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972 © 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Archives de Pédiatrie 2014;21:333-990 SFP PC-83 SFP / Pathologie infectieuse Inclusion dans un essai du traitement antirétroviral pédiatrique en Afrique EBOUA T.K.F.(1), YONABA C.(1), MEA-ASSANDE V.(2), OUEDRAOGO S.(3), AMANI-BOSSÉ C.(4), COULIBALY M.(5), MEDA N.(5), TIMITÉ-KONAN M.(6), YÉ D.(3), AMORISSANI-FOLQUET M.(2), LEPAGE P.(7), LEROY V.(8), BLANCHE S.(9) (1) CHU DE YOPOUGON ABIDJAN, ABIDJAN, AFGHANISTAN; (2) PEDIATRIE CHU COCODY, ABIDJAN, CÔTE D'IVOIRE; (3) Service de pédiatrie, Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Charles de Gaulle, OUAGADOUGOU, BURKINA FASO; (4) Programme PACCI, Site ANRS, ABIDJAN, CÔTE D'IVOIRE; (5) Projet MONOD, ANRS 12206, Centre de Recherche Internationale pour la Santé, OUAGADOUGOU, BURKINA FASO; (6) PEDIATRIE CHU YOPOUGON, ABIDJAN, CÔTE D'IVOIRE; (7) Service de pédiatrie, Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola, BRUXELLES, BELGIQUE; (8) Institut dePublique, Epidémiologie et Développement (ISPED), Université Bordeaux Segalen, BORDEAUX, FRANCE; (9) Université Paris Descartes, PARIS, FRANCE Objectif :Décrire l’inclusion dans un essai de simplification du traitement antirétroviral (TAR) avant l'âge de deux ans. Méthodes :L’essai MONOD-ANRS-12206 est un essai contrôlé randomisé au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, qui évalue comment simplifier le TAR chez les enfants infectés par le VIH ayant débuté précocement un TAR basé sur le LPV/r et en succès virologique après 13 mois. Ont été inclus tous les enfants infectés par le VIH-1, de moins de deux ans. Les causes et facteurs associés à la non- inclusion ont été analysés par régression logistique. Résultats :De 2011 à 2013, 226 enfants de moins de 2 ans, identifiés comme infectés par le VIH ont été référés. Parmi eux, 162 (72%) enfants ont été inclus. Les principales raisons de non-inclusion (28%) étaient la crainte ou le refus du père (44%), une mortalité précoce (34%), une infection VIH non confirmée (12%). En analyse de régression logistique ajustée, l’absence du père dans la famille était le déterminant significativement associé à l’inclusion de l’enfant dans l’essai. Conclusion :la mortalité précoce et l’acceptabilité du père jouent un rôle dans l’accès au TAR précoce des enfants en Afrique. L’implication du père et la communication au sein du couple sont déterminants dans l’acceptation de l’essai.

SFP PC-83 – Inclusion dans un essai du traitement antirétroviral pédiatrique en Afrique

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Page 1: SFP PC-83 – Inclusion dans un essai du traitement antirétroviral pédiatrique en Afrique

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© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Archives de Pédiatrie 2014;21:333-990

SFP PC-83 SFP / Pathologie infectieuse

Inclusion dans un essai du traitement antirétroviral pédiatrique en Afrique

EBOUA T.K.F.(1), YONABA C.(1), MEA-ASSANDE V.(2), OUEDRAOGO S.(3), AMANI-BOSSÉ C.(4), COULIBALY M.(5), MEDA N.(5), TIMITÉ-KONAN M.(6), YÉ D.(3), AMORISSANI-FOLQUET M.(2), LEPAGE P.(7), LEROY V.(8), BLANCHE S.(9)(1) CHU DE YOPOUGON ABIDJAN, ABIDJAN, AFGHANISTAN; (2) PEDIATRIE CHU COCODY, ABIDJAN, CÔTE D'IVOIRE; (3) Service de pédiatrie, Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Charles de Gaulle, OUAGADOUGOU, BURKINA FASO; (4) Programme PACCI, Site ANRS, ABIDJAN, CÔTE D'IVOIRE; (5) Projet MONOD, ANRS 12206, Centre de Recherche Internationale pour la Santé, OUAGADOUGOU, BURKINA FASO; (6) PEDIATRIE CHU YOPOUGON, ABIDJAN, CÔTE D'IVOIRE; (7) Service de pédiatrie, Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola, BRUXELLES, BELGIQUE; (8) Institut dePublique, Epidémiologie et Développement (ISPED), Université Bordeaux Segalen, BORDEAUX, FRANCE; (9) Université Paris Descartes, PARIS, FRANCE

Objectif :Décrire l’inclusion dans un essai de simplification du traitement antirétroviral (TAR) avant l'âge de deux ans. Méthodes :L’essai MONOD-ANRS-12206 est un essai contrôlé randomisé au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, qui évalue comment simplifier le TAR chez les enfants infectés par le VIH ayant débuté précocement un TAR basé sur le LPV/r et en succès virologique après 13 mois. Ont été inclus tous les enfants infectés par le VIH-1, de moins de deux ans. Les causes et facteurs associés à la non-inclusion ont été analysés par régression logistique.Résultats :De 2011 à 2013, 226 enfants de moins de 2 ans, identifiés comme infectés par le VIH ont été référés. Parmi eux, 162 (72%) enfants ont été inclus. Les principales raisons de non-inclusion (28%) étaient la crainte ou le refus du père (44%), une mortalité précoce (34%), une infection VIH non confirmée (12%). En analyse de régression logistique ajustée, l’absence du père dans la famille était le déterminant significativement associé à l’inclusion de l’enfant dans l’essai. Conclusion :la mortalité précoce et l’acceptabilité du père jouent un rôle dans l’accès au TAR précoce des enfants en Afrique. L’implication du père et la communication au sein du couple sont déterminants dans l’acceptation de l’essai.