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Actes du congrès de la SFETD, Lille, 21—24 novembre 2012 A63 centre de douleur. Une information plus précise est accessible: médicaments, techniques, maladies douloureuses. Un programme d’éducation thérapeutique Internet est sélectionné par le praticien, centré sur la prise en charge du patient. Des informations ciblées, plus pertinentes pour le patient sont mises en place. L’autre outil est le registre. Avant leur première consultation au centre, le patient rec ¸oit sur son adresse mail un accès personnalisé sur son site. Il doit alors remplir un questionnaire d’évaluation de douleur chronique. Au fil des consultations, le praticien décide avec le patient le type et le rythme des évaluations que le patient devra réaliser entre chaque nouvelle consultation. Le praticien peut choisir dans une banque modulaire d’outils d’évaluation: EVA, ENS, HAD, EQ5D. À chaque consultation, le praticien peut alors visualiser sous forme de courbes les évaluations numériques et les évolutions de fac ¸on prolongée. Le projet thérapeutique s’appuie alors sur une auto-évaluation au long cours objective. Il existe des liens entre les deux outils. Conclusion.— Internet amène une avanc ¸ée majeure pour l’éducation thérapeutique du patient douloureux chronique. Le registre d’évaluation et le site Internet sont des outils fon- damentaux qui permettent une adaptation pertinente du projet thérapeutique. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.168 EP36 Registre Internet : suivi du patient douloureux chronique J. Lemarie a , V. Pieux a , T. Lemoine a , V. Dixneuf a , A. Suarez a , M. Papaianu a , M. Verlysen a , P.-Y. Ledenmat b a Centre de douleur chronique, de neuromodulation et d’hypnose médicale, clinique Brétéché, Nantes, France b Clinique de douleur chronique, clinique Saint-Léonard, Trélazé, France Objectif.— L’évaluation du patient douloureux chronique est diffi- cile, à la fois pour le patient et pour le praticien. Pour ce dernier, il est fondamental car le projet thérapeutique en découle. Nous avons mis en place deux outils Internet : registre d’évaluation et site internet. Description.— Avant la consultation initiale avec son praticien réfé- rent douleur, le patient rec ¸oit sur son adresse mail le lien avec le registre et son mot de passe. Il peut alors se connecter et rem- plir le questionnaire initial douleur type HAS, dans lequel figurent les items classiques d’évaluation : antécédents ; histoire de la dou- leur ; schéma douleur ; traitements essayés et actuels. Le patient évalue toutes les composantes de sa douleur avec des modules d’évaluations, douleur et autres composantes : EVA ; qualité de vie... À l’issue de la consultation initiale, le praticien met en place un projet thérapeutique. Il sélectionne les modules de suivi et le rythme d’autoévaluation : douleur (ex : ENS huit derniers jours...); qualité de vie (ex : EQ5D...) ; humeur (ex : score de dépression...); modules spécifiques de pathologie douloureuse chronique (ex : de la polyarthrite rhumatoïde...). Des liens sont établis avec le site Internet du centre, dans lequel le patient retrouve les informations sur ses traitements (ex : utilisation des morphiniques...), intégrées dans un programme d’éducation thérapeutique internet. Lors des consultations ultérieures, le praticien modélise sous formes de courbes évolutives les auto-évaluations numériques (ex : courbes des EVA demandés tous les huit jours, au cours du temps, en fonction des traitements...). Il a le suivi des évaluations plus complexes (ex : qualité de vie). Le patient peut interroger le praticien sur ses trai- tements via une session questions/réponses. Les effets indésirables graves des traitements sont alors connus et le patient peut déclen- cher une alerte (ex : complication rare mais grave...) : une réponse adaptée et graduée en direct peut être déclenchée. Des traitements spécifiques bénéficient d’un registre de suivi particulier (ex : sti- mulation magnétique transcranial, stimulation médullaire, TENS, rhumatisme inflammatoire...), avec un suivi spécifique, associé au suivi général multinodulaire. Les patients qui n’ont pas d’accès Internet et/ou ne maîtrisent pas Internet ont une consultation adap- tée. Ils remplissent un document de suivi évaluatif identique qui alimente secondairement le registre internet. Conclusion.—Le registre Internet est en place depuis quelques mois. La relation de soin est renforcée entre praticien et patient, grâce à ce lien. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.169 EP37 Prévention du risque d’exclusion professionnelle du patient algique S. Garnier a , A. Ribera b , G. Laporte c , F. Mohy d a Intermetra Metrag, Saint-Denis, Réunion b Société réunionnaise de rhumatologie, Sainte-Clotilde, Réunion c Association régionale pour la valorisation des initiatives socioéconomique, Saint-Denis, Réunion d Consultation douleur, CHU de La Réunion, hôpital Félix-Guyon, Saint-Denis, Réunion Objectif.— Apporter une réponse concrète aux écueils que sont : — le manque de communication entre le médecin traitant du patient douloureux et le médecin du travail ; — la méconnaissance des différents organismes impliqués et de leur rôle par l’ensemble des médecins, en créant un outil de communi- cation pratique, facilitant les échanges entre ces partenaires. Description.— Quatre fiches ont été réalisées : — fiche de poste remplie par le médecin du travail, mentionnant contraintes du poste, possibilités de reclassement dans l’entreprise, et actions préconisées (RQTH, temps partiel thérapeutique...), à l’adresse du médecin traitant ; — fiche de liaison remplie par le médecin traitant, généraliste ou spécialiste, renseignant la pathologie du patient, l’arrêt de tra- vail ou les restrictions médicales, les traitements, les démarches effectuées (RQTH...); — fiche de maintien dans l’emploi stipulant l’intitulé du poste avec description sommaire de l’activité, des contraintes, des possibilités d’aménagement de poste ou de reclassement interne, remplie par le médecin du travail et destinée à l’entreprise ; — fiche de synthèse des entretiens, recueillant les attentes du sala- rié, de l’employeur, et définissant un plan d’action, ses modalités, ses échéances et ses résultats. Ces quatre documents sont associés à une notice d’information où sont identifiés les différents organismes partenaires : Médecine du travail, MDPH, CGSS, Associations (AGEFIPH, FIPHFP, ANACT...) accompagnant la démarche d’amélioration des conditions de tra- vail et son financement éventuel. Le rôle de chacun des partenaires y est brièvement expliqué, et un algorithme schématise les inter- actions au sein de ce réseau. Chaque fiche remplie, est remise au patient qui la transmet à l’interlocuteur concerné. Conclusion.— Cet outil diffusé auprès des différents acteurs, per- mettra une meilleure communication, moins chronophage, et une intervention plus précoce, autant que possible en amont de la détérioration de la santé du salarié, augmentant ses chances de reclassement, reconversion ou simple réaménagement du poste de travail, toutes mesures prévenant le risque d’exclusion profession- nelle des patients algiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.170 EP38 Constitution d’un groupe douleur aiguë en gériatrie M. Floccia a , C. Rivier a , M. Cadot b , N. Pallaro b , G. Pinganaud a a Hôpital Xavier-Arnozan, Pessac, France b Hôpital Pellegrin, Bordeaux, France

Prévention du risque d’exclusion professionnelle du patient algique

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Actes du congrès de la SFETD, Lille, 21—24 novembre 2012

centre de douleur. Une information plus précise est accessible :médicaments, techniques, maladies douloureuses. Un programmed’éducation thérapeutique Internet est sélectionné par le praticien,centré sur la prise en charge du patient. Des informations ciblées,plus pertinentes pour le patient sont mises en place. L’autre outil estle registre. Avant leur première consultation au centre, le patientrecoit sur son adresse mail un accès personnalisé sur son site. Il doitalors remplir un questionnaire d’évaluation de douleur chronique.Au fil des consultations, le praticien décide avec le patient le type etle rythme des évaluations que le patient devra réaliser entre chaquenouvelle consultation. Le praticien peut choisir dans une banquemodulaire d’outils d’évaluation : EVA, ENS, HAD, EQ5D. À chaqueconsultation, le praticien peut alors visualiser sous forme de courbesles évaluations numériques et les évolutions de facon prolongée. Leprojet thérapeutique s’appuie alors sur une auto-évaluation au longcours objective. Il existe des liens entre les deux outils.Conclusion.— Internet amène une avancée majeure pourl’éducation thérapeutique du patient douloureux chronique.Le registre d’évaluation et le site Internet sont des outils fon-damentaux qui permettent une adaptation pertinente du projetthérapeutique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.168

EP36Registre Internet : suivi du patient douloureuxchroniqueJ. Lemarie a, V. Pieux a, T. Lemoine a, V. Dixneuf a, A. Suarez a,M. Papaianu a, M. Verlysen a, P.-Y. Ledenmat b

a Centre de douleur chronique, de neuromodulation et d’hypnosemédicale, clinique Brétéché, Nantes, Franceb Clinique de douleur chronique, clinique Saint-Léonard, Trélazé,France

Objectif.— L’évaluation du patient douloureux chronique est diffi-cile, à la fois pour le patient et pour le praticien. Pour ce dernier,il est fondamental car le projet thérapeutique en découle. Nousavons mis en place deux outils Internet : registre d’évaluation etsite internet.Description.— Avant la consultation initiale avec son praticien réfé-rent douleur, le patient recoit sur son adresse mail le lien avec leregistre et son mot de passe. Il peut alors se connecter et rem-plir le questionnaire initial douleur type HAS, dans lequel figurentles items classiques d’évaluation : antécédents ; histoire de la dou-leur ; schéma douleur ; traitements essayés et actuels. Le patientévalue toutes les composantes de sa douleur avec des modulesd’évaluations, douleur et autres composantes : EVA ; qualité devie. . . À l’issue de la consultation initiale, le praticien met en placeun projet thérapeutique. Il sélectionne les modules de suivi et lerythme d’autoévaluation : douleur (ex : ENS huit derniers jours. . .) ;qualité de vie (ex : EQ5D. . .) ; humeur (ex : score de dépression. . .) ;modules spécifiques de pathologie douloureuse chronique (ex : dela polyarthrite rhumatoïde. . .). Des liens sont établis avec le siteInternet du centre, dans lequel le patient retrouve les informationssur ses traitements (ex : utilisation des morphiniques. . .), intégréesdans un programme d’éducation thérapeutique internet. Lors desconsultations ultérieures, le praticien modélise sous formes decourbes évolutives les auto-évaluations numériques (ex : courbesdes EVA demandés tous les huit jours, au cours du temps, en fonctiondes traitements. . .). Il a le suivi des évaluations plus complexes (ex :qualité de vie). Le patient peut interroger le praticien sur ses trai-tements via une session questions/réponses. Les effets indésirablesgraves des traitements sont alors connus et le patient peut déclen-cher une alerte (ex : complication rare mais grave. . .) : une réponseadaptée et graduée en direct peut être déclenchée. Des traitements

spécifiques bénéficient d’un registre de suivi particulier (ex : sti-mulation magnétique transcranial, stimulation médullaire, TENS,rhumatisme inflammatoire. . .), avec un suivi spécifique, associé au

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uivi général multinodulaire. Les patients qui n’ont pas d’accèsnternet et/ou ne maîtrisent pas Internet ont une consultation adap-ée. Ils remplissent un document de suivi évaluatif identique quilimente secondairement le registre internet.onclusion.—Le registre Internet est en place depuis quelques mois.a relation de soin est renforcée entre praticien et patient, grâcece lien.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.169

P37révention du risque d’exclusion professionnelleu patient algique. Garnier a, A. Ribera b, G. Laporte c, F. Mohy d

Intermetra Metrag, Saint-Denis, RéunionSociété réunionnaise de rhumatologie, Sainte-Clotilde, RéunionAssociation régionale pour la valorisation des initiativesocioéconomique, Saint-Denis, RéunionConsultation douleur, CHU de La Réunion, hôpital Félix-Guyon,aint-Denis, Réunion

bjectif.— Apporter une réponse concrète aux écueils que sont :le manque de communication entre le médecin traitant du patient

ouloureux et le médecin du travail ;la méconnaissance des différents organismes impliqués et de leur

ôle par l’ensemble des médecins, en créant un outil de communi-ation pratique, facilitant les échanges entre ces partenaires.escription.— Quatre fiches ont été réalisées :fiche de poste remplie par le médecin du travail, mentionnant

ontraintes du poste, possibilités de reclassement dans l’entreprise,t actions préconisées (RQTH, temps partiel thérapeutique. . .), à’adresse du médecin traitant ;

fiche de liaison remplie par le médecin traitant, généraliste oupécialiste, renseignant la pathologie du patient, l’arrêt de tra-ail ou les restrictions médicales, les traitements, les démarchesffectuées (RQTH. . .) ;fiche de maintien dans l’emploi stipulant l’intitulé du poste avec

escription sommaire de l’activité, des contraintes, des possibilités’aménagement de poste ou de reclassement interne, remplie pare médecin du travail et destinée à l’entreprise ;

fiche de synthèse des entretiens, recueillant les attentes du sala-ié, de l’employeur, et définissant un plan d’action, ses modalités,es échéances et ses résultats.es quatre documents sont associés à une notice d’informationù sont identifiés les différents organismes partenaires : Médecineu travail, MDPH, CGSS, Associations (AGEFIPH, FIPHFP, ANACT. . .)ccompagnant la démarche d’amélioration des conditions de tra-ail et son financement éventuel. Le rôle de chacun des partenairesest brièvement expliqué, et un algorithme schématise les inter-

ctions au sein de ce réseau. Chaque fiche remplie, est remise auatient qui la transmet à l’interlocuteur concerné.onclusion.— Cet outil diffusé auprès des différents acteurs, per-ettra une meilleure communication, moins chronophage, et une

ntervention plus précoce, autant que possible en amont de laétérioration de la santé du salarié, augmentant ses chances deeclassement, reconversion ou simple réaménagement du poste deravail, toutes mesures prévenant le risque d’exclusion profession-elle des patients algiques.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.170

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Hôpital Xavier-Arnozan, Pessac, FranceHôpital Pellegrin, Bordeaux, France