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1 Rapport annuel d'activité, année 2015 Laboratoire National de Référence Staphylocoques à coagulase positive, y compris Staphylococcus aureus et entérotoxines staphylococciques Nom du responsable du LNR Florence GUILLIER Nom de l'unité où l'activité du LNR est mise en œuvre, le cas échéant précisez les noms des unités associées au LNR SBCL (Staphylocoques, Bacillus, Clostridies, Lait) Nom du laboratoire où l'activité du LNR est mise en œuvre, le cas échéant précisez les noms des laboratoires associés au LNR Laboratoire de sécurité des aliments - site de Maisons-Alfort Nombre de laboratoires agréés et/ou reconnus dans le réseau 74

Rapport annuel d'activité, année 2015 Laboratoire … · Staphylocoques à coagulase positive, y compris Staphylococcus aureus et entérotoxines staphylococciques Nom du responsable

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1

Rapport annuel d'activité, année 2015

Laboratoire National de Référence

Staphylocoques à coagulase positive, y compris Staphylococcus

aureus et entérotoxines staphylococciques

Nom du responsable du LNR

Florence GUILLIER

Nom de l'unité où l'activité du LNR est mise en œuvre, le cas échéant précisez les

noms des unités associées au LNR

SBCL (Staphylocoques, Bacillus, Clostridies, Lait)

Nom du laboratoire où l'activité du LNR est mise en œuvre, le cas échéant précisez les

noms des laboratoires associés au LNR

Laboratoire de sécurité des aliments - site de Maisons-Alfort

Nombre de laboratoires agréés et/ou reconnus dans le réseau

74

2

Précisez la catégorisation du danger (en SA) sinon la justification de l'existence du

LNR (SA, SV et SSA)

Existence d’un mandat LRUE Staphylocoques à coagulase positive (SCP), y compris

Staphylococcus aureus et entérotoxines staphylococciques (ES) et bactérie réglementée

(critères microbiologiques applicables aux denrées alimentaire règlement CE n° 2073/2005)

Les faits marquants de l'année

Le LNR est intervenu pour des analyses de confirmation et de caractérisation des ES dans 13 foyers de Toxi-Infection Alimentaire Collective (TIAC) au niveau national. Parmi ces foyers, 4 TIAC marquantes peuvent être mentionnées : - TIAC dans une école primaire (département de la Sarthe) – mars 2015 : une trentaine de malades sur 460 exposés. Les malades présentaient des symptômes caractéristiques d’une TIAC à staphylocoques (nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées). Aliment incriminé : fromage blanc Taux de SCP peu élevé (2,5x10^3 ufc/g). Les ES de types SEA à SEE n’ont pas été détectées. En revanche, les gènes identifiés au sein des souches isolées de cet échantillon (seg, sei et sep) sont en faveur d’une forte suspicion de l’implication de la(des) toxine(s) de type SEG et SEI dans la survenue de cette TIAC. - TIAC lors d’un repas d’anniversaire (département de la Loire) – avril 2015 : 17 malades (sur 90 exposés) – 9 hospitalisations. Etude épidémiologique auprès de 17 personnes. Les malades présentaient des symptômes caractéristiques d’une TIAC à staphylocoques (vomissements, crampes abdominales, diarrhées). Aliment responsable : paëlla Taux de SCP élevé (1,6x10^7 ufc/g). Présence de SEA (à une concentration de 0.04 ng/g). Identification des gènes sea, sed, seg, sei, sej et ser. Conclusions du LNR : la toxine SEA a été détectée mais quantifiée à un taux faible et la toxine SED n’a pas été détectée. La dose ingérée, estimée à 8 ng de SEA, semble trop faible pour générer ces symptômes. Il y a une forte suspicion de l’implication de la(des) toxine(s) de type SEG et SEI dans la survenue de cette TIAC. - TIAC dans un collège (département des Côtes d’Armor) – septembre 2015 : 51 malades (sur 450 exposés). Etude épidémiologique auprès de 39 élèves. Aliment responsable : porc shop suey Taux de SCP très élevé (1,1x10^8 ufc/g). Présence de SEA (à une concentration de 0.17 ng/g). Identification des gènes sea, seg et sei. Conclusions du LNR : la toxine SEA a été détectée et quantifiée à un taux élevé. La(les) toxine(s) de type SEG et SEI pourrai(en)t également être impliquée(s) dans la survenue de cette TIAC. - TIAC (département de la Loire) – septembre 2015 : 2 foyers : baptême (9 malades / 30 exposés) + collège (environ 40 personnes). Les malades présentaient des symptômes caractéristiques d’une TIAC à staphylocoques (nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées). Aliment incriminé : Fromage : 9,3x10^6 ufc/g ; pas d’ES détectée ; identification des gènes seg et sei Analyse de plusieurs laits et autres fromages (fourmes de Montbrison et vachard) prélevés chez le producteur du fromage incriminé + 1 souche envoyée par le CNR (vomis d’un malade) : plusieurs profils de gènes apparaissent dont un profil seg/sei dans un lait, une des fourmes et un vachard.

3

La caractérisation des souches SCP est réalisée à la fois par PCR conventionnelle et PCR temps réel (méthode en cours de validation). Des investigations complémentaires par PFGE sont également menées pour toutes ces TIACs permettant par comparaison des profils de déterminer l’origine de ces souches.

1. Méthodes développées ou révisées

Nombre de méthodes développées ou révisées proposées à l’autorité compétente

0

Nombre de méthodes développées ou révisées qui sont susceptibles d’être prêtes

pour être proposées à l’autorité compétente au cours de l’année 2016

2

Donner le nom et une brève description de chacune de ces méthodes

- Identification de Staphylococcus aureus et détection des gènes codant pour les entérotoxines de S. aureus par PCR conventionnelle (méthode révisée en 2015, accréditation en cours) - Identification de Staphylococcus aureus et détection des gènes codant pour les entérotoxines de S. aureus par PCR en temps réel (méthode en cours de validation)

2. Matériels biologiques ou chimiques, échantillons et souches

d'intérêt Information disponible auprès du LNR

3. Activités d'analyse

3.1. Analyses officielles de première intention

Nombre d'analyses officielles de première intention réalisées dans l'année (de

biotypie, sérotypie, caractérisation moléculaire...)

47

4

Détaillez ici par type d'analyse de première intention

Les analyses de première intention ne concernent que l’activité de recherche des ES. 47 échantillons analysés pour la détection d’ES (sur 57 reçus), de la part entre autres de laboratoires ne pratiquant pas la recherche en première intention. Evolution : augmentation par rapport à 2013 (n=7) et 2014 (n=14) mais diminution par rapport à 2010-2011 (100 et 204 pour 2010 et 2011 respectivement). Suite à la validation de la méthode « dialyse-concentration / trousse de détection Ridascreen SET Total » et à l’extension du domaine d’application de la méthode « dialyse-concentration / trousse de détection Vidas SET2 » (Notes de Service DGAL publiées en mars 2012 et juillet 2013), les analyses de première intention ont été prises en charge plus largement par les laboratoires agréés du réseau. Ceci concourt très nettement à la diminution des échantillons reçus par le LNR pour des analyses de première intention depuis 2011, traduisant un retour à une activité « normale » car le LNR n’a pas vocation à réaliser des analyses de 1ère intention. Toutefois, en 2015, plusieurs TIAC impliquant un nombre important d’échantillons peuvent expliquer l’augmentation du volume analytique en première intention par rapport à 2014.

3.2. Analyses officielles de confirmation

Nombre d'analyses officielles de seconde intention réalisées dans l'année (de

biotypie, sérotypie, caractérisation moléculaire...)

9

Détaillez ici par type d'analyse de confirmation

Les analyses de seconde intention ne concernent que l’activité de recherche des ES. Pour les échantillons reçus dans un cadre de 2nde intention, les analyses se font en 2 temps : en fonction du test utilisé en première intention (Vidas SET2 ou Ridascreen SET Total), le test complémentaire est effectué par le LNR. S’il est négatif, l’analyse s’arrête et le LNR édite son rapport d’analyse (non confirmation du résultat de 1ère intention). S’il est positif, le LNR réalise un second test appelé « analyse de confirmation ». Le LNR édite le rapport d’analyse précisant le(s) type(s) et la quantité d’ES retrouvée(s). En 2015, 9 échantillons ont été analysés dans un cadre de 2nde intention (TIAC et contrôles officiels) et 3 analyses de confirmation ont été réalisées par le LNR. Dans les 3 échantillons, un seul type d’ES a été retrouvé (SEA quantifiée). Evolution : nette diminution par rapport à 2014(n=21), 2013 (n=21) et 2012 (n=40).

Taux de confirmations par type d'analyse (= nombre de résultats confirmés / nombre

d'analyses officielles de seconde intention réalisées)

3 / 9

5

3.3. Autres analyses

Nombre estimé d'autres analyses (non officielles) réalisées dans l'année en lien avec

le mandat de LNR

231

Détaillez ici par type d'autres analyses

Nombre estimé d’autres analyses (non officielles) : 231 (152 en 2014) Les autres analyses (non officielles) représentent une grande partie de l’activité du LNR : 1 - Confirmation de la présence d’ES dans les aliments dans un cadre d’autocontrôles : En 2015, 48 échantillons ont été analysés pour une détection d’ES dans le cadre de confirmations d’autocontrôles (1ère et 2nde intention) et 18 analyses de confirmation ont été réalisées par le LNR. Dans 11 échantillons, un ou plusieurs types d’ES ont été retrouvés (ES détectées et/ou quantifiées). Evolution : légère augmentation par rapport à 2014 (n=44) mais diminution par rapport à 2012 et 2013 (79 et 77 pour 2012 et 2013 respectivement) 2 - Caractérisation des souches de SCP : confirmation de la présence de gènes se par PCR (analyses de 1ère intention) : En 2015, 171 souches ont été analysées par PCR pour la détection de 11 gènes codant pour les ES. Sur ces 9171 souches, 136 possédaient au moins un gène d’entérotoxine. Le nombre d’analyses par PCR est fortement dépendant du nombre de foyers de TIAC investigués durant l’année et de l’envoi au LNR des souches de S. aureus, isolées des aliments suspectés, en même temps que les aliments (pas de critère réglementaire sur ce type d’analyse). La mise en œuvre de la méthode de typage des souches de S.aureus par PFGE est fortement recommandée et utile lors de l’investigation des TIAC. Evolution : augmentation par rapport à 2014 (171 vs 99) 3 - Dénombrement SCP : Pour les activités en microbiologie conventionnelle, l’évolution de l’activité est en nette diminution si l’on compare à l’activité d’il y a une dizaine d’années, lorsque le laboratoire effectuait des analyses de contre-expertise. En 2015, 12 dénombrements de SCP ont été réalisés par le LNR.

4. Activités de production et de contrôle de matériaux de référence

et de réactifs biologiques

Le LNR produit-il et fournit-il des réactifs ?

Non

Le LNR fournit-il des matériaux de référence ?

Non

6

Le LNR réalise-t-il des contrôles de réactifs commerciaux ?

Non

5. Activités d'expertise scientifique et technique

5.1. Demandes d’expertise scientifique et technique du ministère

(chargé de l’agriculture, santé, etc…) ou d’instances

communautaires et internationales qui concernent votre domaine

de compétence

Nombre de rapports d'EST rendus dans l'année

0

5.2. Autres expertises

Les membres de l'équipe du LNR peuvent avoir des activités d'expertise (internes:

CES, GT ou externe: EFSA...) ou des activités auprès de commissions de

normalisation (Afnor...). Détaillez ici ces activités et estimez le temps qui y est

consacré.

Participation aux activités de normalisation dans le domaine de la microbiologie des aliments au niveau français (Afnor), européen (CEN/TC 275/WG 6) et international (ISO/TC 34/SC 9), notamment : - Préparation d’un amendement à la Norme NF EN ISO 6888-1 (dénombrement des SCP par milieu Baird Parker) pour inclure la possibilité de confirmation sur gélose RPFA et révision de la Norme EN ISO 6888-3 (détection / quantification des SCP par NPP) : participation du LRUE SCP au groupe WG 13 de l’ISO/TC 34/SC 9 (Alexandra CAUQUIL). - Jacques-Antoine HENNEKINNE chef de projet pour la validation par essais inter-laboratoires de la méthode à normaliser au CEN et à l’ISO pour la détection des entérotoxines de staphylocoques dans les aliments, dans le cadre du Mandat de la CE au CEN. Il anime également le TAG 12 du CEN/TC 275/WG 6, chargé de la normalisation de cette méthode (projet EN ISO 19020). Une réunion a été organisée à l’AFNOR en novembre 2015.

5.3. Dossiers de demande d'agrément

Nombre de dossiers de demande d'agrément étudiés dans l'année

0

7

5.4. Activités de conseil aux professionnels

Détaillez ici ces activités et estimez le temps qui y est consacré

3 à 4 sollicitations téléphoniques ou par messagerie électronique par semaine en moyenne, généralement pour des demandes d’information sur les méthodes et les résultats d’analyse. Les appels ou e-mails sont adressés au responsable du LNR ou à son suppléant. Pas de guide élaboré pour l’organisation.

6. Animation du réseau de laboratoires agréés ou reconnus

6.1. Organisation d'EILA

Précisez ici le nombre d'EILA organisés par le LNR au cours de l’année

Nom de l'EILA

Recherche des entérotoxines staphylococciques de type SEA à SEE dans les aliments par

la méthode Anses Maisons-Alfort CAT-BAC 06

L'EILA est-il réalisé sous accréditation "17043"?

Non

Nombre de laboratoires participants

27

Nombre de laboratoires agréés participants (Na)

20

Le LNR a-t-il participé à l'EILA?

Non

Nombre de laboratoires participants en cours de demande d'agrément

8

0

Nombre d'autres laboratoires participants

7

Détail des autres laboratoires participants: français/étrangers

Laboratoires français (laboratoire du SCL, laboratoire du Ministère de la Défense et

laboratoires privés)

Nombre de laboratoires ayant obtenu des résultats défavorables

5

Nombre de laboratoires agréés non conformes (Nc)

1

Taux de non conformités Nc/Na

1/20

Nature des non conformités (limiter aux laboratoires agréés)

Résultats non conformes à ceux attendus (faux négatifs)

Gestion des non conformités (limiter aux laboratoires agréés) : actions mises en

œuvre pour l'identification des causes et des mesures correctives

Une fiche intitulée « relevé des écarts – actions proposées par le laboratoire participant »

est envoyée aux laboratoires ayant obtenu des résultats non satisfaisants. Cette fiche

permet de tracer les échanges entre le participant et le LNR. Le LNR peut être amené à

renvoyer des échantillons pour vérifier les causes identifiées et/ou mesures proposées.

Suivi de décisions sur l'agrément

Les actions correctives proposées par le laboratoire agréé participant étaient pertinentes.

Elles ont permis de solder la fiche d’écart et n’ont pas eu d’impact sur l’agrément.

Evolution du réseau dans le temps

Réseau satisfaisant (réseau suivi pour la thématique entérotoxines depuis 2009)

9

Nom (s) et nombre(s) d'EILA que vous prévoyez d'organiser au cours de l’année 2016

1 EILA : Recherche des entérotoxines staphylococciques de type SEA à SEE dans les

aliments par la méthode Anses Maisons-Alfort CAT-BAC 06

Précisez le nombre d'EIL (hors EILA - dont EILV en lien avec méthodes en cours de

validation telles que précisées dans le paragraphe 1) organisés par le LNR au cours

de l’année

1

Détaillez ici le nombre de laboratoires ayant participé pour chaque EIL (hors EILA)

EILV pour valider la méthode de détection des gènes d’entérotoxines par PCR en temps

réel - 16 participants dont 5 laboratoires agréés français

Précisez le nombre d'EIL (hors EILA) que vous prévoyez d'organiser au cours de

l’année 2016

0

6.2. Formation, organisation d'ateliers, accueil de stagiaires

Nombre de journées d'échange et de restitution rassemblant les laboratoires agréés

du réseau, organisées dans l'année

0

Nombre de sessions de formation des personnels des laboratoires agréés aux

méthodes utilisées pour les contrôles officiels, organisées dans l'année

0

6.3. EILA auxquels le LNR a participé dans l'année

Détaillez les EILA auxquels le LNR a participé dans l'année, dans le cadre : National;

UE ( EILA organisé par le LRUE); International

Dans le cadre : - National : dénombrement SCP : EILA du RAEMA ; recherche d’ES : EILA du LNR SCP - Européen : dénombrement SCP : EILA du LRUE SCP ; recherche d’ES : EILA du LRUE SCP, EILA du GSC (Espagne) ; recherche d’ES + typage moléculaire : 2 EILA du PHE (UK) - International : néant

10

7. Participation aux activités de surveillance

7.1 PS/PC

Existe-t-il un ou plusieurs PS/PC élaboré(s) par l'autorité sanitaire dans le champ du

LNR?

aucun

7.2 Activités de surveillance hors PS/PC

7.2.1 Dispositif(s) hors PS/PC

Indiquer si le LNR est intégré à un (ou des) dispositif(s) de surveillance (hors PS/PC) ?

Oui

En dehors du dispositif PS/PC de la DGAl préciser si le LNR est intégré à un autre

dispositif (Résapath, Salmonella, Resabeille, ...)

Oui, investigation des TIAC à staphylocoques via la déclaration des TIAC en tant que

maladie à déclaration obligatoire

7.2.2 Gestionnaire du dispositif

Indiquer qui est le gestionnaire de ce dispositif de surveillance

DGAL/MUS (Ministère de l’Agriculture), DGCCRF (Ministère de l’Economie) et DGS

(Ministère de la Santé)

7.2.3 unités intégrées dans le dispositif

Préciser si d'autres unités/entités de l'agence sont intégrées dans ce dispositif à vos

cotés

Oui

11

Lesquelles ?

LSAl – Unité LCSV

7.2.4 Les partenaires et acteurs de ce dispositif de surveillance

Sont acteurs ou partenaires de ce dispositif (plusieurs réponses possibles) :

Le réseau de laboratoires du LNR

Un réseau d'acteurs professionnels

DD(CS)PP, ARS et laboratoires agréés

7.2.5 Modalités de surveillance

Préciser si ce dispositif repose (plusieurs réponses possibles) :

Sur des modalités de surveillance événementielles (notification de cas par des acteurs de

terrain)

8. Activités de recherche en lien avec l’activité de référence

8.1. Recherches méthodologiques pour la référence

Détaillez ici les recherches méthodologiques que vous avez réalisées dans l'année :

objectifs, partenariats, apports du LNR, projets retenus dans le cadre d'appels à

projets...

Projets menés de façon conjointe en tant que LNR et LRUE SCP 1. Dénombrement des SCP - Étude de l’influence des modalités de prise d’essai sur l’incertitude de mesure, et optimisation de la prise d’essai pour assurer une meilleure représentativité de la contamination de l’échantillon en laboratoire : En 2015, conjointement avec le LRUE SCP et les LRUE et LNR Listeria monocytogenes, une étude collaborative pour évaluer l’impact de la taille de la prise d’essai (25 g versus 10 g) sur le résultat de dénombrement des SCP et l’incertitude de mesure a été menée. Sur la base du volontariat, en 2015, 11 laboratoires (5 LNRs européens et 6 laboratoires agréés français) ont accepté de participer à cette étude. La date limite de retour des résultats a été fixée au mois de février 2016. L’analyse statistique des données obtenues et la publication des conclusions seront réalisées en 2016.

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2. Caractérisation des souches de SCP - Développement et validation d’une méthode de détection, par PCR multiplex en temps réel, de 11 gènes codant pour les entérotoxines : Cette méthode se compose de quatre PCR triplex en temps réel. Cette méthode est en cours de validation : en 2015, une étude de spécificité sur un large panel de souches (n=119) en collaboration avec le LNR anglais (Public Health England, Colindale, UK) et un EILV au niveau européen et français ont été organisés. - Développement d’une méthode moléculaire de typage des SCP par MLVA : Cette méthode, fondée sur l’utilisation de kits produits par le CEERAM, a été appliquée sur un large panel de souches alimentaires et cliniques de S. aureus (204 souches). Elle repose sur l’amplification de 16 loci génétiques appelés VNTR. Les résultats ont été comparés à ceux obtenus par MLST, spa-typing, et PFGE. Ces données, publiées en 2015, montrent que la méthode MLVA est aussi discriminante que la méthode PFGE. Une collaboration avec le PHE et l’université d’Orsay a été initiée en vue de développer des réactifs non commerciaux et en simplifiant l’approche (8 VNTR analysés au lieu de 16). - Caractérisation moléculaire de SCP isolés de la filière laitière en Algérie Le LNR a initié une collaboration avec l’Université de Tizi Ouzou dans le but de caractériser des souches de S. aureus isolées de produits laitiers algériens. Un étudiant de cette université (Y. Titouche) est venu se former aux techniques moléculaires de typage lors d’un stage de 6 semaines au laboratoire. 3. Détection, caractérisation et quantification des ES - Développement de matériaux de référence certifiés : Le laboratoire a poursuivi les travaux entrepris dans le projet piloté par l’IRMM (EU-JRC, Geel, Belgique) relatif au développement et à la certification de matériaux de référence contaminés en ES en réalisant i) une étude de stabilité à très long terme (2 ans) et ii) une étude du taux de récupération à chaque étape de la préparation des échantillons (lyophilisation, dialyse-concentration) et lors de l’analyse (test ELISA). Pour rappel, le laboratoire avait participé à l’étude d’homogénéité et de stabilité à court terme (4 semaines) en 2013 et à long terme (12 semaines) en 2014. Un EIL pour la certification de ces matériaux a été organisé par l’IRMM en 2014 (pour les méthodes qualitatives), les résultats sont satisfaisants. La commercialisation de ces matériaux de référence contaminés en ES est prévue en 2016. - Evaluation d’une dose-réponse : En collaboration avec la Mission MODAQR du LSAl, à partir des données issues de la littérature ou obtenues lors d’épisodes de TIAC, une évaluation de la dose-réponse pour les ES a été établie à partir de modèles de type « Benchmark dose (BMD) methodology ». - Détection des entérotoxines par spectrométrie de masse : Afin de disposer de méthodes alternatives aux méthodes immunoenzymatiques utilisées pour la détection des entérotoxines, le LNR et LRUE explorent un nouveau type de technique basé sur la spectrométrie de masse. Une collaboration a été engagée en 2015 avec les LNRs de Belgique et de Suède pour optimiser le fonctionnement de cet outil. 4. Projets communs au dénombrement des SCP et détection des ES - projet DESC : En 2015, une étude sur l’hétérogénéité de répartition des SCP et des ES dans des fromages naturellement contaminés a été menée, en collaboration avec le LRUE SCP et le

13

LNR SCP Italien (IZSTO, Turin, Italie). 7 lots de fromages naturellement contaminés (type “tome” au lait cru) issus d’autocontrôles en Italie ont été analysés. Les dénombrements de SCP ont été réalisés par l’IZSTO et les quantifications d’ES par l’Anses (LNR/LRUE SCP). Les dénombrements de SCP étaient élevés pour tous les lots sauf pour les lots 1 et 2. 2 types d’ES ont été quantifiées dans ces fromages : SEA et SED. Les concentrations étaient faibles dans le lot 1, élevées dans les lots 4 et 5, et intermédiaires dans les autres lots. Les concentrations en SED étaient toujours supérieures à celles en SEA, ceci pouvant être dû à une plus forte expression du gène sed par rapport au gène sea, identifiés au sein des souches S. aureus isolées de ces fromages. L’étude de la répartition des SCP et ES a été effectuée en comparant 4 zones de prélèvement différentes (croûte/périphérie, croûte/centre, cœur/périphérie et cœur/centre) : les SCP ont été dénombrés en plus grand nombre dans la croûte que dans le cœur tandis que les ES semblent réparties de façon plus aléatoire. Finalement, comme il a déjà été observé lors d’une précédente étude (projet RESTAF), il n’y a pas de stricte corrélation entre les taux de SCP et les quantités d’ES. Néanmoins, la différence observée pour les dénombrements en SCP (plus élevés dans la croûte que dans le cœur) peut être liée à une diminution de la viabilité des bactéries dans le cœur au cours du process plutôt qu’à une plus faible concentration dans cette zone. Ainsi, l’hétérogénéité de répartition des SCP et des ES montre l’importance de la façon dont la prise d’essai est réalisée pour les analyses de routine, à la fois pour les dénombrements de SCP ainsi que pour la détection et la quantification des ES. - projet ProNaCC : L’objectif est d’obtenir des fromages naturellement contaminés en SCP et en ES pour l’organisation des EILA.. Pour ce projet, une collaboration a été initiée en 2015 avec le LNR Italien (IZSTO) qui dispose d’un atelier pilote pour la fabrication de fromage. Une pré-étude a été réalisée afin de i) caractériser et sélectionner des souches de S. aureus pouvant se développer et produire des ES dans des fromages et ii) produire un lot pilote de fromage frais, à partir de lait inoculé avec les souches sélectionnées. Un panel de 12 souches S. aureus a été sélectionné et testé pour la croissance et la production d’ES dans 3 milieux de culture (BHI, lait et fromage reconstitué). 4 souches portant les gènes sea, sec, sed ou see ont été retenues et envoyées en Italie. Pour tous les lots de fromages produits, les taux de SCP et d’ES étaient très élevés (> 106 ufc/g et > 2 ng/g respectivement). Il apparaît nécessaire de poursuivre cette étude afin d’obtenir de plus faibles concentrations en SCP et en ES, plus adaptées pour une utilisation lors d’EILA. Cette optimisation sera réalisée en 2016 avec une seule souche de S. aureus (la souche sea a été retenue pour cette étape).

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8.2. Recherches associées

Détaillez ici les recherches associées auxquelles vous avez participé dans l'année:

participations à des études cliniques, études d'incidences, modèles d'infections

expérimentales, études toxicologiques, essais vaccinaux...

Sans objet

9. Relations avec le CNR

Existence d'un CNR

Oui

Intitulé du CNR

Centre National de Référence des Staphylocoques

Organisme porteur du CNR

Centre de Biologie et de Pathologie Est – Groupement Hospitalier Est (Bron (69))

Collaboration dans le cadre de la surveillance, détailler:

collaboration ponctuelle, si besoin, dans le cadre d’investigation de TIAC

Collaboration dans le cadre de projets de recherche, détailler:

sans objet

Autres collaborations, le cas échéant détailler:

sans objet

10. Autres mandats

Le LNR détient-il d'autres mandats de référence dans le même domaine de

compétences

Oui

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Précisez :

LRUE Staphylocoques à coagulase positive, y compris Staphylococcus aureus et

entérotoxines staphylococciques

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Annexes

PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES INTERNATIONALES

Zeleny R., Emteborg H., Charoud-Got J., Schimmel H., Nia Y., Mutel I., Ostyn A., Herbin S., Hennekinne

J.-A. Development of a reference material for Staphylococcus aureus enterotoxin A in cheese:

Feasibility study, processing, homogeneity and stability assessment. Food Chemistry 168 (2015) 241–

246

Roussel S, Felix B, Vingadassalon N, Grout J, Hennekinne J-A, Guillier L, Brisabois A, Auvray F (2015)

Staphylococcus aureus strains associated with food poisoning outbreaks in France: comparison of

different molecular typing methods, including MLVA. Front. Microbiol. 6:882. doi:

10.3389/fmicb.2015.00882.

Duquenne M, Derzelle S, Fleurot I, Aigle M, Darrigo C, Hennekinne J-A, Mutel I, Bouix M, Deperrois-

Lafarge V, Delacroix-Buchet A. (2015) Milk maturation temperature and time are key technological

parameters to limit staphylococcal enterotoxin production during uncooked semi-hard cheese

manufacture, Food Control, doi: 10.1016/j.foodcont.2015.05.003.

Hennekinne J-A, Herbin S, Firmesse O, Auvray F (2015). European food poisoning outbreaks involving

meat and meat-based products. Procedia Food Science 5, 93–96.

COMMUNICATIONS NATIONALES

Orales :

Y Nia, I Mutel, R Zeleny, Schimmel H, F Auvray and J–A Hennekinne. Vers un Matériau de Référence

Certifié pour les entérotoxines staphylococciques dans les aliments. Le congrès national de la Société

Française de Microbiologie, 23 - 25 Mars 2015. Institut Pasteur, Paris (France).

COMMUNICATIONS INTERNATIONALES

Affichées :

Ippolito C, Macori G, Auvray F, Bellio A, Bossi D, Gallina S, Hennekinne J.A, Messio S, Mutel I, Nia Y,

Zuccon F, Decastelli L. La distribuzione di stafilococchi coagulasi positivi ed enterotossine

stafilococche in fromaggi contaminati naturalmente : studio di ricerca sul campo. XVI Congrès

national Italien S.I.Di.L.V. 30 Septembre au 02 Octobre 2015, Montesilvano (Italie)

17

CONFÉRENCES SUR INVITATION

Hennekinne J-A (2015). Update on the CEN Mandate M381 on staphylococcal enterotoxin detection methods in all types of food matrices. IZTO, network of the Italian reference laboratories, November 17, 2015, Turin, Italy.

Hennekinne J-A (2015). How to manage and characterize food poisoning outbreaks – Staphylococcal enterotoxin case study. University of Sharjah. November 3, 2015, Sharjah, UAE.

Hennekinne J-A, Herbin S, Firmesse O, Auvray F (2015). European food poisoning outbreaks involving meat and meat-based products. International 58th Meat Industry Conference “Meat Safety and Quality: Where it goes?” October 3 -7, 2015, Mt Zlabor, Serbia.