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PLAN CLIMAT éNERGIE DE SAINT-ETIENNE MéTROPOLE Diagnostic et enjeux Mettons en échec le réchauffement climatique

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Plan climat énergie de Saint-etienne métroPoleDiagnostic et enjeux

mettons en échec le réchauffement climatique

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2 Plan climat énergie de Saint-etienne métroPole Diagnostic et enjeux 2

Climat

Il est urgent d’agirLe réchauffement cLImatIque nous concerne aussI

La fonte rapide de la glace des pôles pourrait nous sembler un problème lointain, ici, à saint-etienne métropole. et pourtant le changement climatique nous concerne aussi. car cette fonte des glaces n’implique pas seulement la montée du niveau des mers (et donc le déplacement massif de populations) mais entraîne d’autres terribles conséquences écologiques, économiques, sociales et sanitaires :

augmentation des phénomènes climatiques extrêmes comme les inondations, les sécheresses et les •tempêtes,répétition des épisodes de canicules et de leurs risques sur la santé des personnes les plus fragiles,•perturbation des rythmes saisonniers et des productions agricoles,•disparitions d’espèces végétales et animales indispensables à l’écosystème,•apparitions d’espèces animales jusque-là étrangères à notre territoire, potentiellement prédatrices des •espèces locales,migration dans nos régions de parasites et de maladies des pays chauds.•

+ 0,7 °c en un siècle EDITO notre climat a changé, notre climat

change encore. il devient plus chaud et plus perturbé. à travers cette évolution, dont nous savons qu’elle tient pour beaucoup à nos diverses activités, l’humanité est une menace pour elle-même.

Face à cette réalité, ce n’est pas la nostalgie et la peur qui doivent nous habiter, mais un esprit de responsabilité dont découleront des actions efficaces. nous devons agir : c’est un impératif, pour nos concitoyens de demain et même pour ceux d’aujourd’hui. et nous pouvons agir : plus que face à d’autres menaces, comme celle des conflits ou des grands chocs économiques, nous avons à notre portée, sur le plan du climat, des marges de manœuvre considérables. elles existent à tous les niveaux : celui des individus (modes d’habitat, de déplacements, d’alimentation…) ; celui des entreprises (organisation de la production et des transports) ; celui des collectivités locales et des administrations (gestion de leurs équipements, orientations et financements pour une politique de l’air solide, véritable politique de transports en commun).

Pour Saint-etienne métrople, s’engager, avec le maximum de partenaires, dans un Plan climat, c’est se donner les moyens d’une mobilisation de toutes les compétences et de toutes les volontés pour rendre active notre responsabilité face à l’avenir de notre planète. c’est impulser, en particulier dans le domaine de l’habitat et celui des transports, des changements décisifs. c’est aussi assumer, pour notre communauté d’agglomération elle-même et ses communes membres, des choix précis pour moins polluer et moins gaspiller d’énergie.

nous savons que nos convictions sur le développement durable sont vaines si elles ne se traduisent pas en actes. il est temps, désormais, de réorienter de façon majeure l’ensemble de nos politiques, au bénéfice de l’avenir de la planète.

Maurice VINCENTMaire de Saint-Etienne,Président de Saint-Etienne Métropole

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Plan climat énergie de Saint-etienne métroPole Diagnostic et enjeu 3 3

L’effet de serreun phénomène natureL, maIs perturbé par Les actIvItés humaInes

L’effet de serre est un phénomène naturel qui a permis l’apparition et le maintien de la vie sur terre. sans cet effet de serre, la température moyenne de la planète serait de -18 °c contre +15 °c actuellement.mais l’excès d’émission de gaz à effet de serre augmente le phénomène et accroît significativement la température terrestre, en entraînant des bouleversements climatiques.

« facteur 4 »un objectIf ambItIeux pour réDuIre nos rejets De gaz à effet De serre

• Les accords de Kyoto, dont la france est signataire, ont été le premier engagement mondial pour limiter les émis-sions de gaz à effet de serre. L’objectif est de revenir, à l’hori-zon 2012 au niveau d’émissions de 1990. ratifié en 2005, le protocole de Kyoto a réuni 141 pays.Il est ainsi proposé de suivre un « facteur 4 » dans la réduc-tion des rejets de gaz à effet de serre pour 2050. c’est-à-dire diviser par 4 ces émissions.aujourd’hui, l’après Kyoto se prépare avec des objectifs am-bitieux.

• L’Union Européenne compte en effet, d’ici à 2020, ré-duire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre, de 20 % les consommations d’énergie, et permettre aux énergies renouvelables de représenter 20 % de la production totale d’énergie.

•dès 2004, la france s’est engagée dans un plan climat na-tional de huit ans, qui fixe les priorités d’action pour chacun des secteurs émetteurs de gaz à effet de serre (transports, agriculture, habitat…). D’ici à 2050, ces émissions devront être divisées par 4.Le plan climat national encourage les collectivités locales à élaborer leur propre plan climat territorial.L’objectif est d’économiser 54 millions de tonnes d’équiva-lent co

2 à l’horizon 2010.

1

2 4

5

6

3

nom contribution au réchauffement global

origine Pouvoir de réchauffement

durée de vie

co2 (dioxyde de carbone) 70% Combustion des énergies fossiles, fabrication des engrais 1 100 ans

cH4 (méthane) 12% Fermentation, industrie 24 fois le CO2 12 ans

n2o (Protoxyde d’azote) 15% Engrais, industrie 296 fois le CO2 150 ans

gaz fluorés et chlorés 3% Fluides frigorigènes des climatiseurs, industrie électronique, fabrication de mousses isolantes

jusqu’à 23 000 fois le CO2

jusqu’à 50 000 ans

sites utiles www.ipcc.chwww.ecologie.gouv.fr

L’effet de serre

La chaleur du soleil passe à travers l’atmosphère mais ne peut plus s’échapper

Les gaz à effet de serre les plus connus

PrinCiPe

1 Une partie du rayonnement solaire est réfléchie par l’atmosphère2 Une autre partie arrive sur Terre, s’accumule et échauffe la terre en surface3 Toute cette énergie n’est pas absorbée car elle « rebondit » partiellement sur la Terre4 La surface du globe s’échauffe et réémet de la chaleur comme un radiateur (par rayonnement infrarouge) 5 Ce rayonnement monte alors naturellement vers l’espace6 Les gaz à effet de serre retiennent une partie de cette chaleur et la renvoient de nouveau sur Terre.

Plus il y a de gaz à effet de serre, moins la chaleur peut s’échapper.

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4 Plan climat énergie de Saint-etienne métroPole Diagnostic et enjeux

RésidentielTertiaireArtisanat41 %

Industrie et énergie16 %Tra�c routier

36 %

AgricultureSylviculture

Sources naturelles4 %

Autres sources mobiles3 %

La resPonsabiLité des CoLLeCtivités LoCaLes

Les collectivités locales, comme saint-etienne métropole, par la gestion de leur patrimoine et leurs domaines de compétences, sont directement responsables de 15 % des émissions de gaz à effet de serre. ce pourcentage monte à plus de 25 % des émissions françaises si l’on intègre les effets indirects de leurs choix en matière d’habitat, d’urbanisme et de transport.

Les émissions de notre territoire

pour l’agglomération stéphanoise, les deux principaux secteurs d’activité émetteurs de co

2 sont les bâtiments et les

transports, qui représentent 77 % des émissions totales. on retrouve donc surtout ces rejets dans les zones très urbanisées et le long des axes de circulations de la vallée du gier et de l’ondaine.

Emissions totales 2003 de CO2 (t/an)

500 000 - 800 000100 000 - 500 000

40 000 - 100 00020 000 - 40 00015 000 - 20 00010 000 - 15 000

7 500 - 10 0005 000 - 7 5002 500 - 5 000

0 - 2 500 LA GRAND

CROIX

LE CHAMBON

FEUGEROLLES

SAINT-GENEST

LERPT

SAINT-PRIEST

EN-JAREZ

LA TERRASSE

SUR-DORLAY

SAINT-PAUL

EN-JAREZSAINTE-CROIX

EN-JAREZ

FARNAY

RIVE

DE-GIERCHATEAUNEUF

SAINT

JOSEPHSAINT-MARTIN

LA-PLAINE

SAINT-ROMAIN

EN-JAREZ

LA TOUR

EN-JAREZ

SAINT-PAUL

EN-CORNILLON

ROCHE

LA-MOLIERE

SAINT-JEAN

BONNEFONDS

SAINT-CHRISTO

EN-JAREZ

LORETTE

PAVEZIN

VALFLEURY

CALOIRE

CELLIEU

CHAGNON

DARGOIRE

DOIZIEUX

L'ETRAT

FIRMINY

FONTANES

FRAISSES

L'HORME

MARCENOD

LA RICAMARIE

SAINT-CHAMOND

SAINT-ETIENNE

GENILAC

SAINT-HEAND

SORBIERS

LA TALAUDIERE

TARTARAS

UNIEUXLA VALLA-EN-GIER

VILLARS

SAINT-VICTOR SUR LOIRE

Les principaux émetteurs de dioxyde de carbone sur le territoire de Saint-Etienne Métropole

co2

Saint-Victor sur Loire est rattaché à la commune de Saint-Etienne pour le calcul de ces émissions

Etude réalisée par Ampasel (état des lieux 2003)

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Plan climat énergie de Saint-etienne métroPole Diagnostic et enjeu 5

Le plan climat énergie de saint-etienne métropole s’appuie sur le cadastre des émissions de dioxyde de carbone (princi-pal gaz à effet de serre) et le bilan énergétique de 2003. ce bilan permet de quantifier les enjeux sur l’existant (bâtiment, transports…) et d’identifier les défis des prochaines décen-nies (étalement urbain, performance thermique des nouvel-les constructions publiques et de l’habitat…). après avoir arrêté leur faisabilité d’un point de vue techni-que et économique, les actions seront mises en œuvre avec l’ensemble des acteurs du territoire (élus, maîtres d’œuvre, architectes, bailleurs sociaux, pme-pmI, aménageurs promo-teurs, associations…).

Moyenne 1960 - 1989

Période : AnnuelleLat : 45,66° / Lon : 4,35° / Alt : 524mVille la plus proche : Roche-la-Molière(45,43 , 4,32)

16

15

14

13

12

11

10

9

8

71960 1980 2000 2020 2040 2060 2080 2100

Tem

péra

ture

moy

enne

(°C)

Année

Pourquoi

L’élaboration d’un plan climat énergie territorial permet de lutter efficacement et durablement contre les changements climatiques, d’adapter les territoires à ses impacts et d’anti-ciper les probables obligations réglementaires, notamment celles issues du grenelle de l’environnement.

Qu’est-Ce Qu’un PLan CLimat ?

un pLan cLImat est une stratégIe LocaLe éLaborée avec L’ensembLe Des acteurs Du terrItoIre quI contrIbuent au réchauffement cLImatIque LocaL

IL s’agIT DE :

repérer les sources d’émissions • de gaz à effet de serre – en sa-chant qu’elles proviennent da-vantage de la multitude de pe-tits et moyens émetteurs que de grosses installations plus faciles à identifier – et se fixer des ob-jectifs de réduction,mettre en évidence les moyens • de réduire les émissions de gaz à effet de serre au travers de tou-tes les politiques sectorielles de Saint-etienne métropole,proposer et vulgariser, à l’échelle • du territoire, un plan d’action vi-sant à réduire les émissions et à mieux s’adapter aux impacts du changement climatique,s’organiser en interne comme en • externe pour mettre en œuvre le plan d’action et évaluer les résultats,observer, évaluer et mesurer les • évolutions des émissions de gaz à effet de serre.

ObjECTIF :

réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 3 % par an en moyenne

Sur le territoire de Saint-etienne métropole, cet objectif correspond à émettre 2 tonnes de co2/an/hab d’ici 2050 contre 5 actuellement.

2468101214161820

StéphanoisFrançais

Ligérien

Rhonalpin

Européen

Américain

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

StéphanoisFrançais

Rhonalpin

Européen

AméricainAfricain

Emissions de CO2 par habitant en 2003

Simulation de l’évolution des températures sur Saint-Etienne Métropole

un plan climat sur saint-etienne métropole ?

source ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique)

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6 Plan climat énergie de Saint-etienne métroPole Diagnostic et enjeux

2000

600 000

650 000

700 000

Tonn

es

750 000

2001 2002

Années

2003 2004 2005

notre atout : un réseau de transPorts en Commun Cohérent notre réseau est constitué de lignes de tramway qui desservent le centre, de trains dont les horaires coïncident avec les autres modes de transports. aux alentours des gares, des parkings-relais facilitent l’accès aux transports en commun, tout en résolvant le problème du stationnement. La gare de châteaucreux est un exemple où cohabitent tous les modes de déplacements, tgv, ter, tramway, trolleybus, mais aussi parking, piétons et vélos… une vélostation où louer des vélos a été récemment installée à la gare de châteaucreux.

Le Plan Climat doit permettre à l’ensemble des acteurs concernés d’agir chacun à leurs niveaux. de nombreuses initiatives ont déjà vu le jour ces dernières années, dont chacun peut s’inspirer. Les réalisations exemplaires se multiplient, les méthodes et les professionnels s’adaptent à ces nouvelles exigences.nous avons les outils en main pour agir, à nous de progresser et d’affirmer saint-etienne métropole comme un territoire dynamique et exemplaire dans la lutte contre les dérèglements climatiques.

se déPLaCer autrement Il faut réduire la place de la voiture dans la ville, prévoir par exemple des plans de déplacements d’entreprises, créer des parkings pour le covoiturage… L’opération pédibus, qui per-met aux enfants de se rendre en groupe et à pied à l’école, est un bon exemple de ces « déplacements doux » que nous devons développer. Il faut aller plus loin, mener des actions de sensibilisation dans les écoles et informer le grand public.

des solutions pour agir concrètement

transports

les transports sont les premiers émetteurs de gaz à ef-fet de serre sur Saint-etienne métropole. Ils sont à l’ori-gine d’une hausse de 9 % des émissions de co

2 en 5 ans. Les

voitures particulières représentent 58 % de ces émissions, suivies par les poids lourds à 25 %.L’amélioration technologique des véhicules a permis de ré-duire les émissions de certains polluants, mais elle n’a pas eu d’impact sur les émissions de co

2. par ailleurs, les distances

parcourues ont augmenté entre 2000 et 2005, l’étalement urbain impliquant entre autres de plus longs trajets domi-cile/travail.

Evolution des émissions de CO2 par le trafic routier entre 2000 et 2005 sur le territoire de Saint-Etienne Métropole

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Plan climat énergie de Saint-etienne métroPole Diagnostic et enjeu 7

Dépenser moIns et vIvre mIeux

Le chauffage représente la part principale des émissions de co

2 du secteur résidentiel, suivi par la production d’eau

chaude et la consommation d’électricité.

Le parc de logements est relativement ancien : 57 % des maisons individuelles et 83 % des appartements ont été construits avant 1975. La construction neuve (depuis 2000) ne représente que 2 % du nombre total de logements. s’il est primordial de construire des bâtiments performants, l’enjeu essentiel porte sur la réhabilitation thermique de l’habitat ancien (isolation, régulation, changement du mode de chauffage), à l’origine de 80 % des émis-sions de co

2.

habitat individuel et collectifinterviewS

jean-Louis barDeLLI, Délégué départemental du groupe La poste pour la Loire

Pourquoi la Poste a-t-elle initié un Plan de déplacements d’entreprise (Pde) volontariste ?Cette démarche prolonge une ambition nationale, celle de développer pour le groupe une performance responsable et durable. Dans ce cadre, nous avons notamment l’objectif de réduire de 15% nos émissions de CO2 liées aux transports d’ici à 2012. Or, au-delà du Plan National de Véhicules Propres de La Poste, nous avons voulu aussi travailler sur l’impact des déplacements des postiers. L’idée est donc venue, fin 2007, d’initier un PDE avec saint-Etienne Métropole, au moment même où se posaient toutes les conditions d’un changement d’habitudes, avec le déménagement du siège en hyper-centre ville. Très vite les agents se sont mobilisés pour étudier les alternatives à la voiture individuelle. Moyennant les efforts financiers de saint-Etienne Métropole, de la sTas et de La Poste, les 1 000 postiers de la zone peuvent bénéficier, aujourd’hui, d’une réduction de près 50 % du coût de leur abonnement de transport... et plus encore, aux regards des coûts d’une voiture personnelle !

catherine Koczura, parent d’élève, conductrice d’une ligne de pédibus à destination de l’école barthélémy magand du centre-bourg de sorbiers

Quelles ont été les raisons qui ont motivé votre décision de créer une nouvelle ligne de pédibus dans votre quartier ?j’ai fait le constat que nous étions plusieurs à emmener nos enfants à l’école à la même heure à pied ou en voiture, entrainant des difficultés de stationnement et de la pollution. Maintenant je suis conductrice d’une ligne de 1 km qui s’arrête devant 4 maisons pour accompagner 5 enfants issus de classes différentes. C’est un moment de convivialité chaque matin qui me prend une vingtaine de minutes. Les enfants apprécient beaucoup en échangeant sur le parcours, on en profite pour parler de la sécurité routière. Pour résumer, c’est une action quotidienne simple à mettre en pratique et qui participe à répondre à différents principes qui me tiennent à cœur : la solidarité, l’écologie, et la santé ! Une association Pédibus, constituée de parents et d’élus municipaux a été créée pour accompagner les parents d’élèves volontaires dans cette organisation (création de ligne, fourniture de brassard et gilet fluorescents par enfant et signalétiques).Pour mémoire d’autres lignes existent sur la commune, la plus importante conduit jusqu’à 27 enfants chaque matin à l’école de Valjoly par exemple.

20% 40% 60% 80% 100%

Emissions de CO2

Répartition des logements par année de construction

<1975 1975-1990 1990-2003

des solutions pour agir concrètement

des solutions pour agir concrètement

3 maisons passives à Firminy

L’office hLm de firminy amorce les travaux de construction de 3 maisons « passives ». ces logements sociaux en ossature bois et sur-isolés consommeront dix fois moins d’énergie qu’une maison construite dans les années 90.

Exemple de réalisation de

maison passive

Répartition des logement par année de construction et leurs émissions de C02 en 2003

Périodenombre de logements 2003

emissions de co2

<1975 133 257 80,5%

1975-1990 34635 13,6%

1990-2003 9 265 5,9%

Parc INSEE 1999 + SITADEL

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8 Plan climat énergie de Saint-etienne métroPole Diagnostic et enjeux

saint-etienne métropole est une zone très dynamique en matière d’énergies renouvelables et compte même des réalisations exemplaires telles que la centrale photovoltaï-que du stade geoffroy guichard ou encore de nombreuses chaufferies bois.

La promotion des énergies renouvelables a permis d’aug-menter significativement le nombre d’équipements sur le territoire (principalement des installations de chauffage au bois et solaires thermiques).toutefois, les énergies renouvelables représentent encore moins de 1 % des consommations d’énergie des bâtiments sur saint-etienne métropole.

Les énergies renouvelables, un début prometteur

énergies renouvelables nombre d’équipements

Surface de capteurs solaires ou puissance

totale

énergie substituée anuellement

Solaire thermique(chauffage et eau chaude) 443 3 715 m² 1 570 800 kWh

Solaire photovoltaïque 68 3 736 m² 400 200 kWh

chaudières automatiques aubois (déchiqueté ou granulés) 97 6 647 kilowatts 13 600 000 kWh

Territoire de Saint-Etienne Métropole - Bilan en janvier 2008 (source HELIOSE) :

Evolution annuelle du gain énergétique liée au développement des énergies renouvelables sur Saint-Etienne Métropole

2003

0

3 000 000

6 000 000

9 000 000

2004 2005 2006 2007

des solutions pour agir concrètement

La forte augmentation du gain énergétique est essentiellement liée aux installations au chauffage au bois.

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Plan climat énergie de Saint-etienne métroPole Diagnostic et enjeu 9

que ce soit en construction neuve ou en réhabilitation, les exemples de logements plus économes en énergie sont nombreux sur le territoire. L’isolation des logements constitue la priorité à laquelle sont de plus en plus combinées les énergies renouvelables comme le solaire ou le bois-énergie.

Les énergies renouvelables en habitat individuel

maIson InDIvIDueLLe à La terrasse-sur-DorLay

réhabilitation d’une ancienne ferme partiellement en ossa-ture bois et équipée d’une chaudière bois déchiqueté avec un petit réseau de chaleur enterré, d’un chauffe-eau solaire et d’un générateur photovoltaïque.

maIson InDIvIDueLLe à fraIsses

construction de qualité environ-nementale avec une isolation en chanvre, un chauffe-eau solaire combiné avec une chaudière à granulés. cette maison est éga-lement équipée d’un système de récupération d’eau de pluie.

oPaC de saint-Chamond

L’office public de l’habitat de saint-chamond Loire sud avec le concours de Latere, a engagé, un plan de solarisation de son patrimoine. en 2009, 1 200 m² de panneaux solaires thermiques permettront de couvrir en moyenne le tiers des besoins en eau chaude sanitaire de 1 177 logements.parallèlement, l’office conduit un important travail de réha-bilitation (isolation par l’extérieur, changement des menui-series …) sur le parc immobilier de fonsala.

« grâce aux conseils d’HELIOsE, et dès le commencement des travaux de rénovation de notre habitation, nous avons eu a cœur de faire en sorte que cette demeure respecte son environnement... les technologies actuelles ainsi que les aides de l’Etat ont permis que ce souhait se réalise, ainsi nous avons commencé par installer une chaudière à bois déchiqueté et des panneaux solaires thermiques. L’installation des panneaux photovoltaïques n’est que la suite logique de cette démarche. aujourd’hui nous ne percevons plus le soleil de la même façon depuis que, grâce à lui, nous produisons notre électricité. bien évidemment le côté économique de la production est très confortable mais surtout nous avons acquis une conscience accrue des magnifiques ressources que la nature nous prodigue à tous. »

Quel rôle a joué amoS 42 pour fédé-rer l’ensemble des opérateurs de la construction sociale autour de l’enjeu énergétique ? Les bailleurs sont depuis plusieurs an-nées sensibles aux préoccupations de développement durable. Ils se sont ainsi mobilisés en faveur d’un habitat moins consommateur d’énergie. avec d’autres partenaires, ils se sont engagés aux côtés de saint-Etienne Métropole pour élaborer une Charte Qualité Environnementale de l’Habitat. Ce travail a permis un partage et une meilleure compréhension des préoc-cupations de chacun sur cette thématique. Il a surtout favorisé la prise en compte de critères de performance énergétique et de management de projet dans les opéra-tions de constructions neuves. Ceci a été possible grâce à la mobilisation de diffé-rents partenaires (aDEME, Etat, Région Rhône- alpes et saint-Etienne Métropole) pour soutenir financièrement une partie du surcoût d’investissement et un accom-pagnement méthodologique. Cette aide, opérationnelle depuis 2008, devrait favo-riser le développement d’opérations de haute qualité environnementale.

des solutions pour agir concrètement

l’ aviS de

m. chataignon, propriétaire de la maison individuelle de la terrasse sur Dorlay

m. gagnaire, président de l’association des maîtres d’ouvrage sociaux amos 42

interview

© C

bor

y

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10 Plan climat énergie de Saint-etienne métroPole Diagnostic et enjeux

staDe geoffroy guIcharD

Questions à Dominique CROZET, Vice-président de Saint-Etienne Métropole, en charge du développement durable.on parle beaucoup de la centrale photovoltaïque du stade, pourquoi ?avec 2 600 m2 de capteurs photovoltaïques installés en toiture, c’est la plus grande installation de ce genre en france métropolitaine. Quelques chiffres ?L’équipement produit chaque année 205 000 kWh, soit 70 tonnes de co

2 rejeté en moins dans l’atmosphère.

centre hortIcoLe De saInt-chamonD

un chauffe-eau solaire avec 20 m2 de capteurs thermiques assure la production d’eau chaude pour les trente douches prises quotidiennement par le personnel municipal.

energy trophy

« energy trophy + » est un concours européen sur les économies d’énergie réalisées uniquement grâce à un changement de comportement dans les entreprises et insti-tutions. Le conseil général de la Loire, le crédit agricole Loire-haute Loire, la DDe 42, métropole habitat, le sDIs 42 et la ville de saint-etienne y ont participé.

batiments publics et tertiaires les collectivités locales ont un grand rôle à jouer. elles consomment une grande quantité d’énergie pour leur fonctionnement. elles se doivent aussi d’être exemplaires.

m. jean-claude fLachat, maire de la valla-en-gier

Quels sont les leviers qui vous ont aidé à prendre la décision de réaliser une chaudière au bois en 2003 ?Tout d’abord, le parc naturel régional du Pilat a permis de faire connaître ce mode de chauffage en valorisant la forêt en tant qu’énergie renouvelable, puis le sIEL s’est engagé dans l’opération d’investissement en devenant maître d’ouvrage à la place de la commune. Enfin la Région Rhône-alpes et l’aDEME ont significativement subventionné notre projet. je dirai qu’en tant que Maire, nous devons montrer l’exemple et être moteur sur notre territoire pour donner envie aux particuliers. Notre initiative a aussi permis à une entreprise locale de diversifier son activité en développant des plaquettes.

interview

Des chauDIères coLLectIves au boIs

ces équipements permettent de substituer au fioul des déchets de bois. pour éviter les transports, ces déchets sont issus d’entreprises locales. cette énergie est adaptée aux besoins de communes rurales comme à des réseaux de chaleur urbains.la Valla-en-gierpour chauffer 1 000 m2 de bâtiments communaux, l’installation rejetait chaque année 38 tonnes de co

2 en brûlant 17 500 litres

de fioul. aujourd’hui, l’équipement entièrement automatique, consomme 53 tonnes de bois.montreynaudLe quartier de montreynaud est équipé d’un réseau de chaleur de 4 km de long. Il est aujourd’hui alimenté par une chaudière au bois déchiqueté d’une puissance de 7 mega Watts.

des solutions pour agir concrètement

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Plan climat énergie de Saint-etienne métroPole Diagnostic et enjeu 11

Industrie chimique

Production et distribution d'électricité, de gaz et de chaleur

Fabrication d'autres produits minérauxnon métalliques (ciment, verre, céramiques…)

Industrie automobile

Autres industries manufacturières

79 %

2 %

10 %

7 %

2 %

agriculture proDuIre mIeux en Dépensant moIns D’énergIe

sur une ferme, les dépenses d’énergie influencent directement les coûts de production. en économisant l’énergie, l’ex-ploitant réduit ses charges tout en préservant l’environnement. Les solutions sont nombreuses comme un bon réglage du moteur des machines, l’installation d’un chauffe-eau solaire pour les besoins d’eau chaude, le chauffage au bois ou encore le séchoir solaire à fourrages.La limitation de l’utilisation des engrais et des aliments transformés joue directement sur l’impact environnemental de la ferme, ceux-ci étant sources d’importantes émissions de gaz à effet de serre.

séChoir soLaire à saint-Christo-en-Jarez

L’utilisation d’un séchoir solaire à fourrages permet d’obtenir une herbe riche et de limiter les besoins en engrais, en car-burant et en énergie pour le séchage. L’équipement installé sur une exploitation à saint-christo-en-jarez se compose de 560 m2 de toiture capteur reliée à un ventilateur. Le foin est déshydraté par insufflation d’air chaud. 200 tonnes d’herbe sèche sont ainsi produites chaque année, générant une économie de 25 tonnes d’engrais par rapport à un autre mode de production fourragère comme l’ensilage de maïs.

entreprises et industries

La ComPétitivitéenvironnementaLe

eclairage, chauffage, air comprimé, carburants… les postes de consommation énergétique des entreprises sont nombreux. en réduisant ses consommations d’énergie, une entreprise gagne en compétitivité et donc en rentabilité, agit pour le climat et améliore son image. Le secteur des économies d’énergie est créateur d’emplois et offre de nouveaux débouchés aux entreprises.Les émissions de co

2 du secteur industriel sont très localisées :

vallées du gier et de l’ondaine, où sont situés les plus gros émetteurs (grandes forges…) pour 42 % des émissions totales. Le reste des émissions provient des industries manufacturières du territoire

opératIon eDeL (énergIe DurabLe Dans Les entreprIses De La LoIre)Depuis 2006, les ccI de la Loire et l’agence de l’énergie Latere accompagnent les entreprises dans leurs démarches d’économies d’énergie. Des diagnostics sur les bâtiments et les modes de production permettent de trouver des solu-tions efficaces, comme l’isolation des bâtiments et l’implan-tation d’énergies renouvelables. par ailleurs, l’opération eDeL anime deux clubs d’entreprises : rezames (club de molina La chazotte) et cLeo (club d’entreprises de l’ondaine) sur la thématique de l’énergie.

Répartition des émissions industrielles par secteur d’activité en 2003

L’engagement casIno avec sa charte d’engagement pour le développement durable mise en place depuis 2002, le groupe casino souhaite notamment lutter contre les changements climatiques. un bilan carbone® a permis d’évaluer les principales sources d’émission de ges et d’agir sur 3 axes d’intervention prioritaires : réduction des consommations d’énergie, optimisation des installations frigorifiques, réduction des impacts liés au transport des marchandises. ainsi par exemple, en 2007, 8 000 tonnes de co

2 ont pu être évitées grâce à une optimisation

du transport de marchandises, soit 9 millions de kilomètres en moins parcourus par un camion.

Quel a été l’intérêt pour votre association d’entreprises, qui réunit plus de 50 adhérents, de participer au programme edel ? Notre association a été créée en septembre 2006 et depuis juin 2007 nous nous sommes engagés dans différentes actions de développement durable dont celle concernant le programme EDEL. Le groupe de travail au sein de REZaMEs a engagé des actions, dans un esprit de mutualisation, autour de la maîtrise de l’énergie comme source de gain de productivité et d’économie financière dans les entreprises. Plusieurs axes de travail ont été proposés aux entreprises adhérentes :

une journée de formation sur les •économies d’énergies dans les systèmes d’air comprimé,un questionnaire permettant de recenser •les modalités énergétiques des entreprises de REZaMEs et des visites techniques,la réalisation d’une dizaine de •pré-diagnostics énergétiques,une réunion d’information sur un thème •d’actualité : la production d’électricité par capteurs solaires photovoltaïques.

des solutions pour agir concrètement

des solutions pour agir concrètement

m. alain angIn, président de rezames

interview

Page 12: plaquette plan climat energie SEM

le Plan climat énergiede Saint-etienne métropole

PrinCiPauX obJeCtiFs

accentuer la prise de conscience • de l’enjeu climatique

mettre en cohérence les • politiques publiques ou les actions participant à la lutte contre le changement climatique et ses conséquences

diffuser et valoriser les pratiques • vertueuses et reproductibles sur le territoire

chercher à stabiliser les • émissions en maîtrisant les consommations énergétiques et en développant les énergies renouvelables

développer des indicateurs de • suivi et de résultats

Favoriser la création d’emplois et • de services nouveaux, levier pour redynamiser l’économie locale

partenaIres fInancIerspartenaIres technIques

ProChains rendez-vous 2009

élaboration du Plan climat énergie territorial, en concertation avec l’ensemble des acteurs partenaires de Saint-etienne métropole (réunions de travail thématiques)

délibération de Saint-etienne métropole sur les moyens à mettre en œuvre

organisation du deuxième forum annonçant le plan d’actions multi partenarial et sensibilisation du grand public

« Document édité à l’occasion du 1er forum plan climat énergie de Saint-étienne Métropole - novembre 2008. »