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1 POLYFINANCES FONDS D’INVESTISSEMENT ÉTUDIANT DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL NOTES SECTORIELLES 21-28 AVRIL 2014

PolyFinances - Notes sectorielles - Semaine du 28 avril 2014

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POLYFINANCESFONDS D’INVESTISSEMENT ÉTUDIANT DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL

NOTES SECTORIELLES21-28 AVRIL 2014

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SOMMAIRE

Profiter du «Could» dans les airs ............................................................................6

Traiter le cancer en équipe ......................................................................................8

La bonne étoile de Novartis .....................................................................................10

Allergan refuse l’offre de Valeant .............................................................................12

Le capital de risque peine à reprendre ....................................................................14

Fusion des deux géants du ciment ..........................................................................16

Premier trimestre difficile pour Canam ....................................................................18

Le secteur énergétique inquiète M. Tusk ...............................................................20

Barrick s’intéresse à Newmont ...............................................................................22

Fusion-acquisition : Osisko critique le Canada........................................................24

Découverte prometteuse de Total en Côte d’Ivoire .................................................26

La Russie se lance en Arctique ...............................................................................28

Feu vert au projet de Kaombo .................................................................................30

Pipelines, l’investissement du moment! .................................................................32

Uber accumule les ennuis en Europe......................................................................34

GE sur le point d’acheter Alstom .............................................................................36

Grève massive d’une usine de souliers ...................................................................38

CGI passe à la Caisse .............................................................................................40

Trimestre satisfaisant pour Microsoft .......................................................................42

Microsoft: un modèle à la Apple ? ...........................................................................44

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Polyfinances c’est...le fonds d’investissement étudiant de Polytechnique Montréal qui a été fondé en 2011 conjointement par le professeur Thierry Warin et par un groupe d’étudiants au baccalauréat provenant de l’orientation projets internationaux. PolyFinances a été mis sur pied pour permettre de faire le pont entre les compétences de l’élève-ingénieur et les secteurs industriels dans lesquels ses compétences s’exprimeront.

PolyFinances contribue à former une nouvelle génération d’ingénieurs : au sommet de leur art en ingénierie, ils seront aussi capables d’analyser les forces et faiblesses d’une entreprise dans son environnement économique et commercial. En se basant sur des concepts d’économie industrielle,

ils étudient des méthodes d’évaluation des entreprises menant à la gestion d’un

portefeuille d’actions boursières d’entreprises technologiques. Les ingénieurs ou futurs ingénieurs souhaitent aussi mettre la technologie au service de la finance. Une équipe d’étudiants de PolyFinances a d’ailleurs remporté un prix lors du Forum Fintech 2013 organisé par Finance Montréal. Ces ingénieurs pourront jouer un rôle prépondérant dans leurs futures organisations en faisant le lien entre les prises de décisions technologiques et leurs conséquences sur la valeur de l’entreprise mais aussi en proposant des solutions technologiques au secteur financier.

PolyFinances c’est un fonds d’investissement étudiant,

une formation à l’économie industrielle et à la finance

pour les ingénieurs et futurs ingénieurs, des projets

technologiques appliqués à la finance, des conférences

à Montréal animées par des professionnels de la

finance et du monde de l’entreprise technologique et

une mission dans une place financière internationale.

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Pour sa troisième édition,PolyFinances 2014 étudiera le thème : «risques systémiques et risques systématiques». Pour ce faire, l’équipe de PolyFinances a décidé d’établir ses quartiers dans l’une des villes ayant la plus

forte concentration d’institutions internationales, soit Washington. Ainsi, suite à la plus grosse crise financière mondiale, les étudiants seront en mesure d’étudier la stabilité financière, les régularisations proposées par les institutions financières pour diminuer leur contribution au risque systémique. Ainsi, PolyFinances envisage rencontrer différents intervenants dans des institutions telles que la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International, la Banque interaméricaine de développement, Yahoo Finance, etc. Aussi, la visite de Hedge Funds est dans la mire de l’équipe. À travers le campus Washington, les étudiants espèrent approfondir leurs connaissances du monde de la finance et des institutions internationales.

L’équipe travaille donc à la réalisation du campus Washington à la hauteur des précédents ayant eu lieu

à New York en mars 2011 et en mars 2012. Au travers de ces campus, l’équipe PolyFinances a eu l’opportunité d’être reçue par Bloomberg, Merill Lynch, Perella Weinberg Partners, BNP Paribas, Moody’s, la Federal Reserve Bank, le département d’ingénierie financière de New York University, Galileo Global Advisors, l’Open Society Foundation, Dishart Communications, la business angel Anne Busquet et la délégation du Québec à New York ainsi que la mission permanente du Canada à l’ONU.

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David St-JacquesFinissant en génie mécanique

AÉROSPATIAL ET DÉFENSEProfiter du «Could» dans les airs

((28/04/2014) Le temps des vacances estivales arrive à grand pas et les transporteurs aériens n’attendent que cette période pour rétablir leur santé financière. À cette même période, la compétition se fait encore plus forte et la concurrence par les prix ne devient presque plus suffisante pour gagner des parts de marché. Comment alors une entreprise de transport aérien peut se démarquer.

Air Transat est sur le point de donner un très bon exemple. Dans les prochains mois, neuf A310-300 (modèle Airbus) auront à bord le nouveau système RAVE Wireless produit par la compagnie Zodiac Inflight Innovations. Cette nouvelle technologie permet non seulement d’avoir accès à des ondes internet sans fils (Wi-Fi), mais donne la possibilité de regarder des films, des émissions télé et des cartes en temps réel le tout sur un ordinateur portable, sur un téléphone intelligent ou bien sur une tablette par téléchargement interactif (streaming).

Ce nouveau produit est le fruit d’une longue collaboration entre Zodiac Inflight Innovations et Air Transat. Ce transporteur aérien a été le seul à bien vouloir implanter le produit RAVE Wireless dans leur flotte d’avions. Ce produit fonctionne en utilisant des points d’accès Wi-Fi sur Terre et crée ainsi un réseau Wi-Fi au sein de l’avion. De

plus, RAVE Wireless permet de synchroniser nos différents appareils électroniques ensemble via le «Cloud». Ce genre d’application est particulièrement intéressant pour les gens d’affaires qui passent un certain nombre d’heures dans les avions. RAVE Wireless permet aussi de faire jouer un contenu vidéo sur deux écrans à la fois. À titre d’exemple, vous pouvez utiliser votre tablette pour récupérer un film et le faire jouer sur l’écran qui est situé devant vous dans les avions.

La vision de Zodiac Inflight Innovations et d’Air Transat derrière ce projet est de permettre aux passagers d’avoir accès à toute l’information qu’ils désirent de la même manière que s’ils étaient au sol.

Enfin, il sera intéressant d’attendre la sortie des résultats des prochains trimestres pour voir si cette nouvelle application au sein des avions de Transat aura eu un effet positif sur leurs revenus.

Bibliographie :«Air Transat Launches Zodiac’s RAVE Wireless Streaming Technology », dans Aviation Pros. Publié le [24/04/2014]. Tiré de :

h t t p : / / w w w. a v i a t i o n p r o s . c o m / p r e s s _release/11419457/air- t ransat- launches-zodiacs-rave-wireless-streaming-technology

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«Embedded In-flight Entertainment», dans Zodiac Aerospace. Publié le [20/04/2014]. Tiré de :

http://www.imsco-us.com/index.php/products/embedded-ife/

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BIOTECHNOLOGIE ET PHARMACEUTIQUE

Julie Charron-LatourÉtudiante à la maitrise en génie industriel

(18/04/2014) Aujourd’hui, il est désormais possible pour un peu plus de 1000 $ d’établir le profil génétique complet d’une tumeur. Pourquoi faire un tel exercice? Principalement, parce que les chercheurs jugent qu’il faut désormais miser sur les traitements « ciblés » plutôt que globaux, comme la chimiothérapie. En effet, cette dernière vient détruire toutes les cellules divisées, même les saines, provoquant des effets secondaires importants.

La solution semble provenir des traitements en lien avec le profil moléculaire de la tumeur et ce, sans tenir compte de l’organe dans lequel il est développé. Par conséquent, les chercheurs estime qu’il serait possible de traiter autant un cancer du sein, qu’un cancer du poumon dont l’anomalie serait la même au niveau génétique.

On se doute bien que ces recherches s’annoncent très coûteuses. En Grande-Bretagne, l’annonce d’un nouveau partenariat entre des entreprises, AstraZeneca et Pfizer, avec l’institut de recherche en cancer de la Grande-Bretagne a été perçue comme une nouvelle prometteuse. Les recherches s’intéressent néanmoins pour le moment qu’à des patients atteints du cancer du poumon. L’objectif sera de comprendre et de comparer les différentes mutations du cancer (21 ont été répertoriées) et de tester l’impact de 18

traitements. Les expérimentations se tiendront dans plusieurs centres dans le pays. Suivant les partenariats et les dons des entreprises, 25 M£ a été collecté pour ce projet de recherche prometteur.

De cette entente, on peut également croire que la Grande-Bretagne tente de se positionner comme un leader du traitement du cancer. En février dernier, la France annonçait qu’elle avait réalisé les premiers essais cliniques d’envergure, SAFIR 01, en matière de traitements personnalisés du cancer du sein en déployant ses tests dans 18 centres.

Bibliographie :« UK cancer charity and companies test new style of drug trial » dans Financial Times. Publié le [17/04/2014]. Tiré de :

http://www.ft.com/intl/cms/s/0/3a2b8bb8-c 5 6 f - 1 1 e 3 - a 7 d 4 - 0 0 1 4 4 f e a b d c 0 .html?siteedition=intl#axzz2zEzMdIEV

«La médecine personnalisée du cancer à portée de mains » dans Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Publié le [11/2012]. Tiré de :

http://www.inserm.fr/thematiques/cancer/dossiers/la-medecine-personnalisee-du-cancer-a-portee-de-mains

Traiter le cancer en équipe

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BIOTECHNOLOGIE ET PHARMACEUTIQUE

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«La France réalise une première mondiale dans le traitement ciblé du cancer » dans leFigaro.fr. Publié le [07/02/2014]. Tiré de :

h t t p : / / s a n t e . l e f i g a r o . f r /actualite/2014/02/07/21960-france-realise-premiere-mondiale-dans-traitement-cible-cancer

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BIOTECHNOLOGIE ET PHARMACEUTIQUE

Julie Charron-LatourÉtudiante à la maitrise en génie industriel

(27/04/2014) Le Suisse de la pharmaceutique, Novartis, commence l’année avec des résultats très prometteurs soit une hausse de 24% de son bénéfice net et de 1% pour son chiffre d’affaires. Il est intéressant de regarder les différents facteurs qui ont mené à ces bons résultats.

D’abord, la vente en novembre dernier par Grifols de son unité de transfusion sanguine lui a procuré des gains exceptionnels de 900 M$. Puis, la division Alcon, les produits ophtalmologiques, ont eu une croissance exceptionnelle de 3% et les médicaments génériques de Sandoz dont ses vaccins qui sont fabriqués au Québec et en Ontario ont eu une hausse d’environ 12%. Finalement, les médicaments spécialisés représentent désormais 41% du chiffre d’affaires comparativement à 35% à pareille date l’an dernier. Ces hausses sont principalement dues à l’agrandissement de ses ventes dans les pays émergents d’environ 9%. Autrement dit, l’entreprise se bâtit trois piliers forts : les produits pharmaceutiques, génériques et ophtalmologiques.

Les vaccins, quant à eux, ont été vendus ce mois-ci au groupe GSK dans le cadre d’un important « échange ». GSK en échange transfère ses produits oncologiques pour

14.5 G$, soit l’une des transactions les plus importantes en pharmaceutiques. Les ententes entre les deux entreprises ne s’arrêtent pas là, elles développeront ensemble une société axée sur la santé des consommateurs qui devraient rapporter 10 G$ annuellement. Finalement,

toujours dans un mode de restructuration pour miser sur ses trois piliers, Novartis envisage de vendre sa division de santé animale pour environ 5.4 G$.

Reste à savoir si tous ces liens entre d’aussi grandes entités ne nuiront pas aux consommateurs comme dans le cas de « cartel » (voir la note du 14 avril) il y a quelques semaines entre Novartis et Roche pour un produit ophtalmologique.

Bibliographie :« Novartis profits boosted by sales in emerging markets » dans Financial Times. Publié le [24/04/2014]. Tiré de :

La bonne étoile de Novartis

Autrement dit, Novartis se bâtit trois piliers forts : les produits pharmaceutiques, génériques et ophtalmologiques.

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BIOTECHNOLOGIE ET PHARMACEUTIQUE

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http://www.ft.com/intl/cms/s/0/e9151078-c b 7 7 - 1 1 e 3 - 8 c c f - 0 0 1 4 4 f e a b d c 0 .html#axzz302apQO95

« Novartis: un premier trimestre «excellent» selon la direction » Publié le [24/04/2014]. Tiré de :

h t t p : / / a f f a i r e s . l a p r e s s e . c a / r e s u l t a t s -financiers/201404/24/01-4760476-novartis-un-premier-trimestre-excellent-selon-la-direction.php

« Novartis échange des actifs avec GSK en plus d’en céder à Eli Lilly » Publié le [22/04/2014]. Tiré de lesAffaires:

http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/sante-pharmaceutique-et-biotechnologies/novartis-echange-des-actifs-avec-gsk-en-plus-d-en-ceder-a-eli-lilly/568240

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BIOTECHNOLOGIE ET PHARMACEUTIQUE

François MarcouxFinissant en génie biomédical

Allergan refuse l’offre de Valeant

((27/04/2014) Finalement, après plusieurs mois d’attente, Valeant a finalement dévoilé sa prochaine cible majeure. En janvier dernier, le CEO de Valeant, Michael Pearson, avait annoncé qu’il désirait atteindre le top 5 des entreprises pharmaceutiques en termes de capitalisation boursière via des acquisitions majeures. Cette semaine, une offre a été déposée à Allergan, mais celle-ci a rapidement été refusée.

Allergan, dont le produit le mieux connu est le Botox, a refusé l’offre de 48G $US alors que la compagnie était évaluée à 42G $US. Depuis l’annonce de l’offre, la valeur de l’entreprise californienne est montée à 50G $US. Cette offre représentait un prix de 161$ par action et un ratio de prix/profits de 21, soit un sommet

pour l’entreprise en 6 ans. Le principal investisseur d’Allergan, Pershing Square Capital Management, est favorable à l’offre. Par contre, certains analystes croient que l’offre devra monter jusqu’à 180$ par action afin que

les investisseurs l’acceptent.

Si l’offre vient à être acceptée, le résultat de cette acquisition, qui a davantage des allures de fusion puisque Valeant est actuellement évalué à 45G $US, résulterait en un monstre dans l’industrie des soins de santé et des yeux. Toutefois, compte tenu du prix qui risque d’être payé, Allergan ne représente peut-être pas la meilleure option pour Valeant. En effet, historiquement, les cibles de Valeant étaient des entreprises sous-évaluées et souvent légèrement en difficulté. Suite à l’acquisition, les synergies et les coupures permettaient d’optimiser ses entreprises, et donc de créer de la valeur. Cette stratégie est à la source du succès de Valeant. Dans le cas d’Allergan, l’entreprise est souvent vue comme une des mieux gérées

du marché. Considérant le prix élevé qui devra vraisemblablement être avancé par Valeant, la création de valeur pourrait être beaucoup plus difficile que lors des acquisitions précédentes.

Autre point à considérer : plusieurs entreprises pourraient venir surenchérir

Valeant, notamment Sanofi et GlaxoSmithKline. Bref, un dossier à suivre.

Allergan, dont le produit le mieux connu est le Botox, a refusé l’offre de 48G $US alors que la compagnie était évaluée à 42G $US.

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BIOTECHNOLOGIE ET PHARMACEUTIQUE

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Bibliographie :«Allergan Owners Left Wanting More From Valeant: Real M&A » dans Bloomberg. Publié le [23/04/2014]. Tiré de :

http://www.bloomberg.com/news/2014-04-22/valeant-bid-leaves-allergan-owners-wanting-more-real-m-a.html

«Ackman drives bid for Botox maker Allergan» dans Financial Times. Publié le [22/04/2014]. Tiré de :

http://www.ft.com/cms/s/0/4812473a-c99d-11e3-89f8-00144feabdc0.html#axzz2zwLQTlT3

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BIOTECHNOLOGIE ET PHARMACEUTIQUE

François MarcouxFinissant en génie biomédical

(19/04/2014) Le nombre d’investissements en capital de risque dans l’industrie médicale lors du premier quartile de 2014 est à son plus bas niveau depuis 2004, soit 61. En fait, depuis la dernière récession, le financement demeure à des niveaux nettement plus bas.

Tout de même, les derniers mois ont aussi vu une augmentation de 28% des investissements pour atteindre 588M $US. Par contre, dans les années précédent la crise de 2009, ce montant atteignait environ 1G $US. De plus, les investissements du premier quart de 2014 représentent une augmentation de seulement 5% par rapport aux mois équivalents de 2013.

Qu’est ce qui explique cette diminution? Bobby Franklin du National Venture Capital Association (NVCA) affirme que c’est le résultat des cycles de l’industrie. En effet, en 2012 et en 2013, de nombreux projets ont vu naissance de sorte que les investissements sont maintenant plus considérables, mais ciblés sur quelques joueurs. Cela laisse donc peu d’espace pour les plus petites entreprises. Bien que cela explique partiellement la baisse, l’impact de la crise est indéniable. Annuellement, les investissements diminuent depuis 2011.

Dans le positif, le gestionnaire de fonds Deerfield a annoncé la création d’un nouveau fonds de 1.6G $US pour des entreprises oeuvrant en

santé. Aussi, le secteur médical se porte un peu mieux que celui biotechnologique, qui a connu une baisse de 23% dans le premier quart de 2014.

Bibliographie :«Med tech funding rises 28%, but on the back of the fewest number of deals since 2004», dans FierceMedicalDevices. Publié le 18/4/2014. Tiré de :

http://www.fiercemedicaldevices.com/story/med-tech-funding-r ises-28-back-fewest-number-deals-2004/2014-04-17

«Deerfield management company creates 16 billion healthcare fund», dans FierceMedicalDevices. Publié le 8/4/2014. Tiré de :

http://www.fiercemedicaldevices.com/story/deerfield-management-company-create-16-billion-healthcare-fund/2014-04-08-

«A (now) broken record: med tech VC funding dropped again in 2013», dans FierceMedicalDevices. Publié le 17/1/2014. Tiré de :

http://www.fiercemedicaldevices.com/story/now-broken-record-med-tech-vc-funding-dropped-again-2013/2014-01-17

Le capital de risque peine à reprendre

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BIOTECHNOLOGIE ET PHARMACEUTIQUE

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MATÉRIAUX ET CONSTRUCTION

Léa FaggioÉtudiante à la maitrise en génie civil

(21/04/2014) Holcim et Lafarge ont annoncé leur intention de rapprocher leurs deux entreprises. Sous réserve du feu vert des autorités de la concurrence, la transaction donnant naissance au nouveau groupe baptisé LafargeHolcim, est attendue au premier trimestre 2015. Ce nouveau groupe de taille mondiale, dont le siège social se trouvera en Suisse, pèsera 32 G€ de chiffre d’affaires pour un EBITDA de 6.5 G€, comptera 130 000 emplois et sera présent dans 90 pays.

Quelles sont les caractéristiques principales de cette fusion ?

L’offre sera conditionnée à l’obtention par Holcim d’au moins 2/3 des actions sur la base d’une parité d’une pour une et des droits de vote de Lafarge. Le Conseil d’administration sera équilibré, présidé par Wolfgang Reitzle d’Holcim, Chairman; Bruno Lafont de LAFARGE sera

CEO et membre du conseil d’administration.

Le nouveau Groupe va renforcer sa position dans le secteur de la construction au niveau mondial et pourra optimiser ses réseaux de production et de distribution tout en disposant d’implantations parfaitement complémentaires. 1.4 G€ de synergies annuelles seraient dégagées au bout de trois ans, dont un tiers serait réalisé dès la première année. La présence du groupe sur tous les continents lui offrirait le portefeuille d’actifs le plus équilibré et diversifié du secteur, ainsi aucun pays ne représenterait plus de 10%

environ des ventes du nouvel ensemble. Cette présence géographique étendue offrirait à LafargeHolcim des perspectives de croissance accrues à la fois dans les pays développés et dans les économies à forte croissance.

À l’annonce d’une probable fusion le 4 avril dernier, le titre prenait 8.90% à 64.09€ alors que l’indice CAC 40

baissait de 0,95%. Il est aujourd’hui côté à 65.90€. LafargeHolcim, coté à la fois à Paris et à Zurich, maintiendra une politique attractive de dividende.

Bibliographie :« Accord de fusion entre Lafarge et Holcim,

Fusion des deux géants du ciment

À l’annonce d’une probable fusion le 4 avril dernier, le titre prenait 8.90% à 64.09€ alors que l’indice CAC 40 baissait de 0,95%. Il est aujourd’hui côté à 65.90€.

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MATÉRIAUX ET CONSTRUCTION

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future géant mondial du ciment », dans Le Monde. Publié le 07/04/2014. Tiré de http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/04/07/accord-de-fusion-entre-lafarge-et-holcim-futur-geant-mondial-du-ciment_4396673_3234.html

« Lafarge bondit en bourse après l’annonce de sa fusion avec Holcim », dans Les Affaires. Publié le 07/04/2014. Tiré de http://www.lesaffaires.com/bourse/nouvelles-economiques/lafarge-bondit-en-bourse-apres-l-annonce-de-sa-fusion-avec-holcim/567859

« Une fusion entre égaux pour créer LafargeHolcim, un groupe à l’avant-garde de l’industrie des matériaux de construction », dans Lafarge.fr. Publié le 07/04/2014. Tiré de http://lafargeholcim.projet-fusion.com/fr/merger-project

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MATÉRIAUX ET CONSTRUCTION

Léa FaggioÉtudiante à la maitrise en génie civil

(28/04/2014) La société spécialisée dans la conception et la fabrication de produits de construction en acier vient de dévoiler ce vendredi 25 avril ses résultats du premier trimestre 2014. Malgré une progression du chiffre d’affaires de près de 14% par rapport au premier trimestre 2013 et de 34% du carnet de commandes par rapport à fin décembre 2013, le bénéfice net de la société québécoise a chuté de 83% par rapport à la même période l’année dernière et les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances des analystes. Ces derniers, dont l’analyste de RBC Marchés des capitaux Sara O’Brien qui suit la firme de près, et le président et chef de la direction du Groupe Canam, Marc Dutil, attribuent ces mauvaises performances aux conditions météorologiques très défavorables qui ont sévi dans l’est du Canada et des États-Unis depuis le début de l’année et qui ont crée un contexte extrêmement difficile pour le secteur de la construction.

Rappelons que ces zones géographiques constituent les principaux secteurs d’intervention du groupe. Le titre du groupe a perdu 4.34% à l’annonce de ces résultats pour atteindre 14.56$. Toutefois, la situation est amenée à se rétablir selon les analystes, une progression des ventes est attendue grâce au carnet de commandes

bien garni et à une météo supposée être plus clémente pour les périodes à venir. De plus, le groupe a annoncé ce 23 avril 2014 qu’il allait développer l’approche BuildMaster auprès de sa clientèle américaine. Il s’agit d’une avancée importante dans le domaine de la construction puisqu’elle permet au groupe d’optimiser l’installation des infrastructures, pour le bénéfice de ses clients, puisque cette initiative, déjà utilisée depuis près de trois ans au Canada et en Nouvelle-Angleterre, a généré des résultats plus qu’impressionnants. Ainsi, Canam, avec ses assises manufacturières déployées dans 21 usines en Amérique du Nord, se positionne maintenant comme intégrateur des meilleures pratiques afin de maintenir une longueur d’avance devant ses principaux concurrents.

Bibliographie :« Le Groupe Canam rate la cible au 1er trimestre », dans Le Monde. Publié le 25/04/2014. Tiré de http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/ressources-naturelles/le-groupe-canam-rate-la-cible-au-1er-trimestre/568375

« Canam déploie l’approche Buildmaster sur l’ensemble du territoire Nord-Américain », dans Canam-construction.com. Publié le 23/04/2014. Tiré de http://www.canam-construction.com/fr/

Premier trimestre difficile pour Canam

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MATÉRIAUX ET CONSTRUCTION

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nouvelles/canam-buildmaster-etats-unis

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ENERGIE ET ENVIRONNEMENTLe secteur énergétique inquiète M. Tusk

Benoit ThibaultFinissant en génie civil

(28/04/2014) Le premier ministre polonais, Donald Tusk, (sans lien de parenté avec Raymond) estime que l’Europe doit réinstaurer une Union énergétique. Le monopole de Gazprom dans certaines régions de l’Europe, ramené à l’avant-scène par la crise Ukrainienne, est à l’origine de ses inquiétudes.

Selon ses dires, la Russie fournit actuellement un tiers du pétrole et du gaz à l’UE, dont 100% de certains pays. L’importance du réseau de distribution de la Russie dans l’est de l’Europe a fait le tour des médias ces d e r n i e r s mois, entre autres pour montrer l’ampleur du transit en Ukraine. La Pologne est d’ailleurs particulièrement concerné par cette réalité, ses importations d’énergie ont augmenté de 138% entre 2004 et 2012, alors que sa production nationale a diminué de 14.5%, pour maintenant représenter 2/3 de leur consommation, comparativement à près de 90% il y a une décennie.

Le pays reste le 2e plus important consommateur de charbon en Europe, derrière l’Allemagne, mais tout leur charbon est d’origine domestique, et une très faible portion est disponible pour l’exportation. En 2012, 55% de leur consommation d’énergie primaire provenait du charbon, 26% du pétrole et 15% du gaz

naturel. La part du charbon monte à 75% dans la production d’électricité. Le pétrole et le gaz proviennent majoritairement de Russie, quoique depuis quelques années, le pays fait des efforts pour diversifier son approvisionnement, en signant des accords avec la Norvège, l’Allemagne et le Qatar. Ce dernier devrait partiellement alimenter la prochaine centrale LNG à entrer service, prévue pour la fin de 2014.

Maintenant, pour justifier la pertinence de cette union, Donald Tusk évoque la politique d’achat commun de l’uranium déjà en vigueur en Europe ainsi que l’ancienne Communauté Européenne du charbon et de l’acier, dont les activités se sont pourtant étalées de 1952 à 2002. De plus, cette alliance coïnciderait avec la nouvelle philosophie de l’UE, qui collabore sur un nombre croissant de domaines, notamment la nouvelle union bancaire avec superviseur unique.

Par contre, la Pologne traîne de la patte en matière d’énergie renouvelable et est un des pays qui s’opposent aux nouveaux objectifs renouvelables de l’UE, discuté dans une note il y a quelques semaines. À cela s’ajoute le retard dans l’atteinte de ses propres objectifs, elle qui ratait sa cible de 2000 MW d’éolien en 2010 par près de la moitié, avec seulement 1100 MW. Cette position opposée à la vision de l’UE

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ENERGIE ET ENVIRONNEMENTpourrait être un frein au gain de popularité de la proposition polonaise, mais reste que l’Europe reste fortement dépendant aux combustibles, alors un système d’achat commun pourrait être stratégique, surtout pour les membres de l’Est qui ont un approvisionnement moins varié. Voyons comment l’Ouest réagira.

Bibliographie :«La Pologne réclame une union énergétique européenne», sur Ici Radio-Canada.ca. Publié le [21/04/2014]. Tiré de :

h t t p : / / i c i . r a d i o - c a n a d a . c a / n o u v e l l e s /International/2014/04/21/015-ue-pm-polonais-union-energie.shtml

Données de la US Energy Information Agency

http://www.eia.gov/countries/country-data.cfm?fips=pl

Publié le 10/12/2009. Tiré de :

http://thinkgeoenergy.com/archives/3199

«Geodynamics writes off Cooper Basin geothermal assets», dans New Economy. Publié le 03/09/2013. Tiré de :

h t t p : / / r e n e w e c o n o m y. c o m . a u / 2 0 1 3 /geodynamics-writes-cooper-basin-geothermal-assets-40047

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MINIER

Guillaume VergneÉtudiant à la maitrise en génie industriel

(28/04/2014) Les deux plus grands producteurs aurifères au monde, Barrick Gold Corp. et Newmont Mining Corp. ont engagés des discussions en vue d’une potentielle fusion. Ensemble, les deux minières produiraient près de 11 millions d’onces d’or par an.

Barrick et Newmont possèdent toutes les deux d’importants projets miniers dans le Nevada. Une fusion leurs permettrait ainsi de profiter d’économies d’échelles appréciables alors que le cours de l’or est toujours soumis à de nombreuses pressions et que les grandes minières mondiales peinent à contenir des coûts d’extraction toujours plus importants. Par conséquent, les entreprises aurifères voient leurs marges fondre comme neige au soleil.

Selon UBS, le coût d’extraction présenté par les compagnies minières est souvent sous-estimé. En effet, il ne prend en compte que les coûts des opérations sans inclure le coût d’exploration ou encore le coût du capital. Ainsi, selon la banque

suisse, alors que le coût moyen déclaré dans l’industrie se situe autour de 728$/once, il serait en fait plus proche de 1205$. Avec un prix de l’or autour de 1271$ cela signifie une marge de 67$ et non de 543$.

Au delà des économies d’échelles envisagées, un facteur important est que les deux entreprises

ont renouvelé récemment leurs directions. John Thornton (nommé ce mois chez Barrick) et Gary Goldberg (à la tête de Newmont depuis mars 2013) ont tous les deux des idées nouvelles sur le futur de leurs entreprises.

En cas de fusion, Barrick et Newmont produiraient trois fois plus d’or que leur plus proche rivale. Ils détiendraient ensemble 12% du marché mondial de l’or.

Bibliographie :«Barrick Gold and Newmont examine prospects of golden merger», dans The Financial Times. Publié le 24/04/2014. Tiré de :

http://www.ft.com/intl/cms/s/0/bde17b22-c a f e - 1 1 e 3 - b a 9 d - 0 0 1 4 4 f e a b d c 0 .html#axzz2ztNKYmAG

«Projet de fusion: Barrick tend la main à Newmont», dans La Presse. Publié le 24/04/2014. Tiré de :

Barrick s’intéresse à Newmont

Une fusion leurs permettrait ainsi de profiter d’économies d’échelles

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MINIER

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http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201404/24/01-4760430-projet-de-fusion-barrick-tend-la-main-a-newmont.php

«Barrick-Newmont merger could be as good as gold», dans Mining. Publié le 23/04/2014. Tiré de :

http://www.mining.com/barrick-newmont-merger-could-be-as-good-as-gold-70569/

Le saviez-vous ?Après deux campus à New York,

l’équipe de PolyFinances a choisi Washington comme destination cette année.

La thématique : les risques systémiques et systématiques.

Curieux ? Rendez-vous sur notre site web dans la

section «Évènements» ou «Devenir partenaire» au www.polyfinances.ca

Page 24: PolyFinances - Notes sectorielles - Semaine du 28 avril 2014

MINIER

Camille MatteFinissante en génie civil

(21/04/2014) Le dénouement qu’attendait Osisko est finalement arrivé: il échappe à Goldcorp en signant une entente de 3.9 milliards avec Yamana Gold et Mines Agnico Eagle, offre supérieure aux 3.6 milliards offerts par Goldcorp. Cette offre surpasse aussi celle qui avait été faite par Yamana, la Caisse de dépôts et placements et l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada il y a quelques semaines.

Sean Roosen, le PDG d’Osisko, a affirmé n’avoir jamais souhaité vendre la minière et il s’est attaqué à la législation canadienne qui aurait placé Osisko en si mauvaise posture.

M. Roosen a déclaré que le système canadien était organisé pour rendre service aux prédateurs. La règle établissant que les soumissionnaires des entreprises listées au TSX doivent avoir l’approbation de leurs propres actionnaires pour une acquisition étant payée avec une nouvelle émission d’actions égale à plus de 25% de la

capitalisation actuelle favorise les grandes entreprises. Elle laisse le champ libre aux plus grandes entreprises.

Ce ne sont d’ailleurs pas les premières critiques que l’on entend sur la complaisance que le système canadien offre aux parties acheteuses dans les acquisitions. Il est en effet presque inévitable qu’une compagnie sera vendue une fois qu’elle a été mise sur la table. M. Roosen affirme toutefois que cet environnement

entraine de facto des comportements agressifs et est nuisible pour toutes les entreprises en croissance. Une compagnie en bonne santé qui se voit offrir un premium de 15% n’a pratiquement aucune façon de se défendre. Le meilleur moyen reste la « pilule empoisonnée », permet

aux actionnaires d’acheter des actions à prix réduit afin de diluer les parts de l’acheteur et donc de lui rendre plus difficile et plus coûteuse la transaction. Contrairement aux États-Unis, cette méthode a une durée limitée au Canada.

Au Québec, l’Autorité des marchés financiers soutient que les dirigeants d’entreprises devraient avoir plus de pouvoir pour dire non aux offres hostiles, comme cela se fait chez nos voisins du Sud. De l’autre côté, certains défendent que les actionnaires sont les vrais

Fusion-acquisition : Osisko critique le Canada

Il est en effet presque inévitable qu’une compagnie sera vendue une fois qu’elle a été mise sur la table.

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MINIER

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propriétaires de l’entreprise et que ce sont eux qui doivent choisir de son destin. Dans la province, le sujet des acquisitions est particulièrement sensible, car la prise de contrôle vient souvent avec un déménagement du siège social (Alcan, Microcell, etc.). Pour Osisko, la situation est un peu différente. Bien qu’elle ne soit pas déménagée, ses actifs seront établis à 575 millions, bien loin du potentiel actuel de l’entreprise.

Les actionnaires de la minière québécoise recevront des actions de la nouvelle compagnie, des royalties sur la production à venir à Malartic et des propriétés sur les droits d’exploration que possède Osisko (notamment à Guerrero au Mexique). Quant à Yamana et Agnico, elles seront chacune propriétaires à 50%. L’action d’Osisko a clôturé à 7.94$ (+6.9%), celle de Yamana à 8.83$ (-3.8%) et celle de Agnico Eagle à 30.71 (-8.2%).

Bibliographie :« Osisko Mining CEO Sean Roosen lashes out at Canada’s “predatory” takeover process”, dans Financial Post. Publié le 16/04/2014. Tiré de :

http://business.financialpost.com/2014/04/16/osisko-mining-ceo-sean-roosen-lashes-out-at-canadas-predatory-takeover-process/

« Yamana Gold et Agnico Eagle offrent 3.9 milliards pour Osisko », dans La Presse. Publié le 16/03/2014. Tiré de :

http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201404/16/01-4758162-yamana-gold-et-agnico-eagle-offrent-39-milliards-pour-osisko.php

« Osisko Mining deal leaves Vancouver’s Goldcorp out in the cold », dans Vancouver Sun. Publié le 16/04/2014. Tiré de :

http://www.vancouversun.com/business/resources/

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PÉTROLE ET RESSOURCES NATURELLES

Alexandre Jumelle-KouakouFinissant en génie civil

(21/04/2014) Appuyé par une deuxième importante découverte en un an au large de la Cote d’Ivoire, le pays souhaite devenir un producteur important de pétrole, à l’image de son voisin, le Ghana.

Le géant français Total a annoncé ce jeudi 17 Avril dans un communiqué avoir détecté du pétrole lors d’un forage exploratoire en eaux très profondes au large de la Côte-d’Ivoire, évoquant un «résultat très prometteur». Le puits d’exploration a permis de prouver l’existence d’hydrocarbures liquides en offshore profond, à l’ouest de la Côte d’Ivoire à plus de 4000 mètres de profondeur. Cette découverte rentre dans le cadre d’exploration qu’effectue Total au large du pays. En 2013, Total avait fait une première découverte sur le bloc CI-100. Les résultats positifs obtenus jeudi dans le bloc CI-154 à San Pedro, poussent le gouvernement Ivoirien à espérer augmenter sa production annuelle de pétrole brut par jour; production qui représente une goutte d’eau par rapport à la production de l’ensemble du continent africain, soit une dizaine de millions de barils par jour. Total détient 54% de participation sur ce permis, Canadian National Ressources 36% et la compagnie locale Petroci Holding en détient 10. Les deux autres explorations prévues cette année pourrait permettre au gouvernement

d’accroître sa production.

La prospection pétrolière au large de l’Afrique a été encouragée par la découverte de vastes gisements d’or noir au large de l’Amérique du Sud, considéré comme une zone géologiquement «jumelle» de l’Afrique, à laquelle elle était autrefois reliée. Ces gisements «présalifères» découverts à partir de 2006 à environ 6000 mètres de profondeur, ont notamment fait du Brésil un producteur majeur de pétrole. Ceci explique pourquoi, dans le cadre de sa nouvelle stratégie d’exploration plus audacieuse consistant à se positionner sur des thématiques nouvelles et des pays peu explorés, Total a prévu de dépenser cette année 2.8 milliards d’euros, notamment dans le forage de 60 nouveaux puits d’exploration. San Pedro comptait parmi les zones sur lesquelles le groupe fondait de grands espoirs. Il a aussi des pays comme l’Angola, l’Afrique du Sud, ainsi que de nouvelles zones en Argentine ou encore au Brésil.

.Bibliographie :«Pétrole : Total fait une découverte «prometteuse» en Côte d’Ivoire», dans Jeune Afrique. Publié le 17/04/2014. Tiré de :

h t t p : / / e c o n o m i e . j e u n e a f r i q u e .

Découverte prometteuse de Total en Côte d’Ivoire

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PÉTROLE ET RESSOURCES NATURELLES

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c o m / i n d e x . p h p ? o p t i o n = c o m _content&view=article&id=21867

«Côte d’Ivoire : Total découvre un puits de pétrole «très prometteur»», dans Le Point. Publié le 17/04/2014. Tiré de :

http://www.lepoint.fr/environnement/cote-d-ivoire-total-decouvre-un-puits-de-petrole-tres-prometteur-17-04-2014-1813838_1927.php

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PÉTROLE ET RESSOURCES NATURELLES

Alexandre Jumelle-KouakouFinissant en génie civil

(21/04/2014) Ca y est! Malgré les indignations de Greenpeace, la Russie a amorcé ce vendredi 18 avril l’extraction de pétrole en Arctique. Moscou compte sur cette exploitation pour permettre au pays d’améliorer sa position sur le marché mondial de l’énergie.

Ce vendredi, 18 avril, le président russe Vladimir Poutine a salué le début de l’exploitation de Prirazlomnaya, une plate-forme pétrolière russe, en Arctique. Greenpeace, dont l’opération contre la plate-forme s’était soldée l’automne passé par l’arrestation de 30 militants, a condamné cette initiative. Le lancement de l’exploitation des réserves pétrolières et gazières de l’Arctique, dont la Russie a fait un axe prioritaire de relance de son économie, avait été retardé en raison de surcoûts et de difficultés techniques.

Ce début d’extraction importante et à grande échelle de minéraux et de pétrole par la Russie en Arctique devrait influencer de manière positive la présence future du pays sur le marché mondial de l’énergie et devrait également renforcer toute l’économie et le secteur de l’énergie. Avec une production de pétrole supérieure à 10 millions de barils par jour, soit la plus importante du monde, la Russie prévoit de maintenir ce niveau de production, grâce à de nouvelles réserves, notamment celles qui sont situées en Arctique. Gazprom Neft, la branche pétrolière du géant

gazier russe Gazprom, a déjà investi près de 2.5 milliards de dollars dans le projet. Selon la compagnie, la nouvelle plate-forme devrait augmenter la production de pétrole russe de 120 000 barils par jour d’ici 2021.

Greenpeace, qui avait mené une opération contre la plate-forme à mi-septembre, estime quant à elle que la plate-forme produira nettement moins de pétrole que ce que prétend Gazprom.

Bibliographie :«En Corée, la joint-venture Samsung Total «First tanker with Arctic crude oil leaves Prirazlomnaya platform», dans The voice of Russia. Publié le 19/04/2014. Tiré de : http://voiceofrussia.com/news/2014_04_19/First-tanker-with-Arctic-crude-oil-leaves-Prirazlomnaya-platform-9211/

«Russian gov’t touts 1st shipment of oil from Arctic », dans Fox News. Publié le 18/04/2014. Tiré de : http://latino.foxnews.com/latino/news/2014/04/18/russian-govt-touts-1st-shipment-oil-from-arctic/

La Russie se lance en Arctique

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PÉTROLE ET RESSOURCES NATURELLES

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PÉTROLE ET RESSOURCES NATURELLES

Lucas PicciÉtudiant à la maitrise en génie industriel

(21/04/2014) Après un an de négociation, le projet angolais en eaux très profondes a été validé et sera mené par Total et ses partenaires. L’exploitation devrait débuter en 2017.

En réussissant à faire chuter les coûts de 20 à 16 milliards de dollars, les firmes ont pu donner le feu vert à ce projet colossal. Il est qualifié de colossal pour plusieurs raisons. Tout d’abord, par ses caractéristiques techniques : les 59 puits le constituant seront forés à des profondeurs comprises entre 1400 et 1900 mètres. Il est également colossal par sa production : elle devrait atteindre 230.000 barils par jour, ce qui représentera environ 13% de la production pétrolière du pays. Il sera opéré par Total (France), Sonangol (Angola), ExxonMobil (Etats-Unis), Sinopec (Chine) et Galp Energia (Portugual).

En collaboration avec ses partenaires, Total a pu réduire les coûts prévus de près de 4 milliards de dollars. Ces économies sont réalisées majoritairement autour de deux pôles : les plateformes et la main d’œuvre locale. Les firmes ont décidé d’utiliser deux supertankers comme unité de production, plutôt que de fabriquer deux plateformes. Par ailleurs, elles ont renégocié avec le gouvernement angolais la quantité de travail qui sera réalisée par la

main d’œuvre locale. Qualifiée de chère, cette dernière sera quasiment réduite de moitié en passant de 27 à 14 millions d’heures travaillées. Ces deux aspects représentent respectivement 2 et 1 milliards de dollars d’économies.

La validation de ce projet géant arrive à point nommé, dans une conjoncture difficile pour les majors. A cause de l’explosion des coûts, la rentabilité de beaucoup de projets de cette envergure a chuté au cours des dernières années. Les actionnaires des plus grands groupes pétroliers n’ont pas manqué de tirer la sonnette d’alarme, suite à leur frustration face à la chute de la rentabilité des titres boursiers.

C’est Technip, une autre firme française, qui profitera également de la validation de ce projet. L’entreprise obtiendra une commande de plus de 3.5 milliards de dollars dans le cadre du projet Kaombo, en fournissant des études d’ingénierie et des équipements pour le site d’exploitation.

Bibliographie :«Total to Proceed With Angola Ultra-Deepwater Project», dans The New York Times. Publié le 14/04/2014. Tiré de :

http://www.nytimes.com/2014/04/15/business/energy-environment/total-slashes-costs-of-big-angolan-offshore-project.html?ref=energy-

Feu vert au projet de Kaombo

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environment

«Total lance son projet géant de Kaombo, en Angola», dans Les Echos. Publié le 15/04/2014. Tiré de :

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0203442316596-total-lance-son-projet-geant-de-kaombo-en-angola-664657.php

«Technip obtient un nouveau contrat pour le projet de Total en Angola», dans La Tribune. Publié le 18/04/2014. Tiré de :

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20140418trib000825946/technip-obtient-un-nouveau-contrat-pour-le-projet-de-total-en-angola.html

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PÉTROLE ET RESSOURCES NATURELLES

Isabelle FotsingÉtudiante au doctorat en génie des matériaux

((28/04/2014)[ La tendance initiée dans les dernières années en raison de la demande asiatique croissante et l’accès au schiste semble se renforcer avec la crise d’Ukraine : les projets de pipeline ont la cote ! Mexique, Russie – Inde/Korée/Turquie, plusieurs projets de pipeline annoncés récemment se chiffrent en milliards de dollars. Leur mise en œuvre présage des retombées importantes, notamment pour le secteur de la construction de pipelines.

Du côté du Mexique, la compagnie nationale d’électricité - CFE : Comision Federal de Electricidad – a annoncé mardi dernier son intention de lancer un appel d’offres pour la construction de 5 gazoducs dans le nord du pays, pour une valeur totale de $2.25 milliards et une capacité de transport de 1.78 milliards de pieds cubes de gaz naturel par jour. Les pipelines devraient relier les Etats-Unis et le Mexique, notamment à partir de Waha dans l’ouest du Texas, de Ehrenberg en Arizona, et du sud du Texas.

Selon l’investissement budgété, le projet le plus important est le pipeline à $30 milliards qui devrait relier la Russie et l’Inde en passant par la Chine. Le projet, pour lequel un accord est attendu d’ici le milieu de l’année, devrait être complété à l’horizon

2020 et permettrait à la fois à la Russie de trouver de nouveaux débouchés pour son brut et à l’Inde de répondre à sa demande sans cesse croissante.

Toujours en Russie, et indirectement relié aux pipelines, le parlement du pays ratifiait lundi dernier l’annulation de 90% – environ $10 milliards – de la dette que la Korée du Nord. Selon les analystes, cette annulation de dette serait en contrepartie d’un projet de pipeline qui devrait permettre de transporter chaque année 10 milliards de mètres cubes de gaz de l’île de Sakhalin vers la Korée du Sud à travers la Korée du Nord.

La Russie et la Turquie ont également convenu lundi dernier d’augmenter à 19 milliards de mètres cubes la capacité du pipeline Blue Stream qui transporte pour l’instant 16 milliards de mètres de cube de gaz entre les deux pays à travers la mer noire.

En somme, avec les nombreux projets annoncés, les compagnies œuvrant dans la construction et l’exploitation de pipelines sont des stocks à surveiller dans les prochaines années.

Pipelines, l’investissement du moment!

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PÉTROLE ET RESSOURCES NATURELLES

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Bibliographie :«Mexican State Utility Unveils Plans for Natural-Gas Pipelines», dans The Wall Street Journal. Publié le 22/04/2014. Tiré de :

http://online.wsj.com/news/articles/SB10001424052702304049904579517704039291892

«$30 Billion Oil Pipeline to Be Built from Russia to India through Northwest China», dans globalresearch.ca. Publié le 17/04/2014. Tiré de :

http://www.globalresearch.ca/30-bill ion-oil-pipeline-to-be-built-from-russia-to-india-through-northwest-china/5378160

«Eyeing Pipeline, Russia Forgives North Korean Debt», dans The Diplomat. Publié le 22/04/2014. Tiré de :

http://thediplomat.com/2014/04/eyeing-pipeline-russia-forgives-north-korean-debt/

«Minister: Turkey, Russia agree on boosting gas pipeline», dans Al Arabiya News. Publié le 21/04/2014. Tiré de :

h t tp : / /engl ish.a larab iya.net /en/bus iness/energy/2014/04/21/Minister-Turkey-Russia-agree-on-boosting-gas-pipeline.html

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MANUFACTURIER ET SERVICES

Matthieu De NadaiÉtudiant à la maitrise en génie industriel

(21/04/2014) En janvier dernier, nous vous présentions la start-up américaine Uber, fer de lance d’un nouveau business model pour les services de taxi et de limousine. L’entreprise se lançait alors sur le marché Européen et rencontrait déjà l’hostilité des taxis parisiens. Trois mois plus tard et après quelque recours en justice, on la retrouve en Belgique et en Allemagne où les autochtones n’entendent pas se laisser faire.

En effet, en février dernier c’est le tribunal du commerce de Bruxelles qui condamnait Uber à une cessation d’activité immédiate et à 10 000 € (15 225 $CAN) d’amende. Aujourd’hui c’est au tour de Berlin d’avoir prononcé une injonction interdisant à Uber d’exercer dans le Land. Cependant le plaignant M. Leipold a choisi de ne pas faire valoir l’injonction et pour le moment Uber reste libre de ses actes.

Ce qui est ici reproché à Uber est de s’affranchir de la règle en vigueur localement pour les taxis les obligeant à retourner au siège de leur entreprise à l’issue d’une course. Mais peu importe la règle enfreinte, le principe est récurrent : Uber ne se considère pas comme une entreprise de taxi, mais fourni un service informatique mettant en relation des entrepreneurs indépendants. L’entreprise bénéficie là d’un vide juridique qui lui permet de se soustraire aux règlements

encadrant les taxis traditionnels.

La compagnie argumente sur ses services avec un temps de réponse faible et une bonne gestion des flux de passager et déclare «La seule chose que ces compagnies font est maintenir l’ancien, bloquer le nouveau, empêcher les gens d’avoir accès à plus de choix, aux dépens des consommateurs et de leurs propres chauffeurs.»

Mais ces pratiques inquiètent, la compagnie se désengage complètement de l’activité de taxi pour se focaliser sur la partie TI, de ce fait n’applique pas de standard auprès de ses collaborateurs. Ses pratiques sont également jugées anti-concurrentielles notamment car elle ne requière pas de licence de taxi, lesquelles peuvent coûter plus de 200 000 € (304 500 $CAN).

Cependant, la compagnie n’a pas dit son dernier mot et envisage bien de contester ces décisions. Elle ne compte d’ailleurs pas que des détracteurs puisqu’elle a reçut le soutien financier de Google et Goldman Sachs en début d’année et dispose d’une avocate en Europe en la personne de Neelie Kroes, commissaire européenne.

Bibliographie :«Uber taxi service suffers setback in Berlin»,

Uber accumule les ennuis en Europe

Page 35: PolyFinances - Notes sectorielles - Semaine du 28 avril 2014

MANUFACTURIER ET SERVICES

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dans The Financial Times. Publié le 17/04/2014. Tiré de :

http:/ /www.ft .com/int l /cms/s/0/1591faf2-c 6 3 8 - 1 1 e 3 - b a 0 e - 0 0 1 4 4 f e a b d c 0 .html?siteedition=intl#axzz2zH80RaQH

«Uber Ride-Sharing Verboten in Berlin as Local Taxis Win Ruling», dans Bloomberg. Publié le 17/04/2014. Tiré de :

http://www.bloomberg.com/news/2014-04-17/uber-ride-sharing-verboten-in-berlin-as-local-taxis-win-ruling.html

«Après la Belgique, nouvelle interdiction pour Uber en Allemagne», dans Les Echos. Publié le 18/04/2014. Tiré de :

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0203452805208-apres-la-belgique-nouvelle-interdiction-pour-uber-en-allemagne-665809.php

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MANUFACTURIER ET SERVICES

Matthieu De NadaiÉtudiant à la maitrise en génie industriel

GE sur le point d’acheter Alstom

(28/04/2014) General Electric annonçait jeudi 24 avril sa volonté d’acquérir la partie énergie de la compagnie française Alstom. L’effet s’en est ressenti sur le marché, l’action du français a grimpé en flèche jeudi avec un pic à 18% qui a poussé les régulateurs du marché français à suspendre les transactions du titre le lendemain.

L’entreprise avait déjà dû être renflouée en 2004 par la France à hauteur de 4.4 G€ (5.5 G$). Alstom a du mal à se remettre depuis la crise. Aujourd’hui, la dette de la compagnie s’élève à 3.2 G€ (4.9 G$CAN) et elle a mis en œuvre un plan de restructuration comprenant notamment la suppression de 1300 postes et la vente d’actifs à hauteur de 2 G€ (3 GSCAN). GE envisage donc le rachat d’Alstom. Jeffrey Immelt, CEO de General Electric, rencontrera Arnaud Montebourg, le ministre de l’économie pour discuter de l’offre de 13 G$ faite pour Alstom.

L’affaire s’annonce très politique car le gouvernement français actuel souffre d’une crise de confiance. De plus, le marché de l’emploi en France se porte mal avec un taux de chômage de 9.8% selon l’INSEE (4ème trimestre 2013). Enfin, l’acquisition d’Alstom par GE se fait dans un contexte qui a récemment vu SFR être

vendu par Vivendi et la fusion Lafarge-Holcim, qui font de la France un des pays les plus sujets aux acquisitions en ce moment. Ces conditions vont conduire le gouvernement français à poser d’importantes contraintes à GE lors de l’acquisition, en particulier en ce qui concerne les emplois. En effet, Alstom représente 18 000 emplois en France. Arnaud Montebourg a d’ores et déjà déclaré que «Alstom est un symbole

de l’ingéniosité et de la puissance industrielle française» et que le gouvernement serait «vigilant» concernant ce dossier, notamment à l’égard de trois points : l’emploi, la localisation des activités et l’indépendance énergétique.

Les analystes restent confiants, arguant le fait que GE est un animal politique et que si l’annonce a été faite c’est que la situation s’avérait propice à l’acquisition. De plus, GE entend acquérir seulement la branche énergie, représentant tout de même 70% des revenus de l’entreprise, et laisser Alstom transport. Cette décision pourrait faciliter l’acquisition en

«Alstom est un symbole de l’ingéniosité et de la puissance industrielle française»

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MANUFACTURIER ET SERVICES

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préservant l’intégrité du leader mondial des trains à grande vitesse, une des fiertés de l’industrie française. En outre, l’implantation des sièges européens de GE Energy, GE Real Estate, GE Power Conversion, GE Aviation, GE Healthcare et GE Transportation en France seront un atout dans la négociation.

D’un point de vue stratégique, les activités d’Alstom et de GE pourraient profiter de bonnes synergies. L’implantation européenne d’Alstom et la technologie de GE au niveau des turbines à gaz pourrait permettre d’accroitre substantiellement leurs ventes. De plus, l’activité dans les réseaux électriques d’Alstom viendrait combler ce manque chez GE. Enfin, Alstom apporterait également son expertise pour les turbines hydrauliques pour lesquels il est le numéro un mondial. Ce dernier élément permet également à Alstom un revenu stable par des activités de maintenance auprès de ses clients, ce qui s’insèrerait très bien dans l’objectif de GE de réduire la part volatile de ses revenus de 47% l’année dernière à 30%.

Bibliographie :«GE to hold talks with French government over bid for Alstom», dans The Financial Times. Publié le 26/04/2014. Tiré de :

http://www.ft.com/intl/cms/s/0/3f6ec29a-cc61-11e3-bd33-00144feabdc0.html#axzz300Eb3icU

«GE Savoir Faire Gives Immelt Chance to Win France’s Alstom», dansBloomberg. Publié le 25/04/2014. Tiré de :

http://www.bloomberg.com/news/2014-04-24/ge-set-to-face-long-arm-of-french-state-in-potential-alstom-bid.html

«Immelt to Meet With French Minister on GE Plan for Alstom », dans Bloomberg. Publié le

26/04/2014. Tiré de :

h t tp : / /www.bloomberg.com/news/2014-04-25/ge-executives-to-meet-with-french-government-on-alstom-takeover.html

Page 38: PolyFinances - Notes sectorielles - Semaine du 28 avril 2014

MANUFACTURIER ET SERVICES

Marie-Pier DufortFinissante en génie industriel

Grève massive d’une usine de souliers

(18/04/2014) 10 000 employés de l’usine de fabrication de souliers opérée par Yue Yuen Industrial Holdings Ltd, qui a pour clients les géants Puma, Nike, Adidas et Asics, sont présentement à leur cinquième jour de grève. Les protestataires de l’usine, qui est située à Dongguan en Chine, réclament l’augmentation des cotisations de l’entreprise pour la couverture sociale de ses employés ainsi que l’amélioration des conditions salariales et des conditions comprises dans le contrat d’embauche. Selon le site web du groupe Yue Yuen Industrial Holding, il s’agirait d’une des usines fabriquant le plus de souliers au monde avec près de 40 000 employés. D’ailleurs, l’entreprise qui est cotée sur le marché hongkongais a connu une augmentation de 1% de la valeur de son titre, avec une capitalisation boursière de 5.59 G$.

Nike et Adidas, malgré leur refus de déclarer le pourcentage de produits fournis par cette usine, ont toutefois affirmé surveiller le conflit de près et analyser la situation avec leur fournisseur.

En effet, il est important de comprendre que la situation de cette usine pourrait avoir un

impact marqué pour ces deux entreprises. Malgré le fait que ces deux compagnies font affaire avec plusieurs centaines de fournisseurs en Chine, les résultats des négociations de cette usine pourraient influencer les conditions de multiples usines avoisinantes. En ce moment, ces mêmes entreprises manufacturières regardent déjà les possibilités de diversification d’emplacement géographique d’usines, en raison de l’augmentation des coûts de la main d’oeuvre. Depuis que l’économie a cessé de croître aussi rapidement, la Chine a assisté à une montée d’activisme pour défendre les conditions de travail des ouvriers chinois. Selon l’Agence France-Presse, « en Chine les exportations demeurent le principal moteur de la croissance et tout ralentissement de cette dernière peut avoir des répercussions sociales immédiates, les patrons devenant plus exigeants face à la baisse de la demande

Nike et Adidas, malgré leur refus de déclarer le pourcentage de produits fournis par cette usine, ont toutefois affirmé surveiller le conflit de près et analyser la situation avec leur fournisseur.

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MANUFACTURIER ET SERVICES

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et à la hausse des coûts ».

Lundi dernier, Yue Yuen a approuvé une entente pour donner plus de fonds au plan de couverture sociale de ses employés. Or, les ouvriers sont inquiets de cette entente, car ils croient que les dirigeants de l’entreprise se contenteront de fermer l’usine peu de temps après pour la déménager ailleurs. De nombreux policiers sont d’ailleurs présents sur le site depuis le début de la manifestation, où plusieurs grévistes ont déjà été arrêtés, mais personne n’a été blessé.

Bibliographie :«Strike at Nike, Adidas Supplier Halts Output», dans Bloomberg. Publié le 18/04/2014. Tiré de :

http://www.bloomberg.com/news/2014-04-18/strike-at-nike-adidas-supplier-in-china-halts-output-fifth-day.html

«Plus de 30 000 ouvriers en grève dans une usine géante », dans La Presse Affaires. Publié le 16/04/2014. Tiré de :

http://www.lapresse.ca/international/asie-oceanie/201404/16/01-4758129-chine-plus-de-30-000-ouvriers-en-greve-dans-une-usine-geante.php

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Arthur ClaireÉtudiant à la maitrise en génie industriel

CGI passe à la Caisse

(2/12/2013) CGI a finalisé l’achat de près de 10M d’actions à la Caisse de Dépôt et Placement du Québec pour un montant de 400M$.

La Caisse de dépôt et placement du Québec engrangera elle un profit d’au moins 186M$ avec la vente de près de 10M d’actions du Groupe CGI (TSX:GIB.A). En effet, la Caisse avait acquis ces actions au prix de 21.41$ l’an dernier, et les revend à un prix de 40.15$, une belle opération en somme. A noter que les trois quarts des actions restantes ont été vendues à un courtier non identifié, mais que l’opération de vente a été un succès.

Cette vente s’explique par la volonté de la Caisse de rééquilibrer son portefeuille, qui représente actuellement son plus important actif en actions. La caisse avait investi l’an dernier près de 1G$ dans CGI afin de l’aider à acheter le britannique Logica pour 3.1G$, et ainsi devenir le 5ème fournisseur mondial indépendant de services en TI. Cette vente n’est donc pas un signe que perte de confiance de la Caisse envers CGI. Les actions de CGI ont néanmoins terminé la séance de mardi à 39.70 $ à la Bourse de Toronto, en baisse de 1.02 $ par rapport à leur précédent cours de clôture.

CGI est le plus important actif en actions de

la Caisse, suivi par Enbridge (TSX:ENB) à 1.3G$, le Canadien National (TSX:CNR) à 1G$, la Banque TD (TSX:TD) à 877M$ et Suncor Énergie (TSX:SU) à 791M$.

Au terme de cette vente, la Caisse de dépôt et placement du Québec détiendra 18,7 % des actions en circulation de Groupe CGI, soit plus de 58 millions d’actions, contre 24.58% auparavant. La Caisse demeurera donc, selon les données Bloomberg l’actionnaire principal de CGI.

Bibliographie :«La Caisse de dépôt et placement vendra 10 millions d’actions de CGI pour 400 M $», dans Le Huffington Post. Publié le 26/11/2013. Tiré de :

http://quebec.huffingtonpost.ca/2013/11/26/caisse-de-depot-et-placement-vente-actions-cgi_n_4344835.html

La Caisse avait acquis ces actions au prix de 21.41$ l’an dernier, et les revend à un prix de 40.15$,

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Ludovic DeumagaFinissante en génie informatique

(27/04/2014)Microsoft a publié jeudi soir les résultats financiers de son troisième trimestre fiscal, clos au 31 mars dernier. Le chiffre d’affaires et les bénéfices accusent un léger recul, mais se révèlent supérieurs aux prévisions, en raison notamment des bons résultats enregistrés par Windows, Azure et Office 365.

Pari réussi pour le premier trimestre financier bouclé sous l’ère de Satya Nadella : Microsoft a fait état hier de résultats supérieurs aux prévisions des analystes pour le troisième trimestre de son exercice fiscal. L’éditeur enregistre un chiffre d’affaires de 20,4 milliards de dollars, en baisse de 0,4% sur un an, assorti d’un bénéfice net de 5,66 milliards de dollars, en recul de 6,6%.

La division Commercial, qui réunit les offres dédiées aux professionnels, connait quant à elle une progression de 7% sur un an, avec un chiffre d’affaires de 12,23 milliards de dollars. Moteurs de la croissance : Azure, avec des revenus en hausse de 150%, mais aussi Windows (+11%), sans oublier les logiciels phare de l’offre B2B de l’éditeur : SQL Server, Exchange, Lync ou Sharepoint, qui tous connaissent des croissances à deux chiffres.

Seule inconnue au tableau: les résultats enregistrés par Windows Phone et les terminaux

Nokia. Il faudra vraisemblablement attendre le 29 avril et la présentation des résultats financiers de Nokia pour en savoir plus. « Les résultats de ce trimestre démontrent la solidité de notre modèle ainsi que les opportunités offertes par notre vision d’un monde tourné d’abord vers le mobile et le cloud », s’est félicité Satya Nadella dans un communiqué.

Bibliographie :«Microsoft s’offre un trimestre solide, mais pas grâce au hardware», dans Les Numériques. Publié le 26/04/2014. Tiré de :

http://www.lesnumeriques.com/microsoft-o f f re- t r imest re-so l ide-mais-pas-grace-hardware-n34115.html

«Microsoft’s Q3 profit dips despite stronger Windows sales», dans TheVerge Publié le 24/04/2014. Tiré de :

http://www.theverge.com/2014/4/24/5650126/microsoft-q3-2014-financial-earnings

Trimestre satisfaisant pour Microsoft

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Ludovic DeumagaFinissante en génie informatique

(27/04/2014)Microsoft est désormais officiellement propriétaire de la division téléphones et services de Nokia. Le numéro un mondial du logiciel voit ainsi ses effectifs s’enrichir de 25 000 employés supplémentaires. Il devient également par là le deuxième vendeur de téléphones mobiles au monde, derrière Samsung.

Jeudi 25 avril, Microsoft est officiellement devenu propriétaire de la division Devices and Services de Nokia. L’annonce conclut sept mois de tractations et de validations réglementaires, entamée après l’annonce tonitruante de ce rachat, le 3 septembre dernier, dans le cadre d’une transaction à 5,44 milliards d’euros. Pour Microsoft va donc maintenant débuter l’étape de l’intégration et de l’assimilation de ces actifs, ce qui n’aura rien de trivial.

L’acquisition comporte en effet des usines, 25 000 employés et des missions nouvelles pour le numéro un mondial du logiciel. Ce faisant, Microsoft acquiert également une position à défendre et consolider : si ses Lumia ne l’ont pas encore hissé dans le top 5 des fabricants de smartphone, Nokia reste le numéro deux mondial du téléphone mobile, avec 251 millions de téléphones vendus dans le monde en 2013 selon IDC.

Microsoft est désormais officiellement

propriétaire de la division téléphones et services de Nokia. Le numéro un mondial du logiciel voit ainsi ses effectifs s’enrichir de 25 000 employés supplémentaires. Il devient également par là le deuxième vendeur de téléphones mobiles au monde, derrière Samsung.

The deed is done. En ce 25 avril, Microsoft est officiellement devenu propriétaire de la division Devices and Services de Nokia. L’annonce du jour conclut sept mois de tractations et de validations réglementaires, entamée après l’annonce tonitruante de ce rachat, le 3 septembre dernier, dans le cadre d’une transaction à 5,44 milliards d’euros. Pour Microsoft va donc maintenant débuter l’étape de l’intégration et de l’assimilation de ces actifs, ce qui n’aura rien de trivial.

L’acquisition comporte en effet des usines, 25 000 employés et des missions nouvelles pour le numéro un mondial du logiciel. Ce faisant, Microsoft acquiert également une position à défendre et consolider : si ses Lumia ne l’ont pas encore hissé dans le top 5 des fabricants de smartphone, Nokia reste le numéro deux mondial du téléphone mobile, avec 251 millions de téléphones vendus dans le monde en 2013 selon IDC.

A ce titre, Microsoft se déclare prêt à suivre la voie tracée par Nokia. D’après l’ancien PDG

Microsoft: un modèle à la Apple ?

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du finlandais Stephen Elop, cette ambition recouvre logiquement les terminaux Asha (cruciaux pour les volumes enregistrés sur les marchés émergents) et englobe également la gamme Nokia X, dévoilée en février dernier et basée sur un socle Android modifié. Suite à la conclusion de de rachat, Elop prendra comme convenu la tête de la division Devices chez Microsoft, laquelle englobe les activités de Nokia mais aussi la Xbox, les accessoires Microsoft Hardware ou les tablettes Surface.

L’entreprise Nokia poursuivra quant à elle sa voie mais à une échelle nettement plus réduite. Elle conserve en effet sa branche Nokia Solutions and Networks, la cartographie avec les services associés à HERE et le développement de nouvelles technologies. Les cartes de Nokia sont d’ailleurs mises à disposition sous licence pendant quatre ans dans le cadre de cette procédure de rachat.

Microsoft récupère quant à lui dès aujourd’hui la main sur la présence en ligne de Nokia, qu’il s’agisse du site Nokia.com ou des réseaux sociaux.

Bibliographie :«MICROSOFT A OFFICIELLEMENT ACQUIS LA BRANCHE TÉLÉPHONE DE NOKIA», dans Gizmodo Publié le 27/04/2014. Tiré de :

http://www.gizmodo.fr/2014/04/27/microsoft-acquisition-officielle-branche-telephone-nokia.html

«Microsoft morphs into a hardware giant with closure of Nokia deal», dans TheVerge Publié le 24/04/2014. Tiré de :

http://www.theverge.com/2014/4/25/5652082/microsoft-nokia-acquisition-complete

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