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Posters / Médecine et maladies infectieuses 44 (2014) 90-92 91
meilleure. Les patients prétraités ont rapporté une plus grande satisfaction vis à visdu traitement et une préférence par rapport au traitement antérieur plus élevée avecSTR vs non-STR
R-04Fréquence accrue de l’arthrose des mains au cours du VIH et impactdu syndrome métabolique
J.-L. Meynard (1), A.-L. Tomi (1), J. Sellam (1), K. Lacombe (1),F. Berenbaum (1), P.-M. Girard (1)(1) Hôpital Saint-Antoine, Paris, France.
Introduction – objectifs : 1) Déterminer la prévalence de l’arthrose digitale(AD) au cours de l’infection VIH-1. 2) Identifier au sein de la population VIH-1les déterminants de l’AD en particulier le syndrome métabolique (MetS+).
Matériels et méthodes : 301 patients ont été inclus dans une étude cas-témoin(METAFIB), chaque cas VIH+ MetS+ (défini selone les critères IDF 2009) étantapparié à un témoin VIH+MetS- de même sexe, de même âge et même niveaud’ARN-VIH. Le diagnostic d’AD était retenu sur les radiographies des mains deface lorsque le score de Kellgren-Lawrence (KL) était 2 sur 1 articulation. Lasévérité radiographique de l’AD a été jugée sur la somme des scores de KL.
Résultats : 152 cas VIH+MetS+ et 149 témoins VIH+MetS- ont été inclus. Lapopulation était composée à 88 % d’hommes (âge moyen ± écart type :53,4 ± 5,0 ans). La prévalence de l’AD était de 55,6 % et était plus élevée en casde MetS+ (65 %) que de MetS- (46 % ; p = 0,002).
La sévérité radiographique de l’AD était plus importante chez les VIH+ MetS+que chez les VIH+MetS- (6,7 ± 0,9 vs 3,7 ± 0,5 ; p = 0,002). Le nombre d’articu-lations touchées était aussi plus important en cas de MetS+ (MetS+ : 3,2 ± 0,4 vsMetS- : 1,8 ± 0,2 ; p = 0,002).
En analyse multivariée, le MetS augmentait le risque d’AD (odds ratio [inter-valle de confiance 95 %] = 2,23 [1,26-3,96] : p = 0,002) et était indépendammentcorrélée à la sévérité de l’arthrose et et au nombre d’articulations arthrosiques(p = 0,04).
D’après la littérature, l’AD parait plus fréquente dans cette population VIH-1que dans la population générale (chez les hommes : 56 % vs 38 % dans la cohortede Rotterdam).
Conclusion : La prévalence de l’AD paraît plus importante chez les patientsVIH-1. Le MetS est un facteur de risque d’AD au cours de l’infection VIH-1 etsemble favoriser une AD plus sévère.
R-05Résultats de l’assistance médicale à la procréation chez les femmesinfectées par le VIH1 : étude cas-contrôle
S. Epelboin (1), C. Stora (1), E. Devouche (2), C. Patrat (1), P. Longuet(1), D. Luton (1), S. Matheron (1)(1) APHP Hôpital Bichat-Claude-Bernard, Université Paris-Diderot,Paris, France, (2) Université Paris-Descartes, Paris, France.
Introduction – objectifs : Comparer les résultats des techniques d’AssistanceMédicale à la Procréation (AMP) de femmes infectées par VIH-1 et de témoinsséronégatives
Matériels et méthodes : Une étude rétrospective cas – témoins a analysé sur3 ans (2009-2011) l’issue des techniques d’AMP chez les femmes infectées parVIH-1 suivies dans notre centre d’AMP, ayant les critères nationaux de prise encharge de stabilité de la maladie et d’accès légal à l’AMP. Les principaux itemsanalysés ont été les taux de fécondation, d’implantation, de grossesse clinique etde naissance vivante. L’appariement a été effectué sur la date de la tentative, l’âge,la parité, la principale cause d’infertilité, la technique d’AMP et le rang de la ten-tative.
Résultats : 82 femmes infectées par VIH-1 et 82 témoins ont été incluses. Lenombre d’ovocytes et d’embryons obtenus, d’embryons transférés, et le taux defécondation n’étaient pas différents. Le taux de grossesse clinique par transfertétait significativement plus faible chez les femmes vivant avec VIH-1 que chez lestémoins (15,9 % vs 36,3 %, p < 0,05), ainsi que le taux d’implantation (10,6 % vs23 %, p < 0,02) et celui de naissance vivante (7 % vs 22,1 %, p < 0,02)
Conclusion : Les résultats de cette étude cas témoins, avec appariement sur5 facteurs connus pour influencer les résultats de l’AMP, suggèrent que lesfemmes infectées par VIH-1, comme les spécialistes qui les suivent, doivent êtreinformées des taux de réussite plus faibles dans les procédures d’AMP que ceux
de la population générale, et par conséquent de ne pas différer, en cas de désir degrossesse, la démarche d’AMP, lorsque l’infection est stable, dans les situationsd’échecs d’auto-insémination ou de toute autre cause d’infertilité.
R-06Aspergillose invasive (AI) chez les patients infectés par le VIH enFrance : évolution sur 20 ans
B. Denis (1), N. de Castro (2), F. Mechaï (3), G. Melica-Gregoire (4),M. Revest (5), D. Costagliola (6), O. Lortholary (7)(1) INSERM-UPMC UMRS_1136, Paris, France, (2) Hôpital Saint-Louis,Paris, France, (3) Hôpital Avicenne, Bobigny, France, (4) Hôpital Henri-Mondor, Créteil, France, (5) CHU Rennes, Rennes, France, (6) INSERM-UPMC UMRS_1136, Paris, France, (7) SMIT Necker Pasteur, Paris,France.
Introduction – objectifs : Étude de la pertinence de la classification EORTC/MSG (EORTC) définissant les AI dans le contexte VIH et de l’évolution de lamortalité de 1992 à 2011.
Matériels et méthodes : Revue par 2 experts des dossiers avec un code IC-10d’aspergillose dans la cohorte française FHDH-ANRS CO4. Les cas validés d’AIsans critère EORTC ont été classés en « AI liée au VIH ». Étude sur 3 périodes :avant cART (< 1996), avant voriconazole (1996-2001), et après 2001. Estimationde la survie par Kaplan-Meier et étude des facteurs de risque par des modèles deCox ajustés sur les CD4 et cART au diagnostic.
Résultats : L’incidence des AI est passée de 72/10,000 PA [95 % CI, 59-85]avant 1996, à 45[36-54] en 1996-2001, à 30 [23-37] après 2001. Le diagnosticd’AI a été posé selon les critères EORTC pour 124 (51 %) patients (7 possibles,65 probables and 52 prouvés), avec des proportions identiques pour les 3 périodes(50 %, 48 %, and 54 %, respectivement), et des « AI liées au VIH » ont été rete-nues chez 121 (49 %) patients. Sur les 3 périodes, la mortalité à 3 mois était de56 %, 31 % et 30 %. En 2001-2011, l’effet protecteur du voriconazole sur le décèsest retrouvé (HR = 0,2 [0,04-0,77]). Comparée à 1996-2001, la mortalité en 2001-2011 a baissé de 61 % pour les AI définies par les critères EORTC, sans baisse demortalité pour les « AI liées au VIH » (HR = 1,3 [0,7-2,4]).
Conclusion : Les critères EORTC proposés pour les patients d’hématologie/oncologie n’étaient applicables que dans 50 % des cas d’AI diagnostiquées chezles patients infectés par le VIH. Pour les IA non classées EORTC, le diagnosticd’AI a pu être sous-estimé entrainant des retards de traitements et une surmortalité.Les risques spécifiques d’« AI liées au VIH » méritent d’être étudiés afin d’amé-liorer le pronostic.
R-07Pratique du « Slam » chez les HSH séropositifs pour le VIH
T. L’Yavanc (1), R. Missonier (1), M. Hamidi (1), N. Velasquez (1),G. Pialoux (1)(1) Maladies infectieuses et tropicales, hôpital Tenon, Paris, France.
Introduction – objectifs : Le « Slam » désigne des pratiques d’injection dedrogues chez les gays en contexte sexuel. Apparu dans les années 2000, le Slama pris son essor avec l’arrivée des nouvelles drogues de synthèses, méphédrone etautres cathinones notamment. L’objectif de cette étude est d’évaluer la prévalencede la pratique du Slam chez les séropositifs HSH consultants au SMIT Tenon, dedécrire la population des « slameurs », et les produits utilisés.
Matériels et méthodes : Le SMIT Tenon utilise la base de données DIAMMcomme logiciel de consultation. En 2013, 2 questions y ont été intégrées : Quelstoxiques avez-vous déjà consommés ? Avez-vous déjà pratiqué le Slam ? Ce ques-tionnaire apparaît à chaque consultation, et ne réapparait qu’une fois par an s’il aété rempli.
Résultats : Sur la file active de 1 376 HSH séropositifs, 84,7 % (1 166) ont euun questionnaire saisi. Trente-quatre patients ont déclaré avoir déjà pratiqué leSlam, soit une prévalence de 2,9 %. Les « slameurs » avaient en moyenne 42 ans,étaient à 97,1 % (33) traités par HAART (CD4 moyen = 682/mm3), et 82,4 % (28)avaient une charge virale indétectable. Cependant, 50 % (17) présentaient unecoinfection VHC, et 47,1 % (16) un TPHA positif. Chez les « slameurs », lestoxiques non sevrés étaient par fréquence : les cathinones (14 patients), la cocaïne(11 patients), le GHB/GBL (7 patients).
Conclusion : Le Slam est une pratique minoritaire mais non négligeable. Ilsemble associé à un fort risque de coinfection par l’hépatite C, et la syphilis.