36
RÉSERVE STARLIGHT

Réserve Starlight

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Editor: Cipriano Marín. Une Réserve Starlight est un site où l'engagement à défendre la qualité du ciel nocturne et l'accès à la lumière des étoiles a été établi. Ce document traite des dimensions de la notion de réserve Starlight, les catégories de réserves Starlight, leur zonage, et il contient les directives et recommandations pour l'éclairage extérieur et la protection du ciel. Coordination: Cipriano Marin Traduction: Alain Le Gue

Citation preview

RÉSERVESTARLIGHT

Réserve Starlight

ConceptDimensionsCatégoriesCritèresRecommandations

Mars 2009

Version française par Alain Le Gué (2009)

Edition revisée par David Valls-Gabaud

© Luís Martínez. Composition by Gabriel Pérez.

UNESCO-WHC (Initiative Astronomy and World Heritage) Initiative Patrimoine Mondial et Astronomie MaB (Man and Biosphère) Homme et Biosphère Programme d’Ecologie Urbaine de l’UNESCO

IAU (International Astronomical Union) UAI Union Astronomique InternationaleUNWTO (World Tourism Organization) Organisation Mondiale du Tourisme

OTPC-IAC (Instituto de Astrofisica de Canarias) Institut d’Astrophysique des CanariesCIE (International Commission on Illumination) Commission Internationale de l’Eclairage

Table des Matières

1. AVANT PROPOS

2. DEFINITION DE LA RESERVE STARLIGHT 3. DIMENSIONS (ETENDUE) DU CONCEPT DE LA RESERVE STARLIGHT

3.1. Dimension Culturelle3.2. Préservation de la qualité du ciel astronomique3.3. Ciel clair et Biodiversité3.4. Paysages Nocturnes3.5. Eclairage Intelligent et Changement Climatique3.6. Destinations Starlight

4. CATEGORIES4.1. Sites du Patrimoine Starlight 4.2. Sites Astronomiques Starlight 4.3. Sites Naturels Starlight 4.4. Paysages Starlight 4.5. Oasis Starlight – Habitats Humains4.6. Sites Composites Starlight

5. BENEFICES (AVANTAGES)

6. DIRECTIVES POUR UN PLAN D’ACTION

7. ZONES / CRITERES

8. RECOMMENDATIONS GENERALES POUR L’ECLAIRAGE EXTERIEUR ET LA PROTECTION DU CIEL NOCTURNE

AnnexesA1. DECLARATION POUR LA DEFENCE DU CIEL NOCTURNE ET LE

DROIT A LA LUMIERE DES ETOILESA2. GLOSSAIRE

4

Avant-ProposLa déclaration pour la défense de la Qualité du Ciel Nocturne et le Droit d’Observer les Étoiles, a été adoptée lors de la Conférence Starlight sur l’île de LA PALMA aux Canaries en avril 2007. Elle constitue le cadre géné-ral et conceptuel de l’initiative Starlight. La proposition de développer le concept de «Réserve Starlight» a été l’une des recommandations supplé-mentaires à la Déclaration Starlight, qui sera menée avec le soutien des organisations qui font la promotion de la Déclaration et du comité scien-tifique Starlight, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et de son Initiative thématique «Astronomie et patrimoine mondial».

Entre les 10 et 19 octobre 2007, les participants à la réunion de travail «concept de réserve Starlight», qui s’est tenue au Siège de l’UNESCO (Paris, Centre du patrimoine mondial), ont approuvé le développement et le contenu du plan d’action, comme énoncé dans l’introduction ci après:

Reconnaissant l’importance de favoriser la déclaration à la défense du ciel nocturne et le droit à la lumière des étoiles (adopté à La Palma, avril 2007) par les différents programmes de l’UNESCO et initiatives dans le cadre des conventions de l’UNESCO,

Reconnaissant que la pollution lumineuse doit être considérée comme menace immédiate pour l’environnement, comme le changement climati-que qui constitue une menace pour les exceptionnelles valeurs universel-les des sites du patrimoine mondial,

Reconnaissant que la protection du ciel noir est une part nécessaire et importante de la protection et de la sauvegarde des valeurs naturelles et culturelles dans le monde entier,

Suite à l’appel du Directeur général de l’UNESCO pour “une approche intégrée des questions de la préservation de l’environnement et du dé-veloppement durable” (publication de l’UNESCO “Etudes de cas sur les changements climatiques et le patrimoine mondiale”), les participants du groupe de travail commun sur le concept de «Réserve Starlight» et de l’initiative «Astronomie et patrimoine mondial» a recommandé d’adopter un plan d’actions visant à:

élaborer le concept de «Réserve Starlight»; identifier les différentes catégories de zones, réserves et domaines en

accord avec ce concept; établir des recommandations techniques concernant la protection de

la lumière des étoiles, liés à la sauvegarde des patrimoines naturels et culturels, la pollution lumineuse et l’éclairage intelligent;

d’intégrer ces recommandations aux différents programmes du patri-moine mondial et ses initiatives;

d’évaluer les possibilités de la désignation comme «Réserve Starli-ght» sur les sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial et / ou les Réserves de biosphère.

Le Groupe de travail «Réserve Starlight et patrimoine mondial» s’est réuni le 11 Mars 2009, dans le cadre de l’Atelier international et la réunion d’ex-perts “Réserve StarLight patrimoine mondial. Valeurs scientifiques, cultu-rels et environnementales” pour la révision de ce document. Cet atelier a été organisé par le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, l’Union As-tronomique Internationale (UAI) et l’Institut d’Astrophysique des Canaries (IAC), avec le soutien du gouvernement de l’île de Fuerteventura.

5

DéfinitionUne Réserve Starlight est un site où un engagement à défendre la qualité du ciel nocturne et l’accès à la lumière des étoiles a été mis en place. Sa fonction principale sera de préserver la qualité du ciel nocturne et de ses valeurs associés, qu’elles soient cultu-relles, scientifiques, astronomiques, ou les paysages s’y rapportant.

Une réserve Starlight possède une zone centrale ou zone sombre. Il s’agit d’une zone non polluée où la luminosité naturelle du ciel nocturne est conservée intacte. Cette zone centrale sera proté-gée par une zone périphérique ou une zone de protection pour éviter que les effets néfastes de la pollution de l’air et de la lumière n’atteignent la zone cen-trale. Au-delà de la zone périphérique, il peut y avoir une zone extérieure où des critères pour un éclairage intelli-gent et responsable seront imposés, ainsi que la protection du ciel noc-turne contre d’autres effets néfastes tels que la pollution lumineuse.

Toutes les exigences de la réserve Starlight seront précisées selon les caractéristiques, les aspects uniques et les fonctions du site. Ceux-ci de-vront être en relation avec la préservation de la qualité des observations astronomiques, la conservation de la faune, les paysages nocturnes, ou le patrimoine culturel.

Une candidature pour être une Réserve Starlight sera accompagnée d’un plan d’action citoyen et d’un ensemble de recommandations visant à préserver et à retrouver une qualité du ciel nocturne dans les limites du possible, en prenant garde aux aspects culturels, éducatifs, scientifiques et environnementales.

Les objectifs et le rôle des réserves Starlight sont guidées par les prin-cipes énoncés dans la Déclaration pour la défense du ciel nocturne et le droit à la lumière des étoiles.

Réserve Starlight

© N

ik S

zym

anek

© C

ater

ina

M.

Gal

izzi

.

6

La dimension culturelle“Le ciel, qui a été, et est une source d’inspiration pour toute l’humanité, est devenu caché et même inconnu de la jeune génération. Un élément essentiel de notre culture et de notre civilisation, rapidement se perd, et cette perte va affecter tous les pays de la planète “1.

L’intérêt pour l’astronomie, ou la simple contemplation du ciel étoilé, a toujours eu des implications profondes dans la philosophie, la science, les arts, la culture et pour la conception générale de l’univers dans chaque communauté partout dans le monde. Chaque lieu a son propre point de vue sur la lumière des étoiles transmis de générations en générations: lé-gendes, contes folkloriques, histoires d’enfants, et les fêtes traditionnelles sont mis en danger critique dans le monde entier. La mise en valeur, la protection et la promotion des acquis culturels réels et intangibles associés à la vision du ciel nocturne, habituellement mal connue et peu évaluée, et souvent en dan-ger, seront une fonction essentielle des réserves Starlight.

Suivant l’exemple de l’initiative thématique de l’UNESCO «Astrono-mie et patrimoine mondial», l’éta-blissement de liens entre la scien-ce et la culture, sur la base de la recherche visant à reconnaître la valeur culturelle et scientifique des sites du patrimoine liés à l’as-tronomie, doit être encouragé.Une grande partie de la génération actuelle est la première dans l’histoire qui a grandi sans contact direct avec la beauté d’un ciel étoilé, dans un environ-nement où ces références culturelles tombent dans l’oubli. Par conséquent, nous avons besoin d’améliorer les systèmes éducatif, comme la diffusion et l’accès à l’information disponible sur la di-mension et la valeur culturelle du ciel nocturne. Quoique l’astronomie soit normalement incluse dans les programmes éducatifs, elle n’est pas sou-vent reliée au domaine relatif à l’héritage culturel.Le ciel nocturne devrait être conservé en tant qu’une des grandes fenêtres ouvertes sur l’inspiration et d’enrichissement culturel des communautés hu-maines, avec les nouvelles générations comme leurs meilleurs gardiens.

Préservation de la qualité du Ciel astronomique«Le ciel, notre héritage commun et universel, est une partie intrinsèque de l’environnement perçu par l’humanité. L’humanité a toujours observé le ciel pour expliquer ou pour comprendre les lois physiques qui régissent l’univers» 2.

1 déclaration de l’IAU/ICSU/UNESCO-1992.2 Note explicative concernant la proclamation de 2009 en tant qu’année internationale de

l’astronomie (trente-troisième session de la conférence générale de l’UNESCO).

L’accès à la connaissance, essentiel à l’éducation, est la clef pour permettre l’intégra-tion des sciences dans notre culture contemporaine, con-tribuant à l’avan¬cement de l’humanité. On devrait consi-dérer la diffusion de l’astro-nomie et des valeurs scien-tifiques et culturelles asso-ciées à la contemplation de l’univers, comme discipline de base incluse dans les ac-tivités éducatives. Ceux-ci re-quérant un ciel non pollué et une formation appropriée des éducateurs sur ces sujets.

Déclaration pour la défense du Ciel Noc-turne et du droit à la lumière des étoiles

Etendue du ConceptDe Réserve Starlight

7

L’astronomie a eu une indéniable influence dans le développement des sciences et a contribué à de nombreuses avancées technologiques qui ont caractérisé le progrès de l’humanité tout au long de l’histoire. Néanmoins, le flux continu de bénéfices apportés par cette branche des sciences n’est souvent pas connu par la plupart des gens.

Les Observatoires au sol sont des fenêtres exceptionnelles d’observa-tion sur l’univers, et ils ont fourni la grande majorité de nos connaissan-ces en astronomie. Cependant, les impératifs techniques actuels limitent les lieux propices à des endroits très restreint et spécifiques offrant des bonnes conditions pour le développement de l’astronomie de pointe, de l’astronomie optique infrarouge en particulier.

L’atmosphère terrestre est un facteur limitant important pour l’astronomie dans les longueurs d’onde optiques. Bien que l’astronomie spatiale ne souf-fre pas de cette perturbation, l’astronomie spatiale est extrêmement chère. Les meilleurs sites astronomiques sont des endroits situés aux hautes altitu-des, avec peu de turbulence, comme dans les côtes ouest des continents, ou sur quelques îles océaniques. Ils doivent également être situés aux latitudes avec du beau temps3, avec peu de pollution atmosphérique et contenant peu d’aérosol. Excepté quelques cas exceptionnels, les secteurs de hautes montagnes isolés des océans chauds et les montagnes côtières proches des océans froids avec des anticyclones stables subtropicaux sont les meilleures possibilités. C’est donc une ressource limitée qui doit être protégée.

Cependant, la qualité de ciel dans plusieurs de ces zones privilégiées peut être perturbée par des facteurs externes de différentes sortes. L’as-tronomie optique a besoin de ciel noir. Par conséquent la pollution lumi-neuse est l’une des menaces principales parce qu’elle augmente la lumi-nosité naturelle du fond du ciel. La pollution atmosphérique est un autre impact à la qualité du ciel astronomique.

La radioastronomie a apporté les contributions décisives à plusieurs dé-couvertes fondamentales au siècle dernier. De nos jours cette branche de l’astronomie est également menacée par les interférences radio, produites par plusieurs causes telles que les rayonnements dans les fréquences des

téléphones portables ou radio/TV, qui envahissent le spectre radioélec-trique dans lequel les observations astrophysiques sont faites.

En plus des meilleurs sites astronomiques, il existe beaucoup d’autres sites intéressants qui doivent également être identifiés

et préservés. Ces autres sites sont excellents pour de nombreux aspects de la recherche astronomique, et sont également pré-cieux pour l’enseignement et des activités de sensibilisation.

La défense de la qualité du ciel astronomique, ainsi que la mise en place des mesures et de règlements afin d’éviter sa

détérioration éventuelle, est la fonction de base de la mise en application du concept de réserve Starlight aux meilleurs sites

pour l’observation astronomique. La participation des personnes, par l’éducation et la diffusion d’information sur l’astronomie et ses re-

tombées, est essentielle pour réaliser la préservation du ciel pour l’astro-nomie et la science.

3 Les meilleurs emplacements pour l’astronomie optique avec ces caractéristiques se trou-vent dans les Îles Canaries (La Palma-Tenerife), les montagnes côtières du Chili, les îles hawaïennes (Mauna Kea, Haleakala), les montagnes côtières de la Californie méridionale, en Arizona et Namibie, où il y a des plateaux élevés. Ces endroits uniques sont également trouvés dans Ouzbékistan, l’Afrique du Nord ou l’Argentine, et également quelques zones intéressantes en Antarctique.

Les sites privilégiés dévolus à l’observation astronomique constituent un capital rare à protéger sur notre planète, et leur conservation représente un effort minimum en com-paraison des avantages qu’ils offrent pour notre savoir-faire et le développement scientifique et technologique. La protection de la qualité de ciel dans ces endroits uniques doit être une priorité dans les politiques scientifiques et en-vironnementales régionales, nationales, et internationa-les. Toutes les mesures et les dispositions doivent être prises pour sauvegarder des cieux clairs et pour protéger ces espaces contre les effets négatifs voire dangereux de la lumière, des émissions ra-dioélectriques, et de la pollu-tion atmosphérique.Déclaration pour la défense du Ciel Nocturne et du droit à la lumière des étoiles Déclaration pour la défense du Ciel Noc-turne et du droit à la lumière des étoiles

8

“Les effets négatifs d’une émission et l’intrusion de lu-mière artificielle accrue sur la qualité atmosphérique du ciel nocturne dans les espa-ces protégés ont un impact sur plusieurs espèces, les habitats et les écosystèmes. Le contrôle de la lumière in-trusive doit être un élément de base de la conservation de la nature et des politiques devraient être mises en œu-vre dans les plans de gestion des différents types de zones protégées pour remplir leur mission de protection de la nature et de la diversité biolo-gique “. “Les sites inclus dans le Réseau mondial des réser-ves de biosphère, les zones humides Ramsar, les sites du patrimoine mondial, les parcs nationaux, et tous ceux qui combinent zones protégées, paysage exceptionnel et va-leurs naturelles se fondant sur la qualité de leur ciel noc-turne, sont appelés à inclure la protection d’un ciel noctur-ne clair comme un facteur clé dans le renforcement de leur mission de conservation de la nature.” Déclaration pour la défense du Ciel Noc-

turne et du droit à la lumière des étoiles

Ciel Clair et BiodiversitéLa perte de la qualité de ciel nocturne, causée par les effets négatifs des émis-sions lumineuses dans l’atmosphère et l’intrusion accrue de la lumière artifi-cielle, est devenue une grave menace pour de nombreuses espèces, en per-turbant leurs habitudes et leurs habi-tats, ainsi que les fonctions de base des écosystèmes. L’obscurité et la luminosité naturelle nocturne est indispen-sable pour le bon fonctionnement des organismes et des écosystèmes.

Nous oublions habituellement que la vie vit 24 heures sur 24 et que les écosystèmes se sont adaptés aux rythmes naturels de la lune et des étoiles durant des millions d’années d’évolution. Comme plus de la moitié des créatures vivantes sur cette planète sont nocturnes, toute dégra-dation de la qualité du ciel, du jour ou de la nuit, a un effet profond sur leur comportement et sur l’équilibre de la biosphère. En outre, beaucoup d’espèces diurnes ajustent leur cycle vital selon la durée de nuit.

Pour la pollution lumineuse, en particulier, il a été montré qu’elle pouvait avoir un impact négatif sur de nombreuses espèces différentes. Les preuves scientifiques de cet impact sur les oiseaux migrateurs, les pontes des tortues marines, et les insectes sont frappantes, en raison de la mortalité à grande échelle qui a résulté de l’éclairage artificiel nocturne. La pollution lumineuse peut perturber le déplacement des animaux (de nombreuses espèces uti-lisent l’horizon et les étoiles pour leur orientation), altérer les interactions concurrentielles, les comportements de mutualisme* et de reproduction, changer la nature des relations prédateur-proie et même influer sur la phy-siologie des animaux. En ce sens, les amphibiens sont bien étudiés, ainsi qu’un certain nombre de mammifères nocturnes ou crépusculaires comme les chauves-souris, les primates, les nombreux rongeurs et marsupiaux, qui souffrent de ce qui est maintenant appelé “photo pollution biologique”. Des données inquiétantes sur des effets de la pollution lumineuse sur la flore et le phytoplancton ont été également obtenues. C’est parce que beaucoup de plantes synchronisent leur développement, leur croissance et leur floraison en se calant sur la durée changeante de la nuit, suivant la saison, ce qui est impossible en présence de pollution lumineuse.

Appliquer le concept de réserve Starlight, surtout dans le cas des zones naturelles, permettrait l’établissement de nouvelles bases pour la sauve-garde de la diversité biologique Terrestre. La dimension de qualité du ciel nocturne devra être au moins incluse dans la gestion et la conservation des

zones protégées et des habitats importants.Les zones humides Ramsar, les zones naturelles décla-

rées sites du patrimoine mondial, les réserves de biosphè-re, les parcs nationaux, les sanctuaires marins, et autres zones protégées doivent faire face à une nouvelle respon-sabilité: sauver la vie nocturne.

* Comportements de mutualisme: par exemple interactions entre plan-tes et insectes (pollinisation) mais aussi les autres intervenants comme les prédateurs.

© Merlin D. Tuttle, Bat Conservation International, Inc.

© J

osé

Mar

ía P

érez

de

Aya

la

Nous ne devons pas oublier que l’artificialisation croissante de la lumière nocturne cause des effets négatifs également à l’espèce humaine, avec une répercussion prouvée sur la santé et le comportement des personnes.

Nous ne devons pas oublier que l’artificialisation croissante de la lu-mière nocturne a aussi des effets négatifs sur l’espèce humaine, avec une répercussion démontré sur la santé des gens et leur comportement.

Paysages Célestes NocturnesUn ciel nocturne étoilé peut être considéré comme l’un des plus impres-sionnants spectacles naturels que nous pouvons observer aujourd’hui. Les paysages liés au ciel nocturne, peuvent comporter des visions incroyable-ment différentes, où “paysage” désigne une zone, telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action et l’interaction entre des facteurs naturels et / ou humains4. La lumière des étoiles et des autres corps célestes ont toujours enrichi notre vision de la nature ter-restre, aussi bien que l’habitat humain, créant un paysage de référence traditionnellement perçue par la population comme une partie intégrante de leur patrimoine naturel et culturel. Néanmoins, la dimension du ciel nocturne, en dépit de sa diversité et de sa splendeur, est toujours l’aspect le plus oublié du paysage.

Nous devons immédiatement évaluer et préserver les zones où la lu-mière nocturne naturelle règne toujours - ces endroits et environnements caractérisés par le rythme naturel des cycles du Soleil et de la Lune, d’un air pur, et des nuits noires non perturbées par la lumière artificielle. Ces paysages naturels nocturnes, souvent liés à un certain genre de zone protégée, ou loin des activités humaines intensives, devront être consi-dérés comme ressource pour des expériences impossibles ailleurs et des représentations des paysages naturels nocturnes.

Les paysages nocturnes peuvent être des paysages très divers et étoilés liés aux zones rurales, des oasis urbains, ou des emplacements liés au patrimoine astronomique, qui sont dignes d’une attention particulière en raison de leur taux croissant de détérioration.

La mise en œuvre du concept de réserve Starlight dans ce champ d’ap-plication, vise à protéger et / ou retrouver la lumière des étoiles dans ces paysages, de garantir leur qualité, et de mettre en place les mesures de planification et de gestion, où la protection signifie agir pour conserver et maintenir les caractéristiques significatives d’un paysage, y compris ses éléments associés, culturels et patrimoniaux associés.

4 Convention Européenne du Paysage

«Sachant qu’un ciel étoilé fait partie intégrante du paysage perçu par les habitants de tous les territoires, y compris les zones urbaines, la politi-que de paysage établie dans les différents systèmes juri-diques doivent adopter des normes pertinentes pour pré-server la qualité du ciel noc-turne, leur permettant ainsi de garantir un droit commun à contempler le firmament».

Déclaration pour la défense du Ciel Noc-

turne et du droit à la lumière des étoiles

© J

osé

Mar

ía P

érez

de

Aya

la

© S

tarr

year

th.c

om

9

10

Eclairage Intelligent et Changement climatiqueLa luminosité naturelle du ciel nous vient des étoiles, de la lumière zodiacale (dis-persion de la lumière du soleil par les poussières dans notre système solaire), et de l’ionisation des couches supérieures de l’atmosphère (brillance des atomes et des molécules de l’atmosphère la nuit après absorption du rayonnement solaire) en quantités à peu près égale. Même une petite quantité de lumière artificielle perturbe ce délicat équilibre, modifie la couleur du ciel, et cache les étoiles. La pollution lumineuse est devenue un problème mondial car elle a peu à peu réduit la capacité d’observer les étoiles. Ce nouveau type de gaspillage engendre des impacts culturels et environnementaux, avec des conséquences imprévisibles.

La pollution lumineuse peut être définie comme l’introduction par l’homme, directement ou indirectement, de lumière artificielle dans l’environnement. La pollution lumineuse, évitable, fait référence à des flux de lumière émis la nuit par des sources de lumière artificielle inappropriées en intensité, en direction et / ou en bande spectrale, inutile pour la fonction pour laquelle elles sont des-tinées, ou lorsque l’éclairage artificiel est utilisé dans des sites particuliers, tels que les observatoires, les espaces naturels ou les paysages sensibles.

Parmi toutes les causes ayant un effet négatif sur la qualité du ciel nocturne, la pollution lumineuse présente l’un des plus fort risques immédiats mais, en même temps, elle peut être réduite grâce à des solutions viables. L’éclairage irresponsable comprend le sur-éclairage, qui fait un usage excessif et inutile de la lumière artificielle, ainsi que la mauvaise conception des luminaires qui provoquent l’éblouissement ou les halos lumineux.

Les horaires pour économiser l’énergie Starlight prend en compte le moment où l’éclairage artificiel est strictement necessaire5. Les horaires pour économi-ser l’énergie la nuit, préservent notre patrimoine, notre qualité de vie, ainsi que les recherches culturelles et scientifiques.

Le facteur commun de ces phénomènes est la perte de la capacité d’observer les étoiles, avec des impacts inutiles sur la qualité de vie des personnes, des gaspillages d’énergie, des dégradations de l’habitat et des effets négatifs sur la faune6. Une Réserve Starlight serait un espace où tous les efforts possibles seront faits pour protéger et, éventuellement, restaurer la qualité de la nuit intacte. Tous les éclairages de ces zones doivent être de la plus haute qualité possible et être un exemple pour le reste de la société. Les systèmes d’éclairage intelligents devront être utilisés, créant une référence pour l’amélioration des exemples de meilleures pratiques pour la réduction de tous les effets négatifs de l’éclairage artificiel nocturne. Dans les réserves Starlight, tout l’éclairage artificiel ne doit être conçu de manière à fournir que les informations visuelles, en évitant les nuisances lumineuses et sonores et le gaspillage d’énergie. Leurs politiques des éclairages extérieurs, visant à garantir à la population et de la faune sauvage une qualité du ciel et le droit de regarder les étoiles.

La limitation de l’émission de particules dans l’atmosphère et la promotion d’un système d’éclairage intelligent en plus d’un rendement optimum, contribue au dou-ble objectif de lutter contre le changement climatique et de retrouver le ciel étoilé.

5 La luminosité du ciel est un problème pour l’observation des étoiles, car il réduit le contraste du ciel nocturne, avec une ampleur telle qu’il peut être devenu impossible de voir toutes les étoiles, mais seulement les plus brillantes.

6 Certaines lampes peu consommatrices d’énergie (par exemple, Sodium haute et basse pression) émettent une lumière qui est la plus utile pour l’homme et dont le spectre est le moins nocif pour plusieurs espèces animales, homme inclus.

«L’utilisation intelligente de l’éclairage artificiel qui mini-mise le halo lumineux et évite l’impact visuel de la lumière intrusive sur les humains et la faune sauvage doit être promu. Les administrations publiques, l’industrie de l’éclairage, et les décideurs doivent également veiller à ce que tout usage de la lu-mière artificielle soit faîte de façon responsable, ceci étant une partie constitutive d’une planification ou d’une politi-que de l’énergie durable, qui devront être soutenus par des mesures de la pollution lumineuse, tant depuis la ter-re que depuis l’espace. Cette stratégie impliquera une utilisation plus efficace de l’énergie afin de répondre à l’ensemble des engagements pris sur le changement clima-tique, et pour la protection de l’environnement».

Déclaration pour la défense du Ciel Noc-

turne et du droit à la lumière des étoiles

11

La limitation de l’émission de particules dans l’atmosphère et la promotion d’un système d’éclairage intelligent en plus d’un rendement optimum, contri-bue au double objectif de lutter contre le changement climatique et de retrou-ver le ciel étoilé.

Destinations StarlightLe tourisme, une des activités les plus importantes et innovatrices sur notre planète, pourrait agir de vecteur d’une nouvelle alliance pour promouvoir la qualité du ciel nocturne.

La disponibilité d’un ciel clair peut à juste titre constituer un atout pour le dé-veloppement de produits orientés vers le tourisme culturel ou scientifique. Mais nous ne devrions pas oublier la valeur potentielle du ciel étoilé pour toutes les destinations touristiques, comme un élément original supplémentaire.

Le firmament, comme un scénario pour un tourisme des temps modernes, a été présent comme point de référence de base dans les destinations histo-riques. Cette ressource vitale est presque tombée dans l’oubli en raison d’un développement rapide du tourisme, sa normalisation et sa massification. Le défi actuel est de réintroduire cette ressource comme un élément fondamen-tal de l’offre pour les destinations qui ont encore la chance d’avoir leur ciel nocturne limpide.

Parfois, le ciel étoilé et d’autres phénomènes nocturnes font partie de l’essence même du produit touristique, comme dans le cas des observations d’aurores boréales ou d’éclipses, de visites d’observatoires astronomiques, la pratique de la voile en vacances avec une navigation avec les étoiles, certains chemins de pèlerinage, ou les visions novatrices offertes par le tourisme dans le désert la nuit. Les récitals de contes ou d’histoires locales liées aux étoiles, les festivités genre «nuits sous le ciel étoilé» ajoutera un intérêt touristique supplémentaire, en plus d’être un programme éducatif pertinent pour les enfants et de contribuer à la protection du folklore et de la pérennisation des communautés locales.

L’acquis culturel lié à l’astronomie, de nos jours, est une motivation pour beau-coup de voyageurs. Actuellement, de nouvelles grandes occasions se présentent dans beaucoup d’endroits et de destinations dans lesquels le patrimoine est lié à l’astronomie, y compris le patrimoine archéo-astronomique, et les manifestations immatérielles et orales, étant elles une attraction potentielle pour le développe-ment du tourisme durable. L’observation céleste pourrait être une autre activité à inclure dans le développement d’un produit d’éco-tourisme responsable.

Les sites astronomiques et leurs environnements sont également des zones candidates pour un développement des activités touristiques respectueuses et innovantes, où, avec intelligence, des visites peuvent être rendues compatibles avec une protection soignée des conditions naturelles extraordinaires de tels sites, et de leur qualité pour l’observation astronomique.

Toutes les zones Starlight, comme destination touristiques responsable, ont pour but de sauvegarder et mettre en valeur leur qualité de ciel nocturne ainsi que de sensibiliser les populations sur les avantages qu’un ciel noir peut ap-

porter à leur économie. Si toutes les conditions adéquates sont réunies, les produits innovants touristiques se rap-portant à l’observation astronomique, les paysages éclairés naturellement et le patrimoine culturel associé peuvent être promus avec succès.

“The intelligent use of artifi-cial lighting that minimises sky glow and avoids obtrusive visual impact on both humans and wildlife has to be promo-ted. Public administrations, the lighting industry, and de-cisionmakers should also en-sure that all users of artificial light do so responsibly as part of an integral part of planning and energy sustainability poli-cies, which should be suppor-ted by light pollution measu-ring, both from the ground and from space. This strategy would involve a more effi-cient use of energy so as to meet the wider commitments made on climate change, and for the protection of the envi-ronment”.

(Declaration in Defence of the Night Sky

and the Right to Starlight).

© R

oyal

Ast

ronom

ical

Soci

ety

12

Plusieurs types spécifiques de réserves Starlight ont été identifiés et défi-nis. Jusqu’à présent ils couvrent les catégories suivantes:

Sites Patrimoniaux StarlightSites astronomique StarlightSites naturels StarlightPaysages StarlightOasis (Havre) Starlight - habitats humainsSites mixtes Starlight

Sites Patrimoniaux Starlight Les sites archéologiques ou culturels et les monuments créés par l’hom-me comme représentation de son rapport avec le firmament, qui reflètent le développement de l’astronomie et de sa manifestation dans les arts et les traditions.Ils comprennent:

Les monuments ou les groupes de bâtiments ayant rapport avec l’as-tronomie, de valeur exceptionnelle du point de vue historique, de l’art ou de la science.

Les sites et les témoignages du patrimoine culturel ayant un rapport avec l’observation de ciel, y compris les emplacements archéo-astro-nomique.

Les zones (espaces) où survivent encore des représentations dans le patrimoine culturel réel et intangible lié à l’astronomie et à la lu-mière des étoiles, y compris la musique, les traditions, les légendes, les contes folkloriques et le folklore, d’importance particulière pour l’éducation en astronomie et le développement de la recherche sur le patrimoine culturel et l’observation du ciel.

Biens du patrimoine mondial et les réserves de biosphère.

Sites Astronomiques Starlight Sites exceptionnels pour les observations optiques, infrarouge et radio astronomique, y compris les sites potentiels dans le futur.Ils comprennent:

Les observatoires astronomiques et leur environnement. Les obser-vatoires astronomiques, de par leur nature, sont très sensibles à la pollution lumineuse, ainsi que celle de l’atmosphère et la pollution radio électrique.

Les sites potentiels pour les observations astronomiques de pointe, reconnue par l’UAI et la communauté scientifique internationale.

Catégories

13

Les sites exceptionnels d’observation astronomique, dont les caracté-ristiques peuvent donner un intérêt particulier pour le développement des activités éducatives et scientifiques ou pour la promotion et la diffusion de l’astronomie.

Sites Naturels StarlightLes zones naturelles où l’ensemble des conditions naturelles, y compris la qualité naturelle du ciel nocturne, sont préservés.Ils comprennent:

les habitats d’intérêt particulier, qui abritent des espèces sauvages nocturnes particulièrement sensibles à la perte de la qualité du ciel nocturne ou vulnérables aux effets de la photo pollution.

les zones terrestres et marines utilisées comme sites de repos et de cor-ridors migratoires par les espèces sauvages et pour les espèces dont les habitudes et les déplacements pourraient être affectées négativement par l’éblouissement ou la perte de la luminosité naturelle du ciel.

les zones naturelles protégées avec un intérêt particulier pour le dé-veloppement de recherches sur l’environnement nocturne et sur la gestion et l’étude du cycle naturel de la lumière et de l’obscurité.

les Biens du patrimoine mondial, les réserves de biosphère, des sites Ramsar et de zones terrestres ou marines protégées d’importance internationale.

toutes les zones naturelles protégées en général, car toutes les espèces et les écosystèmes dépendent de cycles naturels du jour et de nuit.

Paysages Starlight Lieux où les manifestations esthétiques du ciel nocturne peuvent être observées, ainsi que les paysages naturels et culturels liés aux étoiles, où les réalisations humaines se mélangent magnifiquement avec la vision du firmament.Ils comprennent:

Régions où le ciel étoilé, ainsi que des observations exceptionnelles de phénomènes lumineux connexes peuvent être observés avec une grande qualité et force esthétique.

Formes naturelles et monuments géologiques liés au firmament et ses phénomènes connexes, qui créent des paysages nocturnes recon-nus de valeur.

Les paysages culturels ou des formes résultantes du travail combiné de la nature et de l’homme, où prévaut la dimension astronomique, ainsi que les paysages culturels associés ayant trait aux étoiles.

Biens du patrimoine naturels (paysages culturels et associés) et ré-serves de biosphère.

Oasis (Havre) Starlight – Habitats Humains Les zones habitées relativement épargnées des effets négatifs qui gênent l’observation des étoiles et diminue la qualité du ciel nocturne.Ils comprennent:

Les zones rurales particulièrement remarquables, où l’observation du Ciel étoilé est une partie de leur identité et reconnue de valeurs.

Les petits villages gardant un ciel raisonnablement exempt de pollu-tion atmosphérique et lumineuse, et où cette ressource est considérée comme un droit social, environnemental et culturel pour les citoyens.

© M

ichae

l Robin

son

© R

ichar

d W

ainsc

oat

14

Destinations touristiques considérant le ciel nocturne comme une res-source importante, qui se sont engagés à conserver sa qualité avec le développement d’activités astronomiques ou liés à l’astronomie et la jouissance du ciel nocturne.

Les zones urbaines, les parcs urbains étoilés, dont les conditions sont naturellement moins strictes que celles établies pour les réserves Star-light, effectuent une fonction publique très importante, particulièrement dans l’éducation, l’astronomie d’amateur ou la simple observation céleste, ainsi que la promotion de restauration des paysages célestes nocturnes emblématiques.

Sites mixtes Starlight Sites qui combinent deux ou plus des catégories précédemment décrites.

7 Parc Urbain Etoilés sont défini dans avec le guide «Urban Star Park Guidelines» (RASC-USP). March 2008

© U

niv

ersi

ty o

f Colo

rado,

Univ

ersi

ty o

f H

awai

i an

d N

OAO

/AU

RA/N

SF.

15

Bénéfices Restaurer et conserver le patrimoine culturel lié à notre paysage noc-turne naturel et à l’observation des étoiles.

Préserver les meilleurs sites astronomiques comme un patrimoine commun, visant au développement de la science et de la connais-sance de l’Univers, et donc de garantir ce capital qui est à l’origine des progrès de l’astrophysique.

Maintenir ces zones avec une nuit étoilée exceptionnelle pour la sa-tisfaction du public, l’éducation en astronomie, l’observation astrono-mique amateur, et l’inspiration artistique ou esthétique.

Contribuer à la conservation de la biodiversité, la protection des espèces touchées par la pollution lumineuse et le maintien de l’intégrité des habi-tats nocturnes sensibles à la dégradation de la qualité du ciel nocturne.

Respecter et promouvoir la qualité du ciel nocturne comme une qua-lité intrinsèque des régions protégées et des sites naturels.

Définir les bases d’une culture de l’éclairage intelligent - applica-bles partout - permettant la jouissance du ciel nocturne, minimisant les impacts environnementaux et faisant une utilisation efficace de l’énergie, limitant ses effets négatifs sur le changement climatique.

Ouvrir de nouvelles perspectives pour un tourisme culturel et res-ponsable, en profitant des étoiles, comme d’une ressource pour le développement durable des communautés locales..

Intégrer l’importance du ciel nocturne dans les biens du patrimoine mondial et les Réserves de la biosphère, développant leurs fonctions et leurs compétences.

Apporter de nouvelles dimensions à la gestion et la conservation des ré-gions protégées, paysages nocturnes et les sites culturels apparentés.

Ouvrir de nouvelles opportunités pour la recherche, la science et l’éducation, dans tous les domaines liés au ciel nocturne.

© F

rase

r G

unn

16

Chaque réserve Starlight devra élaborer un plan d’action pour établir officiel-lement son engagement actif dans la défense du ciel nocturne et le droit à regarder les étoiles, où les principales lignes d’action et les objectifs seront définis, en fonction des caractéristiques de chaque réserve. Un ensemble de formes d’action possibles de référence sont énumérées ci-dessous:

Education et Culture Identifier et promouvoir les initiatives visant à renforcer la valeur du patri-

moine culturel matériel et immatériel lié à l’astronomie, par exemple, en ren-forçant nos connaissances liées à l’astronomie et en retrouvant les images associées au firmament dans les cultures locales.

Identifier des actions visant à la préservation du patrimoine culturel lié à l’astronomie.

Développer des actions de recherches et de diffusion concernant l’as-tronomie en relation avec le patrimoine culturel.

Favoriser l’astronomie et la connaissance du ciel nocturne dans les programmes éducatifs.

Favoriser les manifestations artistiques basées sur la défense de la qualité du ciel nocturne comme ressource créatrice.

Evaluer les représentations artistiques indigènes contemporaines re-latives à la lumière des étoiles.

Favoriser des actions pour retrouver le patrimoine culturel immatériel (musique, histoires et contes), comme dans des soirées sous le ciel étoilé, qui ajoute un intérêt touristique, en plus d’être un programme éducatif pour les enfants et de contribuer à la protection du folklore et de la préservation des communautés locales.

Observation Astronomique Identifier les meilleurs sites d’observation astronomique, ainsi que

définir la zone qui doit être préservée et les menaces potentielles. Mettre en place les mesures appropriées pour protéger la qualité du

ciel nocturne dans les meilleurs sites astronomiques, compte tenu que cette qualité est un patrimoine à préserver.

Développer les actions d’éducation permanente et de diffusion en l’astronomie, avec le soutien de la communauté scientifique et des astronomes amateurs.

Développer, dans la population locale, les initiatives de promotion et de sensibilisation sur l’importance des observatoires astronomiques et les avantages directs et indirects générés pour le développement de l’astrophysique.

Orientations pour les

ObjectifsDu Plan d’Action

© G

TC-L

a Pa

lma.

@ A

ngel

L.

Ald

ai

17

Préservation de l’Environnement etde la Biodiversité

Identifier les espèces et les habitats qui pourraient subir un effet né-gatif causé par la perte de la qualité du ciel nocturne et la pollution lumineuse, ainsi que leur aire de répartition.

Mettre en place des programmes visant à accroître nos connaissances et notre compréhension de l’étendue des conséquences écologiques de la lumière artificielle nocturne.

Intégrer la qualité du ciel nocturne et la prévention de la pollution lumineuse dans les plans de gestion des régions protégées.

Mettre en place des actions de coopération avec d’autres régions (aires) protégées qui incluent le maintien d’un ciel nocturne non per-turbée dans leur gestion et leurs stratégies de préservation.

Développer des inventaires et un réseau de surveillance en mesure d’identifier l’état, l’évolution et les effets de la qualité du ciel nocturne sur les indicateurs importants des zones (naturelles) protégées.

Eclairage Intelligent etPollution Lumineuse

Elaborer des lois ou des règlements régulant les conditions propres à l’éclairage extérieur afin de garantir la protection de la qualité du ciel nocturne

Incorporer des mesures en faveur des économies d’énergie et d’un éclairage extérieur respectueux de la nuit comme défini dans la stra-tégie énergétique et la planification de la réserve.

Développer des actions de référence liées à la conception de l’éclairage intelligent, dans le domaine architectural et dans l’urbanisme, ainsi que dans la technologie, et le développement des infrastructures.

Renforcer l’engagement des autorités locales dans la défense du ciel nocturne dans leurs choix de systèmes d’éclairage, pour s’assurer que “le secteur public constitue un bon exemple”.

Favoriser la labellisation, reconnaissant les éclairages et les produits dont la conception a pour objectif de préserver la qualité du ciel nocturne.

Etablir des alliances entre les principaux acteurs responsables de l’éclairage extérieur, tant publics que privés.

Développer des mesures visant à éviter la lumière intrusive et à amé-liorer la qualité de vie des populations locales.

Bien informer les populations locales sur les effets néfastes de la lumière artificielle nocturne et les solutions pour les réduire, ainsi

© G

OAT

18

que les avantages des installations d’éclairage respectueuses du ciel nocturne sur eux même, l’environnement, et les économies d’énergie qu’elles entraînent.

Établir des mesures de contrôle de la pollution lumineuse mais aussi en mer et au large, qu’elle soit généré par les plates-formes ou les embarcations et navires sur-éclairés

Tourisme Durable et Ciel Etoilé Identifier le ciel nocturne comme une ressource visant à développer le

tourisme scientifique et culturel ayant rapport à l’astronomie. Promouvoir les paysages célestes nocturnes exceptionnels comme res-

source de base pour une nouvelle génération de produits touristiques. Établir des partenariats avec les agents touristiques pour préserver et

mettre en valeur le patrimoine culturel matériel et immatériel en lien avec l’astronomie et l’observation des étoiles en tant que ressource touristique.

Soutenir le développement des produits touristiques responsable en lien avec les observatoires astronomiques et les sites d’observation intéressant non-professionnels.

Introduire le critère de ciel clair dans les stratégies des destinations de tourisme durables.

Favoriser l’introduction d’un éclairage raisonnable et la protection du ciel nocturne dans les critères de certification et les éco labels du tou-risme responsable.

Critères pour les Zones

© Starryearth.com

Zone CentraleDans une Réserve Starlight, la zone centrale ou zone d’exclusion, est la zone non polluée où la luminosité naturelle du ciel nocturne est conservée intacte.

Les zones centrales sont conçues comme de véritables fenêtres sur le ciel. Ce sont des zones où la qualité du ciel nocturne est très protégée, afin de garantir que les fonctions de base de la Réserve Starlight liée à l’observation du ciel, l’éducation, la préservation du patrimoine culturel, des habitats sen-sibles et de la faune, ce qui permet en même temps une totale jouissance du paysage étoilé pour les populations locales et les visiteurs étrangers.

L’éclairage artificiel devra avoir des effets minimes sur l’environnement dans les zones centrales. Elles sont donc caractérisées par aucun éclairage artificiel extérieur.

La zone centrale comprendra les zones dont le rapport entre la lumino-sité du ciel artificiel et naturelle du ciel8 sera < 0.1. Ils correspondent aux classes 1 et 2 des sites9dans l’échelle de Bortle10.

CritèresUne zone centrale est une zone sombre, exempte de toute source de lu-mière ou de pollution atmosphérique.

La détermination de la qualité de ciel, en tenant compte des facteurs clés dans chaque catégorie, devront être définis et surveillés par des méthodes fiables, en utilisant des mesures à la fois au sol et depuis l’espace.

Dans le cas des zones où l’observation astronomique optiques est la pre-mière activité, la protection du site doit être optimisé, en tenant compte qu’une diminution de la qualité de l’atmosphère pourra limiter la visibilité,

19

et que le halo lumineux réduira le contraste qui rend les étoiles visi-bles, altérant les conditions d’observation, ce qui conduit à l’incapacité de faire de la recherche. L’installation et l’exploitation de stations de ra-dio de communication seront réglementées, avec une densité de flux de puissance limitée en W/m2 en vigueur autours des observatoires11. Les Survols aériens devront également être limités. Dans les zones où des observations radio astronomiques sont effectuées, des limites pour les interférences radio devront être établies pour garantir que l’équipement et les mesures dans ces observatoires, ne soient pas perturbés12.

Les conditions d’éclairage naturel sont les principales qualités devant être prises en compte dans les zones protégées et pour se préoccuper des ha-bitats sensibles et des espèces sauvages, ainsi que certains facteurs qui peuvent avoir un effet négatif sur la préservation de la biodiversité. Entre autres, l’utilisation de lampes isolées qui peuvent éblouir certaines espèces d’animaux (provoquant des collisions), et de systèmes d’éclairage émet-tant dans une bande spectrale nuisible, tels que le rayonnement ultraviolet et la partie bleue du spectre visible, qui a un incontestable effet nocif sur la faune (insectes, amphibiens, poissons, mammifères), seront à éviter.

Dans la zone centrale, si l’éclairage est jugé nécessaire, le critère de la pleine lune (<0,27 lux) devra être utilisé et il devra être limitée à la seule zone destinée à être éclairée.

L’éclairage de monuments et sites culturels nécessaires à la mise en valeur ou pour des raisons de sécurité sera conçu de façon à éviter ses répercussions sur la qualité du ciel nocturne et sera limité aux premières heures de la nuit.

8 Cinzano, P., Falchi, F., Elvidge C.D. 2001, premier Atlas mondial de la luminosité artificielle du ciel nocturne

9 Utilisé comme une référence dans la classification des Parcs de Ciel Noir (IDA). http://www.skyandtelescope.com/resources/darksky/3304011.html

10 Les mesures de la luminosité du ciel nocturne, soit en utilisant la méthode de Cinzano, qui a besoin d’un étalonnage complexe, ou par l’intermédiaire de l’échelle Bortle, ont besoin de certaines connaissances astronomiques et peuvent entraîner des difficultés pour les utilisateurs. Elle peut être plus facilement mesurée à l’aide d’un Sky Quality Meter au zénith qui mesure la qualité du ciel en magnitude par arc-seconde au carré (mag/arcsec2).

11 La densité de flux en puissance pour toutes les fréquences ne doit pas être supérieure à 2x10-6 W/m2 dans toute l’emprise de l’observatoire, ce qui équivaut à une intensité de champ électrique de 88,8 dB (μV / m).

12 Selon les recommandations de la commission N° 50 de l’UAI.

© M

iguel

G.

Día

z Sosa

20

Zone Tampon à Éclairage IntelligentC’est la zone qui entoure la zone centrale, la protégeant contre les effets nocifs éventuels qui pourraient détériorer la qualité de son ciel nocturne. Les zones tampons peuvent compter des petites zones d’habitations et des zones d’activités.

La zone tampon, ou zone très sensible, comprendra les zones adjacentes qui peuvent être vues directement à partir de la zone centrale, créant une zone périphérique de sécurité qui garantit que les effets de la pollution at-mosphérique ou lumineuse n’auront pas d’incidence sur la zone centrale.

CritèresLa zone tampon est considérée comme une zone très sensible où les systèmes d’éclairage sont spécifiquement conçus pour ne pas nuire à la transparence de la zone centrale, aux conditions d’observation et à la luminosité naturelle du ciel. Dans la zone tampon, toutes les sources de pollution atmosphérique, qui peuvent avoir une incidence directe ou indirecte et des effets négatifs sur la qualité du ciel nocturne de la zone centrale seront éliminées.

Les zones tampons incluront aussi les corridors pour les espèces noctur-nes et migratoires, particulièrement sensibles à la pollution lumineuse, en contact avec la zone centrale.

Dans les zones tampons, les mesures de protection du ciel nocturne se-ront également conformes aux principes suivants:

Tous les luminaires, à la fois public et privé, devront restreindre leur émission lumineuse que sur la zone devant être éclairée, éviter qu’ils soient orientés vers le ciel ou à l’horizontale, assurer un fort coefficient d’utilisation (ou utilance)13. Tous les luminaires devront avoir un taux d’émission de lumière vers le haut (ULR) de zéro lors de l’installation ou une intensité lumineuse du flux sortant du luminaire au niveau de l’horizontale et au-dessus inférieure ou égale à 0,49 cd par Km.

Les luminaires devront utiliser des optiques appropriées pour éclairer seulement les objets et leur emplacement. Sinon, des caches ou des bafflages devront être utilisés pour éviter à la lumière d’aller en-dehors de la zone à éclairer.

Toutes les installations d’éclairage devront éviter le sur-éclairage ou une luminance excessive, en respectant les limites recommandées et en tenant compte également des effets de la lumière réfléchie14.

Horaires pour économiser l’énergie Starlight: l’utilisation de l’éclairage extérieur ne devra être utilisé que pendant les heures ou cela est stric-tement nécessaire, en particulier dans le cas de l’éclairage routier, des espaces publics, des publicités lumineuses, des zones commerciales, de stationnement et des installations sportives. Une période obscure de-vra être établie en fonction des activités menées dans la zone centrale et de sa valeur, qui pourrait en subir les effets négatifs: observation astronomique, tourisme, visites éducatives, recherche et gestion de la préservation de la biodiversité.

Interdiction totale de l’utilisation des faisceaux lumineux dirigés vers le ciel et des projecteurs laser.

Dans le cas de la publicité lumineuse, un critère de discrétion devra être

© U

NESCO

/ Fa

nck

Dunouau

13 k ≥ 30% ou u ≥ 40%.14 Normes ISO / CIE.

21

utilisé, contrôlant une meilleure orientation de la lumière, qui devra avoir pour objectif d’éclairer vers le bas. Les publicités (enseignes) et les pan-neaux d’affichage devront être éteints pendant les horaires de fermeture des entreprises.

En accord avec les critères d’économie d’énergie, les luminaires extérieurs devront toujours utiliser des lampes les plus efficaces possibles ayant un spectre d’émission approprié (voir les recommandations générales) et contenant une quantité de matières nocives minimum. Leurs émissions de rayonnements ultraviolets et bleu doit être absent ou minimal, en rai-son de leurs effets néfastes sur l’environnement.

Les éclairages routiers devront être rigoureusement limités aux zones et aux besoins demandés. Aucune route ne devra être éclairée en dehors des limites de la ville, sauf aux intersections où le luminaire sera équipé d’une glace qui devra être parallèle ou sensiblement parallèle à la surface éclairée afin d’obtenir une intensité lumineuse au-dessus de l’horizon in-férieure à 0,5 cd/klm.

Des critères pour un maximum de discrétion seront établis pour les mo-numents, les édifices publics et l’éclairage décoratif. Les luminaires de-vront toujours être dirigés vers le bas afin de satisfaire le critère de 0,5 cd /klm au-dessus de l’horizontale, en limitant le flux lumineux vers l’objet à éclairer. Ce type d’éclairage est désactivé au cours des horaires pour économiser l’énergie Starlight.

Les effets de la lumière intrusive générés par les appareils d’éclairage ex-térieurs devront être strictement limités, en utilisant le critère de la pleine lune.

Critères pour les luminaires: Le flux lumineux émis par un appareil dans l’hémisphère supérieure doit

être égal à zéro (ULR = 0), ou avec une intensité au-dessus de l’horizon-tale de 0,49 cd / klm15.

Pour éviter les émissions de lumière vers l’horizontale, l’utilisation de luminaires Full Cut-off (FCO) ou de type CIE G6 est recommandée.

Les luminaires devront être généralement installé sans inclinaison, à l’ex-ception d’une utilisation de visières permettant de satisfaire le critère de 0,5 cd / klm en position de fonctionnement.

Les zones-tampons devront également se conformer également aux re-commandations générales concernant l’éclairage intelligent et responsa-ble contenu au chapitre 8.

Dans les zones tampons un calendrier devra être établi pour la rénovation des installations existantes, respectant ce qui est mentionné ci dessus pour les critères de l’éclairage extérieur.

Dans les sites d’observations astronomiques, les options les moins dom-mageables dans les technologies disponibles doivent être utilisées dans l’éclairage extérieur (représentées actuellement par les lampes sodium à basse pression/ SBP)16.

15 Le taux de flux émis vers le haut de l’appareil d’éclairage est le pourcentage maximum auto-risé du flux de l’appareil d’éclairage qui est émis directement dans le ciel. En d’autres termes, c’est la proportion du flux émit par un appareil d’éclairage à et au-dessus de l’horizontale. Il ne doit pas être confondu avec le flux émis de la lampe.

16 Un nouveau problème est apparu avec les LED (Light Emitting Diodes). Ils sont très économes en énergie, mais à présent seules les LED blanches sont disponibles pour l’éclairage extérieur, elles émettent beaucoup de lumière bleue, qui est néfaste pour les animaux, les humains, et l’astronomie. Pour cette raison, les LED peuvent être utilisé uniquement si la lumière bleue est filtrée ou éliminée.

© O

TPC

-IAC

22

Zone extérieureLorsqu’elle est présente, elle correspond à une zone où de plus grandes zones d’habitations humaines ou activités peuvent avoir un impact néga-tif sur la qualité du ciel nocturne de la réserve.

Seule la courbure de la Terre, élimine les effets de la pollution lumineuse. En conséquence, la taille de la zone extérieure dépendra de la localisa-

tion des grandes sources d’émission lumineuse existantes ou potentielles qui pourraient affecter les conditions d’éclairage naturel à l’intérieur de la Réserve Starlight. Dans cette zone, les pratiques durables visant à sauve-garder la qualité du ciel nocturne devront être mis en œuvre, pour limiter au maximum les effets de la pollution atmosphérique et lumineuse.

Critères La zone extérieure est considérée comme une zone déterminante, lors-que des mesures visant à réduire la pollution lumineuse sont appliqués pour respecter les valeurs essentielles de la réserve Starlight.

Dans ces régions peuplées, les effets de l’éclairage lié à la perte de la qualité du ciel nocturne ou la protection de la faune et des paysages seront pris en compte, ainsi que les aspects touchant directement ou indirectement de la qualité de vie de la population, tels que la lumière gênante ou intrusive dans les maisons et les zones de détente.

Les recommandations contenues dans le chapitre 8 portant sur l’éclairage intelligent et responsable, sont applicables dans les zones extérieures.

Les mêmes critères de la zone tampon devront être appliqués comme un objectif pour les nouvelles installations publiques et privées dans les zones extérieures, afin de préserver la qualité du ciel nocturne à l’inté-rieur de la Réserve Starlight.

Critères GénérauxDans une réserve Starlight, l’engagement pour la défense de la qualité du ciel nocturne et du droit à observer les étoiles devra être soutenu par un partenariat public-privé, qui sera officiellement promulgué par le biais de lois, des règlements, des plans de gestion des ressources publiques ou des accords privés pour garantir une application efficace des critères spécifiques pour chaque zone.

23

Informations nécessaires et Docu-mentations à fournir dans L’applica-tion du processus de candidature.

Adoption de la Déclaration pour la Défense du Ciel Nocturne et du Droit d’Observer les Etoiles (Déclaration de La Palma. 2007)

Mesures de la qualité du Ciel Nocturne. Inventaire des ressources culturelles liées à l’astronomie. Évaluation de la sensibilité environnementale des zones et diminution

des impacts (espèces sauvages, habitats et écosystèmes). Les exigences particulières correspondantes aux différentes activi-

tés ou valeurs qui peuvent motiver la demande (observation astro-nomique, protection de l’environnement, défense des paysages noc-turnes, intégrité des biens du patrimoine, tourisme, observations des étoiles).

Valeurs naturelles et culturelles liées à la lumière des étoiles à proté-ger, dans le cas des biens du patrimoine mondial et des réserves de biosphère.

Luminance et / ou niveaux d’éclairement dans les zones éclairées (si cela est applicable).

Proposition de zonage dans le respect des valeurs à protéger et du rôle de la Réserve Starlight. Le zonage en vigueur et une adaptation éventuelle seront pris en compte (biens du patrimoine mondial, ré-serves de biosphère et zones protégées).

Politiques ou règlements proposées ou existantes sur éclairage et l’énergie.

Politiques ou règlements existants sur la qualité de l’air. Inventaire des points lumineux existants. Accord pour une déclaration de mise en conformité de l’éclairage et la

qualité de l’atmosphère. Mesures de protection locales existantes ou propo-

sées concernant la qualité du ciel nocturne. Grandes lignes du plan d’action, y

compris le plan de sensibilisation du public (éducation).

© Jam

es Weightm

an

Gal

ileo T

eles

cope

24

Recommandations générales pour

l’éclairage extérieur

Les recommandations générales suivantes pour les lumi-naires extérieurs sont ainsi établis17.

Elles sont applicables dans l’ensemble de la réserve, en particulier dans les zones habitées, ou lorsque certains ty-pes d’activité sont effectuées. La protection de ciel noc-turne, l’utilisation rationnelle de l’énergie, la qualité de vie

des populations locales, ainsi que du paysage et de protection de la faune nocturne sont pris en compte.

Les recommandations générales ne sont bien sûr plus valables lorsque des critères plus restrictifs sont établis dans les zones centrales et tampon.

Les orientations et les critères généraux pour l’éclairage extérieur sui-vants doivent être pris en compte:

L’éclairage doit avoir un niveau utile minimum, La zone éclairée doit être aussi la plus petite possible, La durée de l’éclairage doit être aussi courte que possible, et l’éclairage devra minimiser l’émission de rayonnements ultraviolets

et bleu. Ce qui est «pratique» dépend des équipements spécifiques de la zone con-

sidérée et de la technologie disponible au moment où l’étude est réalisée.

Comment prévoir un système d’éclairage intelligentAvant de concevoir un système de d’éclairage intelligent responsable ga-rant de la qualité du ciel nocturne, ou si nous voulons inverser les effets de la pollution lumineuse, nous devons savoir:

Où l’éclairage extérieur est-il vraiment nécessaire et quel service utile nous procure t-il?18

Quelle quantité d’éclairage les espaces et les choses ont-ils besoin? À quels effets non désirés de l’éclairage extérieur peut-on avoir?

Avantages et impacts.ou À quels effets non désirés peut amener l’éclairage extérieur?Après avoir répondu aux questions ci-dessus, les recommandations sui-

vantes devront être employées comme points de repères:Eviter l’émission de lumière vers le ciel ou à l’horizontale

Pour toutes les nouvelles installations choisir les appareils d’éclai-rage n’ayant pas de flux lumineux émis directement vers le ciel. Les appareils d’éclairage choisis devront avoir une intensité lumineuse inférieure à 0.49 cd/klm au niveau et au-dessus de l’horizontale.

Pour l’éclairage routier, employer les appareils d’éclairage avec des réflecteurs clos avec une glace transparente, de préférence plate ou une vasque peu profonde en verre.

En choisissant des appareils d’éclairage routier, la proportion de lu-mière émise sur le coté le long de la rue devra être maximisée et la proportion émise sur les côtés des maisons réduite au minimum.

Pour l’éclairage sportif, employer seulement et si possible, les ap-pareils d’éclairage «double-asymétriques» qui peuvent être montés, face en verre à l’horizontal, et éviter de diriger tout les autres types

© Martin Aubé

17 Ces recommandations sont basées sur l’étude élaborée par l’Office Technique pour la Protection du Ciel OTPC (Oficina Técnica de Protección del Cielo) de l’Institut d’Astrophy-sique des Canaries IAC (Instituto de ASTROFISICA de Canarias), sur la loi n.17/2000 de Lombardie, plusieurs autres lois régionales italiennes et sur la loi Slovénie.

18 Une simple référence générique à la «sécurité» ou «pour faire plaisir aux gens» ne sont pas des raisons suffisantes. Les critères scientifiques doivent prévaloir sur ceux subjectifs ou non démontrés.

25

d’appareils d’éclairage à des angles supérieur à 70° (direction maximum d’intensité), pour empêcher l’éblouissement et l’intrusion lumineuse, à condition que le paramètre de 0.49 cd/klm soit respecté.

S’assurer que toutes les installations d’éclairage artificiel sont con-çues aux seuls besoins d’éclairage et minimisent la lumière indésira-ble et l’utilisation d’énergie.

Des règlements, lois nationales, directives internationales identifiées, et les recommandations de la Commission internationale de l’Eclairage (CIE) visant à empêcher les effets de la pollution lumineuse devront être sui-vis. Ces recommandations éditées par des fabricants intelligents ou cette institution prestigieuse sont valables pour des cas non inclus dans ces règlements. Dans tous les cas les niveaux minimum mentionnés par les règlements et les recommandations mentionnées ci-dessus devraient être considérées comme des valeurs cibles.

Promouvoir la réduction des niveaux d’éclairement ou même une ex-tinction de la lumière à une certaine heure la nuit, conformément à son utilité.

Utilisez des luminaires double asymétrique dont le faisceau lumineux est adapté à la surface à éclairer, éclairez seulement là ou cela est né-cessaire, et dont la conception donne un fort coefficient d’utilisation (K> 0,3).

Dans les zones urbaines envisager l’adoption d’un Plan directeur de l’éclairage afin d’éviter l’effet domino, conduisant à un éclairage excessif parce que l’existant est trop lumineux. Ces zones sur-éclairées existan-tes doivent être corrigées avant la conception de toutes nouvelles ins-tallations. La concurrence et la volonté de se démarquer peut exagérer les niveaux d’éclairement utilisés, ce qui conduit à une escalade inutile et incon-trôlée de la consommation d’énergie.

Ne pas concevoir les installations avec des niveaux lumineux exagérés dans des secteurs socialement sensibles. Il y a assez d’informations disponibles démon-trant que la sécurité et un sur-éclairage ne sont pas corrélés.

La pollution lumineuse est de plus en plus une préoccupation majeure en tant qu’impact sur l’environnement principa-lement en raison de la mauvaise con-ception de l’éclairage extérieur.

Par conséquent, l’application des critères d’éclairage intelligent à cet égard devrait être élargie dans ce domaine.

Sauvegarder et protéger l’environnement Choisir toujours les lampes ayant un rendement optimum, celle ayant

un spectre favorable à l’environnement, avec une émission nulle ou très faible dans les spectres de couleur UV ou Bleu.

Quand la performance chromatique d’une installation n’est pas un ob-jectif important, utiliser l’ensemble d’ampoule/appareil d’éclairage qui donne l’éclairement le plus efficace en termes de W/m2/lux.

19 Chris Baddiley. British astronomical Association - Campaign for Dark Skies, Fabio Falchi, STIL.

Effet sur le Halo lumineux et angle de défilement 19

Diagramme montrant l’impact relatif de la contribution de l’émission lumineuse du luminaire sur le Halo lumineux

A: 0-85° Distribution idéale de la lumière.Bbis: 75-85° Provoque l’éblouissement des usagers de la route.B: 85-90° Contribution significative au halo vu de loin par la ré-

flexion, mais la lumière réfléchie a plus de chances d’être obs-truée par des bâtiments, les arbres et la topographie, provoque aussi l’éblouissement des usagers de la route.

C: 90-95° Zone critique pour le halo et la lumière intrusive vue à une dizaine de km (dans les zones rurales), où il dépend fortement de la diffusion des aérosols.

D: 95-120° Contribution importante au halo, en particulier dans les zones rurales. Beaucoup moins masquée.

E: 120-180° Zone critique pour la compréhension du halo dans les zo-nes urbaines, mais proportionnellement, il a moins d’impact dans les zones rurales, éloignées des sources de lumières majeures.

26

Choisir les lampes avec un spectre ayant un impact le plus bas pos-sible sur la le halo lumineux et sur la qualité de ciel nocturne en gé-néral. La réflexion des particules dans l’atmosphère et la dispersion par l’atmosphère rendent la lumière artificielle visible dans le ciel. Puisque les longueurs d’onde bleues plus courtes sont plus fortement dispersées que les longueurs d’onde rouges plus longues, la lumière blanche est la plus néfaste pour la qualité du ciel nocturne. La lumière jaune est plus dispersée que la lumière rouge mais moins que la lumière bleue. La façon la plus efficace disponible actuellement pour réduire cet impact négatif est l’utilisation des sources lumineuses mo-nochromatiques ou quasi-monochromatiques, telles que les lampes à sodium basse pression (SBP). Cependant, alors que ces lampes émettent une bande spectrale très étroite, seulement une raie, dans la partie jaune du spectre, elles ne donnent pas un bon rendu des couleurs et peuvent donc être inacceptables dans beaucoup de situa-tions. Les lampes sodium à haute pression offrent un bon compromis, combinant rendu des couleurs acceptable et de très faibles émissions de bleu.

Évitez d’utiliser des lampes qui émettent une grande quantité de rayons ultraviolets. Ce type de lampe attire jusqu’à trois fois plus d’insectes que les autres types de lampes, ce qui entraîne une perte importante de biodiversité dont les effets peuvent aller jusqu’à 1 km de distance. Les répercussions négatives des rayonnements ultravio-lets sur la santé humaine sont également bien connus. En tant que critère général, les lampes émettant des rayonnements de longueurs d’onde inférieure à 480 nm doivent être évitées.

Recommandations pour limiter la lumière intrusiveLes recommandations contenues dans le «Guide on the limitation of the effects of obtrusive light from outdoor lighting installations (Guide sur la limitation des effets de la lumière indésirable des installations d’éclai-rage extérieures)» (CIE 150:2003) peuvent être considérées comme une référence, en particulier ceux concernant les paramètres d’éclairement et d’intensité lumineuse émise par les appareils d’éclairage, en ce qui concerne le zonage de réservation (E1 dans les zones sensibles de la réserve20, et, dans le reste de la réserve, E1 après extinction). Dans tous les cas, le critère de la pleine lune est la meilleure recommandation et un objectif dans la poursuite de la réduction la lumière intrusive.

Types de lampes – Caractéristiques Chromatiques et efficacitésTypes de lampes Couleur Efficacités lumineuse Lm/Watt

Sodium Basse pression Jaune 180 – >200Sodium Haute pression Rose / Jaune ambré - Blanc 90 - 130

Halogénure Métalliques Blanc froid / Blanc chaud 60 -120Fluo compacte Blanc 45 -60LED Toutes couleurs 30-80Vapeur de Mercure Bleu vert / Blanc 13 - 48Incandescent/Halogène Jaune / Blanc 8 - 25

Sodium BP Sodium HP

20 E1: paysages Intrinsèquement sombres: parcs nationaux, sites naturels de beauté excep-tionnelle, Environs des observatoires, etc.

© O

TPC

-IAC

27

Eclairage des routes pour automobiles et piétons Recommandations pour l’éclairage des routes pour automobiles et

des piétons (“Recommendations for the lighting of roads for mo-tor and pedestrian traffic” - CIE 115-1995), qui fixent des valeurs minimales de luminance, sont applicables. Ces minima en valeurs ne doivent pas être dépassés de plus de 10%.

Le guide de l’éclairage des zones urbaines (Guide to the lighting of urban areas - CIE-136-2000) inclut des recommandations pour limiter la luminosité des appareils d’éclairage afin d’éviter l’éblouis-sement, établissant des valeurs maximum en fonction de la hau-teur des appareils d’éclairage.

Niveaux de luminance Recommandés pour les signalisations et les publicités lumineusesLes recommandations contenues dans le Guide sur la limitation des effets de la lumière indésirable des installations d’éclairage extérieures (Guide on the limitation of the effects of obtrusive light from outdoor lighting installations - CIE 150:2003) relatifs à cette partie peuvent être pris en compte comme une référence pour les recommandations. Les signalisations et les panneaux d’affichage lumineux ne dépassant pas une valeur de luminance de 4 cd/m2 et un flux total de 5000 lumen dans chaque direction, éteint à la fin de l’activité peut être considérée comme acceptable.21

Niveaux de luminance Recommandés pour les façades de cons-tructions et les monumentsElles sont actuellement contenues dans le Guide de l’éclairage par projecteur de la CIE (CIE 93-1993), qui fournit des informations sur l’utilisation de l’éclairage extérieur pour la mise en valeur du paysage nocturne urbain.22 Les façades et les monuments doivent avoir une luminance au maximum de 1 cd/m2. Les bâtiments ne doivent pas être éclairés du bas vers le haut, à l’exception des bâtiments historiques pour lesquels il est impossi-ble de les éclairer par le haut. Dans ce dernier cas, le flux lumineux doit être complètement intercepté par la façade du bâtiment.23

Guides de RéférenceEn vue de développer les critères et les recommandations détaillés, nous devrons tenir compte des guides de référence suivants:

Résumé des recommandations pour l’installation des éclairages exté-rieurs et sur les enceintes découvertes (OTPC-IAC, Oficina Técnica del Cielo de Protección de Canarias). Révisé en 2008.

Résumé des critères à suivre pour les installations d’éclairage qui peu-vent avoir un effet négatif sur la qualité de ciel nocturne. (OTPC-IAC, Oficina Técnica del Cielo de Protección de Canarias). Révisé en 2008.

21 Quelques règlements plus élaborés recommandent une limite de 1 cd/m2 de luminance pour les signalisations lumineuses, avec un total pour chaque signalisation d’au plus de 4500 Lumens.

22 Ce guide est actuellement mis à jour par le Comité technique 5.24 de la CIE. 23 La nécessité de limiter des valeurs maximum de luminosité permises de l’éclairement des

façades et des monuments de bâtiment été pris en compte dans le «Guide on the limita-tion of the effects of obtrusive light from outdoor lighting» (Cie 150-2003).

© I

STIL

© F

eder

ico d

e la

Paz

28

Les guides de la CIE, aussi bien que les guides de référence mentionnés ci-dessus, ont un certain degré de complexité, et leur interprétation exige donc un niveau de connaissance adéquat sur le sujet. Les documents sui-vants, plus faciles à utiliser sur le sujet peuvent être utilisés par le public non spécialisé pour compléter leur connaissance:

Exposé des motifs sur la réduction de pollution lumineuse et les règle-ments sur les économies d’énergie - décision de directeur général de l’environnement, du sol et de la protection des côtes n.14096 du 12 octobre 2006 (http://cielobuio.org/cielobuio/lrer19/circolareer.pdf).

Les cinq paramètres techniques fondamentaux pour un éclairage respectueux de l’environnement (CieloBuio) http://cielobuio.org/Ar-ticle1085.html

Guidelines for Outdoor Lighting in Dark Sky Preserves (RASC-DS-PGOL). Royal Astronomical Society of Canada. «Directives pour l’éclairage extérieur des Zones Préservées de Ciel Noir» Mars 2008.

IDA Outdoor Lighting Code Handbook and International Dark Sky Reserve Lighting Guidelines. «Code et directives IDA de l’éclairage extérieur pour les Réserves Internationales de Ciel Noir»

Concernant les parcs urbains étoilés: Guidelines for Outdoor Lighting in Urban Star Parks (RASC-USP-GOL).

Royal Astronomical Society of Canada. «Directives pour l’éclairage extérieur dans les parcs urbains étoilés» (RASC-USP-GOL). Société astronomique royale du Canada. Mars 2008.

Concernant les lois et les règlements, celles qui suivent être retenues à titre de référence, parmi les nombreuses lois existantes:

Les lois dites «du Ciel» des îles Canaries (Ley del Cielo de Canarias, 1992), visant à protéger la qualité du ciel pour les observatoires as-tronomiques des îles Canaries.

Loi régionale de Lombardie n. 17/2000 ses modifications et intégra-tions.

Loi Slovène et décrets sur les valeurs limites en regard de la pollution lumineuse de l’environnement (U.I. RS 81/2007).

Ast

ronom

ía n

a bei

rarú

a

29

Nous, les participants à la Conférence Internationale pour la défense de la Qualité du Ciel Nocturne et le Droit d’Observer les Étoiles, se réunissant à LA PALMA aux Canaries en Espagne, les 19 et 20 avril 2007, conjointe-ment avec les représentants de l’UNESCO, l’Union Astronomique Interna-tionale (UAI), la Convention pour la conservation des espèces migratrices et des espèces sauvages (UNEP-CMS), le Conseil de l’Europe (COE), le Secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique (SCBD), le Pro-gramme Homme dans la Biosphère (MaB), la Commission Européenne (CE) et la Convention de RAMSAR.

Conscients qu’une observation de la lumière des étoiles a été et est une source d’inspiration pour toute l’humanité, que son observation a repré-senté un élément essentiel dans le développement de toutes les cultures et les civilisations et prenant en compte que, dans toute dans l’histoire, la contemplation du firmament a favorisé la plupart des avancées techni-ques et scientifiques qui définissent le progrès;

Guidés par les principes énoncés dans le préambule de la Déclaration de l’Année Internationale de l’Astronomie 2009, qui définit le ciel comme un patrimoine commun et universel et une partie intégrante de l’environne-ment perçu par l’humanité;

Rappelant que l’humanité observe depuis toujours le ciel, pour l’inter-préter ou comprendre les lois physiques dirigeant l’univers et que cet intérêt pour l’astronomie a eu des conséquences profondes sur la science, la philosophie, la culture et sur notre conception générale de l’univers;

Reconnaissant que la qualité du ciel nocturne et, donc, la capacité d’ac-céder à la lumière des étoiles et des autres corps célestes dans l’Univers, se détériore à un taux alarmant dans certains lieux, que sa contemplation est de plus en plus difficile et que ce processus auquel nous faisons face avec la perte généralisée d’une ressource naturelle, culturelle et scientifi-que, a des conséquences imprévisibles;

Conscients que la détérioration de la luminosité du fond du ciel noc-turne commence à apparaître comme un risque sérieux à la continuité des observations astronomiques, une branche des sciences qui offre ac-tuellement nombre de retombées positives directes et indirectes de plus en plus reconnues;

Ayant conscience que la Conférence de Rio de 1992 a proclamé que la nécessité de défendre “l’intégrité de la nature Terrestre et son interdé-pendance” et que cette défense inclut naturellement la dimension des cieux nocturnes et la qualité de l’atmosphère;

Reconnaissant que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et des Générations Futures déclare que les personnes appartenant aux générations futures ont le droit d’une Terre non contaminée et intacte, avec des cieux purs et qu’ils ont le droit d’en profiter car elle est la base de l’histoire culturelle humaine sur terre et des liens sociaux qui font de chaque génération et individu un membre de la famille humaine;

Attentifs à la validité de la Déclaration Universelle de Droits de l’Homme, adoptées par l’Assemblée Générale des Nations Unies et aux différentes déclarations internationales sur le développement durable, aux conven-tions et protocoles concernant l’environnement - Ceux-ci sauvegardant la diversité culturelle, la biodiversité et le paysage, donc la conservation du patrimoine culturel et le combat contre le changement climatique, en lien direct ou indirect avec la nécessité de sauvegarder la clarté des cieux nocturnes;

Déclaration pour la Défense du Ciel Nocturne et le Droit à la Lumière des Etoiles

© G

OAT

30

Considérant que les avantages scientifiques, culturels, éducatifs, envi-ronnementaux, de sécurité ou énergétiques obtenus si l’on préserve un ciel nocturne noir, requièrent une attention et une action urgentes;

Conscients du besoin d’établir des alliances efficaces et urgentes entre les acteurs principaux, dont les décisions peuvent avoir une influence sur l’inversion du processus de dégradation qui affecte la qualité du ciel noc-turne et en vue de fournir toute l’aide possible nécessaire pour protéger et conserver le patrimoine culturel et naturel de la lumière des étoiles.

FONT APPEL à la Communauté Internationale, et RECOMMANDENT parti-culièrement aux gouvernements, aux autres autorités et aux institutions publiques, décideurs, planificateurs et l professionnels, institutions pri-vées et associations concernées, au monde de la science et de la culture et, individuellement, à tous les citoyens, d’adopter les principes et les objectifs suivants de cette déclaration:1 Le droit à un ciel nocturne non pollué qui permet d’avoir le plaisir de

la contemplation du firmament devrait être un droit inaliénable équi-valent à tous les autres droits environnementaux, sociaux et culturels de l’humanité, en raison de son impact sur le développement de tous les peuples et sur la conservation de biodiversité.

2 La dégradation progressive du ciel nocturne devrait être prise en compte comme un risque imminent auquel nous nous devons de faire face, de la même façon que les principaux problèmes concernant les ressources naturelles et l’environnement.

3 La conservation, la protection, la réévaluation du patrimoine naturel et culturel associé aux paysages nocturnes et l’observation du firmament sont l’occasion privilégiée d’une coopération pour la protection de la qualité de la vie. Pour tous les décideurs, cette attitude est un véritable défi impliquant une innovation culturelle et scientifique, exigeant un effort majeur et constant pour nous permettre de redécouvrir la pré-sence du ciel nocturne comme une partie vivante de notre héritage.

4 L’accès à la connaissance, essentiel à l’éducation, est la clef pour per-mettre l’intégration des sciences dans notre culture actuelle, contri-buant à l’avancement de l’humanité. On devrait considérer la diffusion de l’astronomie et des valeurs scientifiques et culturelles associées à la contemplation de l’univers, comme le contenu de base inclus dans les activités éducatives. Celui-ci montrerait le besoin d’un ciel non pollué et d’une formation appropriée d’éducateurs sur ces sujets.

5 Les effets négatifs de l’émission et de l’intrusion accrue de lumière artificielle sur la qualité atmosphérique des cieux nocturnes dans des secteurs protégés ont un impact sur plusieurs espèces, habitats et écosystèmes naturels. La diminution de lumière intrusive doit être un élément de base de la politique de conservation de la nature et devrait être mis en œuvre par des plans de gestion dans les différents types de secteurs protégés pour accomplir leur mission dans la pro-tection de la nature et de la biodiversité.

6 Attentifs à ce que de nuit, un ciel étoilé soit la partie intégrante du paysage qui est perçu par les habitants de chaque territoire, y com-pris des zones urbaines, la politique de paysage établie dans les dif-férents systèmes juridiques doit adopter des normes pertinentes pour préserver la qualité du ciel nocturne, permettant ainsi de garantir un droit commun à contempler le firmament.

31

7 L’utilisation intelligente d’un éclairage artificiel réduisant au minimum le rougeoiement du ciel et évitant l’impact visuel inopportun sur les humains, la faune et flore, doit être promue. Les administrations pu-bliques, celles de l’industrie de l’éclairage et les décideurs devraient aussi s’assurer que tous les utilisateurs de lumière artificielle le fas-sent avec sérieux, comme partie intégrante d’une politique et d’une planification pour une énergie durable; ceci devrait être soutenu par une mesure de la pollution lumineuse, tant depuis la terre que de l’espace. Cette attitude impliquerait une utilisation plus efficace de l’énergie afin d’aller vers de plus larges engagements entrepris sur le changement climatique et pour la protection de l’environnement.

8 Les secteurs intacts dévolus à l’observation astronomique constituent un capital difficile à protéger sur notre planète, et leur conservation représente un effort minimum en comparaison des avantages qu’ils offrent à notre savoir-faire et au développement scientifique et techno-logique. La protection de la qualité de ciel dans ces endroits singuliers doit être la priorité des politiques scientifiques et environnementales ré-gionales, nationales, et internationales. Les mesures et les dispositions doivent être prises pour sauvegarder des cieux clairs et pour protéger ces espaces contre les effets négatifs voire dangereux de la lumière, des émissions radioélectriques, et de la pollution atmosphérique.

9 Parmi d’autres, le tourisme peut devenir un instrument important à as-socier dans la défense de la qualité du ciel nocturne. Le tourisme respon-sable devrait prendre en compte le ciel nocturne comme une ressource à protéger et à mettre en valeur quelles que soient les destinations. En générant de nouveaux produits touristiques basés sur l’observation du firmament et les phénomènes nocturnes, s’ouvrent des possibilités insoupçonnées pour la coopération entre les prestataires touristiques, les communautés locales et les établissements scientifiques.

10 Les sites du réseau des réserves mondiales de biosphère, de la conven-tion de RAMSAR pour la protection des zones humides, les site inclus dans le patrimoine mondial, les parcs nationaux, et tous les secteurs protégés qui combinent paysage exceptionnel et valeurs naturelles se fondant sur la qualité du ciel nocturne, tous ces sites seront amenés à inclure la protection des cieux nocturnes clairs comme principal facteur renforçant leurs missions de protection de la nature.

Toutes ces nécessaires mesures devraient être mises en application pour informer et élever la conscience de tous les acteurs principaux impliqués dans la protection de l’environnement nocturne, que ce soit au niveau lo-cal, national, régional, ou international; tels sont les contenus et les ob-jectifs de la conférence internationale pour la défense de la qualité du ciel nocturne et le droit d’observer les étoiles, tenue sur l’île de LA PALMA.

© J

avie

r M

éndez

(IN

G)

and N

ik S

zym

anek

© C

ésar

Port

ela

32

Unités et acronymesCandela [cd] - Unité de mesure dans le système S.I. de l’intensité lumineuse.

Puissance émise par une source de lumière dans une direction particulière (angle solide).

Lumen [lm] - Unité de mesure dans le système S.I. du flux lumineux, une me-sure de la puissance perçue de la lumière, utilisée pour décrire une quantité de lumière émise par une source ou reçu par une surface.

Lux [lx] – Unité de mesure dans le système S.I. d’illuminance et d’émittance lumineuse. 1 lx= 1 lumen/m².

SI - Système international des Unités physiques.ULR – (Upward Light Ratio) Pourcentage du flux émis vers le haut d’un luminaire.

C’est le pourcentage maximum autorisé du flux total du luminaire qui va directement vers le ciel. Il ne doit pas être confondu avec le flux émis par la lampe.

ConceptsHoraires pour économiser l’énergie Starlight - Horaires pendant lesquels des

exigences plus strictes (pour le contrôle de la lumière indésirable) s’applique-ront; le plus souvent une condition d’utilisation de l’éclairage par l’autorité locale de planification.

Eblouissement l’éblouissement est souvent un contraste excessif entre une zone très sombre et très lumineuse dans le champ visuel. C’est aussi la vision directe vers l’œil d’une lumière vive.

Eclairage - application du rayonnement visible, ou lumière, sur un objet.Eclairement - (ou niveau d’éclairement) est défini comme la quantité de lumière

étant transmise sur un certain surface. L’unité pour l’illumination est le lux, qui est égal à un lumen par mètre carré [lm/m2].

Bruit lumineux - Lumière qui ne transmet pas d’information visuelle significativePollution Lumineuse - Altération des niveaux lumineux nocturnes naturels due

à la lumière artificielle.Paysage éclairé - Tout environnement créé avec de la lumière naturelle et/ou

artificielle.Luminance - La luminance est l’éclat d’un objet quand il est éclairé par une

source [cd/m²].Luminaire - Un appareil qui distribue la lumière donnée par une lampe ou des

lampes et qui inclut tous les composants nécessaires pour sa fixation, la protection des lampes et le branchement d’énergie électrique. Familièrement ‘un appareil d’éclairage’.

Efficacité Lumineuse - Rapport entre la lumière émise et la puissance consom-mée d’une lampe. [lm/W].

Lumière indésirable - Emission de lumière qui, en raison de caractéristiques en émission, de direction ou spectrales dans un contexte donné, donne lieu à une gêne, un inconfort, une perturbation ou d’une réduction de voir des informations essentielles.

Sur-Eclairage - utilisation excessive de lumière. Présence d’une intensité lumi-neuse (éclairage) au delà de ce qui est requis pour une activité spécifique.

Photo pollution - Altération du régime naturel de la lumière.Halo Lumineux - Le halo lumineux est provoqué par la lumière émise vers le

haut et est dispersée par la poussière et les aérosols dans les premiers kilo-mètres de notre basse atmosphère. On le voit à de grande distance comme un dôme de lumière au-dessus des zones urbaines.

Paysage céleste - Un site, un paysage ou une représentation du ciel.Facteur d’Utilisation - Proportion du flux lumineux flux émis par la lampe qui

atteint la surface plane éclairée (devrait être > 0.3).Utilance - Proportion du flux lumineux flux émis par un luminaire qui atteint la

surface plane éclairée (devrait être > 0,4).

Glossaire

33

Contributeurs Principaux:Francisco Javier Díaz Castro (OPCC-IAC), Richard Wainscoat (Président de la Commission N° 50 UAI, Université d’Hawaii), Federico de la Paz (OPCC-IAC), Nigel Pollard (Directeur de la Division 5, Eclairage extérieur-CIE), Fabio Falchi Institut Sciences et Technologies en Pollution Lumineuse (Istituto di Scienza e Tecnologia dell’Inquinamento Luminoso, ISTIL), Jafar Jafari (Université Wisconsin-Sud), Fernando Hiraldo (Station Biologique de Doñana-CSIC), Malcolm G. Smith (Président de la Division XII UAI), Pedro Sanhueza (OPCC Nord du Chili), Luis Martínez (Institut d’Astrophysique des de Canaries-IAC), Robert Dick (Société Astronomique Royale du Canada), Juan Antonio Menéndez Pidal (Union Latine - SG STar-light2007), Peter Bridgewater (Président Comité commun de la Conservation de la Nature (Joint Nature Conservation COmmittee-JNCC), Margarita Metaxa (Université d’Athènes), Anna Sidorenko-Dulom (Coordinateur de l’Initiative Thématique Astronomie and Patrimoine Mondial”, UNESCO-WHC), Juan Antonio Belmonte (Société Européenne pour l’Astronomie dans la Culture-SEAC), David Welch (A la tête du service Qualité environnemental des parcs- Bureau des parcs du Canada), Peter Goering (Muskoka Heritage Foundation), Phil Cameron (Association Space Travel Law-STELA), Tony Bidwell, Antonio Righetti (Office Fé-déral de l’Environnement, Suisse), Hiroji Isozaki (Meiji Université de Gakuin).

Coordination:Cipriano Marín, Giuseppe Orlando, Richard Wainscoat, Francisco Javier Díaz Castro

Révisé par le Comité scientifique de la Starlight Initiative.

Participants à la Rencontre de Travail sur la “Réserve Starlight Reserve” Concept, tenue au siège de l’UNESCO, Paris, Centre du Patrimoine Mondial, entre le 10 et le 19 Octobre 2007:

Membre de Starlight «Astronomie et Patrimoine Mondial» & Membre de Starlight:Prof. Alexander Boksenberg, Président de la Commission Nationale du Royaume Uni pour l’UNESCOLuís Ramallo Massanet, Président de la Commission Nationale Espagnole pour l’UNESCOMiguel Clusener-Godt, Département Sciences de l’Ecologie and Biodiversité, UNESCO C/EES/ESBCipriano Marin, Coordinateur Starlight Initiative (IAC).Anna Sidorenko-Dulom, Coordinateur, Initiative Astronomie and Patrimoine Mondial, CLT/WHCPhil Cameron, S.J.D., LL.M., J.D. Docteur en droit international, Space Travel Law Asso-ciation (STELA), USA

UNESCO Centre Patrimoine Mondial/ Secteur Culturel: Mechtild Rossler, Chef du Département Europe & Amérique du Nord, CLT/WHC/EURCeline Fuchs, CLT/WHC/EUREkaterina Lichtenstein, CLT/WHC/EURMarc Patry, CLT/WHC

Organismes consultatifs du Comité de patrimoine mondial:Regina Durighello, Directrice du Programme Patrimoine Mondial, ICOMOS

UAIKarel A. van der Hucht, Secrétaire General de l’Union Astronomique InternationaleRichard Wainscoat, Président de la Commission UAI N° 50, Université de Hawaii

Représentants des Etats participants et experts:Margaret Austin, ancient Président de la Commission Nationale Néo-Zélandaise pour l’UNESCOMandy Barrie, A la tête de l’Unité de la Politique, la Stratégie & des Ressources, UK Department for Culture, Media & SportChristopher Young, A la tête du Patrimoine Mondial et Po-litique Internationale, English Heritage, UK Ministère pour la Culture, les Media et les SportAlba Zanini, Institut des Scien-ces Physique Nucléaires de Turin Italie (I.N.F.N. L’Istituto Nazionale di Fisica Nucleare sezione di Torino)

The starry sky over La Pal-ma on April 20th, 2007, the night when the Starlight Declaration was adopted. © Bob Crelin.

Cer

ro T

olo

lo O

bse

rvat

ory

34

Réserve Starlight et Groupe de Travail Patrimoine MondialCe document a été examiné au cours de l’Atelier international et la réunion d’experts sur les Réserves Starlight et le patrimoine mondial. L’objectif général de cette réunion était de discuter des problèmes d’identification de certaines catégories de sites natu-rels, paysages célestes, paysages culturels nocturnes, et des sites exceptionnels pour l’observation astronomique, en tant que “Réserves Starlight” en vue de leur éventuelle candidature à la Liste du patrimoine mondial.

L’Atelier International et le Rencontre d’Experts sur les “Réserves Starlight et le Patri-moine Mondial – Valeurs scientifiques, environnementales et Culturelles” qui s’est tenu à Fuerteventura, en Espagne, les 10 et 11 Mars 2009, a réuni des participants et des experts de 10 pays (Algérie, Belgique, Canada, France, Allemagne, Italie, Slo-vénie, Espagne, Royaume-Uni, Etats-Unis ), des représentants d’organismes privés, des entreprises, l’industrie du tourisme, des ONG, des organismes scientifiques et de recherche, ainsi que les organisations internationales, y compris l’OMT, l’Union astro-nomique internationale (UAI), le Programme Homme et Biosphère (MAB) de l’UNESCO et le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Dans le rapport final de la réunion, les recommandations suivantes concernant les réserves Starlight ont été établies, notamment:

La Lumière nocturne est utile pour de nombreuses activités humaines, mais parfois un inutile gaspillage et la lumière peut et doit être réduite au moyen de meilleures pratiques de gestion. La réunion a estimé que la pollution lumineuse est l’introduction par l’homme, directement ou indirectement, de la lumière artificielle dans l’environnement.

Les exigences et les orientations contenues dans le document “Concept de Réserve Starlight” (Mars 2009) comme des conseils pour les biens du patrimoine mondial et les autres zones protégées qui comportent des valeurs astronomiques et doivent être adoptées et mises en œuvre.

Le tourisme sera une excellente occasion de promouvoir les Réserves Starlight. La réunion a recommandé qu’une trame de certification Starlight soit préparée. Elle élaborera des normes volontaires, incluant des contributions scientifiques comme celle venant de l’industrie touristique et de leurs destinations. L’OMT et l’UNESCO fournissant un appui institutionnel pour le fonctionnement d’un tel système qualitatif touristique et scientifique.

Le contexte des changements climatiques devra être utilisé pour engager l’initiative Starlight dans la promotion de l’efficacité énergétique et l’éclairage intelligent comme une opportunité pour les zones urbaines, rurales et isolées. En particulier, elle encouragera les administrateurs des villes de développer des produits éducatifs et de loisirs autour des phénomènes comme le ciel noir et la lumière des étoiles qui pourraient être d’un intérêt public et économique. La réunion des experts a suggéré d’explorer la possibilité d’inclure le concept de réserve Starlight dans les programmes MAB d’écologie urbaine et villes du patrimoine mondial (y compris l’approche de l’organisation des villes du patrimoine mondial - WHCO) de l’UNESCO.

Participants à l’Atelier International et la Rencontre d’Experts sur la “Réserve Starlight et le Patrimoine Mondial – Valeurs scientifiques, environnementales et Culturelles”, Fuerteventura, Espagne, entre le 10 et le 11 Mars 2009:

Experts venant des Etats Participants et des ONGMichael Iwand, Dr. rer. pol. Phil. Dr. Recherche et développement pour le Tourisme.Fabio Falchi, ISTIL Institut Sciences et Technologies en Pollution Lumineuse (Light Pollution Science and Technology Institute) - President de Cielo Buio (Italie). Natalia Évora Soto, Conseiller en Environnement et travaux Public - Gouvernement de l’ile de Fuerteventura.Luis Gortázar Díaz-Llanos, GAIA.Fernando Jáuregui, Planetarium de Pamplune - coordinateur Dark Sky Awareness. Point Central Espagne AMA 2009.

35

Martin Morgan-Taylor, Faculté de Droit. DeMonfort University, Leicester. UK.Chad Moore, NPS Night Sky Team. USA.Phil Cameron, Space Travel Law Association -STELA (USA).Eriko Kawasaki, Space Travel Law Association -STELA (USA).Andreas Hänel, Dark Sky Germany - Museum de Schölerberg (Germany).Friedel Pas, Chargé de liaison Européen - International Dark-Sky Association (Belgique).Neja Penca, Dark Sky Slovenia.Juan Antonio Belmonte, Président de l’Association Européenne pour l’Astronomie dans la Culture(European Society for Astronomy in Culture - SEAC) - Institut d’Astrophysique des Canaries (IAC)- WG: Astronomie et Patrimoine Mondial (UNESCOWHC).

Experts des organisations consultatives de la Convention du Patrimoine MondialDavid Welch, Président du Dark Skies Advisory Group (Groupe conseil sur le Ciel Noir) - Groupe de travail UICN sur les villes et zones protégées.

Experts des Organisations InternationalesMaría Jesús San Segundo, Président du Comité Patrimoine Mondial. – Délégué Permanent du Royaume d’Espagne à l’UNESCO.Natarajan Ishwaran, Directeur de la Division Sciences de l’Ecologie et de la Terre, UNESCO – Secrétaire du Programme MaB.Eduardo Fayos Solá, Représentant Régional pour l’Europe - UN - Organisation Mondiale du Tourisme.Malcolm G. Smith, Président de la Division XII de l’UAIClive L.N. Ruggles, Université de Leicester, Faculté d’études Archéologiques (UK). – Vice-Président de la Commission N° 41 Division XII de l’UAI and WG: Astronomie et Patrimoine Mondial.Maguelonne Déjeant-Pons, A la tête de la Division Aménagement du territoire et du paysage – Conseil de l’Europe

Experts des Organisations scientifiques et Stations de RechercheNigel Pollard, Directeur de la Division 5 de la CIE (Eclairage Extérieur) - Commission Internationale de l’Eclairage (CIE).Juan José Negro, Directeur adjoint de la Station Biologique Doñana – Conseil National pour la Recherche Scientifique (Espagne).Francisco Sánchez, Directeur de l’Institut d’Astrophysique des Canaries (IAC).Casiana Muñoz-Tuñon, Institut d’Astrophysique des Canaries (IAC).Francisco Javier Díaz Castro, A la tête de l’Unité de protection du Ciel - IAC/OTPC (Unité de protection du Ciel).Federico de la Paz Gómez, IAC/OTPC (Unité de protection du Ciel).Peter Bridgewater, Président du Comité commun pour la conservation de la nature (UK).David Valls-Gabaud, CNRS, Directeur adjoint à l’Observatoire de Paris (France).

OrganisateursCipriano Marín, Coordinateur de l’Initiative Starlight - IAC.Mechtild Rössler, Chef du Département Europe et Amérique du Nord - UNESCO, Centre du Patrimoine Mondial.Giuseppe Orlando - Starlight Ini-tiative.Tony Gallardo, Gestionnaire de l’Environnement – Gouvernement de l’ile de Fuerteventura.Richard Wainscoat, Université de Hawaii Honolulu. Institut d’Astronomie - Président de la Commission N°50: Protection des sites et observatoires existants ou potentiels (Protection of Existing & Potential Observatory Sites) UAI Division XII.

www.starlight2009.net