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SPENCER W KIMBALL NE BAISSAIT PAS LES BRAS 1972. par Petrea Kelly A u printemps Spencer W. Kimball, qui faisait fonction de prési dent du Collège des douze apôtres, était très malade. Il avait fait une rechute de cancer de la gorge, et son cœur risquait de lâcher par suite d’artériosclérose et du mauvais fonc tionnement d’une valvule. Il était âgé de soixante-dix-sept ans. Le can cer fut arrêté par des traitements au cohalt, et ses médecins recomman dèrent une opération compliquée du cœur, qui n’avait que peu de chances de réussir. Au cours d’une réunion avec ses médecins et Harold B. Lee, de la Première Présidence, Spencer W. Kimball dit, d’une voix fatiguée: «Je suis un vieillard. Je suis prêt à mou rir.» Il se demandait si, à son âge, cela valait la peine de faire de grands efforts pour prolonger sa vie alors que, peut-être, son heure était venue. Le président Lee se leva et dit avec force: «Spencer, vous avez été appelé! Vous ne devez pas mou rir! Vous devez faire tout ce qui est nécessaire pour vous soigner et continuer à vivre.» Il n’abandonna pas. Il ne mourut pas. Il n’était pas homme à baisser les bras, quelle que soit la difficulté de la tâche. UNE PÉRIODE DE CHANGEMENT Frère Kimball subit l’opération, et elle réussit. Pendant sa convales cence, Joseph Fielding Smith, prési dent de l’Eglise, décéda. Dix-huit mois plus tard, le président Lee mou rut à son tour, et Spencer W. Kimball devint le douzième président de l’Eglise. Vu son âge et les ennuis de santé qu’il avait subis, la plupart des gens croyaient que sa présidence serait «une brève période d’intérim». Mais ce fut en fait une grande période de miracles. Pendant les douze années suivantes, selon les propos de Neal A. Maxwell, «on eut souvent l’impression que le président Kimball était toujours sur le sommet suivant et attendait que l’Eglise l’ait rattrapé. Bien qu’il nous sourît et nous fît signe de le rejoindre, il aurait aimé nous Une nuit, à l'âge de quatorze ans, Spencer W. Kimball alluma une lampe à pétrole et lut le premier chapitre de la Genèse. Un an plus tard, il ferma la Bible après avoir lu chaque chapitre de «ce livre remarquable». L ' É T O I L E 26

SPENCER W KIMBALL - LA FEUILLE D'OLIVIER

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Page 1: SPENCER W KIMBALL - LA FEUILLE D'OLIVIER

SPENCER W KIMBALL

N E B A I S S A I T P A S LES B R A S

1972.

par Petrea Kelly

A u p r in te m p s Spencer W. Kimball, qui faisait fonction de prési­den t du Collège des douze apôtres,

é ta it très m alade. Il avait fait une rechute de cancer de la gorge, et son c œ u r r isq u a it de lâch er par su ite d ’artériosclérose et du mauvais fonc­tio n n em en t d ’une valvule. Il é ta it âgé de soixante-dix-sept ans. Le can­cer fut arrêté par des traitem ents au cohalt, et ses m édecins recom m an­dèrent une opération compliquée du c œ u r , qu i n ’a v a it que peu de chances de réussir.

Au cours d ’une réunion avec ses m édecins e t H aro ld B. Lee, de la P rem ière P résidence , S pencer W . Kimball dit, d ’une voix fatiguée: «Je suis un vieillard. Je suis prêt à m ou­rir.» Il se dem andait si, à son âge, cela valait la peine de faire de grands

efforts pour prolonger sa vie alors q u e , p e u t - ê t r e , son h e u re é ta i t venue. Le président Lee se leva et dit avec force: «Spencer, vous avez été appelé! Vous ne devez pas m ou­rir! Vous devez faire tout ce qui est n é c e ssa ire p o u r vous so ig n e r e t continuer à vivre.»

Il n ’abandonna pas. Il ne m ourut pas. Il n ’était pas hom m e à baisser les bras, quelle que soit la difficulté de la tâche.

UNE PÉRIODE DE CHANGEMENT

Frère Kimball subit l’opération, et elle réussit. P en d an t sa convales­cence, Joseph Fielding Smith, prési­d en t de l’Eglise, décéda. D ix -hu it mois plus tard, le président Lee mou­ru t à son to u r , e t S p e n c e r W . Kimball devint le douzième président

de l’Eglise. Vu son âge et les ennuis de santé qu ’il avait subis, la plupart des gens croyaient que sa présidence serait «une brève période d ’intérim». Mais ce fut en fait une grande période de m irac les . P e n d a n t les douze années suivantes, selon les propos de Neal A. M axwell, «on eu t souvent l’impression que le président Kimball était toujours sur le sommet suivant et attendait que l’Eglise l’ait rattrapé. Bien qu’il nous sourît et nous fît signe de le rejoindre, il aurait aimé nous

Une nuit, à l 'â g e d e q u a to rz e ans , Spencer W. Kimball a l lum a une la m p e à pé tro le e t lut le p rem ier chap itre d e la G enèse . Un a n plus ta rd , il f e rm a la Bible a p rè s avoir lu c h a q u e chap itre d e «ce livre rem a rq u a b le » .

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voir avancer beaucoup plus vite».Il p a r la de l ’im p o r ta n c e de

l’œuvre missionnaire et nous exhorta à «allonger la foulée». Il dit: «Il me semble que le Seigneur a pesé ses p a ro le s q u a n d il a d i t <chaque na tiom , <chaque pays>, <aux extrémi­tés de la terre», <chaque langue», <chaque peuple», <chaque âme», <le monde entier», <de nombreux pays». Il nous a exhortés à prier pour que le coeur des chefs de gouvernem ents oppresseurs s’adoucisse et qu’ils per­m etten t aux missionnaires d ’entrer dans leur pays. Le nombre des mis­sionnaires doubla, et près de trois millions de personnes entrèrent dans l ’Eglise. S o ix a n te p o u r c e n t des pieux existant à sa mort avaient été créés pendant sa présidence.

Il so u l ig n a l ’im p o r ta n c e de l’œuvre du temple, et le nombre des temples passa de quinze à tren te - sept. Plusieurs autres furent égale­ment annoncés. Certains étaient en construction.

Il p a r la de l ’im p o r ta n c e de la famille, cellule de base de l’Eglise, et un nouveau programme de réunions dominicales fut instauré pour per­m ettre aux gens de passer plus de temps en famille.

Un nouveau recueil de cantiques en anglais fut publié; il servit de base à de nombreuses éditions en d ’autres langues.

Il enseigna l’importance de l’étude des Ecritures, et de nouvelles éditions des ouvrages canoniques avec des références croisées plus abondantes

et un guide par sujet plus complet fu r e n t p ub liées . O n e n c o u ra g e a l’étude personnelle et familiale des Ecritures. Deux révélations furent ajoutées aux Ecritures: la vision du royaume céleste donnée à Joseph Smith (D&A 137) et la vision de la ré d e m p t io n des m o rts d o n n é e à Joseph F. Smith (D&A 138).

Le premier collège des soixante- dix fut organisé de manière structu­rée et fut élargi, afin qu’il y ait plus d ’Autorités générales pour assumer les responsabili tés de l’Eglise qui s ’acc ro issa i t r a p id e m e n t dans le m onde entier. Des hommes d ’une demi-douzaine de pays furent appe­lés à ce collège. Toutes les Autorités générales, y compris le p rés iden t Kimball, voyagèrent beaucoup, et des conférences d ’interrégion se tin­rent dans de nombreuses villes des cinq continents.

Mais l’événement le plus remar­quable fut peu t-ê tre la révélation d o n n é e par le S e igneu r , en ju in 1978, que le m o m e n t é ta i t venu d ’accorder la prêtrise aux hommes dignes de toutes races (voir D & A Déclaration officielle 2).

QUAND IL MURMURAIT, NOUS ÉCOUTIONS

Tout bon enseignant sait que l’un des m e i l le u rs m o y en s d ’o b te n i r l’attention des élèves est de parler à voix basse. Le p ré s id en t Kimball parlait à voix basse, non parce qu’il le vou la it , mais parce q u ’il avait

perdu la plus grande partie de ses cordes vocales à la suite d ’un cancer. Et il avait n o tre a t te n t io n ! N ous écoutions, captivés, ses conseils ins­pirés:

«Je me rends compte que lorsque je néglige ma relation avec la divi­nité et quand il me semble qu’il n ’y a pas d ’oreille divine qui écoute ni de voix divine qui parle, je suis loin, très loin. Si je m ’immerge to ta le m e n t dans les Ecritures, la distance dimi­nue et la spiritualité revient.»

«Cultivez toute la nourriture que vous pouvez sur votre terrain.»

«Nous vous dem andons de n e t ­toyer votre maison et votre ferme . . . R en d ez v o t re d e m e u re be l le à regarder.»

« T o u t le m o n d e do i t te n i r un jo u rn a l . T o u t le m o n d e p e u t le faire.»

«La souffrance peut sanctifier les gens en leur apprenant la patience, la longanimité et la maîtrise de soi.»

«Le mariage peut être heureux si l’égoïsme n ’y trouve pas de place.»

«Le spectacle d ’un pays qui prie inspire plus de crainte et donne une plus grande impression de puissance q u e l ’e x p lo s io n d ’u n e b o m b e atomique.»

«La sécurité ne découle pas d ’une richesse inépuisable mais d ’une foi inextinguible.»

«Je sais que Jésus-Christ est le Fils du Dieu vivant et qu’il a été crucifié pour les péchés du monde. Il est mon ami, mon Sauveur, m on Seigneur, mon Dieu.»

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Du fait d e son g ra n d am o u r des gens , le p rés iden t Kimball p a s sa d e longues h eu res à conseiller ceux qui é ta ie n t affaiblis p a r le péché ou aux prises avec l 'advers ité .

DES ANNÉES DE PRÉPARATION

Il ne fa it pas de d o u te que le Seigneur avait préparé Spencer W. K im ball p r é c i s é m e n t p o u r ce m o m e n t- là , q u ’il c o n n a is sa i t ses talents uniques, qu’il l’avait vu pro­g resse r à t ra v e rs de n o m b re u se s épreuves, et q u ’il savait q u ’il était l’homme capable de diriger l’Eglise dans une période de telle croissance

et de tel enthousiasme.S p e n c e r W . K im ball , s ix ièm e

enfant d ’Andrew et Olive Woolley Kimball, naît à Sait Lake City le 28 mars 1895. Il est âgé de trois ans quand son père est appelé comme président du pieu de Saint-Joseph, dans le su d -e s t de l ’A rizona . La famille fait donc les quatre jours de route et va s’installer dans le sud.

Spencer s’épanouit dans la vallée de Gila, mais il y découvre égale­m ent le chagrin. Sa mère y m eurt alors qu’il n ’a que onze ans. Il perd également quatre de ses sœurs.

La P rem ière G u erre m ond ia le contrarie son espoir de poursuivre des études, mais il fait une mission

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dans le c e n t r e des E ta ts -U n is et épouse plus tard Camilla Eyring, une institutrice. Ils on t trois fils et une fille. Il fonde une socié té d ’assu­rances, joue un rôle actif dans les affa ires lo ca les e t r e m p l i t d an s l’Eglise plusieurs appels aussi variés que directeur de la musique, greffier de pieu et président de pieu.

PERSÉVÉRANCE RÉCOMPENSÉE

U ne expérience de sa jeunesse nous en dit long sur sa personnalité et ses capacités. A l’âge de quatorze ans, il assiste à une réunion au cours de laquelle l’orateur demande com­bien de personnes de l’assemblée ont

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lu la Bible. Le jeune Spencer se sent malheureux de ne pas pouvoir lever la main. Il écrira: «Ce soir-là, après le discours, je ren tra i à pied chez moi, à un pâté de maisons de l’église, montai dans ma petite chambre sous le toit, allumai une lampe à pétrole qui était sur la petite table et lus les premiers chapitres de la Genèse. Un an plus tard, je fermai la Bible, après avoir lu chaque chapitre de ce livre remarquable.»

Il a p p re n d à t r a v a i l l e r d u r et longtemps à la ferme de son père. Il n ’est pas de ceux qui baissent les bras. Quand, en 1943, il est appelé au Collège des douze apôtres, il est s t u p é f a i t , b o u le v e r s é e t r e m p li d ’humilité. Au cours de son premier d iscours en qu a l i té d ’ap ô tre à la conférence générale d ’octobre 1943, il rend le témoignage suivant:

«Je me rappelle avoir lu que Jacob lutta toute la nuit jusqu’à la première lueur du jour pour obtenir une béné­diction. Je tiens à ce que vous sachiez que depuis quatre-vingt-cinq nuits, je lu t te moi aussi po u r o b te n i r une bénédiction. Quatre-vingt-cinq fois, la première lueur du jour m ’a trouvé à genoux, priant le Seigneur de m ’aider, de me fortifier et de me perm ettre d ’être à la hauteur de la grande res­ponsabilité qui m ’a été confiée.»

L’a n n o n c e de la r é v é la t io n de 1978 illustre, elle aussi, sa patience: «Nous avons plaidé longtem ps et avec ferveur en faveur de ceux-là, nos frères fidèles, e t nous avons passé de lo n g u es h e u re s d an s la

Chambre Haute du Temple à sup­plier le Seigneur de nous guider.

«Il a entendu nos prières, et nous a con firm é par r é v é la t io n q u ’est arrivé le jour promis depuis si long­temps où chaque homme digne et fidèle a p p a r te n a n t à l’Eglise peut recevoir la sainte prêtrise» (D & A Déclaration Officielle n° 2).

Peut-être la patience et la téna­cité de Spencer W. Kimball étaient- e lles j u s t e m e n t les q u a l i té s n é c e s sa i re s p o u r o b te n i r c e t t e grande bénédiction du Seigneur.

«J’AIME LES GENS»

Dans un discours adressé à un groupe de militaires, peu après son appel au Collège des douze apôtres, frère Kimball exprima son humilité et son é tonnem ent d ’avoir reçu un tel appel. Il ajouta toutefois: «Je ne sais pas e x a c te m e n t p o u rq u o i le Seigneur m ’a appelé, mais j ’ai un talent à offrir. Mon père m ’a appris à t r a v a i l le r ; e t si le S e ig n e u r a b e so in d ’un t r a v a i l l e u r , je suis disponible.»

Son énergie, ses longues heures de travail et sa façon d ’appliquer sa devise «Agissez» dev in ren t légen­daires. Mais son grand am our des gens re s ta m a n ife s te . En fait, il d isa i t so u v e n t , p o u r se d é c r i re : «J’aime les gens.»

Il avait un amour tout particulier pour les Lamanites. Sa bénédiction p a tr ia rca le disait: «Tu p rêcheras l ’E van g i le à b e a u c o u p de gens,

mais p lus p a r t i c u l i è r e m e n t aux Lamanites.» En tant que membre du Collège des Douze, il fut chargé de la mission indienne, puis, plus tard, des missions d ’Amérique du Sud. George A lbert Sm ith lui confia la mission spéciale de veiller sur les indiens dans le monde entier.

Il existe de nombreuses histoires sur ses gestes de gentillesse et sa considération pour les autres. Par un jour de neige où de nombreux vols avaient été annulés, des milliers de passagers é ta ien t bloqués dans un aéroport bondé. Une jeune mère et son enfant de deux ans faisaient la queue à tous les guichets pour ache­ter un billet. L’enfant avait sommeil et faim, et la mère, enceinte, ne pou­vait pas le porter. L’enfant était assis sur le sol, et p leura it . La mère le poussait du pied. Les gens qui étaient derrière elle dans la queue faisaient des remarques désobligeantes sur la jeune femme, qui était sur le point de pleurer.

A lo rs , un h o m m e s ’a p p r o c h a d ’elle, lui sourit gentiment et lui dit: «Madame, il me semble q u ’un peu d ’aide ne vous ferait pas de mal.» Il p r i t l ’e n f a n t d a n s ses b ras , le consola et lui donna un chewing- gum. Il ex p l iq u a aux au tres p e r ­so n n e s la s i t u a t i o n de la je u n e femme, et ils acceptèrent de la lais­ser p a s se r en tê t e de la q u e u e . L ’h o m m e la c o n d u i s i t e n s u i t e jusqu’à son avion. En embarquant, e lle se d i t : « Q u e l h o m m e m e r ­ve il leux . Et je ne sais m êm e pas

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Le prés iden t Kimball voyagea b e a u ­coup. Il tint des conférences in te rré­g ionales e t consacra des temples, ap p o r ta n t les bénédictions de l'Eglise à de plus en plus de gens d a n s le m onde entier. Son am our em brassa i t les gens de toutes les nationalités et le poussa à recher­cher la révélation qui offrit la p rê ­trise à tous les hom m es dignes.

c o m m e n t il s ’appelle.» Q u e lques jours plus tard , elle vit sa pho to dans un journal et apprit ainsi qu ’il s’agissait de Spencer W. Kimball, de l ’Eglise de J é s u s - C h r i s t des Saints des Derniers Jours.

U n e a u t r e fois, u n é v ê q u e d ’Amérique du Sud demanda à frère K im ball s ’il p o u v a i t d o n n e r une bénédiction à un mourant à l’hôpital entre deux sessions de la conférence de pieu. Ils se précipitèrent à l’hôpi­tal, grimpèrent les escaliers et par­coururent les couloirs à toute allure. L ’é v ê q u e r a c o n te que lo r s q u ’ils e n t r è r e n t d an s la c h a m b re du malade, «il se produisit un change­ment étonnant. Frère Kimball parut avoir tout son temps». Ils parlèrent calmement avec l’homme, lui don­nèren t une bénédiction et prirent congé de lui. Dès qu ’ils eurent fran­chi la porte, ils coururent jusqu’à la v o i tu r e e t r e t o u r n è r e n t *,i to u te

allure à la conférence.Beaucoup de malades hospitalisés

reçurent réconfort et bénédictions de Spencer Kimball, lui-même beau­coup plus malade, au cours de ses nombreux séjours à l’hôpital. Il dit un jour: «Ma vie est com m e mes chaussures. Elle est faite pour être usée en servant.»

Il passa b e a u c o u p de tem ps à conseiller les gens affaiblis par le péché ou aux prises avec l’adversité. Le chagrin et la joie q u ’il éprouva avec eux inspirèrent ses ouvrages Le Miracle du pardon et Faith Précédés the Miracle qui, à leur tour, inspirè­r e n t b e a u c o u p de m e m b re s de l’Eglise.

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i l REBAISSA p a s LESERAS Principaux événements de la vie de Spencer W. Kimball, 1895-1985

S’il était mort à l’âge de quatre-vingt-sept ans, Spencer W. Kimball A nnée Age Evénem entaurait vécu une vie magnifique de 1895 28 mars: Naît à Sait Lake City.m is s io n n a i re , de m ari , de pè re , 1898 3 La famille Kimball s’installe à Thatcher, en Arizona.d ’hom m e d ’affaires, de greffier de 1906 11 18 octobre: Mort de sa mère, Olive Kimball.pieu, de président de pieu et, pen ­ 1914-16 19-21 Fait une mission dans le centre des Etats-Unis.d a n t t r e n te ans, d ’ap ô tre . O n se 1917 22 16 novembre: Epouse Camilla Eyring.serait souvenu de lui pour ses nom ­ 1938 42 Devient président du pieu de M ount Graham (enbreux combats contre la maladie, ses Arizona).gestes de gentillesse et sa sagesse 1943 48 7 octobre: Est soutenu comme membre du Collège desempreinte d ’amour. douze apôtres.

Mais à un âge où la plupart des 1957 62 Par suite d ’un cancer de la gorge, doit subir l’ablationgens par ten t en retraite et recher­ d ’une corde vocale et de la moitié d ’une autre.c h e n t la d é te n te , il r e ç u t la plus 1969 74 Publie Le Miracle du pardon.grande responsabilité q u ’on puisse 1970 75 Remplit les fonctions de président du Collège des douzec o n f ie r à un h o m m e . Il a c c e p ta apôtres.u n ap p e l q u ’il ne s ’é t a i t jam a is 1972 77 Subit une opération du cœur.a ttendu à avoir et l’honora de telle 7 juillet: Devient président du Collège des Douze.so r te que des m i l l io n s de gens , 1973 78 30 décembre: Est mis à part et ordonné douzièmevivants et morts, en reçu ren t des président de l’Eglise.bénédictions. □ 1974 79 6 avril: Est soutenu comme président de l’Eglise.

1976 81 3 avril: Les saints acceptent des révélations supplémentaires comme Ecritures.

SOURCES 2 octobre: Organisation du premier collège des1. Edward L. Kimball, «Spencer soixante-dix.

W. Kimball», dans The Présidents o f 1977 82 Consacre la Pologne à la prédication de l’Evangile.the Church, Sait Lake City, Deseret (C’est la première visite d ’un président de l’EgliseBook Company, 1986. derrière le Rideau de Fer.)

2. Edward L. Kimball, «Spencer 1978 83 8 juin: Annonce une révélation selon laquelle la prêtriseW . K im ball» , E n cy c lo p e d ia o f est offerte à tous les frères dignes.M orm onism , 4 volumes, New York, 1979 84 Publication de l’édition de l’Eglise de Jésus-Christ desM a c m i l la n P u b ish in g C o m p a n y , Saints des Derniers Jours de la version du roi Jacques de1992, 2:785-89. la Bible.

3. «Spencer W . Kimball», dans 1980 85 2 mars: Instauration du programme des réunions groupéesMon royaume remplira toute la terre, 1981 86 Publication d ’une nouvelle édition du triptyque.1980. 1985 90 Août: Publication d ’un nouveau recueil de cantiques en

4. E nsign , décem b re 1985, pp. anglais.8-41. 5 novembre: Meurt à Sait Lake City.