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Revue du rhumatisme 78 (2011) 549–556 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Article original Relation quantitative entre les facteurs de risque individuels/professionnels et la fréquence de la douleur lombaire aiguë par une approche non paramétrique Fady Mendelek a,,b,c , Rania Bou Kheir d,e , Isabelle Caby f , André Thevenon f,g , Patrick Pelayo f a Service de kinésithérapie, hôpital du Sacré-Cœur, Brésil road, PO Box 116, Baabda, Liban b Faculty of nursing sciences, université Saint-Joseph, Damascus road, PO Box 11-5076, Beyrout, Liban c Centre de recherche de l’ordre libanais de kinésithérapeutes, PO Box 90626, Beyrouth, Liban d Université libanaise, PO Box 90-1065, Fanar, Liban e Aarhus université Aarhus, 20, Blichers Allé, PO Box 50, DK-8830 Tjele, Danemark f EA 4488, faculté des sciences du sport et de l’éducation physique, université de Lille-Nord-de-France, 59000 Lille, France g Service de médicine physique et de réadaptation, CHRU de Lille, université de Lille-Nord-de-France, 59037 Lille cedex, France info article Historique de l’article : Accepté le 26 janvier 2011 Disponible sur Internet le 22 octobre 2011 Mots clés : Douleur lombaire aiguë Facteurs de risque Corrélations statistiques bivariées Environnement hospitalier Diagnostic prédictif résumé Objectifs. – Étudier la relation quantitative entre la fréquence de la douleur lombaire aiguë (DLA) et les différents facteurs de risque individuels et professionnels, et détecter les plus importants, susceptibles d’être utilisés comme arguments de poids dans les modèles prédictifs diagnostics de la DLA, en fournissant des outils efficaces pour aider à la mise en place de stratégies de protection et de prévention des équipes hospitalières. Méthodes. – Quatorze facteurs de risque prédictifs (par exemple, âge, sexe, indice de masse corporelle IMC [kg/m 2 ], activité domestique, etc.) et 17 facteurs de risque professionnels (par exemple, statut profession- nel, heures quotidiennes passées debout, pauses quotidiennes, insatisfaction professionnelle, etc.) ont été recueillis en utilisant un autoquestionnaire au sein de l’équipe de l’hôpital du Sacré-Cœur au Liban (utilisé comme une étude de cas) et corrélés à la fréquence de la DLA en utilisant l’approche non paramétrique bivariée du tau b de Kendall. Résultats. – Cette étude indique que parmi les facteurs de risque professionnels étudiés, le statut profes- sionnel, le nombre d’heures travaillées par jour et le nombre d’heures passées debout quotidiennement sont les plus influents sur la fréquence de la DLA (hautement corrélée avec d’autres facteurs à un niveau de risque de 1 et 5 %). Cela montre également que des corrélations statistiques fortement positives (entre 0,25 et 0,65) et fortement négatives (entre 0,38 et 0,26) existent dans la DLA entre les facteurs de risque professionnels et le nombre de jours travaillés par semaine, le nombre d’heures passées assis par jour, le stress au travail, l’insatisfaction professionnelle, les enfants à charge, et la conduite automobile. Il a également été montré que le nombre d’heures hebdomadaires d’activité domestique, la taille de l’équipe et le sexe étaient les facteurs individuels les plus importants dans l’aggravation de la pathologie de DLA. Ces facteurs individuels sont hautement corrélés à un risque de 1 % (allant de 0,28 à 0,49 pour les corrélations positives et de 0,49 à 0,25 pour les négatives) aux soins apportés aux enfants, au poids, aux activités extraprofessionnelles et à l’utilisation de techniques manuelles. Conclusions. – La détermination de ces corrélations bivariées peut être utilisée par des médecins experts dans le cadre du processus décisionnel du diagnostic de DLA. © 2011 Société Française de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Ne pas utiliser, pour citation, la référence franc ¸ aise de cet article, mais la réfé- rence anglaise de Joint Bone Spine (doi:10.1016/j.jbspin.2011.01.014). Auteur correspondant. Adresses e-mail : [email protected] (F. Mendelek), [email protected] (R.B. Kheir), [email protected] (I. Caby), [email protected] (A. Thevenon), [email protected] (P. Pelayo). 1. Introduction La douleur lombaire aiguë (DLA) est une affection très fré- quente. Environ 80 % de la population active générale souffre de DLA au moins de fac ¸ on temporaire [1,2]. La DLA est à l’origine d’importantes conséquences socioprofessionnelles (par exemple, arrêt maladie, changement de poste, répercussion sur l’activité quotidienne, pensions précoces, etc.) et de consommation médi- cale (par exemple, hospitalisation, infiltration épidurale, chirurgie discale, cure thermale, kinésithérapie, etc.). La DLA est la première des affections limitant l’activité professionnelle avant 45 ans et la 1169-8330/$ – see front matter © 2011 Société Française de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.rhum.2011.01.015

Relation quantitative entre les facteurs de risque individuels/professionnels et la fréquence de la douleur lombaire aiguë par une approche non paramétrique

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Service de kinésithérapie, hôpital du Sacré-Cœur, Brésil road, PO Box 116, Baabda, LibanFaculty of nursing sciences, université Saint-Joseph, Damascus road, PO Box 11-5076, Beyrout, LibanCentre de recherche de l’ordre libanais de kinésithérapeutes, PO Box 90626, Beyrouth, LibanUniversité libanaise, PO Box 90-1065, Fanar, LibanAarhus université Aarhus, 20, Blichers Allé, PO Box 50, DK-8830 Tjele, DanemarkEA 4488, faculté des sciences du sport et de l’éducation physique, université de Lille-Nord-de-France, 59000 Lille, FranceService de médicine physique et de réadaptation, CHRU de Lille, université de Lille-Nord-de-France, 59037 Lille cedex, France

n f o a r t i c l e

istorique de l’article :ccepté le 26 janvier 2011isponible sur Internet le 22 octobre 2011

ots clés :ouleur lombaire aiguëacteurs de risqueorrélations statistiques bivariéesnvironnement hospitalieriagnostic prédictif

r é s u m é

Objectifs. – Étudier la relation quantitative entre la fréquence de la douleur lombaire aiguë (DLA) et lesdifférents facteurs de risque individuels et professionnels, et détecter les plus importants, susceptiblesd’être utilisés comme arguments de poids dans les modèles prédictifs diagnostics de la DLA, en fournissantdes outils efficaces pour aider à la mise en place de stratégies de protection et de prévention des équipeshospitalières.Méthodes. – Quatorze facteurs de risque prédictifs (par exemple, âge, sexe, indice de masse corporelle IMC[kg/m2], activité domestique, etc.) et 17 facteurs de risque professionnels (par exemple, statut profession-nel, heures quotidiennes passées debout, pauses quotidiennes, insatisfaction professionnelle, etc.) ont étérecueillis en utilisant un autoquestionnaire au sein de l’équipe de l’hôpital du Sacré-Cœur au Liban (utilisécomme une étude de cas) et corrélés à la fréquence de la DLA en utilisant l’approche non paramétriquebivariée du tau b de Kendall.Résultats. – Cette étude indique que parmi les facteurs de risque professionnels étudiés, le statut profes-sionnel, le nombre d’heures travaillées par jour et le nombre d’heures passées debout quotidiennementsont les plus influents sur la fréquence de la DLA (hautement corrélée avec d’autres facteurs à un niveaude risque de 1 et 5 %). Cela montre également que des corrélations statistiques fortement positives (entre0,25 et 0,65) et fortement négatives (entre −0,38 et −0,26) existent dans la DLA entre les facteurs derisque professionnels et le nombre de jours travaillés par semaine, le nombre d’heures passées assis parjour, le stress au travail, l’insatisfaction professionnelle, les enfants à charge, et la conduite automobile.Il a également été montré que le nombre d’heures hebdomadaires d’activité domestique, la taille del’équipe et le sexe étaient les facteurs individuels les plus importants dans l’aggravation de la pathologie

de DLA. Ces facteurs individuels sont hautement corrélés à un risque de 1 % (allant de 0,28 à 0,49 pour lescorrélations positives et de −0,49 à −0,25 pour les négatives) aux soins apportés aux enfants, au poids,aux activités extraprofessionnelles et à l’utilisation de techniques manuelles.Conclusions. – La détermination de ces corrélations bivariées peut être utilisée par des médecins expertsdans le cadre du processus décisionnel du diagnostic de DLA.

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� Ne pas utiliser, pour citation, la référence francaise de cet article, mais la réfé-ence anglaise de Joint Bone Spine (doi:10.1016/j.jbspin.2011.01.014).∗ Auteur correspondant.

Adresses e-mail : [email protected] (F. Mendelek),[email protected] (R.B. Kheir), [email protected] (I. Caby),[email protected] (A. Thevenon), [email protected] (P. Pelayo).

169-8330/$ – see front matter © 2011 Société Française de Rhumatologie. Publié par Elsoi:10.1016/j.rhum.2011.01.015

se de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

1. Introduction

La douleur lombaire aiguë (DLA) est une affection très fré-quente. Environ 80 % de la population active générale souffre deDLA au moins de facon temporaire [1,2]. La DLA est à l’origined’importantes conséquences socioprofessionnelles (par exemple,arrêt maladie, changement de poste, répercussion sur l’activité

quotidienne, pensions précoces, etc.) et de consommation médi-cale (par exemple, hospitalisation, infiltration épidurale, chirurgiediscale, cure thermale, kinésithérapie, etc.). La DLA est la premièredes affections limitant l’activité professionnelle avant 45 ans et la

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roisième, après les affections respiratoires et traumatiques, entre5 et 64 ans [2,3]. La nature de l’activité professionnelle, et par-iculièrement la charge physique, sont mises en cause au course la DLA pour environ 75 % des cas [4]. Des coûts plus élevése compensations professionnelles (CP) pour les entreprises [1]t une diminution de la qualité de vie [5] pour les individus sontuelques-unes des conséquences rapportées à la suite des patho-

ogies lombaires. Il a été montré que le personnel de soin, enarticulier, développait des taux plus élevés de troubles muscu-

osquelettiques (TMS) que ceux de la construction, de la mine ete la production [6,7]. Parmi le personnel de soin, il a été mon-ré que les infirmières, en particulier, sont à haut risque de TMS8–10]. De précédentes études chez les infirmières se sont intéres-ées à la détermination des facteurs de risque de TMS, mais en dépites résultats de ces études, les facteurs de risque de la DLA et leurontribution exacte (importance relative exprimée en %) ne sontncore pas complètement clairs au sein de l’équipe hospitalière11–14].

La relation entre la DLA et le travail n’est pas toujours simpleétablir car il est souvent difficile de distinguer les facteurs de

isque non-professionnels des facteurs de risque liés au travail.’établissement de relation statistique entre la DLA présente et’influence possible des facteurs de risque personnels et profession-els est une tâche importante dans la prédiction d’une possible

uture DLA. La connaissance approfondie des facteurs de risqueui influencent la DLA est un fait essentiel dans l’identification deolutions efficaces.

Jusqu’à ce jour, des approches statistiques à la fois uni- et bi-ariées ont été utilisées dans de nombreuses régions du mondeour identifier les relations intrinsèques entre les différents fac-eurs de risque de la DLA [15–23]. Une technique communémenttilisée est celle de l’analyse de correspondance multivariée (ACM)ui détecte les pourcentages d’inerties totales pour les axes prin-ipaux non corrélés et qui sont des combinaisons linéaires desacteurs de risque de la DLA [15,16]. Une des limitations majeure deette analyse était la combinaison unique des axes ensemble défi-issant une condition unique pour un patient particulier atteint deLA. Des modèles linéaires généralisés (par exemple, régression

inéaire, non linéaire et régression logistique, régression probabi-iste, etc.) ont été également établis en vue de définir les niveauxe risque de DLA (faible, modéré, élevé) via l’utilisation d’uneombinaison entre une variable dépendante, qui est une variableinaire (nominale) représentant la présence ou l’absence de DLA etes variables indépendantes (facteurs de risque) qui peuvent être

’axe principal de l’ACM [18–20]. Un problème important avec cesodèles est que nous ne pouvons pas évaluer la contribution auodèle de chaque facteur de risque. De la même manière, et en

onction de quelques approches comme la méthode Bayésienne17], l’identification et la détermination de l’importance des fac-eurs de risque influencant la présence du niveau donné de la DLAestent très subjectives, d’après l’expertise de différents médecinsxperts, mais leur justesse et leur fiabilité globales restent lar-ement non évaluées. Les réseaux de neurones artificiels (RNA)résentent également de nombreux inconvénients. Ils ne consti-uent pas un modèle facilement compréhensible permettant auxhercheurs et aux législateurs de trouver l’explication complète dea nature sous-jacente de la donnée étudiée. Ils sont également cri-iqués en raison de leur incapacité à identifier l’importance relativee variables d’entrée potentielles [24].

Pour maîtriser tous les problèmes mentionnés, cette étude a étéonduite selon des approches statistiques binaires non paramé-riques (coefficients tau-b de Kendall) explorant la double relation

ntre les facteurs de risque en fonction de leur importance dans leéclenchement de la fréquence de la DLA parmi les équipes hospi-alières (plus particulièrement l’équipe de l’hôpital du Sacré-Cœuru Liban, utilisé pour l’étude de cas) et détectant parmi les facteurs

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de risque, les plus influents, susceptibles d’être utilisés comme élé-ments de poids dans les modèles de prédiction de la DLA.

2. Méthodes

La classification et la découverte d’une relation entre unensemble de facteurs de risque de DLA dans l’hôpital étudié ontété réalisées en plusieurs étapes, en combinant l’étude de recueildes données, et l’application de procédures bivariées non paramé-triques.

2.1. Recueil des facteurs de risque individuels et professionnels

Les données ont été collectées au moyen d’un questionnaire àl’hôpital du Sacré-Cœur situé à Baabda (Liban). L’investigation apris place sur une période de deux mois (de mars à avril 2010).Dans ce questionnaire, la variable dépendante (réponse) est leniveau de risque de DLA. Le niveau de risque de DLA est dépen-dant de plusieurs facteurs de risque personnels en plus des facteursde risque professionnels choisis selon les études précédentes[14,21,23,25–28].

Les facteurs de risque personnels (par exemple, individuels)(Annexe 1) reflètent le mode de vie et comprennent l’âge, lesexe, le poids (kg), la taille (cm), l’indice de masse corporelle(IMC), le statut marital, le type d’activité sportive (par exemple,marche sportive, vélo, natation, course à pied, basket, foot, etc.), laconsommation de tabac, le nombre d’heures de sport pratiquéespar semaine, l’existence d’antécédents familiaux de DLA, le portde semelles orthopédiques, le nombre d’heures hebdomadairesd’activités domestiques (par exemple, cuisine, lavage de vaisselle,ménage, linge, repassage, réfection du lit, etc.), le nombre d’heureshebdomadaires occupées à s’occuper des enfants, et les antécédentsd’intervention chirurgicale pour DLA (oui/non).

Pour ce qui concerne les facteurs de risque professionnels(Annexe 2) associés à la DLA au sein de l’équipe hospitalière, plu-sieurs questions ont été posées comme les occupations sédentaires(conduite automobile du domicile au lieu de travail), le statut pro-fessionnel (équipe administrative, cadres infirmiers, infirmières,aides-soignantes, secrétaires médicales, techniciens ; kinésithéra-peutes et équipe de cuisine/laverie), le nombre d’heures travailléespar semaine, le nombre d’heures travaillées par jour, le nombred’heures en station debout par jour, le nombre d’heures en sta-tion assise par jour, l’existence d’un temps de pause suffisant,l’insatisfaction professionnelle, la crainte de DLA en fonctiond’un nouveau poste (oui/non), la participation à des sessions deformation sur la DLA (oui/non), la pratique de mesures de pré-vention (oui/non), l’utilisation de techniques manuelles (oui/non),l’utilisation de sièges ergonomiques (oui/non), le nombre d’heurespar semaines consacrées à des activités extraprofessionnelles, lesfacteurs déclenchant (par exemple, accident professionnel ou typede travail effectué, excès de travail, maladie, etc.) et la durée de laDLA (douleurs intermittentes parfois ressenties, DLA aiguë durantdepuis moins de trois mois, DLA subaiguë persistant entre trois etsix mois, et DLA chronique évoluant depuis plus de six mois).

Afin de déterminer les corrélations statistiques entre les facteursde risque de DLA utilisés, l’homogénéisation de leurs catégories estnécessaire. Quelques facteurs de risque sont quantitatifs, commele poids (kg), la taille (cm), l’IMC et le nombre d’heures passées enstation debout alors que d’autres sont qualitatifs comme le genre,le statut marital et le statut professionnel. C’est pourquoi les fac-teurs de risque ont été divisés en deux classes chacune (sur la base

d’une catégorisation d’intervalle de quasi-égalité) en homogénéitéavec les facteurs de risque qualitatifs. Comme, par exemple, la satis-faction professionnelle et le stress au travail, chacun mesuré surune échelle de Likert à 11 intervalles, allant de 0 (pas de stress ou
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otalement insatisfait) à 10 (stress extrême ou totalement satisfait).ls furent groupés en trois classes de risque factoriel (faible, modérét élevé) comme suit [29,30] :

scores 0, 1, 2 et 3 classés comme faible risque pour le stress pro-fessionnel et haut risque pour l’insatisfaction au travail ;scores 4, 5, 6 et 7 regroupés en risque modéré pour l’insatisfactionprofessionnelle ou le stress au travail ;scores 8, 9 et 10 assemblé pour un risque élevé de stress au travailet un risque faible d’insatisfaction professionnelle.

Un faible risque de stress signifie que la personne ne mani-este pas et n’est pas troublée par le stress, alors qu’un haut risque’insatisfaction professionnelle signifie que la personne est totale-ent insatisfaite de l’environnement professionnel hospitalier. Les

acteurs de risque quantitatifs furent randomisés en donnant unombre pour chaque catégorie de facteur de risque tout en gardantl’esprit que la distribution chaotique des nombres ne constitueas un facteur de poids dans les corrélations statistiques.

.2. Application des coefficients de corrélation tau-b de Kendall

Un système matriciel a été créé, montrant dans les différentesignes les 31 facteurs de risque individuels et professionnels et danses colonnes, les équipes hospitalières. Des procédures bivariéeson paramétriques des coefficients de corrélation du tau de Ken-all avec leur niveau significatif ont été traitées en utilisant SPSS, un

ogiciel pour le traitement des données statistiques, afin de déter-iner les facteurs de risque de DLA corrélés entre eux. Ainsi, ces

oefficients représentent les mesures de corrélation entre deuxariables ordinales. Pour un échantillon de n observations, il existen (n-1)/2] comparaisons possibles de points (Xi, Yi) et (Xj, Yj). Sij-Xi et Yj-Yi ont le même signe, la paire d’observations bivariée estoncordante, s’ils sont de signes contraires, la paire est discordante.e la même manière, si nous considérons C le nombre de paires quie sont pas concordantes (discordantes), alors la force de la relationst donnée par l’équation suivante [31] (Eq. (1)) :

au de kendall = (C − D)(n/2)

(1)

Si Xi = Xj, ou Yi = Yj ou les deux, la comparaison est appeléeégalité ». Les égalités ne sont pas comptabilisées comme concor-antes ni discordantes. De la même manière, le Tau-b de Kendallst calculé comme l’excès de paires concordantes sur les pairesiscordantes (C–D), divisé par un terme représentant la moyenneéométrique entre le nombre de paires non égales sur X(X0) et leombre non égales sur Y(Y0) [32] (Eq. (2)) :

au − b = (C − D)√

[(C + D + Y0) (C + D + Y0)] (2)

Il n’existe pas de sens intuitif pour le Tau-b, qui représente’excédent de paires concordantes sur les paires discordantes,xprimé en pourcentage de paires concordantes, discordantes etpproximativement la moitié des paires d’égalité. L’argumentaireour cela est que si la direction de causalité est inconnue, l’excédente paires discordantes sur les paires concordantes devrait êtreomparé avec le nombre total de toutes les paires pertinentes.es paires pertinentes sont les paires concordantes, discordantes,insi que soit les égalités-X soit les égalités-Y mais pas les deux.t comme la direction est inconnue, la moyenne géométrique esttilisée comme une estimation des paires liées pertinentes. Le Tau-nécessite des données binaires ou ordinales. Il atteint 1,0 (ou

1,0 pour les relations négatives) seulement pour les tableaux car-

és quand toutes les entrées se situent sur une diagonale. Bien quees Tau de corrélation de Kendall ne soient pas aisés à calculer, ils

ontrent un large éventail d’avantages sur les autres méthodes de

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corrélation de rang comme la corrélation de Spearman [31,32]. Ilsincluent une meilleure distribution statistique des propriétés desfacteurs considérés ainsi qu’une interprétation directe des valeursobtenues en termes de probabilités (dissymétrie ou aplatissement)des paires concordantes et discordantes observées, montrant laforce de la relation entre les variables (facteurs de risque de la DLA).

3. Résultats

3.1. Corrélation statistique bivariée entre la fréquence de douleurlombaire aiguë et les facteurs de risque

Deux cent trente-six équipes hospitalières ont répondu àl’annonce et à la participation à cette étude parmi lesquelles201 étaient des équipes en station debout (infirmières, aides-soignantes, secrétaires médicales, techniciens, kinésithérapeutes etéquipe de cuisine et de buanderie) et 35 d’activité assise (adminis-tration et cadres infirmiers). Une matrice de corrélation (Tableau 1)a été générée pour mesurer la force des relations entre les31 facteurs de risque susceptibles d’affecter la fréquence de DLAparmi cette équipe. L’analyse de cette matrice indique que les fac-teurs de risque de DLA agissent avec des niveau de significativitédifférents (1 % ou 5 %). Les valeurs obtenues variant entre −0,49 et+1, avec une corrélation positive indiquant que les rangs des deuxfacteurs de risque augmentent ensemble alors qu’une corrélationnégative indique que le rang d’un facteur augmente et que l’autrediminue.

3.1.1. Significativité des facteurs de risque individuelsDans la matrice de corrélation des facteurs de risque individuels,

le nombre d’heures hebdomadaires de travail domestique, la taillede l’équipe et le genre semblent être les facteurs de risque les plussignificatifs pour la fréquence de DLA dans la l’équipe hospitalièreétudiée, et cela, pour deux raisons :

• ils sont le plus corrélés (activité domestique [12 fois], taille [dixfois] et genre [12 fois]) avec les autres facteurs de risque de DLA ;

• ils sont hautement corrélés avec les facteurs de significativité à1 %.

Ces corrélations peuvent être résumées comme suit (valeurde corrélation ≥ 0,25 pour les valeurs de corrélation positiveet ≤ −0,25 pour les corrélations négatives) : heures/semained’activité domestique–genre (−0,49), nombre d’heures d’activitédomestique/semaine–genre (−0,49), nombre d’heures d’activitédomestique/semaine–taille (−0,31), nombre d’heures d’activitédomestique par semaine–poids (−0,25), nombre d’heuresd’activité domestique/semaine–activité extraprofessionnelle(−0,25), nombre d’heures d’activité domestique/semaine–priseen charge d’enfants (0,31), nombre d’heures d’activitédomestique/semaine–utilisation de techniques manuelles(−0,40), taille–poids (0,37), taille–activité extraprofessionnelle(0,28), taille–genre (0,48), genre–poids (0,49) et genre–activitéextraprofessionnelle (0,34).

3.1.2. Significativité des facteurs de risque professionnelsEn dépit de l’interdépendance inhérente de tous les facteurs de

risque considérés de facon globale, des corrélations significativesfurent obtenues par la matrice de corrélation comme montré avecles facteurs de risque professionnels. Le statut professionnel (12 foiscorrélé avec les autres facteurs), le nombre d’heures travailléespar jour (dix fois corrélé) et celui des heures passées debout/jour

(11 fois corrélé) sont les plus influencant sur la fréquence de laDLA. Cela montre également que des corrélations statistiquementsignificatives (valeur de corrélation ≥ 0,25 pour les valeurs de cor-rélation positive et ≤ −0,25 pour les corrélations négatives) à un
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549–556Tableau 1Matrice de corrélation entre les 31 facteurs de risque affectant la douleur lombaire aiguë.

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A 1 −0,08 −0,03 0,11 −0,37a −0,05 0 0,01 0,24a 0,08 −0,31a −0,38a −0,28a 0,05 −0,01B −0,08 1 0,31a −0,06 −0,07 0,07 −0,10 −0,11 0,11 −0,06 −0,28a −0,11 0,06 −0,01 −0,11C −0,03 0,31a 1 0,01 −0,03 −0,05 −0,25a −0,31a 0,13b −0,07 −0,16b −0,07 0,03 0 −0,10D 0,11 −0,06 0,01 1 −0,60a −0,06 −0,01 0,03 −0,14b 0,01 −0,18a −0,18a 0 0,19a 0,21a

E −0,37a −0,07 −0,03 −0,60a 1 0 0,01 0,01 −0,05 −0,06 0,19a 0,65a 0,25a −0,26a −0,19a

F −0,05 0,07 −0,05 −0,06 0 1 0,57a −0,07 0,09 −0,10 0,07 0,03 0,09 0,11 −0,04G 0 −0,10 −0,25a −0,01 0,01 0,57a 1 0,37a 0,14b −0,01 0,11 0,11 0,12 0,09 −0,02H 0,01 −0,11 −0,31a 0,03 0,01 −0,07 0,37a 1 −0,08 0,12 0,09 0,03 0,01 −0,09 0I 0,24a 0,11 0,13b −0,14b −0,05 0,09 0,14b −0,08 1 −0,08 −0,19a −0,05 0,09 0,05 −0,11J 0,08 −0,06 −0,07 0,01 −0,06 −0,10 −0,01 0,12 −0,08 1 0,04 −0,19a −0,02 0,02 0,12K −0,31a −0,28a −0,16b −0,18a 0,19a 0,07 0,11 0,09 −0,19a 0,04 1 0,11 0,04 0,07 0,08L −0,38a −0,11 −0,07 −0,18a 0,65a 0,03 0,11 0,03 −0,05 −0,19a 0,11 1 0,28a −0,12 −0,12M −0,28a 0,06 0,03 0 0,25a 0,09 0,12 0,01 0,09 −0,02 0,04 0,28a 1 −0,08 −0,20a

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Page 5: Relation quantitative entre les facteurs de risque individuels/professionnels et la fréquence de la douleur lombaire aiguë par une approche non paramétrique

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atisme 78 (2011) 549–556 553

niveau de significativité de 1 % pour la prévalence de DLA existententre les facteurs de risque professionnels les plus influencantet les autres facteurs étudiés par ordre d’importance décrois-sante (Tableau 1) : heures debout/jour–heures travaillées/jour(0,65), heures debout/jour–heures assises/jour (−0,60), heuresdebout/jour–nombre de jours travaillés/semaine (−0,38), heuresdebout/jour–nombre de jours travaillés/semaine (−0,37), sta-tut professionnel–nombre de jours travaillés/semaine (−0,31),nombre d’heures travaillées par jour–stress au travail (0,28),statut professionnel–prise en charge d’enfant (−0,28), heuresdebout/jour–insatisfaction professionnelle (−0,26), heuresdebout/jour–stress professionnel (0,25) et nombre d’heurespassées debout/jour conduite automobile (0,25).

4. Discussion

4.1. Interprétation des corrélations statistiques bivariéesobtenues

L’activité domestique est hautement corrélée avec le genre(−0,49) car les femmes présentent une tendance à manifesterplus de douleur lombaire, passant de longues heures à cuisiner,laver la vaisselle, nettoyer, faire la lessive, repasser, faire les lits,etc. Cela fut également confirmé dans d’autres études [23,28,33].L’activité domestique et également corrélée à la taille (−0,31),mais de facon plus modérée au genre. Les équipes hospitalièresen station debout et enclines aux douleurs lombaires sont de taillesupérieure à celles qui ne le sont pas ; la grande taille relative per-manente peut être associée à la hauteur suprapelvienne, la hauteurpelvienne ou la hauteur subischiale. Pour toute équipe, le siègeest souvent baissé et renversé en arrière, placant les jambes plusdroites, causant une tension sur le tendon du jarret, tirant à son toursur l’attache pelvienne et conduisant à la DLA [34]. L’associationentre la taille et la DLA était également confirmée dans la litté-rature (par exemple, 13,14). De plus, la DLA peut être soulagée enportent une simple semelle standard orthopédique [23]. Une bonnecorrélation était également obtenue entre l’activité domestiqueet le poids (−0,25) les équipes obèses ayant un niveau de risquede DLA plus élevé, l’obésité induit une pression sur les plateauxvertébraux et les articulations facettaires [5]. Indépendammentd’autres facteurs de risque individuels analysés, le fait d’une mau-vaise posture corporelle maintenue pendant de longues heuresau cours d’activités domestiques associée à une activité extrapro-fessionnelle, augmente la probabilité individuelle de DLA. La DLAest également significativement plus prévalente chez les employésmariés (ayant des enfants), avec des métiers physiquement pluséprouvants (0,31). L’adoption de techniques manuelles et la pra-tique d’activités domestiques sont également hautement corrélées(−0,40), jouant sur la fréquence de la DLA particulièrement pourles employés debout.

À un plus faible niveau de significativité (5 %), des corré-lations apparaissent entre l’activité domestique–âge (0,13),activité domestique–statut professionnel (−0,16), activitédomestique–statut fumeur (0,14) et activité domestique–conduiteautomobile (−0,14) (Tableau 1). En fait, l’âge des employés pré-sente également un effet considérable sur la DLA, particulièrementsi leur statut professionnel implique une charge physique, unesuractivité, l’utilisation de techniques manuelles et le maintien decertaines positions pendant de longues périodes. De plus, la DLAaugmentait en fonction de la consommation quotidienne de ciga-rettes ; le fait de fumer affectant le système musculosquelettique

via le flux sanguin et l’oxydoréduction des structures spinales [26],l’hypoxie [35,36], ou les changements chimiques conduisant àdes dégénérations articulaires et discales [26]. L’association entreles activités domestiques et la conduite automobile augmente la
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54 F. Mendelek et al. / Revue du

LA, car le fait d’être assis dans la voiture associé aux vibrationsorporelles contribue aux douleurs lombaires chez les conducteurs37]. En cas de conduite pendant plusieurs heures ou de véhiculeloqué par le trafic (comme c’est le cas dans la plupart des payséditerranéens), la courbe lombaire est presque perdue, placant

ne tension extrême sur les vertèbres et les disques, et la moellest sujette à de considérables vibrations et secousses.

Les employés restant de longues heures debout quotidienne-ent et travaillant plusieurs jours par semaine sont ceux qui

résentent le risque le plus élevé de DLA (hautement corrélée avec’autres facteurs à un niveau de confiance de 1 %). Cela est égale-ent en relation avec l’importance des tâches physiques effectuées,

omme mettre des patients au lit, transférer et habiller des patients,ssurer la réfection des lits, pousser des fauteuils roulants, etc. Destudes observationnelles et biomécaniques ont montré qu’une sta-ion debout prolongée et excessive sur le lieu de travail pouvaitvoir, pour conséquence, une compression des plateaux interver-ébraux et vertébraux [38] et augmentait la pression intradiscale39], les deux étant des facteurs prédictifs potentiels de dégénéra-ion discale. La DLA est également liée aux occupations sédentairesle nombre d’heures/jour de station assise prolongée). L’inactivitéhysique conduirait à la réduction de la force musculaire et de laexibilité, ainsi qu’à un effet indésirable sur la proprioception, toususceptibles de favoriser une moelle mal adaptée et affaiblie, etinsi plus encline à des atteintes lombaires. De plus, l’insatisfactionu travail et le stress professionnel ont montré une influence sura sévérité de la douleur lombaire basse. En fait, l’impact des DLAontinuelles sur la qualité d’une équipe de personnel hospitalier etur la vie professionnelle peut augmenter le risque de stress psy-hologique susceptible de conduire à des symptômes sur d’autresarties du corps. Parmi les facteurs professionnels utilisés, desemps de pause suffisants sont corrélés avec la douleur lombaire.ela peut signifier que les équipes prenant moins de pause de reposéveloppent des douleurs lombaires plus sévères. Comme c’est leas dans notre étude l’activité extraprofessionnelle était démontréear plusieurs auteurs pour être un facteur précipitant de DLA [40].e nombre d’heures en station debout et/ou assise quotidiennes,ssocié à la parité (premier degré de parenté se plaignant de DLAu cours de leur vie) parmi les employés hospitaliers, augmente leisque de DLA. Cela est en adéquation avec de précédentes étudesndiquant qu’il existe une forte prédisposition familiale à la dou-eur lombaire basse discogénique et suggérant que l’étiologie de

aladie dégénérative des disques est liée à des facteurs génétiques14,34].

.2. Avantages et perspectives de l’étude

Les hautes corrélations bivariées obtenues peuvent ser-ir d’outils utiles pour le processus décisionnel, permettant’envisager des stratégies de prévention et de protection parmi

’équipe hospitalière. De plus, de telles corrélations peuvent êtreransférables à d’autres hôpitaux, facilitant la prédiction de laréquence de la DLA même à un niveau plus global natio-al/continental. Les coefficients de corrélation déterminés peuventgalement être comparés avec d’autres coefficients qui peuventtre détectés en utilisant d’autres méthodes (par exemple, r deearson, logique floue, régression par étape, analyse de cluster,tc.).

Les futurs travaux vont tenter de collecter de nouvelles don-ées d’études pour que nous puissions examiner si des facteurs deisque individuels/professionnels peuvent ou non prédire la varia-

ion des niveaux de risque de DLA avec une plus grande précisiont confiance. C’est un domaine riche avec de possibles implicationsour la recherche future, incluant le diagnostic, la prévention et leraitement des symptômes musculosquelettiques.

atisme 78 (2011) 549–556

Déclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en rela-tion avec cet article.

Remerciements

Cette étude a été réalisée à l’hôpital du Sacré-Cœur (Baabda,Liban). Nous souhaiterions remercier Sœur Lamia Tamer (managerqualité à l’hôpital) pour sa précieuse assistance dans l’organisationet l’aide avec les données du questionnaire. Nous remercions égale-ment tous les membres de l’hôpital qui ont pris part à cette étude.L’aide du Dr. Claire Zablit, Doyen de la faculté de soins infirmiers(université Saint-Joseph, Liban) est également chaleureusementsaluée.

Annexe 1. Les différents facteurs de risque individuelssusceptibles d’influencer la douleur lombaire aiguë (DLA) etleur classe correspondante.

Facteurs de risque individuels Classes

Âge 20–30 ans �30–40 ans �40–50 ans �> 50 ans �

Genre Homme �Femme �

Poids 50–60 kg �60–70 kg �70–80 kg �> 80 kg �

Taille 150–160 cm �160–170 cm �170–180 cm �> 180 cm �

Indice de masse corporelle(IMC)

< 20 kg/m2 �20–30 kg/m2 �> 30 cm/kg par m2 �

Statut marital Célibataire �Marié �Divorcé �Veuf �

Type d’activité sportive Marche �Vélo �Natation �Jogging �Basketball �Football �Autres :. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . ..

Fumeur Oui �Non �

Nombre d’heures de sportpratiquées/semaine

0 heure �1–3 heures �3–6 heures �> 6 heures �

Antécédents familiaux de DLA Oui �Non �

Port de semelles orthopédiques Oui �Non �

Heures hebdomadairesd’activité domestiques

0 heure �1–3 heures �3–6 heures �> 6 heures �

Heures hebdomadaires de soindes enfants

0 heure �1–3 heures �

3–6 heures �> 6 heures �

Antécédents d’interventionmédicale pour DLA

Oui �Non �

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rhum

Asc

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F. Mendelek et al. / Revue du

nnexe 2. Les différents facteurs de risque professionnelsusceptibles d’influencer la douleur lombaire aiguë et leurslasses correspondantes.

Facteurs de risque professionnels Classes

Conduite automobile de la maison autravail

Oui �Non �

Statut professionnel Équipe administrative �Cadre-infirmier �Infirmières �Aide-soignante �Secrétaire médicale �Technicien �Kinésithérapeutes �Équipe cuisine/lessive �

Jours travaillés/semaine < 3 jours �3–5 jours �> 5 jours �

Heures travaillées/semaine < 30 heures �30–40 heures �> 40 heures �

Heures debout/jour < 4 heures �4–8 heures �> 8 heures �

Heures assises par jour < 4 heures �4–8 heures �> 8 heures �

Existence de temps de pause suffisants Oui �Non �

Insatisfaction professionnelle Totalement insatisfait �Satisfaction modérée �Satisfaction totale �

Stress professionnel Faible stress �Stress modéré �Stress élevé �

Crainte que la DLA provoque unprochain changement de travail

Oui �Non �

Participation à des sessionséducationnelles

Oui �Non �

Pratique de mesures préventives Oui �Non �

Utilisation de techniques manuelles Oui �Non �

Station assise sur des siègesergonomiques

Oui �Non �

Heures hebdomadaires d’activitéextraprofessionnelles

0 heure �1–3 heures �3–6 heures �> 6 heures �

Cause de DLA Accident de travail �Excès de travail �Maladie �Autres :. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. .

Durée de la DLA Intermittente �Aiguë �Sub-aiguë �Chronique �

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