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N° 1244 I SEMAINE DU 20 JUIN 2016 EN VUE Ce que cache l’acquisition de LinkedIn par Microsoft / / P. 4 I EXCLUSIF Naxicap devrait sortir de Chateauform / / P. 5 I SCOOP C2S en « exclu » pour racheter Avenir Santé / / P. 7 I CONFIDENTIEL Montefiore cherche à lever entre 350 et 400 M€ / / P. 14 AyacheSalama avocats > Paris / Londres www.ayachesalama.com Spécial LBO : deal-flow

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N° 1244 I SEMAINE DU 20 JUIN 2016

EN VUE Ce que cache l’acquisition de LinkedIn par Microsoft // P. 4 I EXCLUSIF Naxicap

devrait sortir de Chateauform // P. 5 I SCOOP C2S en « exclu » pour racheter Avenir

Santé // P. 7 I CONFIDENTIEL Montefiore cherche à lever entre 350 et 400 M€ // P. 14

AyacheSalama avocats> Paris / Londreswww.ayachesalama.com

Spécial LBO :deal-flow

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20 juin 2016 // N° 1244 // // 3

4 EN VUECe que cache l’acquisition de LinkedIn par Microsoft pour 26,2 Md$

5 DEALS CI■ Exclusif : Chateauform, JVS,

C2S/Avenir Santé ■ L’actualité des portefeuilles :

NextiraOne, Hana Group ■ Etranger : Chronext, Fläkt Woods

14 LE COIN DES LPS■ Exclusif : Montefi ore convoite 350 à 400 M€■ Ares boucle son troisième fonds européen

à 2,5 Md€■ Andreessen Horowitz clôture

son cinquième véhicule à 1,5 Md$■ Gilde Healthcare IV sécurise 250 M€

16 INTERVIEWOlivier Millet, Afi c

17 DEALS FA

DOSSIER20 LBO : la préemptive, une affaire de stratège

22 Le mid-cap reste le cœur du réacteur du deal-fl ow tricolore

24 Les fonds retrouveront-ils de l’appétit pour la restauration ?

25 Des LPs de plus en plus prudents à l’égard des gros fonds de LBO

26 CARNET & NOMINATIONS■ Focus : Afi c

■ L’actualité des sociétés en portefeuille : Cellnovo

SOMMAIREEDITO

25

16

27

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@capitalfinance Les Echos Capital Finance

Plan strat’

L es plans strat’, on sait comment ça marche.

On dresse une belle roadmap sur cinq ans.

Et rebelote, chaque année, on détricote, on

retricote. C’est le cauchemar des corporates. Et cela

pourrait bien devenir celui des fi nancial sponsors.

« Et comment ça ? », me direz-vous. Après tout, les

GPs sont poussés par leurs LPs à la cohérence, à la

consistance de leur stratégie d’investissement. Après

tout, ils sont pieds et poings liés pour dix ans par ce

qu’ils ont « vendu ». Promis, juré. Ce n’est plus vrai.

Ce qui est « out » à un moment devient « in » l’instant

d’après. Longtemps décriés voire méprisés, les fi rst-

time funds n’ont jamais eu autant le vent en poupe. Et

les jumbo LBO funds ? Tous (ou presque) atteignent

aujourd’hui leur hard cap – Advent vient même de

lever 13 Md$ sans hurdle. A en croire les « zinzins »,

le vent va tourner. Un cinquième des institutionnels

nord-américains veulent se désengager du large cap

buy-out d’ici à 2019, selon Coller Capital (cf. p. 25). Ils

sont hantés par la lancinante menace sur la capacité

de déploiement. A juste titre. Goldman Sachs estime

qu’en dix-huit mois les fonds souverains ont racheté

en direct 17 % des actifs mis en vente par le private

equity « traditionnel ». Convaincue que le bébé

« direct investment » n’a poussé là que ses premiers

vagissements, la banque américaine vient d’ailleurs

de bâtir un coverage dédié aux SWF. Est-ce à dire que

la vie est plus facile dans le bon vieux mid-market

(cf. p. 22-23) ? Pas vraiment. Pendant des lustres, ces

fonds ont été contraints à naviguer dans des open bids

délirants. Aujourd’hui, les plus malins fondent certains

ressorts de leur stratégie sur la capacité à « sortir » des

offres préemptives dignes de ce nom (cf. p. 20-21). Et ici,

l’Afi c reste droite dans ses bottes pour faire cheminer

ses membres sur une feuille de route ambitieuse :

doubler la taille du non-coté en cinq ans (cf. p. 16).

EMMANUELLE DUTEN

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4 // // 20 juin 2016 // N° 1244

EN V

UE

Le cours de Bourse du réseau social a chuté de 50 %

début février. Sur fond de résultats

décevants, les investisseurs

dénoncent une méthode comptable

qui présente un Ebitda ajusté positif

alors qu’il est opérationnellement

dans le rouge.

Tourner la page des bons vieux logi-ciels pour amorcer un virage serré sur le cloud computing. C’est comme cela que Satya Nadella, le patron de Microsoft, a justifi é l’acquisition de LinkedIn, pour 26,2 Md$. Avec le

rachat du réseau social professionnel, le géant de l’informatique signe la plus grosse opération de M & A de son histoire (lire, encadré). Jeff Weiner, le CEO de LinkedIn, s’est adressé à ses employés pour expliquer ce « move » qui a pris toutes les parties prenantes par surprise. « Let me explain why », a-t-il commencé le mémorandum dans lequel il dresse la liste de toutes les (bonnes) raisons qui l’ont conduit à la cession. La plus importante, à ses yeux, c’est que Microsoft permet à LinkedIn « de contrôler son propre destin ». « LinkedIn construit un réseau pro-fessionnel, Microsoft bâtit un cloud professionnel », a-t-il ajouté. Voilà pour la version offi cielle.

Au-dessus des standards des GAFAMais ce qui nous intéresse ici, c’est l’agenda caché qui a poussé LinkedIn à se jeter dans les bras de Microsoft. D’après plusieurs médias américains, les deux protagonistes ont amorcé leurs discus-sions dans le courant du mois de février. Or, entre le 1er et le 9 février, l’action LinkedIn a chuté de 50 %, passant de 205,76 $ à 100,98 $ (le cours s’est ensuite apprécié de telle sorte que l’offre de Micro-soft formulée à 206 $ le 13 juin refl ète une prime de 49 % sur la clôture de la séance précédente). Cette chute du cours de Bourse s’explique par les résul-

tats décevants présentés par LinkedIn. Plus struc-turellement, le réseau social perd de l’argent depuis deux ans. Pourtant, cela ne se voit pas à l’œil nu. LinkedIn publie un Ebitda ajusté : il retire, en effet, de ses charges l’effet des rémunérations payées en titres, ce qui a pour conséquence de transformer des pertes en gains. D’après The New York Times, LinkedIn a versé 150 M$ de stock-based compen-sation l’année dernière. « Sur les deux exercices écoulés, cela représente près de 96 % du résultat opérationnel et 16 % du chiffre d’affaires », peut-on lire dans le quotidien américain. LinkedIn est donc très au-dessus du standard de 15 % de l’Ebit observé chez Google, Facebook et autres Amazon. LinkedIn justifi e sa pratique comptable par le fait que les rémunérations en titres sont « non cash par nature » et que « les exclure de ses résultats permet de donner un supplément d’information sur les performances opérationnelles réelles ». Certes, mais pléthore d’investisseurs (Warren Buffett en tête) sont montés au créneau pour dénoncer la manœuvre comptable. En avril, Facebook a même décidé de changer la détermination de ses comptes (il procédait comme LinkedIn jusqu’alors), recon-naissant que « les paiements en titres constituent une partie importante de la rémunération des sala-riés et qu’ils doivent, en conséquence, être considé-rés comme une vraie dépense pour le business ».

Valorisation à 79 fois l’EBESi l’on se contente de prendre simplement l’Ebitda ajusté publié par LinkedIn, l’offre de Microsoft à 26,2 Md$ traduit un multiple de 79 fois… Selon Bloomberg, il s’agit là du plus gros ratio jamais retenu dans un deal payé en numéraire dans le domaine d’Internet. 26,2 Md$, c’est aussi 65,5 $ reconnus pour chaque membre inscrit sur le réseau social (ie, 400 millions de personnes sur la planète). Mais si on s’en tient aux utilisateurs men-suels actifs, comme la pratique le veut, le prix d’ac-quisition atteint 220 $. A titre de comparaison, les 19 Md$ déboursés par Facebook pour reprendre WhatsApp il y a deux ans traduisaient une valori-sation des active users à 40 $.

Conseils acquéreur : financier : Morgan Stanley ; juridique :

Simpson Thatcher & Barlett • Conseils cédant : financier :

Qatalyst Partners ; juridiques : Allen & Overy, Wilson Sonsini

Goodrich & Rosati

Ce que cache l’acquisition de LinkedIn par Microsoft pour 26,2 Md$PAR EMMANUELLE DUTEN

Microsoft, quarante ans d’histoire de M & A

En 1987, Microsoft menait sa première acquisition. Il lui en avait coûté 14 M$ pour s’adjuger Forethought, l’inventeur d’un programme de

présentation que l’on connaîtra plus tard sous le nom de Microsoft PowerPoint. Depuis lors, Microsoft a acquis en moyenne six entreprises chaque année. Entre 2005 et 2008, il a même poussé le ratio jusqu’à dix – le pic ayant été atteint en 2006 avec 18 opérations de croissance externe au compteur. Mais sur son tableau de chasse, le géant de l’informatique a pris l’habitude d’accrocher des deals de taille raisonnable. Il a mené « seulement » dix rachats ou prises de participation pour une valeur unitaire supérieure à 1 Md$ : Skype, aQuantive, Fast Search & Transfer, Navision, Visio Corporation, Yammer, Nokia, Mojang, Minecraft, et aujourd’hui LinkedIn. Annoncée le 13 juin, pour 26,2 Md$, l’acquisition de LinkedIn est la plus grosse acquisition jamais signée par Microsoft. // E.D.

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20 juin 2016 // N° 1244 // // 5

DEALS CI

Biens d’équipement

Verallia

CA : 2 400 M€

Localisation : Midi-Pyrénées

Electronique

Allfl ex

CA : nc

Localisation : Bretagne

Racheté par Apollo (à hauteur de 90 %) et bpifrance (10 %),

l’an dernier, Verallia lève 500 M€ de high-yield, notamment pour faire remonter 230 M€ à ses actionnaires. Le fabricant d’em-ballages en verre offre ainsi à la Banque publique la première recap de son histoire. Selon Moody’s, cette remontée de divi-dendes représente environ 40 % des fonds propres injectés par les deux investisseurs. Le solde

de l’émission sera quant à lui uti-lisé pour refi nancer la tranche B à échéance 2022. L’opération, structurée sur une marge de 350 points de base + Euribor (soit 50 bps de moins que la pré-cédente dette), relèverait la dette nette à 2,08 Md€, soit un multi-ple de 4,8 fois l’Ebitda, contre 4,3 jusqu’à ce jour. En mobili-sant une enveloppe d’environ 200 M€, Verallia se réorientera sur le segment haut de gamme,

notamment en poursuivant la modernisation de son outil industriel. Une première étape a été franchie avec l’obtention d’un procédé de coloration qui per-met d’obtenir certaines teintes. Ce projet, qui a coûté 24 M€, devrait être suivi par le renou-vellement d’un four sur l’usine d’Albi, dans le Tarn. L’an dernier, Verallia a enregistré un chiffre d’affaires de 2,4 Md€, dont 85 % en Europe de l’Ouest. // A.B.

REFINANCEMENT // Verallia offre à bpifrance la 1re recap de son histoire

En 2013, Allfl ex passait du por-tefeuille d’Electra Partners à

celui de BC Partners, à l’occa-sion d’un buy-out tertiaire qui l’avait valorisé près de 1 Md€. Aujourd’hui, le spécialiste des solutions d’identifi cation et de traçabilité animale accueille un nouvel investisseur en minori-taire – tout en restant contrôlé par son actionnaire fi nancier historique. C’est en l’occurrence vers le fonds de pension cana-dien PSP que le groupe a choisi

de se tourner. Selon nos informa-tions, cette opération aurait été conclue sur la base d’un multiple de valorisation compris entre 16 et 17 fois l’Ebitda d’Allfl ex. A ce stade, BC Partners aurait ainsi déjà récupéré sa mise initiale. Simultanément, Allfl ex a offi -cialisé une réorganisation de son équipe de management. Alors qu’il offi ciait jusqu’à pré-sent comme vice-président exé-cutif de Zoetis, Stefan Weiskopf rejoint les rangs du français en

tant que co-P-dg. Il partagera cette fonction pendant quatre mois avec l’actuel patron, Jacques Martin, qui a prévu de quitter à la fi n de la période ses responsabilités opérationnelles (tout en demeurant membre du conseil d’administration). Présent dans plus de 60 pays (parmi lesquels se trouvent l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Chine), Allfl ex rassemble actuellement un effectif d’envi-ron 1 700 collaborateurs. // X.D.

LBO // PSP s’invite aux côtés de BC Partners dans Allfl ex

Les confi dentiels de la rédaction

Spécialisé dans la gestion de lieux de sémi-naires d’entreprises, Chateauform devrait

enregistrer prochainement la sortie de Naxicap Partners, qui avait investi près de 16 M€ pour prendre une position minoritaire, en 2012. Selon nos informations, son cofondateur Daniel Abittan (connu pour avoir notamment créé Grand Optical et PhotoService) et plusieurs autres de ses asso-ciés reprendraient une partie des titres aux mains du fi nancier, de manière à renforcer leur position au tour de table. Le reste des parts de Naxicap passerait simultanément dans les mains d’un family offi ce, qui signerait son entrée au capi-tal. Au total, les acheteurs investiraient environ 30 M€, lors de cette transaction. Si ce reclasse-ment de titre venait bel et bien à se concrétiser, il surviendrait environ un an après la levée de 65 M€ de fi nancements par Chateauform. Ce package se répartissait entre un crédit bancaire de 35 M€ et un Euro PP d’une ampleur de 30 M€

(lequel avait notamment été livré par le fonds Novo 2, géré par Tikehau IM). A cette époque, le groupe aurait également fait l’objet de marques d’intérêt de la part d’Eurazeo PME, restées sans suite. C’est en 1996 qu’a vu le jour Chateauform, sous l’égide de Jacques Horowitz (décédé en 2014) et de Daniel Abittan. Leur idée est alors de pro-poser aux entreprises des lieux conviviaux pour leurs séminaires. Depuis ses débuts, le groupe met à la disposition de sa clientèle des lieux situés en milieu rural (en grande partie des châteaux). Aujourd’hui, il en compte une trentaine en France mais aussi une douzaine répartis entre l’Italie et l’Espagne. Il s’est également diversifi é en propo-sant des espaces en centre-ville (l’un d’entre eux est même basé à Pékin) ainsi que des campus, pour des formations. En 2015, Chateauform a publié un chiffre d’affaires de 128 M€ – une acti-vité à comparer avec les 84 M€ de revenus qu’il avait totalisés quatre ans plus tôt. // X.D.

SORTIE // Naxicap serait en passe de se retirer de Chateauform

Services aux entreprises

Chateauform

CA : 128 M€

Localisation : Ile-de-France

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6 // // 20 juin 2016 // N° 1244

DEALS CI

Biotechnologies

Cisbio Bioassays

CA : nc

Localisation : Languedoc-Roussillon

Abenex : Patrice Verrier, Antoine Schouman • Conseils investisseurs : due diligences : financière : Eight Advisory (Lionnel

Gérard, Christophe Puissegur), stratégique : LEK (Arnaud Sergent, Alex Vadas), fiscale : Fidal (Anne Fréchette-Kerbrat, Xavier

Houard) ; juridique : DLA Piper (corporate : Xavier Norlain, Martin Chassany, financement : Maud Manon, Julien Godlewski,

fiscal : Guillaume Valois, Charles-Antoine Del Valle, social : Jérôme Halphen, Charline Cosmao) • Conseils cédants : financier :

Achelous Partners (Mark R. Saunders, Akshay Nadkarni) ; due diligences : financière : KPMG (Olivier Boumendil, Blandine

Mugnier), fiscale : Arsene Taxand (Franck Chaminade, Marion Dervieux) ; juridique : Olswang (Christophe Gaschin, Stanislas

Marmion) • Conseil managers : juridique : Taylor Wessing (Laurence Lapeyre) • Unitranche : Tikehau IM (Cécile Mayer-Lévi,

Charles Bourgeois) • Conseil financement : juridique : Willkie Farr & Gallagher LLP (Paul Lombard, Igor Kukhta)

Moins de trois ans après avoir orchestré le spin-off

de Cisbio Bioassays du belge Ion Beam Applications, Argos Soditic cède sa participation majoritaire à Abenex. Cette opé-ration s’accompagne d’un pas-sage de témoin entre dirigeants, puisque l’ancien président du spécialiste du diagnostic et de la recherche moléculaire sort du capital, à l’heure où l’actuel CEO et le directeur financier y font leur entrée. A noter que ce LBO secondaire s’appuie

notamment sur une unitranche de 35 M€, structurée par Tike-hau IM. Cisbio Bioassays avait changé de mains pour environ 25 M€ en 2013, mais sa valorisa-tion actuelle reste confi dentielle. Sous l’égide d’Argos Soditic, Cis-bio Bioassays est ainsi passé de 145 collaborateurs à 210 en trois ans. Si la biotech ne dévoile pas d’informations sur ses revenus (qui s’élevaient à 32 M€ il y a trois ans) et sa rentabilité, elle se contente de préciser avoir enre-gistré une croissance à deux

chiffres de ses revenus, chacune de ses dernières années. Son émancipation d’Ion Beam Appli-cations avait évidemment néces-sité la mise en place de fonctions support. Mais aussi la constitu-tion d’un réseau de distribution à l’international. Ce qui l’a notam-ment amenée à créer une fi liale implantée au Japon. L’activité de recherche moléculaire de Cisbio Bioassays l’amène à épauler des compagnies pharmaceutiques dans le développement de leurs médicaments. // T.L.

LBO // Abenex relaie Argos Soditic au capital du spécialiste de la recherche moléculaire Cisbio Bioassays

Les confi dentiels de la rédaction

L’éditeur de logiciels devrait enregistrer la sortie de Naxicap Partners, de SG Capital Partenaires et d’Euro Capital.

Créé il y a une trentaine d’années par Jacky Vauthier à Saint-Martin-sur-Pré, dans la Marne,

JVS décide de tourner une nouvelle page de son his-toire. A en croire plusieurs sources concordantes, cet éditeur de logiciels et fournisseur de solutions IT vient de rebattre les cartes de son actionnariat en faisant appel à EPF Partners en tant que minori-taire. Ce buy-out est ainsi synonyme de sortie pour ses managers historiques, mais également pour Naxicap Partners, pour Société Générale Capital Partenaires et pour Euro Capital, qui étaient entrés en position de minoritaires dès septembre 2012. Désormais dirigé par Nebojsa Jankovic (un cadre historique du groupe), JVS fédère aujourd’hui quatre fi liales. Celle qui se présenterait comme la plus importante en matière d’activité, JVS-Mai-ristem, édite des solutions numériques à destina-tion des collectivités territoriales – un marché de poids pour la PME, qui en équipe près de 12 000 en

France. En parallèle, JVS-Infrastructures et Solu-tions s’adresse principalement aux éditeurs de logiciels, aux franchiseurs et aux grands comptes, en leur proposant des solutions numériques et la conception d’infrastructures et de systèmes d’in-formation. Ses deux dernières fi liales sont, quant à elles, orientées vers l’édition de solutions de gestion documentaire et de logiciels pour la gestion des associations syndicales ou des sociétés foncières. Une multitude de services obtenus grâce à la mise en place d’une stratégie de croissance externe, entre 2002 et 2013 – date à laquelle le groupe a pris posses-sion de Novadys, qui se défi nissait comme un spé-cialiste de la gestion électronique des documents.

Doubler l’activité en cinq ansAu titre de son exercice 2015, JVS affi chait un chiffre d’affaires de près de 28 M€, assorti d’une marge d’Ebitda qui avoisinerait la barre des 15 %. Son effectif s’élève actuellement à plus de 280 col-laborateurs. Son objectif est de doubler son activité dans un horizon de cinq années. // A.B.

EPF Partners : Isabelle Hermetet, Béranger Mistral •

Dette senior : Crédit du Nord

LBO // JVS réédite son actionnariat en s’ouvrant à EPF Partners

Services informatiques

JVS

CA : 28 M€ env.

Localisation : Champagne-Ardenne

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20 juin 2016 // N° 1244 // // 7

DEALS CI

Services aux particuliers

Indigo

CA : 795 M€

Localisation : Ile-de-France

Services aux particuliers

Bluemove

CA : nc

Localisation : Espagne

Conseils juridiques : investisseurs : Freshfields, BDGS Associés ; cédant : juridique : Weil Gotshal & Manges, Dethomas

Peltier Juvigny & Associés

V inci confi rme sa sortie du capital d’Indigo. Il vient

ainsi de céder les 24,6 % qu’il détenait dans l’ex-Vinci Park aux actionnaires déjà en place, à savoir Ardian Infrastruc-ture et l’un de ses LPs, Crédit Agricole Assurances. Sur cette base, le duo renforce sa parti-cipation à 98,4 % – il la détient à parité –, sachant que le solde reste entre les mains des sala-riés et des managers. Selon nos

informations, l’opération s’est conclue sur la base d’une valeur d’entreprise proche de celle adoptée en 2014, soit environ 2 Md€. Revendiquant le rang de numéro un mondial avec plus de deux millions de places de stationnement, Indigo est forte-ment implanté en Europe. Son objectif, c’est désormais d’accé-lérer son développement en Asie et sur l’ensemble du continent américain – où il a conclu un

partenariat avec City Parking en 2016. Au-delà de son expansion géographique, il entend amélio-rer son offre par l’intégration croissante de services associés (location de scooters électriques dans certains de ses parkings, etc.) ou par le biais d’innovations (paiement mobile, réservation de place…). L’an passé, Indigo a dégagé un chiffre d’affaires de 795 M€ (+ 8,4 %), pour un Ebitda de 281 M€ (+ 6,5 %). // T.L.

LBO // Vinci sort d’Indigo au profi t d’Ardian et de Crédit Agricole

En janvier 2015, le loueur de véhicules Europcar faisait

ses premiers pas dans le milieu de l’auto-partage en reprenant la majorité d’Ubeeqo. Il s’em-parait ainsi d’une start-up spé-cialisée dans le B-to-B – et en particulier dans la mutualisa-tion des flottes d’entreprises. Aujourd’hui, le groupe (dont Eurazeo détient encore 42 %) annonce avoir acheté Blue-move, qui revendique la posi-

tion de leader de l’auto-partage sur la péninsule Ibérique avec plus de 47 000 clients. Née en 2011 pour servir de tiers de confiance dans la location de véhicules entre particuliers, la cible était jusqu’à présent détenue majoritairement par ses fondateurs, aux côtés des-quels figure le fonds Creas Fondo Social, qui avait investi 0,15 M€ à l’occasion d’un tour d’amorçage. Bluemove sera

rapidement intégrée à Ubeeqo, pour accélérer le lancement de sa nouvelle plateforme européenne, qui a vocation à proposer une « expérience » de réservation et de paiement fluide, en complément de l’offre d’Europcar. Inscrit sur le com-partiment A d’Euronext, ce dernier a enregistré l’an passé 2,14 Md€ de chiffre d’affaires (en hausse de 8,5 %), pour un Ebitda de 251 M€. // W.S.

BUILD-UP // Europcar accélère dans l’auto-partage

Les confi dentiels de la rédaction

La consolidation de l’hospitalisation privée tricolore continue tranquillement son che-

min. Selon plusieurs sources concordantes, l’opérateur de cliniques C2S (qui est soutenu par Bridgepoint Development Capital) pour-rait bientôt s’emparer d’Avenir Santé. Il aurait effectivement entamé, dans cette optique, des négociations exclusives avec Montefiore Investment, le financier qui contrôle les cli-niques depuis 2010. Les instances du person-nel doivent encore être consultées sur cette transaction, sur laquelle aucune information concernant la valorisation ne filtre. Pour mémoire, le processus de vente avait été confié à DC Advisory – comme Capital Finance l’avait révélé il y a près d’un mois. Cette croissance

externe n’offrirait pas uniquement à l’acheteur l’occasion de s’adjoindre quatre établissements supplémentaires (dont le chiffre d’affaires cumulé dépasserait les 50 M€). Elle lui don-nerait aussi l’opportunité de mettre un pied dans une Région dans laquelle il n’était pas implanté : la Bourgogne. Une zone qui, dans la carte de France des cliniques, est plutôt déser-tée par les grands groupes du secteur, puisque Générale de Santé est le seul à y être présent, au travers de trois établissements situés dans l’agglomération de Dijon. Jusqu’à présent, C2S était à la tête de huit établissements, répartis entre les Régions Rhône-Alpes, Aquitaine et Auvergne. Son chiffre d’affaires 2015 se serait élevé à quelque 120 M€. // X.D.

BUILD-UP // C2S serait en négociations exclusives pour reprendre les cliniques Avenir Santé

Santé

Avenir Santé

CA : > 50 M€

Localisation : Bourgogne

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8 // // 20 juin 2016 // N° 1244

DEALS CI

Autres biens industriels

Desmet Ballestra

CA : 300 M€

Localisation : Ile-de-France

Kartesia : Laurent Bouvier • Bayside Capital : Alice Cavalier-Feuillet • Conseils investisseurs : financier : Messier Maris

(Jean-François Cizain) ; juridique : Ashurst (Yann Gozal) • Conseil cédant : KWM (Maxence Bloch) • Conseils société :

financier : Oloryn Partners (Roland de Farcy) ; juridiques : Weil Gotshal (Cassandre Porges), Paul Hastings (Alexis Terray)

En proie à des diffi cultés depuis plusieurs années, Desmet

Ballestra passe à autre chose. La société d’ingénierie vient ainsi de voir ses créanciers prendre le contrôle à la faveur d’une opéra-tion de debt-to-equity swap, qui marque la sortie d’Equistone PE, qui était devenu l’actionnaire majoritaire, en 2007. Une dizaine de prêteurs se partagent le capi-tal, sachant que la majorité des titres est détenue par Kartesia et Bayside Capital (HIG Capital). Depuis dix-huit mois, ce tandem a racheté pour environ 100 M€ de crédits aux créanciers qui souhaitaient se désengager. En

ajoutant la dette convertie et l’in-jection de 7 M€ de new money, Desmet Ballestra trouve les moyens de renouer avec la crois-sance. Désormais, elle affiche un ratio d’endettement inférieur à trois fois l’Ebitda. En 2015, la PME parisienne a dégagé un EBE compris entre 20 et 23 M€, pour un chiffre d’affaires d’en-viron 300 M€. En 2008, il était prévu que les revenus ressortent à 590 M€. A l’époque, en effet, Equistone souhaitait profi ter de l’engouement pour les biocar-burants pour tirer la croissance de Desmet Ballestra – ce groupe est né en 2007 du regroupement

d’une société belge et d’une entreprise italienne autour de la conception et de la fabrication d’usines et d’équipements pour le traitement de graines. Mais en 2009, une première crise sur les biocarburants avait détérioré l’état financier de la société. Début 2012, Desmet Ballestra avait mené un refinancement et bénéfi cié de 15 M€ d’argent frais de la part d’Equistone. Ces mesures, alliées au rallongement de l’échéance de la dette senior, ont été insuffi santes pour que la PME affronte la crise de 2013 sur un autre sous-jacent de son activité. // T.L.

RETOURNEMENT // Desmet Ballestra passe dans les mains de créanciers

Les deals à l’étranger

Résultat de la fusion entre Woods Air Move-ment (activités ventilation de Marconi) et Fläkt

(activités ventilation d’ABB), en 2002, Fläkt Woods évolue depuis septembre 2007 dans le giron d’Equistone Partners Europe et de Sagard. Un par-tenariat capitalistique désormais dénoué puisque le processus piloté par Lazard a permis d’abou-tir à la cession du groupe au profi t de l’allemand Triton. Basé à Genève, Fläkt Woods est un leader européen dans la fabrication de systèmes pour le traitement de l’air (numéro un en Europe sur les centrales d’air et numéro deux sur les systèmes

de diffusion) et dans la fabrication de systèmes de ventilation (numéro un mondial dans les systèmes pour les cimenteries, les tunnels et les métros). En 2015, le suisse a totalisé un chiffre d’affaires d’en-viron 425 M€ ainsi qu’une marge d’Ebitda de 10 %. Il emploie près de 2 200 collaborateurs, dont 1 760 sur le seul continent européen. Ses produits sont aujourd’hui commercialisés dans 65 pays. // A.B.

Conseil acquéreur : financier : Rothschild & Cie (Laurent

Baril) ; management : Canaccord Genuity (Nadim

Barouki) ; cédants : Lazard (Nicolas Constant)

LBO // L’allemand Triton s’offre Fläkt Woods

Biens d’équipement

Fläkt Woods

CA : 425 M€

Localisation : Suisse

L’actualité des sociétés en portefeuille

Créé en 2012 par Jacques Attal, Hana Group est le propriétaire tricolore de Sushi Gourmet,

une enseigne de restauration présente en GMS. Soutenu par le fonds international TA Associates depuis avril 2015, il rachète aujourd’hui l’améri-cain Peace Dining Corp à son fondateur, Josh Onishi. Actif depuis 1997, Peace Dining Corp cha-peaute 185 points de vente au sein des magasins Whole Food sous les marques Genji, Mai, et Wok Street Kitchen, sachant qu’il possède également une activité de catering B-to-B. En consolidant ici plus de 110 M$ (97,9 M€) de chiffre d’affaires,

Hana Group double de taille. Il en profi te aussi pour s’implanter solidement aux Etats-Unis sans investir plusieurs dizaines de millions d’euros dans la mise en place d’une nouvelle logistique. En intégrant les 1 500 collaborateurs de son emplette, Hana Group compte désormais plus de 2 500 salariés pour animer 380 points de vente détenus en propre. Hana Group pourrait dépasser la barre des 250 M$ (222 M€) de revenus d’ici à la fi n de cette année. // W.S.

Conseils acquéreur : due diligence financière : Deloitte ;

juridique : Latham & Watkins (Gaëtan Gianasso)

Hana Group s’installe outre-Atlantique

Agroalimentaire

Peace Dining Food

CA : 97,9 M€

Localisation : Etats-Unis

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20 juin 2016 // N° 1244 // // 9

DEALS CI

Services informatiques

Infodis

CA : 26 M€

Localisation : Ile-de-France

Textile

Maison Standards

CA : 3 M€

Localisation : Paris

Ciclad Gestion : Stéphane Billon, Ying Xiao • Conseils investisseur : due diligence financière : Mazars (Danièle Batude) ;

juridique : Lamartine Conseil (Vincent Libaud, Perrine Sauzay) • Conseils cédants : financier : EY TAS (Rudy Cohen Scali,

Julie Van de Velde) ; juridiques : Thomas Mayer & Associés (Emma Bensoussan-Crémieux), EY Société d’Avocats (Franck

Van Hassel, Florentin Leroux) • Dette senior : arrangeur : CIC (Valérie Meslin, David Paquet, Jean-François Raylat) ; LCL

(Emmanuel David), Neuflize OBC (Guillaume Boudet, Sandra Lamaudière)

Expert dans la gestion et la transformation des systèmes

d’information, Infodis reconfi -gure son capital par le biais d’un LBO. La SSII francilienne passe ainsi sous le contrôle de Ciclad Gestion – lequel évolue désor-mais aux côtés du dirigeant-fon-dateur Vighen Papazian et de plusieurs cadres clés tels que le directeur général Jacques Gourseaud. Créée en 1985,

Infodis est constituée de deux entités. La première, baptisée Infodis IT, est focalisée sur l’ex-pertise-ingénierie, tandis que la seconde, Visualdis, se consacre aux solutions de vidéos numé-riques. Elles emploient un total de près de 260 collaborateurs sur trois sites. Affichant une relative stabilité de son chiffre d’affaires 2015, à 26 M€, Info-dis peut pourtant se targuer

d’une rentabilité remarquable. Elle figure d’ailleurs dans le top 100 d’EY des PME les plus profi tables depuis maintenant quinze ans. L’an dernier, son résultat d’exploitation était en hausse de 40 %, à 2,8 M€. Dans le giron de Ciclad, Infodis entend poursuivre sa conquête de nou-veaux clients tout en misant sur des opérations de croissance externe. // A.B.

LBO // Ciclad accompagne le remodelage d’Infodis

Experienced Capital : Emmanuel Pradère • Conseils investisseur : due diligence : financière : Saint-Germain Audit ;

juridique : Gatienne Brault & Associés (Caroline Simic) • Conseils cédant : financier : Shibumi Corporate Finance (Jean-

Michel Lebouvier) ; juridique : Cabinet Pierre Lacourt

Experienced Capital signe sa troisième opération. Le fonds

créé par des anciens du groupe SMCP prend une participation de 45 % dans la marque de prêt-à-porter Maison Standards, via une augmentation de capital. Le dirigeant-fondateur, Uriel Karsenti, conserve la majorité des parts. Ce nouvel investis-sement concerne une société dont le chiffre d’affaires s’élève

à près de 3 M€ de revenus. Soit un total légèrement en dessous de la fourchette des 5 à 20 M€ de chiffre d’affaires que cible plutôt l’équipe spécialisée dans le « luxe accessible ». Mais le business model novateur de la marque textile a séduit Expe-rienced Capital. L’entreprise se développe autour d’une collec-tion réduite avec une cinquan-taine de pièces « classiques »,

contre environ 350 modèles habituellement vendus par des marques premium. Maison Standards distribue ses articles uniquement sur Internet. Fon-dée à Paris en 2013 et employant actuellement une quinzaine de personnes, elle compte profi ter de l’appui de son nouvel action-naire pour accélérer son déve-loppement, notamment grâce au marketing. // T.L.

DÉVELOPPEMENT // Experienced Capital épaule Maison Standards

L’actualité des sociétés en portefeuille

Cela fait un an tout juste que Butler Industries a repris NextiraOne en pre-pack cession, à

la suite d’un redressement judiciaire ouvert en mai 2015. Il injectait alors 15 M€ au capital de la société de services. Une enveloppe qui permet aujourd’hui à NextiraOne d’acquérir les actifs de Nware à la barre du tribunal de commerce de Paris. Experte de la virtualisation et de la transformation des infrastructures des systèmes d’information, cette SSII parisienne fondée en 2008 a grandi très rapidement avant de subir de plein fouet la crise économique, jusqu’à se déclarer en cessation de

paiements le 24 mars. Dans le cadre du redresse-ment judiciaire entamé le 19 mai, c’est NextiraOne qui a été le mieux-disant, en offrant notamment de reprendre l’intégralité des 62 salariés encore présents dans l’entreprise. La société de services télécoms s’adjoint ainsi un périmètre dégageant une dizaine de millions d’euros de chiffre d’affaires – cela reste peu signifi catif au regard des 240 M€ qu’elle affi che au titre de 2015. // W.S.

Conseil juridique acquéreur : Weil Gotshal & Manges

(Philippe Druon)

NextiraOne reprend Nware à la barre du tribunal

Services informatiques

Actifs de Nware

CA : 10 M€

Localisation : Ile-de-France

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10 // // 20 juin 2016 // N° 1244

DEALS CI

Matières premières

Auplata

CA : 12 M€

Localisation : Ile-de-France

Coté sur Alternext, le produc-teur d’or Auplata prépare

une augmentation de capital pour se déployer dans la cyanu-ration. D’un montant initial de 10,5 M€, l’opération pourra être portée à un maximum de 12,1 M€ en cas d’exercice intégral d’une clause d’extension. Entre 11,6 mil-lions et 13,4 millions de nouvelles actions seront ainsi proposées à partir du 13 juin, au prix unitaire

de 0,90 €. Ce qui traduit une décote de 24,37 % par rapport au cours de clôture en date du 6 juin (1,19 €). Plus de 80 % de l’offre est déjà verrouillée, puisque sept investisseurs (Financière Arbe-vel, Amiral Gestion, SPGP…) se sont engagés à souscrire l’offre pour un montant maximal de 8,5 M€. Le produit de l’opération sera alloué au développement et à la construction de l’usine de

cyanuration de la mine de Dieu Merci, en Guyane. Ce procédé permet d’extraire 95 % de l’or présent dans les minerais. Repré-sentant un investissement d’une quinzaine de millions d’euros, cet actif devrait produire à terme 600 kilogrammes d’or par an. En 2015, Auplata a publié un chiffre d’affaires en baisse de 30 %, à 12 M€, pour une perte nette supé-rieure à 5 M€. // W.S.

P.I.P.E. // Auplata souhaite augmenter son capital de 10,5 M€

Les deals des fonds français à l’étranger

Créée en 2013 à Zug, en Suisse, Chronext col-lecte 11 M€ pour son troisième tour de table.

Pour ce faire, la plateforme de vente en ligne de montres de luxe s’est tournée vers ses trois inves-tisseurs historiques, en l’occurrence Capnamic Ventures, NRW Bank et InVenture Partners. Mais elle en a aussi profi té pour s’ouvrir à deux nouveaux partenaires, Partech Ventures et Octopus Ventures. Pour gagner sa place dans la commercialisation de montres, Chronext a for-tement misé sur une différenciation par les ser-vices-clients. Elle a ainsi fait appel à un réseau de joailliers certifi és pour examiner l’authenticité et la qualité de la marchandise avant sa vente. Elle

propose également à ses clients de mobiliser pour leur compte une équipe de « chasseurs », chargés de mettre la main sur des modèles précis peu évi-dents à trouver. Disposant déjà d’un catalogue de 15 000 références sur son site Web, Chronext s’est également dotée d’une boutique, à Londres, pour que ses clients puissent essayer les modèles et/ou retirer les achats réalisés en ligne. Grâce à sa série C, la plateforme suisse entend renforcer sa présence sur les marchés allemand (elle dispose déjà de bureaux à Cologne) et britannique, tout en mettant un pied dans d’autres pays. // X.D.

Partech Ventures : Olivier Schuepbach

RISQUE // Partech participe à la série C du suisse Chronext

Distribution

Lotronic

CA : 25 M€

Localisation : Belgique

Services aux entreprises

LuxCarta

CA : 10 M€

Localisation : Provence-Alpes-Côte d’Azur

CM-CIC Investissement : Fabienne Mazières, Clara Zimbris • BNP Paribas Développement : Luc Pascal • Conseils

investisseurs : due diligences : financière : Advance Capital (Olivier Mortier), sociale : Fromont Briens (Mathieu

Huguevillle), stratégique : CMI (Jean-Guillaume Bayada) ; juridiques : Duteil Avocats (Benoît Lespinasse), CMS Bureau

Francis Lefebvre (Gilles Coumert) • Conseils juridiques société : Lallemand Avocats (Sylvie Lallemand), Fidal (Wolfram

Günther, Hervé Cheveau)

Issu du rapprochement entre GeoImage et ComputaMaps en

2013, LuxCarta rebat les cartes de son actionnariat à l’occasion du départ de l’un de ses quatre associés-fondateurs. Dans ce cadre, le cartographe basé à Sophia-Antipolis fait ainsi appel à CM-CIC Investissement et BNP

Paribas Développement, qui injectent conjointement 2,5 M€ sans détailler la répartition du montant entre le reclassement de titres et l’augmentation de capital. Spécialisé dans le traite-ment d’imagerie satellitaire et la production de cartographie en 3D, LuxCarta a dégagé près de

10 M€ l’an passé, dont 90 % hors de l’Hexagone. Son ambition est de doubler de taille d’ici cinq ans, notamment en recourant à de la croissance externe. Selon EuroConsult, le marché mondial des données géospatiales com-merciales a été estimé à 1,5 Md$ (1,33 Md€) en 2012. // W.S.

DÉVELOPPEMENT // LuxCarta ambitionne de doubler de taille

EN BREF //////// Berteil opte pour un MBI. Berteil n’est plus détenue par sa famille fondatrice. La marque de prêt-à-porter vient d’être intégralement rachetée par un ex-cadre de l’assureur Henner-GMC, Vianney Houette, qui s’entoure, pour l’occasion, de Rives Croissance. Créée en 1870, Berteil dispose de deux magasins à Paris, dans les 7e et 8e arrondissements. Notamment connue pour avoir fourni l’Elysée en chapeaux melon et hauts-de-forme, elle a généré un chiffre d’affaires d’un peu plus de 3 M€, l’an dernier.

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20 juin 2016 // N° 1244 // // 11

DEALS CI

Services informatiques

Sodifrance

CA : 83,8 M€

Localisation : Pays de la Loire

Services informatiques

Cozy Cloud

CA : nc

Localisation : Ile-de-France

Autres biens de consommation

Aryballe Technologies

CA : nc

Localisation : Rhône-Alpes

Conseils société : financier : Portzamparc ; juridique : Avoxa

F in 2015, Sodifrance finali-sait le rachat de sa consœur

Netapsys. Pour fi nancer cette opération qui devrait lui per-mettre de passer la barre des 100 M€ de revenus, la SSII nan-taise a notamment déjà tiré sur une ligne de dette existante et pour une ligne obligataire de 5 M€ émise en juillet 2014. Aujourd’hui, la société inscrite sur le compartiment C d’Eu-ronext Paris annonce une nou-velle augmentation de capital

dans l’optique de régler les com-pléments de prix conditionnés aux performances futures de Netapsys – qui doivent être ver-sés jusqu’en 2017. Sodifrance va ainsi émettre 237 587 nouvelles actions au prix de 17,91 € (ce qui traduit une décote de 3,71 % par rapport au cours de clôture du 3 juin), pour un montant total s’élevant à plus de 4,25 M€. A noter que le holding de contrôle de Sodifrance, HP2M (94,05 % du capital), s’est engagé à sous-

crire à hauteur de ses droits. Il injectera ainsi 4 M€, soit la très grande majorité de l’opération. HP2M est toujours aux mains de l’équipe dirigeante de Sodifrance emmenée par Franck Mazin (65 %), aux côtés des fi nanciers entrés en 2009 (Unexo, Arkéa Capital Investissement, Sodero Gestion et GSO Capital). Créée en 1986, Sodifrance a totalisé 83,8 M€ de chiffre d’affaires l’an passé, pour un effectif de plus de 1 250 collaborateurs. // W.S.

P.I.P.E. // Sodifrance cherche à récolter 4,25 M€

Maif Avenir : Pascal Demurger • Innovacom : Jérôme Faul

Travaillant depuis 2012 à la réappropriation par les indi-

vidus de leurs données person-nelles grâce à sa solution cloud hébergée chez l’utilisateur, Cozy Cloud signe un deuxième tour à 4 M€. L’enveloppe provient aux trois quarts de Maif Ave-nir, tandis que le VC historique Innovacom réinjecte 1 M€ – ce dernier avait, pour mémoire, mené la première augmentation

de capital de 0,8 M€ bouclée en juin 2014. De façon très concrète, Cozy Cloud offre une solution clés en main de cloud personnel ainsi qu’une plateforme open-source décentralisée et hébergée sur un serveur propre à l’individu. Cette plateforme a vocation à être loca-lisée chez lui ou chez un tiers de confiance (Gandi, OVH). Elle garantit la confi ance entre les différents acteurs et l’utilisateur

– une promesse qui a déjà séduit La Poste, EDF ou encore Orange. A noter que Cozy Cloud devient la onzième participation de Maif Avenir, après ZenPark, Traveler-Car ou encore le site de cagnotte Payname. La structure est dotée de 125 M€ et a vocation à injecter près de 30 M€ chaque année au capital des start-up développant de nouveaux usages pour ses sociétaires. // W.S.

RISQUE // Cozy Cloud poursuit sa route avec 4 M€

Innovacom : Vincent Deltrieu • Conseil Investisseurs : juridique : Pinot de Villechenon & Associés (Morgan Hunault,

Amélie Maindron) • Conseil société : juridique : Lonjon & Associés (Sophie Laheurte)

En vue d’industrialiser sa tech-nologie de capteur olfactif,

Aryballe Technologies s’adonne à un premier tour de 2,6 M€ mené par Innovacom, lequel est suivi par un family offi ce, le CEA-CNRS, CEA Investisse-ment et l’accélérateur Hardware Club. Fondée en 2014, elle a mis au point un premier prototype, NeOse, qui doit être commer-

cialisé début 2017, notamment grâce à un accord de distribu-tion déjà conclu avec une société japonaise. Cette solution prend la forme d’un petit capteur qui analyse et attribue ensuite une signature visuelle. Le premier marché visé par Aryballe Tech-nologies est la santé, avec les personnes atteintes d’anosmie (trouble de l’odorat) ciblées. La

jeune pousse évalue ce mar-ché à 1 Md$ d’ici à 2020. NeOse doit notamment permettre de « détecter » les odeurs de brûlé ou de gaz. Au-delà de ces débou-chés, la technologie peut se déployer dans l’industrie pour analyser les nuisances olfactives, déterminer une signature dans la parfumerie ou des arômes dans l’agroalimentaire. // T.L.

RISQUE // Aryballe réunit 2,6 M€ pour son « nez intelligent »

Du 30 juin au 2 juillet, Viva Technology accueille les innovateurs du monde entier. Rejoignez la communauté et assistez

aux conférences animées par Capital Finance. http://www.vivatechnologyparis.com/

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12 // // 20 juin 2016 // N° 1244

DEALS CI

Logiciels

Habiteo

CA : > 1 M€

Localisation : Ile-de-France

Internet

NightSwapping

CA : nc

Localisation : Rhône-Alpes

Serena Capital : Marc Fournier • Conseils juridiques : investisseur : Villechenon (Morgan Hunault-Berret, Amélie

Maindron) ; société : SB Avocats

Proposant aux promoteurs immobiliers un ensemble

d’outils digitaux leur permettant de promouvoir et de faciliter la vente de leurs programmes via la modélisation 3D, Habiteo bénéfi cie d’une tendance d’acti-vité sans précédent. La start-up lancée à l’été 2014 revendique avoir généré une croissance de 600 % depuis janvier 2016, sur le critère du nombre d’utilisations de son offre. Cela a sans doute convaincu son actionnaire

historique, Serena Capital, de réinvestir 3 M€ à l’occasion d’un deuxième tour de table. Le VC avait investi le même ticket il y a onze mois, lors de son entrée au capital. Habiteo a déjà noué des partenariats avec 147 promoteurs (Bouygues Immobilier, Kaufman & Broad, Sogeprom, Sagec, Icade, BNP…) pour valoriser plus de 350 pro-grammes immobiliers neufs. La jeune pousse espère mainte-nant se tailler la part du lion à

l’étranger, en démarrant par la Russie (avec le promoteur Stroy-comfort) et le Royaume-Uni avec un premier programme à Manchester pour Generation Ltd. Les rendus modélisés par Habiteo sont visionnés par plus de 140 000 personnes chaque mois. Préférant repousser son break-even point au profi t de sa croissance, la start-up tricolore a déjà largement dépassé le mil-lion d’euros de chiffre d’affaires annuel. // W.S.

RISQUE // Serena Capital réinjecte 3 M€ dans Habiteo

Conseil juridique société : Delsol Avocats (Emmanuel Kaeppelin)

Le service d’échange de nuitées entre particuliers NightSwap-

ping a récolté 2 M€ à l’occasion de son deuxième tour de table. Un total qui comprend plusieurs prêts et avances de bpifrance. La partie equity de l’opération (dont le montant exact n’est pas révélé) est apportée par les investisseurs historiques que sont 6e Sens Par-ticipation et le holding familial de l’homme d’affaires breton Eric Duval. Avec plusieurs business angels, ces deux protagonistes avaient participé au premier

tour de financement de 2 M€ intervenu l’an passé. Le fonda-teur et dirigeant Serge Duriavig (qui fait également partie de l’équipe fondatrice du service de coffrets-cadeaux Smartbox) demeure majoritaire. Actif depuis 2014, NightSwapping revendique déjà 180 000 membres à travers 160 pays. Le lyonnais en vise un million à l’horizon 2018. Un objec-tif qu’il compte atteindre en renfor-çant son offre en Europe (le site est déjà disponible en sept langues) et en intensifi ant son offensive com-

merciale outre-Atlantique. Trois nouveaux country managers devraient ainsi rejoindre cette année la petite équipe d’une quin-zaine de personnes qui anime la plateforme. Sans communiquer ses revenus, NightSwapping pré-cise se rémunérer avec des frais fi xes de 9,90 € par réservation, quelle que soit la durée. Pour rendre son offre universelle et s’ouvrir aux particuliers n’ayant pas de logement à échanger, il pro-pose également la vente de nuitées à des tarifs préférentiels. // W.S.

RISQUE // NightSwapping se fi nance à hauteur de 2 M€

Biotechnologies

Xenothera

CA : 0 M€

Localisation : Pays de la Loire

Starquest Capital : Arnaud Delattre • Idée : Philippe Maestripieri • Conseil juridique société : 1897 Avocats (Clémence Baron)

Depuis deux ans, la biotech nantaise Xenothera met

au point un immunosuppres-seur novateur pour faciliter les transplantations rénales en réduisant le risque de rejet. Pour fi nancer le début de ses études cliniques, qui se tiendront d’ici à la fi n de cette année, elle a ouvert son capital à la faveur d’un premier tour de table de 2 M€. A la manœuvre fi gurent les nouveaux entrants, Starquest Capital et le fonds régional Idée (qui injectent la moitié de l’en-

veloppe). Mais aussi plusieurs actionnaires historiques (dont des business angels et Pays de la Loire Développement), qui avaient participé à l’opération d’amorçage, menée en 2014, à hauteur de 0,81 M€. Basée au sein de la faculté de médecine de Nantes, Xenothera est diri-gée par Odile Duhaux, qui s’est associée à la création avec cer-tains pontes de la recherche médicale tricolore, comme le professeur Jean-Paul Soulillou, cofondateur d’Effi mune. La bio-

tech s’estime désormais suffi -samment armée pour encore une douzaine de mois d’études cliniques de phase I. Un deu-xième tour de table au montant similaire devrait donc interve-nir d’ici un an – une opération à laquelle devraient prendre part les investisseurs actuels. Malgré une phase clinique rapide, l’im-munosuppresseur développé par Xenothera ne pourra pas être commercialisé avant 2020. Il s’adresse à un marché mon-dial de près de 500 M€. // W.S.

RISQUE // La biotech Xenothera récolte 2 M€

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20 juin 2016 // N° 1244 // // 13

DEALS CI

Energie

Enertime

CA : 0,5 M€

Localisation : Ile-de-France

Services financiers

PayPlug

CA : < 1 M€

Localisation : Ile-de-France

Hôtellerie-restauration

L’Anticafé

CA : nc

Localisation : Ile-de France

Fondé en 2008, Enertime conçoit des machines à ORC

(organic rankine cycle) servant à transformer la chaleur en électricité, pour l’effi cacité éner-gétique industrielle et la pro-duction décentralisée d’énergie renouvelable. Après deux tours de table lui ayant permis de récol-ter plus de 3 M€, il prépare une nouvelle augmentation de capi-tal de 5 M€ à l’occasion de son entrée sur Alternext. Il souhaite mobiliser le produit de cette IPO pour fi nancer son BFR et ouvrir

une première fi liale en Chine. Ouverte du 15 juin au premier juillet, l’opération verra Ener-time émettre 555 555 actions à un prix unitaire compris entre 7,65 € et 10,35 €. En cas d’exercice intégral de la clause d’extension et de l’option de surallocation, il pourrait récol-ter jusqu’à 6,6 M€, sur la base d’un prix médian de 9 € par titre. A noter que 2,1 M€ (dont 1 M€ de compensation de créances) correspondent à des engage-ments de souscription d’action-

naires historiques. Au rang de ces derniers figurent Siparex (27,9 % du capital), Amundi (16,3 %), Calao Finance (4,12 %), mais aussi les deux fondateurs de la société (35,6 %), qui réin-vestiront également. En plein essor commercial, Enertime affi che déjà un carnet de com-mandes de quatre machines, qui se traduira par 7,1 M€ de chiffre d’affaires étalé entre l’exercice en cours et celui de l’année 2017. L’an passé, il a enregistré 0,5 M€ de revenus. // W.S.

IPO // Enertime brigue 5 M€ en entrant sur Alternext

Depuis 2012, le parisien PayPlug développe une solu-

tion combinée de paiement en ligne et de prédiction de fraude à la carte bancaire visant à simpli-fi er les transactions des PME du commerce électronique. Après deux tours de table de près de 0,5 M€ en 2012 et de 0,9 M€ en 2014, l’éditeur annonce aujourd’hui une nouvelle opéra-tion d’une ampleur de 1,65 M€. Un montant récolté pour 0,75 M€ auprès de la plateforme

de crowdfunding Anaxago, ainsi qu’auprès des investisseurs his-toriques (business angels et family offices). En parallèle, PayPlug a reçu une subvention de 1,75 M€ de la Commission européenne, dans le cadre du programme Horizon 2020 qu’il a intégré l’an passé. De quoi per-mettre au jeune développeur de continuer d’étoffer sa solution tout en amorçant son expansion à l’international. A date, PayPlug dégage déjà près de 10 % de ses

revenus à l’étranger, pour un chiffre d’affaires qui a plus que doublé en 2015 – toujours sous le million d’euros cependant. L’éditeur cherche actuellement à recruter une dizaine de nou-veaux collaborateurs pour s’ins-taller en Italie et en Espagne, dès cette année. Lancé officielle-ment en novembre 2013, PayPlug revendique une croissance men-suelle à deux chiffres et dispose déjà de plus de 30 000 e-com-merçants inscrits. // W.S.

RISQUE // PayPlug empoche 1,65 M€ pour son troisième tour

ExtendAM : Denis Vilarinho, Bertrand Pullès • Conseil juridique investisseurs : Gide (Pauline Chau) • Conseils société :

financier : Capival (Sébastien Matykowski, Cédric Langlois) ; juridique : Wize & Avocats (Eric Khau)

Installé à Paris depuis 2013, L’Anticafé propose à ses clients

une nouvelle expérience du « tro-quet de quartier », plus ouvert, en favorisant la détente et le travail, plus vivant (animations et événe-ments), et accessible à tous après s’être acquittés d’un tarif horaire allant de 3 € à 5 € de l’heure. Aujourd’hui à la tête de six emplacements, dont un en fran-chisé et un à Rome, L’Anticafé

vient de boucler un tour de table à hauteur de 1 M€ pour se lancer dans la plupart des grandes villes de l’Hexagone. Pour ce faire, il a fait appel à ExtendAM, qui agit ici comme chef de file, ainsi qu’à plusieurs business angels et family offi ces, dont certains étaient déjà présents au capital depuis un tour d’amorçage de 0,33 M€ conclu l’année dernière. L’objectif : atteindre à terme une

cinquantaine d’emplacements sur le territoire tricolore, en commençant par s’implanter à Lyon, Nantes, Bordeaux, ou encore Montpellier, où de futurs franchisés sont actuellement à la recherche d’un local. Les ouver-tures en propre ne seront cepen-dant pas laissées de côté, mais resteront très probablement infé-rieures en nombre à la signature de nouveaux franchisés. // W.S.

RISQUE // L’Anticafé reçoit 1 M€ pour étendre son réseau

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NOUVEAU

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14 // // 20 juin 2016 // N° 1244

LE COIN DES LPs

Exclusif : Montefi ore cherche entre 350 et 400 M€

Ares clôt son troisième fonds européen à 2,5 Md€

La levée du quatrième fonds de Montefi ore Investment ne devrait pas prendre

plus de quelques mois. En effet, la société de gestion n’est en contact avec ses LPs que depuis début mai 2016, mais elle serait déjà en bonne voie pour atteindre son objectif de 350 à 400 M€, selon nos informations. Un engouement de ses investis-seurs historiques, et de nouveaux prétendants qui attendaient l’ouverture de la fenêtre pour se joindre au pool de souscripteurs,

qui peut s’expliquer par la très bonne performance de Monte-fiore Investment. Les sorties enregistrées depuis sa création il y a onze ans lui permettent d’affi cher un TRI net investis-seurs supérieur à 20 %. Lors des seuls douze derniers mois, l’équipe de 13 personnes a signé trois belles sorties (ISPS, B&B Hôtels et Demos). D’après les informations de Capital Finance, qui avait révélé le processus de vente mi-mai, Montefi ore serait entré en négociations exclusives pour céder le groupe de cliniques Avenir Santé à C2S (lire, p. 7). La société de gestion s’est aussi mon-trée active puisqu’elle devrait avoir investi son troisième fonds, clos en 2013 à 245 M€, en avance

sur son programme. Ce dernier millésime était pourtant deux fois supérieur au deuxième véhicule – 120 M€ en 2007 –, qui représentait lui-même trois fois la taille du premier fonds de 2005. Montefi ore gère donc avec agilité sa montée en gamme et continue de se déployer sur un rythme rapide, toujours dans son domaine de prédilection : les PME et ETI françaises de l’économie présentielle. L’an dernier, l’équipe parisienne a signé quatre nouveaux deals et 15 build-up. Avec les nouvelles opérations prochainement fi na-lisées, Montefiore III devrait être investi à plus de 75 % d’ici à la rentrée de septembre. // THOMAS LOEILLET

Couvrant tout le spectre de la dette privée, Ares Capital Europe III achève

son fundraising au hard cap, soit 2,5 Md€ – c’est 0,5 Md€ de plus que l’objectif de levée. Ce millésime représente une importante mon-tée en puissance pour la société de gestion cotée sur le NYSE, puisque son dernier véhicule européen, clos en août 2013, était doté de 911 M€. Il s’agit même là du deu-xième plus gros fonds de private debt continental jamais levé, der-rière ICG Europe Fund VI (3 Md€). « Notre stratégie n’est pas fonda-mentalement modifi ée par notre plus grande taille, précise Tyrone Cooney, managing director d’Ares Credit Group, basé à Paris. Nous continuerons de fi nancer les PME européennes qui génèrent au moins de 8 à 10 M€ d’Ebitda, tout comme les plus grosses sociétés à

plus de 75 M€ d’EBE, compte tenu de notre capacité à contribuer à plus de 200 M€ par transaction. » Ainsi, les 33 investisseurs, répar-tis entre Londres, Paris, Francfort et Stockholm, ont déjà réalisé 15 investissements via ACE III, dont l’unitranche de plus de 150 M€ apportée à Apax Partners dans son LBO sur Infovista. Depuis sa création, en 2007, Ares a déployé plus de 110 fi nancements, aux côtés de plus de 60 sponsors. Affi chant déjà 8 Md€ sous ges-tion, Ares Management devrait logiquement s’adjoindre 600 M€ de plus grâce à European Capital. Une fois l’acquisition d’American Capital fi nalisée, il devrait absor-ber la fi liale paneuropéenne en question – ce qui suscite diffé-rentes interrogations sur l’avenir d’European Capital. Des questions sur lesquelles les équipes d’Ares

ne commentent pas, invoquant les contraintes réglementaires bour-sières. Fin décembre 2015, l’équipe avait repris à Barclays Corporate Banking un portefeuille de dettes de 500 M£ (633 M€). « Nous avons pris une décision straté-gique dans la mesure où les nou-velles réglementations imposent des changements signifi catifs aux banques traditionnelles et à leur manière d’opérer en Europe. Il y a une demande croissante pour les produits offerts par les acteurs du marché de la dette privée, com-mente Eric Vimont, partner d’Ares Credit Group, basé à Londres. Ce deal renforce notre perception dans le mid-market européen, ce qui est important car nous nous attendons à d’autres opérations signifi catives impliquant d’autres vente d’actifs de banques pouvant nous intéresser. » // THOMAS LOEILLET

Le GP devrait fi naliser la levée éclair de son quatrième fonds dans les mois à venir.

EN BREF EMI : le procès tourne court

Dyslexie et défaillance de mémoire. C’est en invo-

quant ses maux que Guy Hands a essayé de sauver la face devant la cour qui devait juger de l’affaire EMI qui oppose son fonds, Terra Firma, à Citigroup. Dès l’ou-verture du procès, le 7 juin, les juges ont pressé le plai-gnant d’apporter des preuves concrètes pour soutenir ses allégations à l’encontre de la banque – Terra Firma affi r-mait que Citi lui avait menti sur les contours du proces-sus de vente de la maison de disques anglaise, en 2007, ainsi que sur la santé réelle de l’actif. Guy Hands a failli à l’exercice : « La plainte avait été portée de bonne foi. Cepen-dant, il est apparu évident que notre documentation de ses événements mouvants et com-plexes et la mémoire desdits événements qui remontent à neuf ans ne suffi sent pas à satisfaire les demandes de preuve », a-t-il déclaré.

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20 juin 2016 // N° 1244 // // 15

LE COIN DES LPs

Gilde Healthcare IV sécurise 250 M€

Aviva France et AG2R investissent le crowdlending

C ’est avec un total de 250 M€ que Gilde a arrêté les compteurs

de la levée de son fonds santé de quatrième génération. La société de gestion d’origine néerlandaise rejoint ainsi la liste de ces investisseurs qui ont clôturé dernièrement un fundraising au hard cap. Gilde Healthcare IV dispose d’une enveloppe significativement plus élevée que son prédéces-seur, qui avait récolté 145 M€ il y a près de deux ans et demi. Le nouveau véhicule a notam-ment séduit des corporates (tels que Philips et Johnson &

Johnson), le FEI ainsi que des fonds de fonds, des fondations, des family offices et des fonds souverains. Avec cette levée, Gilde porte à 800 M€ les capi-taux qu’il a levés pour investir dans la santé, depuis sa créa-tion, en 2001. Le nouveau fonds a pour mis-sion de soutenir des medtech, des biotech ou des start-up de la santé connectée à l’oc-casion de tours de late stage venture ou de growth capi-tal (où il peut s’octroyer des positions majoritaires). Tout cela en déployant entre 15 et 25 M€ par participation. Gilde Healthcare IV aura le même terrain de jeu que le troi-sième fonds de Gilde, à savoir l’Europe et l’Amérique du Nord (via le bureau du GP basé dans le Massachusetts). Ces trois dernières années, Gilde a mené pas moins de quatorze sorties. // XAVIER DEMARLE

I l y a un an, Groupama annonçait sa volonté de prêter 100 M€ au travers

d’Unilend. Aujourd’hui, c’est au tour d’Aviva France et d’AG2R La Mondiale de témoigner leur intérêt pour les plateformes de crowdlending. Les deux com-pagnies d’assurances ont confié à Eiffel Investment Group la gestion d’un nouveau fonds, baptisé Prêtons Ensemble, des-tiné à financer les TPE-PME à travers des plateformes Web en Europe, et plus particuliè-rement en France. Initialement abondé à hauteur de 50 M€ par Aviva France et de 20 M€ par

AG2R La Mondiale, le véhi-cule (qui prend la forme d’un FCP) espère prochainement atteindre une taille de 100 M€. Il a vocation à détenir des prêts en direct ou à intervenir à tra-vers un véhicule agrégeant des prêts. Acteur de la désinter-médiation du financement de l’économie, Eiffel Investment Group est un gérant d’actifs spécialisé dans les stratégies de performance absolue. Ses encours sous gestion – qui s’élèvent à plus de 500 M€ – sont investis en crédits d’en-treprises essentiellement en Europe (par l’intermédiaire des marchés publics, des pla-cements privés et des plate-formes Internet). // A.B.

Conseil juridique : Gide (Stéphane

Puel, Guillaume Goff in, Clothilde Beau)

Andreessen Horowitz boucle son cinquième véhicule à 1,5 Md$

La Silicon Valley a de nou-veau frappé. A l’heure où Kleiner Perkins cherche

à réunir 1,3 Md$, Andreessen Horowitz vient de franchir la ligne d’arrivée avec 1,5 Md$ en poche. Un montant que le

VC californien a levé exclusi-vement auprès de ses LPs his-toriques. Sur cette somme, il leur aurait d’ailleurs réservé une partie substantielle pour mener des co-investissements sur des gros tours de table. Mais, bon an, mal an, c’est près des deux tiers des engage-ments qu’Andreessen Horowitz entend déployer dans le seed capital. « Une grande partie des tickets que nous misons aujourd’hui sont compris entre 0,5 et 1,5 M$ », a précisé l’un des partners à l’occasion de ce fundraising. Avec ce nouveau trésor de guerre, le capital-ris-

queur s’inscrit dans la conti-nuité par rapport aux deux précédents véhicules (le der-nier ayant été bouclé il y a deux ans seulement). Il y a six mois, Andreessen Horowitz avait également levé 200 M$ pour un fonds dédié aux sciences de la vie et aux computer sciences, baptisé AH Bio Fund.

Désinvestissements massifsDepuis son lancement, en 2009, le VC peut se targuer d’avoir réuni quelque 6,2 Md$ d’enga-gements. Dans son portefeuille, il compte toujours ses partici-

pations dans Airbnb, Magic Leap, Zenefits et Jawbone. Il a également affirmé, au fil du temps, son appétit pour les fintech, Bitcoin, Blockchain et autres crypto-monnaies en tête (Coinbase, Mediachain, Cyphercloud, etc.). A date, ses plus gros désinvestissements sont les ventes de Skype à Microsoft (8,5 Md$), de Nicera à VMware (1,2 Md$) ou encore d’Instagram et d’Oculus à Facebook (3 Md$ au total). Andreessen Horowitz détenait aussi des positions clés dans Facebook et Twitter en amont de leur IPO. // EMMANUELLE DUTEN

Le VC californien entend allouer deux tiers de ce véhicule à de l’early-stage. Depuis son lancement, en 2009, il a ainsi levé quelque 6,2 Md$.

Ils confi ent à Eiffel IG la gestion de Prêtons Ensemble, dans lequel ils ont investi 70 M€.

Le prédécesseur de ce fonds santé dédié au late stage venture et au growth capital avait levé 145 M€, en 2013.

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16 // // 20 juin 2016 // N° 1244

INTERVIEW

OLIVIER MILLETAFIC

« Mon ambition est de doubler la taille du non-coté français d’ici cinq ans »C.F. : Vous prenez la présidence de l’Afi c pour deux ans. Comment entendez-vous inscrire votre action par rapport à celle de vos récents prédécesseurs ?O.M. : L’action du président s’inscrit dans la conti-nuité. Il n’y aura donc pas de rupture majeure par rapport aux trois mandats précédents. Entre 2010 et 2012, Hervé Schricke a œuvré pour redonner de la cohésion à l’association qui était, à l’époque, fragilisée par des dissensions entre les différents métiers représentés. Quand Louis Godron lui a succédé, un chantier d’une autre nature s’est ouvert : défendre la profession du capital-inves-tissement, qui était mal perçue par la présidence de la République et le gouvernement fraîchement désignés. L’action de Michel Chabanel, auquel je succède aujourd’hui, devra moins être regardée par le prisme de l’actualité que celui de l’Histoire : l’avènement de la Société de Libre Partenariat (SLP) constitue l’un des socles à partir duquel le private equity se déploiera à l’avenir.

C.F. : Cela dit, vous prenez vos fonctions à un moment clé, sur fond de campagne électorale. Comment participerez-vous au mouvement ?O.M. : Je veux faire entrer le private equity dans la campagne économique. Non pas sur le thème de la revendication et de la défense d’intérêts catégoriels. Mais à force de démonstration et de pédagogie, je veux faire entendre combien le capital-investissement agit pour transformer les entreprises. L’Afi c constituera donc, de manière ouverte et assumée, un allié pour les associations de défense des entreprises, Medef, Croissance Plus et CGPME en tête.

C.F. : Le risque n’est-il pas que les partis en campagne restent sourds à vos arguments face à l’envergure des grands enjeux économiques (chômage, productivité, délocalisation, etc.) ?O.M. : Aucun parti politique, quelle que soit sa couleur, ne peut se déclarer anti-entreprises, et donc par voie de conséquence anti-private equity. Tout l’enjeu pour l’Afi c est de démontrer que notre métier consiste à accompagner, à développer les entreprises. Le capital-investissement est l’al-liance entre le capital et le talent managérial. Il n’incarne aucunement le « grand capital ». Pour véhiculer effi cacement ce message, il faut faire une démonstration argumentée et affûtée, mais surtout audible.

C.F. : Quels arguments massue avez-vous en votre possession ?O.M. : Mon ambition est de doubler la taille de l’in-dustrie française du capital-investissement dans les cinq ans à venir pour faire croître la taille des entreprises non cotées. Il faut démontrer aux pou-voirs publics le cercle vertueux qui naît de l’aug-mentation de la taille des entreprises. Amener une start-up à devenir une PME puis une ETI, cela se tra-duit par une augmentation de l’Ebitda, donc par de la création d’emplois, par une hausse des salaires. Insuffl ée par un fonds d’investissement, cette dyna-mique se traduit aussi par le maintien des centres de décision en France. Ce qui veut dire, in fi ne, élar-gir la base fi scale en France, et donc accroître les recettes fi scales pour l’Etat. C’est en participant à la regénération de son tissu économique que la France restera dans la course au plan mondial. Pour étayer cette démonstration, l’Afi c peut s’appuyer sur un track-record exceptionnel. Toutes nos études le prouvent : une société accompagnée par un fonds de capital-investissement connaît une croissance doublement supérieure à celle du PIB français et affi che une dynamique en termes d’emplois sans commune mesure avec ses pairs.

C.F. : Pour doubler la taille du private equity en France, les acteurs du capital-investissement auront besoin de lever beaucoup plus d’argent qu’aujourd’hui…O.M. : Les investisseurs étrangers répondent déjà présent à l’appel. A l’heure actuelle, ils repré-sentent entre 30 et 40 % des montants levés par les équipes de gestion française. Mais le non-coté tricolore doit aussi bénéficier plus largement du fl échage de l’épargne longue de ses compa-triotes. Aujourd’hui, il ne capte que 6,5 Md€ des 1 400 Md€ déposés en assurance-vie. Autant dire que la marge de progression est possible ! Pour rallier les assureurs à notre cause, il faut changer de braquet et leur démontrer les vraies vertus du private equity. Classe d’actifs présentant moins de risques systémiques que les autres, classe d’actifs liquides grâce à l’extraordinaire puissance de feu du marché secondaire, classe d’actifs rentable qui délivre un rendement annuel supérieur à 10 % depuis une décennie. Mais surtout classe d’actifs utile qui fi nance les entreprises championnes de demain et qui s’impose comme l’un des fers de lance de l’investissement socialement responsable. // PROPOS RECUEILLIS PAR EMMANUELLE DUTEN

Le nouveau président de l’Afi c veut faire rentrer le private equity

dans la campagne économique.

Olivier Millet (52 ans, Ecole supérieure de commerce et de marketing)

2011 Eurazeo PME

2005 Ofi PE

1994 Barclays PE

1990 3i

Son parcours

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20 juin 2016 // N° 1244 // // 17

DEALS FA

EN BREF //////// Delpharm s’offre une usine en Italie. Le façonnier pharmaceutique Delpharm augmente ses capacités de production en rachetant l’usine italienne appartenant à son confrère japonais Takeda Pharmaceuticals. Situé à Cerano, dans le Piémont, ce site de 120 salariés fabrique des petites séries de formes sèches et liquides à forte valeur ajoutée. Sans dévoiler le montant de son emplette, Delpharm précise avoir également signé un accord de sous-traitance de long terme avec le vendeur. Intégralement détenu par ses dirigeants depuis février, Delpharm totalise 380 M€ de revenus. Conseils juridiques : acquéreur : STC Partners (Delphine Bariani, Pierre Bouley) ; cédant : Freshfi elds Bruckhaus Deringer (Nicolas Asti, Luca Sponziello)

Défense

Dassault Aviation

CA : 4,18 Md€

Localisation : Ile-de-France

Agroalimentaire

E. Graindorge

CA : 50 M€

Localisation : Normandie

Services aux entreprises

Yerly

CA : 38 M€

Localisation : Suisse

Conseils cédant : financier : Lazard ; juridiques : Darrois Villey Maillot Brochier (Bertrand Cardi, Christophe Vinsonneau),

Allen & Overy (Marc Castagnède, Olivier Thébault)

Conseils cédant : VDD : financière : EY TAS (Ruby Cohen Scali, Julie Van de Velde) ; fiscale : EY Société d’Avocats

(Frédéric Reliquet, Myriam Mataali)

I l aura fallu un an à Airbus Group pour s’attaquer à la

deuxième étape de sa sortie de Dassault Aviation – qu’il avait enclenchée dès l’été 2014 en poin-tant un manque de synergie avec ce dernier. Après avoir empoché 1,7 Md€ en cédant 18,75 % du capital en 2015, l’ex-EADS s’est engagé vers la cession des 23,6 % qui étaient encore en sa posses-sion. Cette opération comporte plusieurs volets. D’une part, pour un prix de 950 € par action, il

s’est déjà défait de 14,55 % du capital via un placement privé mené à 62 % auprès d’institution-nels et, pour le solde, auprès de Dassault Aviation directement. D’autre part, concernant le reste de sa participation (9,05 %), Air-bus Group a émis plus d’un mil-liard d’obligations convertibles en actions Dassault à échéance 2021, au prix de 1 306,25 €. En cas d’échange de l’intégralité des OC, à cette date, Airbus aura com-plété intégralement sa sortie du

capital du constructeur du Rafale, en récoltant près de 2,38 Md€. Il mettra ainsi un point fi nal à un partenariat entamé en 2000, date à laquelle il avait hérité de la par-ticipation initialement aux mains de l’Etat français. Le constructeur européen était jusqu’à présent deuxième actionnaire derrière la famille Dassault. Cette dernière contrôle toujours 56 % de Dassault Aviation et devrait voir ses droits de vote passer de 64,7 % à 72,3 % à l’issue de l’opération. // W.S.

LARGE CAP // Airbus enclenche sa sortie de Dassault Aviation

Propriété depuis trois généra-tions de sa famille fondatrice

éponyme, la fromagerie E. Grain-dorge passe dans le giron Lacta-lis. En effet, face à l’absence de successeur, Thierry Graindorge a préféré adosser son entre-prise forte de 50 M€ de chiffre d’affaires 2015 et de 250 sala-riés au géant mondial des pro-

duits laitiers (dont les revenus s’élèvent à 17 Md€). Grâce à cette acquisition, Lactalis conforte sa position de premier acteur fromager au monde. Le groupe complète son portefeuille (Gal-bani, Président, Salakis…) de différents fromages, dont quatre d’appellation d’origine protégée (AOP). En effet, E. Graindorge

est spécialisée dans la produc-tion de camembert au lait cru, mais aussi de livarot et de pont-l’évêque (deux fromages dont elle est le premier fabricant français) ainsi que de neuchâtel. Pour ce faire, elle s’appuie sur trois sites, qui produisent conjointement plus de 60 000 fromages AOP par jour. // T.L.

SMALL CAP // Lactalis reprend la fromagerie E. Graindorge

Conseil juridique acquéreur : Couderc • Conseils cédant : financier : Societex Corporate Finance (Thomas Beaurain, Michel

Champsaur) ; juridiques : Jacquemoud Stanislas (Philippe Jacquemoud, Alexandre Estier), Lenz & Staehelin (Daniel Schaff er)

Le spécialiste français du BTP et des concessions Eiffage

procède, à travers sa division énergie, à l’acquisition du suisse Yerly. Fondé en 1999 dans le can-ton de Fribourg, ce groupe fami-lial spécialisé dans la thermie (ventilation, chauffage, systèmes solaires…) et dans la plomberie totalise 38 M€ de revenus annuels

pour quelque 180 collaborateurs. Son président-fondateur et seul actionnaire, Claude Yerly, sou-haitait depuis plusieurs mois que son groupe puisse continuer à grossir dans le giron d’un acteur plus solide. Le dossier a su séduire Eiffage, qui n’était jusqu’à main-tenant pas implanté dans le pays – et qui compte investir dans sa

nouvelle fi liale pour lui permettre de mener des recrutements. Une vingtaine de salariés supplémen-taires devraient ainsi rejoindre les rangs de Yerly en septembre. Animé par plus de 64 000 colla-borateurs à travers le monde, Eif-fage a réalisé 13,9 Md€ de chiffre d’affaires l’an passé, dont 19 % provenant de l’étranger. // W.S.

SMALL CAP // Eiffage s’installe en Suisse avec Yerly

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18 // // 20 juin 2016 // N° 1244

DEALS FA

EN BREF //////// Starshipper prend 5 % d’Ouibus. Les lignes bougent dans le transport interrégional par auto-car, qui a été libéralisé dans le cadre de la loi Macron, l’an passé. Jusqu’à présent fi liale à 100 % de la SNCF, la compagnie Ouibus accueille à hauteur de 5 % l’une de ses concurrentes, Starshipper (qui se présente comme un groupement de PME du secteur). Par la même occasion, elle voit cette dernière intégrer son réseau de franchisés. Ouibus et Starshipper exploitent respectivement 150 et 200 bus.

Agroalimentaire

Groupe Béjot Vins et Terroirs

CA : 50 M€

Localisation : Bourgogne

Distribution

VO3000

CA : 57 M€

Localisation : Franche-Comté

Communication

Icon Systemhaus

CA : 13 M€

Localisation : Allemagne

Le monde viticole hexago-nal sera bientôt le théâtre

d’un rapprochement d’une certaine envergure. A la tête de près de 2 100 hectares de vignobles situés dans le bordelais (Saint-Emilion), à Chablis, dans le Languedoc ou encore dans la vallée du Rhône (Châteauneuf-du-Pape), Advini a annoncé être entré en négociations exclusives pour racheter prochainement Groupe Béjot Vins et Terroirs.

Il saisit ainsi l’opportunité de se renforcer en Bourgogne, où la cible opère au travers des marques Moillard, Chartron & Trébuchet, Pierre André et Reine Pédauque. La tran-saction devrait être défini-tivement conclue en juillet. Advini s’emparera ainsi d’un périmètre qui fait état d’un chiffre d’affaires d’environ 50 M€ (sachant qu’il en a tota-lisé lui-même 240 M€, de son côté, au titre de son exercice

2015). Inscrit sur le compar-timent C d’Euronext Paris, l’acquéreur complète ainsi son maillage territorial de la carte de France des vins. A noter que le groupe viticole est également implanté en Afrique du Sud dans une pro-priété œnotouristique, ainsi qu’au Chili, au travers d’une propriété de 150 hectares (la Viña Casablanca). Il exporte sa production dans un peu plus de 100 pays. // X.D.

SMALL CAP // Advini va s’emparer de Groupe Béjot Vins et Terroirs

Conseil juridique acquéreur : Lexco Cabinet d’avocats (Arnaud Chevrier, Nicolas Joucla) • Conseils cédant : financier :

Sodica Corporate Finance (Serge Jamgotchian, Augustin Payenneville) ; due diligence : financière : ACF (Christophe

Troulier) ; juridique : Antoine Converset

Le concessionnaire automo-bile Parot reprend V03000,

un spécialiste de l’achat de véhicules d’occasion plus connu pour son enseigne Car&Cash. Le groupe familial s’empare ainsi d’une société qui rachète des voitures « second-hand » (notamment auprès de centres de méca-nique et de carrosserie par-tenaires) pour les revendre

principalement à une clientèle de professionnels. Une activité qui a représenté 5 000 véhi-cules vendus en 2015, pour un chiffre d’affaires de 57 M€. Avec V03000, Parot se rap-proche de son objectif de com-mercialiser 40 000 véhicules chaque année. Ce qui lui per-mettrait d’afficher à terme 700 M€ de revenus. Pour l’heure, le revendeur de voi-

tures neuves et d’occasion a enregistré un chiffre d’affaires 2015 de 226 M€ pour envi-ron 9 000 voitures vendues, essentiellement dans le quart sud-ouest de la France via ses vingt-six emplacements. Parot envisagerait de s’introduire en Bourse d’ici à fin 2016 afin de lever les fonds nécessaires à la réalisation de son ambitieux plan de développement. // T.L.

SMALL CAP // Le concessionnaire automobile Parot absorbe VO3000

Inscrit au compartiment A d’Euronext Paris, le four-

nisseur tricolore de solutions pour le traitement du courrier NeoPost a annoncé un accord en vue d’acquérir l’intégralité du capital de l’entreprise alle-mande Icon Systemhaus. Fon-dée à Stuttgart en 1995, cette PME d’une centaine de salariés revendique la position de leader local de la gestion de la commu-nication client avec un chiffre d’affaires de 13 M€, pour 2015.

Des revenus qu’Icon Systemhaus dégage notamment auprès des plus grands groupes allemands, mais aussi de Generali, d’Ergo ou encore d’Axa, en les accom-pagnant à l’étranger à travers ses fi liales autrichienne et amé-ricaine. L’acquéreur tricolore devrait intégrer ce périmètre dès cet été, une fois les autorisa-tions usuelles obtenues. « Icon et sa suite logicielle DOPiX vont nous permettre de renforcer à la fois notre offre dans le domaine

de la gestion de la communi-cation client et notre présence commerciale, notamment en Allemagne », a commenté le P-dg de NeoPost Denis Thierry, qui rappelle que DOPiX affi che un potentiel de croissance remar-quable du fait de son récent par-tenariat avec le géant américain IBM. Implanté localement dans 31 pays avec plus de 6 000 col-laborateurs, NeoPost affiche 1,2 Md€ de chiffre d’affaires au titre de son exercice 2015. // W.S.

SMALL CAP // NeoPost avance ses pions outre-Rhin

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20 juin 2016 // N° 1244 // // 19

DEALS FA

Chimie

Actif de Chemours

CA : 233 M€

Localisation : Etats-Unis

Electricité

Lampiris

CA : 1,7 Md€

Localisation : Belgique

Autres biens industriels

Groupe Martor

CA : 10 M€

Localisation : Ile-de-France

Veolia Environnement pour-suit ses emplettes aux Etats-

Unis, quatre mois à peine après y avoir acquis le jeune spécialiste de la décontamination nucléaire Kurion pour 350 M$ (312 M€). Cette fois-ci, la utility company inscrite au compartiment A d’Eu-ronext Paris s’apprête à mettre sur la table 325 M$ (290 M€) pour s’offrir la division produits sulfurés du chimiste américain Chemours Company, inscrit au Nyse. Spécialisée dans le traite-ment et la régénération de l’acide sulfurique et des gaz de soufre issus des activités de raffi nage, la cible en facilite le réemploi

comme acide propre ou comme vapeur, dans diverses applica-tions industrielles. De quoi mus-cler l’offre industrielle de Veolia en Amérique du Nord avec un chiffre d’affaires complémen-taire de 262 M$ (233 M€), dégagé par près de 250 personnes répar-ties sur sept sites. Veolia espère conclure cette transaction au cours de la seconde moitié de l’année, sous réserve de la satis-faction des conditions de clôture et de la délivrance des autorisa-tions réglementaires usuelles. En parallèle de cette annonce, Veolia a fait part d’un succès com-mercial majeur en République

tchèque, en remportant l’ex-ploitation des réseaux de chauf-fage urbain de la rive gauche de la rivière Vltava à Prague. Il reprend pour cela les actifs de la société Prazska Teplarenska LPZ, soit deux centrales de pro-duction d’énergie thermique et 28 chaufferies au gaz. L’inves-tissement de Veolia est chiffré à 71,3 M€, pour un chiffre d’af-faires complémentaire d’environ 50 M€. Présent sur les cinq conti-nents avec plus de 174 000 sala-riés, le français a réalisé en 2015 plus de 25 Md€ de chiffre d’af-faires consolidé, pour un Ebitda proche des 3 Md€. // W.S.

MID-CAP // Veolia débourse 325 M$ pour grandir outre-Atlantique

Conseil due diligence financière acquéreur : Eight Advisory (Lionnel Gérard, Florent Garnier, Kévin Aubert) ; juridique : Allen

& Overy (Alexandre Ancel, Ralph Salameh) • Conseil juridique cédants : Linklaters (Charles-Antoine Leunen, Michael Heene)

Un mois après le lancement de son OPA à 950 M€ sur le

concepteur-fabricant de batteries Saft Groupe, Total confi rme ses fortes ambitions sur le marché de l’électricité et des énergies renouvelables. Il le démontre aujourd’hui en annonçant l’acqui-sition du fournisseur belge Lampi-ris, qui appartenait jusqu’à présent à ses deux fondateurs, Bruno Venanzi et Bruno Vanderschue-ren (majoritaires), accompagnés par Gimv et SRIM (détenteurs

d’un tiers des titres depuis 2013). Selon le quotidien Les Echos (mai-son mère de Capital Finance), la transaction valoriserait le distri-buteur belge à près de 180 M€. Cela faisait visiblement un an que Lampiris cherchait à s’adosser à un acteur solide, sur fond de dif-fi cultés face à une concurrence toujours plus agressive. En effet, selon le journal belge L’Echo, Lam-piris a accusé l’an passé une perte nette de 2,7 M€, pour un chiffre d’affaires avoisinant 1,7 Md€ et

un bénéfice d’exploitation de 16,3 M€. Le fournisseur d’énergie verte fondé en 2003 revendique néanmoins la place de troisième acteur du « plat pays » sur le mar-ché résidentiel. Il totalise actuelle-ment 800 000 clients (dont 175 000 rien que dans l’Hexagone). Rappe-lons que, de son côté, Total com-mercialise de l’énergie auprès des professionnels depuis maintenant trois ans, à travers ses fi liales Total Energie Gaz en France et Total Power & Gas en Belgique. // W.S.

MID-CAP // Total s’offre le distributeur d’énergie belge Lampiris

Conseils acquéreur : financier : Fuzall Corporate Finance (Alexa Attias) ; due diligence : financière : CFCA (Bertrand

Meyer) ; juridique : Bryan Cave (corporate : Rémy Blain, Marie-Emilie Codina, social : François Alambret, Marion Carles-

Salmon) • Conseils cédants : juridique : Goulet & Noizat (Nicolas Goulet, Laetitia Noizat)

Le spécialiste du pompage Telstar reprend Martor à

ses dirigeants-fondateurs. Lui-même détenu par la famille Gille, l’acheteur enrichit ainsi son offre de système de pom-page pour le BTP et l’industrie avec des systèmes de rabatte-ment et de forage de nappes phréatiques. Il en profi te pour s’adjoindre une activité com-plémentaire de 10 M€ de chiffre

d’affaires et dotée d’une qua-rantaine de salariés. Martor a été fondé il y a près de 35 ans et dispose aujourd’hui de sites en Ile-de-France, en Champagne, dans le Nord et en région bor-delaise. Il se positionne comme le leader français dans le rabat-tement de nappes, pour lequel il fait lui aussi appel à des sys-tèmes de pompage. Quant à Telstar, cela fait 50 ans qu’il

fournit, installe et s’occupe de la maintenance de pompes à eau. Ses solutions ont notamment été utilisées cette année pour assécher le canal Saint-Martin mais aussi le bassin du porte-avions Charles de Gaulle, dans le cadre de sa révision. A la tête de sept agences françaises et d’une autre située à Casablanca, le groupe a généré 20 M€ de chiffre d’affaires, en 2015. // T.L.

SMALL CAP // Telstar acquiert son concurrent Martor

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20 // // 20 juin 2016 // N° 1244

DO

SSIE

R

LBO : la préemptive, une

affaire de stratègeC’est tout l’art

du banquier d’affaires

d’aiguiller le vendeur vers le bon « cheval »,

fi nancial sponsor ou corporate.

Capital Finance a recensé une

douzaine de préemptives sorties avec

succès en France depuis un an.

N on, ce n’est pas une vue de l’esprit. Elles sont plus nombreuses qu’avant. A tel point que le simple fait de pro-noncer leur nom de « préemptive » suffi t à mettre sens dessus dessous le

petit monde du M & A. Qu’on ne s’y trompe pas : on ne parle pas ici des « fausses offres préemptives », celles qui émanent d’un acteur pour prendre de court un processus d’enchères en bonne et due forme, celles qui sont donc subies par le vendeur. On parle ici des vraies, des pures, qui sont organi-sées précisément à l’initiative de ce même vendeur.Le tournant dans l’Histoire de ces formes-ci de préemptives remonte à 2013. Pour en prendre la mesure, il faut revenir deux ans en arrière. En 2011, donc, l’open bid pour la vente de Financière de Siam (issu quelques années plus tôt du mariage entre Siem Supranite et Flexitallic) tourne court. D’après les informations réunies à l’époque par Capital Finance, Morgan Stanley Private Equity avait devancé InvestCorp, dans le cadre de l’auc-tion animée par DC Advisory sur ce fabricant de joints de haute étanchéité contrôlé par Ofi Private Equity (depuis devenu Eurazeo PME). On parle d’une valorisation de 200 M€, à l’heure où Finan-cière de Siam fait état d’un chiffre d’affaires de

84,4 M€. La vente n’ira jamais jusqu’à son terme. Et pourtant, d’après plusieurs proches du dossier interviewés à l’époque, une quarantaine de can-didats acquéreurs étaient sur les rangs. C’est pré-cisément la nature même de l’open bid qui aurait expliqué l’échec : les repreneurs potentiels les plus sérieux auraient jeté l’éponge, face à l’ampleur du processus. A défaut d’avoir pu changer de mains, la PME, qui se rebaptise alors The Flexitallic Group, en profi te pour mener un vaste refi nancement. En 2013, elle réussira son coup (ie, sa cession), et cette fois-ci sous l’égide de la banque d’affaires Leonardo (devenue depuis Natixis Partners), Ludovic Tron et Jean-Baptiste Marchand étant à la manœuvre. C’est Bridgepoint, dans le cadre d’une pure offre préemptive, qui valorisera l’indus-triel 450 M€, pour un chiffre d’affaires désormais passé à 210 M€.

Le rouage du fi nancementL’Histoire s’est accélérée il y a un an. Les offres préemptives ne se cantonnent plus à des cas isolés. Et pour cause, depuis le printemps 2015, Capital Finance en a recensé plus d’une douzaine – un chiffre qui est certainement en deçà de la réalité du phénomène, les opérateurs restant encore réti-

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DOSSIER

cents à avouer que l’opération s’est déroulée dans ce cadre (cf. tableau). Les raisons qui expliquent l’essor de ces préemptives sont nombreuses. Elles tiennent déjà à des facteurs d’ordre conjoncturel : abondance des liquidités, rareté des beaux actifs, environnement économique peu amène dans lequel les équipes de direction n’ont ni le temps ni l’envie de passer leur vie en management pre-sentation et multitude d’open bids qui ont capoté. Dans ce panorama, il ne faut pas oublier la compo-sante fi nancement : « Le développement des dettes portables contribue à l’essor des offres préemptives et facilite grandement leur réalisation », explique Xavier Norlain, avocat associé responsable de la practice corporate chez DLA Piper à Paris. La volatilité des marchés y est aussi pour beaucoup. « Le marché de la dette bancaire LBO qui est appelée à être syndiquée auprès d’investisseurs institution-nels (CLO, etc.) fonctionne désormais par “fenêtres”, au même titre que ce que l’on observe depuis long-temps pour le high-yield ou pour les marchés actions (IPO), estiment Fabrice Croppi, responsable des fi nancements stratégiques et d’acquisitions, et Imed Ben Romdhane, responsable mondial du sponsor coverage au sein de la banque Natixis. L’offre préemptive permet de répondre plus rapide-ment face à la volatilité des marchés que ne le peut un processus d’enchères qui s’étire sur plusieurs mois. L’underwriting qui est fait à 100 % par une banque refl ète l’analyse du risque et l’appétit du marché à un moment donné. Il en va différemment pour les club deals de taille plus réduite qui se placent en grande partie auprès des banques et sont, par nature, moins sensibles à la volatilité des marchés. »

Portrait-robot du GP préempteurDans ce cadre, le mot d’ordre pour les vendeurs est simple : ne pas « abîmer » les actifs. Mais recon-naissons aussi que certaines préemptives sont guidées par des considérations de nature struc-turelle. Qu’il s’agisse là de l’incapacité d’une cible à « supporter » un processus d’enchères et son lot de due diligences ou qu’il s’agisse du refus de certains corporates étrangers à participer à des auctions en France, face à des sponsors labellisés Paris 8e. On l’a compris, s’acheminer sur la voie de la préemptive est une affaire de stratège. Et ici, ce sont les banquiers d’affaires les plus affûtés qui tirent clairement leur épingle du jeu. Pour qu’une préemptive réussisse, le conseil M & A doit orien-ter son client sur « LE » bon cheval. Face à tous les jockeys en casaque, comment distinguer celui qui saura satisfaire à l’exercice ? Existe-t-il, pour ainsi dire, un portrait-robot ? « C’est un fonds enclin à payer un vrai prix, c’est-à-dire dans le haut de la fourchette de la valorisation. C’est aussi un fonds dont les équipes de gestion sont des professionnels de l’exécution, capables de dérouler un processus en un temps record. C’est un fonds dont le cercle de décideurs est clairement identifi é et le circuit de décision court et effi cace. C’est un fonds qui a les

moyens fi nanciers de son ambition et peut donc se permettre de conclure une opération en full equity, sans avoir besoin d’un sentiment de confort sur une éventuelle syndication. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est un fonds qui a une parole, qui tient sa promesse et qui n’essaie pas d’abuser d’une position privilégiée », explique Bruno Stern. L’associé-gérant de Natixis Partners sait de quoi il retourne : il a « sorti » trois deals en préemptif en un an.

Le cas Monosem – John DeereOn aurait trop tôt fait de conclure que les fi nancial sponsors font la loi dans l’arène des préemptives et que les industriels ne peuvent pas suivre. Pour des actifs peu en vue aussi, la démonstration peut être faite : prenons le cas de Monosem, une PME des Deux-Sèvres que personne ne connaissait il y a six mois encore. Sous la houlette de Natixis Partners (en l’espèce, Bruno Stern), le spécialiste des semoirs de précision a été racheté par l’amé-ricain Deere & Co, connu pour ses tracteurs et ses engins agricoles noir, jaune et vert sous la marque John Deere.Mais comme tout stratège digne de ce nom, le banquier d’affaires ne doit pas foncer tête bais-sée. La préemptive, c’est une affaire de tactique, de fl air, d’intime conviction et d’expérience. Natixis Partners vient d’être mandaté pour vendre un actif avec la demande formulée par son client d’opter pour un schéma de préemptif. Mais la banque d’affaires estime que ce n’est pas le bon choix. Elle va donc s’acheminer vers un processus d’en-chères très restreint. Parce que c’est mieux pour son client. // EMMANUELLE DUTEN

QUELQUES OFFRES PRÉEMPTIVES SUCCESSFUL EN FRANCE

Date Cible VE (M€) CA (M€) Acheteur Vendeur

Mai 2016 SGD Pharma nc 290 JIC (Chine) Oaktree

Avril 2016 Serenium nc 45 env. OGF Raise, BNP Paribas Dév.

Avril 2016 Trigo 300e 210 env. Ardian IK

Avril 2016 Inicea nc 50e-100e Antin IP LFPI

Mars 2016 Pénélope 100 env. 110 env. LFPI BDC, IFE Mezzanine

Février 2016 HRA Pharma nc 85 Astorg, Goldman Sachs (initiateurs) Riverside

Novembre 2015 Monosem nc nc Deere & Co (E.-U.) Personnes physiques

Octobre 2015 Solina 600-700 305 (2014) Ardian IK

Août 2015 Tractel 370 160 (2013) Cinven LBO France

Juillet 2015 Linxens 1 500 253 CVC Astorg

Juin 2015 Groupe Stella (La Toulousaine) 300 env. 150e Equistone ICG

Mai 2015 Labco 1 200 650 Cinven 3i, TCR, NiXEN, CM-CIC Capital Finance,

Mai 2015 Cérélia 300 210 IK Sagard

Source : Capital Finance

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DOSSIER

Douze. C’est le nombre de LBO annon-cés pour une valorisation supérieure à 200 M€ depuis le début de l’année, en France. C’est évidemment Foncia qui caracole en tête du palmarès, à la faveur de son buy-out secondaire de

quelque 1,8 Md€, qu’il signera sous l’égide du duo inédit Partners Group-CDPQ (cf. tableau, p. 23). Dans un marché concurrentiel, stimulé par une offre de fi nancement abondante, tous les regards sont tournés vers ces dossiers qui animeront les prochaines semaines.

Morpho, Kerneos, Albea…La vente de Morpho fera nécessairement parler d’elle. Et pour cause, la fi liale de sécurité biomé-trique de Safran pourrait, selon Les Echos (maison mère de Capital Finance), être valorisée environ 2 Md€, au terme d’une auction animée par Lazard et par SG CIB. Les offres indicatives devaient être remises ce 17 juin. L’implication d’investisseurs comme Eurazeo, Carlyle, Wendel, Astorg, KKR, Apollo et Bain Capital avait notamment été évo-quée. Mais des industriels sont aussi de la partie (Atos, Gemalto…). Le scénario d’une cession de Kerneos par Astorg Partners (conseillé lui aussi par Lazard) est dans les esprits. Il y a quelques semaines, Capital Finance dévoilait l’intérêt de Cinven, de Triton et d’Advent pour le fabricant de matériaux à base d’aluminates de calcium, dont l’Ebitda s’établirait à près de 95 M€, pour 415 M€ de revenus 2015. L’industriel pourrait changer de mains pour près de 1 Md€, a précisé par la suite Reuters. C’est au moins sur la base du même montant que pourrait se vendre Albéa, un peu plus tard. Sun European Partners, l’actionnaire de ce fabricant d’emballages fort de 1,4 Md€ de chiffre d’affaires en 2014, étudierait son retrait. Une demi-douzaine de banques d’affaires se dis-puterait le mandat de vente. Quant à Gerfl or (791 M€ de ventes 2015), il demeure cité comme candidat à un nouveau LBO large cap. L’expert des revêtements de sols avait fait l’objet d’approches spontanées de fonds du calibre de BC Partners et de PAI Partners, en début d’année. Mais son actionnaire depuis 2011, ICG, n’a pas l’air pressé de solder sa position… De son côté, Leroy Somer devrait a priori rejoindre un acquéreur straté-gique. Le constructeur de moteurs électriques

et sa maison mère, l’américain Emerson, privi-légieraient un adossement à un corporate asia-tique – les noms du chinois Wolong et du japonais Nidec ont été cités dans la presse. L’adossement à un industriel pourrait aussi être d’actualité pour Data4, spécialiste des data centers contrôlé par Colony Capital. Le processus de vente, confi é il y a quelques mois à Lazard et à DC Advisory, en serait à sa phase fi nale. Rappelons que ce groupe aurait, selon Les Echos, été valorisé 600 M€, en levant 150 M€ de dette pour se refi nancer et alimenter sa croissance, en 2015. Le même Colony Capital pourrait aussi fi naliser très prochainement son retrait de l’enseigne de distribution But, qu’il contrôle avec Goldman Sachs et OpCapita depuis 2008. Début mai, trois candidats étaient en lice : Clayton Dubilier & Rice, Oaktree et LBO France. Selon un proche du dossier, CD&R serait toujours positionné sur la prise de contrôle de la chaîne au 1,7 Md€ de ventes (pour un Ebitda estimé à 90 M€). Il ferait même équipe avec un industriel. La présence des deux autres compétiteurs n’est en revanche pas confi rmée.

… Camusat, Carso, Altares, Diam…Mais c’est surtout au cœur du mid-market que promet de s’animer la France du buy-out, comme à l’accoutumée. Un segment où les LBO de nou-velle génération devraient encore une fois tenir la dragée haute. Ce sera le cas de deux transac-tions qui se matérialiseront par des prises de participation minoritaires. D’après Challenges, mbo Partenaires devrait être relayé par Naxicap Partners et CDC IC dans l’opérateur d’infrastruc-tures télécoms Camusat (22-24 M€ d’Ebitda). Des enchères avaient été lancées sous l’égide d’UBS, en début d’année. Dans l’univers de la bioanalyse, le fondateur de Carso, Bruno Schnepp, chercherait aussi à s’associer à un nouveau partenaire mino-ritaire pour relayer bpifrance et Euromezzanine. Le laboratoire serait estimé à 250-300 M€. Dans le monde du majoritaire, Altares fait lui aussi l’ob-jet d’un mandat de vente, confi é par Ardian (en place depuis 2008) à E. de Rothschild Corporate Finance. Début juin, Capital Finance faisait état de l’intérêt d’Apax Partners, de Chequers Capi-tal ou encore de Naxicap Partners pour l’éditeur de bases de données sur les entreprises – dont la valorisation serait comprise entre 150 et 200 M€.

Le mid-cap reste le cœur du réacteur du deal-fl ow tricolore

A l’issue d’une enquête de

longue haleine, Capital Finance a dressé la liste

des transactions qui devraient

animer le LBO français, dans les

semaines et les mois à venir.

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20 juin 2016 // N° 1244 // // 23

DOSSIER

Altares a entamé un virage l’amenant à tirer parti du phénomène de la Big Data pour se positionner sur la Smart Data. « La question est de savoir où se situe réellement la société dans ce virage », juge un connaisseur du dossier. Contrôlé par LBO France, Omnes Capital et BNP Paribas Développement depuis 2012, Diam International pourrait lui aussi changer de mains. C’est Transaction R qui a hérité de cette mission. La même banque d’af-faires a aussi été mobilisée par Bridgepoint Deve-lopment Capital pour céder Art’Embal (dans le portefeuille d’E. de Rothschild CP, à l’origine). Ce fabricant d’emballages pour le retail et l’agroali-mentaire réaliserait quelque 150 M€ de recettes.

… Vulcanic, Digital Virgo, Linkbynet…Dans le portefeuille d’Abénex, Vulcanic s’active aussi pour trouver un nouvel actionnaire, sous la houlette de Canaccord Genuity. Les enchères en seraient au deuxième tour, avec un industriel face à une poignée de fonds. Pour mémoire, le constructeur-concepteur de systèmes de chauf-fage et de refroidissement électriques avait refi -nancé sa dette à hauteur de 85 M€, fi n 2015. Une autre participation d’Abénex, RG Safety, fait aussi l’objet de spéculations sur une vente. Mais, à ce stade, le fabricant d’équipements professionnels de protection plancherait plutôt sur une recap (DC Advisory travaillerait sur le sujet). Sur le front des investissements, Abénex se serait allié à Isai Gestion pour une prise de contrôle du presta-taire de services de cloud Linkbynet. Un dossier mené par DC Advisory sur lequel Keensight Capi-tal serait aussi présent. De son côté, 21 Centrale Partners (qui travaille à la levée de son fonds V) explore plusieurs cessions, après avoir passé la main à LFPI, sur CMG Sports Club. Car le sponsor ne travaille pas qu’à sa sortie de Potel et Chabot (lire, p. 23). Alors qu’il aurait tenté de se retirer de Digital Virgo en faisant appel à Messier Maris & Associés, il y a quelque temps, le fi nancier a remis à l’ordre du jour cette sortie, avec l’aide de Natixis Partners. Il détient 50 % de l’éditeur de « contenus récréatifs digitaux », qui générerait 250 M€ de vente, pour une marge d’Ebitda de 10 %. Secondé par Lincoln International, 21 Centrale Partners cherche aussi un acquéreur pour le constructeur de voitures sans permis Ligier Group (égale-ment en portefeuille depuis 2008). Industriels et fi nanciers s’intéresseraient aux enchères – peu d’informations fi ltrent quant au profi l des fonds intéressés par cette participation, qui, après avoir semble-t-il essuyé des diffi cultés au début des années 2010, a redressé ses ventes pour les établir à quelque 92 M€, en 2015.

… MeilleurTaux, FindisPour le second semestre, certaines sources jugent probable une auction sur le courtier en crédit immobilier MeilleurTaux, qu’Equistone Partners Europe a racheté à BPCE, en 2013. « Ce deal avait

été mené pour 20 M€. Ce montant correspond aujourd’hui à l’Ebitda dégagé par la société », dixit un interlocuteur, qui croit savoir que l’attribution d’un mandat à un conseil en M & A est imminente. De son côté, toujours pour la dernière partie de l’année, Activa Capital viserait une sortie de Fin-dis. Pour se préparer, le sponsor se serait tourné vers Natixis Partners. A l’origine positionné dans l’électroménager, l’image et le son, mais aussi le matériel de cuisine, le distributeur B-to-B de biens d’équipement pour la maison s’est diversi-fi é l’an passé dans la vente d’articles de bricolage, de quincaillerie et de décoration. Un mouvement réalisé en rachetant Desamais Distribution, qui, avec ses 76 M€ de chiffre d’affaires, lui a permis de franchir le cap des 300 M€ de ventes. « Un nouvel LBO est sans doute envisageable, mais un rapprochement avec un industriel pourrait faire sens. Le rachat de Darty par la Fnac peut donner des idées à des acteurs du secteur », estime un inter-locuteur. Activa a aussi choisi de se positionner à l’achat sur un spin-off : celui d’Atlas for Men. A l’heure où nous mettions sous presse, le GP affrontait l’une de ses anciennes participations, Françoise Saget-Linsvosges, pour prendre le contrôle du vendeur à distance et sur Internet de vêtements masculins. Un pool de fonds mené par Initiative & Finance, mais aussi Argos Soditic, se seraient aussi intéressés à l’actif. // XAVIER DEMARLE

ET AROUN BENHADDOU

LES LBO DE PLUS DE 200 M€ ANNONCÉS EN FRANCE DEPUIS LE DÉBUT DE 2016

Type de LBO Valorisation(M€) Cible Acheteur(s) Cédant(s)

Secondaire 1 800 Foncia Partners Group, CDPQ Bridgepoint, Eurazeo

Secondaire 730 Ethypharm PAI Partners Astorg Partners, Sofina

Tertiaire 700 NovacapEurazeo, Mérieux Développement

Bain Capital

Secondaire (< 50 %)

700 Grand FraisSagard, Siparex, Abénex, Five Arrows

Abénex, Five Arrows

Tertiaire 600-700 InfoPro TowerBrook Apax Partners

P-to-P580

(equity 100 %)Cegid SilverLake, AltaOne -

Tertiaire 450 Parkeon Astorg Partners ICG, European Capital

Secondaire 400 Feu Vert Alpha Private Equity Qualium Investissement

Secondaire < 350 Marle IK Investment Partners Carlyle

Quaternaire > 300 Trigo Ardian IK Investment Partners

Secondaire 300 Infovista Apax Partners Francisco Partners

Carve-out 250Actifs de Mondelez

Eurazeo Mondelez

Quaternaire 200 env. Coventya Silverfleet Capital Equistone Partners Europe

Source : Capital Finance

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A priori, la restauration n’est pas le secteur envers lequel les fonds de LBO se montrent le plus friands, pour de nouveaux investissements. Cela fait des années que le métier compose avec une fréquentation

décevante. La faute à la crise, au relèvement de la TVA à 10 % survenue début 2014, voire même aux effets des attentats de 2015. En dépit de cette conjoncture, certaines enseignes cherchent à se distinguer et se montrent confi antes en leur capacité à trouver de nouveaux propriétaires. La chaîne de « restauration rapide à la française » La Croissanterie en fait partie. Actionnaire majo-ritaire depuis 2006, Pragma Capital a fait appel à Natixis Partners dans l’optique de signer sa sortie auprès d’un autre fonds ou d’un industriel. Il y a deux ans et demi, l’investisseur et l’entre-prise s’étaient déjà livrés à l’exercice, avec l’aide de DC Advisory. Sans suite. Depuis, l’enseigne aux 240 restaurants (et dont les chiffres d’acti-vité tutoyaient les 100 M€, en 2014) a multiplié les chantiers et changé de visage. Une centaine de points de vente ont été ouverts, notamment dans des zones de transit (aires d’autoroutes, gares). La Croissanterie s’est aussi lancée à l’assaut de l’Afrique, où elle compte aujourd’hui vingt points de vente. Pour cette expansion, elle a pu s’appuyer notamment sur un partenariat avec Total. D’ail-leurs, sa P-dg depuis 2013, Marie-Pierre Soury, connaît bien la compagnie pétrolière pour avoir dirigé sa fi liale de distribution sur autoroutes.

Manger « bien et bon »Une autre chaîne de restauration rapide au posi-tionnement différent travaille à la recomposition de son capital : Cojean. Se faisant l’apôtre du « manger bon et bien », la société créée en 2000 (et contrôlée par son fondateur, Alain Cojean) travaillerait avec Edmond de Rothschild Corpo-rate Finance à l’entrée d’un nouvel actionnaire.

Quadrillant les beaux quartiers de la capitale, l’enseigne ne dévoile pas ses chiffres d’activité. Mais, bénéfi ciant de la tendance du bio et des produits frais, elle fait tout de même parler d’elle. C’est avec un certain écho qu’elle s’était associée avec l’ex-patron de McDonald’s France et d’Accor, Denis Hennequin, pour plancher sur son expan-sion à l’étranger. Cette personnalité aurait même pris une participation de 30 % dans la fi liale de Cojean dédiée à l’international. Dans la restauration plus traditionnelle, La Boucherie a elle aussi sollicité Edmond de Rothschild Corporate Finance pour préparer le départ de Naxicap Partners, actionnaire à hau-teur d’un tiers du capital depuis 2008. La chaîne de restauration aux 122 M€ de revenus 2015 aborde cette étape quelques mois après avoir signé une acquisition importante, celle de 22 éta-blissements appartenant à Agapes Restauration. Ce périmètre lui a permis de s’adjoindre 23,5 M€ de recettes supplémentaires.

Ventes en stand-byDans la dernière partie de 2015, Buffalo Grill étudiait elle aussi une solution pour assurer une liquidité au tandem Abenex-NiXEN Partners, présent depuis 2008. Pour l’instant, le proces-sus de vente n’a pas abouti. L’enseigne célèbre pour ses steaks de bison n’a pourtant pas démé-rité en 2015, si l’on en juge par la progression de son volume d’affaires de 1,3 %, à 476 M€. Dans un tout autre segment, Potel et Chabot n’a tou-jours pas trouvé de nouveau propriétaire, lui non plus. Cela fait pourtant un an que son action-naire majoritaire, 21 Centrale Partners, mène ses recherches, assisté par BNP Paribas. Les discus-sions au rachat auraient achoppé faute d’avoir trouvé un terrain d’entente sur les valorisations avec les candidats. Pour mémoire, le traiteur haut de gamme s’était lancé dans une expan-sion à l’étranger qui l’avait amené à se déployer en Suisse, à Dubai ou encore au Brésil. L’année 2014 lui avait aussi donné un peu de fi l à retordre, avec la perte de la concession du Pavillon d’Ar-menonville, dans son fi ef historique de Paris. Mais il n’en est pas resté là dans la capitale, en remportant l’exploitation du Pavillon Dauphine et du Pavillon Vendôme, peu de temps après. // XAVIER DEMARLE

Les fonds retrouveront-ils de l’appétit pour la restauration ?Alors que la fréquentation des établissements du secteur est en berne, trois enseignes viennent de lancer leur processus de vente.

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DOSSIER

Les LPs continuent de faire les yeux doux au private equity. La 24e édition du baromètre de Coller Capital est là pour le confi rmer – une fois de plus. Au total, 36 % des investisseurs souhaitent encore augmenter leur allocation au

private equity, alors que seuls 4 % ont la volonté de la réduire. Cet attrait du capital-investissement est une réalité depuis plusieurs années : déjà, en décembre 2013, les investisseurs étaient 37 % à vouloir faire croître leur portefeuille d’actifs dans le non-coté. « Les plus gros fonds se sont actuelle-ment levés plus rapidement et sont plus souscrits que les autres, résume François Aguerre, partner chez Coller Capital. Les LPs sont en recherche de rendement – un fonds de pension américain doit typiquement délivrer de 6 % à 7 % chaque année. Et le private equity a toujours surperformé les autres classes d’actifs ces dernières années. » Cet engouement des LPs se traduit directement dans la dry powder dont disposent les GPs. « Sur le seul segment du buy-out, l’abondance du capital non déployé se trouve à un niveau historique de 1 300 à 1 400 Md$, soit entre 3 et 4 ans d’investis-sement, poursuit le partner. Les LPs apportent des tickets toujours plus importants, ils continuent donc d’allouer leurs fonds aux acteurs du large cap pour éviter la multiplication des relations. » Les fundraising d’envergure se multiplient donc, comme en témoignent les levées fi nalisées par Carlyle, Bridgepoint, PAI Partners, ICG et autres EQT Partners, depuis le début de 2015, en Europe. Les fonds mondiaux aussi brisent le plafond. Blackstone Capital Partners VII a dépassé son objectif de collecte et a récolté 18 Md$. Quant à Advent International, il s’est payé le luxe d’at-teindre son hard cap de 13 Md$ en mars 2016, avec un 8e véhicule ne comprenant pas de hurdle rate. Cette « forêt » de fundraising titanesques cache cependant des ombres inquiétantes. Si, en 2012-2013, les premières craintes des LPs concernaient

les questions de successions ou de continuité stratégique chez les GPs, les souscripteurs sont aujourd’hui préoccupés avant tout par l’augmen-tation de la taille des fonds. Ils sont 86 % à confi er ce sentiment – soit 20 points de plus qu’il y a quatre ans. Une inquiétude qui se traduit par un plus grand nombre d’investisseurs en private equity affi rmant vouloir réduire leur exposition au LBO large cap, d’ici 2 à 3 ans. Ils sont respectivement 21 et 17 % pour l’Amérique du Nord et l’Europe à souhaiter se désengager de ce segment du marché, contre seulement 10 et 13 % favorables à une aug-mentation. Des prévisions qui se ressentent déjà dans les stratégies d’allocation des LPs, puisqu’ils sont plus de deux tiers à se considérer comme moins fi dèles envers les sociétés de gestion.

Shadow capital en haussePour François Aguerre, l’explication est simple : « L’augmentation de la taille des fonds rend les stra-tégies de différenciation des GPs bien plus diffi ciles à mettre en œuvre. Par ailleurs, si les LPs appré-cient le large buy-out pour sa capacité à délivrer de manière plus sûre, avec moins de volatilité, nous constatons aussi que la performance est fortement liée à la faculté de déploiement des fonds. » La ques-tion se pose donc de savoir si les cibles existent en nombre suffi sant pour ces méga-véhicules, d’au-tant que la part du « shadow capital » est, en paral-lèle, en augmentation croissante. Elle représente 10 % de la classe d’actifs, selon Bain Capital. Une tendance qui risque d’entraver encore plus la per-formance des fonds d’investissement, selon 70 % des investisseurs en private equity interrogés par Coller Capital. // THOMAS LOEILLET

Des LPs de plus en plus prudents à l’égard des méga-fonds de LBO

PERSPECTIVE D’ALLOCATION DES LPS DANS 2 À 3 ANSSource : Coller Capital

– 17

– 5

– 6

13

36

32

– 60 % – 40 % – 20 % 0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

Large buyout

Mid-market buyout

Small buyout

Baisse de l’exposition (%) Hausse de l’exposition (%)

Selon le 24e baromètre Coller Capital, 86 % des souscripteurs jugent inquiétante l’augmentation de la taille des véhicules de buy-out. FRANÇOIS AGUERRE

COLLER CAPITAL

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CARNET

WEINBERG CAPITAL PARTNERSLa société de gestion présidée par Serge Weinberg étoffe son équipe d’investissement avec le recrute-ment de deux chargés d’affaires : Rafaela de Oliveira (EM-Lyon, notre photo), ex-se-nior consultant chez EY TAS, et Paul Cordahi (Edhec), ancien

associate leveraged & acquisition fi nance chez HSBC.

SIPAREXLe GP offi cialise quatre recrutements. Pour son activité mid-market, il accueille dans ses rangs Quentin Brias (32 ans, Skema Business School) et Yann Rinckenberger (32 ans, Edhec, DECF, maîtrise gestion immobilière) qui, après avoir respectivement offi cié chez Aurige Finance et chez Alsace Capital, deviennent char-gés d’affaires senior. C’est à la même fonction que l’investisseur fait appel à un ex-Deloitte Finance,

Clément Barbier (35 ans, DESS fi nance d’en-treprise, master ingénierie fi nancière EM-Lyon), pour son pôle mezzanine. Enfi n, Siparex s’attache les services d’Olivier Servant (27 ans, mas-ter banque fi nance Paris-IX), transfuge de Turenne CP, en qualité de chargé d’affaires.

EXPERIENCED CAPITALLa structure d’investissement créée en jan-vier 2016 par Frédéric Biousse, Elie Kouby et Emmanuel Pradère recrute. Amélie Gillier, ex-dg chez Vente-privee et co-fondatrice de Zadig & Voltaire, arrive comme directrice associée spé-cialisée dans la direction artistique. Un titre égale-ment confi é en marketing et digital à Eléonore Baudry (Essec), ancienne dj adjointe de Sarenza et dg de Melijoe.com, et en production à Anne-Catherine Héry (Idrac Business School, Northumbria University), ex-responsable de pro-duction pour The Kooples et Iro Paris.

CHEQUERS CAPITALLe spécialiste du LBO mid-cap confi rme ses ambi-tions en Italie en faisant appel à Jody Vender (65 ans, Bocconi) comme senior advisor. L’inté-ressé apportera au GP sa connaissance de l’in-dustrie transalpine, qu’il s’est forgée à la tête du holding d’investissement Sopaf.

SERENA CAPITALLe VC renforce son équipe avec l’arrivée de Marie Brayer (HEC-Paris, ENSM-Nantes) en tant que directrice d’investissement. Précédem-ment directrice chez Chausson Finance, cette der-nière a accompagné des start-up en early-stage en aidant à la levée de plus de 20 M€ dans le cadre de leur série A.

CREDIT SUISSEJusqu’ici responsable du département Equity capital markets pour la zone EMEA chez Nomura, Jérôme Renard (Essec, Kellogg school of management) quitte ses fonctions pour rejoindre Credit Suisse. En qualité de managing director au

FOCUSAfi c

L ’assemblée générale de l’association a élu « à l’unanimité » un nouveau président en remplacement de Michel Chabanel, en place depuis 2014.

C’est le patron d’Eurazeo PME, Olivier Millet (52 ans, Ecole supérieure de commerce et de marketing) qui a hérité de la fonction, pour un mandat de deux ans (lire interview, p. 16). Ce dernier sera secondé, au sein du bureau de l’Afi c par quatre vice-présidents : Luc Bertholat (Naxicap Partners), Benoist Grossmann (Idinvest Partners), Agnès Nahum (Access Capital Partners) et Caroline Rémus (EPF Partners). Tous siégeront dans le conseil d’administration de l’association, en compagnie de la trésorière, Florence Canonge (Tertium), et de six autres membres que sont Bernard Arock (Amundi Private Equity), Bernard Attali (TPG Capital), Christophe Blanchy (Idia Capital Investissement), Renaud du Lac (iXO Private Equity), Jérôme Faul (Innovacom), Frédéric Pescatori (Bridgepoint), Bertrand Rambaud (Siparex) et Alain Rauscher (Antin Infrastructure Partners).

LES CONFIDENTIELS BUSINESSDE CAPITAL FINANCE PAR EMMANUELLE DUTEN

TOUS LES MATINS À 7H15SUR RADIO CLASSIQUETOUT SAVOIR SUR LES DEALS EN COURSET SUR LES TENDANCES DU M&A ET DU NON-COTÉ

La radio qui change des radios classiques

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CARNET

Président de la SA Investir Publications et directeur de la publication : Francis Morel • Editrice : Julie Ranty Déchelette • Édité par Investir Publications SAS, S.A.S. au capital de 4 177 350 € - R.C.S. Paris 351 660 808 • Commission paritaire : 1217 I 82540 • ISSN : 0999 5978 • 16, rue du 4-Septembre, 75112 Paris Cedex 02 • capitalfi nance.lesechos.frREDACTION :Rédactrice en chef : Emmanuelle Duten (01.49.53.72.52, [email protected])

Chef de service : Xavier Demarle (01.49.53.64.37, [email protected])Aroun Benhaddou (01.49.53.22.83, [email protected])William Sadrin(01.49.53.22.89, [email protected])PUBLICITE :Sophie Vinceneux (01.49.53.72.13, [email protected])DIFFUSION, MARKETING ET COMMUNICATION :Directrice : Sophie Gourmelen

Responsable des partenariats : Alix Chevillotte (01.49.53.67.17, [email protected])Contact commercial et gestion des abonnements : tél. : 01.70.37.61.35 (+33.(0)1.70.37.61.35), fax : 01.55.56.70.38, serviceclientscapfi [email protected] abonnements, 8 rue de Mouchy, 60438 Noailles cedexAbonnement annuel : 1 630 € HT (prix au numéro : 49 € TTC)CONCEPTION GRAPHIQUE : Fabien Laborde, Louise Lebert

Maquette : MG Imprimerie Impression : Dupli-PrintToute reproduction non autorisée, même par photocopie, est interdite

Capital Finance est une publication de Groupe Les Echos Principal associé : Ufi par (LVMH) Président-directeur général : Francis Morel Directeur général délégué : Christophe Victor Directeur délégué : Bernard Villeneuve

sein de l’équipe EMEA ECM, il aura pour respon-sabilité de développer l’activité ECM en France, en Espagne et au Portugal.

ROLAND BERGERYannig Gourmelon (HEC-Paris, London School of Economics, IEP-Paris) renoue avec le conseil en stratégie en signant son retour chez Roland Berger, en tant qu’associé. Il avait quitté cette structure en septembre 2014 pour rejoindre l’agence de publicité Fred & Farid en tant que secrétaire général.

JUNE PARTNERSLe conseil opérationnel accueille Nicolas Gibert (maîtrise sciences de gestion) en tant que directeur, pour son équipe per-formance fi nancière. Spécialiste des problématiques de transfor-mation et d’intégration post-ac-quisitions, ce dernier officiait

jusqu’à présent chez Accenture Strategy.

AYACHESALAMADans le cadre de la création de son pôle concurrence-distribu-tion-contrats commerciaux, le cabinet d’avocats accueille Frédéric Fuchs (42 ans, DEA droit des communautés européennes) en tant qu’asso-cié, et Sébastien Dominguez

(DESS droit des affaires internationales-Dijon, CRFPA-Versailles), comme counsel. L’arrivée de ces deux praticiens du cabinet Fuchs Cohana Reboul & Associés intervient quelques mois après le renforcement du département fiscal.

NORTON ROSE FULBRIGHTAu sein de son bureau parisien, la law fi rm pro-meut Eran Chvika (41 ans, Harvard Law School, doctorat droit des affaires Paris-II), avocat en droit bancaire et fi nancements, au statut d’of

counsel. L’intéressé est spécialisé en fi nancement de projets, fi nancement d’acquisitions, fi nance-ments structurés et fi nancements immobiliers.

NOVA PARTNERSL’activité corporate/financement du cabinet marseillais s’adjoint les services d’une nouvelle manager en la personne de Vanessa Alvarez (30 ans, master 2 droit des affaires internatio-nales, DJCE). Passée préalablement par les dépar-tements banking & fi nance de la CMA-CGM et par Norton Rose Fulbright, elle évoluait depuis 2013 chez Axten, à Aix-en-Provence.

INITIATIVE FRANCEDans le cadre du renouvellement du bureau de son conseil d’admi-nistration, le réseau associatif de financement des créateurs d’entreprise réélit Louis Schweitzer (73 ans, Ena) en tant que président – un poste qu’il occupe depuis 2011.

RETROUVEZ LE DOSSIER VIVA TECHNOLOGY 2016 DANS NOTRE PROCHAINE ÉDITION

N° 1245 I SEMAINE DU 27 JUIN 2016

EN VUE E. de Rothschild aff iche ses ambitions en non-coté // P. 4 I EUROPE Five

Arrows explose les compteurs avec 775 M€ // P. 15 I DETTE Artemid réunit 345 M€

// P. 16 I LEVÉE DE FONDS Un point bas jamais atteint depuis 2006 // P. 25

Spécial

L’actualité des sociétés en portefeuille

CELLNOVO

La medtech tricolore nomme John Brooks en qualité de président du conseil d’adminis-tration. Cette fi gure emblématique du secteur de la santé, qui travaille depuis plus de vingt ans sur les problématiques du diabète, est à l’origine de la création d’Insulet – une start-up américaine qui a développé une pompe à insuline sans tube. Coté sur Eurolist C depuis l’an dernier, Cellnovo reste soutenu par ses VCs historiques, à savoir EdRIP, Omnes Capi-tal, Advent Ventures, HealthCare Ventures, Auriga Partners, Forbion et Nesta.

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PwC Transaction ServicesRemercie ses clients pour leur confiance renouveléeParmi les transactions réalisées fin 2015 et début 2016

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Cession par Apax Partnersde

Prise de participation majoritaire par

Silverfleet Capitaldans

Cession par Carlyle, Montefiore et les managers

& Acquisition par PAI partners

de

Acquisition par Apax Partners

de

Acquisition par IK Investment Partners

de

Cession par Chequers Capital et Florac

de

Acquisition par Eurazeo & Cession par Five Arrows

Principal Investmentsdans le cadre de la

réorganisation du capital de

Acquisition par Astorg de

Prise de participation par le consortium mené par

CDC International Capital et Mubadala

dans

Cession par Omnes Capital, LFPI, Pechel Industries et Unexo

de

Recomposition capitalistique

de

Prise de participation majoritaire parEurazeo PME

dans

Mk Direct

Acquisition parMotion Equity Partners

de

Cession par Ardiande sa participation dans

Acquisition parActiva Capital

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Acquisition parErgon Capital Partners

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