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Paludisme d’importation : 4 ans de recueil aux urgences

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Page 1: Paludisme d’importation : 4 ans de recueil aux urgences

Journal Europeen des Urgences (2009) 22S, A27—A30

Infectiologie 1

0993-9857/$ — see front matter

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Paludisme aux urgences

T. Cotte *, F. Terracol, V. Pagliaroli, V. Labeye, F. Geffard, C. Riou,R. Zidane, J. DemaziereServiced’accueildesurgences,hopital de laCroix-Rousse, Lyon, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Mots cles. — Paludisme ; Acces palustre ; UrgenceIntroduction.— Bien que le nombre d’acces palustre (AP) soit enrecul en France depuis 2001, les situations cliniques devant faireevoquer ce diagnostic restent frequentes aux urgences.Materiel et methode.— Etude retrospective du 1er janvier et 31decembre 2006 portant sur les dossiers de patients presentant unesuspicion clinique d’AP dans un service d’urgence adulte. Le critered’inclusion est la realisation d’un frottis sanguin (FS). Le critered’exclusions est l’absence de voyage en zone d’endemie (ZE). Nousavons etudie pour chaque patient les parametres lies au voyage, laprophylaxie, la presentation clinique et les resultats biologiques.Resultats.— Cent soixante-quatorze patients ont ete inclus. Lescontinents visites sont l’Afrique (68,3 % des patients), l’Asie(21,7 %) et l’Amerique (6,8 %). Le motif du sejour est le tourisme(28 % des cas, duree moyenne de sejour [DMS] de 25 jours), la famille(23 % des cas, DMS de 53 jours) et professionnel (12 % des cas, DMS de51 jours). Seulement 23,6 % des patients ont beneficie d’une chimio-prophilaxie correcte (adaptee et observance correcte), donnees audemeurant significativement associees (p < 0,05). L’absence d’unechimioprophylaxie correcte est significativement reliee avec levoyage a but familial et l’origine geographique (lieu de naissance)du patient (p < 0,05). Sur le plan clinique, seul les notions de fievreet/ou frisson rapportes par le patient sont relies de faCon statisti-quement significative (p < 0,01) avec le diagnostic d’AP. Sur le planbiologique, un taux de plaquette sanguine > 155 G/l, un taux deleucocyte > 4,72 G/l, une CRP < 45 mg/l ont respectivement unevaleur predictive negative pour le diagnostic d’AP de 94,6, 90,1 et93,8 %. Le diagnostic d’APa ete pose chez 40 patients (23 %), 34 sur labase des resultats du FS, 1 sur les resultats du quantitative buffy coatet 5 autres sur la base d’un dossier clinicobiologique concordant etl’absence de diagnostic differentiel. Nous n’avons pas diagnostiqued’acces palustre grave. Dix-neuf patients ont ete traite en ambula-toire et 21 hospitalises avec une DMS de 3,8 jours.Conclusion.— On observe sur la population etudiee une absence dechimioprophylaxie correcte. Le diagnostic d’AP n’implique qu’unpatient sur 5 beneficiant d’un FS ; ce dernier pouvant etre mis endefaut, soulignant la valeur des autres examens biologiques (taux deplaquette et leucocyte sanguin, CRP).

doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.428

Paludisme d’importation : 4 ans de recueil aux

urgencesF. Staikowsky a,*, N. Grandcolas a, C. Dufour a, A. Poupel a,S. Caveriviere a, M. Renouil a, C. D’Andrea a, A. Michault ba Service des urgences—SMUR, GHSR, CHR de La Reunion,Franceb Service de bacteriologie-virologie, GHSR, CHR de La Reunion, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Mots cles. — Paludisme d’importation ; Plasmodium falciparum ;ChimiprophylaxieL’intensification des voyages contribue a l’importation du plasmo-dium par les voyageurs. Notre departement enregistre environ 150cas de paludisme d’importation (PI) par an. L’objectif de cetteetude est de decrire l’epidemiologie des cas de PI aux urgences apartir des donnees colligees entre le 1er janvier 2004 et le 31decembre 2007.Materiel et methode.— Les cas etaient definis par l’association fievreet presence de plasmodium au frottis ou a la goutte epaisse liee a unsejour en zone d’endemie palustre hors du departement. Tous les casde PI ont ete investigues sur dossier a partir d’une fiche au contenustandardise.Resultats.— En 4 ans, 90 PI ont ete rapportes chez 86 patients (71 %de sexe masculin). La majorite des cas survenait de janvier a avril(53,3 %) et en aout (11,1 %). L’age median etait de 33,6 � 17,1 ans(extremes 2 et 71 ans), les enfants de 15 ans et moins composaient21,1 % des cas. Un antecedent de paludisme etait note dans 20 %des cas. Les PI provenaient essentiellement de Madagascar (46,7 %)et des Comores (35,6 %). Les zones de chimioresistance etaient dugroupe 2 ou 3 dans respectivement 48,9 et 51,1 % des cas. Treizepatients residaient habituellement ou regulierement en paysd’endemie ; pour les autres, la duree moyenne des sejours etaitde 7,6 � 7,9 semaines (extremes 1 et 28 semaines). Aucune pro-phylaxie n’etait prescrite dans 46,7 % des cas. La prophylaxieantipaludeenne (n = 44) consistait essentiellement en chloroquine(36,4 %) ou chloroquine et proguanil (31,8 %) ; elle etait inappro-priee en regard des recommandations (47 % groupe 2, 76 % groupe3). L’observance etait mediocre : arret du traitement au cours dusejour (6,8 %), mauvaise observance au cours du sejour (20,5 %),absence de poursuite de la prophylaxie au retour (38,6 %), sousdosage therapeutique pour 2 enfants (4,5 %). Les acces palustresgraves selon les criteres OMS colligeaient 17,8 % des acces. LeP. falciparum predominait (90 %) devant P. vivax (10 %). La consul-tation n’etait pas suivie d’hospitalisation dans 20 cas (22,2 %).Le traitement etait unique 66 fois : mefloquine (n = 34), halofan-trine (n = 12), quinine (n = 14), chloroquine (n = 5), atovaquone etproguanil (n = 1). L’evolution etait favorable pour tous lespatients.

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Conclusion.— Ces resultats montrent que les PI accueillis aux urgen-ces ont souvent une chimioprophylaxie inadaptee aux zones dechimioresistance et que l’observance a ete mediocre.

doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.429

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Conformite de la prise en charge des acces palustresaux recommandations nationales dans un serviced’urgenceG. Berne, C. Arvieux, J.-P. Gangneux, C. Michelet, J. Bouget *

Service d’accueil des urgences, CHU Pontchaillou, Rennes, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Mots cles. — Paludisme d’importation ; Recommandations ; Delai detraitementObjectif.— Evaluer la prise en charge aux urgences des acces palus-tres en conformite avec la conference de consensus de 1999.Methode.— Etude retrospective sur 3 ans (2005—2007) des dossiersreleves grace au codage PMSI et aux fiches de declaration au Centrenational de reference pour le paludisme.Resultats.— Quatre-vingt-seize acces sur la periode etudiee (agemedian : 26 ans, sexe ratio a 1,52), 81 acces a P. falciparum dont 9formes graves ont ete recenses. La chimioprophylaxie antipaludiqueetait adaptee a la zone de resistance et suivie dans 9 % des cas. PourP. falciparum, le delai median d’apparition des symptomes a ete de 7 j,le delaimedian de recours aux soins de 2 j, le delaimedian de diagnosticde 9 j. Quatre-vingt-trois patients ont ete admis au SAU (adulte etpediatrique). Dans 60%des cas, uneconsultationambulatoire aprecedeles urgences. Aux urgences, le delai median de prise en charge para-medicale a ete de 9 min, celui de prise en charge medicale de 59 min,celui de rendudes resultats parasitologiques de 52 min. Le delaimedianentre hospitalisation et debut du traitement a ete de 5 h 40. Le delai deprise en charge n’a pas ete influence par le motif d’hospitalisation(suspicion d’acces palustre ou non, p = 0,5). La recherche exhaustivedes signes de gravite n’a ete retrouvee que dans moins de 20 % des cas.Sur 12 doses de charge de quinine IV, 7 ont ete utilisees pour des formesgraves et 5 pour des acces simples. La voie intraveineuse n’etaitpas justifiee (pas de signes de gravite ni d’intolerance digestive)dans 39 % des cas. Les molecules les plus utilisees per os ont etemefloquine (49 %) et quinine (40 %). Les posologies et durees detraitement etaient adaptees dans 84 et 95 %des cas. Apres les urgences,61 % des acces simples sans troubles digestifs a P. falciparum ont etehospitalises, 5 % dans un service inadapte ; 36 % sont retournes audomicile, toujours apres mise en route du traitement. Une consultationmedicale de suivi apres la sortie des urgences n’a ete prevue que dans50 % des cas.Conclusions.— Les recommandations de 1999 sont respectees en cequi concerne le delai de rendu des resultats parasitologiques et lesmolecules utilisees en premiere intention, avec un quasi-abandon del’halofantrine. Des efforts sont a effectuer pour ameliorer la recher-che des signes de gravite, diminuer le nombre d’hospitalisations etde recours a la voie intraveineuse et ameliorer le suivi des patientsapres retour a domicile.

doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.430

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Pertinence de l’ictere dans le paludisme graved’importation a P. falciparum a l’admission auservice des urgencesF. Topin a,*, V. Mardelle b, F. Simon a, J.J. De Pina a, A. Puidupin a

a Service des urgences, hopital d’instruction des armees Laveran,Marseille, France

b Service de reanimation, hopital d’instruction des armees Laveran,Marseille, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Mots cles. — Paludisme grave d’importation ; Ictere ; PertinenceIntroduction.— L’evolution du paludisme grave d’importation aP. falciparum est souvent grevee de multiples complications.L’OMS a revise en 2007 les criteres de gravite, mais la pertinencede chacun n’est pas assignee. Notre objectif est de decrire lescaracteristiques cliniques, les parametres biologiques et l’evolutiondes acces palustres grave d’importation avec ictere a l’admission, enparticulier au service des urgences.Materiels et methodes.— Nous avons collige dans 353 dossiersd’acces palustres d’importation a P. falciparum admis entre le 1er

janvier 2000 et le 31 decembre 2005, les destinations des voyages, lanature de la chimioprophylaxiemedicamenteuse utilisee, les criteresde gravite OMS 2000 et le delai d’apparition des symptomes. Nousavons compare le groupe des cas d’acces grave avec ictere hospita-lises au service des urgences (groupe 1) a celui des cas d’acces graveavec ictere hospitalises en reanimation (groupe 2).Resultats.— La population etudiee comportait un effectif de 66patients dont 40 non immuns et 26 semi-immuns. L’Afrique Centraleet de l’Ouest (51 %), et l’Ocean Indien (47 %) etaient les payspresumes de contamination les plus frequents. Une chimioprophy-laxie medicamenteuse a ete utilisee par 31 patients, dont 15 adap-tes, et seulement 9 ont respecte une prise reguliere et de dureecorrecte. Il y eut 2 deces dans notre population d’etude. Le delaimoyen de survenue des symptomes a ete de 5 jours, le delai moyen derecours aux soins de 6 jours.Discussions.— A l’admission, la prostration (55 % des patients), lestroubles de la conscience (38 %), et l’ictere (36 %) sont les symptomesles plus frequemment rencontres, suivis par l’insuffisance renale(15 %), l’acidose metabolique et l’hyperparasitemie (14 %). Laplupart de ces patients sont non immuns, utilisant une chimiopro-phylaxie medicamenteuse inappropriee. Aucun des 50 patients dugroupe 1 ne s’est secondairement aggrave. Parmi les 16 patientsadmis en reanimation (groupe 2), 13 (81 %) sont non immuns. Laprevalence des troubles de conscience, de l’ictere ainsi que del’insuffisance renale est respectivement de 94, 14 et 11 %. Dansce groupe, la prevalence a l’admission, des troubles neurologiques etde l’insuffisance renale est significativement plus elevee que dans legroupe 2 mais elle n’est vraie pas pour l’ictere.Conclusion.— Dans notre etude, il apparaıt que la prevalence del’ictere dans le paludisme grave d’importation est elevee mais que sapertinence semble faible.

doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.431

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Neutropenies febriles dans les services d’urgence enFrance : resultats d’une enquete de pratiquemulticentrique prospectiveS. Andre a, H. Clement a, N. Milpied a, P. Taboulet a, S. Carpentier a,b,M. Billemont a, J.L. Pourriat a, Y.-E. Claessens a,b,*a Service des urgences, Groupe d’etude de l’enquete APLASIE,hopital Cochin—Hotel-Dieu, AP—HP, Paris, Franceb Sous-commission Recherche, SFMU, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Mots cles. — Neutropenie febrile ; Procedure de soins ; Sepsis severeIntroduction.—La neutropenie febrile (NF) est une complication fre-quente des chimiotherapies anticancereuses. Elle contribueau developpement de complications infectieuses dont la severiteest mal evaluee et la morbimortalite elevee. Nous avons mene

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