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Diabète – Paris 2014 A39 Diabetes Metab 2014, 40, A31-A110 SFD diététiques seules dans 11,8 % des cas, d’antidiabétiques oraux dans 24 % et d’insuline chez 5,9 % des patients. À l’admission, la glycémie moyenne était de 2,6 g/l. Conclusion : La cardiopathie ischémique est prédominante chez les femmes diabétiques type 2 et s’associe à d’autres facteurs de risque cardiovasculaire. Le caractère indolore était très rare dans notre population de patients. Le suivi irrégulier et l’absence de données sur le bilan dégénératif souligne la nécessité d’une sensibilisation des patients et des médecins. P38 Facteurs de risque cardiovasculaire au moment de découverte de diabète de type 2 chez des patients tunisiens H. Marmouch, S. Graja, A. Ben Abdelkrim, Z. El Fekih, H. Sayadi, M. Jmal, I. Khochtali, S. Mahjoub Service de médecine interne-endocrinologie, Monastir, Tunisie. Objectif : Étudier les facteurs de risque cardiovasculaire (FRCV) chez les patients tunisiens obèses ayant un diabète de type 2 (DT2) récemment décou- vert. Patients et méthodes : Trente patients obèses ayant un diabète de type 2 récem- ment découvert (n = 30) ont bénéficié d’un bilan métabolique biologique et un ECG de repos. Résultats : L’âge moyen des patients est de 57 ± 8,5 ans. Le sex ratio est de 0,7. L’obésité est observée dans 60 % des cas. On a subdivisé nos patients en 2 groupes selon la présence ou non d’obésité : groupe 1 (G1) : patients ayant une obésité (n = 18) et le groupe 2 regroupe les autres patients (n = 12). L’HTA, l’hypertriglycéridémie et LDL-Cholestérol élevé sont significative- ment plus observés dans G1. L’ischémie myocardique silencieuse (IMS) a été découverte dans 16,3 % (n = 5). Chez 2 patients, l’épreuve d’effort a montré une IMS. Au total, l’IMS est observée dans 23,3 % des cas (n = 7). Tous ces patients ont une obésité. Les FRCV les plus observés avec la présence de l’IMS sont par ordre de fréquence : l’obésité, le sexe masculin, l’HTA, le taba- gisme, et LDL cholestérol élevé. Les 7 patients ayant une IMS avaient au moins un FRCV surajouté au diabète et à l’obésité. Un complément d’épreuve d’effort et d’explorations cardiovasculaires est indiqué pour nom- breux autres patients ayant de multiple FRCV. La fréquence d’IMS sera pro- bablement plus fréquente. Conclusion : Dès la découverte de DT2, l’évaluation du risque cardiovasculaire global est recommandée. En présence d’obésité, cette évaluation avec un dépis- tage précoce de l’IMS s’avèrent nécessaires et doivent être entrepris le plus pré- cocement possible. P39 L’hypertension artérielle associée au diabète chez le sujet âgé dans la commune de Sidi Bel-Abbes (Algérie) M. Chami 1 , L. Zemour 2 , N. Midoun 2 , M. Belhadj 2 1 CHU de Sidi-bel-Abbès, Sidi-bel-Abbès, Algérie ; 2 EHU d’Oran, Oran, Algérie. Introduction : L’association hypertension artérielle (HTA) – diabète sucré est fréquente chez le sujet âgé. Elle majore le risque cardio-vasculaire et requiert une prise en charge individualisée tenant compte de l’évaluation gériatrique globale. Les objectifs de cette étude étaient d’estimer la fré- quence de l’HTA chez le diabétique âgé et d’évaluer la qualité de sa prise en charge. Patients et méthodes : 105 diabétiques âgés de 65 ans et plus, vivant à domicile, ont été recrutés entre le 15/01/2012 et le 15/06/2012 dans la commune de Sidi Bel-Abbes. La Mesure de la pression artérielle était faite par la méthode aus- cultatoire en respectant les recommandations d’usage, étaient inclus les hyper- tendus connus et les hypertendus nouvellement diagnostiqués sur des chiffres de pression artérielle supérieurs ou égaux à 140/90. Résultats : l’HTA était retrouvée dans 78 % des cas. La moyenne de la pression artérielle systolique (PAS) était de 142,13 ± 18,79 mm Hg. Chez les 80 ans et plus, 12,4 % avaient une PAS entre 140 et 150 mm Hg. Chez les moins de 80 ans, 33,5 % des diabétique âgés vigoureux avaient une PAS < 140 mm Hg et 15,4 % des diabétiques âgés fragiles avaient une PAS entre 140 et 150 mm Hg La moyenne de la pression artérielle diastolique (PAD) était de 73,5 ± 10,5 mm Hg La pression pulsée était 60 mm Hg dans 80 % des cas. Les antihyperten- seurs les plus fréquemment prescrits étaient Les anticalciques (AC) 30 %, l’asso- ciation antagonistes des récepteurs de l’angiotensine 2 (ARA2)-thiazidique 18 % puis les ARA2 et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) avec 17 % chacune Conclusion : Notre étude a montré que l’HTA était fréquemment associée au diabète, elle montre par ailleurs que les objectifs tensionnels ne répon- dent pas aux recommandations de bonne pratique, ces mêmes constatations sont également retrouvées dans la plupart des études concernant les diabé- tiques âgés. P40 Prise de poids pendant la grossesse chez des femmes sans diabète gestationnel selon l’IMC prégravidique. Quel optimum pour la croissance fœtale ? E. Cosson, D. Sandre-Banon, C. Cussac-Pillegand, I. Pharisien, Y. Jaber, B. Lormeau, N. Assad, I. Banu, S. Chiheb, P. Valensi, L. Carbillon CHU Jean-Verdier, Bondy. Introduction : Le sur-risque de nouveau-nés de poids élevé pour l’âge gestation- nel (LGA) des femmes en surpoids ou obèses pourrait être réduit par une prise de poids gestationnelle (Δpoids) moindre, avec cependant un risque éventuel d’enfant de poids bas (SGA). Patients et méthodes : Nous avons sélectionné 13 454 femmes sans diabète ges- tationnel, 30 ± 6 ans, 25 ± 5 kg/m², pour lesquelles aucune intervention hygiéno-diététique n’avait été réalisée ; et analysé le risque de LGA et SGA selon l’IMC prégravidique (surpoids 25,9 %, obésité 13,7 %) et le Δpoids (< 7 kg : 31,8 % ; 7-11,5 : 36,8 % ; 11,5-16 : 23,4 % et > 16 kg : 8,1 %). Résultats : IMC (OR pour 10 kg/m² 1,17 [IC95 % 1,03-1,31]) et Δpoids (OR ver- sus 7-11,5 kg : 11,6-16 kg 1,64 [1,38-1,95] et > 16 kg 3,58 [2,91-4,40]) étaient associés de façon indépendante à un risque plus élevé de LGA. Le risque de SGA était augmenté en cas de Δpoids < 7 kg (OR 1,14 [1,01-1,29]). Chez les femmes en surpoids ou obèses le risque de SGA était diminué (OR 0,86 [0,77- 0,98] et OR 0,84 [0,72-0,98], respectivement). La prévalence de SGA en cas de Δpoids < 7 kg était en cas de poids normal, surpoids et obésité respectivement de 16,3, 12,8 et 13,6 % (moyenne dans la cohorte 13,7 %). Conclusion : Dans cette étude observationnelle chez des femmes sans diabète gestationnel, surpoids/obésité et Δpoids > 11,5 kg sont indépendamment asso- ciés au risque d’enfants LGA, suggérant de limiter la prise de poids en deçà. Le sur-risque d’enfants SGA associé à une prise de poids < 7 kg ne s’observe pas chez les femmes en surpoids ou obèses, chez qui la prévalence est même moindre. Ces données suggèrent qu’une intervention hygiéno-diététique contrôlant la prise pondérale pendant la grossesse de femmes en surpoids ou obèses pourrait diminuer le risque de LGA sans augmenter le risque de SGA, même pour une prise de poids < 7 kg. P41 Considérer l’origine ethnique peut-il aider au dépistage sélectif du diabète gestationnel ? E. Cosson, Y. Jaber, N. Assad, I. Pharisien, D. Sandre-Banon, B. Lormeau, I. Banu, C. Cussac-Pillegand, P. Valensi, L. Carbillon CHU Jean-Verdier, Bondy. Introduction : Contrairement à d’autres pays, le dépistage sélectif du diabète gestationnel (DG) recommandé en France ne prend pas en compte l’origine ethnique. Patients et méthodes : L’étude porte sur une série consécutive de 17 344 femmes sans diabète connu (30 ± 6 ans, index de masse corporelle préconceptionnel 24,4þ± 5,0 kg/m²) dépistées systématiquement pour le DG et d’origine multi- ethniqueþ: Europe 30,9 %, Afrique du Nord 29,6 %, Afrique noire 22,2 %, DOM-TOM 8,7 %, Inde Pakistan Sri Lanka 5,5 % et Asie 3,3 %. La population européenne a été considérée comme référence. Résultats : Les facteurs statistiquement associés au DG (14,6 %) étaient : surpoids, âge 35 ans, antécédents familiaux de diabète, antécédents de DG et d’enfants macrosomes, origine ethnique, hypertension artérielle gravidique, multiparité, tabagisme, antécédents de fausse couche. En analyse multivariée, les facteurs restant associés au DG étaient les antécédents familiaux de diabète (odds ratio 1,14 [intervalle de confiance à 95 % 1,03-1,27]), un antécédent de DG (OR 5,08 [4,30-6,00]), le tabagisme pendant la grossesse (OR 0,73 [0,61-0,88]) et les antécédents de fausse couche (OR 1,13 [1,01-1,26]), les origines Afrique du Nord (OR 1,35 [1,21-1,52]), Afrique noire (OR 0,82 [0,71-0,94]), Inde Pakistan Sri Lanka (OR 2,52 [2,13-3,00]). Les aires sous courbe pour la prédiction du DG (AROC) étaient de 0,63 [0,62-0,64] et 0,59 [0,57-0,60] pour l’ensemble des para- mètres incluant ou non l’origine ethnique, respectivement. Conclusion : Indépendamment des déterminants habituels, le risque de DG dans notre cohorte française apparaît plus élevé pour les femmes originaires d’Afrique du nord et d’Inde Pakistan Sri Lanka, moins élevé pour celles d’Afrique noire. Les performances du dépistage sélectif restent cependant faibles, même en considérant l’origine ethnique. P42 La rupture du suivi dans le diabète gestationnel majore les risques fœto-maternels : un argument de motivation pour les patientes et les soignants R. Ducloux 1 , F. Sallee 1 , M. Fontanie 2 , C. Janin 1 , F. Faucher 2 , D. Lemercier 3 , J. Altman 1 1 Hôpital européen Georges-Pompidou, APHP, Université Paris-V-Descartes, Paris ; 2 Hôpital européen Georges-Pompidou, APHP, Paris ; 3 Hôpital Necker, APHP, Université Paris-V-Descartes, Paris. Introduction : Malgré les informations données, certaines femmes enceintes restent peu convaincues de l’utilité de la prise en charge du diabète gestationnel. Confrontés à ces « perdues de vue », nous souhaitions connaitre leur profil et le devenir obstétrical de leur grossesse.

P42 La rupture du suivi dans le diabète gestationnel majore les risques foeto-maternels : un argument de motivation pour les patientes et les soignants

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Page 1: P42 La rupture du suivi dans le diabète gestationnel majore les risques foeto-maternels : un argument de motivation pour les patientes et les soignants

Diabète – Paris 2014

A39Diabetes Metab 2014, 40, A31-A110

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diététiques seules dans 11,8 % des cas, d’antidiabétiques oraux dans 24 % etd’insuline chez 5,9 % des patients. À l’admission, la glycémie moyenne était de2,6 g/l.Conclusion : La cardiopathie ischémique est prédominante chez les femmesdiabétiques type 2 et s’associe à d’autres facteurs de risque cardiovasculaire. Lecaractère indolore était très rare dans notre population de patients. Le suiviirrégulier et l’absence de données sur le bilan dégénératif souligne la nécessitéd’une sensibilisation des patients et des médecins.

P38 Facteurs de risque cardiovasculaire au moment de découverte de diabète de type 2 chez des patients tunisiens

H. Marmouch, S. Graja, A. Ben Abdelkrim, Z. El Fekih, H. Sayadi, M. Jmal, I. Khochtali, S. MahjoubService de médecine interne-endocrinologie, Monastir, Tunisie.

Objectif : Étudier les facteurs de risque cardiovasculaire (FRCV) chez lespatients tunisiens obèses ayant un diabète de type 2 (DT2) récemment décou-vert.Patients et méthodes : Trente patients obèses ayant un diabète de type 2 récem-ment découvert (n = 30) ont bénéficié d’un bilan métabolique biologique et unECG de repos.Résultats : L’âge moyen des patients est de 57 ± 8,5 ans. Le sex ratio est de 0,7.L’obésité est observée dans 60 % des cas. On a subdivisé nos patients en2 groupes selon la présence ou non d’obésité : groupe 1 (G1) : patients ayantune obésité (n = 18) et le groupe 2 regroupe les autres patients (n = 12).L’HTA, l’hypertriglycéridémie et LDL-Cholestérol élevé sont significative-ment plus observés dans G1. L’ischémie myocardique silencieuse (IMS) a étédécouverte dans 16,3 % (n = 5). Chez 2 patients, l’épreuve d’effort a montréune IMS. Au total, l’IMS est observée dans 23,3 % des cas (n = 7). Tous cespatients ont une obésité. Les FRCV les plus observés avec la présence del’IMS sont par ordre de fréquence : l’obésité, le sexe masculin, l’HTA, le taba-gisme, et LDL cholestérol élevé. Les 7 patients ayant une IMS avaient aumoins un FRCV surajouté au diabète et à l’obésité. Un complémentd’épreuve d’effort et d’explorations cardiovasculaires est indiqué pour nom-breux autres patients ayant de multiple FRCV. La fréquence d’IMS sera pro-bablement plus fréquente.Conclusion : Dès la découverte de DT2, l’évaluation du risque cardiovasculaireglobal est recommandée. En présence d’obésité, cette évaluation avec un dépis-tage précoce de l’IMS s’avèrent nécessaires et doivent être entrepris le plus pré-cocement possible.

P39 L’hypertension artérielle associée au diabète chez le sujet âgé dans la commune de Sidi Bel-Abbes (Algérie)

M. Chami1, L. Zemour2, N. Midoun2, M. Belhadj21 CHU de Sidi-bel-Abbès, Sidi-bel-Abbès, Algérie ;2 EHU d’Oran, Oran, Algérie.

Introduction : L’association hypertension artérielle (HTA) – diabète sucréest fréquente chez le sujet âgé. Elle majore le risque cardio-vasculaire etrequiert une prise en charge individualisée tenant compte de l’évaluationgériatrique globale. Les objectifs de cette étude étaient d’estimer la fré-quence de l’HTA chez le diabétique âgé et d’évaluer la qualité de sa prise encharge.Patients et méthodes : 105 diabétiques âgés de 65 ans et plus, vivant à domicile,ont été recrutés entre le 15/01/2012 et le 15/06/2012 dans la commune de SidiBel-Abbes. La Mesure de la pression artérielle était faite par la méthode aus-cultatoire en respectant les recommandations d’usage, étaient inclus les hyper-tendus connus et les hypertendus nouvellement diagnostiqués sur des chiffresde pression artérielle supérieurs ou égaux à 140/90.Résultats : l’HTA était retrouvée dans 78 % des cas. La moyenne de la pressionartérielle systolique (PAS) était de 142,13 ± 18,79 mm Hg. Chez les 80 ans etplus, 12,4 % avaient une PAS entre 140 et 150 mm Hg. Chez les moins de80 ans, 33,5 % des diabétique âgés vigoureux avaient une PAS < 140 mm Hg et15,4 % des diabétiques âgés fragiles avaient une PAS entre 140 et 150 mm HgLa moyenne de la pression artérielle diastolique (PAD) était de 73,5 ± 10,5 mmHg La pression pulsée était ≥ 60 mm Hg dans 80 % des cas. Les antihyperten-seurs les plus fréquemment prescrits étaient Les anticalciques (AC) 30 %, l’asso-ciation antagonistes des récepteurs de l’angiotensine 2 (ARA2)-thiazidique18 % puis les ARA2 et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) avec17 % chacuneConclusion : Notre étude a montré que l’HTA était fréquemment associéeau diabète, elle montre par ailleurs que les objectifs tensionnels ne répon-dent pas aux recommandations de bonne pratique, ces mêmes constatationssont également retrouvées dans la plupart des études concernant les diabé-tiques âgés.

P40 Prise de poids pendant la grossesse chez des femmes sans diabète gestationnel selon l’IMC prégravidique. Quel optimum pour la croissance fœtale ?

E. Cosson, D. Sandre-Banon, C. Cussac-Pillegand, I. Pharisien, Y. Jaber, B. Lormeau, N. Assad, I. Banu, S. Chiheb, P. Valensi, L. CarbillonCHU Jean-Verdier, Bondy.

Introduction : Le sur-risque de nouveau-nés de poids élevé pour l’âge gestation-nel (LGA) des femmes en surpoids ou obèses pourrait être réduit par une prisede poids gestationnelle (Δpoids) moindre, avec cependant un risque éventueld’enfant de poids bas (SGA).Patients et méthodes : Nous avons sélectionné 13 454 femmes sans diabète ges-tationnel, 30 ± 6 ans, 25 ± 5 kg/m², pour lesquelles aucune interventionhygiéno-diététique n’avait été réalisée ; et analysé le risque de LGA et SGAselon l’IMC prégravidique (surpoids 25,9 %, obésité 13,7 %) et le Δpoids (< 7 kg: 31,8 % ; 7-11,5 : 36,8 % ; 11,5-16 : 23,4 % et > 16 kg : 8,1 %).Résultats : IMC (OR pour 10 kg/m² 1,17 [IC95 % 1,03-1,31]) et Δpoids (OR ver-sus 7-11,5 kg : 11,6-16 kg 1,64 [1,38-1,95] et > 16 kg 3,58 [2,91-4,40]) étaientassociés de façon indépendante à un risque plus élevé de LGA. Le risque deSGA était augmenté en cas de Δpoids < 7 kg (OR 1,14 [1,01-1,29]). Chez lesfemmes en surpoids ou obèses le risque de SGA était diminué (OR 0,86 [0,77-0,98] et OR 0,84 [0,72-0,98], respectivement). La prévalence de SGA en cas deΔpoids < 7 kg était en cas de poids normal, surpoids et obésité respectivementde 16,3, 12,8 et 13,6 % (moyenne dans la cohorte 13,7 %).Conclusion : Dans cette étude observationnelle chez des femmes sans diabètegestationnel, surpoids/obésité et Δpoids > 11,5 kg sont indépendamment asso-ciés au risque d’enfants LGA, suggérant de limiter la prise de poids en deçà. Lesur-risque d’enfants SGA associé à une prise de poids < 7 kg ne s’observe paschez les femmes en surpoids ou obèses, chez qui la prévalence est mêmemoindre. Ces données suggèrent qu’une intervention hygiéno-diététiquecontrôlant la prise pondérale pendant la grossesse de femmes en surpoids ouobèses pourrait diminuer le risque de LGA sans augmenter le risque de SGA,même pour une prise de poids < 7 kg.

P41 Considérer l’origine ethnique peut-il aider au dépistage sélectif du diabète gestationnel ?

E. Cosson, Y. Jaber, N. Assad, I. Pharisien, D. Sandre-Banon, B. Lormeau, I. Banu, C. Cussac-Pillegand, P. Valensi, L. CarbillonCHU Jean-Verdier, Bondy.

Introduction : Contrairement à d’autres pays, le dépistage sélectif du diabètegestationnel (DG) recommandé en France ne prend pas en compte l’origineethnique.Patients et méthodes : L’étude porte sur une série consécutive de 17 344 femmessans diabète connu (30 ± 6 ans, index de masse corporelle préconceptionnel24,4þ± 5,0 kg/m²) dépistées systématiquement pour le DG et d’origine multi-ethniqueþ: Europe 30,9 %, Afrique du Nord 29,6 %, Afrique noire 22,2 %,DOM-TOM 8,7 %, Inde Pakistan Sri Lanka 5,5 % et Asie 3,3 %. La populationeuropéenne a été considérée comme référence.Résultats : Les facteurs statistiquement associés au DG (14,6 %) étaient :surpoids, âge ≥ 35 ans, antécédents familiaux de diabète, antécédents de DG etd’enfants macrosomes, origine ethnique, hypertension artérielle gravidique,multiparité, tabagisme, antécédents de fausse couche. En analyse multivariée,les facteurs restant associés au DG étaient les antécédents familiaux de diabète(odds ratio 1,14 [intervalle de confiance à 95 % 1,03-1,27]), un antécédent de DG(OR 5,08 [4,30-6,00]), le tabagisme pendant la grossesse (OR 0,73 [0,61-0,88]) etles antécédents de fausse couche (OR 1,13 [1,01-1,26]), les origines Afrique duNord (OR 1,35 [1,21-1,52]), Afrique noire (OR 0,82 [0,71-0,94]), Inde PakistanSri Lanka (OR 2,52 [2,13-3,00]). Les aires sous courbe pour la prédiction du DG(AROC) étaient de 0,63 [0,62-0,64] et 0,59 [0,57-0,60] pour l’ensemble des para-mètres incluant ou non l’origine ethnique, respectivement.Conclusion : Indépendamment des déterminants habituels, le risque de DGdans notre cohorte française apparaît plus élevé pour les femmes originairesd’Afrique du nord et d’Inde Pakistan Sri Lanka, moins élevé pour cellesd’Afrique noire. Les performances du dépistage sélectif restent cependantfaibles, même en considérant l’origine ethnique.

P42 La rupture du suivi dans le diabète gestationnel majore les risques fœto-maternels : un argument de motivation pour les patientes et les soignants

R. Ducloux1, F. Sallee1, M. Fontanie2, C. Janin1, F. Faucher2, D. Lemercier3, J. Altman1

1 Hôpital européen Georges-Pompidou, APHP, Université Paris-V-Descartes, Paris ;2 Hôpital européen Georges-Pompidou, APHP, Paris ;3 Hôpital Necker, APHP, Université Paris-V-Descartes, Paris.

Introduction : Malgré les informations données, certaines femmes enceintesrestent peu convaincues de l’utilité de la prise en charge du diabète gestationnel.Confrontés à ces « perdues de vue », nous souhaitions connaitre leur profil et ledevenir obstétrical de leur grossesse.

Page 2: P42 La rupture du suivi dans le diabète gestationnel majore les risques foeto-maternels : un argument de motivation pour les patientes et les soignants

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A40 © 2014. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Patients et méthodes : Notre suivi du diabète gestationnel comprend des ate-liers de formation, puis un suivi hebdomadaire par télémédecine, enfin une pré-vention secondaire annuelle. Toutes les données évolutives sont colligéesinformatiquement. Nous avons comparé sur 10 mois le groupe d’accouchéesayant effectué leur suivi (n = 145) à un groupe de femme n’ayant pas adhéré ausuivi (n = 21) : absence aux ateliers initiaux, ou participation à la formation maisdéficience de suivi glycémique, malgré plusieurs relances.Résultats : Les « perdues de vue » diffèrent des « suivies » par un taux plusélevé de précarité (score EPICES simplifié positif à 29 % vs 11 %) et unemoindre anxiété (forte anxiété 7 % vs 14 %). Elles ne diffèrent ni par l’âge (34,1± 5 vs 32,4 ± 5 ans), ni par la corpulence (IMC 24,3 ± 6 vs 24,4 ± 4 kg/m²), ni parle nombre de facteurs de risque de diabète gestationnel (1,4 vs 1,8). Le devenirobstétrical est beaucoup plus sévère en cas de diabète gestationnel non suivi :26 % de macrosomie vs 7 % chez les femmes suivies, 37 % de césariennes(vsþ29 %), 32 % d’hospitalisation du nouveau-né (vs 9 %).Conclusion : Dans notre expérience, les femmes présentant un diabète de gros-sesse n’adhérant pas à sa prise en charge présentent un taux de macrosomie trèsimportant (26 % vs 7 % chez les femmes suivies), avec un fort taux de césa-rienne et d’hospitalisation du nouveau-né. Ces femmes différent des femmes« suivies » par une plus forte précarité et une moindre anxiété : sans doute uneprise en charge spécifique devra-t-elle être proposée à ces patientes pour éviterles complications de leur diabète gestationnel.

P43 Grossesse après by-pass gastrique : faut-il revoir les critères de dépistage du diabète gestationnel ?

C. Bonis1, F. Lorenzini2, M. Bertrand3, B. Guyard-Boileau4, E. Guillaume1, H. Boulange5, P. Ritz6, H. Hanaire1

1 Hôpital Rangueil, Toulouse ;2 Hôpitaux Rangueil et Paule-de-Viguier, Toulouse ;3 Hôpitaux Rangueil et Larrey, Toulouse ;4 Hôpital Paule-de-Viguier, Toulouse ;5 Hôpital Purpan, Toulouse ;6 Hôpital Larrey, Toulouse.

Introduction : Le diagnostic de diabète gestationnel (DG) est souvent difficileaprès by-pass gastrique (BPG). La charge orale en glucose est généralement maltolérée. Après BPG, le glucose interstitiel (GI) s’élève tôt mais il est volontiersbas à 2 heures postprandiales. La glycémie à 2 heures, recommandée par cer-tains, paraît donc peu pertinente pour le diagnostic du DG. Cette étude a pourobjectif d’analyser le GI postprandial et le temps d’exposition à l’hyperglycé-mie, et de les comparer aux données de référence de la littérature.Patients et méthodes : Une mesure continue du GI (MCG) a été réalisée chez20 femmes consécutives, enceintes après BPG.Résultats : L’âge moyen était de 31 ± 6,5 ans. À 25 ± 5,7 SA, les MCG mon-traient un GI moyen à 88 ± 15 mg/dl. Le GI postprandial à 2 h était à92þ± 22 mg/dl, non différent de celui des grossesses normales dans la littérature(97 ± 10 mg/l, p = 0,2), alors que le GI à 1 h était à 121 ± 27 mg/dl versus105þ± 12 mg/dl dans la littérature (p = 0,001). Le délai au pic était de53þ± 10 min contre 71 ± 13 min (p < 0,001). Le temps passé au-delà de 120 mg/dlétait de 11 ± 12 % [1-35 %], et 6,5 ± 9 % [0-25 %] au-delà de 140 mg/dl, similaireaux valeurs de la littérature pour le DG (respectivement 11 et 6 %, p = 0,8) maissupérieur à celui de femmes enceintes normoglycémiques non opérées (respecti-vement 6,1 et 1,7 % p < 0,05).Conclusion : Après BPG, le GI postprandial à 2 h est similaire à celui des gros-sesses normales en raison d’un délai au pic raccourci. Le temps d’exposition àl’hyperglycémie pourrait devenir un marqueur du DG. Il est associé à la macro-somie mais doit être validé sur une plus large cohorte. Cela suppose de réaliserune MCG, ou à défaut des glycémies capillaires à jeun et 60 min postprandiales.

P44 Grossesse chez les femmes maigres. Quels sont les risques ?

E. Cosson, B. Lormeau, I. Pharisien, Y. Jaber, D. Sandre-Banon, C. Cussac-Pillegand, N. Assad, I. Banu, S. Chiheb, P. Valensi, L. CarbillonCHU Jean-Verdier, Bondy.

Introduction : Un risque accru d’enfant de poids bas pour l’âge gestationnel etd’accouchement prématuré a été décrit chez les femmes avec index de massecorporelle (IMC) bas.Patients et méthodes : Nous avons comparé les caractéristiques de 10 418 gros-sesses monofœtales consécutives (2002-2010) selon l’IMC prégravidique desmères (9 317 avec IMC 18,5-25 (N), 885 avec IMC 17-18,4 (M) et 216 femmesavec IMC < 17 kg/m² (MM).Résultats : Les femmes différaient légèrement pour leur âge (MM 29,4 ± 6,1 ; M29,3 ± 5,7 et N 29,7 ± 5,9 ans ; p < 0,01) et le tabagisme (jamais/avant/pendant lagrossesse : MM 81,3/5,7/13,0 % ; M 84,7/5,3/10,0 % et N 84,3/5,3/10,4 % ;p < 0,001). Le poids de naissance des enfants différait selon l’IMC prégravi-dique (MM 3 154 ± 594 ; M 379 ± 617 ; N 3 241 ± 577 g ; p < 0,001). L’IMC pré-gravidique n’était pas associé à une incidence différente d’enfants de poids élevé(LGA) ni bas (SGA) pour l’âge gestationnel, de diabète gestationnel, d’accou-chement avant 32 et 37 semaines d’aménorrhée. La prise de poids pendant la

grossesse ne différait pas significativement selon l’IMC prégravidique (MM 9,6± 5,5 ; M 8,9 ± 5,7 ; N 9,1 ± 5,6 kg). En analyse univariée, la naissance d’enfantsLGA était associée à la prise de poids (10,9 ± 6,4 vs 8,9 ± 5,5 kg chez les femmesavec et sans LGA, respectivement, p < 0,0001), au diabète gestationnel (OR 23,2vs 11,7 %, p < 0,0001) et à l’IMC (21,4 ± 2,0 vs 21,2 ± 2,0, p < 0,05) mais pas à lamaigreur. La naissance d’enfants SGA était associée à la prise de poids (8,6 ± 5,5vs 9,1 ± 5,7 kg, p < 0,001) mais ni au tabagisme, ni au diabète gestationnel ni àl’IMC ou à la maigreur.Conclusion : Ces données observationnelles sont rassurantes quant au pronosticdes grossesses en cas de maigreur.

P45 Impact de la prise en charge du diabète gestationnel dépisté chez les patientes sans facteur de risque

A. Bensen1, C. Ciangura2, D. Vauthier-Brouzes1, J. Nizard1, S. Jacqueminet2

1 Service de gynécologie-obstétrique, Assistance publique Hôpitaux de Paris, HôpitalPitié-Salpêtrière, Université Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie, Paris ;2 Service de diabétologie, Assistance publique Hôpitaux de Paris, Hôpital Pitié-Salpê-trière, Université Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie, Paris.

Introduction : Le dépistage du diabète gestationnel (DG) en France est ciblé surfacteurs de risque (FDR) au contraire de l’IADGSP qui recommande un dépis-tage systématique. Nous avons évalué les complications périnatales chez lespatientes présentant un DG sans FDR comparées aux patientes avec FDR selonles critères des recommandations du CNGOF de 2010 (IMC ≥ 25, antécédentfamilial de diabète au 1er degré, antécédent personnel de DG, mort fœtale inutero ou macrosomie, âge ≥ 35 ans)Patients et méthodes : Étude rétrospective observationnelle du 1er janvier au31 décembre 2012 dans notre maternité. Inclusion de toutes les patientes diag-nostiquées DG selon les critères IADPSG (HGPO 75 g de glucose entre 24 et28þSA ou glycémie au premier trimestre ≥ à 0,92 g/l (exclusion des grossessesgémellaires). Groupe 1 : DG sans FDR, Groupe 2 : DG avec FDR. Évaluationsdes complications maternofoetalesRésultats : 297 patientes, G1 (n = 48 âge moyen 28,5 ans, IMC moyen 21,7 kg/m2)G2 (n = 249, âge moyen 32,6 ans, IMC moyen 27,4 kg/m2). Aucune différencesignificative entre les Patientes de G1 comparées à celles de G2 pour les événe-ments suivants : poids de naissance moyen : 3 223 g vs 3 256 g (p = 0,67) ;macrosomie (> 90°p) 8,3 % versus 8,9 % (p = 1), petit poids pour l’âge gestation-nel (< 10°p) 6,25 % versus 7,7 % (p = 0,82), low birth weight (< 2 500 g) : 4,2 %versus 4,8 % (p = 0,86), prématurité (< 37SA) 8,3 % versus 7,6 % (p = 0,78),mort fœtale in-utéro 0 % versus 0,8 % (p = 1), pré-éclampsie ou hypertensionartérielle gravidique 6,3 % versus 9,6 % (p = 0,78), césarienne 29,2 % versus38,6 % (p =þ0,39), maturation ou déclenchement 31 % versus 43,5 % (p = 0,22),hémorragie du post-partum 9 % versus 4,0 % (p = 0,25), dystocie des épaules2,2 % versus 0,4 % (p = 0,29), insulinothérapie 31 % versus 49 % (p = 0,15).Conclusion : Il n’existe pas de différence significative concernant les complica-tions maternofœtales entre les patientes DG sans FDR et avec FDR

P46 Variation de l’expression placentaire du gène decidual-prolactin-related-protein (DPRP) et des fragments antiangiogéniques de la prolactine au cours du diabète maternel

P. Perimenis1, E. Moitrot2, E. Eury3, P. Fontaine4, P. Froguel3, A. Vambergue4

1 EA 4489 « Environnement périnatal et croissance fœtale », Faculté de médecine,Université de Lille 2 ; Service de diabétologie GHICL ; European Genomic Institute forDiabetes (EGID), Lille ;2 EA 4489 « Environnement périnatal et croissance fœtale », Faculté de Médecine,Université de Lille 2, Lille ;3 UMR-CNRS 8199 ; European Genomic Institute for Diabetes (EGID), Lille ;4 EA 4489 « Environnement périnatal et croissance fœtale », Faculté de médecine,Université de Lille 2 ; Service de diabétologie du CHRU de Lille ; European GenomicInstitute for Diabetes (EGID), Lille.

Introduction : Le rôle du placenta dans les anomalies de croissance au cours dudiabète maternel est très important. Nous avons déjà montré dans le placentade rates gestantes diabétiques la surexpression du gène decidual-prolactin-rela-ted-protein (DPRP) et une élévation des produits antiangiogéniques issus duclivage de la prolactine, associées à une surexpression du gène de l’enzyme declivage Bone-Morphogenetic-protein-1 (BMP-1). Les objectifs sont l’analysecinétique de l’expression génique de la DPRP, de la BMP-1 et de la quantifica-tion des produits de clivage de la prolactine à différentes périodes de la gesta-tion de rates diabétiques.Matériels et méthodes : Analyses placentaires effectuées à J14, J17 et J21 chezdes rates gestantes Wistar rendues diabétiques au 7e jour recevant 65 mg/kg destreptozotocine (STZ) seule (n = 21) soit en association avec 75 mg/kg de Nico-tinamide (NCT-STZ) (n = 23) comparativement à un groupe contrôle (n = 23).Nous avons recueilli les poids des ratons ainsi que les poids placentaires et avonsanalysé les expressions géniques placentaires de DPRP et BMP-1 par qRT-PCRet l’étude du clivage de la prolactine en western blot.