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Ensemble, pour une Nouvelle Agriculture ® Rapport annuel 2011

Rapport annuel 2011

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Rapport annuel du groupe Terrena

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Page 1: Rapport annuel 2011

Ensemble, pour une Nouvelle Agriculture®

Rapport annuel 2011

Page 2: Rapport annuel 2011

SOMMAIRE

Page 3: Rapport annuel 2011

Un chiffre d’affaires de 1 280 millions d’euros*

ÉVOLUTION DES EFFECTIFS

2009

1 122

2010

1 211

2011

1 217

COMPTE DE RÉSULTAT*EN M€

2011 2010 2009

Chiffre d’affaires 1 279,8 1 111,9 982,7Résultat opérationnel 12,5 7,2 7,5Résultat net 22,6 12,6 13,1Capacité d’autofinancement 27,0 17,5 15,9

RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES 2011

ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES 2011 EN M€

2009 2010

983

2011

1 1121 280

CHIFFRES CLÉS DE LA COOPÉRATIVE

ppp

� 28,7 % Protectionsvégétales

� 28,1 % Productionsanimales

� 16,2 % Nutrition animale

� 13,8 % Distributionet agrofournitures

� 10,8 % Lait

� 2,4 % Autres

Page 4: Rapport annuel 2011

RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES 2011PAR PÔLE D’ACTIVITÉ

ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES 2011 EN M€

2009

3 484

2010

3 871

2011

4 365

ÉVOLUTION DES EFFECTIFS

2009

11 264

2010

11 848

2011

11 821

COMPTE DE RÉSULTAT*EN M€

2011 2010 2009

Chiffre d’affaires 4 365 3 871 3 484Résultat opérationnel 16.5 14,1 20,9Résultat net 20,7 22,7 19,5Capacité d’autofinancement 77,2 53,9 68,0

Un chiffre d’affaires de 4 365 millions d’euros*

CHIFFRES CLÉS DU GROUPE TERRENA

pppp

� 40,2 % Pôle Productions Animaleset Grandes Cultures (PAGC)

� 7,4 % Pôle Filières Végétaleset Distributions Spécialisées (FVDS)

� 52,2 % Pôle Agroalimentaire (AA)

� 0,2 % Divers

* Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

Page 5: Rapport annuel 2011

01TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

PROFIL

Avec 22 000 agriculteurs et 11 821 salariés, Terrena est l’un des acteurs majeurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire français. Terrena s’engage pour un pacte nouveau entre agriculture et société, en amont, au service de l’agriculteur, en proposant des solutions pour produire plus et mieux avec moins et en développant une Agriculture Écologiquement Intensive (AEI) et en aval, avec des produits intégrant la dimension Nutrition Santé. Cette nouvelle agriculture prend en compte les enjeux nutritionnels dès l’élaboration des produits agricoles. Elle utilise au mieux le fonctionnement des écosystèmes en préservant leur renouvellement. D’une certaine manière, c’est une agriculture qui fait confiance aux capacités productives naturelles du vivant et qui remet souvent au goût du jour des pratiques anciennes mais en les adaptant par le recours aux technologies innovantes aujourd’hui disponibles. Nos agriculteurs Sentinelles de la terre sont au cœur du processus d’expérimentation.

TERRENA, UN GROUPE COOPÉRATIF QUI S’ENGAGE

1Expérimenter et diffuser

les bonnes pratiques d’une Nouvelle Agriculture®

2Améliorer les qualités

nutritionnelles et gustatives de nos produits

3Agir pour une agriculture

toujours plus respectueuse de l’environnement

4Réduire notre consommation en énergie et en ressources

naturelles

5Agir pour le bien-être animal

6S’engager selon les valeurs

de la coopération

7Renforcer le tissu social et

économique de nos territoires

Nos engagements pour la NOUVELLE AGRICULTURE®

Page 6: Rapport annuel 2011

02 ENTRETIEN AVEC LE PRÉSIDENT ET LE DIRECTEUR GÉNÉRAL

HUBERT GARAUD ET

ALAIN GUILLEMIN, QUELS

ENSEIGNEMENTS TIREZ-

VOUS DE L’EXERCICE 2011

POUR TERRENA ?

Hubert Garaud : En premier lieu, nous avons prouvé que le modèle économique adopté par la coopérative est éco-résistant, quelle que soit la tempête à traverser, financière ou météorologique. J’en veux pour preuve la consolidation de nos fonds propres qui sont passés de 422 à 545 millions d’euros depuis 2005, avec un endettement long terme faible de 134 millions d’euros et un ratio d’autonomie financière élevé. Notre modèle est donc construit pour durer et nous procurer l’autonomie nécessaire pour protéger durablement les intérêts de nos adhérents.

Alain Guillemin : Il faut ajouter que 2011 a confirmé le bien-fondé de notre stratégie et que face aux vicissitudes d’une année marquée par la crise économique, financière, et un chômage grandissant, lorsqu’un projet est pertinent, qui plus est porté par une armée soudée et compétente, on atteint ses objectifs. Citons un résultat concret dont nous sommes fiers : une étude réalisée avec les centres de gestion du Poitou met en évidence que, comparés à l’ensemble des agriculteurs de cette région, les adhérents de Terrena ont, en moyenne, un résultat économique supérieur. C’est le fruit d’une politique

de rémunération compétitive mais aussi de la qualité de l’accompagnement des agriculteurs au quotidien pour leur permettre de produire plus et mieux avec moins.

Hubert Garaud : Je pense aussi que notre détermination dans la mise en œuvre méthodique du plan stratégique vision 2015 porte ses fruits. En concertation continue avec le terrain, nous ne refusons pas le progrès, les alliances ou les changements d’organisation à la condition qu’ils servent notre cause, qu’ils soient explicables et expliqués. J’ai d’ailleurs été ravi de constater l’ouverture d’esprit de nos adhérents sur ce point : ils n’ont rien contre le changement et ils aiment l’innovation, à la condition d’en connaître l’enjeu. C’est une question de confiance entre eux et nous, qui repose à la fois sur l’échange et sur des faits probants comme de bons résultats pour la coopérative et des retombées économiques pour les exploitations.

QUELS SONT LES ÉVÉNEMENTS QUE VOUS

RETENEZ SUR L’ANNÉE PASSÉE ?

Alain Guillemin : Au-delà de l’augmentation de nos fonds propres, il convient de retenir les initiatives prises pour consolider les métiers de la viande par des alliances stratégiques structurantes, à l’image du démarrage opérationnel des Fermiers du Sud-Ouest créé avec Maïsadour. Citons aussi plusieurs opérations comme le rachat de la société Péhu, la création d’Onova avec la Lyonnaise des Eaux et l’essor de Farmstar, le pilotage des cultures qui balaye désormais 92 000 ha contre 26 000 ha en 2010 grâce à la précision des satellites. Mais le fait le plus marquant, c’est le véritable démarrage de l’économie AEI, avec une valeur ajoutée garantie pour les agriculteurs et un bénéfice perçu par le consommateur. Pour être maître de notre destin et avoir les moyens de nos ambitions, nous devons maintenant établir et intensifier un lien de confiance entre le consommateur et l’agriculteur. Nous sommes, en fin d’année 2011, allés à la rencontre de la Commission européenne qui nous a encouragés dans notre démarche sur l’AEI.

ENTRETIEN AVEC LE PRÉSIDENT ET LE DIRECTEUR GÉNÉRAL

CROISSANCE ET RÉSULTATS

CONTRE VENTS ET MARÉES

Page 7: Rapport annuel 2011

03TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

Hubert Garaud : Au final, l’année a confirmé que l’axe travaillé est le bon et qu’il ne faut pas hésiter à changer les pratiques agricoles. Nous avons osé, prouvé, et nous sommes en passe de réussir. Ce sentiment de satisfaction, voire de fierté, nous le partageons avec nos adhérents quand ils constatent que leur coopérative est solide, qu’elle comprend le monde qui les entoure et saura les accompagner durablement.

À VOUS ENTENDRE, LA POSITION

DE TERRENA SEMBLE AVOIR ÉVOLUÉ...

Alain Guillemin : C’est évident. En initiant le changement, nous avons pris la main sur notre destin et une avance qui nous permet de conclure des accords qui étaient inconcevables il y a encore quelques années. Nous en voulons pour preuve la joint-venture réalisée avec la Lyonnaise des Eaux, qui n’aurait jamais existé si nous n’avions pas démontré nos capacités sur le terrain.Sans compter que notre profil financier, jugé excellentpar les institutions bancaires, nous fait jouer un rôle de plus en plus actif dans le financement des projets aux côtésde nos adhérents.

Hubert Garaud : Nous sommes passés d’une logique de volume à une logique de valeur, et notamment de valeur ajoutée pour le consommateur. « Qu’est-ce qui est à la fois bon pour nous, pour le consommateur et pour l’environnement ? » est une question récurrente dans notre réflexion. Nous avons amorcé un processus d’innovation par nos investissements dans la Recherche & Développement mais surtout en mettant les agriculteurs au cœur de notre approche, tout en nouant un dialogue constructif avec les parties prenantes, à commencer par les différentes ONG.

TERRENA A DONC PASSÉ

UNE BONNE ANNÉE ?

Alain Guillemin : Disons que nous récoltons les premiers fruits d’une stratégie ambitieuse qui consacre Terrena comme le partenaire efficace et durable de ses adhérents. Notre coopérative a sa propre PAC, un terme familier dans notre secteur d’activités, mais qui veut dire chez nous « Protéger, Avancer, Construire » : Protéger nos adhérents en maintenant leurs revenus malgré les perturbations ; Avancer en pratiquant une politique d’innovations permanentes pour identifier et exploiter tous les gisements de rentabilité ; enfin, Construire une agriculture moderne et durable, parfaitement consciente de ses responsabilités vis-à-vis des agriculteurs, des consommateurs et de l’environnement.

Hubert Garaud : Et pour compléter ce que dit Alain, j’ajouterai deux mots exprimant la nécessité d’être unis dans la poursuite de notre stratégie : Protéger, Avancer et Construire Tous Ensemble. Cinq lettres qui forment le mot PACTE, celui qui nous lie à nos 22 000 adhérents pour défendre nos métiers, préserver nos intérêts et assurer notre avenir.

Alain Guillemin, Directeur général

Hubert Garaud, Président

Page 8: Rapport annuel 2011

LES INSTANCES

DE LA GOUVERNANCE Les instances de gouvernance du Groupe Terrena comprennent :• le Conseil d’administration, composé de 28 membres –

27 agriculteurs et un associé non coopérateur. Il se réunit une fois par mois. Autour du Président Hubert Garaud, sept administrateurs constituent le bureau du conseil ;

• l e Comité de direction est, quant à lui, composé de huit directeurs autour d’Alain Guillemin, le Directeur général.

Le bureau

Hubert Garaud,agriculteur à Lusanger (44)Président du Groupe TerrenaPrésident du pôle Agroalimentaire

Marcel Placet, agriculteur à Montreuil-sur-Maine (49)Vice-président de TerrenaPrésident du pôle Productions Animales et Grandes CulturesPrésident d’Evélia

Pierre Ducellier,agriculteur à Lathus-Saint-Rémy (86)Vice-président de TerrenaPrésident de Terrena Poitou

Olivier Chaillou, agriculteur à Charcé-Saint-Ellier (49)Président du pôle Filières Végétales et Distributions Spécialisées Président de Jouffray-DrillaudPrésident de Davodeau Ligonnière

Gérard Guilbaud,agriculteur à Chéméré (44)Président de Terrena Grand Public Président d’EdimagChargé de l’animation coopérative

Philippe Martineau, agriculteur à Chemillé (49)Président d’Elivia

Jean-Yves Ménard,agriculteur à Saint-Jean-de-Linières (49)Président de GastronomePrésident de Valiance

Dominique Chargé,agriculteur à La Rouxière (44)Président de Laïta

LES INSTANCES DE LA GOUVERNANCE04

Page 9: Rapport annuel 2011

05TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

Le Conseil d’administration

Eric Aubrun, agriculteur à Valdivienne (86)

Pascal Ballé, agriculteur à La Selle Craonnaise (53)

Pierrick Babonneau, agriculteur à La Chapelle-Heulin (44)

Louis-Marie Besnard, agriculteur au Mesnil-en-Vallée (49)

Vincent Caillon,agriculteur à Campbon (44)

Daniel Frappreau,agriculteur à Trémont (49)

Christophe Godet,agriculteur à La Petite-Boissière (79)

Dominique Grasset,agriculteur au May-sur-Èvre (49)

Michel Guionnet, agriculteur à Luché-Thouarsais (79)

Jean-Marc Lalloué,agriculteur à Issé (44)

Thierry Lambert,agriculteur à Bouillé-Ménard (49)

Olivier Martin,agriculteur à Vaudelnay (49)

Page 10: Rapport annuel 2011

06 LES INSTANCES DE LA GOUVERNANCE

LES INSTANCES

DE LA GOUVERNANCE

Le Conseil d’administration (suite)

Christophe Miault,agriculteur à Donges (44)

Patrick Moron,agriculteur à Usseau (86)

Pierre-Luc Pavageau,agriculteur à Boussay (44)

Bruno Perroteau,Salarié administrateur

Jean-Marc Poirier,agriculteur à Blou (49)

Marc Réveillère,agriculteur à Bouzillé (49)

Laurent Vaucelle, agriculteur à Chauvigny (86)

Philippe Villain,agriculteur à Loudun (86)

Page 11: Rapport annuel 2011

Le Comité de direction

Alain Guillemin,Directeur général Groupe

Hubert de la Hamelinaye, Directeur général adjointDirecteur pôle Productions Animales et Grandes Cultures

Philippe Vernet ,Directeur pôle Agroalimentaire

Alain Basquin,Directeur général Elivia

Alain MontembaultDirecteur Scientifique Recherche & Développement

Christian Vanhove, Directeur Administratif et Financier

Philippe Grié,Directeur des Ressources Humaines

Christophe Couroussé ,Directeur Marketing stratégique et Communication

Christophe Laederich,Directeur général Gastronome

07TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

Page 12: Rapport annuel 2011

08 RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

CULTIVER NOTRE DIFFÉRENCE

RAPPORT DU CONSEIL

D’ADMINISTRATION

Difficile de commencer le compte-rendu de l’activité 2011 de notre coopérative sans faire référence à la crise financière et économique que vit l’Europe depuis quatre ans. Pourtant, la fragilité de nos comptes publics ne doit pas conduire à l’immobilisme des entreprises, bien au contraire. Ce contexte sera le même pour tous et nous devons, plus que jamais, poursuivre notre stratégie : adapter nos offres à l’attente de nos adhérents et clients.2011 a été une année riche en projets et en réalisations pour notre Groupe. Ce fut d’abord la reprise en janvier de la société Péhu par Sicadima, notre filiale machinisme, permettant ainsi de proposer une offre machinisme en lien avec notre partenaire historique John Deere sur l’ensemble du Maine-et-Loire. Janvier a également vu le démarrage opérationnel des Fermiers du Sud-Ouest, société créée en partenariat avec la coopérative Maïsadour sur le marché de la volaille. Cette dernière conforte la position d’acteur national de Gastronome en complément de la production volailles de l’Ouest. Davodeau-Ligonnière, spécialisée dans la production de scions de pommiers pour les arboriculteurs, a repris Botden aux Pays-Bas, renforçant ainsi sa position sur le marché européen. En juin, les assemblées générales de Teldis et de Terrena ont entériné la fusion des deux structures, ouvrant la porte à plus de synergie en production bovine sur le Poitou-Charentes. 2011 marque également le démarrage d’un plan d’investissement de 14 millions d’euros sur trois ans pour la reconfiguration industrielle de l’usine de semences de Beaufort. Pour le pôle Agroalimentaire, la hausse continue du prix des matières premières sur le premier semestre a généré un effet de ciseaux compte tenu de la difficulté à répercuter, dans le même temps, les hausses à nos clients. Le travail important effectué par Gastronome et Elivia Ouest a permis un net redressement sur la fin de l’année. Malgré ces difficultés, nous avons poursuivi les investissements, notamment pour la filière Dinde sur le site de Moncoutant.

Pour l’ensemble du Groupe, nous avons investi 93,3 millions d’euros sur l’année 2011.

Page 13: Rapport annuel 2011

09TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

> AEI : UN NOUVEAU TERRITOIREEn trois ans, nous avons contribué à créer un nouveau territoire : celui de l’Agriculture

Écologiquement Intensive (AEI). Un territoire c’est plus qu’un marché, c’est une vision, des

relations nouvelles avec l’environnement, des valeurs éthiques partagées, des différences

perceptibles. Cela permet aussi de créer de nouvelles relations entre des acteurs d’univers

différents.

La création de la centrale d’achat AgriHub en septembre avec des coopératives de différentes régions françaises illustre parfaitement cette ouverture de nouveaux espaces qui, au-delà de la puissance d’achat, vise à trouver les solutions de l’agriculture de demain.De même, la création d’Onova avec la Lyonnaise des eaux vise à travailler sur l’eau en agriculture depuis la ressource jusqu’à la matière organique.Enfin, la création de la Chaire AEI avec trois grandes écoles, l’ESA d’Angers, AgroCampus de Rennes et Oniris de Nantes et deux autres coopératives de l’Ouest, Triskalia et Agrial, permet de développer des synergies fortes autour de la recherche et de l’enseignement, en lien avec les acteurs du quotidien de notre agriculture.

> INVENTER DE NOUVELLES SOLUTIONSNous inventons des solutions concrètes avec un vrai bénéfice pour les agriculteurs. Depuis

octobre, la coopérative signe par l’estampille Solutions-NA® les produits et services qui

rendent possibles une Agriculture Écologiquement Intensive. Farmstar, Précisio, Bi-variétés,

Profilia, Fongipro, etc., autant de solutions accessibles au plus grand nombre d’agriculteurs

et qui permettent de gagner en efficacité économique tout en préservant l’écosystème.

En septembre, l’ensemble des ces projets et évolutions nous a conduits à créer une nouvelle identité de marque pour notre coopérative autour de la Nouvelle Agriculture®. Cet étendard nous permettra de capitaliser nos différences et de porter ces dernières auprès de notre environnement et des consommateurs.

> AMENER LES AGRICULTEURS DANS LE TIERS SUPÉRIEUR ET SÉCURISER NOTRE AMONT

Notre engagement dans les filières à haute valeur ajoutée est le moteur même de notre

capacité de différenciation et le moyen par lequel faire exister la Nouvelle Agriculture® auprès

des consommateurs.

C’est aussi la traduction de notre capacité à accompagner nos adhérents dans l’acte de production au quotidien (sécurisation de la production, engagement prix…), dans le développement de leurs projets d’investissements (bâtiments…) et dans l’amélioration permanente des performances économiques de leurs exploitations (OAD, maîtrise des coûts de production...).

> ET DEMAIN ?Si le contexte économique global ne doit pas nous empêcher d’agir, il nous impose une

grande rigueur et prudence dans notre gestion. Renforcer nos fonds propres pour assurer

une sécurité et une indépendance à nos adhérents dans un monde instable est une sage

nécessité. Promouvoir le capital social auprès des adhérents et des salariés sera également

au cœur de notre projet sur l’année 2012.

Nous allons poursuivre et accélérer l’élaboration de nouvelles solutions accessibles au plus grand nombre d’agriculteurs. Pour cela, nous allons associer encore plus les agriculteurs à travers la mise en œuvre opérationnelle des Sentinelles de la terre. Dans ce cadre, nous vous donnons tous rendez-vous aux « Terrenales à la ferme » du 1er au 19 juin 2012. Huit journées, huit exploitations, huit thèmes car la Nouvelle Agriculture® s’invente dans les champs et dans les élevages.Enfin, en 2012, nous imaginerons et créerons des offres pour les consommateurs avec de vraies valeurs ajoutées. Car nous sommes persuadés que nous pouvons créer un lien direct entre les agriculteurs adhérents de la coopérative et les consommateurs au travers de produits bénéfiques pour leur santé.

En un mot, cultiver notre différence pour construire chaque jour la Nouvelle Agriculture®.

Page 14: Rapport annuel 2011

10 ENSEMBLE POUR UNE NOUVELLE AGRICULTURE®

Page 15: Rapport annuel 2011

11TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

LA NOUVELLE AGRICULTURE®

REGROUPE TROIS ÉLÉMENTS MAJEURS

� 1 Nos agriculteurs organisés en coopératives,véritables Sentinelles de la terre

� 2 L’Agriculture Écologiquement Intensivecomme socle technologique

� 3 La Nutrition Santé comme bénéficepour nos consommateurs

� NOS ENGAGEMENTS POUR LA NOUVELLE AGRICULTURE®

1Expérimenter et diffuser

les bonnes pratiques d’une Nouvelle Agriculture®

2Améliorer les qualités

nutritionnelles et gustatives de nos produits

3Agir pour une agriculture

toujours plus respectueuse de l’environnement

4Réduire notre consommation

en énergie et en ressources naturelles

5Agir pour le bien-être animal

6S’engager selon les valeurs

de la coopération

7Renforcer le tissu social

et économique de nos territoires

Nutrition et protection

végétales

Outils et machines

agricoles

Nutrition et santé animales

Gestion de l’eau

Préservation du sol

Biodiversité

Valorisation de la biomasse

Bâtiments d’élevage et énergie

Les huit domaines de recherche

de l’Agriculture Écologiquement Intensive :

Page 16: Rapport annuel 2011

12

� NOS ENGAGEMENTS POUR LA NOUVELLE AGRICULTURE®

I. EXPÉRIMENTER ET DIFFUSER

LES BONNES PRATIQUES D’UNE NOUVELLE AGRICULTURE®

Des solutions pour UNE NOUVELLE AGRICULTURE®

La 25e édition du SPACE, Salon international de l’élevage, a consacré sa plate-forme Recherche

& Développement au thème de l’Agriculture Écologiquement Intensive. C’est à cette occasion

que Terrena a officiellement lancé l’estampille « Solutions Nouvelle Agriculture » qui est apposée sur certains produits ou services AEI commercialisés auprès des agriculteurs. Parmi les références estampillées : les plantes compagnes®, mélanges de légumineuses semées en association avec le colza (elles occupent le sol pendant l’automne à la place des adventices nuisibles à la culture et permettent ainsi d’éviter le premier traitement d’herbicide au semis, tout en ayant des effets agronomiques favorables), et Fongipro, service de conseil individualisé à la parcelle d’orge ou de blé (qui permet de déterminer avec précision si un traitement de lutte contre les maladies doit être ou non déclenché, à quel moment et à quelle dose. Les consommations de produits fongicides ont pu être diminuées de - 15 % à - 20 % par rapport aux moyennes régionales et les rendements ont augmenté de + 3,4 quintaux/hectare en moyenne). Actuellement, 13 références arborent l’estampille, et de nouvelles solutions NA attribuées par un comité interne voient le jour régulièrement, après expérimentation par les Sentinelles de la terre.

DES SENTINELLES GARANTES DES SOLUTIONSDe fait, une solution n’en est pas une… si elle n’a pas fait preuve de son efficacité. Les agriculteurs Sentinelles de la terre jouent un rôle de maillon essentiel, entre la recherche et les exploitations à grande échelle. Ces exploitants pionniers, largement investis dans l’AEI, valident la fiabilité et l’efficience de chacune des solutions. En 2012, les Sentinelles de la terre feront la démonstration de nouvelles solutions NA à l’occasion des Terrenales à la ferme. Rendez-vous sur le terrain !

• maintenir et améliorer la performance technique et économiquede l’exploitation

• limiter le recours aux intrantsnon renouvelables et chimiques

• conduire à une limitation mesurabledes impacts sur l’environnement

• reposer sur une innovation

LES GARANTIES de l’estampille Solutions NA

Philippe Augeard,

Chef de service coordination

des programmes RDF Agricultures

& Territoires, chambre d’agriculture

de Bretagne

Page 17: Rapport annuel 2011

13TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

Terrena capitalise sur le BIO-CONTRÔLEAgrauxine installe son siège et ses chercheurs

à Beaucouzé, près du pôle de compétitivité Végépolis d’Angers. Terrena détient 19,75 % du capital de cette PME, spécialisée dans les solutions de bio-contrôle. Agrauxine mise sur la culture de substances naturelles (extraits de plantes, d’algues...) ou d’organismes vivants (bactéries, champignons microscopiques, insectes prédateurs de ravageurs...) pour stimuler les défenses naturelles des plantes et favoriser leur croissance. En 2011, le produit ESQUIVE WP® – une solution de bio-contrôle contribuantà la lutte contre les maladies du bois de la vigne – a fait l’objet d’un contrat de distribution exclusive par Bayer CropScience. Autre innovation : les mycorhizes, champignons microscopiques qui vivent en symbiose avec les racines des végétaux, aident à absorber les nutriments et augmentent la résistance à la sécheresse. Prochain objectif : Agrauxine mise de gros espoirs sur une souche de bactérie du sol capable de fixer l’azote de l’air et de le rendre assimilable pour les céréales.

Terrena, soutien actif de L’AEI

La deuxième édition des Entretiens de l’AEI* a eu lieu les

25 et 26 octobre derniers à l’École Supérieure d’Agriculture d’Angers. Espace d’échanges et de débats,

ces journées sont ouvertes à tous ceux qui veulent explorer et développer une Agriculture

Écologiquement Intensive.Le focus de 2011 a porté sur le changement global (climatique,

organisation de la société, technique), mais aussi sur la relation

au consommateur, les relations entre agriculteurs et écologie et le

rôle d’acteur des coopératives.

* Terrena a choisi d’être sponsor financier de l’association AEI, créée le 1er juillet 2009

et présidée par Michel Griffon

� 12 000C’est le nombre de microparcelles mises en place par Terrena pour rechercher et expérimenter des solutions techniques, économiques et écologiquement intensives. En 2011, le service agronomie a reçu l’agrément BPE – Bonnes Pratiques d’Expérimentation. Désormais, les essais réalisés par Terrena selon ce référentiel entreront dans l’évaluation de nouvelles solutions de protection des cultures à homologuer par le ministère de l’Agriculture.

Produire des sources complémentaires de protéines, pour moi, c’est une priorité. Sur mon exploitation, j’expérimente une technique associant triticale et pois protéagineux, une production naturellement plus résistante aux maladies. Du coup, j’ai tout simplement besoin de moins d’engrais pour les faire pousser...

Lancelot Leroy,

Directeur R&D

et technologie AEI Terrena

PAROLE DE SENTINELLESChristophe Miault,

Sentinelles de la terre Producteur de lait et de viande bovine

à Donges (44)

Page 18: Rapport annuel 2011

14

� NOS ENGAGEMENTS POUR LA NOUVELLE AGRICULTURE®

II. AMÉLIORER LES QUALITÉS

NUTRITIONNELLES ET GUSTATIVES DE NOS PRODUITS

FILIÈRES OMÉGA-3Ces acides gras si ESSENTIELS...Améliorer les qualités nutritionnelles et gustatives via l’alimentation des animaux... C’est l’un

des axes majeurs de la stratégie Nutrition et santé de Terrena. Les différentes filières de produc-tion appliquent ainsi des cahiers des charges spécifiques pour garantir à nos consommateurs des produits (bœuf, volailles, œufs, lapin, agneau, veau et porc) avec une teneur renforcée en oméga-3 et un meilleur rapport oméga-6/3. Dans ce cadre, on trouvera notamment les poulets et dindes Bleu-Blanc-Cœur (filière lin tradition, oméga-3 naturels) de Valiance, commercialisés par Gastronome – aujourd’hui fournisseur exclusif de Monoprix sur ce segment. Chez Elivia, la démarche D’Anvial s’appuie aussi sur une alimentation animale saine et diversifiée, à base d’herbe et de graines de lin. Le profil nutritionnel des viandes est ainsi amélioré, avec une diminution des graisses saturées au profit des graisses insaturées.

De l’herbe de printemps... TOUTE L’ANNÉELes professionnels le savent bien : les meilleures viandes sont issues des pâturages de printemps, période où l’herbe est la plus riche... en oméga-3 ! Pour que les viandes D’Anvial soient homogènes et de qualité constante toute l’année, l’équipe Nutrition Animale de Terrena a développé un aliment de finition contenant du colza, du lin et de la luzerne qui présente les mêmes caractéristiques que cette fameuse herbe de printemps. L’engagement des éleveurs à respecter ce programme alimentaire fait le reste.

UN CARPACCIO« CLEAN LABEL » CHEZ TENDRE ET PLUS

La marque d’Elivia propose un carpaccio de qualité supérieure, issu de bovins nés et élevés en France (VBF) et sélectionnés selon un cahier des charges très précis. Prélevés dans la noix de gîte et le rond de gîte, ces morceaux choisis dans le muscle sont tranchés ultra-fin pour garantir une tendreté optimale. Ils sont accompagnés d’une marinade « clean label » sans aucun additif, qui contient moins de 2 g de sel pour 100 g. Elle se compose essentiellement d’huile d’olive vierge extra dont le profil d’acide gras complète parfaitement celui de la viande, agrémentée d’arômes naturels.

PAROLE D’UN

PARTENAIRE

Pierre Weill,

Président

de Bleu-Blanc-Cœur

Page 19: Rapport annuel 2011

15TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

Dans ses vergers, Davodeau Ligonnière DL, filiale

de Terrena, développe des variétés de pommes

rustiques. Le grand atout de ces pommes pas commeles autres ? Leur bon goût et le croquant de jolies pommes du jardin dont le traitement est réduit de - 50 à - 70 %.

Fruit d’un travail commun avec les jardiniers des Vergers de La Blottière et des équipes de chercheurs de l’INRA (Institut national de recherche agronomique), la variété Antarès® se distingue par son parfum agréable, son juteux et son goût équilibré entre saveurs acide et sucrée. Autre variété promise à un futur durable, Choupette®

est le résultat d’une collaboration entre l’INRA, Davodeau Ligonnière et la SNC Elaris : une pomme de caractère, dotée de grandes qualités gustatives, ferme au délicieux croquant et dont les saveurs sucrées dominent sur l’acide. Comme Antarès®, Choupette® présente une grande résistance aux maladies, limite le recours aux traitements et conserve longtemps ses qualités à température ambiante. Aboutissement de 20 ans de recherches, Choupette® a été récompensée par un Sival d’or lorsdu dernier salon à Angers.

C’est le dernier

développement que l’on doit

à la cellule « Recherche &

Développement » de notre

filiale Lup’Ingrédients,

unique filière intégrale

du lupin blanc au monde.

Protilup450, la « protéine de lupin en poudre » est un ingrédient dont le process de fabrication a été breveté (2011). Riche en protéines, en fibres et en micronutriments, il présente en outre un très bon rapport oméga-6/oméga-3 (< 5). Sa qualité nutritionnelle indéniable, ses propriétés technologiques fortes (pouvoir colorant & émulsifiant) et l’absence totale de gluten en font un ingrédient incontournable pour la formulation d’aliments sans gluten destinés aux malades cœliaques.

PAROLE DE SENTINELLESPierre-Luc Pavageau,

Sentinelles de la terre

Producteur de lait et de vaches

allaitantes en conversion bio

à Boussay (44)

� 67 %De céréales complètes (47 % de blé et 20 % de maïs). C’est le menu de la nouvelle génération de poulets lancée par Douce France (Gastronome). Nom de code du dernier né : P +… Comme plus de céréales et plus gourmand ! Gastronome, qui a travaillé deux ans sur ce projet, s’engage pour garantir une composition constante des rations au long de l’année.

Quand DES EXPERTS se penchent sur notre

ASSIETTELe 1er comité d’experts en Nutrition

Santé s’est réuni au siège du Groupe Terrena le 7 juillet. Ces spécialistes,

chercheur en nutrition animale, nutritionniste clinicien, sociologue de l’alimentation, ont ainsi pu échanger

avec le groupe de travail Nutrition Santé de Terrena sur l’évolution de l’offre alimentaire vers des produits

toujours plus sains et naturels.

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17TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

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� NOS ENGAGEMENTS POUR LA NOUVELLE AGRICULTURE®

III. AGIR POUR UNE AGRICULTURE

TOUJOURS PLUS RESPECTUEUSE DE L’ENVIRONNEMENT

FARMSTAR :Du satellite à LA PARCELLEL’outil d’aide à la décision Farmstar permet aux agriculteurs de piloter leurs cultures (colza, blé, orge, triticale) au plus juste grâce à la précision du satellite. Objectif ? En étant plus précis, Farmstar évite les excès d’intrants (azote, régulateurs, fongicides) et contribue ainsi à une agriculture productive et respectueuse de l’environnement.

MIEUX CULTIVER LA TERRE... DEPUIS LE CIEL Les informations sur l’état du végétal, issues des images satellites, sont interprétées par les instituts (Arvalis, Infoterra, Cetiom, …) avec des modèles agronomiques qui intègrent aussi les conditions météorologiques et les caractéristiques culturales des parcelles (nature du sol, espèces et variétés implantées, potentiel attendu). Les clichés transmis via Farmstar mettent en évidence le développement de la biomasse ainsi que la quantité d’azote assimilée par les plantes. Les résultats sont traduits en conseils agronomiques et sont livrés pendant toute la campagne sous forme de cartes faciles à utiliser. En 2011, le nombre d’hectares suivis est passé de 26 000 à 92 000. Avec Farmstar, plus l’hétérogénéité intraparcellaire est importante, plus les bénéfices sont grands : économie d’azote et de régulateur de croissance estimés à moins 10 unités d’azote par hectare de blé à moins 20 unités d’azote par hectare de colza ; économie d’un régulateur de croissance (environ 15 €/ha) si le risque de verse estimé par Farmstar est faible. Les rendements enregistrent également en moyenne une augmentation de + 4,4 quintaux et une teneur en protéines de + 0,5 point. Et ce n’est qu’une première étape : de nouvelles applications complèteront prochainement l’offre mise à disposition des adhérents pour une agriculture responsable.

� 32C’est la surface (en ha) de couverts mellifères semés par les 380 producteurs label d’Ancenis. Le mélange des graines (sainfouin, mélilot blanc, trèfle violet, phacélie, navette fourragère), préparé par le semencier Jouffray-Drillaud, filiale de Terrena, a été spécialement choisi pour servir les insectes pollinisateurs sur notre territoire.

Michel Griffon,

membre de l’Agence

Nationale pour la Recherche,

père fondateur de l’Agriculture

Écologiquement Intensive.

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19TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

Engagés pour LA BIODIVERSITÉ Terrena a été la première coopérative à signer son adhésion à la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB) 2011-2020, initiée par le ministère de l’Environnement. Les signataires – au nombre de 400 actuellement – s’engagent à définir les actions qu’ils vont mettre en place pour favoriser la biodiversité. Une démarche en parfait accord avec les solutions AEI développées par Terrena, fondées sur la biodiversité fonctionnelle (micro-organismes du sol, insectes auxiliaires, associations d’espèces…).

Les protéines pour une AGRICULTURE DURABLE3 jours pour mieux connaître les protéines, les

promouvoir et développer des formes d’agriculture

plus durables... C’était en mai dernier au lycée agricole Xavier Bernard de Poitiers-Venours (Poitou-Charentes). Organisé par l’association « Terre de protéines » et Terrena Poitou, ce salon, inédit en France, destiné aux agriculteurs, techniciens agricoles de demain… a permis d’échanger et de montrer, à l’aide d’exemples, les potentialités et modes de culture des légumineuses(au moment où s’assurer durablement en azote vadevenir plus difficile). Ces cultures ont les précieux avantages de protéger le sol et d’améliorer sa structure, de limiter le recours aux engrais azotés (par leur association aux bactéries du sol), de réduire la pression des adventices et des maladies (par une meilleure rotation)… Des atouts indiscutables lorsqu’il s’agit de respecter les équilibres naturels.

L’innovation écologique : le pot quiNOURRIT LA PLANTE

Un pot biodégradable à base de peaux de pommes de terre ? C’est l’innovation pour le moins originale

que commercialise Ného, la filiale de distribution de Terrena.

100 % utile et écologique, ce pot « nouvelle génération » est enrichi

avec un engrais organique dont l’effet se poursuit une fois en terre : le pot nourrit la plante sans polluer

la terre. Une solution alternative aux pots biocompostables fabriqués

à partir de tourbe, matière qui se raréfie et contient du carbone fossile.

En 2011, Ného a aussi remporté le trophée Paysalia « Innovation vers

le Développement Durable » pour le mélange gazon Liberté.

PAROLE DE SENTINELLESPatrick Moron,

Sentinelles de la terreProducteur de céréales à Usseau (86)

Sur mon exploitation, j’expérimente depuis 10 ansles techniques sans labour,qui permettent de maintenirles rendements en préservant les sols et leur activité biologique. Et j’ai comprisune chose : les vers de terre sont les plus qualifiés pourle travail en profondeur !

ÉCHANGES DE BONNES PRATIQUES L’une des missions de Terrena est d’assurer le lien entre ses adhérents, notamment pour faciliter la diffusion des bonnes pratiques en matière d’Agriculture Écologiquement Intensive. C’est pourquoi la coopérative organise, tout au long de l’année, une série d’ateliers aux champs autour des techniques sans labour, des choix de variétés et de cultures, des couverts végétaux, des pratiques agronomiques, de la valorisation du capital sol… Près de 1 000 agriculteursse sont ainsi retrouvés (à Clayes, Pornic, Guénouvry,La Meignanne…) pour discuter et expérimenter les pratiques culturales d’avenir.

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TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011 21

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� NOS ENGAGEMENTS POUR LA NOUVELLE AGRICULTURE®

IV. RÉDUIRE NOTRE CONSOMMATION

EN ÉNERGIE ET EN RESSOURCES NATURELLES

L’énergie des DÉCHETS L’année 2011 a été marquée par l’entrée de Terrena dans le capital des méthaniseurs

industriels Valdis (34 %) et Biogasyl (12 %). Deux événements qui confirment l’engagement

du Groupe dans la valorisation des déchets organiques produits par les activités agricoles

et industrielles. Déchets d’abattoir, effluents d’élevage, déchets de la restauration hors domicile et de l’industrie agroalimentaire… les coproduits de nos activités constituent également un « minerai » valorisable sous forme d’électricité, de chauffage ou de compost. À Issé (44), l’usine de méthanisation Valdis affichera ainsi une capacité de traitement de 58 000 tonnes de matières organiques, et produira en sortie 17 500 MWh. Sur le même principe, le méthaniseur implanté aux Herbiers (85) reçoit 25 000 tonnes de biomasse chaque année (principalement issues des activités agricoles), qu’il transforme en énergie thermique et électrique et en fertilisants… ensuite diffusés vers les exploitants agricoles. Quand économie rime avec écologie, la boucle est bouclée !

Micro-méthanisation À LA FERME Terrena travaille à la conception d’une unité de micro-méthanisation adaptée aux besoins

des exploitations, pour une valorisation « sur site » des coproduits agricoles. Ce type d’installation, parfaitement intégré à l’exploitation agricole, devra fonctionner en autonomie et fournir à l’exploitation de l’électricité, de la chaleur, ainsi qu’un fertilisant sous forme de digestat liquide. À terme, l’objectif de Terrena est de développer une proposition standard, qui sera proposée à l’ensemble des adhérents. Objectif 2012 : construire un premier prototype.

� 2 500C’est le nombre de foyers que le méthaniseur Valdis pourra fournir en électricité et en chauffage, à partir des 58 000 tonnes de matières organiques traitées sur le site.

RENCONTRE

Charles-Henri Poillot,

Direction de l’ingénierie

environnementale,

Lyonnaise des Eaux

Page 27: Rapport annuel 2011

23TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

Des tracteurs moins GOURMANDSLe carburant représente 28 % du coût d’utilisation

d’un tracteur, et les tracteurs représentent une part

non négligeable des émissions de gaz à effet de serre.

Autant de raisons pour adopter des techniques de

conduite permettant de réduire la consommation de

fioul ! Des formations dispensées par la Sicadima en décembre 2010, février et mars 2011 ont ainsi permis à une centaine d’adhérents Terrena d’apprendre les bases de l’éco-conduite. Conduite et entretien du tracteur, optimisation du couple puissance/consommation… les exploitants ont pu étendre leurs connaissances et ont trouvé des pistes concrètes pour diminuer la consommation d’énergie (sur un tracteur qui passe 500 heures au champ, on peut économiser 1 000 euros). Par ailleurs, au-delà de la conduite du tracteur, les participants ont découvert d’autres pistes pour préserver l’environnement… toujours en réalisant des économies : réduire l’éloignement des îlots de culture grâce à des échanges de parcelles, adopter des systèmes de culture moins gourmands en fioul (non-labour ou pâturage)…

L’AFFICHAGE CLASSE CARBONE®

DES ALIMENTSSuite au Grenelle de

l’environnement et dans

la droite ligne de Terrena

Vision 2015, l’activité

Nutrition Animale a réalisé

le bilan carbone des

aliments composés, pour

mettre en place un affichage

environnemental. Un travail de longue haleine pour lequel l’équipe a regroupé un ensemble de données (bilans de culture, évaluations d’intrants…) pour chaque matière première (blé, soja, pois…), depuis le champ d’origine où elle est récoltée jusqu’au silo de l’éleveur. Traduites en émissions de gaz à effet de serre, ces données ont permis d’établir la classe carbone® des aliments. L’information figure désormais sous forme de lettres sur les bons de livraisons et étiquettes des aliments Terrena, qui sont ainsi les premiers en France à afficher leur classe carbone®. Ce travail permettra d’aider les autres acteurs des filières de productions animales à établir leur propre bilan carbone, avec l’objectif final d’un affichage sur les produits destinés aux consommateurs.

PAROLE DE SENTINELLESJean-Marc Lalloué,

Sentinelles de la terre Producteur de jeunes bovins à Issé (44)

J’ai fait installer 160 m² de panneaux solaires sur mon hangar. Techniquement, je ne suis pas loin de l’autonomie énergétique… Et dans quelque temps, l’usine de cogénération locale devrait me fournir un engrais naturel, sous forme de digestat liquide. Si le développement durable, c’est aussi bon pour le moral que pour les finances, je dis oui tout de suite !

Élan PHOTOVOLTAÏQUE

Le service « Énergies

Renouvelables » de la

Noëlle Environnement, filiale

de Terrena, est leader régional

sur le marché de l’installation

d’équipements photovoltaïques

chez les professionnels.

En 2011, 18 nouvelles installations ont été créées dans des exploitations

agricoles pour une puissance de 2,5 MWc, ce qui porte à 4,6 MWc

la puissance cumulée depuis 2006. La nouvelle gamme de bâtiments photovoltaïques « clés en main »

(hangar, stabulation, poulailler…), dont la construction peut être

en partie financée par les revenus complémentaires provenant

de l’électricité revendue à EDF, confirme le succès de l’offre

LNE Énergie auprès des agriculteurs. 180 demandes d’étude ont ainsi été réceptionnées dans l’année,

en provenance d’exploitants désireux d’améliorer durablement et

rentablement leur bilan carbone.

Page 28: Rapport annuel 2011

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� NOS ENGAGEMENTS POUR LA NOUVELLE AGRICULTURE®

V. AGIR POUR LE BIEN-ÊTRE ANIMAL

Des poulets visiblement MIEUX Concernant le bien-être animal, les 380 éleveurs des Fermiers d’Ancenis n’ont rien à cacher ! C’est pourquoi le thème constitue l’une des entrées principales sur le nouveau site Internet des producteurs, inauguré en 2011. L’occasion d’expliquer au grand public l’attention (et le soin) portés au respect des comportements naturels des volailles, à savoir « SE PERCHER, GRATTER, PICORER ». Dans les bâtiments d’élevage, ces principes se traduisent concrètement par la réintroduction des perchoirs (au nombre de 3 000), la distribution de blé entier à la volée deux fois par jour ou la mise à disposition de ficelles à picorer. Forts de cette conception du métier d’éleveur, les Fermiers d’Ancenis se sont vu décerner un Poulet d’or par l’association Compassion in world Farming en 2010.

RENCONTRE

Charles Touge,

délégué-enquêteur de

l’association OABA1.

1 Œuvre d’assistanceaux bêtes d’abattoir.

Page 29: Rapport annuel 2011

25TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

Pleins feux sur le PLEIN AIRParce que le bien-être animal est une condition sine qua non pour une production de qualité, Terrena encourage depuis plusieurs années les élevages de poules en plein air. L’activité ponte de Terrena, avec sa filiale Noréa, favorise ainsi les élevages avec bâtiments et parcours herbeux, pour une production d’œufs de qualité issus de poules plein air « classiques » ou biologiques. Cages aménagées selon les normes bien-être, bâtiments clairs, parcours ombragés… ces techniques d’élevage agissent concrètement pour la qualité de vie des animaux, et assurent aux éleveurs une production à forte valeur ajoutée.

PAROLE DE SENTINELLESDominique Grasset,

Sentinelles de la terreProducteur de volaillesà Le May-sur-Èvre (49)

Aujourd’hui nous avons les moyens d’élever la qualité de vie de l’animal. Dans mon bâtiment d’élevage, j’expérimente depuis 2 ans un plancher béton chauffant. Facilement lavable, il nécessite moins de produits désinfectants. L’environnement est plus sain et mes volailles affichent un meilleur poids. Et pour les poussins, c’est le bonheur : ils restent bien au chaud !

Tournée des avancéesau MILK BAR

Parmi les solutions présentées aux agriculteurs lors

des portes ouvertes Proval les 26, 27 et 28 novembre

2011, le « Milk Bar » est peut-être celle qui a trouvé

le plus de nouveaux adeptes... De fait, cette solution ne manque pas d’arguments : en matière de croissance

et d’état sanitaire, il est déjà avéré qu’elle améliore sensiblement la vie des veaux. L’adaptation des veaux au nourrisseur est très rapide et permet à l’éleveur de vérifier très facilement s’ils ont bu ou non. Avec autant de tétines

que de veaux, il n’y a pas à faire jouer la concurrence pour obtenir sa ration ! L’emplacement des tétines du nourrisseur

permet au veau de reproduire la position naturelle de tétée aux mamelles de sa mère : tête et cou tendu vers le haut, il boit ainsi moins vite qu’au seau. D’un point de vue vétérinaire, le lait passé dans la gouttière de l’œsophage rejoint plus aisément la caillette, évitant le risque d’arriver

au rumen et de provoquer une inflammation de la muqueuse digestive par acidification – avec les diarrhées qui s’ensuivent. L’augmentation sensible de la salivation

des veaux, grâce au nourrisseur, favorise la consommation d’eau – essentielle pour le développement ruminal.

Enfin, l’utilisation des tétines développe précocementla musculature de la mâchoire des veaux, ce qui facilite

leur passage aux aliments solides.

PROFILIA,LA SOLUTION NA QUI VEILLEÀ LA RATIONProfi lia est entrée en 2011 dans la catégorie des Solutions NA, au service d’une agriculture s’employant à « produire plus et mieux, avec moins ». 739 producteurs sont engagés dans ce dispositif, permettant de piloter l’alimentation des vaches en analysant le lait et en réajustant le contenu des rations. L’analyse du lait par infrarouges traduit la manière dont les vaches ont valorisé la ration en matière d’effi cacité laitière, d’effi cacité protéique, de prévention de l’acidose, de qualité du transit et d’immunité. Profi lia veille ainsi sur la santé et l’équilibre des animaux. Les résultats permettent aux éleveurs de réagir rapidement par des actions correctives sur la ration des animaux, ce qui produit un triple effet positif : sur leur bien-être et leur longévité, sur les qualités nutritionnellesdu lait (amélioration du profi len acides gras) mais aussiune meilleure performance technico-économique.

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� NOS ENGAGEMENTS POUR LA NOUVELLE AGRICULTURE®

VI. S’ENGAGER SELON LES VALEURS

DE LA COOPÉRATION

CONTRACTUALISATION, année uneTerrena accompagne ses adhérents face aux changements que traversent leurs filières.

La coopérative travaille à leurs côtés pour les aider à faire face aux nouveaux contextes.

PRODUCTEURS DE LAIT : UNE NOUVELLE GESTION DES VOLUMES Dans le cadre de la nouvelle réforme de la politique agricole laitière, la contractualisation entre un producteur de lait et son transformateur est obligatoire depuis le 1er avril 2011. À la clé, une nouvelle gestion des volumes à mettre en place… avec le soutien de Terrena, qui a voulu en faire un vrai projet coopératif. L’objectif : trouver le juste équilibre entre les attentes des producteurs, les possibi-lités industrielles et les possibilités de marché. Fruits de deux ans de concertation, les choix retenus sont le reflet des attentes des adhérents : limiter la volatilité et réduire la flexibilité tout en offrant la possibilité d’optimiser les équipements de production avec du volume additionnel lorsque les exploi-tations disposent de la marge nécessaire. Le nouveau mode de gestion demande évidemment un changement des habitudes. Priorité est donc donnée à la souplesse, afin de laisser à chaque produc-teur le temps nécessaire pour s’adapter.

ÉLEVEURS BOVINS : ENGAGEMENT FILIÈRE ÉLITE Le rôle d’une coopérative est aussi d’apporter de la sérénité à ses éleveurs dans un contexte tendu – dérégulation des marchés, fluctuations du coût des matières premières (blé, soja)... C’est tout l’objet du système de contractualisation Elite mis en place par Ter’Elevage avec Elivia. Objectif : planifier et coller au mieux aux effets saisonniers, en assurant l’approvisionnement des abattoirs au moment où le marché le demande. À la clé, plus de sécurité pour l’éleveur mais aussi un gain de compétitivité et une dynamisation de la production. La coopérative continue par ailleurs de soutenir la trésorerie des éleveurs et conforte leurs liens avec Elivia. Un esprit de filière propre à accélérer la mise en place des démarches de contractualisation.

J’ai obtenu ma licence professionnelle « Management des organisations » spécialité

« Gestion et animation de système de management QSE en laboratoire ». Cela m’a permis de valoriser mon expérience et mon savoir-faire tout en m’offrant une

sécurité pour l’avenir.

Patricia Socheleau,

Responsable QSE

du Laboratoire Central

deTerrena, a soutenu sa

Validation des acquis

de l’expérience (VAE)

le 14 décembre 2011.

TER’ELEVAGE, 1ER PARTENAIRE

FINANCIER DES PRODUCTEURS

En France, la filière bovine de Terrena est en tête des

Organisations de Producteurs de bovins pour ses actions

d’accompagnement de la production :

• financement du cycle de production des jeunes

bovins (JBfil) et des vaches allaitantes (VAfil) ;

• engagement sur des prix de reprise ou de marges

garanties (Elite) ;• sécurisation de la production

et des investissements (10 ans) avec les COP (Investisseur,

Sérénité, Sécurité ...).

Page 31: Rapport annuel 2011

27TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

La centrale Agrihub permettra de renforcer notre pouvoir de négociation face aux fournisseurs, de partager nos expériences, de travailler à l’émergence de nouvelles pratiques et d’être plus efficaces sur des projets communs dans les filières respectives.

TERRENA RENOUVELLE SON SOUTIEN À L’AFDI PAYS DE LA LOIREGrâce à l’aide financière de ses partenaires, l’antenne régionale de l’AFDI (Agriculteurs français et développement International) œuvre au développement agricole du Burkina Faso. Avec une ligne de conduite : permettre aux agriculteurs locaux de fabriquer eux-mêmes leur matériel et d’améliorer leur production.

PAROLE D’AGRICULTEURSJulien Frémont,

Sentinelles de la terre Producteur laitier en GAEC

à Casson (Loire-Atlantique).

La coopérative ? C’est une façon de prolonger nos exploitations dans un but commun, on est tous décideurs de notre avenir. Chez Terrena, il y a une grande ouverture aux jeunes. On est encouragés à participer, à être actifs dans les bassins de vie. Intégrer une Commission jeunes m’a permis de m’impliquer localement, de mettre un premier pied bien concret dans la coopérative.

Agrofournitures : 4 CENTRALES

D’ACHATS en une C’est l’effet multiplicateur d’Agrihub,

né du regroupement des 4 principales centrales d’achat d’agrofournitures

françaises : Caliance, Catelys (union à laquelle Terrena adhère),

Euralis et Seveal. Agrihub regroupe désormais leurs activités de

référencement, de négociation et d’achats d’agrofournitures : semences,

protection et nutrition des plantes. Disposant d’une part de marché

nationale comprise entre 18 % et 22 % sur chacun de ces segments de marché, cette centrale dispose

du poids de négociation nécessaire au service de la compétitivité

des agriculteurs adhérents aux coopératives partenaires et des filières

agroalimentaires. Faire émerger des solutions innovantes permettant aux

agriculteurs d’adapter leurs pratiques aux grands enjeux à venir... c’est le défi qu’Agrihub est prête à relever. Hubert de Lauzon,

Directeur des productions

végétales de Terrena et membre

du Comité exécutif d’Agrihub

Chronique d’une SÉCHERESSE annoncée Fin mai 2011. Après un printemps exceptionnellement

sec et chaud, la plupart des départements des Pays

de la Loire et du Poitou-Charentes sont durement

touchés par la sécheresse. Les réserves en eau sontau plus bas, les stocks de fourrage en cours et à venir à la baisse et les risques de déficit pour l’alimentation des animaux importants. Dès le mois de juin, Terrena a donc pris des mesures pour accompagner ses éleveurs adhérents.Le « Plan sécheresse » déployé par la coopérative prévoyait plusieurs niveaux d’assistance : • une offre de fourniture de paille, organisée en lien

étroit avec les comités sécheresse des organisations d’élevage et les syndicats professionnels des départements concernés ;

• des propositions de contrat de substituts de fourrage Energifor ;

• des offres de financement Pacte pour mettre en place un matériel de distribution spécifique (distributeurs de concentré, nourrisseurs, râteliers, tapis de sol à logettes...).

Même s’il n’a finalement pas été déployé selon l’ampleur prévue du fait d’un rétablissement inattendu de conditions climatiques favorables, ce plan a permis de regrouper les volumes d’approvisionnement et de faire bénéficier les adhérents des aides régionales.

Une Commission jeunes à BRUXELLES

Les 24 et 25 février 2011, 22 représentants des trois com-

missions jeunes Atlantic, Loire et Poitou ont découvert les institutions

européennes et leur fonctionnement. Les échanges ont permis au groupe

d’avoir une meilleure vision des prochaines orientations, ainsi que des

positions tenues au niveau agricole, par les différents états membres.

Page 32: Rapport annuel 2011

28

� NOS ENGAGEMENTS POUR LA NOUVELLE AGRICULTURE®

VII. RENFORCER LE TISSU SOCIAL

ET ÉCONOMIQUE DE NOS TERRITOIRES

Une chaire pour enseigner et DÉVELOPPER L’AEI En septembre 2011, les coopératives Terrena, Agrial et Triskalia et trois grandes écoles de

l’Ouest – Agrocampus, le Groupe ESA et Oniris – ont créé la première chaire école-entreprise

dédiée à l’Agriculture Écologiquement Intensive (AEI). Installée au cœur du premier bassin de production agricole d’Europe, la chaire sera opérationnelle en 2012. Ses missions : former les acteurs (actuels et futurs) du monde agricole, et développer une recherche performante sur les innovations de l’AEI.

VERS DE NOUVEAUX MODES DE PRODUCTION À terme, les acteurs du projet envisagent de créer un pôle d’excellence dans l’Ouest de la France. L’objectif ? Intégrer l’environnement et l’écologie comme leviers de compétitivité pour les agriculteurs comme pour les entreprises, et répondre de façon structurée et durable aux attentes des consommateurs.

Dans le cadre de la Semaine du Goût, en octobre 2011, la

cuisine centrale de Nantes nous a commandé 1 500 poulets Fermiers d’Ancenis, coupés

en 8 morceaux. Cette initiative appelée « expérience économie

de proximité territoriale » a pour objectif de proposer un plat à base

d’une viande élevée et abattue en Loire-Atlantique, aux 89 écoles

maternelles et primaires de la ville. Une belle opération pour soutenir

l’économie de proximité… et les emplois qui l’accompagnent, dans

une dynamique de développement durable. Nous avons créé un

produit répondant à ce cahier des charges spécifique, mais nous

avons aussi tenu à faire œuvre de pédagogie : les collaborateurs de

la cuisine centrale de Nantes, ainsi que ceux des cantines scolaires,

ont visité un abattoir et un élevage de Terrena. Une école a même

reçu la visite d’éleveuses venues expliquer le fonctionnement d’un

élevage de poulets. Une opération gagnant-gagnant pour tous,

qui sera renouvelée en 2012.

PAROLE DE COLLABORATEUR

Un ÉLEVAGE DE PROXIMITÉ pour une consommation localeGrâce à sa fusion avec Teldis et à l’entrée d’Ovi-

Ouest dans l’union commerciale, Terrena, par le biais

de sa structure Ter’Elevage (481 éleveurs ovins)

est devenue, en 2011, le leader du mouton dans

le Grand Ouest. De 47 000 agneaux commercialisésen 2010, l’activité ovine de Ter’Elevage a plus que doublé, en passant à 100 000 ! Mais pour être compétitive, cette nouvelle organisation doit se différencier radicalement face à des zones plus denses en élevage de moutons. La réponse est toute trouvée : nous valorisons « une production de proximité, consommée localement ». Un positionnement sous forme d’engagement, qui répond précisément aux attentes des consommateurs et replace les éleveurs au centre de nos communications. La filiale ovine a de beaux jours devant elle dans le Grand Ouest !

Damien Gros,

Directeur de la Société

de Distribution Avicole

(SDA), filiale de Terrena

Page 33: Rapport annuel 2011

29TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

SENSIBILISER aux enjeux de l’agriculture, dès l’écoleTerrena poursuit ses actions de sensibilisation

aux enjeux de l’agriculture, à destination des écoliers,

des étudiants et de leurs professeurs. En février, le siège de Terrena à Ancenis accueillait des lycéens qui ont découvert le fonctionnement de la coopérative, son organisation, les outils de représentation des adhérents, les comités de bassin de vie et le Conseil d’administration. À cette occasion, les problématiques globales auxquelles sont soumis les agriculteurs leur ont été présentées, ainsi que la stratégie AEI menée par Terrena.

2011 SOUS LE SIGNE DE LA BIODIVERSITÉ Mais les actions de sensibilisation ne s’arrêtent pas à la porte de la coopérative ! Au printemps, des binômes agriculteurs-salariés de Terrena ont été conviés dans une douzaine d’écoles de la Vienne et des Deux-Sèvres afin d’échanger autour de l’Agriculture Écologiquement Intensive. À la suite de cette initiative, près de 600 écoliers se sont rendus sur le Forum « Terre de protéines » (27 mai 2011). Enfin, à la demande de Terrena Poitou, un jeu a été conçu pour sensibiliser les écoliers aux enjeux de la biodiversité, et leur faire comprendre les interactions avec l’agriculture.

Ter’Elevage et Scavo, ensemble pour une

VIANDE DE QUALITÉ La première édition des

Rencontres Talent Local a eu

lieu le 19 mai 2011 à Viennay. Le

principe de cette journée – qui a

réuni une centaine de personnes :

faire se rencontrer les deux

principaux acteurs d’une filière

viande de qualité, en l’occurrence

les éleveurs de Ter’Elevage et les

bouchers de Scavo.

Au long de cette journée, producteurs et distributeurs ont ainsi pu resserrer

leurs liens, et surtout échanger concrètement sur la façon dont chacun agit, au quotidien, pour améliorer la qualité de vie des

animaux et optimiser l’ensemble du processus menant à une viande de premier choix. Ce type de sessions de travail constitue pour Terrena un

levier pour valoriser l’engagement des éleveurs et l’image des viandes

issues de nos terroirs.

* ETAP est une structure d’insertion regroupant ELI (Erdre et Loire Initiatives), l’Apte, Vital Trocantons et la Mission locale.

RENCONTRE

Karine Chaillou,

Conseillère à la Mission

locale du Pays d’Ancenis et

coordinatrice du réseau ETAP

Le Forum « Terre de protéines », organisé par Terrena Poitou, a accueilli près de 600 écoliers

Page 34: Rapport annuel 2011

LES 3 PÔLES D’ACTIVITÉ DE TERRENA30

Page 35: Rapport annuel 2011

31TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

Terrena est un groupe coopératif agroalimentaire, engagé pour la promotion d’une agriculture responsable devant le consommateur.

Terrena collecte la production de ses adhérents agriculteurs à hauteur de 2,3 milliards d’euros soit l’équivalent de 10 % de la production agricole du Grand Ouest, une région clé en Europe*.

Terrena approvisionne ses adhérents à hauteur de 970 millions d’euros en fertilisants, nutrition animale…

Depuis ses outils industriels, Terrena transforme et commercialise l’équivalent de 2,9 milliards d’euros de produits auprès de la grande distribution et du grand public.

2 245 salariés1,7 milliard d’euros de CA250 points de collecte de céréales49 magasins Espace Terrena

PRINCIPALES MARQUES PRINCIPALES MARQUES PRINCIPALES MARQUES

1 524 salariés324,6 millions d’euros de CA50 magasins Gamm vert

7 697 salariés2,3 milliards d’euros de CA63 sites

PÔLE PRODUCTIONS ANIMALES ET GRANDES

CULTURES

PÔLE FILIÈRES VÉGÉTALES ET DISTRIBUTIONS

SPÉCIALISÉES

PÔLE AGROALIMENTAIRE

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Chiffre d’affaires hors pôles : 10,9 millions d’euros.

* En comparaison du chiffre d’affaires de production agricole, le Grand Ouest équivaut à la somme du Danemark et de la Belgique ou encore à la somme de la Pologne, des Pays-Bas et du Royaume-Uni.

Page 36: Rapport annuel 2011

32 PÔLE PRODUCTIONS ANIMALES ET GRANDES CULTURES (PAGC)

ÉLEVER & CULTIVER

HUBERT DE LA HAMELINAYE, QUELS SONT LES FAITS MARQUANTS DE L’EXERCICE 2011

POUR LE PÔLE PAGC ?

La baisse sensible de la consommation des ménages a conduit à une baisse des mises en place du nombre d’animaux dans les élevages. Le contexte économique tendu a provoqué une hausse du coût de l’argent qui a impacté l’ensemble de nos activités. Pour autant, le pôle a continué d’avancer sur son territoire avec des prises de parts de marché, et en améliorant son taux de pénétration sur chacune de ses activités. Nous avons aussi connu une sécheresse sur le 1er semestre 2011 qui a conduit certains éleveurs à décapitaliser en vendant leurs bovins, même si le 2nd semestre a permis de corriger partiellement le manque de fourrage. Sur les productions végétales, nous avons mis en place une nouvelle organisation, elle-même calée avec l’animation coopérative avec des présidents et des chefs de régions pour avoir une véritable relation de proximité avec nos adhérents. Je retiendrai aussi la création d’Agrihub qui doit permettre une meilleure performance en productions végétales et nous aider dans nos démarches AEI. Enfin, je citerai la réorganisation industrielle en nutrition animale sur le sud du secteur ainsi que sur les aliments bio.

CONCERNANT L’AEI, UNE NOUVELLE ÉTAPE A-T-ELLE ÉTÉ FRANCHIE ?

Bien sûr. Son territoire est désormais créé et notre pôle va maintenant s’attacher à la développer sur chacun de ses domaines d’activités. Notre rôle est de formaliser les offres AEI pour les rendre pleinement commercialisables, en prenant notamment en compte la réalité du marché auxquelles elles se destinent, puis de les porter auprès des adhérents tout en leur fournissant des outils d’aide à la décision. Ainsi, sur l’exercice 2011, pas moins de 13 offres ou techniques ont été référencées sous la marque « Solutions Nouvelle Agriculture », dont huit en productions végétales et cinq en productions animales.

VOTRE PÔLE EST DONC PLEINEMENT INVESTI DANS LE DÉVELOPPEMENT DE LA

NOUVELLE AGRICULTURE ?

Plus que jamais. En plus de notre travail sur l’AEI, nous détectons chaque jour sur le terrain de nouvelles Sentinelles de la terre pour travailler avec elles sur leur projet. Nous nous employons aussi à renforcer le lien entre l’aval et l’amont, et notamment la nutrition animale, qui doit être un axe majeur dans le développement de l’axe Nutrition Santé. Enfin, pour nous, le développement d’une agriculture moderne repose aussi sur les synergies possibles entre les différentes activités du pôle. Aussi, nous avons mis en place en 2011 les « matinales » qui ont lieu quatre fois par an : ces rencontres régionales importantes rassemblent pendant une demi-journée environ l’ensemble des intervenants opérationnels sur chacune de nos activités. L’objectif de cette initiative est simple : se rencontrer pour mieux se connaître et étudier en toute convivialité les possibilités de travailler ensemble pour optimiser nos performances et construire une agriculture responsable, parfaitement adaptée aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux actuels.

CHIFFRE D’AFFAIRES 2011 DU PÔLE PAGC

1 753 M€

27 %Productions animales

33 %Nutritionanimale

40 %Agrofournitures et céréales

Page 37: Rapport annuel 2011

Hubert de la Hamelinaye

Directeur du pôle Productions Animales et

Grandes Cultures

TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011 33

Page 38: Rapport annuel 2011

34 PÔLE PRODUCTIONS ANIMALES ET GRANDES CULTURES (PAGC)

PRODUCTIONS VÉGÉTALESCÉRÉALES ET OLÉOPROTÉAGINEUXÀ l’image de 2010, l’exercice 2011 se caractérise par deux campagnes aux effets contrastés.

La fin de campagne 2010-2011 est inévitablement marquée par une financiarisation forte de nos marchés. L’approche de ces opérateurs qui n’ont pas de liens avec les métiers du grain est en rupture complète avec nos pratiques. Au chapitre des faits marquants, nous retenons deux points essentiels : une bonne lecture de la structure des nos stocks de matières premières a été déterminante pour procéder correctement à l’analyse fondamentale (stock début, offre demande, stock final) ; l’absence à l’exportation d’un acteur majeur comme la Russie a accentué la tendance haussière de nos marchés.

Le début de campagne 2011-2012 se caractérise quant à lui par un niveau de production en hausse, provoqué notamment par le retour en force à l’exportation de la Russie.

Les volumes de la campagne 2010-2011 sont globalement dans la moyenne des campagnes précédentes. Nous observons néanmoins une hétérogénéité géographique en termes de rendement. Sur l’aspect qualitatif, nous avons un bon millésime, le taux de protéines sur blé se situe entre 0,5 et un point au-dessus de la moyenne. Nous observons également une grande disparité régionale pour ces caractéristiques. Le poids spécifique est dans la plupart des cas largement supérieur à 76 kilos par hectolitre.

La valeur boulangère des blés est très satisfaisante, nous permettant d’accéder à tous les marchés, notamment la meunerie et l’exportation vers les pays tiers.

Quant au blé dur, il est caractérisé par une protéine élevée, un faible taux de mitadin et une présence de moucheté correcte, largement gérable dans le marché.

Les maïs ont été de bonne qualité, avec un taux d’humidité relativement bas au séchage permettent d’obtenir une bonne qualité technologique.

Précisons que la qualité n’a pas été un facteur limitant pour servir nos différents débouchés et nous a laissé une grande liberté dans le choix de nos marchés.

Dans les marchés mondialisés, nous connaissons un développement régulier de l’exportation, facilité par les caractéristiques qualitatives de la campagne 2010.

Enfin, sur les oléagineux, les qualités collectées nous permettent de satisfaire la trituration française, que ce soit pour des débouchés alimentaires ou pour des débouchés industriels de biocarburants.

Concernant la récolte 2011, l’offre Céréperformance, qui s’appuie sur un prix d’acompte et des compléments d’acompte et de prix, demeure importante pour sécuriser une base de prix et représente plus de 85 % de nos volumes. De son côté, l’offre Cérénext poursuit son développement en faisant régulièrement de nouveaux adeptes. Pour accompagner les producteurs dans la connaissance technique et économique des marchés, des clubs « Marché » ont été mis en place en 2011. Saluée d’un premier succès, cette initiative sera développée en 2012 pour apporter des informations claires et des conseils précieux à nos adhérents, leur permettre de mieux gérer les risques de marchés et les aider à bâtir une stratégie de vente pertinente.

AGROFOURNITURESLa campagne 2011 est marquée par la naissance en septembre d’Agrihub, centrale nationale de référencement et d’achat d’agrofournitures regroupant quatre pôles régionaux : Catélys (dont fait partie Terrena), Seveal, Caliance et Euralis.

Les objectifs sont de positionner l’agrofourniture comme un facteur de compétitivité pour les agriculteurs (par l’innovation et la mise en marché) et de développement durable pour les filières agroalimentaires. Cette initiative favorisera l’émergence de solutions innovantes pour permettre aux adhérents d’adapter leurs pratiques aux grands enjeux à venir comme, par exemple, celui du plan Écophyto 2018.

L’innovation au sein de Terrena porte également le nom de Solutions Nouvelle Agriculture. Fruit de la recherche, chacune de nos solutions a été conçue pour mettre en pratique une Agriculture Écologiquement Intensive : une agriculture répondant aux nouvelles exigences en matière de nutrition et de santé, plus économe en énergie, en ressources naturelles, et plus respectueuse de l’environnement.

Nos OAD (Outils d’aide à la décision) ont reçu en 2011 l’estampille Solutions Nouvelle Agriculture. À ce titre, Fongipro a conseillé l’absence du 1er traitement fongicide en blé tendre dans 100 % des parcelles suivies, permettant de réduire le coût des intrants en santé végétale.

Farmstar, vos parcelles vues du cielPour maîtriser les coûts de production et prendre en compte les variabilités intraparcellaires, Farmstar est un outil de pilotage dans la conduite des cultures utilisant les images satellites. Il mesure l’état de la végétation et délivre un conseil et une carte de modulation intraparcellaire. Ses applications sont multiples et concernent entre autres le conseil en fertilisation azotée, en désherbage et en régulateur.

D’un grand niveau de précision, Farmstar a permis en 2011 un gain de plus de 4 qx/ha en blé tendre.

Les surfaces sont en très net développement et sont passées de 26 000 à 92 000 ha en une seule année.

Céréales et oléoprotéagineux*Collecte 2011 unités 2011 2010Groupe Terrena tonnes 1 388 254 1489 650

dont Coopérative Terrena tonnes 954 710 1 023 219

Blé tendre et dur tonnes 578 742 629 644

Maïs tonnes 167 225 125 935

Colza tonnes 79 125 72 711

Tournesol tonnes 51 630 48 819

Autres tonnes 77 988 146 110

* Terrena et Terrena Poitou

Agrofournitures – Coopérative Terrena* unités 2011 2010Amendements fertilisants tonnes 329 400 286 000

Santé végétale ha 1 454 825 1 147 400

Équipement agricole et rural M€ 44 40

Semences ha 328 670 317 000

* Terrena, Espace et Terrena Poitou

Page 39: Rapport annuel 2011

35TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

DISTRIBUTION AGRICOLE ET LOGISTIQUE

ESPACE TERRENA2011 aura été une bonne année pour la distribution agricole, avec une progression de + 7 % de la fréquentation en gamme rurale de nos magasins sous enseigne « Espace Terrena ».

Au printemps 2011, des responsables de groupe de magasins ont été nommés sur l’ensemble du périmètre de Terrena et Terrena Poitou. Cette nouvelle organisation a permis d’aider les équipes à dynamiser les magasins et de libérer du temps pour les technico-commerciaux « productions végétales » afin d’être plus présents aux côtés des agriculteurs.

Dans le même temps, une partie des commerciaux de magasins a repris le développement des produits complémentaires (films plastiques, ficelle, produits d’hygiène, huile tracteur), faisant progresser cette gamme agricole de + 11,5 %.

Le programme de rénovation des magasins s’est poursuivi à un rythme soutenu. En 2011, les « Espace Terrena » de Feneu, La Rouxière, Vihiers ainsi que le « Relais Terrena » de Trémentines ont été transformés et agrandis. Sur la commune du Lion d’Angers, les magasins Gamm vert et « Espace Terrena » regroupés sur un seul site et passés sous enseigne « Espace Terrena » vont constituer le plus gros pôle d’attraction agricole du Segréen. Ce nouveau site sera inauguré au printemps 2012, tout comme le nouveau « Relais Terrena » de Rougé dans le Castelbriantais.

Enfin, le travail accompli depuis plusieurs années dans la redéfinition des gammes et la refonte de la communication (changement de style des tracts, ouverture du site internet « Espace Terrena ») porte ses fruits puisque qu’en matière de gamme rurale, l’ensemble des magasins « Espace » a progressé de + 8,3 % en chiffre d’affaires et de + 7,2 % en fréquentation. Avec une mention spéciale pour le bricolage qui réalise une progression de plus de + 20 %, suite à l’arrivée d’une nouvelle gamme de produits.Ce nouvel élan, ainsi que l’introduction au printemps de la carte de fidélité « Espace Terrena », laissent augurer une bonne année 2012.

PLATE-FORME ODALIS : + 2 % EN VOLUME TRANSITÉLa société Odalis exploite une plate-forme classée Seveso seuil haut et développe son activité de prestataire logistique régional. Le chiffre d’affaires 2011, 3,6 M€, est sensiblement plus faible que celui de 2010, 3,7 M€ (- 1,90 %), car une nouvelle baisse des volumes à destination des divers marchés de l’agriculture a été observée. Pour le Groupe Terrena, Odalis est l’une des deux plates-formes de distribution à destination des marchés de l’agriculture (polyculture élevage, céréales, viticulture, maraîchage et arboriculture) prenant en charge les livraisons directes vers les exploitations et les magasins. Cette année, Odalis a continué à optimiser le nombre de livraisons directes exploitations du Groupe Terrena (10 565 soit - 5 % en

nombre) afin de diminuer les coûts de transport. Une baisse réalisée malgré la Loi de modernisation de l’économie qui raccourcit les délais de paiement et incite au fractionnement des commandes pour un même marché.

Avec l’appui du réseau de plates-formes françaises e-RIS, Odalis poursuit sa recherche de contrats sur le marché des fournisseurs de l’agro-pharmacie. La plate-forme continue aussi à développer son activité régionale hors agriculture sur les marchés des produits classés. L’évolution des différentes réglementations, entre autres Reach, fait apparaître de nouveaux besoins chez bon nombre d’industriels européens. Ces sociétés ont des cahiers des charges particulièrement exigeants et réalisent des audits HQSE avant de valider leur prestataire. Ce développement contribue à la maîtrise des coûts logistiques des coopératives actionnaires.

Odalis est certifiée ISO 14001 (respect de l’environnement) depuis mai 2011 et se fixe comme objectif de suivre le cahier des charges SQAS logistique en 2012. Elle vise aussi la certification ISO 9001 (qualité) et OHSAS 18001 (santé, sécurité) d’ici 2015, autant de distinctions qui constituent un atout majeur pour être véritablement attractif sur le plan européen. Le Conseil d’administration a fixé comme cadre qu’Odalis se situe au meilleur niveau du marché français en termes de qualité de service et de sécurité, qu’elle apporte des conseils pertinents et fiables sur ces thèmes à ses clients, et devienne un acteur incontournable de la mise en place de la traçabilité, depuis l’amont jusqu’à l’exploitation.

FIOULLe fioul d’Espace Terrena a enregistré une baisse de - 6,3 % de son activité sur l’exercice passé (39 831 m3 livrés en 2011 contre 42 507 m3 en 2010) et une baisse de - 7,2 % de sa marge sur la même période.

Cette diminution s’explique par des aléas climatiques, aussi exceptionnels qu’incontournables, touchant l’ensemble des acteurs du marché, avec une sécheresse dès le mois d’avril, entraînant une réduction sensible des consommations des adhérents CUMA et ETA, et une douceur des températures en novembre et décembre, provoquant une baisse de - 40 % des besoins en chauffage.

Au registre des faits marquants, notre enseigne a commencé à commercialiser le GNR EN 590, un fioul spécifique réservé aux véhicules non routiers comme les machines agricoles et engins de bâtiment et travaux publics (du fait de l’obligation depuis 2011 pour les tracteurs agricoles et forestiers d’utiliser du Gazole non routier – GNR). D’ores et déjà, 4 360 m3 ont été vendus en 2011 et sur 2012. Espace Terrena ambitionne de réaliser 45 % du volume total vendu sur le territoire. Pour y parvenir, plusieurs réunions d’informations techniques auprès des CUMA et des ETA ont déjà été organisées, ainsi que des actions commerciales menées conjointement avec Sicadima Proval et Beaupréau Motoculture.

Page 40: Rapport annuel 2011

36 PÔLE PRODUCTIONS ANIMALES ET GRANDES CULTURES (PAGC)

Autre opportunité de développement non négligeable pour Espace Terrena : les certificats d’énergie, qui ont représenté 160 000 euros de chiffre d’affaires sur l’exercice 2011 grâce à la loi ENE (Grenelle), obligeant les distributeurs d’énergie à réduire de 2 % par an jusqu’en 2015 leur intensité énergétique finale. Concernant 2012, notre priorité sera donc de valoriser les économies d’énergie auprès de nos clients adhérents ainsi que sur le secteur collectif et tertiaire.

Fioul Volumes commercialisés unités 2011 2010Groupe Terrena m3 78 807 83 058

PROVALProval Système a réalisé une progression de + 22 % de son chiffre d’affaires en 2011. Cette évolution positive s’explique par quatre orientations prises (et toutes conformes au projet d’entreprise à cinq ans initié en 2010) :• le développement des partenariats avec d’autres

organisations de Terrena, en particulier les magasins Espace et Relais et les organisations de producteurs. Cette initiative, qui avait été intensifiée en 2010, a commencé à porter ses fruits dès 2011,

• la commercialisation de nouvelles solutions

Agriculture Écologiquement Intensive représentant 25 % du développement de nos activités en 2011. Quatre gammes ont particulièrement permis ce résultat :

- Les échangeurs d’air pour les bâtiments volaille servant à réduire la consommation de gaz et d’améliorer les conditions d’ambiance,

- Les pré-refroidisseurs en production laitière limitant la quantité d’électricité nécessaire au refroidissement du lait,

- Les équipements d’allaitement Milk Bar pour les veaux, réduisant les risques de diarrhée alimentaire,

- Les bineuses Hatzenbichler utilisées pour réaliser un désherbage précis sur le rang,

• une présence commerciale renforcée, en particulier pour les activités matériel de traite et machinisme,

• une meilleure organisation des chantiers d’installation

des équipements, avec notamment neuf engagements présentés par les installateurs en début de chantier et évalués par les éleveurs après la mise en route du matériel depuis le mois de juin 2011.

Pour 2012, les trois priorités sont la poursuite des efforts de rationalisation de l’organisation, le développement commercial des solutions AEI et l’intensification des partenariats avec les autres structures de Terrena.

Proval unités 2011 2010Chiffre d’affaires M€ 12,2 10

NUTRITION ANIMALEACTIVITÉ DE LA COOPÉRATIVELe marché français des aliments composés enregistre une légère baisse de - 1,2 % après une année 2010 en progression de + 0,9 %.

Les aliments volailles restent stables avec une légère progression de + 0,2 %. En revanche, les aliments ruminants porcs et lapins continuent de régresser, respectivement de - 2,1 %, - 1,9 % et - 4,8 %.

Avec le référencement de 5 Solutions Nouvelle Agriculture (Profilia, AxiorMaxilin et OrfyMega, Capalia Mega, Persillé Rubis), l’activité confirme en 2011 ses actions dans le cadre de la Nouvelle Agriculture.

RUMINANTSDans un contexte laitier favorable, les tonnages d’aliments vache laitière ont sensiblement progressé au cours du premier semestre avec un marché national à + 3 % à fin juin 2011. Cette tendance s’est retournée au cours du second semestre et plus particulièrement après une dernière récolte de maïs très satisfaisante, en quantité comme en qualité, provoquant une baisse du marché national de - 1,9 % à fin décembre 2011.

La coopérative a développé la commercialisation d’un nouveau service, Profilia, auprès de 739 éleveurs laitiers. En relation avec ce service, la gamme Claris Mega, équilibrée en acides gras oméga-3 et enrichie en graines de lin a connu une progression de + 12 % à fin décembre.

Nutrition animaleVolumes commercialisés aliments composés unités 2011 2010Groupe Terrena tonnes 1 343 402 1 350 380

dont Coopérative Terrena tonnes 554 294 586 484

Répartition des volumes du Groupe Terrena

3 %Autres

25 %Ruminants

63 %Volailles et lapins

9 %Porcs

Page 41: Rapport annuel 2011

37TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

En viande bovine, le marché régional Pays de la Loire et Poitou-Charentes a baissé de - 4,6 % à fin décembre ; baisse principalement due à la décapitalisation du cheptel effectuée en mai/juin dernier avec la sécheresse (annoncée). L’impact a été similaire sur l’activité de la coopérative.

En petits ruminants (ovins et caprins), le marché national s’est stabilisé à - 0,2 %.

En ovins, l’activité nutrition animale a accompagné la réorganisation des groupements régionaux par la mise en place d’un référent nutrition ovine sur le secteur Nord de la zone Terrena.

En caprins, le contexte a été difficile pour les éleveurs avec la baisse du prix du lait. Le tonnage a néanmoins progressé d’environ + 2 %.

PORCSMalgré une baisse du prix de l’aliment et une augmentation du cadran au second semestre, la situation financière des éleveurs est restée fragile.

Début 2011, la nouvelle gamme d’aliments truies enrichie en probiotiques pour améliorer et sécuriser les performances en élevage a été lancée avec succès.

La gamme Axior Maxilin, adaptée au cahier des charges Nutrition Santé de la filière porc, a obtenu le label « Solutions Nouvelle Agriculture ».

Enfin, l’activité porc bio a progressé de + 9,8 % en 2011.

Toutes ces innovations ont contribué aux bonnes performances réalisées par les aliments porcs de Terrena.

LAPINSSur un marché national en baisse de - 4,8 %, les volumes d’aliments lapins de Terrena ont augmenté de + 10 % grâce aux actions entreprises avec le groupement et l’abattoir Multilap. La Recherche & Développement de l’activité nutrition animale a permis d’accompagner les actions des éleveurs pour atteindre les objectifs de progrès sanitaire du groupement.

L’enrichissement des aliments en oméga-3 (via les graines de lin) et en ingrédients naturels aux propriétés antioxydantes de la gamme d’aliments Orfy Méga stimule le développement des défenses naturelles des lapins et limite les interventions thérapeutiques. Cette gamme a été retenue comme « Solutions Nouvelle Agriculture ».

Dans le cadre d’une meilleure maîtrise de la santé animale, des programmes alimentaires (tout aliment blanc) ont été mis en place depuis 2010. Les comparatifs de performance de cette démarche par rapport aux programmes traditionnels étaient déjà très encourageants et à fin 2011, leur succès se confirme : 90 % des bandes sont produites avec ces nouveaux programmes contre 60 % en 2010.

VOLAILLES DE CHAIR ET PONTELes volumes d’aliments volailles, sous cahier des charges Bleu Blanc Cœur, se sont consolidés avec en parallèle une amélioration technique de + 6,6 % de l’index de performance en poulet.

Volailles labelL’activité de la coopérative progresse de + 0,7 % tandis que le marché national est en baisse de - 0,9 % à fin décembre.

Volailles classiquesL’activité a travaillé la gamme de dindes lourdes et mis en place des nouveaux programmes nutritionnels adaptés à cette nouvelle production avec des résultats technico-économiques très satisfaisants. La marge brute réalisée par les éleveurs est supérieure de + 9 % à celle prévue par le contrat.

PonteAprès une année 2010 en progression, l’activité ponte poursuit la mise en place de nouveaux élevages, notamment en plein air et en bio pour satisfaire la demande de l’aval.

Les volumes sont en croissance et dépassent les 35 000 tonnes.

Pour adapter la production aux besoins de l’aval, la coopérative a décidé en 2011 de ne pas rechercher de nouveaux projets d’élevage.

L’aliment thermisé généralisé aux élevages de ponte en conventionnel en 2010 est maintenant proposé en bio à partir de l’outil de Teillé.

ÉVOLUTION DES PRIX MATIÈRES PREMIÈRESSur les céréales, l’année 2011 a été marquée par le retour de la Mer Noire comme région exportatrice (Russie, Ukraine, Kazakhstan). Cette nouvelle disponibilité aura contribué à atténuer le manque de maïs américain sur le marché mondial, sans pour autant permettre de faire baisser fortement les prix.

L’évolution des cours des matières premières aura été très largement influencée par le contexte économique (divers épisodes des dettes souveraines, politiques monétaires…), ponctué d’informations propres aux marchés agricoles (tensions climatiques, rendements, consommations…) qui sont venues soutenir les prix.

Face à ces soubresauts de marchés, la politique achat de la coopérative (couverture court/moyen/long terme, optimisation de formulation, contractualisation avec Terrena céréales, partenariats fournisseurs) a aussi permis d’amortir la volatilité.

Prix des matières premières (IPAA)et prix moyen des aliments (IPAMPA)

IPAA : calculé par l’hebdomadaire La Dépêche–Le Petit Meunier, cet indice mesure l’évolution du prix en disponible d’un panier de 16 matières premières représentatives des utilisations globales par les fabricants d’aliments (indice 100 : janvier 1995).

IPAMPA : indice reflètant l’évolution des prix de vente sortie usine des aliments composés observés par l’INSEE (base 100 : année 2005).

200

180

160

140

120

100

80

Janv

ier 2

006

Déce

mbr

e 200

6

Déce

mbr

e 200

7

Déce

mbr

e 200

8

Déce

mbr

e 200

9

Déce

mbr

e 201

0

Déce

mbr

e 201

1

Page 42: Rapport annuel 2011

38 PÔLE PRODUCTIONS ANIMALES ET GRANDES CULTURES (PAGC)

Réorganisation du métier par la diminution du nombre de sociétés filiales et un nouvel investissement en capacitéTerrena a réorganisé ses sociétés filiales dans le sud de sa zone par l’absorption des sociétés Ozon aliments et Centre atlantique aliments par la Samab pour gagner en efficacité commerciale et administrative.

Enfin, pour renforcer ses moyens industriels et transférer des volumes en provenance du site d’Ingrandes, un investissement de plus de 2 millions d’euros a été réalisé avec un passage de l’usine de Ceaux-en-Couhé en pré-mélange et un doublement du nombre de cellules matières premières.

PERSPECTIVES ET PROJETS 2012Malgré des améliorations de conjoncture constatées dans les différentes filières animales au second semestre 2011, les marchés restent incertains. La volatilité des prix des matières est un fait durablement ancré dans le paysage du métier, avec des reprises à la hausse possibles courant 2012. Pour faire face à ces incertitudes, nous poursuivons l’application des axes stratégiques du Groupe par le déploiement des projets suivants :• Vaches laitières : développement du service Profilia et

des gammes Méga, associé à la démarche Éco-Méthane pour améliorer les performances en élevage et mieux maîtriser les rejets de méthane en élevage,

• Bovins : poursuite de tests avec un nouvel additif pour améliorer les performances en Charolais, tout en réduisant les rejets de méthane. Poursuite des actions de développement des productions sous cahier des charges, en lien avec Ter’Elevage et Elivia,

• Porcs : lancement d’une nouvelle gamme en aliments porcelet 2e âge non médicamenteux pour accompagner les démarches de démédicalisation de l’élevage du porcelet ; développement d’une gamme d’aliments porcelets en bio,

• Lapins : tests sur de nouvelles solutions de démédicalisa-tion en maternité,

• Volailles : accompagnement des groupements volailles dans leurs nouvelles démarches environnementales : bien-être animal et bilan carbone.

Adaptation des conditions générales de venteLa coopérative a décidé d’adapter ses conditions générales d’approvisionnement à l’évolution du transport (avec l’arrivée du 44 tonnes), à l’agrandissement de la taille des élevages et à l’évolution des modes de stockage en ferme. Pour ce faire, elle a simplifié ses grilles tarifaires et mis en place une nouvelle grille de livraison et de tarification à 26 tonnes.

MISE EN PLACE DE L’OPÉRATION QUALISTOCKEn lien avec la société Proval, la coopérative propose depuis septembre 2011 la mise en place de nouveaux silos pour augmenter ou améliorer les capacités de stockage en élevage. Cette opération s’effectue au moyen d’une aide exceptionnelle de financement proposant des remises de 2 à 5 € par tonne et permettant à l’adhérent de faire une économie substantielle couvrant, en moins de quatre ans, de 60 à 100 % de son investissement.

Parallèlement, pour des raisons de sécurité de livraison, la coopérative, en concertation avec AINACO, le syndicat professionnel des fabricants d’aliments de la région, a pris la décision de ne plus livrer dans les big-bags en élevage à compter du 1er janvier 2012.

TRAÇABILITÉ DES LIVRAISONSL’activité a poursuivi ses investissements avec de nouvelles remorques équipées d’un système de traçabilité informatisé pour garantir une meilleure fiabilité du processus de livraison.

MISE EN PLACE D’UN OUTIL SPÉCIALISÉ EN BIO À TEILLÉDepuis avril 2011, l’ensemble des fabrications d’aliments composés bio a été regroupé à Teillé (44) au sein de la société Samab, en lieu et place des deux sites de Mervent et Courcité, avec une capacité supérieure à 50 000 tonnes et – une première dans l’univers bio ! – la technologie de traitement thermique des aliments augmentant la biosécurité des aliments ponte.

Avec ce nouvel outil bio, le Groupe Terrena se retrouve au meilleur niveau du marché pour approvisionner les filières de productions animales bio de la région.

RUMINANTSLAITDe l’avis général des producteurs de lait, 2011 restera dans les mémoires comme une bonne année laitière. La conjoncture a été favorable du fait d’un bon équilibre entre une production – certes en augmentation dans tous les grands pays laitiers – et une demande de produits laitiers soutenue, en particulier dans les pays émergents. En termes de production, un printemps sec avait généré beaucoup d’inquiétudes et finalement, les conditions climatiques de juillet-août très favorables au maïs et à l’herbe ont permis de constituer des stocks de fourrage conséquents et de qualité dans la majorité des situations.

Côté résultats, les livraisons s’élèvent à 371 millions de litres contre 350 millions l’année précédente, soit une

progression de + 6 % de l’activité, et le prix moyen payé par Terrena est de 343 €/1 000 litres en 2011 contre 319 € en 2010.

Dans ce contexte, Laïta poursuit ses ambitions avec détermination : plus de produits à marque, plus de fromages, plus d’ingrédients secs élaborés et plus de produits nutrition santé. Ainsi, Laïta continue d’innover et d’investir dans la publicité et les outils industriels (25 M€), notamment dans les huit tours de séchage. Autant d’efforts et d’initiatives qui visent à améliorer et à sécuriser la valorisation du lait des adhérents.

Page 43: Rapport annuel 2011

39TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

Un dispositif « volumes-prix » partagé avec les adhérentsSuite à la réforme de la politique laitière européenne, la filière laitière doit s’adapter à un paysage laitier de plus en plus dérégulé. Terrena a souhaité accompagner les adhérents dans ce changement et participer au débat interprofessionnel sur la gestion des volumes et des prix. Ensemble, adhérents, délégués lait, administrateurs, directeurs, nous avons continué à bâtir un projet partagé gagnant-gagnant de « production-valorisation du lait ». Ce projet coopératif vise la bonne adéquation entre les attentes des adhérents, les possibilités industrielles et les opportunités de marché. La stratégie consiste à gérer un volume de base correspondant aux débouchés traditionnels de Laïta et un volume additionnel destiné au marché mondial en croissance. Durant toute cette réflexion, nos adhérents se sont réapproprié les atouts et l’efficacité du modèle coopératif.

Évolution du prix des jeunes bovinsen 2010 et 2011

Évolution du prix moyen payé par Terrena

400

350

300

250

200

150

100

50

0

20

323

2011

22

297

2010

15

270

2009

15

336

2008

17

286

2007

� Prime composition-qualité� Prix de base

BOVINSIl faut bien l’avouer, 2011 restera l’année des situations extrêmes en élevage bovins : à la sécheresse du printemps a succédé un été anormalement pluvieux et la baisse des cours du premier semestre a été suivie par une hausse aussi soudaine qu’inespérée pour les engraisseurs de jeunes bovins.

La sécheresse printanière s’est traduite par une baisse de mise en place de broutards destinés à la production de jeunes bovins et par une décapitalisation du cheptel allaitant qui se mesure dans le développement de l’activité gros bovins.

La réduction de l’activité veaux de 8 jours est issue d’un choix de gestion délibéré nécessaire au retour à une profitabilité normale de cette activité de commerce avec des non-adhérents.

Le développement du bétail maigre illustre également les effets collatéraux de la sécheresse sur la réduction des effectifs de bovins dans les exploitations.

C’est dans cet environnement instable qu’une concertation a été engagée autour de la stratégie amont/aval… en un mot : la filière. Deux enjeux prioritaires justifient cette démarche. Il nous faut contribuer à la rentabilité pérenne de nos élevages bovins tout en définissant une méthode d’approvisionnement sécurisée pour les abattoirs du Groupe.

Dans ce but, nous avons construit « Les engagements filières Elite » lors d’une séance de travail le 18 novembre 2011 où 50 agriculteurs représentant la profession ont formalisé 10 grands principes à respecter. Qu’est-ce qu’Elite ? Ce mot est l’association des premières syllabes des mots Elivia et Ter’Elevage, tout un symbole qui illustre bien l’engagement filière qui doit être le nôtre.

(en euro/kilo de carcasse)

4,00

3,60

3,20

2,80

2,4

2,0020112010

Charolais U-Laitier O-

€/1 000 litres

Évolution de la collecte Terrena

380

370

360

350

340

330

320

310

371

2011

350

2010

334

2009

355

2008

336

2007

� Volume collecté

Millions de litres

Page 44: Rapport annuel 2011

40 PÔLE PRODUCTIONS ANIMALES ET GRANDES CULTURES (PAGC)

Mais Elite, c’est surtout un concept global aux déclinaisons précises, adaptées à chacune de nos priorités.Deux exemples :• « Elite Index » est le premier contrat « jeunes bovins » qui

intègre dans son fonctionnement la prise en compte de la volatilité du cours des matières premières (blé, soja). C’est donc sur la base d’une marge garantie que l’éleveur peut engager sa production.

• « Elite VL » consiste à garantir la meilleure valorisation des réformes laitières quelle que soit la période de sortie. C’est un schéma qui amène de la réactivité dans l’approvisionnement de l’abattoir et de la valeur ajoutée chez l’adhérent « engagé filière Elite ».

BovinsVolume d’activité unités 2011 2010Groupe Terrena têtes 318 498 326 038

Jeunes bovins têtes 80 131 86 737

Gros bovins têtes 90 444 90 199

Bétail têtes 69 549 64 840

Veaux têtes 78 374 84 262

dont Coopérative Terrena têtes 108 961 76 664

OVINS/CAPRINSL’activité de la section ovine de Terrena a fortement progressé en 2011 suite à l’intégration de la Sica Teldis à Terrena le 1er juillet pour représenter 68 440 animaux dont 59 526 agneaux. Dans le même temps, l’arrivée de la section ovine d’Ovi Ouest groupement breton au sein de l’union Ter’Elevage vient renforcer notre position de leader dans le Grand Ouest avec 2 000 agneaux abattus chaque semaine.

Malgré l’épisode de sécheresse dramatique du printemps, la production ovine a su tirer le meilleur parti d’une fin d’été et d’un automne plus cléments en utilisant la production de fourrages des repousses et cultures dérobées très adaptées à ce type de ruminants. Ainsi, les performances de production ont été maintenues et les éleveurs ont pu bénéficier d’une hausse de prix significative depuis l’été.

L’activité ovine continue aussi de s’impliquer fortement dans les démarches de qualité à forte valeur ajoutée : 68 % des agneaux sont commercialisés à travers les démarches officielles de qualité et d’origine ainsi que les signatures régionales et les démarches de proximité. La commercialisation par Elivia de l’agneau D’Anvial, riche en oméga-3, demeure le succès exemplaire d’un travail en filière concerté. Fort de cette expérience, nous innovons actuellement avec Elivia dans le but de créer de la valeur sur les brebis de réforme : une merguez constituée de viande de brebis connue sous le nom de « Y-a-tout le mouton »… tout un programme !

En 2012, les actions de soutien financier aux adhérents et d’appui technique et génétique se poursuivront, en insistant sur trois points :• la création de nouveaux ateliers pour faire face au

renouvellement des générations,• l’appui technique collectif sous forme de groupes de

progrès,• la mise en œuvre de l’utilisation de la boucle électronique

individuelle en élevage et dans notre fonctionnement d’organisation de producteurs.

L’apport de la section caprine de la Sica Teldis représente une nouvelle activité pour la coopérative Terrena avec 41 647 animaux. Elle est principalement constituée par la collecte de chevreaux de 4 jours et leur engraissement et abattage à un poids vif de 10 kg.

En priorité, nous devrons trouver des possibilités de sécuriser les ateliers d’engraissement dans un contexte de marché très tendu et une filière lait de chèvre en réorganisation.

OvinsAnimaux commercialisés unités 2011 2010Groupe Terrena têtes 117 373 91 313

dont Coopérative Terrena têtes 68 440 28 329

CaprinsAnimaux commercialisés unités 2011 2010Groupe Terrena têtes 41 647 40 598

dont Coopérative Terrena têtes 41 647 368

MONOGASTRIQUESPORCSLe cours du cadran a enfin décollé : 1,309 €/kg contre 1,145 €/kg en 2010, soit + 15 %. Mais dans le même temps, le coût alimentaire a progressé de 20 % ! Ce fut donc une année économique difficile, même si la progression du cadran est un signe prometteur pour 2012. Cela faisait bien longtemps qu’il n’y avait pas eu une augmentation simultanée des cours et du volume de porc européen. La demande mondiale est réelle, par simple accroissement de la population pour certains et accès plus facile à la viande pour d’autres, les pays asiatiques demeurant des consommateurs actuels et futurs de nos produits. Terrena a commercialisé 406 000 porcs dont 336 000 unités pour la section porc de la coopérative. Malgré un marché en léger recul, le groupement a gagné des positions grâce à l’arrivée de 13 nouveaux adhérents.

Technicité/performanceLes éleveurs et l’équipe technique et sanitaire ont tout mis en œuvre pour progresser techniquement et économiquement dans chaque élevage. Cette dynamique s’est traduite par un forum « technique » à Ancenis qui a permis aux éleveurs de confronter leurs résultats et leurs savoirs, avec des échanges relayés dans l’ensemble de la presse professionnelle. En 2011, plusieurs solutions AEI ont été déployées chez les adhérents, notamment dans le domaine de l’alimentation, d’autres étant à l’essai en vue de les faire partager.

Page 45: Rapport annuel 2011

41TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

Information et convivialitéAu cours de l’année, plusieurs rendez-vous sont proposés, dont certains particulièrement attendus comme les « réunions/grillades », des rencontres organisées chez des éleveurs durant les beaux jours, où se mêlent échanges de techniques, d’expériences et d’anecdotes croustillantes autour d’une grillade… de porc.

Environnement et bien-être animalAu 31 décembre 2012, l’ensemble des élevages devra répondre aux normes bien-être. Les éleveurs du groupement sont ni plus, ni moins avancés que l’ensemble des éleveurs ligériens, avec environ 50 % du travail réalisé. Ces normes ne doivent pas être perçues comme une contrainte, mais plutôt comme une opportunité pour bien repenser son élevage (sanitaire, confort de travail,…). Dans cette optique, le groupement a renforcé son équipe en embauchant un spécialiste bâtiment ayant pour mission d’accompagner les adhérents dans leurs projets de restructuration et proposer des solutions innovantes.

En 2012, l’activité porcine de Terrena se fixe quatre objectifs :• développer le porc « Nutrition Santé »,• accompagner les éleveurs à créer de la valeur ajoutée,

notamment par un gain de technicité,• respecter la réglementation (bien-être, phosphore, etc.),• accroître nos parts de marché sur notre territoire.

Extrait de résultats GTE naisseurs engraisseurs*Critères unités Terrena Terrena Pays de 20 % > Moyenne la LoireTruies présentes têtes 225 165 145

Vifs produits/truie/an kg 2 793 2 513 2 451

Porcs produits/truie/an têtes 24 22,7 21,7

IC global 2,76 2,89 2,92

* Année 2010

VOLAILLES LABEL – FERMIERS D’ANCENISDans un contexte de marché toujours très concurrentiel, l’activité du groupement de producteurs des Fermiers d’Ancenis est stable en 2011 avec 8,731 millions de volailles Label Rouge produites, commercialisées principalement par Gastronome. Nous poursuivons aussi le développement de la production bio en cohérence avec les besoins de notre client Bodin, filiale de Gastronome.

En disposant de 16 nouveaux bâtiments en 2011, le parc est resté à hauteur de 296 000 m² et avec un niveau de rotation de 3,4 lots par an en moyenne, nous avons maintenu la marge/m² par an.

Notre engagement traduit en initiatives concrètes :• Biodiversité – En 2011, 100 % de nos éleveurs ont

implanté un parcours mellifère soit au total 32 hectares sur l’ensemble des Fermiers d’Ancenis.

• Bien-être – Attachés au respect de l’animal comme de l’environnement, les éleveurs des Fermiers d’Ancenis ont installé des ficelles dans tous les élevages. Ces objets à picorer favorisent l’expression du comportement naturel des volailles et permettent d’améliorer les relations entre les animaux, tout comme le perchage en place depuis plus de 5 ans.

• Succès – Notre Oie d’Anjou a obtenu en février 2011 une IGP (Indication Géographique Protégée), une distinction officielle de qualité et de renom consacrant aussi bien notre savoir-faire que notre terroir.

Cette année encore, les Fermiers d’Ancenis ont été récompensés au Concours général agricole par 2 nouvelles médailles.

• Communication – Enfin, nous avons engagé une refonte complète du site Internet des Fermiers d’Ancenis plaçant l’éleveur au cœur de notre communication, dans le but de le faire connaître et de promouvoir son métier.

À partir de 2012, les éleveurs des Fermiers d’Ancenis s’engagent aussi à implanter et entretenir plus de 200 kilomètres de haies sur les parcours volailles label. Cette initiative est soutenue par l’ensemble des maillons de la filière volaille label Terrena.

Volailles labelVolailles Fermiers d’Ancenis unités 2011 2010Chiffre d’affaires M€ 48,3 43,3

Labellisations % - 0,5 - 0,5

Productions label, bio, certifié têtes 8 731 216 8 720 855

VOLAILLES CLASSIQUES ET CERTIFIÉES - VALIANCEL’année 2011 a été marquée, à l’image du second semestre 2010, par des coûts alimentaires élevés, en particulier sur les céréales. Le résultat de la filière a donc été pénalisé par une répercussion tardive et incomplète des prix du vif en aval aux clients distributeurs. La production de vif en volailles classiques sur la période est de 138 000 tonnes en 2011, soit un léger recul de - 1,5 % par rapport à 2010. Dans ce contexte, la production de poulets classiques a été moins promotionnée qu’en 2010. Le parc d’élevage s’établit à 734 662 m².

Sur le premier semestre, les performances technico-économiques ont néanmoins progressé, en particulier pour le poulet et le canard comme l’indique l’indice de performance comparé aux données de l’Itavi.

Indice de performance comparé Itavi/Valiance

380

370

360

350

340

330

320

310ItaviItavi ValianceValianceItaviValiance

Poulet standard Dinde Canard

Indice de performance = GMQ * taux de viabilité * poids au m2/indice

de consommation]

Cette année 2011 est aussi celle du bien-être animal en poulet de chair qui limite la densité des poulets au m² à 42 kg et renforce les conditions d’élevages.

La production de dindes assurée jusqu’alors en souche médium est progressivement passée en souche lourde pour améliorer les rendements et la productivité en abattoir. Cette orientation permet d’abaisser la densité des animaux au m², d’améliorer leur confort et leur viabilité, tout en optimisant les conditions sanitaires.

Page 46: Rapport annuel 2011

42 PÔLE PRODUCTIONS ANIMALES ET GRANDES CULTURES (PAGC)

L’enjeu en 2011 a donc été de conforter les volumes dans un contexte haussier des prix de vif qui n’ont pu être répercutés en aval. L’année 2012 s’annonce à nouveau tendue au niveau des prix de vente des produits de viande de volaille aux clients distributeurs qui réclament des baisses de tarifs.

Pour 2012, l’objectif est de maintenir nos performances dans les différentes productions et d’améliorer les productivités (rotations de lots), notamment en poulets. Nous allons poursuivre un développement du parc d’élevage pour les productions de dindes et canards. Nous allons encourager la polyvalence des élevages, en particulier du poulet vers la pintade et la dinde.

Du point de vue sanitaire, nous allons poursuivre nos démarches d’auto-vaccinations en particulier en élevage de dindes. Les premiers résultats obtenus sur 2011 ont été encourageants et se traduisent par une réduction significative des coûts vétérinaires. Nous allons aussi tester en 2012 des flores de barrières à ensemencer au niveau des litières et au niveau digestif des animaux, dans le but de développer une barrière sanitaire.

GAVAGEL’année 2011 aura été conforme aux objectifs, avec une production de 516 000 prêts à gaver, soit une légère hausse de + 0,13 % par rapport à 2010, et de 369 000 canards gras (- 1,6 % par rapport à 2010). Après une progression importante en 2010, les résultats technico-économiques restent au même niveau que l’année précédente en prêt à gaver, malgré la hausse du coût des matières premières. La marge en gavage baisse légèrement de - 3,4 % suite à des modifications contractuelles.Au registre des bonnes nouvelles, le démarrage de la construction de cinq nouveaux projets en PAG va permettre de produire 130 000 canards de plus sur l’exercice 2012.

Cette nouvelle année sera aussi consacrée aux premiers essais de cages collectives chez quelques gaveurs afin d’anticiper la norme bien-être qui sera effective au 1er janvier 2016, ainsi qu’à la recherche de nouveaux ateliers de gavage.

Enfin, la consommation des fêtes de fin d’année n’ayant pas été conforme aux attentes, une baisse de la production de - 3,5 % va être mise en place sur le premier semestre 2012. Une décision qui impactera peu la rotation des gaveurs du fait de l’arrêt de certains ateliers d’engraissement.

Groupement palmipèdes gras22 producteurs (canards PAG) unités 2011 2010Production (PAG) nombre 518 900 509 16616 gaveurs unités 2011 2010Canards nombre 369 428 375 382

Foies tonnes 203 200

Viande tonnes 1 081 1 039

ŒUFSL’activité œufs a vécu une année assez contrastée avec deux faits marquants :• la mise aux normes bien-être qui a conduit les producteurs

français et européens à investir et à anticiper cette évolution, entraînant un déséquilibre entre l’offre et la demande,

• la hausse des matières premières qui n’aura pu être répercutée par nos clients centres de conditionnement et fabricants d’ovoproduits.

Du côté des actions entreprises, nous avons répondu aux besoins de nos partenaires locaux et poursuivi le développement en Plein Air avec la création de bâtiments accueillant :• 30 000 poules en volières, soit + 39 % de hausse de la

production sur le plein air,• 9 000 poules en bio pour une hausse de + 14 % de cette

production.

Précisons qu’en 2012, le développement en plein air et en bio marquera une pause et sera conditionné par le besoin de nos clients.

Production œufsGroupe Terrena unités 2011 2010 Producteurs nombre 150 140

Œufs milliers 777 032 684 686

Dont Coopérative Terrena Producteurs nombre 67 57

Œufs milliers 218 312 158 421

LAPINSAvec une production nationale en érosion (baisse de - 3,3 % des inséminations par rapport à 2010), le marché est resté fluctuant en 2011, au rythme des opérations promotionnelles et d’un équilibre instable entre l’offre et la demande. Dans le contexte d’augmentation des matières premières, la revalorisation du prix du vif a néanmoins permis de compenser les hausses du prix de l’aliment. Malgré cette conjoncture, notre activité lapins a augmenté sa production de + 9 %, dans la continuité de 2010 avec deux nouvelles adhésions et des extensions, en cohérence avec la demande de notre client principal Multilap.

Le suivi par le Renaceb en 2010 (réseau des groupements de producteurs de lapins au niveau national) positionne Terrena Production Lapins dans le quart supérieur en termes de productivité et marge sur coût alimentaire. En 2011, nous maintenons nos performances technico-économiques à hauteur de 15,3 kg valorisés par IA et 0,95 € par kg de marge sur coût alimentaire.

Dans le cadre de notre politique de santé animale, nous avons aussi continué de réduire l’utilisation de médicaments en engraissement avec une augmentation significative des lots produits sans médicaments.

De leur côté, les éleveurs ont dû amorcer un virage important et gagner en technicité par un pilotage de leur élevage de plus en plus fin, accompagnés par notre équipe technique et nos partenaires, notamment Terrena Nutrition Animale.

Actions engagées Au registre des initiatives lancées en 2011, nous avons mené des travaux sur les plans d’alimentation, sur l’amélioration du rendement et la diminution des saisies à l’abattoir pour optimiser la compétitivité de la filière.

Pour l’année 2012, nos objectifs sont de conforter les résultats obtenus concernant la maîtrise de santé animale et de travailler conjointement autour de deux 2 axes : le respect de l’environnement et le bien-être animal.

LapinsGroupement Lapins Terrena unités 2011 2010Lapins mis en marché milliers 3 858 3 559

Évolution % + 9,30 % + 17,00 %

Chiffre d’affaires M€ 17,1 14,4

Page 47: Rapport annuel 2011

43TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

AGRICULTURE BIOLOGIQUEÀ fin 2010, 20 604 exploitations agricoles étaient engagées en France en agriculture biologique, soit une hausse de + 25 % par rapport à 2008. Les exploitations « bio » représentaient 4 % des exploitations agricoles. La superficie en bio était de 845 440 ha dont 273 625 ha en conversion.

Le marché de l’alimentation bio a quant à lui réalisé un chiffre d’affaires de 3,38 milliards d’euros TTC (contre 1,6 milliard en 2005), soit 2 % du marché alimentaire total français.

Sur le plan régional, les Pays de la Loire comptaient 1 703 exploitations bio pour une surface totale de 87 747 ha bio (+ 16,7 % 2010/2009) tandis que la région Poitou-Charentes comptait 679 exploitations pour 31 327 ha (+ 25,6 % 2010/2009).

On peut estimer sur 2011 une nouvelle progression de 7 à 10 % sur cet ensemble de chiffres par rapport à 2010, sachant que les données définitives seront connues en septembre prochain.

En 2011, chez Terrena la progression des activités liées à l’agriculture biologique a été très forte, (et souvent à deux chiffres comme à l’accoutumée) : + 38 % en collecte de céréales ; + 22 % en nutrition animale, sans oublier le doublement du nombre de porcs charcutiers abattus.

En 2011 toujours, nous avons regroupé la nutrition animale biologique sur l’usine de Teillé, équipé le silo de Pouancé d’un système de nettoyage/triage plus performant et mis en place une rampe de séchage au gaz en caisson double fonds.

Sur 2012, la progression des volumes devrait se confirmer avec la volonté affichée de collecter plus de céréales et protéagineux biologiques produits localement. En effet, un développement harmonieux et durable de nos filières biologiques ne peut se concevoir qu’à la condition de sécuriser nos approvisionnements en matières premières pour la nutrition animale et la meunerie du Groupe.

Terrena va aussi poursuivre en 2012 ses essais sur la culture de soja biologique dans la région, en collaboration avec la Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire et le pôle conversion mis en place depuis un an en région Poitou-Charentes.

Agriculture biologiqueVolumes commercialisés unités 2011 2010Viandes rouges tonnes 3 331 2 804

Volailles tonnes 4 464 2 520

Œufs tonnes 4 430 3 731

Meunerie tonnes 5 729 4 997

Céréales tonnes 6 272 4 547

Nutrition animale tonnes 38 347 33 500

Page 48: Rapport annuel 2011

44 PÔLE FILIÈRES VÉGÉTALES ET DISTRIBUTIONS SPÉCIALISÉES (FVDS)

Interview d’Alain Guillemin, Directeur général Groupe Terrena, responsable du Pôle Filières Végétales et Distributions Spécialisées de Terrena

SEMER & DISTRIBUER

ALAIN GUILLEMIN, QUELS SONT LES FAITS MARQUANTS DE L’EXERCICE 2011 POUR

LE PÔLE FVDS ?

Terrena Semences a fait face à des conditions climatiques compliquées et a réalisé une bonne année en augmentant ses surfaces de production de + 11 %. Cette activité stratégique a démarré un plan d’investissement de 14 M€ sur 3 ans pour la reconfiguration industrielle de l’usine de Beaufort-en-Vallée. En distribution, notre filiale Jouffray-Drillaud a connu une excellente année en semences fourragères (+ 18 %), en couverts végétaux (+ 45 %) et en adjuvants techniques (+ 53 %), validant ainsi la pertinence des nouvelles solutions en agriculture.Davodeau Ligonnière, spécialisée dans la production de scions de pommiers, a acquis la société Botden (51 % du capital) implantée aux Pays-Bas. Elle affirme ainsi sa position de co-leader sur le marché européen. Les pépinières ornementales Minier ont augmenté leur activité de + 1,9 % malgré un printemps et un automne défavorables. La société Jeanne de Laval spécialisée dans les bulbes à fleurs, a résisté à une forte concurrence néerlandaise sur certains marchés pour se stabiliser à 8 M€ de CA contre 8,4 en 2010.L’activité viticole a été marquée par la restructuration du vignoble nantais (arrachage définitif de 1 250 hectares de Muscadet en 2011), la difficulté de vente des cabernets-d’anjou et la déflation globale du prix des vins en France. Les Vignerons des Terroirs de la Noëlle ont néanmoins réalisé une vraie performance avec un maintien du CA à 6,9 M€ contre 6,7 M€ en 2010. Malgré la crise du Muscadet, Loire Viti Vini Distribution (LVVD) a développé les ventes de sa gamme Line Biotech, services et produits de vinification à haute valeur ajoutée (+ 16 % du chiffre d’affaires en œnologie). La société Ného a connu une année difficile sur un marché en régression, tant auprès des professionnels du paysage que des collectivités. En 2011, nous avons lancé le projet de modernisation de nos Gamm vert selon un nouveau concept de magasins. En machinisme agricole, nous avons repris la société Péhu (49) et enregistré une hausse de + 25 % de notre CA. Le 16 septembre, Terrena accueillait Sam Allen, le président-directeur général de Deere & Co ainsi qu’une délégation d’une dizaine de personnes de ce groupe mondial, avec lequel nous partageons une vision commune du machinisme agricole et des nouvelles pratiques agricoles. Lup’Ingrédients, présente sur le secteur des ingrédients alimentaires d’origine végétale, a su concrétiser ses positions sur des marchés prometteurs, à forte valeur ajoutée, tels que la cosmétique, la nutrition humaine et le pet food. Elle constitue pour Terrena, un réservoir de croissance pour l’avenir.

GLOBALEMENT, QUEL BILAN TIREZ-VOUS DE CET EXERCICE ?

Nous avons doublé notre résultat d’exploitation et je veux saluer, dans cette performance, le professionnalisme des équipes dirigeantes et opérationnelles de l’ensemble des activités du pôle. Cela conforte notre croyance dans un modèle de décentralisation accélérant l’évolution intrinsèque de chaque structure. La souplesse et l’expertise terrain d’une PME, conjuguée à la puissance de feu et à la stratégie d’un groupe, constituent la meilleure formule pour nous développer.

SUR 2012, QUELLES SONT LES PERSPECTIVES DU PÔLE FVDS ?

Sur les semences, nous poursuivrons nos investissements vers une perspective d’émergence d’une filière semences renforcée en sciences et en technologies. Nous scellerons aussi de nouveaux partenariats avec les grands acteurs du monde végétal, créerons un environnement favorable à la recherche au travers de Végépolys notamment, tout en accélérant le déploiement de l’AEI pour soutenir une dynamique de croissance sur l’ensemble des activités du pôle FVDS.

CHIFFRE D’AFFAIRES 2011 DU PÔLE FVDS

324,6 M€

25,0 %Semences

17,4 %Distributions spécialisées

15,7 %

Horticulture, arboriculture et pépinières

21,0 %Machinisme

18,1 %Grand public

1,7 %Vins

1,1 %Divers

Page 49: Rapport annuel 2011

…NOUS AVONS DOUBLÉ NOTRE RÉSULTAT D’EXPLOITATION…

…SOUTENIR UNE DYNAMIQUE DE CROISSANCE SUR L’ENSEMBLE DE NOS ACTIVITÉS PAR LE DÉPLOIEMENT DE L’AEI…

Alain Guillemin Directeur général Groupe,

responsable du pôle Filières Végétales et Distributions

Spécialisées

45TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

Page 50: Rapport annuel 2011

46 PÔLE FILIÈRES VÉGÉTALES ET DISTRIBUTIONS SPÉCIALISÉES (FVDS)

SEMENCESSEMENCES TERRENATerrena est l’un des leaders français de la production de semences avec quatre grandes familles de productions : potagères et fleurs, fourragères, céréales et protéagineux, maïs.

Le chiffre d’affaires de l’activité semences en 2011 est équivalent à celui de 2010. • En semences de maïs, les efforts commerciaux réalisés

ont permis de progresser plus fort que le niveau national. Malgré un début de saison sec, l’année se profilait bonne jusqu’en juillet. Les conditions climatiques durant la période de floraison ont affecté les rendements. Ce phénomène a été constaté sur l’ensemble de l’hexagone de façon plus ou moins marquée en fonction des régions. Les usines ont été fortement mobilisées en automne afin de livrer les programmes très ambitieux demandés par nos clients. L’année 2012 s’annonce très forte en termes de production, aux champs comme en station.

• En semences de céréales, les rendements ont connu une baisse liée à la sécheresse du printemps. Malgré tout, la programmation de nos clients a été respectée. L’année 2012 est même en progression de surface.

• En semences potagères, l’année 2011 a été médiocre en rendement, notamment en pois. Les surfaces plein champs ont continué à progresser (+ 44 %). Il y a eu un recul en pois potager après l’année record 2010. Sur cette espèce, les productions hongroises ont concurrencé cette année nos zones de production. Un important travail commercial a été conduit, grâce notamment à l’arrivée d’un ingénieur commercial, et nos ambitions sur cette activité sont fortes en 2012.

• En semences fourragères, le bilan de l’année 2011 est décevant : les productions ont été impactées par les conditions climatiques à la fois trop sèches, puis trop humides. À noter également la problématique des nématodes sur luzernes, pour lesquelles aucun traitement n’est plus autorisé. La production de fourragères quant à elle devrait faire un bond de 50 % en 2012, soutenue par une très forte demande en graminées.

L’activité semences se répartit sur trois sites industriels : Beaufort-en-Vallée, Lusignan, Vern-d’Anjou.

Le Lean Manufacturing demeure aussi l’un de nos principaux axes de travail. La productivité des machines progresse et continue d’être suivie et analysée, tandis que les chantiers de progrès continu menés sur les équipements d’ensachage ont permis un gain de + 50 % du temps de certains changements de série.

JOUFFRAY-DRILLAUD

SemencesDe la recherche fondamentale à la production de semences, Jouffray-Drillaud (JD) est créateur de variétés fourragères et de plantes de couverture de sol. L’année 2011 a vu l’inscription de 8 variétés, dont les caractéristiques constituent de réels progrès pour satisfaire les exigences agronomiques et économiques des agriculteurs. Le marché des ventes de semences fourragères a été très porteur. L’expertise reconnue de JD lui a permis de conforter sa position parmi les leaders à l’échelle nationale. L’entreprise a aussi pérennisé le lancement d’un conservateur d’ensilage unique en France, provenant d’une technologie développée aux USA. Le lancement de la gamme SAS (Solution Appliquée à la Semence) en 2011 est une innovation pour les fourragères d’un point de vue technologique et en termes de packaging (ventes en doses).

Les ventes de semences de maïs, quant à elles, sont restées stables.

Les couverts végétaux et plantes compagnes continuent de se développer fortement (+ 50 %) sur un marché très concurrencé. L’entreprise reste leader sur le marché des mélanges, et continue d’innover pour maximiser les intérêts technico-économiques de cette gamme.

Nutrition-santé végétaleAdjuvants extemporanés, produits de bio-protection et de bio-nutrition, solutions appliquées aux semences sont les champs d’investigation de la Recherche & Développement de Jouffray-Drillaud. Le développement de ces nouveaux produits s’appuie sur des partenaires ressources en substances actives, des méthodes innovantes de screening, un réseau d’expérimentation multi-local et un savoir-faire dans l’homologation. La gamme santé végétale a connu un développement significatif des produits adjuvants, permettant à JD de conforter sa place de leader sur ce marché.

La gamme biosciences connaît un développement commercial soutenu et un fort élargissement de sa gamme avec plusieurs projets de recherche en cours pour des mises en marché dans les années à venir.

Enfin, la gamme antilimaces a souffert d’une faible demande et d’une pression importante sur les prix, en raison d’une nuisance modérée des limaces et d’une concurrence accrue.

Le déploiement du projet industriel en cours (atelier de conditionnement, enrobage et triage) va permettre des gains significatifs en productivité et en sécurité, avec l’objectif de développer un outil industriel de référence en semences fourragères.

L’équipe commerciale a été renforcée afin d’accompagner

Coopérative Terrena unités 2011 2010Production de semences qx 350 887 412 446

Effectifs ETP 142 136

Producteurs de semences nbre 555 650

Surfaces multipliées ha 9 396 10 233

Clients internationaux nbre 70 60

Page 51: Rapport annuel 2011

47TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

davantage nos clients distributeurs, en services techniques, marketing et commerciaux. Signalons d’ailleurs l’engouement suscité par les outils interactifs de formation, de diagnostics et de conseils.

Enfin, Jouffray-Drillaud a lancé son nouveau logo qui s’inscrit dans la stratégie de la société, l’écoperformance, ou comment allier l’efficacité agronomique, économique et le respect de l’environnement.

Répartition du chiffre d’affaires 2011 de Jouffray-Drillaud

39 %NutritionSanté végétale

2 %

56 %Semences

Prestations

Jouffray-Drillaud unités 2011 2010Chiffre d’affaires M€ 54,3 53,2

Effectifs ETP 138 150

DISTRIBUTIONS SPÉCIALISÉESNÉHOL’année 2011 a été marquée, pour les clients de Ného, par deux événements majeurs :• les interdictions d’arroser, prononcées à partir de mai 2011,

qui ont considérablement réduit les achats de plantes par les consommateurs et de ce fait les approvisionnements des horticulteurs et pépiniéristes,

• l’effet E. coli en juin (bactérie accusée, à tort, de provenir de cultures de concombres) qui a pénalisé toute la filière légumes, dont les clients maraîchers de Ného.

Dans ce contexte difficile, la société a néanmoins réussi à maintenir son activité auprès des producteurs professionnels grâce à sa capacité de conseil (notamment dans le domaine de la Protection Biologique Intégrée), sa réactivité et sa proximité.

Ného a également fait une campagne efficace auprès des arboriculteurs, pour lesquels la récolte 2011, précoce, a été globalement satisfaisante en termes de rendements.

Ného a par ailleurs restructuré son activité espaces verts destinée aux paysagistes, aux collectivités et aux golfs, pour en améliorer les performances.

Le recrutement de spécialistes et une redéfinition de l’offre produits, en particulier pour les gazons, ont aussi créé une nouvelle dynamique sur ce marché. D’ailleurs, nos efforts ont été une première fois récompensés par le 1er prix du Développement Durable attribué au gazon « Liberté » lors du salon Paysalia en décembre 2011.

Ného unités 2011 2010Chiffre d’affaires M€ 32,5 36,5

Répartition du chiffre d’affaires 2011 de Ného

4 %Divers

39 %Horticulture et Pépinière

24 %Espaces verts

22 %Maraîchage

11 %

Arboriculture

LVVDLoire Viti Vini Distribution (LVVD) est une structure de distribution au service de la viticulture régionale avec huit magasins situés dans les appellations du Nantais, de l’Anjou, du Saumurois et de la Touraine.

Le chiffre d’affaires 2011 de LVVD est en retrait de - 6 % par rapport à 2010, soit 26,8 M€.

L’activité a été fortement impactée par la restructuration du vignoble Nantais, qui a perdu environ 2 300 ha de muscadet en 2011 et la difficulté de vente des rosés et cabernets-d’anjou sur le Maine-et-Loire.

La baisse de l’activité vigne, de - 22 % par rapport à 2010, a été amplifiée par un faible taux de traitement de protection de la vigne (2,6 traitements en 2011 pour une moyenne décennale de 6 passages).

Le packaging représente 51 % du chiffre d’affaires de LVVD. L’unité de production de bouchons, basée à Mozé-sur-Louet, est maintenant pleinement opérationnelle et, en 2011, 45 viticulteurs ont découvert notre « bouchonnerie ».

Page 52: Rapport annuel 2011

48 PÔLE FILIÈRES VÉGÉTALES ET DISTRIBUTIONS SPÉCIALISÉES (FVDS)

LVVD unités 2011 2010Chiffre d’affaires M€ 26,8 28,5

DISTRIBUTION GRAND PUBLIC

Des vendanges très techniques en Nantais et une reconnaissance de notre marque de produits œnologiques Line Biotech® ont entraîné une augmentation du chiffre d’affaires œnologie de + 16 %. Nos œnologues proposent des itinéraires permettant d’élaborer des vins répondant aux différentes attentes du marché.

Du fait de trésoreries tendues dans les exploitations viticoles, nous assistons à un ralentissement des investissements dans les chais, de - 15 % par rapport à 2010 pour l’activité matériel vinicole de LVVD. Néanmoins, de nombreux projets sont à l’étude. Sans oublier le dynamisme de notre SAV qui est maintenant constitué de trois techniciens officiant sur toutes les appellations.

La demande pour l’élaboration des vins effervescents reste soutenue. Notre prestation de service pour le tirage, le remuage et le dégorgement a progressé de + 5 % par rapport à 2010. Cette activité apporte une forte valeur ajoutée à nos clients.

Répartition du chiffre d’affaires 2011 de LVVD

GAMM VERTAvec 50 jardineries sous enseigne Gamm vert, Terrena Grand Public (TGP) exploite un des principaux réseaux franchisés de la marque. Le chiffre d’affaires réalisé est de 56,2 M€, soit une augmentation de + 2,3 % à périmètre constant (le magasin d’Angers ayant fermé en 2011 pour rouvrir en février 2013 avec un concept de jardinerie urbaine).

Les rayons principaux demeurent la distribution de végétaux, de produits de jardin et d’alimentation pour animaux familiers avec 64 % du chiffre d’affaires annuel. L’exercice 2011 fut un exercice atypique pour des raisons climatiques, avec une saison qui a démarré dès janvier, soit un mois plus tôt que la moyenne constatée habituellement et s’est également terminée tôt. Les actions commerciales, les différentes animations organisées dans les magasins ont néanmoins permis de progresser quand d’autres ont stagné, voire régressé.

Cette performance s’explique aussi par la réflexion de fond engagée sur le modèle marchand de chaque magasin pour améliorer son modèle économique. En cohérence avec les plans d’assortiments nationaux (PAN) élaborés par Gamm vert SA, nous poursuivons la mise aux normes de nos magasins déterminant le meilleur assortiment pour chaque jardinerie, dans le but d’offrir une meilleure lisibilité de nos

univers. Nous avons aussi mis en place des collections mensuelles sur notre rayon végétal, en collaboration avec les pépinières Minier. Au final, notre marge brute a progressé de + 0,9 point en 2011.

L’année 2011 aura aussi été marquée par la modernisation de certains magasins : en avril, le magasin de Pornic a rouvert ses portes avec une nouvelle façade, un nouveau mobilier et une nouvelle signalétique intérieure. Il devient ainsi l’un des premiers exemples d’application du nouveau concept Gamm vert. Le magasin de Châtellerault a aussi été équipé d’une nouvelle façade et d’un nouvel aménagement intérieur au printemps 2011.

En 2011, Gamm vert a lancé « la Fête du potager » dans toutes les jardineries, durant huit semaines, avec un beau succès commercial à la clef.

Enfin, TGP a créé l’école de formation des futurs responsables de magasins, assumant l’ensemble des missions nécessaires à la formation de huit personnes (d’ores et déjà en poste), depuis la conception du programme pédagogique jusqu’à la remise d’un diplôme reconnu par la profession.

En 2012, TGP a pour objectif de franchir le cap des 2 millions de clients servis, soit une progression de + 2,5 %.

L’année 2012 s’annonce difficile pour les viticulteurs du Nantais car les restructurations n’enregistrent pas encore les effets escomptés… et des surfaces vont encore disparaître. Dans ce contexte, LVVD propose des solutions innovantes et à création de valeur pour nos clients, comme ces quatre projets poursuivis en 2012 :• la certification du Conseil Agricole, Référentiel S-314 pour

l’équipe Vigne,• la création d’une unité d’impression des cartons et des

bag-in-box à Mozé-sur-Louet,• la modernisation de l’outil de dégorgement afin d’améliorer

la productivité (nouveau bac à glace robotisé),• l’élargissement de la gamme œnologie sous la marque

Line Biotech®.

Méthodes traditionnelles 4 %

Divers

4 %

24 %Vigne

51 %Packaging

11 %Œnologie

6 %Matériel vinicole

Page 53: Rapport annuel 2011

49TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

EDIMAGEdimag est la plate-forme de stockage des marchandises et la centrale d’achat de l’activité grand public au service des magasins Gamm vert de Terrena Grand Public (TGP) et des Espace Terrena.

En 2011, Edimag a réalisé 27,4 M€ de chiffre d’affaires, soit une diminution de - 11 % par rapport à 2010 (expliquée par le départ programmé d’une coopérative provisoirement cliente avant la construction de son propre entrepôt). La répartition de son activité est de 60 % avec Terrena Grand Public, 38 % avec Espace Terrena et 2 % avec d’autres filiales du Groupe. Le taux de service de l’activité s’établit à 93 % tandis que 860 000 lignes ont été livrées en 2011, soit l’équivalent de 3 400 camions.

SICADIMA – BEAUPRÉAU MOTOCULTURE – PÉHU2011 a été une année atypique pour le machinisme. Le premier semestre a été marqué par la sécheresse et une grande inquiétude des agriculteurs. Ceci s’est traduit par un arrêt brutal des investissements et des chutes de potentiels de vente qui sont descendus jusqu’à - 40 % sur certains secteurs ; puis, sécurisés par les pluies de l’été et une stabilisation des cours de leurs produits, les agriculteurs ont massivement réinvesti sur la fin d’année. Année atypique aussi par les différences de variations observées sur les secteurs des départements de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire.

Dans ce contexte, les activités du machinisme ont progressé de + 11 % pour atteindre un chiffre d’affaires de 61 M€. Nos entreprises restent ainsi leader sur le secteur concédé par notre partenaire John Deere, avec un gain de 1 point de part de marché. Les actions mises en œuvre sur les activités de services ont également été très positives.

Le partenariat, signé avec la société Péhu fin 2010, a porté tous ses fruits. Le chiffre d’affaires de l’entreprise a progressé de + 13 % et la synergie avec les autres sociétés du Groupe a été exemplaire. La société Péhu, dont le siège est situé à Noyant dans le Maine-et-Loire, a réalisé un chiffre d’affaires de 10 M€ et emploie 30 personnes sur trois sites.

Avec ce rapprochement, le groupe machinisme Sicadima exploite neuf sites.

2012 est l’année du renouvellement important d’une grande partie de la gamme des matériels John Deere, avec bon nombre d’innovations qui seront présentées lors des Terrenales à la ferme en 2012.

MACHINISMESicadima – Beaupréau Motoculture – Péhu unités 2011 2010Chiffre d’affaires M€ 61,2 46,0

Tracteurs neufs facturés nbre 259 186

Opération formation dite « écoconduite », avec le soutien des fonds VivéaDans un contexte économique fragile et une sensibilisation grandissante sur le thème de l’environnement, cette formation apporte conseils, informations et techniques pour une gestion rationnelle et économe du parc de véhicules/clients en trois objectifs clefs :• mieux entretenir les véhicules motorisés : identifier les

dysfonctionnements possibles avec passage au banc d’essai tracteur,

• adopter une conduite durable : raisonner l’attelage et l’équipement pneumatique des véhicules,

• sensibiliser les utilisateurs à la qualité du gasoil consommé.

À l’issue de cette formation, les participants seront en mesure d’adopter une conduite économique et de maximiser le rendement de leur matériel par :• l’optimisation de l’ensemble régime/puissance/consom-

mation,• un entretien adéquat du matériel,• l’adaptation de la liaison tracteur/outils.

En 2011, six cessions de formations ont eu lieu et 60 agriculteurs y ont participé.

La mise en place d’une nouvelle solution d’aide au réapprovisionnement est imminente et le second semestre 2011 a déjà permis de tester et de recetter l’outil en majeure partie : rentrée des données, constitution des grilles de lectures, finalisation de programmes adaptés à l’enseigne… Ainsi, tout devrait être opérationnel au printemps 2012 et les deux principaux résultats attendus sont une baisse du niveau de stock et une amélioration notable du BFR.

Un effort sera aussi porté sur la sécurité des équipes par le changement des racks de stockage ainsi que sur la mise en conformité de la salle de charge des élévateurs. Au 1er janvier 2012, l’arrivée d’un nouveau directeur aura pour mission d’optimiser la performance économique de l’entrepôt.

Page 54: Rapport annuel 2011

50 PÔLE FILIÈRES VÉGÉTALES ET DISTRIBUTIONS SPÉCIALISÉES (FVDS)

Les avancées de l’AEI en machinisme agricoleLe projet Arvalis, John Deere, Sicadima et Terrena qui a été mené sur 3 exploitations test équipées de RTK, a permis de chiffrer les bénéfices socio-économiques liés à l’utilisation des systèmes d’autoguidage. La suppression des recouvrements a plusieurs effets positifs : • gain de temps, avec en moyenne 24 heures/an de travail

en moins,• économie d’intrants (semences, produits phyto, etc.) et de

charge de mécanisation (carburant, entretien, etc.),• confort de qualité de travail lié à l’autoguidage : approuvés

par 90 % des utilisateurs.

Le groupe Sicadima étudie aujourd’hui les possibilités d’installer des bases RTK sur certains sites stratégiques.Dans la continuité de cette étude, John Deere et le groupe Sicadima viennent de démarrer un projet visant à définir les services à valeur ajoutée de demain :• Comment optimiser l’utilisation des machines ?• Comment faciliter la logistique et la gestion de flotte ?

L’idée consiste à s’appuyer sur des outils tels que la télé-métrie pour échanger et analyser des informations à distance : anticiper les pannes, reprogrammer des contrô-leurs à distance, réaliser une comptabilité analytique, etc.

En parallèle, le groupe Sicadima travaille à la vulgarisation de la modulation automatique via l’utilisation des cartes Farmstar. L’élargissement de la couverture Farmstar sur l’ensemble du territoire Terrena a engendré de nombreuses questions des adhérents sur les possibilités d’exploitation de ces informations en automatique. Sicadima accompagne ses clients dans la mise en place de la chaîne d’information et de communication nécessaire à l’utilisation de ces fichiers :• téléchargement des fichiers sur Terciel et conversion des

données en kg/ha ou l/ha,• lecture des fichiers par des boîtiers intelligents comme la

console John Deere Greenstar 2630,• transmission automatique de commandes aux boîtiers du

distributeur d’engrais ou du pulvérisateur pour changer les doses.

PÉPINIÈRES – MINIERActeur majeur sur le plan européen, les pépinières Minier sont spécialisées dans la production d’arbres, d’arbustes et de conifères d’ornement. Une gamme de 1 200 variétés est ainsi distribuée dans 17 pays auprès d’une clientèle principalement constituée de distributeurs spécialisés, de pépiniéristes revendeurs, d’entreprises de paysage et de grossistes.

2011 a été marquée par des conditions climatiques très atypiques avec un printemps chaud et sec conduisant à un arrêt précoce des ventes de végétaux en jardineries. L’automne, plus clément et propice aux ventes en magasin, a été handicapant pour les producteurs qui, du fait de la sécheresse, n’ont pu procéder aux plantations escomptées.

HORTICULTUREL’année 2011 confirme aussi les difficultés de la production française de pépinière face à une offre étrangère toujours plus agressive stimulée par des coûts de main-d’œuvre significativement plus faibles. Malgré ce contexte, Minier poursuit son redressement entamé en 2010 avec un chiffre d’affaires de 26,2 M€ contre 25,8 l’année passée.

Pépinières – Minier unités 2011 2010Chiffre d’affaires M€ 26,2 25,8

ATLANTIC MOTOCULTUREL’année 2011 est la troisième année consécutive d’une climatologie défavorable et, malgré ce contexte difficile, nous avons maintenu notre chiffre d’affaires : les activités d’Atlantic Motoculture, réparties sur six bases, réalisent un chiffre d’affaires de 8,3 M€ et emploient 41 personnes.

Atlantic Motoculture travaille également en étroite collaboration avec Terrena Grand Public, filiale de Terrena, pour la fourniture de matériels aux magasins Gamm vert. Elle peut ainsi apporter à ces magasins la complémentarité d’un service après-vente efficace.

Atlantic Motoculture renforce son équipe sur l’activité professionnelle tournée vers les collectivités et les paysagistes.

Reconnu par son engagement environnemental et ses solutions dans la « gestion différenciée des espaces verts », Atlantic Motoculture a réuni, mi-octobre au lycée de Briacé (44), plus de 200 responsables de collectivités et paysagistes. L’objectif était de les informer sur les bonnes pratiques en matière d’environnement. Cette initiative fait suite au programme Écophyto 2018, avec la participation de la CREPEPP (Cellule régionale d’étude des pollutions des eaux par les produits phytosanitaires), le LPO 44 (Ligue de la protection des oiseaux) et La Noëlle Environnement.

Répartition du chiffre d’affaires 2011 d’Atlantic Motoculture

30 %Professionnels

40 %Jardiniers amateurs

11 %Services

Page 55: Rapport annuel 2011

51TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

Si notre activité « Grand Public » France n’a pu rattraper le retard lié à un printemps défavorable (- 2,6 % par rapport à 2010) et que le secteur grand public export peine à enrayer un déclin entamé en 2008, notre activité « Professionnels » France et Export a progressé de près de + 6 %.

Pour 2012, la stratégie de l’entreprise est clairement établie. Elle est orientée vers deux objectifs :• un rééquilibrage vers notre marché Professionnels

par une offre de produits semi-finis, large, de qualité, avec des services associés,

• une plus grande focalisation sur notre marché Grand

Public en France avec des offres très différenciées tout au long de l’année, permettant de créer l’événement en jardinerie (thématiques, etc.) et d’accroître la profitabilité des rayons « pépinière » des magasins. En offrant une gamme large, une qualité reconnue et une logistique puissante, nous permettons aux enseignes de jardineries de limiter le nombre de fournisseurs et d’assurer un approvisionnement homogène et fiable sur l’ensemble des magasins.

Le développement de notre activité est également assuré par une R&D unique en Europe, des projets collaboratifs (Brio/Végépolys) et de nombreux accords et licences en Europe, Amérique du Nord, Afrique du Sud, Australie, etc. permettant aux variétés Minier d’être régulièrement primées dans différents concours internationaux.

Les investissements nécessaires devront bien sûr accompagner ce développement qui s’avère très prometteur sur un marché où l’offre s’amenuise… et où les producteurs capables d’innover et de proposer une gamme large de produits et de services aux enseignes de jardineries comme aux producteurs pépiniéristes se font de plus en plus rares.

Davodeau Ligonnière unités 2011 2010Chiffre d’affaires M€ 16,8 14,1

Arbres commercialisés millions 2,6 2,0

Production de pommes tonnes 6 763 6 115

Surface de vergers pour la création et l’expérimentation variétales-IFO ha 12 10

Répartition du chiffre d’affaires 2011 de Minier

47 %Professionnels(pépiniéristes, grossistes...)

53 %Grand public(jardineries, Lisa...)

ARBORICULTURE – DAVODEAU LIGONNIÈREDavodeau Ligonnière (DL) est reconnu comme l’un des acteurs leaders dans le monde de l’édition et de la pépinière de pommiers. Ainsi, la cellule Recherche & Développement, à travers sa structure IFO international, développe actuellement une nouvelle gamme de variétés de pommes à chair rouge et à épiderme rouge et jaune.

L’activité pépinière se maintient dans un contexte de marché défavorable de vente de fruits. Les ventes d’arbres par rapport à 2010-2011 ont connu une progression de + 4 % qui s’explique par le maintien de nos parts de marché en France, la fidélisation de notre clientèle et une prospection dynamique à l’export. La vente de porte-greffes se conforte avec une fidélisation sur de nouveaux pays. La production, aussi bien en porte-greffes qu’en arbres, a progressé en quantité et en qualité par la mise en place de nouvelles techniques. L’activité du groupe Davodeau Ligonnière DL progresse par une présence plus soutenue via ses filiales sur les territoires déjà occupés et notamment dans le Nord de l’Europe.

Sur la saison 2011-2012, DL commercialisera 2,6 millions d’arbres, plus de 3 millions de porte-greffes et environ 3 millions d’unités de greffons. Le verger, après une année de production faible due à des arrachages et des sur greffages en 2009-2010, a vu ses tonnages remonter à 6 763 tonnes. Fin 2011, une restructuration du verger se met en place avec, entre autres, une baisse des surfaces, une spécialisation des stations d’emballage et une volonté de proposer ses compétences d’emballeur et de professionnel de la logistique. Son nouveau bureau de vente ValdiLoire, créé en 2009-2010, confirme son potentiel en dépassant déjà les 40 000 tonnes.

Toutes les productions de pépinières et de vergers sont dirigées vers un projet de production AEI (Agriculture Écologiquement Intensive). Le réseau d’expérimentation mis en place depuis 2 ans affiche des premiers résultats encourageants : des graminées pour la biodésinfection (JD), des mycorhizations pour un meilleur développement des pommiers avec notre partenaire Agrauxine, des haies pour une meilleure gestion de l’environnement avec Minier, de la farine de Lupin en tant que SDN (Lup’Ingrédients). Le verger AEI vise aussi à utiliser les créations résistantes aux maladies de DL et d’IFO (Antarès®, Choupette®, Opal®, …).

Aujourd’hui, DL réalise 44 % de son chiffre d’affaires par une production AEI et 44 % dans le cadre d’un objectif Nutrition Santé.

Page 56: Rapport annuel 2011

52 PÔLE FILIÈRES VÉGÉTALES ET DISTRIBUTIONS SPÉCIALISÉES (FVDS)

BULBES – JEANNE DE LAVAL ET TERRENAJeanne de Laval distribue et commercialise des bulbes à fleurs, cultivés en partie par les producteurs adhérents de la coopérative. Avec 15 % de part de marché, il est aujourd’hui le 1er producteur français de dahlias. La progression des ventes de dahlias label rouge et de bulbes en végétation ou en fleurs permet notamment à certains producteurs du Groupe Terrena de se développer.

En 2011, son activité est restée stable, caractérisée par 2 faits marquants : au printemps, un léger recul dû aux conditions climatiques ayant entraîné une mauvaise récolte de glaïeuls au point de réduire certaines commandes ; en automne, des conditions climatiques favorables permettant de rattraper le retard pris et de finir l’année sans invendus.

Jeanne de Laval a aussi poursuivi la commercialisation de produits de diversification, comme la pépinière ou les plantes grimpantes… qui représentent maintenant 15 % du chiffre d’affaires du printemps.

Les dahlias Label Rouge, quant à eux, ont représenté 5 % des ventes la première année de leur commercialisation et devraient tripler en volume en 2012.

Pour 2012, nous tablons sur une progression de notre chiffre d’affaires grâce à l’arrivée de nouveaux clients et à la mise sur le marché de nouveaux produits comme « les rapides à fleurir », des bulbes pour les consommateurs pressés, ou « La Belle Box », des assortiments qui attirent les insectes pollinisateurs.

ALLIANCE LOIRELa filiale de commercialisation commune avec les caves coopératives partenaires a atteint des résultats sensiblement identiques à ceux de l’année passée, une performance notoire dans le contexte viticole actuel : + 1 % en volume, - 2 % en chiffre d’affaires. La croissance a été une nouvelle fois tirée par l’export, et principalement le grand export américain et asiatique (+ 8,7 % en volume), nous confortant ainsi dans nos choix d’investissements passés et ceux à mener dans les prochaines années.

VITICULTUREVIGNERONS DES TERROIRS DE LA NOËLLEL’année 2011 des Vignerons des Terroirs de la Noëlle a été marquée par un volume commercialisé en très forte hausse : + 27 % en volume par rapport à 2010. Les appellations en blanc ont été le moteur de cette progression (+ 28 % en muscadet, + 75 % en chardonnay) ainsi que les coteaux-d’ancenis (+ 29 %), qui seront reconnus « Appellations d’origine contrôlée » dès ce nouveau millésime 2011. Grâce à des médailles d’or aux principaux concours, nos rouges de Loire (anjou rouge notamment) ont connu aussi des progressions spectaculaires (+ 14 %) dans un marché national des rouges en baisse.

Tenant compte de la déflation globale des prix des vins en France, et de la reprise du marché des muscadets génériques (disparus depuis la crise, liée au gel d’avril 2008), le chiffre d’affaires de l’année est, quant à lui, en légère hausse (+ 2 %).

Les vendanges 2011, annoncées historiquement précoces en raison du printemps chaud et sec, n’ont finalement eu que 15 jours d’avance en raison des conditions climatiques de l’été moins favorables. Les vendanges ont donc été exceptionnellement condensées (premières grappes coupées le 29 août), avec 53 % de nos apports en moûts récoltés et apportés en 5 jours seulement ! En accord avec la baisse des rendements définis par l’INAO, près de 41 600 hectolitres ont été produits sur les surfaces engagées de nos adhérents (surfaces quasiment similaires à celles de 2010). Grâce aux moyens techniques dont les Vignerons des Terroirs de la Noëlle disposent et à l’expérience des équipes, la qualité de ce millésime à la cave attire en ce début 2012 bon nombre d’opérateurs et d’acheteurs...

Reconnus et salués par nos partenaires, les facteurs clefs de notre succès actuel sont multiples : grande diversité de nos appellations (35 vinifiées), nombreuses distinctions aux concours des vins, renouvellement de notre certification IFS/BRC en niveau « supérieur », développement de

nouvelles gammes appuyées sur le terrain par une équipe commerciale aujourd’hui bien rodée. L’exemple le plus symbolique reste notre produit d’exception, « Grains Givrés de La Noëlle », lancé en novembre 2011. Directement issu de notre politique d’innovation, ce vin liquoreux a été produit à partir des raisins de l’exploitation viticole de Terrena à seulement 5 000 bouteilles et s’est arraché pour moitié en 2 mois seulement avant les fêtes de fin d’année. Il a aussi fait bondir la fréquentation de notre magasin et celles des Espace Terrena et Gamm vert qui le proposent, sans compter l’impact d’une presse élogieuse sur le sujet.

Nous poursuivrons bien sûr en 2012 notre recherche de nouveaux concepts ou de nouvelles pistes de développement, tant sur les produits que sur les itinéraires techniques et commerciaux.

Vignerons des Terroirs de La Noëlle unités 2011 2010Chiffre d’affaires M€ 6,9 6,7

Produits commercialisés hl 50 600 35 400

Volumes commercialisés en vins finis conditionnés hl 28 000 27 800

Volumes vinifiés hl 41 600 45 000

Surfaces de vignes ha 721 732

Répartition du chiffre d’affaires 2011 de Jeanne de Laval

51 %GSA hyper et supermarchés

40 %Jardineries Lisa

GSB bricolage

8 %

1 % Hard discount, autres

Page 57: Rapport annuel 2011

53TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

PROTÉINES VÉGÉTALESLUP’INGRÉDIENTSLa filière lupin aura consolidé ses positions en s’appuyant sur un modèle stratégique résolument original dans le milieu agricole : une production de matières premières où les volumes produits sont l’expression réelle des débouchés. Ce schéma permet de fournir des projections équilibrées et fiables aux utilisateurs comme à nos producteurs (la maîtrise de ces aspects économiques et quantitatifs étant devenue un atout indéniable dans le contexte de volatilité sur de nombreuses matières premières).

Cette démarche initiée par Lup’Ingrédients, filiale de Terrena, garantit aussi un approvisionnement en graines à l’unique opérateur européen d’ingrédients alimentaires à base de lupin blanc doux ainsi qu’à d’autres structures en alimentation animale engagées dans ce processus.

2011 a donc été un exercice positif pour Lup’Ingrédients avec une progression de ses volumes de l’ordre de + 17 %, et un chiffre d’affaires qui s’équilibre entre la France et les pays européens frontaliers grâce à la forte évolution des marchés à l’export.

Au cœur de l’agroalimentaire, le lupin participe au développement de produits à vocation Nutrition & Santé grâce à son profil nutritionnel riche en protéines, (source de fibres), associées à des acides gras essentiels, (vitamines et minéraux). Son procédé de fabrication améliore ses propriétés fonctionnelles et offre une gamme complète d’ingrédients lupin « gluten free » pour un marché des produits sans gluten en pleine expansion.

2011 aura aussi été placée sous le signe de la diversification avec l’émergence de nouveaux marchés prometteurs dans les secteurs de la cosmétique et du Pet Food.

En 2012, Lup’Ingrédients poursuivra sa dynamique de développement par plusieurs actions : nouvelles démarches commerciales à l’export, confirmation des nouvelles applications, élargissement de sa gamme fruit de sa cellule Recherche & Développement… Autant d’initiatives entreprises en vue d’atteindre la position de leader européen sur son marché lupin à l’horizon 2013.

Sur un marché français plus difficile, la performance commerciale d’Alliance Loire se lit au travers des bons résultats des marques transversales récemment créées et déployées en linéaires de la grande et moyenne surface alimentaire ou sur internet : « Secrets de Chais », « Trésors d’Antan », mais aussi de la marque historique concédée par Terrena, « De Chanceny ».

ACKERMANL’année 2011 pour Ackerman est celle de son bicentenaire. C’est en effet en 1811 que Jean-Baptiste Ackerman s’installe dans le Saumurois pour développer un fructueux commerce de vin et expérimente l’application d’une méthode (anciennement dite « champenoise », aujourd’hui qualifiée de « traditionnelle ») qui utilise la capacité des

vins de Saumur à devenir effervescents. La première maison de fines bulles du Val de Loire a donc été jalonnée cette année de divers rendez-vous « œnotouristiques » et commerciaux, de promotions, de nouvelles cuvées, de création d’objets dédiés…

Les chiffres d’activités commerciales des marques ont ainsi progressé et compensé l’abandon de marchés peu rémunérateurs, comme celui de la Grande-Bretagne ou du Japon (ralentissement lié au séisme de début d’année).

Terminons ce tour d’horizon par l’acquisition fin 2010 de la Maison Monmousseau, basée à Montrichard, dont l’intégration a été plus rapide que prévu avec des premiers résultats d’ores et déjà encourageants pour les exercices futurs.

POMMES À JUSPOMMIAUXLa SA Pommiaux, filiale de Terrena, a transformé sur son site de Martigné-Ferchaud en Ille-et-Vilaine un volume proche de 10 000 tonnes de pommes.

Cette matière première est issue à 50 % des coopérateurs arboriculteurs Terrena et complétée par 50 % d’achats sur le marché libre auprès de groupements de producteurs sur tout le territoire national.

Les 75 000 hectolitres de 100 % pur jus de pommes obtenus ont été commercialisés auprès d’industriels français

conditionnant pour leur propre marque et majoritairement pour la grande distribution à marque MDD.

Sur cet exercice, la SA Pommiaux a subi de plein fouet la forte augmentation des prix de la matière première, entraînant un fort déséquilibre économique de son compte d’exploitation.

En 2012, l’activité travaillera sur des ajustements opérationnels conséquents pour optimiser sa productivité tout en préservant la qualité de son pur jus… et en escomptant un retour à la normale des cours de la pomme.

Page 58: Rapport annuel 2011

54 PÔLE AGROALIMENTAIRE (AA)

PRODUIRE & CONSOMMER

CHIFFRE D’AFFAIRES 2011 DU PÔLE AGROALIMENTAIRE

2 277 M€

PHILIPPE VERNET, DANS UN CONTEXTE PARTICULIÈREMENT MOUVANT, QUELS SONT

LES FAITS MARQUANTS DE L’EXERCICE 2011 POUR LE PÔLE AGROALIMENTAIRE ?

Tout d’abord, l’augmentation du prix des matières premières, avec l’extrême volatilité du cours des céréales qui ont impacté principalement les activités meunerie et volaille, et l’impossibilité de répercuter ces hausses en temps réel sur nos prix de vente. Concernant l’activité bovine, le 1er semestre a été excédentaire, avec un afflux d’animaux dans les abattoirs en prévision de la sécheresse et de ce fait une décapitalisation forte ; suivi d’un retournement de situation avec l’ouverture du marché turc, qui a favorisé l’exportation des animaux vifs aux dépens des carcasses par le jeux des droits de douanes à l’entrée sur le pays. Cette situation a créé une vive tension sur les prix d’achats sans que nous puissions là encore la répercuter totalement dans nos tarifs.

QUELS ENSEIGNEMENTS TIREZ-VOUS DE CETTE ANNÉE ?

Le contexte baissier de la consommation de viande devrait se confirmer sur 2012 d’après les principaux indicateurs. Le taux de couverture du marché français n’est plus que de 93 % en bovin, sans oublier que cette viande souffre d’une certaine désaffectation du consommateur, soit pour des raisons de surpression médiatique, soit pour des raisons économiques. La volatilité des cours des céréales devrait se poursuivre sous l’influence des fonds spéculatifs. La volaille a contrario devrait être bien orientée. Toutefois, la part du pouvoir d’achat des ménages consacrée aux dépenses alimentaires pourrait continuer de se réduire. Au final, c’est un climat assez chaotique, à tout le moins incertain qui se dessine pour les années à venir. Pour autant, grâce au savoir-faire de nos équipes et à notre appartenance au Groupe Terrena, nous avons la certitude de disposer des moyens et des structures humaines nécessaires pour affronter ces nouveaux enjeux.

DANS CE CONTEXTE, QUEL RÔLE VOTRE PÔLE JOUE-T-IL VIS-À-VIS DE SES ADHÉRENTS ?

Nous sommes une filière totalement intégrée, valorisant le travail de nos adhérents et garantissant leurs débouchés car ils sont engagés dans une agriculture responsable, forte attente sociétale, et ils sont le moteur de notre axe stratégique Nutrition Santé. Nous les soutenons sous forme d’aides, de conseils techniques pour les aider à améliorer leurs performances, rénover leur exploitation ou développer de nouvelles activités. Leur dynamisme et leur bonne santé financière bénéficient d’emblée aux produits que nous livrons aux consommateurs et assurent la performance de notre pôle agroalimentaire, car la maîtrise de la matière première est un atout majeur.C’est pourquoi il nous faut aussi accélérer la synergie entre les services de la coopérative au niveau des projets transversaux. La parfaite illustration de ce qui est réalisable est le poulet Bleu-Blanc-Cœur, avec l’ajout de graines de lin dans la nourriture des volailles qui garantissent une teneur en oméga-3, des acides gras réputés pour leurs effets bénéfiques sur la santé, permettant à Gastronome de répondre aux attentes de notre clientèle. Sur le plan du végétal, nous avons été les premiers à créer avec LU un cahier des charges très précis sur les modes culturaux et la conduite de la production de céréales, une collaboration qui leur a permis d’augmenter leurs parts de marché. Dans ce prolongement, nous poursuivons notre recherche pour substituer certains ingrédients par de nouvelles technologies, comme certains types de four qui permettent aujourd’hui de cuire un aliment sans passer par la friture, tout en conservant le même aspect visuel et en améliorant la qualité nutritionnelle.Toutes ces initiatives visent à nous positionner sur l’axe Nutrition Santé de nos produits et participent pleinement au principe intangible de l’AEI qui consiste à produire plus et mieux avec moins.

2,1 %Porcs

0,5 %Lapins

Meunerie

3,4 %

35,4 %Volailles

39,2 %Bovins

19,4 %Lait

Page 59: Rapport annuel 2011

Philippe Vernet Directeur du pôleAgroalimentaire

55TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

Page 60: Rapport annuel 2011

56 PÔLE AGROALIMENTAIRE (AA)

VOLAILLESGASTRONOME

BilanL’évolution du marché a été très contrastée sur l’année 2011. L’exercice a débuté sur une tendance haussière du prix des matières premières, rendant impérative une revalorisation des tarifs de vente. Celle-ci a fini par se concrétiser de façon tardive et incomplète, entraînant des hausses de prix de vente qui ont fini par peser sur l‘évolution volume du marché. D’une tendance positive début 2011, on est arrivé fin 2011 en cumul à une légère décroissance, tant est grande l’élasticité des prix sur ce secteur de produits de consommation courante.

Les volumes réalisés en 2011 sont donc dans la tendance du marché, l’entreprise ayant privilégié dans le contexte actuel un axe de rentabilité amenant à abandonner certains marchés.

Les revalorisations tarifaires ont contribué à une forte progression du chiffre d’affaires et en parallèle, un important travail sur les mix produits et les marges a été entrepris pour compenser au maximum le « retard à la hausse » constaté.

Les filières produits élaborés, axe stratégique fort de l’entreprise, se sont bien comportées et ont permis de compenser de façon significative les dégradations de marge brute évoquées ci-dessus.

Un satisfecit spécial doit être décerné au segment volaille bio qui s’est très bien développé en 2011 sous l’effet d’une meilleure disponibilité produits (favorisée par la collaboration active du groupe Gastronome sur cet objectif).

Sur le plan industriel, les efforts engagés l’année précédente ont porté leurs fruits : les performances ont été supérieures au budget et ont aussi permis de limiter l’impact des dégradations de marge brute (sans oublier les économies budgétées et réalisées sur les coûts de fonctionnement et de structures).

En parallèle, les cours des matières premières et donc du prix du vif se sont inversés à partir de l’automne 2011, provoquant une demande de baisse tarifaire et une nécessité de résister à cette pression. Sur les autres facteurs de coûts (salaires, emballages, énergie, transport, etc.), l’année a été marquée par une inflation difficile à contenir pour s’adapter à un contexte économique globalement porteur. Les comptes d’exploitation ont donc été déficitaires jusqu’à l’été puis se sont améliorés à l’automne, sans pour autant rattraper ou compenser le retard pris.

Au total, le résultat d’exploitation 2011 s’est amélioré sensiblement par rapport à l’année précédente. Les investissements ont néanmoins été poursuivis à un rythme égal à l’année précédente avec une priorité à la rénovation de l’abattoir de dinde de Moncoutant (Deux-Sèvres).

Au plan de la trésorerie, la bonne tenue des comptes clients et fournisseurs ainsi que la baisse des volumes de stocks ont permis de contenir l’impact des valorisations plus élevées : le BFR est resté stable au total malgré la hausse de + 12 % du chiffre d’affaires.

InitiativesL’offre produits a été fortement renouvelée avec une série de lancements intervenus en cours d’année : en GMS, la gamme Douce France Poulet aux céréales complètes, les innovations Douce France en produits élaborés cuits (Délices de Poulet, Acras de volaille, Cordon Bleu frais au blé complet), le Tendre Filet Mignon de dinde.

La marque Douce France a initié une démarche qualité en filière avec ses éleveurs en proposant une « Charte passionnément Douce France » d’ores et déjà ratifiée par plus de 200 éleveurs. Cette charte comporte quatre volets : qualité produit, bien-être animal, développement durable, nutrition santé. De son côté, la marque Fermiers d’Ancenis a concrétisé son engagement pour la biodiversité par la plantation de jachères mellifères sur chaque exploitation. Enfin, Gastronome a lancé début 2011 sa marque spécialisée pour la restauration : « Gastronome professionnels, l’engagement coopératif ».

Sur le plan industriel, la rénovation de l’abattoir de dindes de Moncoutant dans les Deux-Sèvres s’est traduite par le démarrage de la nouvelle installation en décembre 2011. Celle-ci pourra abattre également des dindes semi-lourdes, une nouveauté sur le marché français, et incorpore plusieurs technologies de pointe comme l’anesthésie, la meilleure solution en termes de bien-être animal. Par ailleurs, le projet pilote « management visuel de la performance » a démarré sur quatre sites pour améliorer simultanément la qualité, la sécurité au travail et la productivité.

En termes de partenariat, le projet Fermiers du Sud-Ouest, dont Gastronome est actionnaire à 49 %, a vu le jour avec la commercialisation par Gastronome de la marque Saint-Sever en grande distribution.

Gastronome unités 2011 2010Chiffre d’affaires M€ 819,9 745,6

Volumes produits finis* tonne 177 947 191 531

Investissements M€ 27,6 20,0

Effectifs nbre 3 646 3 875

* Hors FSO

Page 61: Rapport annuel 2011

57TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

Répartition du réseau de distribution de Gastronome

75,1 %National

Export

5,7 %

19,2 %Régional

PerspectivesPour 2012, l’objectif général est de poursuivre le plan d’amélioration économique dans la continuité de 2011, malgré un environnement économique instable.

Il s’agit tout d’abord de préserver les valorisations acquises en 2011 tout en maintenant les positions commerciales et les volumes. Le développement de la marque Saint-Sever se poursuivra, en capitalisant sur ses atouts, son image et son soutien publicitaire, dans le déploiement du projet FSO.

L’innovation produits sera également à l’honneur avec plusieurs lancements dont le premier sera le « Mini croc party » de Douce France.

De nouveaux gains de performance sont programmés sur tous les sites industriels, sans compter que plusieurs démarches initiées en 2011 poursuivront leur déploiement : le Management Visuel de la Performance, le projet Q2S (Qualité de service) et le projet VIF (GPAO).

Une priorité particulière sera aussi accordée à la filière dinde afin de tirer tout le bénéfice des investissements réalisés.

Enfin, dans le prolongement des travaux préparatoires entrepris en 2011, des synergies opérationnelles (achats, logistique, etc.) se concrétiseront entre Gastronome et Elivia dès 2012.

LAPINSMULTILAPTrois faits importants auront caractérisé l’exercice 2011 :• la baisse de la consommation,• l’explosion du prix du vif en lien avec le renchérissement

des matières premières,• la progression très importante du prix de vente des peaux.

Contrairement à l’année précédente, 2011 a été marquée par une baisse sensible des ventes, dans un contexte de tassement généralisé de la consommation de viande. Malgré cette morosité ambiante, la société Multilap est parvenue à maintenir ses volumes par le développement de son activité auprès de la grande distribution, avec une prise de parts de marché conséquente.

L’inflation du prix des lapins vifs est liée à la forte et rapide augmentation du prix des matières premières entrant dans la composition des aliments. Celle-ci, n’ayant pu être répercutée que partiellement et avec beaucoup de retard sur nos prix à la GMS, a provoqué une baisse de nos marges sur la viande.

Fort heureusement, le contexte très favorable du prix des peaux a grandement contribué aux résultats et à la progression de notre chiffre d’affaires. Précisons enfin que dans l’approche commerciale de la GMS, la collaboration étroite avec le groupement Terrena Lapin, et plus généralement avec l’ensemble de la filière Terrena, a permis de démontrer une véritable complémentarité de savoir-faire et constitué un atout décisif pour concrétiser de réelles opportunités.

Multilap unités 2011 2010Chiffre d’affaires M€ 34,7 32,2

Volumes commercialisés de produits finis tonnes 5 379 5 435

Investissements M€ 1,0 0,3

Effectifs nbre 133 136

Page 62: Rapport annuel 2011

58 PÔLE AGROALIMENTAIRE (AA)

ELIVIAElivia, filiale viande de Terrena, abat, transforme et commercialise les viandes bovines, porcines et ovines. Actuel numéro deux français de la viande de bœuf, c’est le spécialiste des démarches « filières qualité » et le leader en porc dans l’abattage de coches de réformes.

La diversité est aussi l’un de ses points forts : avec 18 sites industriels répartis en France, Elivia s’appuie sur des sites spécialisés ou polyvalents, à dimension nationale ou régionale, aussi bien dans les technologies du frais que du surgelé, et vers tous les circuits de distribution en France comme à l’export. Plus de 2 300 salariés permettent d’assurer le bon fonctionnement de l’organisation et garantissent une expertise dans tous les métiers.

Elivia unités 2011 2010Chiffre d’affaires M€ 893,7 778,7

Investissements M€ 14,6 10,3

Effectifs* nbre 2 776 2 724

* Hors tâcherons

BOVINS

ConsommationEn 2011, les consommateurs ont continué de réduire leurs achats de viande (- 2,5 % en volume sur les viandes fraîches). La viande de bœuf, quant à elle, a un peu moins perdu (- 2,2 % en frais et - 1,9 % au total en frais + surgelé) grâce à une meilleure résistance des viandes hachées (- 0,1 % en frais et - 0,2 % en surgelé). Ceci dans un contexte de forte hausse des prix de ventes (+ 3,1 % sur le total viande de boucherie et + 5,3 % sur l’agneau) qui génère une croissance du chiffre d’affaires (+ 0,5 % au total frais et + 0,9 % sur le bœuf mais - 0,1 % sur le porc). À noter que le bœuf surgelé a souffert de la crise alimentaire de cet été (Lidl) sur le haché et finit l’année en négatif (- 0,6 % en volume) malgré de bonnes progressions aux deuxième et quatrième trimestres.

MarchésAprès un début d’année avec un niveau d’abattage historiquement élevé, la tendance s’est inversée sur le second trimestre. Au premier semestre, le déséquilibre sur les vaches « viandes » ainsi que la prévision de sécheresse ont favorisé l’abattage. Au second semestre, la hausse du prix du lait et l’exportation (vers la Turquie en vivant) ont fortement réduit la disponibilité des matières, que ce soit en vaches ou en jeunes bovins.

Un changement historique du contexte export est aussi survenu : sous l’effet d’une forte consommation intérieure (Argentine) et de la substitution de l’élevage par la culture (soja au Brésil), les exportations d’Amérique du Sud se sont réduites et les cours mondiaux sont remontés au niveau de ceux de la viande bovine UE, redonnant ainsi de la compétitivité aux animaux français. Cette tension sur les marchés internationaux s’est répercutée sur le marché français avec une forte hausse de prix d’achat de l’ordre de + 20 % sur l’année. Nous avons en parallèle observé une baisse d’activité chez nos clients (GMS en tête) et une activité concurrentielle très agressive.

Performances 2011Dans ce contexte très difficile, Elivia est parvenu à maîtriser l’équation économique et à développer ses investissements. Nous avons fait le choix d’optimiser nos marges, quitte à reculer parfois en volume. De même, notre activité cheville a poursuivi sa croissance et sa performance dans un métier en déclin : fruits de la performance de nos outils et de notre capacité à innover, notre marque propre de produits élaborés et vendus en GMS (Tendre et Plus) a progressé de + 47 % en volume.L’activité 5e quartier a également contribué à l’amélioration de notre résultat en s’appuyant sur trois facteurs principaux : une parité monétaire favorable (euros vs dollars), une hausse généralisée des prix sur les marchés des matières premières et la hausse du prix des bovins.

En 2011, et fort de ses acquisitions 2010, Elivia a atteint un chiffre d’affaires consolidé de 893,7 millions d’euros, pour un volume de près de 189 000 tonnes, confortant ainsi un peu plus sa place de numéro deux français.

Cette année encore, nous avons su assumer notre place de référent en matière d’initiatives pour la confiance alimentaire sur le marché de la viande bovine en France. Parmi nos initiatives, citons les 6e journées « SteaKexpert » qui rassemblent des experts nationaux et internationaux, des clients et des industriels.

Elivia s’est également engagée dans des démarches en faveur de l’environnement et notamment dans la réduction des consommables (diminution des hauteurs de carton, maîtrise des consommations d’eau, etc.) ou de son empreinte carbone (barquettes plastiques « bicouches » et à terme, barquettes « mono-matériau »).

Bilan d’intégration d’Elivia Nord-EstL’intégration est un succès et nous aurons encore en 2012 une politique d’investissement et de développement ambitieuse pour ces sites. Comme, par exemple, la construction d’une salle de découpe à Nœux-les-Mines qui sera vectrice d’opportunités pour les clients locaux.

Cette politique de modernisation passera aussi par le déploiement de notre stratégie informatique Vigie pour optimiser la traçabilité de nos produits, la performance sur nos flux et la qualité de service délivrée à nos clients. Nous profiterons également dans ce projet d’une synergie avec Gastronome qui adopte aussi cet outil informatique.

Page 63: Rapport annuel 2011

59TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

Événements 2011• les 30 ans du site du Lion d’Angers : un moment de

convivialité qui a permis de rappeler que les hommes et les femmes impliqués dans nos projets demeurent le pilier de nos valeurs et de nos développements futurs.

• Elivia, confirmé au plus haut niveau de certification IFS (« High Level Standard ») sur tous nos principaux sites.

Perspectives 2012Les marchés devraient s’inscrire dans la continuité du second semestre 2011 avec une baisse de la production bovine française à un niveau exceptionnellement bas (prévisions à - 5 % par rapport à 2011) conjuguée à une hausse des exportations en vif de + 6 %, vers la Turquie notamment. Ces phénomènes provoqueront indéniablement un renchérissement des prix d’achat et une diminution des disponibilités d’animaux pour nos outils industriels. Dans cette perspective, nos liens privilégiés avec le monde de l’élevage via la coopérative Terrena, ainsi que notre stratégie de contractualisation, seront des atouts fondamentaux en 2012. La force d’Elivia repose sur ses liens étroits avec l’amont et sur la stratégie de création de « filières » initiée depuis plusieurs années.

La baisse de la consommation de viande sera une difficulté à surmonter afin de développer de nouveaux débouchés et maîtriser la pression sur nos tarifs de revente. Mais Elivia a également engagé en 2011 une recherche de relais de croissance supplémentaires, notamment dans le développement de notre présence en circuit RHF.

D’autres contraintes environnementales se présenteront à nous au cours de cette année, comme la hausse de la TVA, la hausse de la taxe d’abattage ou encore la réforme de la cotation des gros bovins, sans oublier le prolongement de la « crise européenne » qui continue de peser sur les mécanismes d’assurance de nos exportations, vers la Grèce notamment.

Notre objectif reste l’amélioration du résultat économique, en s’appuyant sur des évolutions d’organisation et sur un budget d’investissement en forte progression pour gagner en efficience globale.

Focus sur l’activité chevilleEn 2011, la création d’un comité Cheville mensuel a permis de mettre l’accent sur ces activités traditionnelles du groupe Elivia et de favoriser l’échange et la stimulation autour de nos métiers de valorisation des viandes à destination des boucheries artisanales et des rayons « traditionnels » de la GMS.L’année s’est soldée par un bilan très positif grâce à la revalorisation des sous-produits et au gain de parts de marché, en s’appuyant sur une stratégie de différenciation produits et services. Ce positionnement de spécialiste dans les viandes de qualité (viande bio, viande à marque D’Anvial et viande « de proximité ») nous a permis de prendre une certaine avance sur nos concurrents. D’autant plus que les initiatives ne manquent pas, comme par exemple celle du label Boucher de France qui se développe bien, en partenariat avec des boucheries traditionnelles. Notre activité cheville sera d’ailleurs moins exposée aux difficultés d’approvisionnement en 2012, de par son positionnement sur des animaux et des modes d’élevages spécifiques.

PORCSHOLVIA

Activité porcs Holvia Porc est spécialisée dans les coches et porcs sous signes de qualité, principalement destinés au secteur de la boucherie traditionnelle et à la salaisonnerie.

En 2011, son chiffre d’affaires s’élève à 62,4 millions d’euros (en progression de + 15 %) pour un volume de 24 000 tonnes.

Dans un contexte de 4e année de crise dans le porc, le niveau de prix du cadran a été plus favorable pour les éleveurs qui ont pu réduire leurs pertes sans pouvoir toutefois compenser les déficits antérieurs.

Malgré un certain nombre de cessations d’activité d’éleveurs, le nombre de porcs abattus en France a été équivalent à celui de 2010 (20,3 millions de têtes, soit - 0,7 %). Malheureusement, la stabilité du nombre de porcs est due à une augmentation de la prolificité, et le nombre de truies a diminué (- 5 %).

Le contexte n’a pas permis aux abatteurs de répercuter les hausses du cadran vers les clients, notamment salaisonniers, excepté pendant la période d’août à octobre où la flambée des coproduits à l’export a permis de ramener les comptes à l’équilibre sur cette période. Hormis ce cours laps de temps, cela a engendré des pertes très conséquentes dans les gros outils « porc » de la filière française (100 millions d’euros en résultat cumulé au niveau national).

Holvia (2 % du marché national) s’est recentrée sur des porcs sous le signe de la qualité, notamment par la création d’un porc D’Anvial (alimentation oméga-3), conformé et destiné en priorité aux chevilles du groupe Elivia.

L’abattage porcin a été ramené de 3 500 porcs/semaine à 2 500 porcs/semaine après un arrêt des marchés « porcs » non rentables.

Perspectives 2012 Nous tablons sur une stabilisation des volumes de porcs abattus et le développement du porc D’Anvial au niveau des chevilles du groupe. Nous souhaitons aussi reconquérir des marchés régionaux par une plus grande régularité des mises à disposition de produits.

14 sites industriels

Page 64: Rapport annuel 2011

60 PÔLE AGROALIMENTAIRE (AA)

Activité cochesEn 2011, la concurrence de l’exportation en vif des coches vers l’Allemagne et l’Espagne a été très active en ramenant des produits issus de ces abattages chez nos clients à un prix inférieur à ce que nous pouvons proposer.

En 2011 toujours, Holvia a développé un axe stratégique d’augmentation de l’abattage de coches sur ses deux outils de Laval et Briec. Objectif de la démarche : se détacher du travail en prestation effectué sur les outils et acheter les coches pour les travailler et les élaborer sur les sites afin de proposer une matière première prête à l’emploi aux fabricants de charcuterie et de salaison.

Aujourd’hui, l’abattage moyen hebdomadaire est de 2 700 coches (numéro 1 français).

À noter aussi qu’un travail de fond de collecte a été lancé au cours de cette année auprès de tous les acteurs de la filière pour approvisionner Holvia.

Perspectives 2012 sur les cochesNous allons procéder à un accroissement de l’achat d’animaux en vue de « saturer » nos outils, augmenter notre activité et nos parts de marché en 2012.

TERRENA MEUNERIE DONT EVÉLIADans un contexte de forte volatilité des cours des matières premières, avec une variation de 40 % des cours du blé en 6 mois, l’activité meunerie de Terrena, 5e opérateur sur le marché français, s’est malgré tout fortement restructurée en 2011.

Après la fermeture de trois sites en 2010, elle repose désormais sur 9 moulins et une unité de mélange pour un écrasement de 194 221 tonnes de blé (- 9 % par rapport à 2010). Ce parc industriel est organisé au sein d’Evélia, filiale principale du Groupe, qui à elle seule regroupe 6 moulins produisant 132 000 tonnes de farine à destination de la boulangerie artisanale, des industries utilisatrices (fabrication de biscuits, brioches, biscottes, etc.), de la grande distribution et de 3 autres filiales : Moulin des Lacs (22), Grand Moulin de Ballan (37) et Moulin Centre Atlantique (16). Ces derniers commercialisent chacun, au départ de leur propre moulin, environ 9 000 tonnes de farine destinées au marché de la boulangerie artisanale. Livrac (44) est la filiale assurant les prestations unité de mélange et le laboratoire Recherche & Développement pour l’ensemble du périmètre. Grâce à ce dispositif, plus de 1 500 boulangeries, dont la plupart sous l’enseigne Festival des pains, sont livrées chaque jour par les outils du Groupe, depuis Brest, Paris, Bordeaux, ainsi que les plus grands noms de l’industrie agroalimentaire utilisant des farines, tels que LU, BN, Pasquier, Sodebo, pour ne citer que les principaux.

La fermeture de plusieurs sites a nécessité l’ouverture de chantiers de réorganisation industrielle et des investissements significatifs pour améliorer la productivité et favoriser des produits à plus forte valeur ajoutée. Ainsi, de nombreux travaux ont été menés durant cette année 2011, impactant tous les services (commerce, logistique, administratif, etc.) pour structurer le Groupe.

Dans ce contexte de forte tension sur le marché des matières premières et de réorganisation du Groupe, l’activité en volume a diminué de - 8 %. Les ventes à destination des artisans boulangers baissent en volume, mais la part des farines de marques augmente sensiblement (amélioration du mix) et sur la même période, les prix de vente augmentent de + 17 %. En industrie, suite à l’incendie du moulin de Saint-Mathurin en juillet 2010, les volumes reculent et représentent désormais 64 % des tonnages farine du Groupe. À noter la progression significative du bio et celle des segments GMS et export. Les résultats du Groupe sont en forte progression.

MEUNERIELes fondements organisationnels et opérationnels du Groupe étant posés, 2012 doit être l’année du retour à la croissance, sur tous les segments de vente. Le développement des volumes en boulangerie artisanale s’appuie toujours sur la marque Festival des pains mais également sur une offre « produits » alternative plus claire que la nouvelle équipe commerciale mettra en place.

Sur le marché des industriels, le renforcement de l’équipe commerciale et les nouveaux investissements, dont les mises en route auront lieu en fin de premier semestre, permettront de dynamiser les ventes, tout en offrant à nos clients des produits à plus forte technicité et orientés « nutrition santé ». En GMS, une gamme produit entièrement relookée et un nouveau process de conditionnement améliorant la praticité du produit et la durée de vie de la farine viendront améliorer notre mix de vente. En bio, les nombreux investissements réalisés en 2010 sur le moulin dédié ainsi que le nouveau procédé de conditionnement faciliteront la réalisation des objectifs ambitieux que nous avons sur ce segment.

Après avoir souffert en 2011, la filière meunerie française entame cette année 2012 avec de nouvelles incertitudes sur les cours des matières premières, des outils en sous-utilisation par rapport à leurs capacités et un contexte marché très compliqué : l’artisanat boulanger souffre de la pression des banques, les industriels restent fébriles sur l’évolution des cours du blé et de leurs propres marchés de produits finis. Dans ce contexte, Evélia et ses filiales, appuyées par les structures de production et de commercialisation de céréales de Terrena, vont innover, créer et capitaliser sur les travaux menés en 2011 pour renforcer leur rôle d’acteur incontournable de la meunerie française de demain.

Evélia unités 2011 2010Volumes farines tonnes 160 500 174 509

Volumes de blés écrasés tonnes 194 221 213 541

Investissements M€ 1,5 1,7

Effectifs ETP 222 220

Page 65: Rapport annuel 2011

61TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

LAÏTALe contexte laitier mondial 2011 a été marqué par un bon équilibre de l’offre et de la demande, notamment stimulée par les pays émergents et par des produits laitiers qui continuent de séduire les consommateurs. L’Europe a bénéficié de cette situation marquée par une hausse générale du prix des ingrédients secs (poudres de lait et de lactosérum) et de la matière grasse laitière. Le prix du lait a été en hausse (de l’ordre de + 10 % en France) ainsi que la production (+ 2 % en Europe et + 6,5 % en France). Mais sur les marchés des produits de grande consommation, le contexte concurrentiel qui est désormais mondial a rendu très difficiles les hausses de prix. Les grands groupes laitiers du Nord de l’Europe continuent de donner le ton sur des marchés fromagers dont les valorisations sont plus faibles qu’auparavant. En France, les clients distributeurs et industriels, dans un contexte de dégradation du pouvoir d’achat, ont tout fait pour contenir la hausse de prix de vente des fournisseurs.

Laïta veut continuer à diminuer sa dépendance à la volatilité des marchés des ingrédients secsDans ce contexte, Laïta a continué à développer ses fonds de commerce les moins volatils : Paysan Breton a progressé pour atteindre 13 % de parts de marché en beurre (n° 1 en beurre moulé) et connu un développement jamais vu en fromage fouetté nature (+ 37 %), malgré un marché très concurrentiel. Notre marque phare accueille également de nouveaux produits : le lait Ribot et la crêpe, produits également en développement. Mamie Nova poursuit sa progression sur le segment des yaourts gourmands. Régilait maintient ses volumes sur les marchés français et européen de la grande consommation et de la distribution automatique, tout en connaissant à l’international un fort développement sur le marché en croissance du lait infantile. Concernant la fourniture de marques de distributeurs, Laïta a tout fait pour fidéliser ses clients, développer ses taux de service et la qualité de ses produits, autant d’efforts récompensés par la progression de ses volumes. Even Santé Industrie a investi dans une nouvelle ligne de conditionnement pour satisfaire ses clients de la Nutrition Santé.

L’activité de valorisation du colostrum (marque Oriane) a donné naissance au joint-venture ECI (European Colostrum Industry) entre Laïta et CER, une société belge. ECI devrait ouvrir l’accès à des valorisations du colostrum dans le secteur pharmaceutique.

Enfin, dans le domaine des Ingrédients secs, le déplacement des volumes vers des produits mieux valorisés (poudre consommation humaine avec premium) a été significatif en 2011.

LAIT

Les principaux investissements ont porté sur la réorganisation des beurreries (qui conduit désormais à une complète coordination et complémentarité entre deux beurreries performantes : Ancenis et Landerneau) et sur les outils ingrédients secs pour les mettre en conformité avec les exigences nouvelles de nos clients. Les investissements immatériels ont également été importants pour la marque Paysan Breton qui a fortement communiqué sur son fromage Fouetté de Madame Loïk.

2011 : l’achèvement d’une première phase d’organisation2011 marque l’achèvement de la première grande phase d’organisation de Laïta pour mettre en œuvre les synergies entre les équipes commerciales, les entrepôts, la logistique et les outils industriels. Cette période a mis aussi en évidence les potentiels de croissance organique qui seront nécessaires pour satisfaire la demande de nos clients en réponse au développement de la consommation de produits laitiers.

2012 : un contexte favorable au moins le premier semestreL’équilibre général des marchés observé en 2011 devrait se poursuivre au moins sur le premier semestre. La collecte Laïta a progressé de + 6 % en 2011 (à 1,4 milliard de litres), et devrait au moins se maintenir à ce niveau en 2012. Les incertitudes demeurent néanmoins quant aux conséquences de la crise économique sur la consommation et le niveau de valorisation de nos produits.

Activité Laïta 2011 en tonnesProduits de grande consommation : 2011 2010Beurre 42 480 39 510

Fromages 58 290 55 570

Ultra-Frais 68 670 73 090

Crêpes 1 970 1 860

Lait (Pasteurisé, Ribot) 5 890 5 670

Négoce et Divers 10 150 9 290

TOTAL 187 450 184 990

Régilait 21 360 19 020

Ingrédients secs : 2011 2010Poudres de lait 46 090 43 940

Protéines (Caséinates) 3 740 3 130

Poudres de sérum 10 180 9 100

Concentrés 11 830 10 750

Autres produits de cotation 2 060 1 400

Produits secs élaborés 8 760 8 550

TOTAL 82 660 76 870

Aliment jeunes mammifères 42 440 41 030

Veaux de boucherie (nb) 39 430 43 650

Page 66: Rapport annuel 2011

SCIENTIFIQUE ET ENVIRONNEMENT62

INNOVER & PRÉSERVER

SCIENTIFIQUE ET ENVIRONNEMENT

L’année 2011 du Bureau d’Études de La Noëlle Environnement a été marquée par le fort développement de quatre prestations et l’animation d’un projet transversal sur la séparation de phases :• Certiphytos : LNE a organisé la formation de

2 000 adhérents sur l’année culturale 2010-2011 dans la phase dite « expérimentale ».

Ainsi, en fin d’année 2011, LNE a obtenu l’habilitation du ministère de l’Agriculture, pour la formation des agriculteurs et des salariés au Certiphytos, appelée désormais « certificat individuel ». Dans le Groupe Terrena, 700 salariés sont concernés par les produits phytosanitaires (vente, conseil, utilisation) et bénéficieront de cette formation dans les années à venir.

• Le Plan de Désherbage Communal : LNE a remporté 6 appels d’offres lancés par des communes travaillant à atteindre l’objectif Certiphyto 2018. Cette prestation permet de réaliser une approche globale des besoins du client en matière de désherbage et de promouvoir d’autres sociétés du Groupe (Atlantic Motoculture, Ného).

• Valorisation de la matière organique : LNE est désormais en mesure de réaliser des dossiers de normalisation des fientes de volailles, selon la norme NF 42001 pour les élevages de Poules pondeuses plein air. L’éleveur peut ainsi valoriser économiquement ses effluents.

• Déclaration PAC : LNE a accompagné 150 adhérents dans leur déclaration PAC. Cette prestation se déroule dans les relais Terrena, sur rendez-vous. 2012 verra un déploiement de cette prestation grâce aux Conseillers experts services.

• Le projet « Séparation de phase » a été lancé pour répondre à la demande des éleveurs, suite à la mise en place de la nouvelle réglementation phosphore. Il a pour objectif d’exporter la phase solide des lisiers.

L’ensemble de cette activité a permis à LNE de réaliser le budget prévu d’1,4 million d’euros.

En fin d’année, le projet Terrena vision 2015 a conduit à faire évoluer l’organisation de LNE : la partie agricole de LNE est désormais associée au service Agronomie, l’assainissement autonome intègre l’équipe ingénierie et l’activité assainissement collectif rejoindra Onova, la nouvelle société créée avec la Lyonnaise des Eaux.

Page 67: Rapport annuel 2011

63TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

En 2011, le service Énergies Renouvelables de La Noëlle Environnement a installé et mis en service 18 nouvelles installations photovoltaïques chez les agriculteurs pour une puissance de 2,5 MWc, portant à 4,6 MWc la puissance installée cumulée depuis 2006. Le service a aussi enregistré et répondu à 180 nouvelles demandes d’agriculteurs motivés par l’installation de panneaux photovoltaïques. Parmi elles, 23 projets pour 1,48 MWc ont été signés et seront réalisés courant 2012. Une vingtaine de projets supplémentaires, soit 1,4 MWc, sont également en attente des accords administratifs nécessaires à la réalisation d’une installation photovoltaïque.

Malgré un contexte photovoltaïque toujours difficile, marqué en début d’année par le moratoire photovoltaïque, puis par une baisse désormais trimestrielle des tarifs de rachat de l’électricité, LNE Energies a donc su maintenir une offre attractive en sélectionnant deux nouveaux fournisseurs de matériel européen pour leur référence qualité très compétitive sur le marché.

Au service des agriculteurs, des industriels, des particuliers et des activités du Groupe, le laboratoire est une équipe de 10 personnes qui réalise des analyses dans les secteurs agronomique, agroalimentaire et environnemental. Ainsi, 20 000 échantillons ont été analysés en 2011 pour un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros réparti en 5 domaines : Nutrition (36 %), Environnement (37 %), Produits laitiers (7 %), Fourrages (8 %) et Productions végétales (12 %).

L’année 2011 a été marquée par :

• la détermination du pouvoir méthanogène

Pour répondre à la demande de ses clients, le Laboratoire a développé une méthode permettant la détermination du pouvoir méthanogène. Sur ce projet, nous avons travaillé en partenariat avec un centre de recherche publique pour la formation théorique et pratique des techniciens, les essais, la validation de la méthode et des calculs. Ainsi, depuis décembre 2011, le laboratoire est en mesure de déterminer la quantité de méthane (CH4) dans le biogaz produite par un échantillon de biomasse. Cette analyse est le point de départ de l’étude de faisabilité de tout projet de méthanisation.

Par ailleurs, l’année 2011 a été riche en nouveautés :• développement du système d’intégration photovoltaïque

G3V, breveté et mis en place sur un projet de 750 kWc,• développement d’une solution d’électromobilité (en

partenariat avec Atlantic Motoculture) qui combine véhicule électrique et ombrière photovoltaïque comme borne de recharge,

• développement d’un catalogue de bâtiments photovol-taïques « clé en main » (hangar, stabulation, poulailler, centre équestre), alliant performance de l’exploitation et performances énergétiques.

À l’inverse du marché agricole, le photovoltaïque résidentiel a connu en 2011 une année noire, malgré une offre compétitive et de qualité. Au total, LNE aura tout de même mis en service quinze installations depuis septembre 2010.

Enfin, LNE EnR a déposé en 2011 des demandes de raccordement photovoltaïque pour 36 sites du Groupe Terrena, représentant une puissance de 2 MWc.

• le projet de construction d’un nouveau laboratoire

Ses objectifs seront d’augmenter la production en mettant en place une nouvelle organisation, de développer les analyses de l’AEI et de la NS et de garantir la performance économique. Tout au long de l’année, le laboratoire a travaillé avec un cabinet d’ingénierie sur la conception du bâtiment ; le permis de construire a été déposé en octobre dernier. L’aménagement est prévu pour fin 2012.

• le renouvellement de l’accréditation COFRAC selon le référentiel NF EN ISO/CEI 17025 pour les programmes :

- LAB GTA 25 : analyses physico-chimiques en vue de la détermination de la composition, des critères de qualité et technologiques, et de l’étiquetage nutritionnel dans l’alimentation humaine et animale,

- 96 : analyses de terre.

LES ÉNERGIES RENOUVELABLES

LABORATOIRE

Page 68: Rapport annuel 2011

64 RAPPORT FINANCIER 2011

BILAN COMBINÉ

Actif Montant brut Amortissement Montant net Montant net (en milliers d’euros) 31.12.2011 et provisions 31.12.2011 31.12.2010

Capital souscrit non appelé – – – 26Écarts d’acquisition 42 734 31 888 10 847 10 574Immobilisations incorporelles 78 602 26 651 51 951 48 257Immobilisations corporelles 1 163 302 836 411 326 890 313 987Immobilisations financières 55 089 3 680 51 409 48 196Titres mis en équivalence 21 118 – 21 118 18 338

Actif immobilisé 1 360 845 898 630 462 215 439 352

Stocks & en-cours 501 273 12 340 488 933 491 513Avances et acomptes versés 13 091 – 13 091 11 855Clients et comptes rattachés 432 502 18 582 413 920 391 080Autres créances 172 011 7 761 164 250 177 425VMP – Équivalents de trésorerie 14 076 – 14 076 14 608Disponibilités 24 030 – 24 030 25 100

Actif circulant 1 156 983 38 684 1 118 299 1 111 581

Comptes de régularisation 5 813 – 5 813 8 075

Total Actif 2 523 641 937 314 1 586 327 1 559 033

Passif 31.12.2011 31.12.2010

Capital 37 213 37 222Réserves 468 244 446 424Résultat de l’exercice 21 635 23 279

Capitaux propres part du Groupe 527 092 506 925

Intérêts minoritaires 17 843 23 070

Autres fonds propres – 267

Provisions pour risques et charges 65 475 63 991

Emprunts et dettes financières 284 525 301 479Avances et acomptes reçus 3 803 2 459Fournisseurs et comptes rattachés 361 647 345 881Autres dettes et comptes de régularisation 325 942 314 961

Dettes 975 917 964 780

Total Passif 1 586 327 1 559 033

COMPTE DE RÉSULTAT

(en milliers d’euros) 31.12.2011 31.12.2010

Chiffre d’affaires 4 365 492 3 871 163

Autres produits exploitation 19 505 40 384Achats consommés - 3 791 293 - 3 361 913Charges de personnel - 445 662 - 429 258Autres charges exploitation - 10 731 - 11 336Impôts et taxes - 56 693 - 51 946Dotation nette aux amortissement et provisions - 64 095 - 42 986

Résultat d’exploitation 16 524 14 108

Résultat financier - 3 494 - 1 084

Résultat courant des entreprises intégrées 13 029 13 024

Résultat exceptionnel 4 453 4 716Impôts sur les résultats 2 983 4 837

Résultat net des entreprises intégrées 20 465 22 577

Quote-part des résultat des sociétés en équivalence 1 653 2 462Amortissement des écarts d’acquisition - 1 414 - 2 293

Résultat net de l’ensemble consolidé 20 704 22 746

Intérêts des minoritaires 931 534

Résultat net part du Groupe 21 635 23 279

Page 69: Rapport annuel 2011

65TERRENA – RAPPORT ANNUEL 2011

COMPTES DE LA COOPÉRATIVE TERRENABILAN

Actif Montant brut Amortissement Montant net Montant net (en milliers d’euros) 31.12.2011 et provisions 31.12.2011 31.12.2010

Immobilisations incorporelles 22 629 12 106 10 523 6 628Immobilisations corporelles 286 111 234 609 51 503 42 868Titres de participations 157 089 4 753 152 337 138 757Autres immobilisations financières 23 214 221 22 993 23 807

Actif immobilisé 489 043 251 688 237 355 212 061

Stocks & en-cours 115 476 760 114 716 111 959Avances et acomptes versés 6 987 – 6 987 5 516Clients et comptes rattachés 92 077 1 583 90 494 74 023Créances associés coopérateurs 33 052 5 412 27 640 27 039Autres créances 267 084 34 267 050 258 151Disponibilités 5 064 – 5 064 7 485

Actif circulant 519 739 7 788 511 951 484 173

Comptes de régularisation 969 – 969 2 004

Total Actif 1 009 752 259 476 750 276 698 239

Passif 31.12.2011 31.12.2010

Capital 35 763 34 778Réserves et divers 393 404 381 456Résultat de l’exercice 22 554 12 557

Capitaux propres 451 721 428 791

Autres fonds propres – –

Provisions pour risques et charges 20 708 21 663

Emprunts et dettes financières 37 210 39 623Dettes fournisseurs et comptes rattachés 67 277 63 484Dettes Associés coopérateurs 124 702 111 340Autres dettes 48 309 31 176Comptes de régularisation 349 2 163

Dettes 277 846 247 785

Total Passif 750 276 698 239

COMPTE DE RÉSULTAT

(en milliers d’euros) 31.12.2011 31.12.2010

Chiffre d’affaires 1 279 718 1 111 936

Autres produits exploitation 4 957 1 180Achats consommés - 1 191 325 - 1 031 782Charges de personnel - 61 261 - 58 471Autres charges exploitation - 3 225 - 2 852Impôts et taxes - 6 438 - 5 604Dotation nette aux amortissement & provisions - 9 927 - 7 230

Résultat d’exploitation 12 498 7 178

Quotes-parts des opérations faites en communs - 72 - 2Résultat financier 4 964 2 170

Résultat courant avant impôts 17 390 9 346

Résultat exceptionnel 5 845 2 539Participations des salariés - 225 - 126Impôts sur les résultats - 456 799

Résultat net 22 554 12 557

Rédaction : Direction marketing stratégique et communication Groupe Terrena ; Keima ; Partie de Campagne.Conception et création : Keima.

Crédits photos : photothèque Direction marketing stratégique et communication Groupe Terrena ; Horizon, le magazine de Terrena ; photothèque John Deere. Photographes : Nathalie Gautier, Alexis Chézière, Scopic, Willy Berré. Infographies : Agence Idé.Imprimeur : Hauts de Vilaine • Document imprimé sur un papier 100 % certifié FSC mixte.

Page 70: Rapport annuel 2011

TERRENA « La Noëlle » – BP 20 199 – 44155 Ancenis Cedex – France – Tél. : 02 40 98 90 00 – Fax : 02 40 98 91 64www.terrena.fr