maisméconnue chez le diabétique de type 1. Les altérations décrites peuvent concer-ner les propriétés biomécaniques, histologiques et ultrastructures. Néanmoinsla notion de réversibilité de ces anomalies sous équilibre glycémique n’a pas étéexploitée. Notre étude ne montre pas de variabilité sur les différents para-mètres. Néanmoins, Un suivi au long terme de ces patients affirmera ou infir-mera cette notion de « mémoire glycémique » cornéenne.

P243 Enrichissement naturel en 15N des cheveux : un indicateur de la synthèse protéique dans la néphropathie diabétique

S. Laugier-Robiolle1, A. De Luca1, I. Tea2, R. Robins2, P. Saulnier1, F. Torremocha1, X. Piguel1, R. Maréchaud1, R. Hankard3, S. Hadjadj11 CHU de Poitiers, Poitiers ;2 Université de Nantes CNRS, Nantes ;3 CHU de Tours, Tours.

Introduction : Les déterminants de la néphropathie diabétique sont complexeset incluent des facteurs environnementaux tels que la nutrition. Peu de donnéessont disponibles sur le métabolisme des protéines dans la néphropathie diabé-tique. L’enrichissement naturel en 15N (δ15N) des cheveux est un biomarqueurnon-invasif de la synthèse des protéines. Nous avons comparé le δ15N chez despatients diabétiques de type 2 avec ou sans néphropathie.Patients et méthodes : Les cas étaient diabétiques de type 2 avec des concentra-tions élevées d’albumine urinaire ≥ 20 mg/l ou 30 mg/24 h et/ou un débit de fil-tration glomérulaire estimé (eDFG) ≤ 60 ml/min/1,73 m2 selon la formuleCKD-EPI. Les témoins étaient diabétiques de type 2 ayant des concentrationsurinaire d’albumine < 20 mg/l ou 30 mg/24 h et un eDFG > 60 ml/min/1,73 m2.Le δ15N d’une mèche de cheveux a été mesuré par spectrométrie de masse àrapport isotopique couplée à un analyseur élémentaire.Résultats : Nous avons inclus 33 patients dans le groupe de néphropathie et 31dans le groupe contrôle. L’âge moyen des participants était de 69 ans et la duréemoyenne du diabète de 22 ans. Le δ15N des cheveux était de 8,9 ± 0,7 ‰ dansle groupe de néphropathie et de 9,0 ± 0,5 ‰ dans le groupe contrôle, sans diffé-rence significative (p = 0,41). Il existait une corrélation positive entre le δ15N eteDFG (p = 0,0015), entre le δ15N et la concentration d’urée urinaire(p = 0,0008). Il existait une corrélation négative entre le δ15N et le rapport albu-minurie-créatininurie (p < 0,001).Discussion : Dans cette étude exploratoire, le δ15N des cheveux, index noninvasif de la synthèse protéique, est significativement corrélé à l’eDFG, l’uréeurinaire et le ratio albuminurie-créatininurie. Le contenu en 15N dans les che-veux est en corrélation avec la fonction rénale chez les patients diabétiques detype 2, suggérant que la synthèse protéique diminue à mesure que l’insuffisancerénale progresse.

P244 Prévalence de la dysfonction érectile chez les patients présentant un pied diabétique en Côte d’Ivoire

A. Amoussou-Guenou, J. Abodo, P. Dago, F. Kouassi, A. Hue Lou, A. LokrouCHU de Yopougon, Abidjan, Côte-d’Ivoire.

Introduction : La DE, sujet tabou, constitue une véritable nuisance pour la qua-lité de vie des patients diabétiques. Elle nécessite donc une prise en charge inté-grée au diabète d’autant plus qu’elle est souvent greffée à d’autres complicationsà connotation neurologique et vasculaire. L’objectif de notre étude est de déter-miner la prévalence de la dysfonction érectile chez les patients présentant unpied diabétique.Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude transversale à visée descrip-tive de janvier 2009 à décembre 2010 incluant 186 patients de sexe masculin,âgés de 27 à 81 ans. Nous avons recherché la présence de DE et sa sévérité chezdes patients hospitalisés pour un pied diabétique au CHU de Yopougon(Abidjan).Résultats : L’âge moyen de la population était de 52 ans. La DE était retrouvéechez 117 patients (62,9 %), dont 26,3 % avaient une DE sévère. On notait unefréquence élevée significative de la DE entre 50 et 59 ans (39,3 %). Aucun dia-bétique de type 1 n’était concerné. La fréquence de la DE augmentait significa-tivement avec le grade de pied diabétique (grade0 : 0,7 % ; grade1 : 2,1 % ;grade2 : 9,3 % ; grade3 : 25,7 % ; grade4 : 32,9 % ; grade5 : 12,9 %). L’étuded’autres facteurs de risque cardio-vasculaire montre que 27,1 % d’entre euxavaient une rétinopathie diabétique ; 24,3 % une HTA ; 23,6 % unedyslipidémie ; 21,4 % une microalbuminurie et 11,4 % étaient tabagiques actifs.Conclusion : La dysfonction érectile constitue un véritable problème de santépublique qu’il faut prendre en compte, elle est souvent présente bien avant ledépistage du diabète. Son association très fréquente à d’autres complicationsvasculaire et neurologique exige une prise à charge optimale du diabète.

P245 Les facteurs prédictifs de la maculopathie diabétique

S. Baki1, G. El Mghari1, N. El Ansari1, W. Ennassiri2, S. Belghmaidi2, I. Hajji2, A. Moutaouakil21 Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Mohamed VI, Marrakech,Maroc ;2 Service d’ophtalmologie, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc.

Introduction : La maculopathie diabétique constitue la principale cause de lamalvoyance chez le patient diabétique spécifiquement l’œdème maculaire. Sonincidence dépend de facteurs de risque locaux et généraux. La connaissance deces facteurs prédictifs est essentielle afin de réduire le risque d’évolutivité vers la

Page 2: P245 Les facteurs prédictifs de la maculopathie diabétique

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maculopathie diabétique But : Déterminer les facteurs de risque de la maculo-pathie diabétiquePatients et méthodes : À travers une étude de cohorte rétrospective, 140 patientsdiabétiques ont été inclut dont 80 ont une maculopathie diabétique. La collectede l’information a concerné les paramètres cliniques (âge, sexe, durée de dia-bète, IMC, tour de taille, tour de bassin, tension artérielle, atteinte corona-riennes, vasculaire cérébrale, vasculaire périphérique, tabagisme), biologiques(HbA1c, cholestérol total, triglycérides, HDL, LDL, micro albuminurie,moyenne glycémies à jeun) et thérapeutiques (insulinothérapie, qualité équi-libre glycémique, qualité équilibre tensionnel). L’analyse statistique a été réali-sée sur SPSS 16.0 avec étude de corrélation par tests de student, khi2 et testexact de fisher.Résultats : Les corrélations ont mis en évidence une relation statistiquementsignificative entre la survenue de la maculopathie diabétique et la durée d’évo-lutivité du diabète surtout pour les durées > 10 ans, l’HbA1c > 8 %, la sévéritéde la rétinopathie diabétique, l’association du diabte avec l’hypertensionartérielle. La photocoagulation panrétinienne avait un rôle aggravant dans tousles casConclusion : La survenue la maculopathie diabétique est fréquente au cours dela rétinopathie diabétique. Elle constitue une cause majeure de la baisse de lavision centrale chez le diabétique. Nous résultats soulignent l’intérêt d’uncontrôle de la glycémie associé à la maitrise des autres facteurs de fisque notam-ment l’hypertension artérielle et la dyslipidémie.

P246 Liens entre le syndrome d’apnées-hypopnées du sommeil et les complications évolutives du diabète de type 2

C. Langrand, P. MoulinHôpital cardiologique Louis-Pradel, Bron.

Introduction : Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil estparticulièrement fréquent au sein de la population de diabétiques de type 2.L’hypoxie et la fragmentation du sommeil induites par les apnées entrainentune hyperactivité sympathique, un stress oxydant et un état pro-inflammatoire.De récentes études suggèrent l’implication de ces mécanismes dans le dévelop-pement de complications évolutives du diabète, notamment microangiopa-thiques. L’objectif de notre étude a été de déterminer le lien entre le SAHOS etles complications du diabète de type 2.Patients et méthodes : Cette étude observationnelle rétrospective a analysé lesdifférents paramètres respiratoires du SAHOS en fonction de la présence ouabsence de complications liées au diabète, chez 68 diabétiques de type 2 présen-tant un SAHOS.Résultats : Notre population est composée de diabétiques à haut risque cardio-vasculaire, associant pour la plupart un SAHOS sévère (73 %). La SaO2moyenne nocturne et le pourcentage de temps passé inférieur à 90 % de SaO2sont significativement altérés en présence de complications microangiopa-thiques au diagnostic de SAHOS et à long terme (p < 0,05). Ces index de désa-turation sont les seules variables explicatives indépendantes de la présence decomplications microangiopathiques à long terme, quelque soit l’observance à laPPC (OR = 0,691 [0,530-0,902] p = 0,007). La néphropathie diabétique est pré-dite par ces index de désaturation, mais aussi par la durée d’évolution du dia-bète. Aucune corrélation entre l’IAH et les complications du diabète n’a étéobservée. L’adhérence optimale à la PPC n’a pas permis d’améliorer les para-mètres métaboliques, ni d’éviter les complications microangiopathiques, maisles syndromes coronariens aigus sont moins fréquents dans le groupe de sujetsayant une observance optimale à la PPC.Conclusion : L’hypoxie intermittente chronique liée au SAHOS semble contri-buer au développement de complications microangiopathiques du diabète,notamment à la néphropathie. Des études prospectives de plus grande ampleur,ainsi que des études interventionnelles testant l’impact de la PPC sur lescomplications diabétiques semblent justifiées.

P247 Facteurs de risque de la rétinopathie diabétique à Tlemcen

F. Maammar1, Y. Snoussaoui2, F. Benhedji2, S. Benbekhti2, A. Seddiki2, O. Bensalah2, N. Ghomari31 EPSP Ghazaouet, Tlemcen, Algérie ;2 Épidémiologie et médecine préventive, CHU de Tlemcen, Tlemcen, Algérie ;3 Ophtalmologie EPH d’Aïn Témouchent, Aïn Témouchent, Algérie.

Objectif : La rétinopathie diabétique (RD) est une des maladies prioritaires quiest évitable et/ou curable. On a étudié l’aspect épidémiologique et les facteurs derisque de cette complication micro vasculaire de diabète à Tlemcen.Matériels et méthodes : Il s’agit d’une enquête descriptive incluant 225 patientsdiabétiques examinés lors des compagnes de dépistage qui ce sont déroulée dansla région de Tlemcen, l’ouest de l’Algérie, entre Mars et juin 2013. Chaquepatient a bénéficié d’un examen de fond de l’œil après dilatation de la pupille.Par l’interrogatoire, les paramètres socio-démographiques et l’histoire de dia-bète sont recherchés.

Résultats : De nos 887 patients, il y a 66,5 % des femmes et 33,5 % des hommes.Parmi eux 136 femmes (15,31 %) et % 89 hommes (10,02 %) présentent une réti-nopathie diabétique. L’âge moyen était 60 ans pour les diabétiques et 61 anspour les patients qui ont présenté une RD. Dans notre travail, 225 rétinopathiediabétique ont été diagnostiqués, il s’agissait de 124 (55,1 %) rétinopathies nonproliférante 47 (20,9 %) rétinopathies pré-proliférante, 39 (17,3 %) rétinopathiesproliférante et 15 (6,7 %) rétinopathies proliférante compliquées. Une associa-tion avec une hypertension artérielle (HTA) se retrouvait chez 62,4 % despatients. Concernant l’ancienneté du diabète, prés de 72,2 % des patients quiont présentés une RD sont diabétiques depuis plus de 10 ans ; dans la popula-tion des diabétiques il était 39,1 %. Ces résultats ont montré que le risqued’atteinte visuelle augmentait avec la durée du diabète et l’âge des patients.Conclusion : La rétinopathie diabétique est un véritable problème de santépublique qui nécessite une prise en charge multidisciplinaire du diabétiquepour permettre un dépistage et une prise en charge précoce afin de prévenir oude retarder l’évolution vers la cécité.

P248 La neuropathie diabétique périphérique : s’agit-il d’un facteur de risque de survenue de la rétinopathie diabétique ? (à propos de 79 cas)

I. Berkia, S. Hajhouji, K. Hakkou, A. Chraibi, H. IraqiService d’endocrinologie, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc.

Introduction : La neuropathie diabétique périphérique (NDP) est une maladiemultifactorielle, dont les principaux facteurs de risque sont représentés par ledéséquilibre glycémique et la durée d’évolution du diabète, et qui est fortementassociée aux autres complications végétatives du diabète. L’objectif de notre tra-vail est d’établir la corrélation de la NDP avec la rétinopathie diabétique (RD)chez le diabétique de type 2Patients et méthodes : Étude de prévalence ayant concerné 79 diabétiques detype 2, hospitalisés ou suivis en consultation au service d’Endocrinologie deRabat, d’octobre 2010 à mars 2011. L’échantillon est subdivisé en deux groupes ;Le premier comprend 32 patients avec RD et le second comprend 47 patientssans RD. Nous avons comparé dans chaque groupe les caractéristiques cli-niques, métaboliques et les complications dégénératives associéesRésultats : La survenue de la RD est significativement corrélée à l’anciennetédu diabète : 34,4 % de patients ayant une RD pour une durée d’évolution dudiabète > 15 ans vs 8,5 % pour le groupe sans rétinopathie [p = 0,002]. La RDest associée à un mauvais contrôle glycémique (56,3 % des patients ont uneHbA1c > 9 % dans le 1er groupe contre 44,7 % dans le second). L’atteinte réti-nienne est significativement associée à la néphropathie diabétique [p = 0,022] età la maladie coronaire [p = 0,032]. La neuropathie diabétique périphérique estsignificativement associée à la survenue de RD ; 28,1 % dans le groupe avec RDvs 4,3 % dans le groupe sans RD [p = 0,003]Discussion : La NDP est une complication tardive du diabète. Il est rare qu’elleprécède la rétinopathie. Nos résultats rejoignent ceux de la littérature ; les dia-bétiques ayant une NDP ont quatre fois plus de risque de développer une réti-nopathie, et 87 % des patients ayant une rétinopathie diabétique présentent dessignes de neuropathie périphérique

P249 Insuffisance antéhypophysaire chez le diabétique

F. Mnif1, F. Hadj Kacem1, N. Rekik1, I. Abdennadher1, E. Daoud2, A. Chaâbane1, M. Abid1

1 Service d’endocrinologie et diabétologie, CHU Hedi-Chaker de Sfax, Sfax, Tunisie ;2 Service radiologie, CHU Habib-Bourguiba de Sfax, Sfax, Tunisie.

Introduction : Le diabète peut entraîner, une altération de l’endothélium vascu-laire et la survenue des complications micro et macro-vasculaires, peu d’étudesétablissent son impact sur l’antéhypophyse. Nous allons étudier les particulari-tés de l’IAH chez le diabétique.Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective des cas d’IAH chez12þdiabétiques colligés entre 2006 et 2012.Résultats : Nous avons colligé 12 cas.7 femmes et 5 hommes. L’âge moyen despatients était de 46 ans, avec un diabète type 2 dans 83 % des cas et un diabètetype 1 dans 17 % des cas. 41 % des patients avaient une neuropathie sensitivo-motrice, 25 % avaient une néphropathie diabétique et 17 % avaient une rétino-pathie diabétique. Les circonstances de découverte étaient une aménorrhéesecondaire chez 6 patientes, un syndrome tumoral hypophysaire chez4 patients, des malaises hypoglycémique chez 4 autres et un retard staturo-pon-déral chez un patient.50 % des patient avaient une insuffisance corticotropeavec une cortisolémie moyenne de 117ng/ml et 33 % avaient une hypothyroïdieavec un taux de TSH moyen de 3,8 uUI/ml et un taux de FT4 moyen de 10pm/ml.Une insuffisance gonadotrope était présente dans 83 % des cas avec une testos-téronémie moyenne de 1,4ng/ml, une ostradiolémie moyenne de 10,5, un tauxde FSH moyen de 6,7UI/ml et de LH moyen de 2,6UI/ml. Une hyperprolacti-némie a été retrouvée chez une seule patiente (67ng/ml). Les étiologies étaient ;un adénome non secrétant dans 50 % des cas, une IAH idiopathique dans 34 %des cas, un microadénome à prolactine et un syndrome de sheehan dans 8 % descas chacun.