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Le congrès du sommeil, Strasbourg, 24 au 26 novembre 2011 — Posters 33 250 évoquent un syndrome d’apnées du sommeil (14 %) dont 4 % avec une dépression (SASD) et 10 % sans (SASND). La dépres- sion est présente chez 25 % des patients insomniaques et 29 % des patients atteints d’un SAS. Orientation, pathologie/dépression L’orientation est influencée par la pathologie suspectée (SAS vs insomnie, ch2 p < 0,0001), par la présence d’éléments dépressifs (ch2 p < 0,0001) et par les 2 à la fois (ch2 p < 0,0001). Pour les ID, 39 % sont orientés vers un médecin généraliste spécialiste du sommeil et 24 % vers un psychiatre tandis que 39 % des IND sont orientés vers un atelier insomnie (ch2 p < 0,0001). Orientation, pathologie/difficulté d’orientation, 57 % des dossiers sont considérés comme faciles. Le motif principal de difficulté (60 %) est la présence d’un trouble psychiatrique. Au total, 73 % des IND ainsi que 71 % des SASND ne posent pas de problème d’orientation. La difficulté liée à des pathologies psychiatriques se retrouve pour 64 % des ID et 50 % des SASD. Conclusion.— Une orientation est rendue difficile par la pré- sence d’une trouble dépressif pour les cas d’insomnie comme pour les SAS. Globalement cette dimension psychiatrique fré- quente justifie une approche multidisciplinaire des troubles du sommeil. doi:10.1016/j.msom.2012.04.123 PO 91 Effet éveillant de la stimulation thalamique bilatérale chez des patients atteints de tremblement essentiel X. Drouot , B. Jarraya , L. Margarit , A. Covali-Noroc , D. Bokar-Thiré , M. Sandian , C. Berthome , B. Daran , S. Palfi Créteil, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (X. Drouot) Rationnel.— Le thalamus et la boucle cortico-thalamo-corticale sont des structures clefs dans la physiologie du sommeil et de l’éveil. Récemment, une amélioration de « l’éveil comportemental » a été rapportée par la stimulation électrique chronique des noyaux cen- traux du thalamus chez un patient présentant un état de conscience minimale. La stimulation électrique chronique du noyau VIM du thalamus est également utilisée pour améliorer le tremblement essentiel. Nous avons donc recherché si la stimulation bilatérale du VIM avait un effet sur le cycle veille sommeil de patients opérés pour un tremblement bilatéral. Méthodes.— Onze patients (7 femmes ; âge médian 64 ans [48—75]), ayant bénéficié d’une implantation thalamique bilatérale pour tremblement des 2membres supérieurs ont été enregistrés. Trois polysomnographies successives ont été réalisées chez tous les patients plusieurs semaines après l’intervention neurochirurgicale : après une PSG d’habituation aux conditions d’enregistrement, nous avons réalisé, dans un ordre aléatoire, une PSG avec le stimula- teur allumé et une PSG avec le stimulateur éteint. Le lendemain de la deuxième nuit, 8 tests de latence d’endormissement ont été réalisés, en alternant aléatoirement condition ON et condition OFF. Résultats.— L’analyse de 16PSG montre une réduction significa- tive du temps total de sommeil (374 min [304—410] vs 314 min [227—325]), de la période totale de sommeil (492 min [457—524) vs 389 min [344—440]) et de la quantité de sommeil paradoxal en condition ON comparée à la condition OFF. Cet effet prédo- minait sur les 3 dernières heures des enregistrements. Concernant les tests diurnes, les latences moyennes d’endormissement de chaque patient étaient significativement allongées en condition ON (moyenne [SEM] : 11,4 min [6,4] vs 14,2 min [4,7]). Conclusion.— Ces données suggèrent, qu’à l’inverse de la stimula- tion unilatérale, la stimulation bilatérale du VIM pourrait avoir des effets éveillant. Compte tenu de la spécificité du VIM, il est pos- sible que la stimulation des noyaux spécifiques du thalamus affecte également les noyaux intra-laminaires ou centraux du thalamus. doi:10.1016/j.msom.2012.04.124 PO 92 Premier bilan des activités de l’unité du sommeil du CHU Hassan II de Fès M. El Biaze , S. Boumezaoued , W. Nechad , S. Mounia , B. Amara , M.C. Benjelloun Fès, Maroc Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. El Biaze) L’unité du sommeil du CHU Hassan II de Fès a inauguré son activité en 2010. Nous présentons les données des 100 premiers malades ayant bénéficié d’une vidéopolysomnographie de nuit avec des questionnaires standardisés. Il s’agit de 61 hommes, 39 femmes avec un âge moyen de 55 ans et un IMC moyen de 32. Les motifs de consultation compatibles avec un SAOS sont : ronflements (97 %), pauses respiratoires (90 %), somnolence diurne (79 %), nycturie (60 %), céphalées (64 %), baisse de la mémoire (71 %), trouble de l’humeur (67 %), sommeil non réparateur (85 %). Les comorbidi- tés associées sont : l’HTA, l’infarctus de myocarde, la dépression nerveuse, le diabète, l’AVC. Le score de Berlin est positif dans 67 %, l’Epworth est > 10 dans 55 % ; la moyenne de Pichot est de 16. L’analyse polysomnographique montre une efficacité moyenne de 74 %. Les moyennes des index de désaturation, des microéveils, de l’IAH, des mouvements périodiques de jambes (MPJ) sont res- pectivement 29/h, 36/h, 38/h, 19/h. Le SAOS est retenu chez 88 patients. Selon l’IAH, il est classé sévère (60 %). Selon l’Epworth : somnolence modérée 41 % ou sévère 16 %. Le SAOS est associé à des MPJ (63 cas), à un syndrome de Cheynes Stokes (11 cas) et à une obé- sité hypoventilation (6 cas). Le TILE et la clinique permettent de retenir une narcolepsie dans 3 cas. Un syndrome des jambes sans repos est noté chez 7 patients. D’autres diagnostics sont retenus. Le premier résultat de notre bilan d’activité montre tendance pro- gressive à la diversification du trouble des troubles du sommeil dans notre unité. doi:10.1016/j.msom.2012.04.125 PO 93 Dosage de la mélatonine salivaire par chromatographie liquide détection par spectrométrie de masse. Étude de faisabilité chez un groupe de 21 patients insomniaques G. Ulman , A. Metlaine , S. Nakib , M. Laromiguière , D. Léger Paris, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Ulman) Les méthodes de dosage de la mélatonine ou la sulfatoxymélatonine font le plus souvent appel aux techniques radio-immunologiques. Le dosage de la mélatonine par spectrométrie de masse couplée à la chromatographie reste cependant la référence en raison de sa spécificité et de sa sensibilité. Dans notre étude, nous avons testé sur un échantillon de 21 patients insomniaques la faisabi- lité d’un dosage par chromatographie en phase liquide couplée à une spectrométrie de masse (LCMSMS). La technique nécessite une extraction en phase solide, suivie d’une chromatographie en phase inversée avec une détection par un spectromètre de masse triple quadripôle. L’ionisation se fait par électro-nébulisation. Les résul- tats retrouvent : un rendement d’extraction de 97,6 %, une limite de détection et de quantification respectivement de 1 pg/mL et

Premier bilan des activités de l’unité du sommeil du CHU Hassan II de Fès

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250 évoquent un syndrome d’apnées du sommeil (14 %) dont 4 %avec une dépression (SASD) et 10 % sans (SASND). La dépres-sion est présente chez 25 % des patients insomniaques et 29 %des patients atteints d’un SAS. Orientation, pathologie/dépressionL’orientation est influencée par la pathologie suspectée (SAS vsinsomnie, ch2 p < 0,0001), par la présence d’éléments dépressifs(ch2 p < 0,0001) et par les 2 à la fois (ch2 p < 0,0001). Pour les ID, 39 %sont orientés vers un médecin généraliste spécialiste du sommeil et24 % vers un psychiatre tandis que 39 % des IND sont orientés vers unatelier insomnie (ch2 p < 0,0001). Orientation, pathologie/difficultéd’orientation, 57 % des dossiers sont considérés comme faciles. Lemotif principal de difficulté (60 %) est la présence d’un troublepsychiatrique. Au total, 73 % des IND ainsi que 71 % des SASNDne posent pas de problème d’orientation. La difficulté liée à despathologies psychiatriques se retrouve pour 64 % des ID et 50 % desSASD.Conclusion.— Une orientation est rendue difficile par la pré-sence d’une trouble dépressif pour les cas d’insomnie commepour les SAS. Globalement cette dimension psychiatrique fré-quente justifie une approche multidisciplinaire des troubles dusommeil.

doi:10.1016/j.msom.2012.04.123

PO 91Effet éveillant de la stimulation thalamiquebilatérale chez des patients atteints detremblement essentielX. Drouot ∗, B. Jarraya , L. Margarit , A. Covali-Noroc ,D. Bokar-Thiré , M. Sandian , C. Berthome , B. Daran , S. PalfiCréteil, France∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : [email protected] (X. Drouot)

Rationnel.— Le thalamus et la boucle cortico-thalamo-corticale sontdes structures clefs dans la physiologie du sommeil et de l’éveil.Récemment, une amélioration de « l’éveil comportemental » a étérapportée par la stimulation électrique chronique des noyaux cen-traux du thalamus chez un patient présentant un état de conscienceminimale. La stimulation électrique chronique du noyau VIM duthalamus est également utilisée pour améliorer le tremblementessentiel. Nous avons donc recherché si la stimulation bilatéraledu VIM avait un effet sur le cycle veille sommeil de patients opéréspour un tremblement bilatéral.Méthodes.— Onze patients (7 femmes ; âge médian 64 ans [48—75]),ayant bénéficié d’une implantation thalamique bilatérale pourtremblement des 2 membres supérieurs ont été enregistrés. Troispolysomnographies successives ont été réalisées chez tous lespatients plusieurs semaines après l’intervention neurochirurgicale :après une PSG d’habituation aux conditions d’enregistrement, nousavons réalisé, dans un ordre aléatoire, une PSG avec le stimula-teur allumé et une PSG avec le stimulateur éteint. Le lendemainde la deuxième nuit, 8 tests de latence d’endormissement ont étéréalisés, en alternant aléatoirement condition ON et condition OFF.Résultats.— L’analyse de 16 PSG montre une réduction significa-tive du temps total de sommeil (374 min [304—410] vs 314 min[227—325]), de la période totale de sommeil (492 min [457—524)vs 389 min [344—440]) et de la quantité de sommeil paradoxalen condition ON comparée à la condition OFF. Cet effet prédo-minait sur les 3 dernières heures des enregistrements. Concernantles tests diurnes, les latences moyennes d’endormissement dechaque patient étaient significativement allongées en condition ON(moyenne [SEM] : 11,4 min [6,4] vs 14,2 min [4,7]).

Conclusion.— Ces données suggèrent, qu’à l’inverse de la stimula-tion unilatérale, la stimulation bilatérale du VIM pourrait avoir deseffets éveillant. Compte tenu de la spécificité du VIM, il est pos-

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ible que la stimulation des noyaux spécifiques du thalamus affectegalement les noyaux intra-laminaires ou centraux du thalamus.

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O 92remier bilan des activités de l’unité du sommeilu CHU Hassan II de Fès. El Biaze ∗, S. Boumezaoued , W. Nechad , S. Mounia , B. Amara ,.C. Benjelloun

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’unité du sommeil du CHU Hassan II de Fès a inauguré son activitén 2010. Nous présentons les données des 100 premiers maladesyant bénéficié d’une vidéopolysomnographie de nuit avec desuestionnaires standardisés. Il s’agit de 61 hommes, 39 femmes avecn âge moyen de 55 ans et un IMC moyen de 32. Les motifs deonsultation compatibles avec un SAOS sont : ronflements (97 %),auses respiratoires (90 %), somnolence diurne (79 %), nycturie60 %), céphalées (64 %), baisse de la mémoire (71 %), trouble de’humeur (67 %), sommeil non réparateur (85 %). Les comorbidi-és associées sont : l’HTA, l’infarctus de myocarde, la dépressionerveuse, le diabète, l’AVC. Le score de Berlin est positif dans7 %, l’Epworth est > 10 dans 55 % ; la moyenne de Pichot est de 16.’analyse polysomnographique montre une efficacité moyenne de4 %. Les moyennes des index de désaturation, des microéveils,e l’IAH, des mouvements périodiques de jambes (MPJ) sont res-ectivement 29/h, 36/h, 38/h, 19/h. Le SAOS est retenu chez8 patients. Selon l’IAH, il est classé sévère (60 %). Selon l’Epworth :omnolence modérée 41 % ou sévère 16 %. Le SAOS est associé à desPJ (63 cas), à un syndrome de Cheynes Stokes (11 cas) et à une obé-

ité hypoventilation (6 cas). Le TILE et la clinique permettent deetenir une narcolepsie dans 3 cas. Un syndrome des jambes sansepos est noté chez 7 patients. D’autres diagnostics sont retenus.e premier résultat de notre bilan d’activité montre tendance pro-ressive à la diversification du trouble des troubles du sommeil dansotre unité.

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O 93osage de la mélatonine salivaire parhromatographie liquide détection parpectrométrie de masse. Étude de faisabilité chezn groupe de 21 patients insomniaques. Ulman ∗, A. Metlaine , S. Nakib , M. Laromiguière , D. Léger

Paris, FranceAuteur correspondant.

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