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REVUE NATIONALE POUR IDENTIFIER LES INITIATIVES DE VALORISATION NON ALIMENTAIRE DE LA MANGUE EN COTE D’IVOIRE N°12/Coleacp Paepard-01/ BNA-12 SEPTEMBRE - DECEMBRE 2012 Expert: OLGA ASSOVIE KOUASSI

Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

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REVUE NATIONALE POUR IDENTIFIER

LES INITIATIVES DE VALORISATION

NON ALIMENTAIRE DE LA MANGUE EN

COTE D’IVOIRE

DECEMBRE 2012

N°12/Coleacp Paepard-01/ BNA-12

SEPTEMBRE - DECEMBRE 2012

Expert: OLGA ASSOVIE KOUASSI

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SOMMAIRE

I/ INTRODUCTION ...................................................................................... 3

II/ METHODOLOGIE .................................................................................... 3

III/ RESULTATS DE L’ETUDE ........................................................................ 5

1. PERCEPTION DES ACTEURS ET DES INITIATIVES DE VALORISATION DES

DERIVES NON ALIMENTAIRES DES MANGUES ............................................. 5

1.1. Opinion de différentes catégories d’acteurs ...................................... 5

1.2. Implication dans des activités de revalorisation ................................ 6

2. PRESENTATION DE LA CHAINE DE VALEUR DE LA MANGUE .................... 7

2.1. Production ................................................................................... 7

2.2 Transformation ............................................................................. 10

Commercialisation .............................................................................. 11

3. RELATION INTERPROFESSIONNELE ET PARTENARIATS DANS LES FILIERES

DES MANGUES ET DES DERIVES NON ALIMENTAIRE DES MANGUES ............ 14

3.1. Les Organisations professionnelles ................................................ 14

3.2. Les institutions de recherche et les universités ............................... 15

3.3. Les plateformes et réseaux .......................................................... 15

3.4. Les programmes d’appui au développement .................................. 15

3.5. Les partenariats publics - privés ................................................... 16

4. PERSPECTIVES DE LA FILIERE DES DERIVES NON ALIMENTAIRES DES

MANGUES ............................................................................................. 16

4.1. Principaux défis de la filière ......................................................... 16

4.2. Services et produits de recherche disponibles ................................ 18

4.3. Besoins en innovations ................................................................ 19

4.4. Principales questions de recherche ............................................... 20

4.5. Perspectives de partenariats ........................................................ 21

IV/ CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS .................................................. 21

ANNEXES

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I/ INTRODUCTION

Le COLEACP, Comité de Liaison Europe-Afrique-Caraïbes-Pacifique est une association interprofessionnelle à but non lucratif, représentant et défendant les intérêts collectifs des producteurs, exportateurs et importateurs de fruits, légumes, fleurs et plantes.

Dans le cadre de ses activités et de sa mission d’assistance aux producteurs, elle a initié une étude afin d’aider ces acteurs à trouver des solutions durables aux problèmes qu’ils rencontrent. Représentant le secteur privé dans le programme PAEPARD (Plate forme pour des partenariats innovants Afrique-Europe en Recherche Agricole pour le Développement de l’Afrique sub-saharienne), cette association, après avoir consulté les producteurs, exportateurs, et importateurs de la filière horticole, a retenu le thème de la « Valorisation des mangues pour des usages non alimentaires ». Ceci, afin de contribuer à resserrer les liens des chaines de valeurs des petits producteurs de la filière mangue d’Afrique de l’Ouest.

L’enjeu de ce thème, est de répondre à une attente des producteurs de mangues d’Afrique de l’Ouest qui très souvent sont confrontés au problème de la mouche des fruits. En effet, la valorisation de mangues écartées pourrait garantit une valeur ajoutée, à ces producteurs qui travaillent toute l’année, pour n’en tirer profit que sur une courte période. Aussi elle apparait comme une aide aux producteurs afin de lutter contre la mouche de fruits, par le biais du nettoyage systématique des mangues tombées au sol. Le but visé par cette étude est :

d’identifier les initiatives de valorisation des mangues pour l’usage non alimentaire

déjà existantes et celles qui sont envisagées dans les différents domaines tels que le

Compostage, la Bio énergie, la Pharmacopée, la Cosmétique, l’alimentation de bétail.

De relever leurs défis et difficultés afin d’aider à les surmonter.

D’identifier les potentielles questions de recherche ayant un intérêt pour les

différents acteurs.

L’étude s’est déroulée de Septembre à Décembre 2012, à Abidjan, Korhogo, Sinématiali et Ferkessédougou. Le présent document est le rapport final de l’étude.

II/ METHODOLOGIE

La démarche utilisée pour réaliser cette étude repose essentiellement sur la synthèse

d’informations existantes sur la filière mangue. L’approche méthodologique de l’étude

s’articule autour d’une revue documentaire, d’une recherche sur Internet, d’entretiens avec

des chercheurs, des producteurs, exportateurs et transformateurs et autres acteurs clés de

la filière.

Une première phase exploratoire a permis d’élaborer et d’adresser un questionnaire en vue

d’identifier ces différents acteurs, déterminer ceux qui avaient déjà entendu parler ou

entrepris des activités de valorisation non alimentaire de mangues écartés et ceux qui les

avaient en projet.

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Plusieurs acteurs ont été ciblés dans cette première phase à savoir:

- les producteurs et exportateurs, au nombre de 18

- les fabricants de jus de fruits ou autres dérivés alimentaires, au nombre de 1

- les fabricants de cosmétiques, au nombre de 4

- les centres de recherche et chercheurs, au nombre de 6

- les coopératives travaillant dans le domaine de la mangue, au nombre de 2

- les associations d’exportateurs et producteurs, au nombre de 2

- les organes de gestion de la filière, au nombre de 2

- les femmes travaillant dans la filière karité au nombre de 2

Les acteurs contactés n’ont pas tous réagi favorablement à notre questionnaire. Ce sont

surtout les fabricants de cosmétiques, de jus de fruits. Certains ont justifié leurs refus par la

pression liée à la fin de l’année. Quant pour d’autres, nos appels ont été sans suite.

Par contre, la quasi-totalité des producteurs et exportateurs interrogé ont réagit

favorablement à l’enquête.

Pour ceux qui avaient répondu favorablement à une collaboration avec le

COLEACP/PAEPARD, une deuxième phase ou phase approfondie, à travers un guide

d’entretien nous a permis de recueillir leurs difficultés, leurs attentes et leurs appréhensions

par rapport à la filière et aux activités de valorisation non alimentaire.

Les entretiens ont porté sur la production, le pré-stockage, le transport, la

commercialisation, la transformation, les relations interprofessionnelles et partenariats, et

les perspectives dans les filières de dérivés de mangue. Toutes les structures abordées à ce

deuxième niveau de l’étude ont toutes collaboré. Le canevas d’entretien de la phase

approfondie est joint en annexe du rapport.

Les difficultés rencontrées ont porté sur le fait que certains interlocuteurs ne trouvaient pas

de temps ou de motivation à remplir le questionnaire de la phase 1. Il a donc fallu combiner

les deux phases en une seule, en remplissant directement le questionnaire exploratoire en

même temps que la phase approfondie.

La deuxième difficulté a été le manque d’intérêt de la plupart des acteurs du milieu du

cosmétique, à l’exception d’un seul, toutes les autres structures identifiées n’ont pas trouvé

d’intérêt à collaborer au projet.

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III/ RESULTATS DE L’ETUDE

1. PERCEPTION DES ACTEURS ET DES INITIATIVES DE VALORISATION DES

DERIVES NON ALIMENTAIRES DES MANGUES

1.1. Opinion de différentes catégories d’acteurs

Le thème retenu par le COLAECP, dans le cadre de son programme d’appui aux producteurs

de la zone ouest africaine a suscité la satisfaction des acteurs du milieu agricole. En effet, le

problème de la gestion des mangues infestées ou non conformes, est un souci majeur pour

les producteurs quelque soit leur taille. Eu égard aux quantités de mangues qui restent

inexploitables et inexploitées dans les vergers et sur les marchés.

La volonté du COLEACP d’initier la réflexion sur les possibilités de valorisation est apparue

comme une bouffée d’oxygène. Mais, malgré le fait qu’ils aient accueilli favorablement le

thème de la valorisation, très peu d’acteurs que nous avons rencontrés, avaient eux même

initié des activités de valorisation non alimentaire. Une partie de ces producteurs pense que,

cette valorisation devrait d’abord répondre aux exigences du problème de débouchés pour

ces produits dérivés. Aussi, se lancer dans des activités de valorisation pourrait nécessiter

des investissements importants.

Le FIRCA (Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricole) a manifesté un

intérêt pour la collaboration à cette étude, parce qu’il a lui-même entrepris des travaux dans

la filière Mangue. Il a réalisé un ensemble de travaux sur la valorisation alimentaire de la

mangue, consignés dans le répertoire de transformation de l’ananas et la mangue. Ce

document a été élaboré par un chercheur du CNRA (Centre National de Recherche

Agronomique).

Le LANADA est un réseau de laboratoires nationaux spécialisés dans les analyses chimiques,

physiques et biologiques. Le responsable rencontré, a montré son intérêt à collaborer au

projet.

Toujours, au niveau des chercheurs, le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA)

qui a collaboré à cette enquête a exprimé un réel intérêt même s’il n’y a pas d’études

spécifiques réalisées sur le thème de la valorisation non alimentaire de la mangue. Le

chercheur rencontré (qui a d’ailleurs réalisé l’étude pour le FIRCA) a affirmé sa volonté de

collaborer avec le COLEACP PEAPARD sur la valorisation non alimentaire de la mangue.

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L’engouement a été le même avec la structure de recherche industrielle I2T (Ivoirienne de

Technologie Tropicale) que nous avons rencontré. Cette structure a déjà effectué des

travaux sur le sujet, elle s’est montrée intéressée à collaborer au projet.

Toujours parmi les chercheurs, une Dame a été rencontrée, Il s’agit de Docteur Diallo Atta

Hortense professeur en Phytopathologie à l’université Nanguy Abrogoua d’Abidjan. Elle s’est

montrée intéressée à collaborer au projet et son implication pourrait s’inscrire dans

l’approche genre recherchée dans les groupes multi acteurs.

1.2. Implication dans des activités de revalorisation

Quelques structures rencontrées, ont déjà commencé à expérimenter la transformation

d’une partie de leur stock de mangues infestées, dans deux domaines distincts,

l’alimentation de bétail et le compost de mangues. Dans l’alimentation de bétail, l’on

retrouve les structures SPEM, VERGERS DU NORD, BAMBARA SARL, NEMBEL INVEST,

COMAKO, VIDALKAHA, MAJOTA, YELA, SOFA. Elles fournissent les déchets de mangues de

leurs vergers à des éleveurs locaux ou les destine à leur propre élevage.

Dans la fabrication de compost on les retrouve pratiquement tous à l’exception de COMAKO,

SPEM, VERGERS DU NORD. Le compostage est le produit de la fermentation à l’air libre de la

matière organique par l’action de micro-organismes. Les résidus ainsi obtenus se

transforment par ce procédé biologique en humus. Celui-ci améliore et fertilise les sols. Il est

utilisé comme engrais dans l’agriculture.

Concernant les chercheurs, des pistes de réflexions, ainsi que des travaux de valorisation de

la mangue ont été entamé. Le compostage est plus évident pour les coopératives. Une étude

initiée par le FIRCA est actuellement en cours en vue de déterminer la faisabilité des projets

de transformation de la mangue dans les coopératives de producteurs de mangue au niveau

des régions du poro, thologo, de la bagoué, du kabadougou et du folon. A l’issue de l’étude,

il sera identifié avec chaque structure ce qui pourra être fait pour l’année 2013.

Pour le compost, les résultats sont déjà connus. Les structures coopératives existantes n’ont

pas encore la capacité d’initier des actions de transformation car elles sont jeunes, avec

pratiquement moins de trois ans d’existence.

I2T (Ivoirienne de Technologie Tropicale) a été choisi comme centre d’excellence par le

programme qualité UEMOA (programme Union Européenne dont la mise en œuvre est

confiée à l’ONUDI) pour l’analyse physico-chimique des fruits et légumes au niveau de la

zone UEMOA. I2T a expérimenté la valorisation des déchets de manioc par la transformation

en bio gaz (voir 4.2).

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Ces actions témoignent de la nécessité d’explorer d’avantage la recherche dans ce secteur.

2. PRESENTATION DE LA CHAINE DE VALEUR DE LA MANGUE

2.1. Production

- Description de la mangue et caractéristiques des vergers

S’il fait aujourd’hui partie du patrimoine culturel de certaines régions d’Afrique de l’Ouest, force est de reconnaître qu’il n’en a pas toujours été ainsi. Arbre importé d’Indo – Malaisie et introduit au début du XXème siècle en Afrique de l’Ouest, le manguier (Mangifera Indica L.) s’est très vite intégré à l’environnement et à la culture africaine. Les fruits constituent une source de revenus, les feuilles et l’écorce fournissent des remèdes assez souvent utilisés: les feuilles sont diurétiques, l’écorce a des propriétés astringentes, et est un remède classique contre la diarrhée. La mangue, elle-même est une drupe plus ou moins aplatie latéralement suivant les variétés. Elle est riche en hydrates de carbone et autres substances bioactives telles que la beta- carotène, nécessaire à une bonne croissance et à une bonne santé des yeux et participe également au renforcement du système immunitaire. La mangue est également riche En vitamines C, qui assure la solidité des tissus, aide l’organisme à assimiler le fer et facilite ainsi son métabolisme, en vitamine B1, B2 et en sels minéraux.

Jusqu’aux années 80, l’exploitation des manguiers était limitée à la cueillette, mais depuis l’effondrement des cours mondiaux des principaux produits agricoles d’exportation, une plus grande importance a été accordé à la culture du manguier. Ce choix a été conforté au vu de l’intérêt suscité en Europe, qui lui reconnait son statut de fruit exotique, autant qu’à la banane et à l’ananas, plus anciens sur le marché. Toutes choses qui ont motivé les producteurs de mangues d’Afrique de l’Ouest à s’investir davantage dans la production. Et la Côte d’Ivoire a suivi le mouvement. De 71 tonnes exportées en 1981, la Côte d’Ivoire est passé de 6 000 tonnes en 1996, pour finalement atteindre dans les années 2000 un taux d’exportation annuel allant de 10 000 à 14 000 tonnes. Devenant ainsi le premier pays africain et le troisième pays au niveau mondial, fournisseur du marché européen après le Brésil et le Pérou. Les exportations de mangues génèrent plus de 7 milliards de FCFA de recettes (vente locale et exportation) et procurent aux producteurs environ 1 milliard de FCFA.

De l’étude menée, auprès des producteurs, on distingue plusieurs sortes de vergers, les

vergers traditionnels, avec des superficies allant de 10 à 100 pieds, des vergers traditionnels

améliorés, qui peuvent aller jusqu’à une dizaine d’hectare pour près de 1000 pieds ; des

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vergers modernes, avec des superficies allant jusqu’à plus de 50 Ha, appartenant à des

coopératives ou à de grandes structures d’exportation. Les vergers.

De l’avis de la majorité des producteurs et exportateurs, toutes les variétés sont vulnérables

au même degré. Que ce soit l’Amelie, la Kent, la Keitt, la Zill…, la seule différence étant que

la Zill murit plus vite. La kent, variété préférée des exportateurs représente entre 60 et 90 %

des exportations, elle donne un gros fruit de coloration externe rouge pourpre avec une

chair orangée fondante, juteuse, et sans fibre. Sa qualité gustative est excellente. Elle résiste

le mieux au transport maritime. Quant à la Keitt, son arrivée coïncide avec celle de la saison

des pluies, ce qui en fait plus souvent une proie à l’anthracnose.

Dans les vergers, les principales causes d’infestation rencontrées par les producteurs sont la

mouche de fruits ou « bactrocera invadens », la bactériose, l’anthracnose, les nuisibles que

sont : les cochenilles, les fourmis rouges, les coléoptères, les termites...

Les termites s’attaquent au manguier à partir du système racinaire, il en résulte le

dépérissement et la mort de l’arbre. Les fourmis quant à elles causent des dégâts qui

affectent surtout la qualité commerciale. Leur présence en outre rend difficile la récolte. Un

autre ravageur qui a causé d’énormes dégâts sur les arbres fruitiers et les manguiers en

particulier est la cochenille. Enfin les mouches qui sont très dangereuses à cause des dégâts

qu’elles provoquent, par leur facilité de multiplication, en s’attaquant à plusieurs types de

plantes. Les fruits attaqués par la mouche des fruits ne présentent pas toujours des signes

extérieurs susceptibles de les faire écarter au moment du tri et du conditionnement, ou

même de la distribution locale. En effet, elle pond sous l’épiderme des mangues des

centaines œufs, qui évoluent en asticots et larves, après quelques jours d’incubation et

causent la pourriture du fruit. Ces larves ensuite évoluent à travers les différents stades pour

recommencer un autre cycle. Sur les marchés d’importation, la seule identification d’un fruit

atteint dans un lot, est suffisante pour écarter tout le lot en vue de sa destruction.

La mouche des fruits, est l’une des sources d’infestations des vergers, causant à chaque production, d’énormes pertes financières. A titre d’exemple, en 2012, la mouche des fruits a fait perdre 2,8 millions d’Euros, soit 1,83 milliard de Francs CFA aux exportateurs de la CEDEAO. Pour arriver à réduire ces pertes et à donner une plus-value à la mangue, exploiter des systèmes de valorisation alimentaire comme non alimentaire s’avère la panacée.

L’utilisation de produits phytosanitaires homologués, insecticides, pesticides et fongicides

est un facteur de lutte contre ces infestations. Seules certaines molécules sont autorisées,

car il est important que les résidus dans le fruit ne dépassent par la limite maximale de

résidus autorisée par la réglementation européenne. Très peu, sont les produits de lutte

autorisés. Les planteurs ont nécessairement besoin d’une assistance conseil pour les aider.

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Ils sont donc tenus de respecter un usage sécurisé des pesticides, pour la santé de

l’applicateur, des consommateurs et de l’environnement. Pour lutter contre ces nuisibles et

maladies, il convient de pratiquer une politique rigoureuse de suivi de ces vergers. En plus

des contrôles de routine, des traitements par prévention, une hygiène de qualité peut

arriver à limiter la recrudescence de la mouche de fruits. En ce qui concerne les agents

physiques tels que la pluie, les vents... il n’y a pas d’autres options que d’installer des haies

d’eucalyptus pour les jeunes plants et des pare feux.

Après la récolte, les mangues sont conduites sur les sites de conditionnement, pour être

mise en condition pour l’exportation.

Malheureusement la Côte d’Ivoire ne bénéficie pas encore pleinement de sa production estimée à plus de 100 000 tonnes. Le dixième de la production est vendu sur les marchés européens. Plus de moitié de la production qui, en général ne correspond pas aux normes de qualité ou de calibrage requises par ces marchés sont acheminés vers les grands centres urbains que sont Abidjan et San Pédro, ainsi que dans la sous région pour y être commercialisé. Chaque année, ce sont des dizaines de tonnes de mangues qui pourrissent dans les vergers, quand à peu près le tiers de la production est convoyé sur la capitale pour certains transformateurs, et pour les consommateurs abidjanais. Cette situation a pour conséquence d’entraîner d’énormes pertes de gains au niveau des producteurs.

Les exigences sans cesse croissantes des importateurs de fruits en matière de qualité des

produits ont poussé les producteurs du Nord de la Côte d’Ivoire à satisfaire à certaines

dispositions nécessaires pour conserver des produits de qualité. La plupart ont déjà obtenu

pour leurs plantations, les certifications GLOBALGAP, BIO, et/ou TESCO.

- Types de relation avec les clients

Les contrats avec les importateurs de la zone euro sont des contrats fixes, généralement sur

une longue durée. C’est également le même principe pour les producteurs qui collaborent

avec les paysans. Ils ont avec ces derniers des contrats d’exclusivité, qui leur donne

obligation d’assurer le contrôle tout au long de l’année, et de faire l’entretien de ces vergers.

Par contre, pour la vente locale, ce sont des contrats informels avec des clients à vue.

Pour la vente locale, le prix varie en fonction du lieu où l’on s’approvisionne. En effet, dans

les vergers, le cageot de mangues est revendu entre 200 et 250, quand il est cédé entre 600

et 800 F à l’usine. Une autre option de vente est la vente par kilo, les pisteurs ou les

producteurs cèdent la mange entre 20 et 25 F/ le kilo sur place. Il faut retenir que quelque

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soit l’option, la mangue vendue pour le marché local, vaut 5 fois moins que la mangue

vendue à la station de conditionnement.

- Structures d’appui

Au nombre des structures d’appui aux producteurs de la zone du Nord de la Côte d’Ivoire,

l’on peut citer le FIRCA, qui les accompagne avec les travaux des différentes études menées

et les formations auxquelles, il les initie. L’ANADER, avec ses différents représentations à

l’intérieur du pays, fait partie des partenaires de choix. Au niveau international, l’on peut

également citer les programmes d’appui du COLEACP que sont EDES et le PIP.

2.2 Transformation

- Type de transformation

La mangue est principalement consommée ou exportée en l’état frais. Les diverses

manipulations que subissent les mangues durant la distribution, et le manque de structures

de conservation (chambres froides) sur le marché local, font qu’une partie assez importante

de la production est perdue avant d’arriver chez l’utilisateur ou le consommateur final. La

mangue est un fruit qui à maturité, ne se conserve pas très longtemps. La gestion actuelle de

la filière, le manque d’organisation et d’infrastructure au niveau du marché local font que

plus de 30% des fruits récoltés sont perdus le long de la chaîne sans qu’on puisse les

valoriser.

En période de production, autour de Février, Mars et Avril, l’abondance de l’offre, fait

stagner le prix de la mangue sur le marché local à un niveau très bas. L’activité s’exerce

généralement pendant les pics de production, quand la majeure partie des variétés rentre

en production. La valorisation des fruits est très faible au regard du niveau d’équipement.

Cela limite à priori le développement de cette activité à une opération d’opportunité.

Malheureusement, l’activité de transformation de la mangue est insuffisamment exploitée

et reste encore marginale.

- Types d’unités de transformation

La transformation en dérivés alimentaires se limite à quelques petites initiatives de mangues

séchées, de jus de mangue, de nectar de mangues, en liqueur de mangues.

Le compost et l’aliment de bétail à partir des mangues écartées et infestées est celle qui est

le plus pratiquée pour la valorisation non alimentaire. Un bon nombre de producteurs la

pratique mais ce sont des unités artisanales pour la grande majorité.

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2.3 Commercialisation

- Conditions et moyens de transport

Lorsque le point de coupe est atteint, les mangues sont cueillies et transportées depuis les

plantations jusqu’au site de conditionnement, où elles seront triées et conditionnées en

fonction de leur aspect : taille, couleur…

La cueillette des fruits dans les vergers se fait selon un cahier de charge donné par

l’importateur. Ce cahier des charges définit des critères pour les aspects suivants :

• Le stade de maturité

• L’absence des maladies et des ravageurs (tâches, piqûres…)

• L’absence de défauts physiques

• Le calibre et la coloration des fruits

• Les précautions à prendre par rapport aux chocs et à la coulure de sève

Afin de limiter les effets de la manipulation, et les chocs, les mangues récoltées sur les

vergers sont acheminées vers les stations de conditionnement avec beaucoup de

précautions. Rangées dans des cageots, à raison de 45 cageots par bâchée, et 135 cageots

dans les KIA, ou des camions en fonction de la production journalière du verger. Elles sont

recouvertes de feuilles de manguiers. S’il ya quelques années, les paysans transportaient

leur stock sur des vélos, ce qui occasionnait beaucoup de dégâts. Aujourd’hui après des

efforts de sensibilisation à leur endroit, cette pratique a été abandonnée.

Pour convoyer leurs productions, ces producteurs utilisent des véhicules loués, seuls

quelques uns ont leurs propres véhicules. Pour l’ensemble des producteurs, le transport des

mangues n’entraîne pas d’altération particulière, étant donné que celles-ci sont protégées.

Le Diagramme standard de traitement de la mangue est le suivant : Réception des mangues

récoltées - Pesée - Lavage - Triage - Lustrage - Calibrage - Mise en cartons - Agréage

marquage - Palettisation Stockage au froid avant expédition (facultatif). Malheureusement,

seuls les grands exportateurs disposent de chaines froides de stockage. Les autres

exportateurs qui n’en disposent pas font de la sous-traitance ou, s’assurent de la présence

des containers frigorifiés pour le transport de leurs fruits après le conditionnement.

- Circuit de commercialisation

Les mangues non conformes à l’exportation, c'est-à-dire celles qui ne correspondent pas au

cahier de charges de l’importateur, sont automatiquement rendues aux paysans chez plus de

la moitié des exportateurs visités. Ceux-ci essaient de les écouler sur le marché local, ou de

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les céder à des grossistes. Certains producteurs, les revendent eux même soit à des

commerçants ou à des transformateurs, essentiellement des marques de fabrication de jus

de fruits. Par contre, très peu, les transforment en dérivés non alimentaires, et les seuls qui

le font, sont ceux qui les utilisent soit pour le compostage, soit pour l’alimentation de bétail.

Dans ce dernier cas ; les mangues infestées sont plutôt données gratuitement par le

producteur aux éleveurs. Il n’en tire hélas aucun profit.

La production minimale exportée réalisée par OUATTARA TRAIDING a été évaluée à 116

tonnes, quand la maximale, a atteint les 400 tonnes, départ avion et bateau confondu. Ces

chiffres ne correspondent en général qu’au 1/3, au ¼ de la production annuelle de ces

vergers, et dans certains cas exceptionnellement à la moitié de cette production. En effet, au

niveau des champs, un premier tri est effectué pour écarter les fruits présentant des défauts,

attaques de parasites ou piqûres de mouches. Les écarts de triage au niveau de la station

sont le résultat de mauvaises manipulations entre le champ et la table de conditionnement,

de défauts de calibrage ou d’indice de couleur, et d’une apparition d’anthracnose. Les

mangues mises à l’écart à l’usine estimées à 5% en général, sont associés à celles recalées

depuis les plantations et recyclées à travers la vente directe, la distribution au marché de

gros d’Adjamé, à San Pédro ou l’envoi dans des pays de la sous région à savoir au Niger et

Ghana.

Déballage des mangues au marché de gros d’Adjamé (Abidjan)

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Arrivée des mangues dans le circuit local au marché d'Adjamé

Etal de commercialisation des mangues au marché de gros d’Adjamé

- Type de relations entre opérateurs impliqués

Les contrats de vente liant les exportateurs aux importateurs de mangue sont des contrats

fermes. Ces derniers s’occupent de fournir les emballages, concluent des contrats fermes

avec les structures qui les fabriquent sur la place d’Abidjan. Ce sont également eux qui pour

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la plupart, paie les frais de transport des containers de mangues à leur arrivée sur le sol

Européen. Quant aux mangues écartées, elles sont cédées aux plus offrants, sans accord

préalable.

- Contraintes et opportunités de commercialisation

Vendues à vil prix, ces mangues écartées, font perdre énormément d’argent aux

producteurs. Les mangues écartées à l’usine et même au verger sont reversées dans le

circuit local, à travers la cession à des commerçants grossistes ou détaillants. Ces grossistes

les dirigent vers les marchés Abidjanais, ou même vers certaines villes, telles que San Pedro.

La vente de mangues écartées se fait le plus souvent à partir de liens à vue, les paysans ou

les producteurs cèdent leurs mangues de façon forfaitaire.

La contrainte majeure liée à la commercialisation des mangues écartées, c’est qu’elles sont

cédées à des prix dérisoires, dû à l’importance de l’offre dans cette période. En effet,

l’activité d’exploitation de la mangue se pratique dans toute la région du Nord : KOROGHO,

FERKESSEDOUGOU, SINEMATIALI, BOUNDIALI, ODIENNE. A ce niveau la commercialisation

des dérivées non alimentaires présente un intérêt. En effet, elle permettra d’une part de

fournir un débouché pour les mangues non conformes et d’autre part, elle permettra aux

paysans d’avoir des vergers mieux nettoyés et débarrassés des déchets. Toute chose devant

limiter à terme, l’apparition de la mouche de fruits.

3. RELATION INTERPROFESSIONNELLE ET PARTENARIATS DANS LES

FILIERES DES MANGUES ET DES DERIVES NON ALIMENTAIRE DES

MANGUES

3.1. Les Organisations professionnelles

Jusqu’à une date récente, les producteurs et exportateurs de mangues évoluaient sous la

tutelle de l’OCAB, l’Organisation Centrale des producteurs-exportateurs d’Ananas et de

Bananes rassemblant plus de 90% de la production de fruits de la Côte d’Ivoire. C’était le

premier fournisseur africain de la banane à l’Union Européenne, le premier fournisseur du

marché européen en ananas et deuxième fournisseur mondial de mangues du marché

européen. Depuis quelques années l’OCAB rencontre des difficultés de gestion et a connu

une scission avec la création de L’OBAM CI, Organisation des producteurs exportateurs de

Bananes, d’Ananas, de Mangues et autres fruits d’exportation de Côte

Depuis 2011, une association dénommée AREXMA a vu le jour c’est l’Association des

Exportateurs de Mangues, basée à KORHOGO. Même si elle ne rassemble pas la totalité des

exportateurs de mangue, elle regroupe pour l’instant plus de la moitié de ces derniers. Elle a

la particularité de concerner uniquement les opérateurs exportateurs de la mangue.

Page 15: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

15

En marge de cette association, il existe des coopératives de producteurs de mangues, dont l’association des producteurs de mangues, basée à SINEMATIALI.

3.2. Les plateformes et réseaux

Le COLEACP (Comité de Liaison Europe Afrique Caraîbes Pacifiques) réunit les petits

producteurs à travers des rencontres, comme l’atelier régional de lutte contre la mouche de

fruits organisé, en Février dernier au Burkina Faso. Au titre des résolutions de cette

rencontre, il s’est agit de trouver des solutions aux difficultés d’hygiène des vergers liées à

l’infestation des mangues.

Au niveau des réseaux, on peut citer, l’ANOPACI Association Nationale des Organisations

Professionnelles Agricoles de Côte d’Ivoire qui représente 11 Organisations Professionnelles

Agricoles, des filières de productions agricoles ivoiriennes les plus représentatives.

3.3. Les programmes d’appui au développement

I2T (Ivoirienne de Technologie Tropicale), qui a effectué des travaux sur la mangue, et qui est une structure d’appui à la recherche sur la transformation.

Le FIRCA a suscité depuis 2009, le regroupement des producteurs en coopératives, afin de

mieux organiser la filière. Cette structure investit dans la filière agricole en finançant et en

organisant les coopératives, notamment celles intervenant dans le vivrier. Elle finance

également les travaux de recherche. et apporte une assistance technique par la distribution

de matériels.

Le PIP (Programme Initiative Pesticides) est un programme financé par le Fonds Européen de

Développement. Il a été mis en place par l’Union Européenne à la demande du Groupe des

Etats ACP afin de prévenir les effets négatifs des changements réglementaires en cours sur la

filière d’exportation et renforcer durablement ce secteur d’activité.

Dans la filière mangue, Le PIP a apporté un appui pour la mise en place des systèmes de

certification (GLOABALGAP, TESCO, BIO ….). Il dispose d’un plan de financement à travers la

prise en charge des frais d’audit et de formation du personnel.

Page 16: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

16

Le programme EDES initié par l’Union Européenne et financé par le Fonds Européen de Développement à hauteur de 29, 5 M Euros ; a été mis en œuvre à la demande du Groupe des Etats ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique).

Dans le cadre de la convention signée avec l’Etat de Côte d’Ivoire, La filière mangue a été

retenue comme une des filières prioritaires pour le financement des activités d’EDES en CI.

3.4. Les partenariats publics – privés

Afin de trouver ensemble des voies pour juguler les difficultés de la filière, des partenariats

se sont crées entre le secteur privé et le secteur public. Entre autre, l’on peut citer le

partenariat CNRA/ FIRCA /AREXMA qui a abouti à des amorces de travaux et de recherche.

Le CNRA (centre national de recherche) qui a mis en place des parcelles pour les essais

d’homologation des pesticides. Cette initiative de recherche permet de disposer de produits

phytosanitaires homologués sur la mangue en vue d’apporte une solution à la lutte contre

les nuisibles, d’une part et d’autre part de résoudre les problèmes des limites maximales de

résidus dans les fruits.

Toutefois, le CNRA a en projet, un programme de recherche, sur la conservation et la

transformation des produits agricoles. Ce dernier vise:

-l’amélioration de la conservation des produits agricoles

- le développement des procédés de transformation des produits agricoles

- le renforcement des capacités des opérateurs.

Ce projet concerne la café torréfié, la banane plantain, la noix d’anacarde, la pulpe de

mangue, l’attiéké frais (semoule de manioc).

Aussi, sur la période 2012-2015, il a initié un projet de recherche sur les cultures d’exportation entre autre la mangue, dans le but de contribuer à l’accroissement de la production et de la qualité de ces cultures. Ce programme vise l’amélioration de la qualité des mangues par la mise sur pied de méthodes de lutte contre les mouches de fruits et la cochenille farineuse.

Page 17: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

17

4. PERSPECTIVES DE LA FILIERE DES DERIVES NON ALIMENTAIRES DES

MANGUES

4.1. Principaux défis de la filière

- Atouts et opportunités de la valorisation

L’atout majeur du processus de transformation des mangues écartées, reste le nettoyage

constant des vergers. En effet, le nettoyage régulier des plantations, est un moyen de

recrudescence dans la lutte contre la mouche de fruits. En outre, la vente de ces mangues

écartées, ainsi que celle des dérivés pourra constituer une plus value pour les producteurs,

pouvant les aider à réduire les pertes engendrées par les infestations. Ainsi que favoriser la

création d’emplois pour les jeunes et les femmes.

Le secteur de la bioénergie, a lui seul représente un espoir certain pour les populations

rurales, qui en cas de réussite et de développement de cette énergie, bénéficieront de gaz à

moindre coût. Dans un deuxième temps, cette technologie se veut une réponse aux

questions de développement durable, car permet de lutter contre la déforestation, causé

par la fabrication de charbon de bois. La structure I2T a expérimenté la production de

méthane avec des déchets de manioc et a des résultats concluants. Cela s’est fait dans une

usine pilote pré industrielle, et ces résultats peuvent servir pour la production de gaz extrait

des déchets de mangues.

Les initiatives dans ce sens sont nombreuses, c’est également le cas pour un étudiant

chimiste que nous avons rencontré, qui lui a déjà expérimenté la production de gaz à partir

de la transformation de déchets ménagers.

Le secteur de la cosmétique peut également être un marché important pour les

transformateurs, étant donné que du noyau de la mangue, l’on peut réaliser du beurre de

mangue, utilisé dans l’industrie cosmétique en Europe. Cette matière première locale

constitue une plus value, car elle va réduire les coûts dus à l’importation.

La pharmacopée, prisée par un bon nombre d’africains, est apparu ces dernières années

comme une option avec laquelle beaucoup comptent. Aussi les nombreuses vertus de la

plante et du fruit sont autant d’arguments pour investir dans la recherche dans ce créneau.

L’alimentation de bétail demeure un débouché certain pour les agriculteurs de la région du

nord. Les mangues infestées peuvent réussir à couvrir les besoins des éleveurs de bovins, de

porcs, d’ovins…

Page 18: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

18

Le compostage réalisé à grande échelle, est un espoir pour l’agriculture de demain. Le

compost obtenu avec les mangues infestées, a un intérêt certain parce qu’il constitue une

source importante d’engrais.

- Contraintes liées aux différentes formes de valorisation

Un facteur, non des moindres, qui peut constituer un frein dans la transformation est la

courte saison de production des fruits, qui mûrissent presque tous en même temps. Le

producteur n’a pas la possibilité de la prolonger. Une autre contrainte de ce secteur c’est le

problème de débouchés, les coopératives de femmes travaillant dans le karité à titre

d’exemple, réalisent chaque jour des quantités énormes de beurre qu’il faut arriver à

écouler. Le marché local est assez saturé, et la filière a besoin de partenariats pour arriver à

exporter son produit. La route, élément important de ce projet de transformation est par

certains endroits impraticables.

La valorisation non alimentaire des mangues apparait comme une réponse à des

préoccupations de plusieurs ordres. Mais certains défis importants restent encore à

relever :.

les résultats de travaux de recherche dans ce domaine sont peu nombreux, il est

donc nécessaire de s’y investir et former les opérateurs aux méthodes de fabrication

de ces dérivés.

la participation de partenaires au développement, capables d’assister les entreprises

à l’acquisition de matériel indispensable aux unités de production

le devoir de communication qui s’impose pour l’adhésion des populations à cette

filière.

et c’est le plus important, il faut trouver des débouchés pour ces produits, étant

donné que ceux ci peuvent constituer des opportunités aussi bien sur le plan local

qu’à l’exportation.

4.2. Services et produits de recherche disponibles

a) Extrait de pulpe

I2T, a réalisé un extrait de pulpe pour le convertir en sirop par des traitements

enzymatiques. Le jus concentré pourrait être utilisé en confiserie. Les restes pourraient être

incorporés dans l’aliment de bétail.

Difficultés rencontrées : trouver un partenaire pour la mise en application des acquis du

projet. L’équipement nécessaire avait une capacité très importante (500 litres à l’heure).

Page 19: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

19

Cette structure a conçu un matériel permettant de séparer la mangue en trois parties : le

noyau : la peau et la pulpe.

b) Méthanisation

La méthanisation de tous les déchets de manioc est réalisée par I2T dans le centre de la Côte

d’Ivoire.

Dans l’usine

pilote pré

industrielle

de

transformati

on du

manioc en

farine

panifiable,

en attiéke et

amidon.

L’usine a une

capacité de

1,8 Tonnes à

l’heure. Et

fonctionne à

partir du gaz obtenu par la méthanisation des déchets de manioc. (Voir photo ci contre)

c) Compost

Les données de recherches sont déjà disponibles pour le compost. Vu le jeune âge des

coopératives suscitées par le FIRCA (2009- 2010) et les déboires antécédents enregistrés

avec les coopératives de coton, Les structures coopérative existantes n’ont pas encore la

capacité d’initier elles mêmes des actions de transformation. Le FIRCA est prêt à initier la

valorisation non alimentaire avec deux pistes compost et beurre. Le compostage étant plus

plausible à réaliser par les coopératives.

4.3. Besoins en innovations

PICOS- industrie cosmétique fabrique des pommades, lait de corps, crème, eau de cologne,

shampoing, gel de cheveux, huile pour cheveux, lotion de visage, défrisant et savon. Les

différentes matières premières utilisées sont les suivantes :

- la vaseline, qu’elle importe à raison de 120 tonnes

Page 20: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

20

- le beurre de karité, fourni localement à hauteur de 2 tonnes

- la lanette qui est un corps gras, dont la quantité importée peut atteindre 17 tonnes

- l’huile blanche pouvant être remplacée par le beurre de mangue, dont elle importe

également 100 tonnes.

La seule entreprise de cosmétique avec laquelle, nous avons pu collaborer à savoir PICOS CI,

a manifesté un intérêt pour la fabrication de ses produits.

Ils sont intéressés à collaborer avec le projet de recherche, bien que n’utilisant pas

directement les déchets de mangues mais des senteurs à base de mangue. Les essences

utilisées dans leurs industries étant à base de mangue, fraise et fleur de pêche. Aussi,

l’essence de mangue qu’ils utilisent actuellement a des limites car elle ne correspond pas

exactement à l’odeur de mangue mûre telle que recherchée, étant elle même un produit

importé. PICOS - CI vend 10% de ces produits sur le marché local et pour 90% à l’exportation

vers divers pays Africains. Leur opinion est que la recherche soit orientée :

vers la fabrication d’acides gras ou matières grasses ce qui leur permettrait d’éviter

d’importer de la vaseline ou autres matières grasses qui leur reviennent très chers et

qui constituent une part importante des matières premières utilisées dans leur

fabrications.

sur la fabrication d’émulsifiants à base de mangues.

Sur la possibilité d’utiliser la peau ou le noyau séché comme conservateur

Egalement, il faut effectuer des essais, par exemple par l’installation de stations pilotes de

valorisation pour faire une projection des couts et de la faisabilité des différents projets.

Dans un souci, d’aide aux acteurs de la filière, les pouvoirs publics peuvent veiller à créer un

cadre juridique pour réglementer et organiser les activités, afin d’alléger leurs charges.

Enfin, il convient de faire un retour d’expériences afin de recueillir les travaux et les

propositions des uns et des autres. De réfléchir ensemble à l’utilisation efficiente de ces

travaux et expériences.

4.4 Principales questions de recherche

Le projet de valorisation des déchets de mangue, nécessite une étude de faisabilité par

rapport au type de valorisation à privilégier, car il faut s’assurer du taux de réussite de

chaque projet.

Page 21: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

21

Selon les chercheurs, la méthanisation est restrictive du fait de la saisonnalité de la

production toutefois, l’utilsation des déchets de mangues peut être couplée avec d’autres

déchets comme le manioc par exemple.

La production de beurre peut être intéressante du fait de sa facilité de stockage. Cela

soulève la question de la conservation et du stockage de la matière première.

4.5 Perspectives de partenariats

La plupart des structures se sont dit prêtes à collaborer entièrement à l’avancée du

projet. Tous les producteurs et exportateurs rencontrés ont manifesté le désir de

collaborer à cette étude et même de participer à des formations et rencontres.

Il en est de même pour les centres de recherches que sont le CNRA, le FIRCA, I2T,

l’Université Nanguy Abrogoua qui sont favorables à collaborer à des projets de

recherche.

Pour la structure PICOS-CI que nous avons rencontré, elle s’engage à collaborer

également au projet.

IV/ CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

L’étude que nous avons menée auprès des producteurs et exportateurs de la mangue a

permis de mettre en exergue quelques difficultés rencontrées par une grande partie de ceux

ci.

Premièrement, l’on peut citer les effets de la mouche des fruits et des autres nuisibles qui

constituent de véritables facteurs d’infestations des vergers. Malheureusement ces derniers

ne disposent pas de moyens pour s’en protéger à 100%.

Deuxièmement, l’anthracnose, cette maladie sournoise, causée par l’action des pluies sur la

mangue, est cause de plusieurs cas de non-conformité auxquels les exportateurs doivent

faire face.

Troisièmement la durée relativement courte de la campagne mangue, raccourcie à deux

mois à cause de l’arrivée de la saison des pluies un souci majeur pour les producteurs, qui

n’arrivent pas toujours à faire le maximum de profit, eu égard aux différents pertes.

Et enfin la multiplication des vergers qui posent aux producteurs, un problème d’écoulement

de la marchandise.

Au vu de ces données, il apparait évident que des stratégies soient mises en place afin de

réussir à conserver et à transformer cette matière première. Et la question qu’il convient de

Page 22: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

22

se poser est comment arriver à tirer profit de ce manque à gagner ? D’où le problème suscité

pourra être reformulé ainsi :

STRATEGIES ET MOYENS DE LUTTE CONTRE LES PERTES DANS LA FILIERE MANGUE

Il ressort de cette étude une réelle volonté des producteurs, et des acteurs de la filière à

chercher des voies et moyens pour réduire les pertes dans la production de la mangue.

D’initier des activités de valorisation alimentaire comme non alimentaire pour la mangue, eu

égard au rapport investissements – retombées. Les initiatives existantes sont encore au

stade artisanal et concernent le compostage et l’alimentation de bétail. Le cosmétique, la

bio énergie et la pharmacopée, secteurs porteurs n’ont pas encore été explorés

véritablement en Côte d’Ivoire. La pharmacopée a elle seule, eu égard aux nombreuses

propriétés du manguier, mérite d’être explorée. Il en est de même pour la cosmétique et la

bio énergie.

Il y a une nécessité d’investissements en infrastructures, en matériaux, et en formation dans

ces différents domaines non alimentaire.

Page 23: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

23

ANNEXE 1

Page 24: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

24

QUESTIONNAIRE SUR LES PERSPECTIVES DE LA VALORISATION NON

ALIMENTAIRE DE LA MANGUE EN COTE D’IVOIRE

L’objectif de ce questionnaire vise à recueillir des informations afin d’identifier les

initiatives de valorisation non alimentaire de la mangue, les défis à surmonter et

les opportunités à saisir.

Nom de votre structure : ……………………………………………………………………….

Nom de la personne de contact : …………………………………………………………………..

Contact : Téléphone …………………………………. Email …………………………….

Activités :(préciser vos activités spécifiques en relation avec la filière mangue)

………………………………………………………

A l’attention des producteurs ou exportateurs de mangues

Générez-vous des rejets de mangues dans votre activité ?

…………………………………………………………….

Si oui quels sont les voies d’élimination ou de distribution

……………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………

…………………….

Seriez vous intéressés à collaborer pour une valorisation non alimentaire

de vos rejets de

mangues ?………………………………………………………………………………………………………………

……………………….

A l’attention des organismes de recherche, d’appui conseil, industrie cosmétique

ou autres ….

Avez-vous déjà entamé des réflexions ou réalisés des actions en rapport

avec la valorisation non alimentaire des écarts de mangue ?

……………………………………… ……………………………………………..

Si oui pouvez décrire succinctement l’objet des ses actions et les

obstacles rencontrés ?

………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………

Seriez vous intéressé à collaborer au projet de valorisation non

alimentaire de la mangue avec le COLEACP/PAEPARD ?

………………………………………………………………………………………………………

…….

Page 25: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

25

ANNEXE 2

Page 26: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

26

REVUES NATIONALES « MANGUES »

QUESTIONNAIRE POUR LA PHASE APPROFONDIE

IDENTIFICATION

Nom de la structure :

Nom de la personne de contact

Contact : Téléphone : Email :

Localité :

Pays :

Activités :

- Production

Quelle est la production annuelle de votre verger ?

Quelle est la proportion de mangues infestées au verger ?

Quelles sont selon vous, les variétés vulnérables à la mouche des fruits ?

Quelles sont les principales causes d’infestation des manguiers ?

De quelles techniques de contrôle préventives et curatives, disposez-vous pour contrôler les

infestations ?

Quelles sont selon vous, l’importance et la régularité des chutes de mangues, dues à des

agents physiques (vent, orage, incendie) ?

De quels moyens de protection contre les agents physiques, disposez-vous?

Quelle est l’efficacité et quelles sont les contraintes liées à chaque technique ?

Bénéficiez-vous de facilité au niveau de l’accès, aux produits phytopharmaceutiques, aux

services d’encadrement et de recherche, également à certaines dispositions institutionnelles

telles que les subventions, exonérations… ?

Quel type de relation avez-vous avec vos clients (transformateurs, commerçants,

exportateurs) ?

- Pré stockage

Disposez-vous d’un magasin de stockage, et d’emballages appropriés ?

Page 27: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

27

Quelles sont les différentes étapes du conditionnement des mangues avant la mise sur le

marché ?

- Transport

Quel moyen de transport utilisez-vous pour atteindre vos différents marchés (local, régional,

international)?

Avec quels opérateurs travaillez vous, les compagnies spécialisées, les transporteurs locaux,

ou vos propres chauffeurs ?

A combien s’élèvent les frais de transports ?

Quelle est en moyenne la durée du transport de la marchandise ?

Quelle est la proportion d’écarts selon les moyens de transport ?

De quelles dispositions particulières disposez-vous pour limiter les écarts de mangues lors du

transport ?

Quel type de valorisation des mangues écartées, faites-vous? En destination de quel marché?

Quels sont les atouts mais aussi les contraintes liées à chaque type ?

- Commercialisation

Quel est votre circuit de commercialisation, marché local, régional, international ?

Obéissez-vous à des normes de qualité et de calibrage ?

Quelle est la proportion de mangues écartées sur les différents marchés ?

Quels sont les débouchées en terme de marchés pour les mangues écartées ? Et pour les

dérivés non alimentaires des mangues ?

Quel type de relations entretenez-vous avec les opérateurs impliqués dans ce circuit de

commercialisation ?

Quelles sont les contraintes et les opportunités de commercialisation des mangues écartées et

des dérivés non alimentaires ?

- Transformation

Quelle utilisation faites vous des mangues infestées, écartées ?

L’unité de transformation est ‘elle artisanale, semi industrielles ou industrielles ?

Quels sont les atouts et les contraintes selon les différentes formes de valorisation des

mangues infestées ou écartées ?

- Relation interprofessionnelle et partenariat

Page 28: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

28

Êtes-vous en relation avec les acteurs publics ? Et avec ceux du privé ?

Participez-vous à des tests de recherche, innovation ?

Entretenez vous des relations avec des structures paysannes locales, régionales,

internationales ?

- Perspectives dans les filières des dérivés de mangue

Quels sont vos besoins au niveau technique, organisationnel ou institutionnel ?

Seriez-vous prêt pour une collaboration ?

Quels sont les services et produits de recherche disponibles dans les différents secteurs de la

valorisation non alimentaire ?

Aves vous connaissance de projets/ programmes/ activités de recherche en cours sur la

mangue et ses dérivés ?

Quelles sont les perspectives de recherche sur la mangue et ses dérivés ?

Page 29: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

29

ANNEXE 3

Page 30: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

30

TABLEAU RECAPUTILATIF DES STRUCTURES CONTACTEES POUR LA PHASE

EXPLORATOIRE

CONTACT

STRUCTURES

TEL/MAIL

REPONSE AU

QUESTIONNAIRE

REPOND

U

AUCUN

E

REACTI

ON

1 LYDIE NIOBLE CNRA 23 47 24 29

[email protected] ×

2 YA ANATOLE PICOS CI

20 38 79 71 / 23 50 56 03 / 23

46 85 28 ×

3 EBI ANTOINE

PICOS CI 20 38 79 71 / 23 50 56 03 / 23

46 85 28 ×

4 NEMBELESSINI SLUE

PASCAL

NEMBEL INVEST 20 33 78 02/ 07 08 22 00

[email protected] ×

5 M. Fofana FODE FRUITIERE DES

LAGUNES

20 31 16 75 / 31 16 80 / fdl-

[email protected]

×

6 M. Sacha ZAROUKIAN IVOIRE AGRO 21 35 80 89 /

[email protected]

×

7 BAMBARA ERIC BAMBARA SARL 36 85 16 20/ 08 20 71 04

[email protected]

×

8 OUSSOU LUC OUATTARA

TRAIDING

21 24 47 60/ 07 80 61 55

[email protected]

×

9 OUSSOU LUC IVOIRE AGREAGE 21 24 47 60/ 07 80 61 55

[email protected]

×

Page 31: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

31

10 M. Olivier CHASSANG S.C.B. 20 20 93 00 / [email protected]

/[email protected]

×

11 PEGNENE GOA PAUL IVOIRE ORGANICS 09 43 20 63/ 01 25 24 10

[email protected]

×

12 GBALE DEGRE MOISE MAMO IMPORT

EXPORT

05 30 71 72/ 07 04 18 51

gbale.mamoimpexport@yaho

o.fr

×

13 FRANCK JOUVE RANCH DU KOBA 07 01 47 75/ 07 01 47 72

[email protected]

×

14 MME VALLIER

ERIC BAMBARA

AREXMA

21 35 29 97 et 06 22 18 65

[email protected] /

[email protected]

×

15 MATHIAS N’GOAN OBAM CI

2033 19 81

[email protected]/ngoanma

[email protected]

×

16 VOSSO ELLOH OCAB

20.25.18.72 /

[email protected]

×

17 MME VALLIER SPEM 21 35 29 97/ 06 22 18 65

[email protected]

×

18

CHARLES VALLIER VDN 08 71 13 19/ 36 86 97 97

[email protected]

×

19 ----- COBCI

21 24 97 31 ×

20 ----- GANDOUR

23 51 52 20

[email protected]

×

21 ----- SICOBEL

21 27 57 47

[email protected]

×

22 ----- SIPARCO-CI

21 25 59 70 ×

23 TOURE VAKAMOUE COFRUINO 21 24 78 15/ 05 97 74 79

[email protected]

×

Page 32: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

32

24 Dr TANOH LANADA 20 22 58 38/ 07 41 81 01

×

25 DR MALAN MICHEL I2T Ivoirienne de

Technologie Tropicale

21 27 90 50 ×

26 ERIC BAMBARA RIZA

08 20 71 04

[email protected]

×

27 DONH JACQUET Etudiant 07 60 26 22

[email protected]

×

28 OUYA ADOLPHE FIRCA 22 52 81 74

ouya@firca

×

29 SORO OUSMANE

COMAKO 05 31 73 73

×

30 SILUE NIGNININ COMAKO 08 26 50 92

[email protected]

×

31 SILUE YAYA

UCONAKO 36 86 37 31

[email protected]

×

32 COULIBALY PAULIN

VIDAL KAHA 04429395

[email protected]

×

33 COULIBALY PAULIN

SOFA 04429395

[email protected]

×

34 COULIBALY PAULIN

YELA 04429395

[email protected]

×

35 GNACADJA CASIMIR

MAJOTA 02 35 20 32

[email protected]

×

36 BAMBA VAZOUMANA

RANCH DU KOBA 07 01 47 75

[email protected]

×

37 VIRGINIE PUGNET

SOLEIL D’AFRIQUE 41 31 71 19

[email protected]

×

38 COULIBALY BEMA BAMBARA SARL

67 20 93 05

36 85 16 20

×

39 DR DIALLO UNIVERSITE NANGUI

ABROGOUA

20 37 74 48

×

Page 33: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

33

INTERVIEW ENQUETE APPROFONDIE

COLEACP/PEAPARD

ANNEXE 4

Entreprise ayant Répondu à la phase

approfondie

Page 34: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

34

DATE

PERSONNES RENCONTREES

STRUCTURES

TEL/MAIL

FONCTION

REPONSE AU QUESTIONNAIRE

REPONDU AUCUNE REACTION

20/11/12 Louis BAN KOFFI CNRA 23 47 24 29 Maître de recherche en sciences et technologie des aliments. Chercheur

oui

21/11/12 YA ANATOLE PICOS CI

20 38 79 71 / 23 50 56 03 / 23 46 85 28

Responsable administratif

Oui

21/11/12 EBI ANTOINE

PICOS CI 20 38 79 71 / 23 50 56 03 / 23 46 85 28

Chimiste chef de production

oui

28/ 11/ 2012

NEMBELESSINI SLUE PASCAL NEMBEL INVEST 20 33 78 02/ 07 08 22 00 [email protected]

Responsable oui

28/11/2012

BAMBARA ERIC BAMBARA SARL 23 50 03 61/ 08 20 71 04 [email protected]

Responsable Qualité oui

28/11/2012

OUSSOU LUC OUATTARA TRAIDING

21 24 47 60/ 07 80 61 55 [email protected]

Responsable Qualité oui

28/11/2012

OUSSOU LUC IVOIRE AGREAGE 21 24 47 60/ 07 80 61 55 [email protected]

Responsable Qualité oui

30/11/12

PEGNENE GOA PAUL IVOIRE ORGANICS 09 43 20 63/ 01 25 24 10 [email protected]

Directeur oui

01/12/12

GBALE DEGRE MOISE MAMO IMPORT EXPORT

05 30 71 72/ 07 04 18 51 [email protected]

Directeur oui

01/12/12

FRANCK JOUVE RANCH DU KOBA 07 01 47 75/ 07 01 47 72 [email protected]

Directeur oui

03/12/12 MME VALLIER SPEM 21 35 29 97/ 06 22 18 65 Directeur oui

Page 35: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

35

[email protected]

03/12/12 MME VALLIER AREXMA 21 35 29 97 et 06 22 18 65 [email protected] / [email protected]

Présidente oui

05/12/12 TOURE VAKAMOUE COFRUINO 21 24 78 15/ 05 97 74 79 [email protected]

PCA oui

05/12/12 Dr TANOH LANADA 20 22 58 38/ 07 41 81 01

S/D Technique oui

05/12/12 DR MALAN MICHEL I2T Ivoirienne de Technologie Tropicale

21 27 90 50 Responsable du service Essai et Procédé

oui

05/12/12 ERIC BAMBARA RIZA

08 20 71 04 [email protected]

Directeur oui

07/12/12

DONH JACQUET CHERCHEUR 07 60 26 22 [email protected]

Chimiste/ Assistant management Qualité

oui

07/12/12

OUYA ADOLPHE FIRCA 22 52 81 74 ouya@firca

Chargé de programme Mangue

oui

12/12/12 SORO OUSMANE

COMAKO 05 31 73 73

Directeur oui

12/12/12 SILUE NIGNININ COMAKO 08 26 50 92 [email protected]

RAQT oui

12/12/12 SILUE YAYA

UCONAKO 36 86 37 31 [email protected]

Directeur oui

12/12/12 COULIBALY PAULIN

VIDAL KAHA 04429395 [email protected]

Responsable agronomique

oui

12/12/12 COULIBALY PAULIN

SOFA 04429395 [email protected]

Responsable agronomique

oui

12/12/12 COULIBALY PAULIN

YELA 04429395 [email protected]

Responsable agronomique

oui

12/12/12 GNACADJA CASIMIR MAJOTA 02 35 20 32 Directeur oui

Page 36: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

36

[email protected]

12/12/12 BAMBA VAZOUMANA

RANCH DU KOBA 07 01 47 75 [email protected]

RAQT oui

13/12/12 VIRGINIE PUGNET

SOLEIL D’AFRIQUE 41 31 71 19 [email protected]

Directeur oui

13/12/12 COULIBALY BEMA BAMBARA SARL

67 20 93 05 36 85 16 20

Chef de station de conditionnement

oui

19/12/12 DR DIALLO UNIVERSITE NANGUI ABROGOUA

20 37 74 48 Enseignant Chercheur

oui

Page 37: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

37

ANNEXE 5 PROGRAMME DE RECHERCHE DU CNRA

Page 38: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

38

Programmes de Recherche | Acquis Majeurs des Programmes

Programmes de Recherche Période 2012 - 2015

Résumé | Contexte & Défis | Processus d'Elaboration

Cultures d'Exportation

Programmes Localisation Cadre Logique

Anacarde, Mangue, Papaye KORHOGO Consulter <<

Cacao DIVO Consulter <<

Café, Cola DIVO Consulter <<

Canne à sucre FERKE Consulter <<

Cocotier PORT BOUET Consulter <<

Coton BOUAKE Consulter <<

Hévéa BIMBRESSO Consulter <<

Palmier à huile LA ME Consulter <<

Cultures Vivrières

Programmes Localisation Cadre Logique

Cultures maraîchères et protéagineuses BOUAKE Consulter <<

Maîs, Mil, Sorgho FERKE Consulter <<

Plantain, Bananes, Ananas BIMBRESSO Consulter <<

Plantes à racines et Tubercules BOUAKE Consulter <<

Riz MAN Consulter <<

Productions Animales

Programmes Localisation Cadre Logique

Pêche et Aquaculture Continentales BOUAKE Consulter <<

Productions d'élevage BOUAKE Consulter <<

Systèmes Agraires et Gestion des ressources naturelles

Programmes Localisation Cadre Logique

Forêt et Environnement ABIDJAN Consulter <<

Gestion durable des sols et maîtrise de l\'eau ABIDJAN Consulter <<

Systèmes agraires et développement durable ABIDJAN Consulter <<

Biotechnologies et Technologies post-récoltes

Programmes Localisation Cadre Logique

Biotechnologies ABIDJAN Consulter <<

Conservation et Transformation des produits

agricoles

ABIDJAN Consulter <<

Page 39: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

39

Programme Anacarde, Mangue, Papaye

Presentation du programme

Cadre Logique du Programme Anacarde, Mangue, Papaye

But :

Contribuer à l’accroissement de la production et de la qualité de l’anacarde, de la mangue et

de la papaye

Objectifs :

Description Indicateurs objectivement

vérifiables

Moyens de

vérification

- Améliorer la productivité de

l’anacardier

- Améliorer la qualité des

mangues

- Relancer la culture du

papayer

- Renforcer les capacités des

producteurs de mangue,

d’anacarde et de papaye

- Un parc à bois est crée

- Des méthodes de lutte efficace contre

les maladies et ravageurs de la mangue

sont proposées

- Du matériel végétal tolérant à la

virose est proposé

- Les producteurs sont formés aux

techniques de production

Rapport d’activités

Publications

Fiches techniques

Rapport de formation

Résultats attendus :

Description Indicateurs objectivement

vérifiables

Moyens de

vérification

1. Du matériel végétal

d’anacardier est sélectionné

Au moins 2 individus d’anacardier

ayant un potentiel de production d’au

moins 1 tonne de noix / ha sont

multipliés

Rapport d’activités

Publications

Fiche technique

2. Des itinéraires techniques

adaptés au nouveau matériel

d’anacardier sont mis au point

2.1 La conduite de la pépinière est

maîtrisée

2.2 Les essais densité sont mis en

place

2.3. Au moins un itinéraire technique

d’association est mis au point

Rapport d’activités

Publications

Fiche technique

3. Des méthodes intégrées de

lutte contre les ravageurs et

les maladies du manguier sont

3.1. La méthode de lutte contre les

mouches de fruits est actualisée

3.2. L’efficacité d’au moins une

Rapport d’activités

Fiche technique

Publications

Page 40: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

40

mises au point nouvelle molécule chimique est

éprouvée contre la cochenille farineuse

Rapports de formation

4. Des variétés de papayer

tolérantes à la virose sont

identifiées

Au moins une variété de papayer

tolérante à la virose est sélectionnée

Rapport d’activités

Fiche technique

Publications

Rapports de formation

5. Le transfert des

technologies éprouvées est

assuré

Au moins une session de formation est

organisée chaque année

Rapport d’activités

Fiche technique

Publications

Rapports de formation

Source : Site internet du CNRA.

Page 41: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

41

ANNEXE 6 STATISTIQUE DU TAUX DE STRUCTURES CONTACTEES PAR SECTEUR

Page 42: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

42

TABLEAU STATISTIQUE DU TAUX DE STRUCTURES CONTACTEES PAR SECTEUR

SECTEUR

NOMBRE DE STRUCTURES CONTACTEES POURCENTAGE

PRODUCTION EXPORTATION 18 51%

COSMETIQUE 4 11%

RECHERCHE 6 17%

COOPERATIVE 2 6%

ORGANISATION 2 6%

FABRICANT DE JUS 1 3%

ASSOCIATION 2 6%

59%

4%

21%

8%

0%

0% 8%

CAMEMBERT

PRODUCTION EXPORTATION COSMETIQUE

RECHERCHE COOPERATIVE

ORGANISATION FABRICANT DE JUS

ASSOCIATION

Page 43: Paepard 2- Coleacp Ulp- Valo Mangue Rapport Olga Kouassi Rci

43

TABLEAU STATISTIQUE DU TAUX DE STRUCTURES AYANT REPONDU PAR

SECTEUR

SECTEUR NOMBRE DE REPONSE POURCENTAGE

PRODUCTION EXPORTATION 14 58%

COSMETIQUE 1 4%

RECHERCHE 5 21%

COOPERATIVE 2 8%

ORGANISATION 0 0%

FABRICANT DE JUS 0 0%

ASSOCIATION 2 8%

TOTAL 24 100%

REPARTITION PAR NOMBRE DE REPONSES

14

1

5

2

0 0

2

PRODUCTION EXPORTATION COSMETIQUE

RECHERCHE COOPERATIVE

ORGANISATION FABRICANT DE JUS

ASSOCIATION