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Diabète – Paris 2014 A21 Diabetes Metab 2014, 40, A21-A30 SFD SOCIÉTÉ FRANCOPHONE DU DIABÈTE (SFD) POSTERS AFFICHÉS ET DISCUTÉS PO1 Système Kallicréine-Kinine et cicatrisation cutanée chez la souris diabétique D. Desposito, C. Chollet, C. Taveau, R. Roussel, F. Alhenc-Gelas, N. Bouby, L. Waeckel Inserm UMRS872, Paris. Introduction : Le défaut de cicatrisation cutanée est un problème important chez les diabétiques. Le système Kallicréine-Kinine (SKK), présent dans la peau, pourrait jouer un rôle dans la réponse à une lésion cutanée via les récep- teurs de la bradykinine, RB1 et RB2. Objectif : Déterminer les effets d’une activation ou d’une inhibition pharmacologique de RB1 ou RB2 dans la cicatri- sation chez la souris présentant un diabète de type 1. Matériels et méthodes : Une plaie de 8 mm de diamètre est réalisée dans le dos de souris, normo ou hyperglycémiques depuis 5 semaines et traitées avec l’agoniste RB1 ou RB2 (720 nmol/kg. j-1 ) et/ou l’antagoniste RB2 (icatibant, 500 μg/kg. j-1 ). La surface de la plaie (S) est mesurée quotidiennement. Après 11 jours, la peau est étudiée histologiquement et l’ARNm des récepteurs est quan- tifié. Les effets des agonistes RB1 et RB2 sont aussi étudiés sur la migration et la prolifération de kératinocytes et de fibroblastes. Résultats : In vivo, l’ARNm des RB1 et RB2 est augmenté de 3,5 et 2 fois par le diabète. L’agoniste RB1 n’a aucun effet sur la cicatrisation. Par contre, l’agoniste RB2 ralentit la cicatrisation chez la souris diabétique (S = 22,1 ± 1,1 mm 2 vs 37,6 ± 2,3 mm 2 à J7, en absence vs en présence d’agoniste ; p < 0,001) et non diabétique, et induit un épaississement de l’épiderme avec désorganisation des couches cutanées. Ces effets sont bloqués par l’icatibant qui seul, chez la souris diabétique, accélère la cicatrisation (diminution de S de 20 % à J7, p < 0,05). In vitro, l’activation sélective des RB2 induit une aug- mentation du taux de migration des kératinocytes (30 % après 24 h, p < 0,05) et une inhibition de la prolifération des fibroblastes (33 % après 48 h, p < 0,05). Conclusion : L’activation du RB2 ralentit le processus de cicatrisation. Le blo- cage de l’activation du RB2 est une approche possible pour le traitement des troubles de la cicatrisation au cours du diabète. PO2 Contribution des transporteurs au glucose de type SGLT dans la détection de l’hyperglycémie par le cardiomyocyte A. Van Steenbergen, M. Balteau, J. Vanoverschelde, L. Hue, S. Hirman, L. Bertrand, C. Beauloye Université catholique de Louvain, Bruxelles, Belgique. Introduction : L’exposition à l’hyperglycémie (HG) entraine une augmentation de la production d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) par les cardiomyocytes induisant une glucotoxicité. Celle-ci est secondaire à une activation de la NADPH oxydase et plus particulièrement à l’isoforme NOX2. Notre labora- toire a démontré que l’activation de NOX2 est indépendante du métabolisme du glucose mais résulte du transport du glucose par un co-transporteur sodium- glucose (SGLT) qui joue un rôle de senseur à l’hyperglycémie. Sept isoformes de SGLT ont été décrits (SGLT1 à 6 et SMIT1) mais leur expression dans le cœur reste à élucider. Le but de ce travail est d’étudier l’expression des iso- formes de SGLT dans le cœur et les cardiomyocytes et d’identifier l’isoforme impliqué dans la glucotoxicité. Matériels et méthodes : L’expression des isoformes de SGLT a été mise en évi- dence sur des extraits de cœurs totaux (rat, souris et humain) et des cardiomyo- cytes isolés (rat et souris), par RT-PCR et immunodétection. L’identification de l’isoforme responsable de la glucotoxicité est basée sur la spécificité de substrat des transporteurs SGLT. Résultats : SGLT1, SGLT3 et SMIT1 sont exprimés dans le cœur et les cardio- myocytes de rat et de souris, ainsi que dans le cœur humain, bien que SGLT3 n’est que très faiblement exprimé. SGLT4 n’est exprimé que dans le cœur de rat. En présence de 5 mm de glucose, l’exposition des cardiomyocytes à des hautes concentrations en galactose (16 mM, transporté par SGLT1) n’active pas NOX2. Par contre, le myo-inositol (16 mM, transporté par SMIT1) induit des effets similaires à l’hyperglycémie. En effet, cela induit une augmentation de la production de ROS par le cardiomyocyte, contrecarrée par un inhibiteur spéci- fique de NOX2 (gp91dstat). Conclusion : SGLT1 et SMIT1 sont exprimés dans les cardiomyocytes de souris et de rat et dans le cœur humain. L’augmentation du transport par SMIT1 active NOX2. PO3 Étude longitudinale de la dysfonction cardiaque par IRM dans un modèle de souris soumis à un régime riche en graisse et en sucrose I. Abdesselam 1 , T. Troalen 2 , P. Pepino 2 , M. Macia 2 , B. Giannesini 2 , F. Kober 2 , A. Dutour 3 , M. Bernard 2 1 Aix-Marseille Université CNRS, CRMBM U7339 et NORT Inserm1062/Inra 1260, Marseille ; 2 Aix-Marseille Université, CNRS, CRMBM U7339, Marseille ; 3 Département d’endocrinologie, maladies métaboliques et nutrition, CHU Nord et NORT Inserm 1062/Inra 1260, Marseille. Objectif : Cette étude vise à caractériser in vivo l’apparition chronologique des altérations cardiaques (fonction et microcirculation) associées à l’obésité et au développement du diabète de type 2. Matériels et méthodes : Des souris males C57BL6R ont été soumises à un régime riche en graisse et en sucrose (HFHSD, n = 10) ou à un régime standard (SD, n = 10) pendant 4 mois. Ces animaux ont été explorés tous les mois de manière strictement non invasive par imagerie et spectroscopie de résonance magnétique nucléaire (RMN) dans un scanner RMN (Bruker Biospec opérant à 4,7T) afin de : 1/déterminer la distribution des graisses sous-cutanée, viscérale et ectopiques en utilisant l’imagerie corps entier et la séquence de spectroscopie PRESS 2/évaluer la fonction cardiaque en utilisant des séquences de Ciné IRM et 3/quantifier la perfusion cardiaque à l’aide d’une nouvelle séquence d’« Arterial Spin Labelling ». Résultats : Une accumulation importante de triglycérides est apparue très tôt, dès le premier mois de régime, dans le cœur (1,1 ± 0,20 % vs. 0,7 ± 0,08 %, p = 0,02) et dans le foie (5,0 ± 1,3 % vs. 1,8 ± 0,09 %, p = 0,002) chez les souris soumise au régime HSHSD comparées aux souris contrôles. Ces anomalies ont été suivies par une diminution des volumes ventriculaires gauches diastolique (66,9 ± 3,7 mL vs. 85,8 ± 3,0 mL, p = 0,001) et systolique (47,4 ± 2,8 mL vs. 58,5 ± 2,8 mL, p = 0,01) à 4 mois chez les souris HFHSD. Une diminution de la per- fusion cardiaque a également été constatée chez ces souris HFHSD (7,0 ± 0,7 mL/g/min vs. 9,1 ± 0,6 mL/g/min, p = 0,03). La perfusion cardiaque à 4 mois est corrélée au contenu en triglycérides intra-myocardique (r = – 0,5, p = 0,04), et intra-hépatique (r = – 0,64, p = 0,008) à 4 mois, mais également à l’accumulation de triglycérides à 3 mois (r = – 0,56, p = 0,03) alors qu’aucune modification de la perfusion cardiaque n’est encore observée. Discussion : Ces résultats préliminaires permettent d’établir la chronologie d’apparition des anomalies cardiaques associées à l’obésité et l’insulino- résistance et permettent d’envisager l’étude de la récupération de la fonction cardiaque en réponse à un traitement utilisant de nouvelles molécules cardio- protectrices. PO4 Prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaire chez les 5 037 diabétiques de type 2 (DT2) du registre SURCOUF N. Fuertes Zamorano, M. Lebras, E. Nobecourt, P. Plunian, B. Cariou, M. Krempf, pour le groupe Surcouf CHU de Nantes, Nantes. Objectif : Évaluation de la prise en charge des facteurs de risque cardiovascu- laire (RCV) chez les DT2 du registre SURCOUF : proportion de patients attei- gnant les objectifs EAS/ESC en prévention cardiovasculaire (HbA1c < 7 %, PA < 140/80 mmHg, LDL-C < 1,0 g/l si haut RCV et < 0,7 g/l si très haut RCV) et analyse des traitements dans les sous-groupes de patients n’atteignant pas ces objectifs. Patients et méthodes : Étude descriptive transversale des 5 037 DT2 inclus dans le registre SURCOUF (02/2011-09/2013). Patients considérés à très haut RCV : maladie cardiovasculaire documentée, lésion des organes cibles (rétinopathie diabétique proliférative, microalbuminurie > 30 mg/g, maladie rénale chro- nique) ou autre facteur de RCV associé (HTA, tabagisme, HDL-C < 0,40 g/l). Les autres patients étaient considérés à haut RCV. Résultats : L’HbA1c était < 7 % chez 37 % des patients. La PA était > 140/80 mmHg chez 63 % des patients ; parmi eux, 37 % n’avaient pas d’ARA2 ni d’IEC, et 24 % n’avaient aucun antihypertenseur. 57 % des patients à haut RCV présentaient un LDL-C > 1,0 g/l, et 81 % des patients à très haut RCV un LDL-C > 0,7 g/l ; un traitement par statine était absent pour respectivement 75 % et 42 % d’entre eux. Seulement 5 % atteignaient le triple objectif de HbA1c < 7 %, PA < 140/80 et LDL-C < 1,0 g/l. Un tabagisme actif était rensei- gné chez 9 % des patients. Un traitement antiagrégant était absent chez 25 % des patients ayant une maladie cardiovasculaire documentée. Conclusion : Les différents objectifs en prévention cardiovasculaire ne sont atteints que dans environ 1/3 des DT2 du registre SURCOUF, alors que le triple objectif ne l’est que dans 5 %. L’objectif le plus difficile à obtenir est la cible de LDL-C < 0,70 g/l chez les patients à très haut RCV. La prévalence des patients insuffisamment traités pourrait être expliquée d’une part par l’inertie thérapeutique et un défaut d’observance, et d’une autre part, par un manque d’intégration des dernières recommandations dans notre pratique clinique habituelle.

PO2 Contribution des transporteurs au glucose de type SGLT dans la détection de l’hyperglycémie par le cardiomyocyte

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Diabète – Paris 2014

A21Diabetes Metab 2014, 40, A21-A30

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SOCIÉTÉ FRANCOPHONE DU DIABÈTE (SFD)

POSTERS AFFICHÉS ET DISCUTÉS

PO1 Système Kallicréine-Kinine et cicatrisation cutanée chez la souris diabétique

D. Desposito, C. Chollet, C. Taveau, R. Roussel, F. Alhenc-Gelas, N. Bouby, L. WaeckelInserm UMRS872, Paris.

Introduction : Le défaut de cicatrisation cutanée est un problème importantchez les diabétiques. Le système Kallicréine-Kinine (SKK), présent dans lapeau, pourrait jouer un rôle dans la réponse à une lésion cutanée via les récep-teurs de la bradykinine, RB1 et RB2. Objectif : Déterminer les effets d’uneactivation ou d’une inhibition pharmacologique de RB1 ou RB2 dans la cicatri-sation chez la souris présentant un diabète de type 1.Matériels et méthodes : Une plaie de 8 mm de diamètre est réalisée dans le dosde souris, normo ou hyperglycémiques depuis 5 semaines et traitées avecl’agoniste RB1 ou RB2 (720 nmol/kg.j-1) et/ou l’antagoniste RB2 (icatibant,500 μg/kg.j-1). La surface de la plaie (S) est mesurée quotidiennement. Après 11jours, la peau est étudiée histologiquement et l’ARNm des récepteurs est quan-tifié. Les effets des agonistes RB1 et RB2 sont aussi étudiés sur la migration et laprolifération de kératinocytes et de fibroblastes.Résultats : In vivo, l’ARNm des RB1 et RB2 est augmenté de 3,5 et 2 fois parle diabète. L’agoniste RB1 n’a aucun effet sur la cicatrisation. Par contre,l’agoniste RB2 ralentit la cicatrisation chez la souris diabétique (S = 22,1± 1,1 mm2 vs 37,6 ± 2,3 mm2 à J7, en absence vs en présence d’agoniste ;p < 0,001) et non diabétique, et induit un épaississement de l’épiderme avecdésorganisation des couches cutanées. Ces effets sont bloqués par l’icatibantqui seul, chez la souris diabétique, accélère la cicatrisation (diminution de Sde 20 % à J7, p < 0,05). In vitro, l’activation sélective des RB2 induit une aug-mentation du taux de migration des kératinocytes (30 % après 24 h, p < 0,05)et une inhibition de la prolifération des fibroblastes (33 % après 48 h,p < 0,05).Conclusion : L’activation du RB2 ralentit le processus de cicatrisation. Le blo-cage de l’activation du RB2 est une approche possible pour le traitement destroubles de la cicatrisation au cours du diabète.

PO2 Contribution des transporteurs au glucose de type SGLT dans la détection de l’hyperglycémie par le cardiomyocyte

A. Van Steenbergen, M. Balteau, J. Vanoverschelde, L. Hue, S. Hirman, L. Bertrand, C. BeauloyeUniversité catholique de Louvain, Bruxelles, Belgique.

Introduction : L’exposition à l’hyperglycémie (HG) entraine une augmentationde la production d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) par les cardiomyocytesinduisant une glucotoxicité. Celle-ci est secondaire à une activation de laNADPH oxydase et plus particulièrement à l’isoforme NOX2. Notre labora-toire a démontré que l’activation de NOX2 est indépendante du métabolismedu glucose mais résulte du transport du glucose par un co-transporteur sodium-glucose (SGLT) qui joue un rôle de senseur à l’hyperglycémie. Sept isoformesde SGLT ont été décrits (SGLT1 à 6 et SMIT1) mais leur expression dans lecœur reste à élucider. Le but de ce travail est d’étudier l’expression des iso-formes de SGLT dans le cœur et les cardiomyocytes et d’identifier l’isoformeimpliqué dans la glucotoxicité.Matériels et méthodes : L’expression des isoformes de SGLT a été mise en évi-dence sur des extraits de cœurs totaux (rat, souris et humain) et des cardiomyo-cytes isolés (rat et souris), par RT-PCR et immunodétection. L’identification del’isoforme responsable de la glucotoxicité est basée sur la spécificité de substratdes transporteurs SGLT.Résultats : SGLT1, SGLT3 et SMIT1 sont exprimés dans le cœur et les cardio-myocytes de rat et de souris, ainsi que dans le cœur humain, bien que SGLT3n’est que très faiblement exprimé. SGLT4 n’est exprimé que dans le cœur derat. En présence de 5 mm de glucose, l’exposition des cardiomyocytes à deshautes concentrations en galactose (16 mM, transporté par SGLT1) n’active pasNOX2. Par contre, le myo-inositol (16 mM, transporté par SMIT1) induit deseffets similaires à l’hyperglycémie. En effet, cela induit une augmentation de laproduction de ROS par le cardiomyocyte, contrecarrée par un inhibiteur spéci-fique de NOX2 (gp91dstat).Conclusion : SGLT1 et SMIT1 sont exprimés dans les cardiomyocytes de souriset de rat et dans le cœur humain. L’augmentation du transport par SMIT1active NOX2.

PO3 Étude longitudinale de la dysfonction cardiaque par IRM dans un modèle de souris soumis à un régime riche en graisse et en sucrose

I. Abdesselam1, T. Troalen2, P. Pepino2, M. Macia2, B. Giannesini2, F. Kober2, A. Dutour3, M. Bernard2

1 Aix-Marseille Université CNRS, CRMBM U7339 et NORT Inserm1062/Inra 1260,Marseille ;2 Aix-Marseille Université, CNRS, CRMBM U7339, Marseille ;3 Département d’endocrinologie, maladies métaboliques et nutrition, CHU Nord etNORT Inserm 1062/Inra 1260, Marseille.

Objectif : Cette étude vise à caractériser in vivo l’apparition chronologique desaltérations cardiaques (fonction et microcirculation) associées à l’obésité et audéveloppement du diabète de type 2.Matériels et méthodes : Des souris males C57BL6R ont été soumises à unrégime riche en graisse et en sucrose (HFHSD, n = 10) ou à un régime standard(SD, n = 10) pendant 4 mois. Ces animaux ont été explorés tous les mois demanière strictement non invasive par imagerie et spectroscopie de résonancemagnétique nucléaire (RMN) dans un scanner RMN (Bruker Biospec opérant à4,7T) afin de : 1/déterminer la distribution des graisses sous-cutanée, viscéraleet ectopiques en utilisant l’imagerie corps entier et la séquence de spectroscopiePRESS 2/évaluer la fonction cardiaque en utilisant des séquences de Ciné IRMet 3/quantifier la perfusion cardiaque à l’aide d’une nouvelle séquenced’« Arterial Spin Labelling ».Résultats : Une accumulation importante de triglycérides est apparue très tôt,dès le premier mois de régime, dans le cœur (1,1 ± 0,20 % vs. 0,7 ± 0,08 %,p = 0,02) et dans le foie (5,0 ± 1,3 % vs. 1,8 ± 0,09 %, p = 0,002) chez les sourissoumise au régime HSHSD comparées aux souris contrôles. Ces anomalies ontété suivies par une diminution des volumes ventriculaires gauches diastolique(66,9 ± 3,7 mL vs. 85,8 ± 3,0 mL, p = 0,001) et systolique (47,4 ± 2,8 mL vs. 58,5± 2,8 mL, p = 0,01) à 4 mois chez les souris HFHSD. Une diminution de la per-fusion cardiaque a également été constatée chez ces souris HFHSD (7,0± 0,7 mL/g/min vs. 9,1 ± 0,6 mL/g/min, p = 0,03). La perfusion cardiaque à4 mois est corrélée au contenu en triglycérides intra-myocardique (r = – 0,5,p = 0,04), et intra-hépatique (r = – 0,64, p = 0,008) à 4 mois, mais également àl’accumulation de triglycérides à 3 mois (r = – 0,56, p = 0,03) alors qu’aucunemodification de la perfusion cardiaque n’est encore observée.Discussion : Ces résultats préliminaires permettent d’établir la chronologied’apparition des anomalies cardiaques associées à l’obésité et l’insulino-résistance et permettent d’envisager l’étude de la récupération de la fonctioncardiaque en réponse à un traitement utilisant de nouvelles molécules cardio-protectrices.

PO4 Prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaire chez les 5 037 diabétiques de type 2 (DT2) du registre SURCOUF

N. Fuertes Zamorano, M. Lebras, E. Nobecourt, P. Plunian, B. Cariou, M. Krempf, pour le groupe SurcoufCHU de Nantes, Nantes.

Objectif : Évaluation de la prise en charge des facteurs de risque cardiovascu-laire (RCV) chez les DT2 du registre SURCOUF : proportion de patients attei-gnant les objectifs EAS/ESC en prévention cardiovasculaire (HbA1c < 7 %, PA< 140/80 mmHg, LDL-C < 1,0 g/l si haut RCV et < 0,7 g/l si très haut RCV) etanalyse des traitements dans les sous-groupes de patients n’atteignant pas cesobjectifs.Patients et méthodes : Étude descriptive transversale des 5 037 DT2 inclus dansle registre SURCOUF (02/2011-09/2013). Patients considérés à très haut RCV :maladie cardiovasculaire documentée, lésion des organes cibles (rétinopathiediabétique proliférative, microalbuminurie > 30 mg/g, maladie rénale chro-nique) ou autre facteur de RCV associé (HTA, tabagisme, HDL-C < 0,40 g/l).Les autres patients étaient considérés à haut RCV.Résultats : L’HbA1c était < 7 % chez 37 % des patients. La PA était > 140/80mmHg chez 63 % des patients ; parmi eux, 37 % n’avaient pas d’ARA2 nid’IEC, et 24 % n’avaient aucun antihypertenseur. 57 % des patients à haut RCVprésentaient un LDL-C > 1,0 g/l, et 81 % des patients à très haut RCV unLDL-C > 0,7 g/l ; un traitement par statine était absent pour respectivement75 % et 42 % d’entre eux. Seulement 5 % atteignaient le triple objectif deHbA1c < 7 %, PA < 140/80 et LDL-C < 1,0 g/l. Un tabagisme actif était rensei-gné chez 9 % des patients. Un traitement antiagrégant était absent chez 25 %des patients ayant une maladie cardiovasculaire documentée.Conclusion : Les différents objectifs en prévention cardiovasculaire ne sontatteints que dans environ 1/3 des DT2 du registre SURCOUF, alors que letriple objectif ne l’est que dans 5 %. L’objectif le plus difficile à obtenir est lacible de LDL-C < 0,70 g/l chez les patients à très haut RCV. La prévalence despatients insuffisamment traités pourrait être expliquée d’une part par l’inertiethérapeutique et un défaut d’observance, et d’une autre part, par un manqued’intégration des dernières recommandations dans notre pratique cliniquehabituelle.