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Paludisme grave Prise en charge thérapeutique
Sébastien HELOULIMOGES16 septembre 2009
4000 à 5000 cas /an en France•13 cas en 3 ans de paludisme autochtone
Plus de 80% de Plasmodium falciparum•Plasmofium vivax et knwolesi peuvent donc être rencontrés
2 à 5% d’accès graves
Environ 20 à 30 décès par an
Africains 70% - Occidentaux 30%
Prophylaxie correcte < 20%
EPIDEMIOLOGIE FRANCAISE
Révision de consensus SPILF 2007
STRATEGIE DIAGNOSTIQUE
P. falciparum
Recherche de signes de gravité
OUI
Avis du réanimateur pourhospitalisation en urgence en
:* réanimation* unité
de surveillance continue* unités spécialisées
NON
vomissements ?
OUI
Hospitalisationen urgencequinine en
perfusion IVNON
Hospitalisation ou en ambulatoire ?
Si tous les critères sont vérifiésTraitement ambulatoire possible
• atovaquone-proguanilou artéméther-luméfantrine
• quinine• méfloquine
Si 1 seul critère non vérifiéHospitalisation
• atovaquone-proguanilou artéméther-luméfantrine
• quinine• méfloquine• (halofantrine si pas de contre-indication)
Suivi avec frottis-goutte épaisse à H72, J7 et J28
Conduite à tenir devant un paludisme à P. falciparum de l’adulte
Révision de consensus SPILF 2007
CLINIQUE
BIOLOGIQUE
Révision de consensus SPILF 2007
QUININE IV = REFERENCE1
•Dose de charge recommandée: 16mg/kg sur 4h dans du G10%
•Dose d’entretient: 24mg/kg/j débutée 4h après fin dose de charge + G10%Quininémie à H4 (10 à 12mg/l)
•Relais per os possible dès 72è
heure
•7 jours au total de ttt
CAS PARTICULIERS:•Femmes enceintes: + d’hypoglycémie.
•Insuffisance rénale et hépatique: idéalement surveillance du dosage plasmatique
PRECAUTIONS/ SURVEILLANCE•ECG et scope: QT long
•Parasitémie
quotidienne jusqu’à
négativation
•Pas de dose de charge si ttt antérieur par Méfloquine ou halofantrine
•Cinchonisme : acouphènes, hypoacousie, vertiges, céphalées, nausées, troubles de la vision
•CI en cas de fièvre bilieuse hémoblobinurique2
TRAITEMENT DU PALU GRAVE IMPORTE
1) D’Ortenzio
& al, BEH 2006 ; 32 : 240-3
2)Gobbi
& al, Emerg
Infect Dis 2005; 11 :1118-20
Artéméther équivalent à la quinine1
Probablement mieux toléré2; utilisable chez l’enfant3
En France: •l’artésunate
n’est pas disponible
•l’artéméther
IM ne peut être obtenu que dans le cadre d’une ATU nominative
Indication en France4:•Allergie à
la quinine
•fièvre bilieuse hémoglobinurique
•Trouble sévère de la conduction cardiaque
•Voire retour d’une zone de quinino-
résistance
•CI au cours du 1°
trimestre de grossesse
•1,6mg/kg/12h IM J1 puis /24h J2 à
J5
DERIVES DE L’ARTEMISININERiamet® et Coartem®
1)Hien
& al, N Engl
J Med 1996 ; 335 : 76-832) Dondorp
& al, Lancet 2005 ; 366 : 717-25.3) Mutabingwa
& al, Lancet 2005 ; 365 : 1474-80.
4)Révision de consensus SPILF 2007
•
Doxycycline
ou Clindamycine•
Inhibe la synthèse protéique du parasite
•
Action lente, «
parasitostatique
»•
Association obligatoire à
un schizonticide
Indiqué en cas de paludisme grave de retour d ’une zone de résistance à la quinine
•Amazonie, jungle d’Asie du Sud Est (Thaïlande, Myanmar, Cambodge)
Clindamycine: 10mg/kg/8h pdt 5 jours•Femme enceinte et enfants OK
Doxycycline: 100mg/12h en IV pdt 7 jours•Femme enceinte et enfant CI
PLACE DES ANTIBIOTIQUES
Kremsner
& al, Lancet 2004 ; 364 : 285-94Ramharter
& al, Clin Infect Dis 2005; 40: 1777-84
MESURES ADJUVANTES
Ventilation mécanique (coma, OAP, SDRA)
Support hémodynamique (rarement amines vasoactives) et remplissage•
Bénéfice de l’albumine au moins chez l’enfant1,2
Epuration extra rénale (majoration de l’hypoglycémie)3
HTIC•
Mannitol non démontré
donc utilisation prudente4
Anticonvulsivant•
Phénobarbital diminue les crise mais augmente la mortalité5
Antibiotiques•
20 à
30% des accès palustres graves s’accompagnent de bactériémie (BGN++)6
1) Maitland & al, Clin Infect Dis 2005 ; 40 : 538-45
2) Akech
& al, PLoS Clin Trials 2006 ;1 : e21
3)Wilairatana & al,Am J Trop Med Hyg 1999
4)Tomlinson & al, Arch Dis
Child 2003 ; 88 : 640-1
5)Crawley & al, Lancet 2000 ; 355 : 701-706
6)Bruneel
& al, Am J Respir
Crit
Care Med 2003 ; 167 : 684-89
AXES D’ETUDES
EPO:•Éventuel effet neuroprotecteur
Chez la souris1
Chez l’homme2,3
Citicoline: •Précurseur de la synthèse des phospholipides des membranes cellulaires notamment du SNC
•Egalement un effet neuroprotecteur
à
l’étude4
Rosiglitazone: • peroxisome
proliferator-activated
receptor
gamma (PPARγ) agoniste
•Permettrait de gagner 5h sur la clairance parasitaire5
1) Kaiser & al, J Infect Dis 2006;193:987-95
2) Casals-Pascual
& al PNAS. 2008 Feb
19;105(7):2634-9
3)Picot & al, Malar
J. 2009 Jul
24;8:169
4)Jambou
& al, Int J Biochem
Cell
Biol. 2009 Jul;41(7):1467-70
5)Boggild
&al, Clin Infect Dis. 2009 Sep 15;49(6):841-9
Pathologie rare. Grave même si ttt bien conduit.
Chimioprophylaxie et mesures « mécaniques » +++
Prise en charge générale comparable aux autres états infectieux avec facteur de gravité.
Lutte contre les co-infections à BGN.
CONCLUSION
MERCI DE VOTRE ATTENTION