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PLAN D’ACTIONS IMPULSION 2010-2011 Filière française de la Bijouterie, Joaillerie, des Pierres & des Perles Union Française de la Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie, des Pierres & des Perles (BJOP) 58, rue du Louvre - 75002 Paris (Métro Sentier) Conférence de presse 23 septembre 2011 Contact presse : Madame Karine Margraff [email protected] DOSSIER DE PRESSE

PLAN D’ACTIONS IMPULSION 2010-2011 - union …union-bjop.com/files/croogoImg190x1/no_crop/1348/dp Charte... · Le 8 mars 2010, tous les donneurs d’ordre et les fabricants se sont

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PLAN D’ACTIONSIMPULSION 2010-2011 Filière françaisede la Bijouterie, Joaillerie,des Pierres & des Perles

Union Française de la Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie, des Pierres & des Perles (BJOP)58, rue du Louvre - 75002 Paris (Métro Sentier)

Conférence de presse 23 septembre 2011

Contact presse : Madame Karine Margraff

[email protected]

DOSSIER DE PRESSE

Dossier de presse

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Dossier de presse

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Sommaire

1. Rappel du contexte 3

2. Edito 4

3. « Charte de la Bijouterie Joaillerie française » : symbole de collaboration 5

4. Phase 2 : Lancement du plan Impulsion 2012 – 2013 7 5. Phase 1 « Impulsion 2010-2011 » : Retour sur le succès d’une filière exemplaire 9 a) « Diagnostics de performance » 9 b) « Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) » 12 c) « Dossier Innovation et compétitivité de la filière » 15 d) « Certification Responsible Jewellery Council (RJC) » 17 e) « Rencontres du Métier » 19

6. L’Union française BJOP : organisation professionnelle de référence 21

7. Chiffres clés 22

8. Les écoles et les formations de la bijouterie, joaillerie 24

Dossier de presse

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1. Rappel du contexte

En 2009, face à la crise qui a touché le secteur de la bijouterie joaillerie, l’Union française de la Bijou-terie, Joaillerie, Orfèvrerie, des Pierres & des Perles (UFBJOP) a engagé une étude diagnostic et prospective pour identifier les leviers d’actions assurant la survie de la filière et sa pérennité. La filière

représente environ 3 000 entreprises et 12 000 emplois, qu’il fallait protéger et préparer à reprise économique, en gardant les hautes compétences de ses salariés.

Un état des lieux complet des relations entre les acteurs de la filière a ainsi été effectué. Quarante entretiens ont été menés auprès des donneurs d’ordre (marques de luxe et réseaux de distribution) et des fabricants (entre-prises ou ateliers de fabrication de bijoux et pièces de joaillerie).Cette démarche, s’inscrivant dans le plan de relance industriel du gouvernement, a été soutenue financièrement par l’Etat. Les conclusions ont donné lieu au lancement de la phase 1 du plan filière : « Impulsion 2010-2011 ».

Les actions du plan Impulsion ont pour objectif de favoriser le dynamisme et la compétitivité de la filière. Elles redonnent une énergie collective et partenariale en renforçant des collaborations engagées entre donneurs d’ordre et fabricants. Elles permettent de structurer la filière et de valoriser le savoir-faire français du Métier.

Ce plan a permis la réalisation de six actions depuis avril 2010 : la rédaction d’une charte, signée le 23 sep-tembre 2011, l’organisation de rencontres professionnelles, des diagnostics de performance des entreprises de fabrication, un accompagnement pour une certification développement durable et éthique, le lancement d’une démarche GPEC, et une étude sur l’innovation et la compétitivité de la filière.

L’ensemble des actions réalisées permet d’ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire de la filière. La phase 2 du plan va être lancée en 2012, sous le nom d’ « Impulsion 2012-2013 ». Tous les acteurs ayant participé se donnent aujourd’hui une nouvelle ambition, pour les deux prochaines années :

> Le renforcement de l’indépendance stratégique, par le développement et le rassemblement des forces productives et par l’apport de fonds propres solidifiant les entreprises concernées. > Le soutien de l’excellence opérationnelle, par la mise à disposition d’outils d’autodiagnostics et l’élargissement de l’éventail des formations transverses. > L’engagement dans une démarche d’anticipation, par le développement de l’innovation, le respect de l’éthique et la création de réseaux.

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2. Edito

Il n’y a jamais de causes perdues. C’est la leçon que nous pouvons retenir. La période de crise récente a permis de prendre conscience que le dialogue entre les acteurs de la filière devenait plus que jamais une condition de notre relance et de notre pérennité. Cette première étape de redressement est réussie. Les

donneurs d’ordre, les fabricants et l’Etat se sont mobilisés. Grâce à eux, notre filière, dans ces moments diffi-ciles, a véritablement été exemplaire.

De défensive, l’Union est entrée dans une démarche prospective. Pour parachever la confiance que les acteurs ont dans les valeurs fondamentales de la filière et dans les grands principes d’action qui la guident, la Charte a permis de structurer le dialogue sur ce qui unit donneurs d’ordre et fabricants. La solidarité entre entreprises a permis de sortir du « chacun pour soi » dans lequel nous vivions. Symbole de la reconnaissance respective, de l’écoute et du partage, cette co-construction, au-delà de sa simple rédaction, constitue un symbole fort et positif.

Le 8 mars 2010, tous les donneurs d’ordre et les fabricants se sont retrouvés autour de la table, en présence de l’Etat. Ce fut un moment charnière dans la prise de conscience collective d’une communauté et de son destin. Nous sommes les héritiers de six siècles d’histoire commune, c’est une vraie fierté qui a été retrouvée !

Mais l’ambition ne s’arrête pas là. D’autres défis voient le jour, celui d’une nouvelle image pour la filière, celui d’une dynamique engagée en matière d’innovation et de création. La bijouterie joaillerie française a les moyens de rester une référence mondiale dans l’économie et la société de demain. A nous de l’y propulser. Deux priorités peuvent ainsi être engagées dès maintenant :

> Le soutien aux stratégies de croissance et de structuration des entreprises – fusion, acquisition, par- tenariat, transmission > L’excellence opérationnelle par le développement des outils de compétitivité

Frédéric Mathon, Président de l’Union française BJOP

Bernadette Pinet-Cuoq, Président délégué de l’Union française BJOP

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3. « Charte de la Bijouterie Joaillerie française » : symbole de collaboration Une charte co-construite par les donneurs d’ordre et les fabricants

Afin de développer la coopération entre donneurs d’ordre et fabricants et de formaliser une ambition com-mune, un groupe de travail composé de représentants des deux parties a œuvré à la rédaction d’une charte pour la filière Bijouterie, Joaillerie. La co-construction de cette charte représente un moment essentiel du rapprochement entre les acteurs.La signature de la charte constitue l’événement symbolique de la réussite du plan Impulsion 2010-2011, appuyant la volonté de fédération de tous les acteurs et encourageant les modes de coopération intégrés et participatifs.

Quatre principes fédérateurs, leviers pour bâtir des stratégies communes

Le texte réaffirme les valeurs fondamentales du métier et devient une référence pour tous :

> Favoriser le travail collaboratif et le partage d’information régulier pour anticiper les risques et co- construire les solutions > Soutenir la transmission des savoirs et savoir-faire pour garantir l’excellence de la Bijouterie Joail- lerie française > Développer les actions d’intelligence collective au sein de la profession pour renforcer sa capacité d’anticipation et d’innovation > Investir sur l’éthique et le développement durable comme atout concurrentiel majeur

Signataires de la Charte

Sous le haut patronage de Monsieur Eric Besson, Ministre de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numé-rique, les représentants suivants ont signé la charte :

1) Le Groupement des Joailliers Détaillants (donneurs d’ordre : marques de luxe et distributeurs), présidé par Olivier Mellerio (Mellerio International)2) Le Groupement des Joailliers fabricants (entreprises de fabrication de pièces de joaillerie), présidé par Dominique de Blanchard (Cristofol)3) Groupement des Bijoutiers (entreprise de fabrication de pièces de bijouterie), présidé par Thierry Lemaire (LRD Ponce)4) L’UFBJOP (Union française de la BJOP), présidée par Frédéric Mathon (Mathon)

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Témoignage : Eric de Rocquigny, Van Cleef & Arpels, Directeur de production internationale

Q : Une charte, pour quoi faire ?

La Charte est le socle du projet Impulsion, elle s’inscrit dans la réflexion globale entamée au moment de la crise. Elle réaffirme nos racines, rappelle les fondamentaux du Métier, ses valeurs, et fait partager une ambi-tion pour la bijouterie joaillerie française.

Q : Comment s’est déroulée la co-construction du texte ?

Il a fallu quatre mois pour le rédiger. Ce fut un long travail car nous avons pris le temps de réfléchir à l’objectif que nous voulions poursuivre à travers cette charte. Retrouver nos racines et partager une ambition commune n’étaient pas évidents au départ.J’ai été très favorablement impressionné par la franchise du dialogue que nous avons créé. Autour de la table, nous étions trois donneurs d’ordre et trois fabricants, tous très participatifs. Nous étions dans l’échange et non plus dans la concurrence.

Q : Pour vous, quels sont les principaux résultats de cette initiative ?

Avec la crise, nous avons pris conscience du besoin fondamental du Métier de se raccrocher à un référent. Et il s’est incarné dans l’UFBJOP. Les acteurs ont compris qu’il fallait qu’ils se prennent en main. Le plan Impulsion a généré une dynamique. Nous participons tous de plus en plus aux démarches lancées par l’Union.

La Charte en elle-même va permettre de créer une ambition collective tout en étant un code d’éthique. Par exemple, chez Van Cleef & Arpels, nous avons entamé une démarche de sensibilisation des fabricants à la Charte. Nous l’avons adaptée à notre identité mais les principes fondamentaux sont respectés et partagés avec nos fournisseurs. Il en va de notre responsabilité d’être exemplaire et d’exiger l’exemplarité. Je crois d’ailleurs que l’adhésion à ces principes deviendra un véritable critère de sélection de nos fournisseurs. Nous privilégierons ceux qui sont dans cette dynamique d’éthique, d’excellence, d’innovation et de respect de normes environnementales.

Q : En quoi la signature de la Charte est-elle un événement symbolique ?

C’est un événement symbolique parce qu’elle se fait sous le haut patronage du Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique. C’est la reconnaissance de toute une filière.

Par ailleurs, elle positionne l’UFBJOP non plus seulement en tant que grand centre de formation, mais égale-ment en tant qu’animateur de la filière. Le lieu en lui-même, rue du Louvre, est chargé d’histoire et de valeurs.

Enfin, le fait que des représentants, à la fois des donneurs d’ordre et des fabricants, la signent est le symbole d’une véritable alliance pour développer le Métier, pour le lancer dans la modernité, tout en s’appuyant sur ses valeurs fondamentales. Elle a valeur de référence.

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4. Phase 2 : Lancement du plan Impulsion 2012 – 2013

La première phase du plan Impulsion a permis de mettre en lumière les priorités d’actions pour le déve-loppement de la filière, sa pérennité et sa compétitivité à court et moyen terme. Ces actions, qui vous sont présentées ici, constituent la phase 2 du plan, nommé « Impulsion 2012-2013 ». Il vise à répondre

à trois enjeux :

a) Indépendance stratégique

1) Développer les stratégies de développement des entreprises de fabricationQuinze entreprises ont été auditées sur leur performance stratégique et opérationnelle. Deux actions sont prio-ritaires pour favoriser l’indépendance stratégique des entreprises :

> Mise en place de dispositifs d’accompagnement au rapprochement (fusion, acquisition, cession, partenariat) en proposant des compétences juridiques, financières et stratégiques. > Renforcement des fonds propres des entreprises sous forme de prêts garantis en partenariat avec Francéclat, de communication sur les dispositifs existants ou bien encore de création d’un fonds commun de placement.

2) Pérenniser le haut savoir-faire françaisUne étude de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences a permis de mettre en lumière des actions prioritaires en matière notamment de gestion de ressources humaines : création de boîtes à outils pour les entreprises (ex. guides d’entretiens annuels) ; formation aux fonctions support.

L’objectif majeur partagé avec les partenaires sociaux est la formalisation de la formation professionnelle interne qui constitue une immense valeur ajoutée dans la performance de l’entreprise. Il doit y avoir une reconnaissance de cette formation, avec des parcours identifiés permettant d’être financés dans le cadre de la politique de développement des compétences déployées par les OPCA.

L’objectif en 2012 est de mettre en place un Observatoire de branche et de signer un accord de Branche GPEC sur ces objectifs précités.

b) Excellence opérationnelle

Deux actions collectives seront mises en place pour soutenir le développement de la filière et sa compétitivité :3) Généraliser un plan d’action « performance individuelle » : mise à disposition d’un outil d’autodiagnostic pour identifier les priorités de progrès opérationnel

Dossier de presse

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4) Proposer des formations relatives à la performance de la production (gestion d’atelier, supply chain, mana-gement), et à la performance commerciale (BtoC et BtoB)

c) Anticipation

La filière française a pour objectif d’être une référence mondiale de la bijouterie joaillerie. A cette fin, elle engage trois actions complémentaires :

5) Etre précurseur en termes d’innovation > Innovations de rupture pour la filière, collectives : Innovations techniques : recherche sur le sertissage (ex. nouvelles techniques de fixation, mécanisation d’une partie du processus), recherche sur la fonte, le polissage et le traitement de surface

Recherche fondamentale sur des matériaux alternatifs ou de nouveaux alliages > Innovations individuelles :

Innovation dans la gestion du processus industriel par des systèmes d’information modernesInnovation des processus : par des contrôles qualité (sortie de fonte et aspects de surface) et

gestion des cycles du métal Innovation de services et d’usage vers les clients (réalité augmentée, aide à la vente assistée par ordinateur)

6) Etre une référence internationale en matière d’éthique et de développement durableL’éthique et le développement durable sont les symboles de l’identité française et le levier de son rayonnement dans le monde. L’UFBJOP a mis en place un dispositif d’accompagnement des entreprises labellisées Joail-lerie de France à la certification internationale Responsible Jewellery Council. Les entreprises disposent d’un outil de pré-audit pour se préparer à la certification. Dix entreprises seront certifiées chaque année.

7) Etre créateur de réseau, en France et à l’étrangerFavoriser la coopération, créer de nouveaux partenariats, rayonner localement et internationalement sont es-sentiels au dynamisme de la filière. C’est pourquoi, depuis 2010, sont organisées au sein de l’UFBJOP, les « Rencontres du Métier ». Ces rencontres annuelles sont à destination des professionnels du secteur, organisées et animées sur le principe du « speed dating ». En 2012, aura lieu la troisième édition, ouverte pour la première fois aux marques internationales.

Dossier de presse

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5. Phase 1 « Impulsion 2010-2011 » : Retour sur le succès d’une filière exemplaire

En parallèle de la rédaction de la charte, cinq autres grandes actions ont été mises en œuvre lors de la phase 1 du plan filière, initiée en mai 2010. Chacune d’entre elles a donné lieu à des recommandations d’actions pour 2012-2013 et représentent le socle de la démarche de la phase 2. Nous présentons ici

ces actions et détaillons les recommandations qui en ont découlé.

a) « Diagnostics de performance » : améliorer la compétitivité de la filière

Retour sur la démarche

En 2008 et 2009, le contexte a été particulièrement éprouvant pour les fabricants français de bijouterie et joaillerie qui, avec la crise, ont vu leurs commandes chuter.

Il est apparu nécessaire d’identifier les leviers de pérennité et de compétitivité de la filière de fabrication française Bijouterie, Joaillerie afin d’anticiper la reprise et de positionner les acteurs français dans une dyna-mique d’amélioration continue.

Ce sont les objectifs qu’a poursuivi Eurogroup Consulting en réalisant un diagnostic stratégique et opéra-tionnel auprès de douze entreprises du secteur. Ils ont dressé l’état des lieux de la performance des entre-prises sur trois thèmes : la gestion des opérations (logistique, supply chain…), le développement commercial et marketing (clients, offre…) et l’organisation des fonctions support (RH, finances…).

Une trentaine d’entretiens a également été menée auprès des différents représentants de la filière (grandes marques de joaillerie, distributeurs…) quant à leur vision des évolutions à venir de la filière française de fabrication et leurs attentes vis-à-vis des fabricants français.

Pistes d’actions pour 2012-2013

L’étude recommande de mettre en place en priorité les actions favorisant l’indépendance stratégique des entreprises :

> Déploiement d’un dispositif d’accompagnement aux entreprises souhaitant réaliser des raprochements (fusion, acquisition, cession). L’objectif est de faire bénéficier les entreprises de compétences d’ordre juridique, financier et stratégique, dans le cadre d’un contrat. > Développer l’accompagnement des entreprises de fabrication dans le renforcement de leurs fonds propres, soit sous forme de prêts garantis en partenariat avec Francéclat, soit à travers une communication sur les dispositifs existants (type Oseo ou Caisse des Dépôts),

Dossier de presse

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ou encore en réfléchissant à la création d’un fonds commun de placement dédié aux entreprises de la filière.

Par ailleurs, des actions collectives sont à engager pour améliorer la compétitivité des entreprises : > Généraliser auprès de l’ensemble des entreprises de la filière un plan d’action « performance individuelle ». Pour cela, un outil d’auto diagnostic serait mis à la disposition des entreprises pour identifier leurs priorités de progrès opérationnel. > Proposer des formations relatives à la performance de la production (gestion d’atelier, supply chain, management…) et à la performance commerciale (BtoC et BtoB) à destination des dirigeants et de leurs collaborateurs

Témoignage : Charles Chaussepied, Piaget, Directeur Conseil

Q : Dans quel contexte ont été initiés ces diagnostics ? Qu’est ce qui a motivé la filière à lancer une telle initiative ?

Les « Diagnostics de Performance » font partie du plan Impulsion 2010-2011, issu des recommandations de l’étude diagnostic menée en 2009 au sein de la filière. L’objectif était d’apporter un regard extérieur aux entreprises sur leurs modes de gestion, d’organisation du travail et sur leur stratégie et leur donner une cartographie de leurs forces et de leurs faiblesses.

Q : En tant que donneur d’ordre, quel regard portez-vous sur cette initiative ?

Les premières actions engagées par l’UFBJOP, comme les plans de formation, étaient des actions pour parer à l’urgence. Nous avons considéré qu’il fallait aller plus loin dans la démarche et mettre en place des actions qui nous préparent mieux la filière aux évolutions et aux crises à venir.

Q : Aujourd’hui, selon vous, quels sont les principaux résultats à retenir de cette initiative d’un point de vue collectif ?

Il est important de développer l’indépendance stratégique des entreprises, notamment en les accompagnant dans leurs investissements. Néanmoins, nous devrons faire attention à mettre en place un dispositif simple, à l’échelle des entreprises de fabrication.

Par ailleurs, des outils techniques, tels que les Key Performance Indicators (indicateurs clés de performance), peuvent apporter de la méthode. Il faut aller au-delà du métier, et travailler à la création de bureaux d’études et bureaux des méthodes. Des formations pourraient être proposées, en partenariat avec des IUT en génie mécanique ou civil.

Dossier de presse

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Q : Quelles sont les prochaines étapes ?

Nous allons organiser un comité de pilotage d’ici novembre 2011 qui regroupera des donneurs d’ordre et les fabricants audités pour valider les priorités d’actions et réfléchir à un plan d’actions opérationnel pour 2012.

Témoignage : Gaspard Durrleman, Cambour, Président Q : Quelles raisons vous ont poussé à participer à cette démarche d’audit ?

En tant que dirigeant d’une PME de fabrication, je souhaitais être challengé sur la stratégie et le projet de mon entreprise. Il est important pour nous de bénéficier d’un regard exté-rieur, qui se base sur des éléments concrets et qui peut les mettre en perspective.

Q : Qu’avez-vous pensé de la démarche d’Eurogroup ?

Eurogroup a fait preuve de rigueur, ils étaient à l’écoute et bien outillés pour nous apporter de la méthode. Notamment, grâce à leur expérience dans d’autres secteurs et leur vision globale, ils ont fait un « benchmark » nous permettant de savoir où fournir nos efforts. Egalement, ils ont challengé notre stratégie, tout en réflé-chissant au projet d’entreprise.

Q : Pour vous, quels sont les principaux résultats de cette initiative, d’un point de vue collectif ? Quelles actions faut-il mettre en place prioritairement ?

Nous avons pris conscience de la nécessité de nous mettre en mouvement collectivement. Ma conviction, c’est qu’il est nécessaire en priorité d’aider les entreprises à « grandir ». Nos entreprises sont trop petites pour pouvoir répondre correctement aux exigences du marché mondial, dominé par de grands groupes qui ne connaissent pas les frontières. Par exemple, nous pourrions créer un « guichet » ouvert aux entreprises qui souhaitent faire des rapprochements. Les entreprises sont souvent volontaires, mais elles ont besoin d’être aidées.

Cambour emploie une centaine de personnes, c’est déjà une taille significative, mais ce n’est pas suffisant. Par exemple, nous n’avons pas la taille critique pour mettre en place un système d’information performant qui est une des clés du service de supply chain à rendre aux donneurs d’ordre. Nos clients sont des géants, en comparaison, nous sommes minuscules et il leur est de plus en plus difficile de travailler avec des entreprises trop petites… A un certain moment, la disparité de taille empêche d’avancer ensemble, alors que notre rôle c’est justement d’accompagner nos champions sur tous les marchés.

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A un certain moment, la disparité de taille empêche d’avancer ensemble, alors que notre rôle c’est justement d’accompagner nos champions sur tous les marchés.

Q : Allez-vous mettre en place les actions préconisées par le cabinet ?

Le cabinet nous a permis de challenger et de valider la stratégie et les actions en cours. Nous avons pu mettre en perspective nos choix, à la fois liés à notre ambition et aux moyens mis en place pour y arriver. Nous devons notamment engager une réflexion sur nos fonctions support. Nous réfléchissons à créer de nou-velles fonctions, mais nous devons budgéter avec prudence. Et les clients ne sont pas encore prêts à supporter le coût de telles fonctions. Cela rejoint la problématique de la taille critique.

Réunions de travail du comité de pilotage « Diagnostics de performance »

Dossier de presse

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b) « Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) » : pérenniser le haut savoir-faire français

Contexte et enjeux

« Les mains » qui travaillent minutieusement à la fabrication des pièces de bijouterie, joaillerie sont l’essence même de la filière et de sa pérennité. L’enjeu est donc à la fois de maintenir un haut savoir-faire, reconnu internationalement et d’attirer et de former les nouvelles générations à ces métiers.

Une démarche de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences a été initiée en janvier 2011 afin de dresser l’état des lieux quantitatif et qualitatif en matière de gestion des ressources humaines et de compé-tences des entreprises de fabrication.1) Etude quantitative, par le cabinet Amnyos L’étude quantitative constitue le socle premier pour créer un Observatoire de Branche capable d’analyser des données statistiques sur plusieurs années et les projeter dans l’avenir. Leur démarche s’est appuyée sur la collecte de données statistiques sur le marché du travail et la réalisation d’une cartographie de la formation.2) Diagnostic qualitatif, par le cabinet Social & Sens Le cabinet Social & Sens a mené un diagnostic auprès de huit entreprises, représentatives de la filière sur trois thèmes :

> L’organisation du travail et le management de la production > La gestion des ressources humaines, des compétences et de la formation professionnelle > Les conditions de travail

Pistes d’actions pour 2012-2013

Les résultats de ces études mettent en lumière trois enjeux principaux pour la filière :

> Gestion des ressources humaines : Création d’une boîte à outil pour les entreprises : guide d’entretien annuel, diffusion

des bonnes pratiques… Formation aux fonctions support

> Gestion de la mobilité interne :Information sur les enjeux de la formation et des dispositifs d’accompagnement

existants : Plan, DIF, CIF…Identification des pratiques de formation informelle, leur valorisation et leur finance-

ment au titre du développement des compétences : VAE, tutorat… > Gestion de la formation :

Construire des parcours de formation pour accompagner la création d’entreprisesAdopter l’offre de formation aux spécificités du territoire et au tissu économique

Dossier de presse

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Continuer à renforcer l’apprentissage pour former des professionnels dans la culture de la branche

Construire des modules de formation pour adapter les personnes formées à un métier générique aux spécificités de la branche (par exemple, technico-commercial). En identifiant et valorisant les compétences transversales (relation client, maîtrise de la qualité…)

Témoignages : Michel Ricochon, Responsable de l’Unité Territoriale de Paris DIRECCTE Ile de France (ex-DRIRE)

Q : Quelles sont les raisons qui ont poussé l’Etat à soutenir financièrement cette démarche ?

Au moment de la crise, l’Etat a été sollicité pour soutenir les entreprises de la filière bijouterie joaillerie qui ont été gravement affectées économiquement. Par exemple, nous avons débloqué des mesures de chômage partiel. Ce premier pas nous a poussés

à engager une réflexion de fond sur la filière et aux moyens de la soutenir durablement.

La démarche de GPEC permet une action préventive et anticipatrice, pour accompagner le redémarrage éco-nomique de la profession. Le secteur de la bijouterie joaillerie est un secteur où la qualité de la main d’œuvre est un élément primordial de compétitivité et de performance. Nous avons voulu soutenir ce secteur qui a la volonté de se prendre en main.

Q : Par rapport à d’autres filières pour lesquelles vous avez participé au financement d’une GPEC, quelles sont les particularités de la filière bijouterie, joaillerie ?

Pour nous, c’est un secteur intéressant du fait de sa petite taille, ce qui peut paraitre surprenant. Nous avons une bonne visibilité d’ensemble des actions en cours et cela facilite le travail de partenariat.

Par ailleurs, c’est un secteur organisé, les employeurs connaissent bien leur métier. La culture est forte, les métiers sont facilement repérables, c’est un véritable point d’appui pour s’adapter aux défis économiques mondiaux.

Enfin, la filière est structurée syndicalement. Le dialogue social est bien présent, les discussions sont riches, même si ce n’est pas toujours facile.

Q : Quel résultat retenez-vous ?

Les deux études, qualitative et quantitative, posent une question fondamentale aux partenaires sociaux : com-ment gère-t-on nos ressources humaines ?

Dossier de presse

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Elles ont posé clairement le lien entre économie et emploi. Le métier d’artisan n’est plus adapté, il ne répond pas aux exigences nouvelles des donneurs d’ordre qui attendent, par exemple, des efforts d’industrialisation des processus de production. C’est une vraie révolution pour les fabricants qui doivent être accompagnés dans leur réorganisation du travail. De même, les relations commerciales sont à repenser et le numérique est à introduire dans les entreprises.

Q : Quelles sont les prochaines étapes ?

Nous allons poursuivre cette démarche de réflexion par un travail de prospective. Il est encore trop tôt pour définir des priorités d’actions pour 2012-2013, nous avons besoin de prendre du recul. Cette démarche aura évidemment une incidence sur les plans de formation des écoles, mais également sur la formation informelle et sur les plans de formation continue qui doivent être repensés pour s’adapter aux nouvelles exigences du métier.

Témoignage : Thierry Lemaire, LRD Ponce, Président Q : Pour quelles raisons avez-vous participé à cette démarche ?

La filière a entamé une démarche globale de prise de conscience de ses forces et de ses faiblesses, en matière de performance et de compétitivité. Nous nous posons tous les mêmes questions : comment sortir de la crise ? Comment réoganiser nos activités ?

Comment être en mesure d’accompagner nos clients dans leur développement ? Dans notre métier, ce qui est primordial, c’est l’humain. Je trouve qu’il est essentiel d’avoir une vision de nos forces et nos faiblesses en termes de gestion des ressources humaines. J’ai saisi l’opportunité de bénéficier de la vision d’un tiers pour dresser cet état des lieux.

Q : Quels résultats retenez-vous ? Allez-vous mettre en place des actions qui vous ont été recommandées ? Pouvez-vous nous citer un ou deux exemples ?

Nous avons pu prendre conscience de l’importance et de l’utilité de mettre en place des procédures en termes de communication de l’information, de formations, d’organisation interne, de recrutement, de gestion des salaires, de gestion des séniors etc. On savait qu’on avait des lacunes, l’audit a permis de les formaliser.

Nous allons mettre en place trois actions, simples mais essentielles : La formalisation d’entretiens annuels à travers la constitution d’un dossier de suivi

individuelLa formalisation des fiches de postes La mise en place d’actions de formation. Il s’agit de la formation transverse, comme par

exemple, former un polisseur au platine, et verticale, comme par exemple former un senior confirmé au management pour lui donner la responsabilité de chef d’équipe.

Dossier de presse

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Q : Avez-vous des attentes concernant des actions collectives qui pourraient être mises en place pour la filière ?

En tant que PME, la majorité des entreprises de la filière n’ont pas les moyens de payer un responsable res-sources humaines à part entière. Je souhaite qu’une plateforme RH mutualisée soit mise en place pour les fabricants. Par exemple, un consultant pourrait venir quelques jours par mois dans l’entreprise pour gérer les questions RH (entretiens annuels, recrutement, rédaction des contrats de travail etc.), ou être disponible à dis-tance pour répondre à des questions et nous aiguiller sur les démarches à suivre dans telle ou telle situation. Cette mesure aiderait tout le monde, cela nous ferait gagner beaucoup de temps.

Dossier de presse

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c) « Dossier Innovation et compétitivité de la filière » : l’innovation comme fer de lance du rayonnement français

Contexte et enjeux

Dans le cadre de la réflexion de la filière Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie sur le développement de ses savoir-faire, sa compétitivité et son rayonnement dans le monde, une étude consacrée à l’innovation a été menée par le cabinet Booz & Co.

Quarante cinq entretiens ont été conduits avec les acteurs de la filière (donneurs d’ordre, fabricants) et des acteurs d’autres secteurs et d’autres industries.

Quatre questions clés ont structuré les entretiens :

> La définition et la perception de l’innovation > Les sources d’innovation et les enjeux particuliers de la filière > Les enseignements tirés de l’expérience d’autres industries > Les thèmes d’innovation potentiels à prioriser et leurs conditions de mise en œuvre

L’innovation pour les fabricants, en particulier, répond à six enjeux majeurs :

> Préservation et réappropriation de savoir-faire anciens > Réaction face aux changements réglementaires, notamment sur les matériaux > Pression sur les prix > Exigences accrues des donneurs d’ordre > Accroissement de la réactivité face à l’augmentation de la fréquence des collections > Maintien de la compétitivité

Les innovations qui ont eu lieu dans la filière sont tout d’abord d’ordre techniques/de procédés :

> Utilisation de la cire pour créer des prototypes > Utilisation du laser > Introduction de la CAO/DAO > Sertissage sous binoculaire.

Des innovations sur les méthodes de travail ont également vu le jour, notamment par la mise en place d’un ERP dans la filière.

Dossier de presse

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Pistes d’actions pour 2012-2013

Aujourd’hui, pour développer l’innovation, il apparait criant de favoriser les partenariats sur le long terme entre donneurs d’ordre et fabricants. Plusieurs thèmes d’innovation sont considérés comme prioritaires par les acteurs :

> Innovations de rupture pour la filière, collectives : Innovations techniques :

- Recherche sur le sertissage (ex. nouvelles techniques de fixation, mécanisation d’une partie du processus). L’enjeu est de réduire le temps passé à ce poste, tout en permettant une amélioration constante de la qualité de fixation de la pierre et sa sublimation. - Recherche sur la fonte, le polissage et le traitement de surface

Recherche fondamentale sur des matériaux alternatifs ou de nouveaux alliages. L’enjeu est de réduire les coûts, de développer de nouvelles couleurs, de répondre aux exigences réglementaires en matière de sécurité. > Innovations individuelles :

Innovation dans la gestion du processus industriel par des systèmes d’informa- tion modernes. L’enjeu est d’accompagner les savoir-faire en apportant tous les outils et techniques modernes pour donner plus de moyens de s’exprimer et d’accroitre la réactivité et la productivité.

Innovation des processus : par des contrôles qualité (sortie de fonte et aspects de surface) et gestion des cycles du métal

Innovation service / usage : service et expérience client (réalité augmentée, tech- niques de ventes)

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d) « Certification Responsible Jewellery Council (RJC) » : sur la route de l’éthique et du développement durable

Le RJC, c’est quoi ?

L’Union française est devenue, en juin 2009, membre associatif du Responsible Jewellery Council (RJC), conscient que l’enjeu du développement durable est majeur pour la filière.

Cet organisme international à but non-lucratif, fondé en 2005, a pour mission de promou-voir les pratiques responsables au niveau environnemental et social et le respect des droits humains.

Le RJC représente aujourd’hui plus de 200 entreprises et associations de la filière de l’or et du diamant, depuis l’exploitant minier jusqu’au détaillant. Contexte et enjeux

Le Label Joaillerie de France a été créé en 2006 pour garantir un haut niveau de qualité et d’éthique. Ce Label a pour objectif de promouvoir partout dans le monde l’ensemble des savoir-faire français en matière de fabrication bijoutière et joaillière.

Aujourd’hui, toutes les entreprises labellisées Joaillerie de France ont pour obligation de répondre aux critères du RJC, dans les deux ans qui suivent leur adhésion à l’organisme. Afin d’obtenir cette certification, les entreprises sont obligées de faire auditer leurs activités et de garantir la mise en œuvre de pratiques responsables, de façon transparente à travers toute la chaîne d’approvisionnement.

A travers son adhésion, la BJOP devient l’équivalent d’un relai français d’information et d’accompagnement au processus de certification RJC. Dans le cadre du plan filière Impulsion 2010-2011, elle a lancé un plan d’accompagnement des PME dans la certification RJC en collaboration avec le Comité Francéclat.

Ainsi, l’UFBJOP a mis à la disposition de ses membres un outil de pré-audit, permettant aux entreprises de préparer au mieux leur organisation à l’audit RJC. Cet outil regroupe toutes les questions officielles posées lors de l’audit RJC, traduites en français, et des préconisations pour y répondre.

Premiers résultats

Depuis janvier 2011, quatre entreprises pilotes ont été soutenues dans le travail de préparation de l’audit RJC : AV10, Charles Perroud, Oteline et Mathon Paris. Trois sont déjà certifiées et la dernière sera auditée en décembre 2011.

L’objectif est de faire bénéficier dix fabricants labellisés par an de cet accompagnement, à partir de janvier 2012.

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Témoignages : Tony Maquaire, Oteline

Q : Vous êtes labellisé Joaillerie de France, que cela signifie-t-il ?

Le « Label Joaillerie de France » est à la joaillerie ce qu’est le « Swiss Made » à l’hor-logerie. C’est un gage de qualité et la garantie du haut savoir-faire français. Ce Label gagnerait d’ailleurs à être promu auprès des acteurs français de la bijouterie joaillerie, et auprès des acteurs internationaux.

Q : Vous faites partie des entreprises pilotes de la démarche de certification. Pour quelles raisons vous-êtes vous porté volontaire ?

Nous avions entamé une réflexion pour passer la certification depuis quelques mois déjà. Le fait que nous avi-ons entamé une réflexion pour passer la certification depuis quelques mois déjà. Le fait que l’UFBJOP mette en place cet accompagnement en début d’année a été une réelle opportunité pour nous de passer à l’action.

Q : Vous êtes labellisé Joaillerie de France, que cela signifie-t-il ?

Le « Label Joaillerie de France » est à la joaillerie ce qu’est le « Swiss Made » à l’horlogerie. C’est un gage de qualité et la garantie du haut savoir-faire français. Ce Label gagnerait d’ailleurs à être promu auprès des acteurs français de la bijouterie joaillerie, et auprès des acteurs internationaux.

Q : Vous faites partie des entreprises pilotes de la démarche de certification. Pour quelles raisons vous-êtes vous porté volontaire ?

Nous avions entamé une réflexion pour passer la certification depuis quelques mois déjà. Le fait que l’UFB-JOP mette en place cet accompagnement en début d’année a été une réelle opportunité pour nous de passer à l’action.

Je souhaite remercier l’UFBJOP pour son soutien et son travail. Grâce au classeur, nous avons eu accès à toutes les questions de l’audit en français, cela nous a facilité grandement la préparation. Nous avons pu passer un audit à blanc avec Ernst & Young, avant le « véritable » audit avec Deloitte. Grâce à cette aide à la préparation de l’audit, nous avons gagné beaucoup de temps et d’efforts, toutes les démarches ont été plus simples. Nous sommes devenus membres du RJC en janvier 2011 et avons été certifiés quatre mois plus tard, nous ne pensions pas que cela aurait été aussi rapide.

Q : Quels bénéfices pensez-vous retirer, à court et moyen terme, de cette certification ?

Mes collègues fabricants et moi-même nous sommes rendus compte que le Label RJC était bien plus connu que le Label Joaillerie de France. C’est tout à fait logique car le RJC est un organisme international, et surtout,

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tous les plus grands acteurs de la filière sont impliqués. En effet, toutes les grandes marques du métier sont inscrites dans la démarche RJC.

Ce que j’attends du RJC au niveau collectif est qu’il permette de changer les usages au niveau des relations entre donneurs d’ordre et fabricants. J’espère que ce Label va nous permettre de clarifier et de rendre plus transpa-rentes les relations. J’espère également que les donneurs d’ordre vont avoir un rôle moteur pour encourager leurs fabricants à être labellisés. Cela va dans l’intérêt de la filière française dans son ensemble.

Pour notre entreprise en particulier, nous affichons clairement nos trois certifications. Ce n’est pas par fierté, mais parce que cela fait partie de notre identité, de notre philosophie du travail. Ce Label va nous permettre, je l’espère, de créer de nouveaux partenariats, d’avoir de nouveaux clients. Nous souhaitons trouver des entre-prises inscrites dans la même dynamique que nous, créer des synergies.

Par ailleurs, ce Label semble être un formidable avantage pour développer notre réseau international et favoriser l’export. Depuis début septembre, nous avons pris contact avec plusieurs entreprises à l’étranger, c’est vraiment là que sera le business.

Réunion de travail RJC

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e) « Rencontres du Métier » : impulser de nouvelles collaborations

Les « Rencontres du Métier », qu’est-ce que c’est ?

Les « Rencontres du Métier » sont un événement inédit, organisé par l’UFBJOP, destinées à donner une nou-velle dynamique à la coopération entre donneurs d’ordre et fabricants. Elles permettent :

> d’initier de nouvelles collaborations > d’activer et d’élargir le réseau relationnel professionnel > de partager expériences et expertises

Il s’agit de rencontres professionnelles, organisées sur le modèle du « Speed dating », permettant à plus de 40 entreprises de nouer 4 à 6 contacts en une demi-journée. Finalement, ce sont environ 250 contacts qui sont créés, soit plus d’un contact à la minute ! Deux éditions, en 2010 et 2011, ont déjà connu un grand succès et une troisième édition aura lieu en 2012.

A chaque année, son thème :

> 2010 fut propice aux échanges entre marques de luxe françaises / distributeurs et fabricants > 2011 fut réservée à la fabrication, favorisant la coopération entre fabricants de rang 1 (travaillant directement pour les grandes marques ou pour leur propre compte) et sous-traitants (sertisseurs, polisseurs, émailleurs, lapidaires, emboutisseurs…) > 2012, elle, sera sous le signe de l’international

Témoignage : Pierre Lattard, Charles Perroud, Directeur

Q : Pour quelles raisons avez-vous décidé de participer à cet événement ?

Cet événement nous a paru tout de suite une réelle opportunité de rencontrer de nouveaux clients et d’élargir notre réseau. C’est d’ailleurs ce qui s’est effectivement passé. Outre la prise de contact rapide avec des inter-locuteurs jusque là inaccessibles, nous avons été mis en relation par des participants auprès d’autres prospects. Et surtout, l’apport principal du SNW a été de rencontrer nos principaux clients, et de pouvoir échanger et renforcer les liens que nous avions déjà, dans un nouveau contexte.

Q : Cette démarche est inédite pour la filière, quelles ont été vos surprises ?

Je n’ai pas reconnu les locaux de l’Union ! Trois salles ont été aménagées et décorées pour l’occasion, c’était superbe. On était dans un cadre intimiste pour discuter. Et c’était amusant de voir tout le monde, collègues, concurrents, clients, papillonner dans les couloirs, une vraie ruche !

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Q : Comment la journée s’est-elle déroulée ? Dans quelle ambiance ?

Pendant le temps imparti aux rencontres, l’ambiance était studieuse, on était concentrés sur nos entretiens. C’était un peu comme un grand oral. Il y avait une tension palpable, mais elle était positive. Le soir, au mo-ment du cocktail, l’atmosphère était très détendue, j’ai passé un bon moment.

Q : Que pensez-vous de l’idée d’ouvrir cet événement à des marques internationales ?

Dans le principe, c’est une très bonne chose. Cela va permettre de faire rayonner le savoir-faire français à l’international. Mais pour l’instant, chez Charles Perroud, l’heure n’est pas encore à l’internationalisation, nous souhaitons d’abord nous consolider auprès de nos clients français actuels.

Cocktail de clôture dans les locaux de l’UFBJOP

L’UFBJOP pare ses locaux pour permettre à chaque entreprise d’échanger dans un cadre confortable et intimiste

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6. L’Union française BJOP : organisation professionnelle de référencePrésentation

Héritière de la Corporation des Orfèvres fondée au XIIIème siècle, l’Union Française de la Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie, des Pierres & des Perles (UFBJOP) est l’organisation professionnelle qui fédère l’ensemble des acteurs de la filière – fabricants et artisans joailliers, négociants en pierres et perles, joailliers détaillants, bijoutiers, orfèvres – qu’elle représente auprès des pouvoirs publics ainsi qu’auprès des organismes professionnels.L’UFBJOP réunit plus de 220 entreprises – de très petites entreprises (TPE), des petites et moyennes entreprises (PME), des artisans, des grands groupes du luxe, des ateliers plusieurs fois centenaires, des entreprises industrielles – et les accompagne sur tous les axes de leur développement : formation professionnelle et emploi, conseil social et juridique, fiscalité, droit de la concurrence, politique commerciale, éthique, développement durable…

L’Union assure également la gouvernance des Ecoles du métier, les Ecoles de la rue du Louvre, en formation initiale et en formation continue.

Nos services, nos actions

> Le conseil et les services aux entreprises L’union Française BJOP s’appuie sur un réseau de partenaires experts et d’avocats conseils, chargé de renseigner ses adhérents en matière de droit social, de droit des affaires, (droit de la concurence, droit commercial, propriété industrielle…) de droit fiscal et de fiscalité des métaux précieux, de législation douanière ou de toute autre question d’ordre social et juridique.

Elle propose un service emploi, véritable plate-forme d’échanges entre les entreprises et les deman- deurs d’emplois du secteur.

> La représentation des intérêts collectifs de la filière L’Union Française BJOP représente la profession auprès des pouvoirs publics ainsi qu’auprès des organismes professionnels. Elle communique sur les enjeux du métier, notamment grâce à son Amicale Parlementaire, fondée en 2003, qui regroupe députés et sénateurs concernés par les enjeux de la filière.

La gestion et l’animation de la Convention Collective du secteur

Avec la Commission Paritaire Nationale de l’Emploi (C.P.N.E.), l’Union Française BJOP négocie les accords sociaux en matière de salaires, de classifications professionnelles, de règles sociales et de formation professionnelle.

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7. Chiffres clés.....................................................................................................................................................................................................................................................................

LES ENTREPRISES DE LA BIJOUTERIE JOAILLERIE.....................................................................

2 854 entreprisesessentiellement des PME

(source : Insee / Comité Francéclat avril 2011)

LES EXPORTATIONS.........................................................

3,0 milliardsd’euros HT, + 23% par rapport à 2009

(source : Insee / Comité Francéclat avril 2011)

L’EMPLOI............................

9 101 salariésdétenteurs de hauts savoire faire

(source : Insee / Comité Francéclat avril 2011)

LA PRODUCTION................................................

1,9 milliardd’euros HT (2010), + 8% par rapport à 2009

(source : Insee / Comité Francéclat avril 2011)

LES IMPORTATIONS........................................................

3,7 milliardsd’euros HT, +23% par rapport à 2009

(source : Insee / Comité Francéclat avril 2011)

LES VENTES EN FRANCE.....................................;................................

5,3 milliardsd’euros TTC (2010), +3% par rapport à 2009

(source : Insee / Comité Francéclat avril 2011)

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Dossier de presse

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8. Les écoles et les formations de la bijouterie, joaillerie

Les écoles

Depuis 2006, l’Union Française de la Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie, des Pierres & des Perles gère les pres-tigieuses Écoles de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie de la rue du Louvre à Paris, en veillant à l’ancrage des enseignements dans les réalités économiques et la vie de l’entreprise.

Les Écoles de la rue du Louvre, dont beaucoup de grands noms sont issus, forment des générations de bijou-tiers, joailliers et orfèvres. Trois établissements, regroupés en un même lieu, au 58 rue du Louvre, préparent aux métiers de la Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie, des Pierres et Perles.

Des maisons prestigieuses parrainent les promotions, de nombreux stages sont organisés et une association des anciens élèves contribue à la mise en place d’un réseau d’entraide, d’amitié et d’enrichissement mutuel des connaissances.

L’Ecole Privée de la Bijouterie-Joaillerie, créée en 1867, est considérée comme « l’Ecole du métier ». Chaque année elle recrute, sur concours, 30 élèves qui préparent en 2 ans le Certificat d’Aptitude Profession-nelle (CAP) Art du Bijou et en 4 ans (deux années après le CAP) le Brevet des Métiers d’Art des Joyaux. L’Ecole privée propose également, après une sélection sur dossier, un cursus DMA (Diplôme des Métiers d’Arts), équivalent à un Bac + 2

Le Centre de Formation d’Apprentis de la Bijouterie Joaillerie de Paris (CFA) reçoit les jeunes signa-taires d’un contrat d’apprentissage préparant aux différents diplômes de la branche, soutenu financièrement par la région IDF : CAP Art du bijou et du Joyau, CAP Polissage, CAP Lapidaire, ainsi qu’à la Mention Com-plémentaire en Joaillerie et au Brevet des Métiers d’Art des Joyaux en alternance. Le CFA propose également , après une sélection sur dossier, un cursus DMA (Diplôme des Métiers d’Arts), équivalent à un Bac + 2.

BJO-Formation propose des stages spécifiques destinés aux professionnels, aux salariés de la branche, aux jeunes signataires d’un contrat de professionnalisation ainsi qu’à toute personne désireuse de suivre une for-mation complète ou d’acquérir une spécialisation professionnelle en bijouterie.

Les formationsLe CAP Le Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) Art et Techniques de la Bijouterie Joaillerie se prépare en 2 années et permet au titulaire de connaître l’ensemble des techniques de fabrication d’un bijou.

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Le CAP Art et Techniques de la Bijouterie Joaillerie comporte 3 options :

> option Bijouterie – Joaillerie, > option Sertissage, > option Polissage – Finition.

La première année de CAP est un socle commun aux trois options avec des enseignements en bijouterie, ser-tissage et polissage. Au terme de cette première année, chaque élève est orienté, en fonction de ses souhaits et avec l’avis du conseil d’établissement, vers l’option définitive qu’il suivra en deuxième année.

Le BMALe titulaire du CAP poursuit sa formation en Brevet des Métiers d’Art (BMA) du Bijou pendant 2 ans. Il déve-loppe ainsi sa pratique professionnelle dans la spécialité correspondant à l’option choisie (Bijouterie - Joaille-rie, Sertissage ou Polissage - Finition). Le diplômé du BMA maîtrise parfaitement les techniques avancées de la fabrication du bijou ce qui lui permet d’acquérir une réelle autonomie dans son travail.

Le DMAAvec 2 ans d’études complémentaires, le Diplôme des Métiers d’Art (DMA) Art du bijou et du joyau conduit l’étudiant à un niveau de technicien supérieur (Bac +2). Il est alors capable de créer un bijou et de le réaliser avec une maîtrise complète de la chaîne de valeur, de sa conception jusqu’à sa finition.

Union Française de la Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie, des Pierres & des Perles (BJOP)58, rue du Louvre - 75002 Paris (Métro Sentier)