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Séances communes avec les sociétés 87 endothéliales, les muscles lisses vasculaires mais aussi les cellules immunitaires. Les macrophages, en particulier, ont un rôle central: recrutés dans la paroi ils accumulent le cholestérol et participent au processus inflammatoire. Le but de l’étude était de déterminer si les hormones thyroïdiennes pouvaient, en agissant via TR, proté- ger contre le développement de l’athérosclérose indépendamment du fait qu’elles réduisent le cholestérol sanguin. Méthodes.— L’étude a été menée chez la souris en analysant l’impact de la mutation TRKO qui empêche la production de TR, sur l’apparition de plaques d’athérome dans le fond génétique ApoE -/- prédisposant à l’athérosclérose. En parallèle, différents facteurs de prédisposition (obésité, hypertension et hypercholes- térolémie) ont été mesurés. Résultats.— La mutation TRKO accélère fortement l’apparition de plaques d’athérome sans aggraver aucun des facteurs prédisposant. Des greffes de moelle osseuse ont montré que limiter la muta- tion au système hématopoïétique suffit à amplifier le processus d’athérosclérose. Nous étudions actuellement comment la muta- tion modifie les fonctions de ces cellules, en particulier celles des macrophages. Conclusions.— Nos résultats montrent qu’outre leur effet hypocho- lestérolémiant via TR, les hormones thyroïdiennes peuvent aussi ralentir le développement de l’athérosclérose en activant TR dans les cellules hématopoïétiques. Ce travail est financé par le contrat ANR : ANR-08-geno-003-01. doi:10.1016/j.jmv.2010.12.131 Société Nationale franc ¸aise de médecine interne (Mercredi 16 mars 2011 — 17h30-19h00) Risque cardiovasculaire des connectivites et des maladies auto-immunes Corticothérapie au long cours : un facteur de risque vasculaire ? L. Fardet Service de médecine interne, hôpital Saint-Antoine, Paris, France Mots clés : Corticothérapie ; Risque vasculaire Il a été estimé qu’à chaque instant 0,5 à 0,9 % de la population générale était traitée par corticothérapie systémique prolongée. L’association entre ce traitement et certains facteurs de risque cardiovasculaires que sont le diabète, l’hypertension et l’obésité est connue. Dans ce contexte, de nombreux auteurs se sont inter- rogés depuis le début des années 1960 sur le pouvoir athérogène des glucocorticoïdes de synthèse (GC) prescrits de fac ¸on prolon- gée. Il a cependant fallu attendre le début des années 2000 pour que deux études britanniques d’envergure [1,2] confirment que le risque d’accident cardiovasculaire était significativement augmenté chez les patients traités par corticothérapie systémique, les résul- tats quant à l’augmentation du risque cérébrovasculaire différant entre ces deux études. Ainsi, dans l’étude de Souverein et al. [1] l’odd ratio ajusté concernant le risque de maladie coronarienne chez les patients traités par GC est de 1,20 [IC 95 % : 1,11—1,29] et celui des accidents vasculaires cérébraux ischémiques consti- tués ou transitoires de 0,91 [0,84—0,99]. Dans l’étude de Wei et al. [2], ces chiffres sont respectivement de 3,26 [2,60—4,09] et 1,73 [1,22—2,44]. Cette augmentation de risque est plus impor- tante chez les patients traités par corticothérapie systémique à « forte » dose, c’est-à-dire recevant plus de 7,5 mg/j d’équivalent prednisone. Si ces études ont montré que l’augmentation du risque cardio/cérébrovasculaire variait en fonction du moment (corticothérapie actuelle, récente ou passée) et du dosage de la corticothérapie, on ne sait pas s’il existe d’autres facteurs pré- disposant à ces complications du traitement, la relation entre ces accidents vasculaires et la présence d’une lipodystrophie cortico- induite (le fameux « syndrome cushingoide ») restant notamment à explorer. Références [1] Souverein PC, Berard A, Van Staa TP et al. Use of oral glucocor- ticoids and risk of cardiovascular and cerebrovascular disease in a population based case-control study. Heart 2004;90:859—65. [2] Wei L, MacDonald TM, Walker BR. Taking glucocorticoids by pres- cription is associated with subsequent cardiovascular disease. Ann Intern Med 2004;141:764—70. doi:10.1016/j.jmv.2010.12.132 Polyarthrite rhumatoïde et risque cardiovasculaire P. Cacoub AP—HP, service de médecine interne, hôpital La Pitié-Salpêtrière et UPMC, Paris, France Mots clés : Polyarthrite rhumatoïde ; Risque vasculaire La polyarthrite rhumatoïde (PR) est le plus fréquent des rhu- matismes inflammatoires chroniques de l’adulte dans les pays développés. La PR se présente comme une polyarthrite inflam- matoire, le plus souvent bilatérale et symétrique, touchant les grosses articulations, parfois associée à des nodules rhuma- toïdes, aboutissant à des destructions/déformations articulaires. Les deux principaux marqueurs immunologiques sont la présence d’un facteur rhumatoïde et d’anticorps anti-CCP. Les straté- gies thérapeutiques actuelles comportent en première intention du methotrexate, souvent associé à une biothérapie beaucoup plus ciblée, anti-TNF Alpha (Infliximab, Etanercept, Adalimumab), anti-CD 20 (Rituximab), anti-CTLA4-Ig (Abatacept) ou anti-IL6 (Toci- lizumab). Les patients présentant une PR comparés à des populations témoins ont une diminution de l’espérance de vie à dix ans, plus nette chez les hommes que chez les femmes, environ deux fois supérieure à celle attendue. Cette surmortalité est avant tout liée à une surmor- talité cardiovasculaire (CV), avec un risque relatif de 1,6 pour les cardiopathies ischémiques et de 1,5 pour les accidents vasculaires cérébraux ischémiques. La coronaropathie des patients présentant une PR présente certaines particularités : moins grande fréquence de l’angor, infarctus myocardiques plus souvent silencieux, atteinte plus souvent pluritronculaire et mortalité CV augmentée à 30 jours après infarctus myocardique. Il est même possible que la PR en elle-même soit un facteur de risque cardiovasculaire. En effet lorsque l’on compare, les taux d’évènements cardiovasculaires majeurs (IDM, AVC, mortalité car- diovasculaire) attendus en appliquant le score de risque vasculaire de Framingham, aux taux réellement observés dans des populations de PR exposées, ce dernier est deux à trois fois plus élevé que ce qui était attendu. Ce point est également souligné par la comparai- son des risques cardiovasculaires associés au diabète de type 2 qui est de 2,3 versus 3,1 pour la PR lorsqu’on ajuste les données sur l’âge et sur le sexe, et deux et 2,7 lorsque l’ajustement inclut les facteurs de risque traditionnels. Le sur-risque CV est d’autant plus élevé que les patients ont une maladie rhumatismale inflammatoire mal contrôlée (inflammation biologique, vascularite, atteinte pul- monaire, ou autre atteinte extra-articulaire) et que les patients ont une activité immunologique forte (anti-CCP ou facteur rhumatoïde positifs). L’amélioration depuis une vingtaine d’années de la prise en charge de la PR a permis de diminuer la mortalité, d’environ 7 % avant 1970 à moins de 2 % après les années 1990, essentiellement par une baisse d’incidence de la maladie coronarienne. L’introduction des nouveaux traitements (méthotrexate et biothérapies) est en grande partie responsable de cette amélioration. Avec le méthotrexate, il

Polyarthrite rhumatoïde et risque cardiovasculaire

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endothéliales, les muscles lisses vasculaires mais aussi les cellulesimmunitaires. Les macrophages, en particulier, ont un rôle central :recrutés dans la paroi ils accumulent le cholestérol et participentau processus inflammatoire. Le but de l’étude était de déterminersi les hormones thyroïdiennes pouvaient, en agissant via TR�, proté-ger contre le développement de l’athérosclérose indépendammentdu fait qu’elles réduisent le cholestérol sanguin.Méthodes.— L’étude a été menée chez la souris en analysantl’impact de la mutation TR�KO qui empêche la production de TR�,sur l’apparition de plaques d’athérome dans le fond génétiqueApoE-/- prédisposant à l’athérosclérose. En parallèle, différentsfacteurs de prédisposition (obésité, hypertension et hypercholes-térolémie) ont été mesurés.Résultats.— La mutation TR�KO accélère fortement l’apparition deplaques d’athérome sans aggraver aucun des facteurs prédisposant.Des greffes de moelle osseuse ont montré que limiter la muta-tion au système hématopoïétique suffit à amplifier le processusd’athérosclérose. Nous étudions actuellement comment la muta-tion modifie les fonctions de ces cellules, en particulier celles desmacrophages.Conclusions.— Nos résultats montrent qu’outre leur effet hypocho-lestérolémiant via TR�, les hormones thyroïdiennes peuvent aussiralentir le développement de l’athérosclérose en activant TR� dansles cellules hématopoïétiques.Ce travail est financé par le contrat ANR : ANR-08-geno-003-01.

doi:10.1016/j.jmv.2010.12.131

Société Nationale francaise de médecine interne(Mercredi 16 mars 2011 — 17h30-19h00)

Risque cardiovasculaire des connectivites et desmaladies auto-immunes

Corticothérapie au long cours : un facteur derisque vasculaire ?L. FardetService de médecine interne, hôpital Saint-Antoine, Paris, France

Mots clés : Corticothérapie ; Risque vasculaire

Il a été estimé qu’à chaque instant 0,5 à 0,9 % de la populationgénérale était traitée par corticothérapie systémique prolongée.L’association entre ce traitement et certains facteurs de risquecardiovasculaires que sont le diabète, l’hypertension et l’obésitéest connue. Dans ce contexte, de nombreux auteurs se sont inter-rogés depuis le début des années 1960 sur le pouvoir athérogènedes glucocorticoïdes de synthèse (GC) prescrits de facon prolon-gée. Il a cependant fallu attendre le début des années 2000 pourque deux études britanniques d’envergure [1,2] confirment que lerisque d’accident cardiovasculaire était significativement augmentéchez les patients traités par corticothérapie systémique, les résul-tats quant à l’augmentation du risque cérébrovasculaire différantentre ces deux études. Ainsi, dans l’étude de Souverein et al. [1]l’odd ratio ajusté concernant le risque de maladie coronariennechez les patients traités par GC est de 1,20 [IC 95 % : 1,11—1,29]et celui des accidents vasculaires cérébraux ischémiques consti-tués ou transitoires de 0,91 [0,84—0,99]. Dans l’étude de Weiet al. [2], ces chiffres sont respectivement de 3,26 [2,60—4,09]et 1,73 [1,22—2,44]. Cette augmentation de risque est plus impor-

tante chez les patients traités par corticothérapie systémique à« forte » dose, c’est-à-dire recevant plus de 7,5 mg/j d’équivalentprednisone. Si ces études ont montré que l’augmentation durisque cardio/cérébrovasculaire variait en fonction du moment(corticothérapie actuelle, récente ou passée) et du dosage de la

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orticothérapie, on ne sait pas s’il existe d’autres facteurs pré-isposant à ces complications du traitement, la relation entre cesccidents vasculaires et la présence d’une lipodystrophie cortico-nduite (le fameux « syndrome cushingoide ») restant notamment àxplorer.éférences1] Souverein PC, Berard A, Van Staa TP et al. Use of oral glucocor-icoids and risk of cardiovascular and cerebrovascular disease in aopulation based case-control study. Heart 2004;90:859—65.2] Wei L, MacDonald TM, Walker BR. Taking glucocorticoids by pres-ription is associated with subsequent cardiovascular disease. Annntern Med 2004;141:764—70.

oi:10.1016/j.jmv.2010.12.132

olyarthrite rhumatoïde et risque cardiovasculaire. CacoubAP—HP, service de médecine interne, hôpital La Pitié-Salpêtrièret UPMC, Paris, France

ots clés : Polyarthrite rhumatoïde ; Risque vasculaire

a polyarthrite rhumatoïde (PR) est le plus fréquent des rhu-atismes inflammatoires chroniques de l’adulte dans les payséveloppés. La PR se présente comme une polyarthrite inflam-atoire, le plus souvent bilatérale et symétrique, touchant les

rosses articulations, parfois associée à des nodules rhuma-oïdes, aboutissant à des destructions/déformations articulaires.es deux principaux marqueurs immunologiques sont la présence’un facteur rhumatoïde et d’anticorps anti-CCP. Les straté-ies thérapeutiques actuelles comportent en première intentionu methotrexate, souvent associé à une biothérapie beaucouplus ciblée, anti-TNF Alpha (Infliximab, Etanercept, Adalimumab),nti-CD 20 (Rituximab), anti-CTLA4-Ig (Abatacept) ou anti-IL6 (Toci-izumab).es patients présentant une PR comparés à des populations témoinsnt une diminution de l’espérance de vie à dix ans, plus nette chezes hommes que chez les femmes, environ deux fois supérieure àelle attendue. Cette surmortalité est avant tout liée à une surmor-alité cardiovasculaire (CV), avec un risque relatif de 1,6 pour lesardiopathies ischémiques et de 1,5 pour les accidents vasculairesérébraux ischémiques. La coronaropathie des patients présentantne PR présente certaines particularités : moins grande fréquencee l’angor, infarctus myocardiques plus souvent silencieux, atteintelus souvent pluritronculaire et mortalité CV augmentée à 30 joursprès infarctus myocardique.l est même possible que la PR en elle-même soit un facteur deisque cardiovasculaire. En effet lorsque l’on compare, les taux’évènements cardiovasculaires majeurs (IDM, AVC, mortalité car-iovasculaire) attendus en appliquant le score de risque vasculairee Framingham, aux taux réellement observés dans des populationse PR exposées, ce dernier est deux à trois fois plus élevé que ceui était attendu. Ce point est également souligné par la comparai-on des risques cardiovasculaires associés au diabète de type 2 quist de 2,3 versus 3,1 pour la PR lorsqu’on ajuste les données sur’âge et sur le sexe, et deux et 2,7 lorsque l’ajustement inclut lesacteurs de risque traditionnels. Le sur-risque CV est d’autant pluslevé que les patients ont une maladie rhumatismale inflammatoireal contrôlée (inflammation biologique, vascularite, atteinte pul-onaire, ou autre atteinte extra-articulaire) et que les patients ont

ne activité immunologique forte (anti-CCP ou facteur rhumatoïdeositifs).’amélioration depuis une vingtaine d’années de la prise en charge

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upus et antiphospholipides : des autoanticorps à’athérome. Costedoat-Chalumeau ∗, J.-C. Piette

Service de médecine interne, groupe hospitalieritié-Salpêtrière, 75013 Paris, France

ots clés : Lupus érythémateux systémique ; Athérosclérose ;ntiphospholipides

Auteur correspondant.-mail: [email protected] (N. Costedoat-Chalumeau).a survie globale des patients ayant un lupus érythémateux sys-émique (LES) s’améliore, notamment du fait d’une meilleurerise en charge des poussées et des infections. Parallèlement à’allongement net de l’espérance de vie des patients, le poids de laurmortalité cardiovasculaire est clairement apparu [1].a survenue précoce de lésions d’athérosclérose au cours du LESst formellement établie [2—4]. Des avancées ont été réaliséeses dernières années sur le diagnostic précoce de ces lésionsmesure de l’épaisseur intima-média, mise en évidence de plaquesarotidiennes, visualisation de calcifications coronariennes paroro-scanner) et les facteurs de risque cardiovasculaire tradition-els et non traditionnels dans cette population sont mieux connus.es anticorps antiphospholipides (aPL)—anticoagulant circulantupique (ACC) et/ou anticorps anticardiolipine (aCL)—jouent unôle important dans cette surmortalité. De nombreuses études cas-émoin ont montré une forte association entre la présence d’aPLt les événements artériels. Ces travaux reposant sur des donnéesliniques, ils ne permettent pas de distinguer, au sein des accidentsrtériels, ceux qui compliquent une lésion d’athérosclérose de ceuxui sont liés à une thrombose survenant sur une artère saine.ontrastant avec les nombreuses études liant fortement la présence’aPL à la survenue de manifestations artérielles, les travaux consa-rés à l’athérosclérose carotidienne infraclinique du LES sont plusontroversés. Certains ne montrent pas d’association avec les aPL4,5], une association négative ayant même été rapportée aveces aCL [3]. Dans une étude publiée dans le New England Jour-al of Medicine, la présence de calcifications coronariennes n’étaitas liée à la présence d’aPL [2]. D’autres travaux montrent auontraire une association entre athérosclérose et aPL. Dans unetude récente publiée dans le JAMA, les patients ayant un syndromees antiphospholipides (SAPL) primaire (donc sans LES associé) ontes anomalies artérielles fonctionnelles et structurelles [6]. Ils ontne épaisseur intima-média et une vitesse de l’onde de pouls signi-cativement augmentées par rapport aux sujets contrôles appariésour l’âge, le sexe et les facteurs de risque cardiovasculaire [6].’activité de la paraoxonase est significativement diminuée chezes patients. Les travaux de l’équipe de Shoenfeld [7], dont certains

odèles animaux, permettent également de lier les aPL aux lésions’athérosclérose. Enfin, l’existence de sténoses artérielles, en par-iculier artérielles rénales [8], observées chez certains maladesorteurs d’un SAPL primaire n’ayant jamais recu de corticothérapie,ont très évocatrices d’athérosclérose, mais les documents histo-

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ogiques demeurent rares, ce d’autant que ces lésions semblentonstituer une bonne indication de l’angioplastie.n pratique, face à ces nombreuses incertitudes, le clinicien doitrendre en compte tous les facteurs « traditionnels » de risquertériel chez les malades atteints de LES (le régime associé à la cor-icothérapie étant indispensable) et/ou de SAPL, en particulier dansa forme artérielle. Dans ce cadre, l’hydroxychloroquine possède,utre son activité démontrée sur l’activité du LES, un effet hypocho-estérolémiant et des propriétés antithrombotiques probablementénéfiques [9]. En l’absence de données portant spécifiquementur le LES, l’utilisation des statines fait l’objet de discussions. Uneventuelle hyperhomocystéinémie doit être recherchée et proba-lement corrigée. Enfin, l’aspirine est employée non seulementtitre de prévention primaire des thromboses, mais aussi dans

’espoir de ralentir la constitution de lésions artérielles infracli-iques. La « polypill » destinée à prévenir l’athérothrombose desalades lupiques sera donc particulièrement composite.éférences1] Bernatsky S, Boivin JF, Joseph L, Manzi S, Ginzler E, Gladman DD,t al. Mortality in systemic lupus erythematosus. Arthritis Rheum006;54:2550—7.2] Asanuma Y, Oeser A, Shintani AK, Turner E, Olsen N, Fazio S,t al. Premature coronary-artery atherosclerosis in systemic lupusrythematosus. N Engl J Med 2003;349:2407—15.3] Roman MJ, Shanker BA, Davis A, Lockshin MD, Sammaritano, Simantov R, et al. Prevalence and correlates of acceleratedtherosclerosis in systemic lupus erythematosus. N Engl J Med003;349:2399—406.4] Selzer F, Sutton-Tyrrell K, Fitzgerald SG, Pratt JE, Tracy RP, KullerH, et al. Comparison of risk factors for vascular disease in the caro-id artery and aorta in women with systemic lupus erythematosus.rthritis Rheum 2004;50:151—9.5] Petri M. Update on anti-phospholipid antibodies in SLE: the Hop-ins’ Lupus Cohort. Lupus 2010;19:419—23.6] Charakida M, Besler C, Batuca JR, Sangle S, Marques S,ousa M, et al. Vascular abnormalities, paraoxonase activity, andysfunctional HDL in primary antiphospholipid syndrome. JAMA009;302:1210—7.7] Marai I, Shechter M, Langevitz P, Gilburd B, Rubenstein A,atssura E, et al. Anti-cardiolipin antibodies and endothelial

unction in patients with coronary artery disease. Am J Cardiol008;101:1094—7.8] Sangle SR, D’Cruz DP, Jan W, Karim MY, Khamashta MA, AbbsC, et al. Renal artery stenosis in the antiphospholipid (Hughes)yndrome and hypertension. Ann Rheum Dis 2003;62:999—1002.9] Costedoat-Chalumeau N, Leroux G, Piette J-C, Amoura Z. Anti-alarials and systemic lupus erythematosus. In: Lahita RG, Tsokos, Buyon JP, Koike T. Systemic lupus erythematosus. Elsevier. 5thd. 2010;1061—81.

oi:10.1016/j.jmv.2010.12.134

aladie de Horton et atteintes vasculairesrtérielles : des liens complexes.-P. Ducroix , P. Duhaut

Service de médecine interne, CHU, hôpital Nord, 80054 Amiensedex 1, France

ots clés : Maladie de Horton ; Artériosclérose ; Athérome

a maladie de Horton est une artérite touchant les artères de moyent de grand calibre, et n’atteignant que les personnes de plus de0 ans. La relation entre athérome, artériosclérose, et l’atteinte

nflammatoire a été posée et étudiée de différentes manières.natomie pathologique.— La coexistence d’un infiltrat inflamma-oire et de lésions évocatrices d’artériosclérose a été suggéréeans les années 70 par JT Lie et O’Brien, principalement sur lesimilitudes entre l’aspect de la fibrose de l’artériosclérose et de