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10 h55 Durée : 8 minutes 11 h 15 Durée : 4 minutes DYSTROPHIE RACHIDIENNE DE CROISSANCE (MALADIE DE SCHEUERMANN) F DIARD BORDEAUX - FRANCE Résumé : C'est une enthésopathie micro-traumatique de la jonction disco-vertébrale, survenant sur un rachis en croissance, entre 12 et 15 ans, responsable d'une cyphose douloureuse. Elle associe des irré- gularités des bords des plateaux vertébraux, une cunéiformation des vertèbres thoraciques moyennes (W-T8-T9), une dégénérescence dis- cale disséminée infraclinique (IRM), des déplacements de matériel dis- cal qui se font rarement dans le canal rachidien et plus fréquemment dans le corps vertébral en réalisant des hernies intra-spongieuses, cen- trales, antérieures (rétro-marginales) ou postérieures (pré-marginales). Le diagnostic repose sur les clichés simples du rachis de profil. En cas de cyphose sévère (> 50") le bilan pré-thérapeutique nécessite un test de réductibilité avec une radiographie du rachis de profil en appui sur un billot et une étude de la statique globale. L'IRM est indiquée dans les cas avec signes neurologiques. La TDM est utile en cas de hernie pré-marginale postérieure pour rechercher une fracture associée de la paroi postérieure. L'atteinte isolée du rachis lombaire est possible et survient chez des adolescents plus âgés (15-18 ans). C'est le groupe où les complications postérieures sont les plus fréquentes. Les formes gra- ves sont susceptibles d'induire des complications dégénératives préco- ces et des rétrécissements canalaires chez l'adulte. CALCIFICATIONS DISCALES IDIOPATHIQUES Résumé : Des calcifications discales se retrouvent chez l'enfant entre 6 et 10 ans. Elles sont transitoires et bénignes. Elles correspondent à une pâte molle contenant des cristaux d'hydroxyapatite de calcium, qui touche le nucleus pulposus, et plus rarement la totalité du disque. Elles siègent à l'étage cervical de C4 à C7 et à l'étage thoracique supérieur. Elles peuvent être uniques et multiples. Les calcifications thoraciques sont asymptomatiques. Les calcifications cervicales sont symptomati- ques dans 75 % des cas. Le tableau le plus classique est celui d'un syn- drome douloureux avec raideur (torticolis) qui s'accompagne d'une hyperthermie modérée avec un syndrome inflammatoire biologique, ce qui peut faire évoquer une spondylodiscite. Les radiographies simples permettent alors le diagnostic. Des complications peuvent survenir : des hemies antérieures avec érosion de l'angle antéro-supérieur de la ver- tèbre sous-jacente, et parfois compression oesophagienne et dysphagie, des hemies foraminales avec compression radiculaire, ou postérieures avec migration intra-canalaire sous-ligamentaire sans compression. L'évaluation est faite en TDM ou IRM. L'évolution est toujours favo- rable avec régression des symptômes en 2 ou 3 semaines sous traite- ment antalgique et anti-inflammatoire. Les calcifications disparaissent sans séquelle en quelques mois. Mots clés : Disque intervertébral Mots clés : Rachis - Disque intervertébral 11 h20 Durée : 8 minutes 11 ho5 Durée : 8 minutes SPONDYLOLYSES ET SPONDYLOLISTHESIS : QUELLE IMAGERIE POUR QUELLES FORMES CLINIQUES JL JOUVE MARSEILLE - FRANCE Résumé : Les indications d'imagerie sont fonction de deux indicateurs : symptomatologie ressentie et importance du déplacement. Dans les for- mes peu ou pas déplacées, le déplacement de L5 est inférieur à la moitié du plateau sacré sous-jacent dans le plan sagittal (grade 1 et 2). Ce sont des formes réputées stables de bon pronostic. Elles peuvent être de décou- verte fortuite alors sans indication d'imagerie complémentaire sauf dans le cadre d'un traumatisme aigu où, en l'absence de signe prouvant l'ancienneté de la lésion (déformation du dôme sacré), une scintigraphie peut être utile pour démontrer le caractère ancien et l'absence d'imputa- bilité médico-légale à l'accident récent. Une lombalgie aiguë témoignant d'une fracture de fatigue peut également révéler l'affection : le caractère uni ou bilatéral est au mieux apprécier par un scanner en complément des clichés simples. Dans le cadre d'une lombalgie chronique supérieure à un an, une indication de chirurgie de reconstruction isthmique ou d'arthrodèse lombo-sacrée peut se poser ; I'IRM va quantifier au mieux le glissement, apprécier la qualité du disque L5-S1 et orienter vers une reconstruction isthmique si le disque est intact. Les formes à déplacement supérieur à la moitié du plateau sacré (grade 3 et 4) sont formes instables, mal supportées et de pronostic réservé. L'indication chirurgicale de sta- bilisation doit être proposée. Le bilan d'imagerie doit comporter une ima- gerie standard localisée sur la chamière lombo-sacrée mais permettant également de visualiser les têtes fémorales de profil de façon nette. En effet, le pronostic de ces formes est corrélé avec de nombreux paramètres pelviens notamment l'incidence pelvienne, angle entre la perpendiculaire au plateau sacré et la droite joignant le centre du plateau sacré au centre des têtes fémorales. Une téléradiographie du rachis de face doit recher- cher une scoliose associée. Une téléradiographie du rachis de profil per- met également d'évaluer l'ensemble de l'équilibre sagittal du rachis qui est généralement pemirbé dans ces formes avec dos plat. Une IRM est également indiquée en pré-opératoire afin de rechercher un plateau sacré agressif pour les racines S1 que le chirurgien pourra libérer lors de son intervention. Mots clés : Rachis SPONDYLITES ET SPONDYLODISCITES A COUTURE MONTPELLIER - FRANCE Résumé : Plusieurs points importants doivent guider le diagnostic radiologique des spondylodiscites de l'enfant : si l'étude de la vascula- risation discovertébrale explique l'atteinte préférentielle du disque chez l'enfant jeune ou du corps vertébral chez l'adolescent, il faut savoir que, quel que soit son site primitif, l'infection réalise toujours une spondy- lodiscite. Le recul de la tuberculose, la rareté de la salmonellose et de la brucellose, la grande fréquence des spondylcdiscites à pyogènes et en particulier staphylococciques, constituent les faits étiologiques les plus marquants. C'est dire que, à l'exception des formes multifocales, le tableau clinique et surtout les potentialités évolutives ont beaucoup perdu de leur gravité. C'est ainsi que la surveillance radiologique peut parfois apprécier une restauration complète après une atteinte discover- tébrale d'origine infectieuse. La douleur rachidienne fébrile de l'ado- lescent est très évocatrice d'une spondylodiscite. A l'inverse, la fréquente symptomatologie d'emprunt du petit enfant rend le diagnostic souvent tardif et difficile. Il faut donc l'évoquer de principe et réaliser une radiographie de profil du rachis devant un enfant présentant des douleurs abdominales ou des troubles de la marche non étiquetés. La scintigraphie et la radiographie du rachis ont longtemps constitué les moyens d'imagerie du diagnostic d'une spondylodiscite. En réalité, c'est la résonance magnétique qui permet un diagnostic précoce et un bilan d'extension précis. Mots clés : Rachis - Disque intervertébral 11 h30 Durée : 4 minutes IMAGERIE DES LOCALISATIONS RACHIDIENNES DES RHUMATISMES INFLAMMATOIRES DE L'ENFANT F CHALARD, A SEKKAL, A KHENICHE, G SEBAG PARIS - FRANCE Résumé : Les localisations rachidiennes sont fréquentes au cours des rhumatismes inflammatoires de l'enfant, qu'il s'agisse des arthrites juvéniles idiopathiques ou plus rarement des ostéomyélites récurren-

Strategie diagnostique devant un dos douloureux de l’enfant

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Page 1: Strategie diagnostique devant un dos douloureux de l’enfant

10 h55 Durée : 8 minutes 11 h 15 Durée : 4 minutes

DYSTROPHIE RACHIDIENNE DE CROISSANCE (MALADIE DE SCHEUERMANN) F DIARD BORDEAUX - FRANCE

Résumé : C'est une enthésopathie micro-traumatique de la jonction disco-vertébrale, survenant sur un rachis en croissance, entre 12 et 15 ans, responsable d'une cyphose douloureuse. Elle associe des irré- gularités des bords des plateaux vertébraux, une cunéiformation des vertèbres thoraciques moyennes (W-T8-T9), une dégénérescence dis- cale disséminée infraclinique (IRM), des déplacements de matériel dis- cal qui se font rarement dans le canal rachidien et plus fréquemment dans le corps vertébral en réalisant des hernies intra-spongieuses, cen- trales, antérieures (rétro-marginales) ou postérieures (pré-marginales). Le diagnostic repose sur les clichés simples du rachis de profil. En cas de cyphose sévère (> 50") le bilan pré-thérapeutique nécessite un test de réductibilité avec une radiographie du rachis de profil en appui sur un billot et une étude de la statique globale. L'IRM est indiquée dans les cas avec signes neurologiques. La TDM est utile en cas de hernie pré-marginale postérieure pour rechercher une fracture associée de la paroi postérieure. L'atteinte isolée du rachis lombaire est possible et survient chez des adolescents plus âgés (15-18 ans). C'est le groupe où les complications postérieures sont les plus fréquentes. Les formes gra- ves sont susceptibles d'induire des complications dégénératives préco- ces et des rétrécissements canalaires chez l'adulte.

CALCIFICATIONS DISCALES IDIOPATHIQUES

Résumé : Des calcifications discales se retrouvent chez l'enfant entre 6 et 10 ans. Elles sont transitoires et bénignes. Elles correspondent à une pâte molle contenant des cristaux d'hydroxyapatite de calcium, qui touche le nucleus pulposus, et plus rarement la totalité du disque. Elles siègent à l'étage cervical de C4 à C7 et à l'étage thoracique supérieur. Elles peuvent être uniques et multiples. Les calcifications thoraciques sont asymptomatiques. Les calcifications cervicales sont symptomati- ques dans 75 % des cas. Le tableau le plus classique est celui d'un syn- drome douloureux avec raideur (torticolis) qui s'accompagne d'une hyperthermie modérée avec un syndrome inflammatoire biologique, ce qui peut faire évoquer une spondylodiscite. Les radiographies simples permettent alors le diagnostic. Des complications peuvent survenir : des hemies antérieures avec érosion de l'angle antéro-supérieur de la ver- tèbre sous-jacente, et parfois compression œsophagienne et dysphagie, des hemies foraminales avec compression radiculaire, ou postérieures avec migration intra-canalaire sous-ligamentaire sans compression. L'évaluation est faite en TDM ou IRM. L'évolution est toujours favo- rable avec régression des symptômes en 2 ou 3 semaines sous traite- ment antalgique et anti-inflammatoire. Les calcifications disparaissent sans séquelle en quelques mois.

Mots clés : Disque intervertébral

Mots clés : Rachis - Disque intervertébral

11 h20 Durée : 8 minutes

11 ho5 Durée : 8 minutes

SPONDYLOLYSES ET SPONDYLOLISTHESIS : QUELLE IMAGERIE POUR QUELLES FORMES CLINIQUES JL JOUVE MARSEILLE - FRANCE

Résumé : Les indications d'imagerie sont fonction de deux indicateurs : symptomatologie ressentie et importance du déplacement. Dans les for- mes peu ou pas déplacées, le déplacement de L5 est inférieur à la moitié du plateau sacré sous-jacent dans le plan sagittal (grade 1 et 2). Ce sont des formes réputées stables de bon pronostic. Elles peuvent être de décou- verte fortuite alors sans indication d'imagerie complémentaire sauf dans le cadre d'un traumatisme aigu où, en l'absence de signe prouvant l'ancienneté de la lésion (déformation du dôme sacré), une scintigraphie peut être utile pour démontrer le caractère ancien et l'absence d'imputa- bilité médico-légale à l'accident récent. Une lombalgie aiguë témoignant d'une fracture de fatigue peut également révéler l'affection : le caractère uni ou bilatéral est au mieux apprécier par un scanner en complément des clichés simples. Dans le cadre d'une lombalgie chronique supérieure à un an, une indication de chirurgie de reconstruction isthmique ou d'arthrodèse lombo-sacrée peut se poser ; I'IRM va quantifier au mieux le glissement, apprécier la qualité du disque L5-S1 et orienter vers une reconstruction isthmique si le disque est intact. Les formes à déplacement supérieur à la moitié du plateau sacré (grade 3 et 4) sont formes instables, mal supportées et de pronostic réservé. L'indication chirurgicale de sta- bilisation doit être proposée. Le bilan d'imagerie doit comporter une ima- gerie standard localisée sur la chamière lombo-sacrée mais permettant également de visualiser les têtes fémorales de profil de façon nette. En effet, le pronostic de ces formes est corrélé avec de nombreux paramètres pelviens notamment l'incidence pelvienne, angle entre la perpendiculaire au plateau sacré et la droite joignant le centre du plateau sacré au centre des têtes fémorales. Une téléradiographie du rachis de face doit recher- cher une scoliose associée. Une téléradiographie du rachis de profil per- met également d'évaluer l'ensemble de l'équilibre sagittal du rachis qui est généralement pemirbé dans ces formes avec dos plat. Une IRM est également indiquée en pré-opératoire afin de rechercher un plateau sacré agressif pour les racines S1 que le chirurgien pourra libérer lors de son intervention.

Mots clés : Rachis

SPONDYLITES ET SPONDYLODISCITES A COUTURE MONTPELLIER - FRANCE

Résumé : Plusieurs points importants doivent guider le diagnostic radiologique des spondylodiscites de l'enfant : si l'étude de la vascula- risation discovertébrale explique l'atteinte préférentielle du disque chez l'enfant jeune ou du corps vertébral chez l'adolescent, il faut savoir que, quel que soit son site primitif, l'infection réalise toujours une spondy- lodiscite. Le recul de la tuberculose, la rareté de la salmonellose et de la brucellose, la grande fréquence des spondylcdiscites à pyogènes et en particulier staphylococciques, constituent les faits étiologiques les plus marquants. C'est dire que, à l'exception des formes multifocales, le tableau clinique et surtout les potentialités évolutives ont beaucoup perdu de leur gravité. C'est ainsi que la surveillance radiologique peut parfois apprécier une restauration complète après une atteinte discover- tébrale d'origine infectieuse. La douleur rachidienne fébrile de l'ado- lescent est très évocatrice d'une spondylodiscite. A l'inverse, la fréquente symptomatologie d'emprunt du petit enfant rend le diagnostic souvent tardif et difficile. Il faut donc l'évoquer de principe et réaliser une radiographie de profil du rachis devant un enfant présentant des douleurs abdominales ou des troubles de la marche non étiquetés. La scintigraphie et la radiographie du rachis ont longtemps constitué les moyens d'imagerie du diagnostic d'une spondylodiscite. En réalité, c'est la résonance magnétique qui permet un diagnostic précoce et un bilan d'extension précis.

Mots clés : Rachis - Disque intervertébral

11 h30 Durée : 4 minutes

IMAGERIE DES LOCALISATIONS RACHIDIENNES DES RHUMATISMES INFLAMMATOIRES DE L'ENFANT F CHALARD, A SEKKAL, A KHENICHE, G SEBAG PARIS - FRANCE

Résumé : Les localisations rachidiennes sont fréquentes au cours des rhumatismes inflammatoires de l'enfant, qu'il s'agisse des arthrites juvéniles idiopathiques ou plus rarement des ostéomyélites récurren-