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Situation Influenza aviaire faiblement pathogène H9N2 au Maroc
12ème CPC-REMESA Tolède 10-11 mai
2016
Dr Amraoui Farid, DSA, ONSSA, Maroc
PLAN
1. Rappel sur les virus Influenza Aviaire (IA): 1.1 Virus de l’IA 1.2 IA hautement pathogène 1.3. Virus de IA H9N2 Faiblement pathogène: 2. Influenza aviaire due au virus H9N2 au Maroc: 2.1. Apparition de l’IAFP due au H9N2 2.2. Situation actuelle: 3. Mesures de lutte
- Appartiennent à la famille des Orthomyxoviridés, genre Influenzavirus type A,
- Affectent toutes les espèces d’oiseaux domestiques et sauvages.
- Classés par sous-types en fonction de deux protéines contenues dans le virus : l'hémagglutinine ou la protéine « H » et la neuraminidase ou la protéine « N »
- Il existe 16 types H et 9 types N : 144 combinaisons possibles.
- Sont subdivisés en deux groupes : les virus de l’influenza aviaire de haute pathogénicité (HP) et les virus de l’influenza aviaire de faible pathogénicité (FP).
- Les virus dont l’indice de pathogénicité par voie intraveineuse est supérieur à 1,2 ou qui s’accompagne d’une mortalité d’au moins 75 % sont des virus hautement pathogène.
Le virus H9N2 est l’un des sous types des virus Influenza de type « A » qui sont responsables de l’Influenza aviaire faiblement pathogène (IAFP).
Ce virus est connu par sa faible virulence et sévit dans plusieurs pays d’Afrique du nord, du Moyen Orient, d’Asie et quelques pays d’Europe.
Les oiseaux sauvages capturés sur tous les continents sont susceptibles d’être porteurs du virus de l’’influenza aviaire peu ou non pathogènes,
Ils peuvent excréter le virus pendant une longue période de temps via leurs matières fécales et sécrétions respiratoires sans nécessairement en présenter les symptômes pour ensuite contaminer les oiseaux domestiques (poules, dindons, canards, oies, ...).
2.1. Apparition de l’IA H9N2 au Maroc:
- Des mortalités ont été signalées dans des fermes de poulet de chair en fin Janvier 2016
- Les investigations cliniques et/ou de laboratoire ont été effectuées dans des élevages avicoles ont confirmé la présence du virus de l’influenza aviaire faiblement pathogène (IAFP) du sous type H9N2.
- L’infection par le virus H9N2 a entrainé un taux de mortalité journalière moyenne de 2,67 % et une diminution des performances de production à travers la perte de poids et la chute de ponte qui se sont traduites par la hausse du prix des œufs et du poulet de chair sur le marché national.
2.2. Situation actuelle
Situation au niveau des unités avicoles:
Nombre unités visités
Effectif Total Nombre d’unités suspectes
Nombre d’unités positives H9N2
Nombre de provinces touchées
908
13 760 720
75 61 36
Situation par type d’élevage
type Poulet de chair
Dinde Chair Poule pondeuse Reproducteur Total
Nombre total d'unités
autorisées 7723 779 234 216 8952
Nombre d'unités touchées par le H9N2 48 1 10 2 61
Le foyer le plus récent: Dernier foyer déclaré le 10/03/2016
2.1. Mesure prises
- Renforcement de la surveillance à l’échelle nationale (unités avicoles, marchés de gros de volaille…etc) en coordination avec l’autorité locale et PCC.
- Tenue de plusieurs réunions de sensibilisation avec les professionnels du secteur.
- Organisation de journée d’information et de sensibilisation au profit des éleveurs et vétérinaires privés.
- Communication aves les médias: information et sensibilisation du grand public.
- Mise en Place d’un plan de lutte en concertation avec les professionnels
3.1 . Mise en place d’un plan de lutte:
Un plan de lutte a été mis en place par l’ONSSA en concertation avec la Fédération Interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) et les experts nationaux du secteur avicole, avec des objectifs à court terme et moyen terme,
Experts nationaux
du secteur avicole
Limiter l’impact de la maladie afin de réduire les mortalités et les baisses de performances:
! la généralisation de la vaccination préventive à tous les élevages avicoles (y compris le poulet de chair) contre le virus H9N2.
! le renforcement des mesures de biosécurité et d’hygiène au niveau des élevages avicoles, y compris les moyens de transport des volailles, en collaboration avec les Autorités Locales et la Gendarmerie Royale.
! l’instauration d’un système d’épidémio-surveillance pour suivre et évaluer l’efficacité du programme sanitaire mis en place.
Maitriser les facteurs de risque qui sont à l’origine de la propagation de cette maladie dans plusieurs régions du pays, notamment :
! la réorganisation des modalités de de commercialisation des volailles vivantes qui doivent être dirigées à terme vers les abattoirs agréés pour y subir l’inspection sanitaire;
! le renforcement de l’encadrement sanitaire du secteur.