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Structure et organisation des Structure et organisation des représentations sociales : représentations sociales : perspectives nouvelles de perspectives nouvelles de recherche recherche Christian Guimelli Christian Guimelli Laboratoire de Psychologie Sociale Laboratoire de Psychologie Sociale Université de Provence Université de Provence (Aix-Marseille I) (Aix-Marseille I)

Structure et organisation des représentations sociales : perspectives nouvelles de recherche Christian Guimelli Christian Guimelli Laboratoire de Psychologie

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Structure et organisation des Structure et organisation des représentations sociales :représentations sociales :perspectives nouvelles de perspectives nouvelles de

rechercherecherche

Christian GuimelliChristian Guimelli Laboratoire de Psychologie SocialeLaboratoire de Psychologie Sociale

Université de ProvenceUniversité de Provence (Aix-Marseille I)(Aix-Marseille I)

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Zone muette et structure des Zone muette et structure des représentations socialesreprésentations sociales

L’hypothèse que nous allons présenter ici concerne L’hypothèse que nous allons présenter ici concerne les objets de représentation « sensibles », c’est-à-les objets de représentation « sensibles », c’est-à-dire des objets de représentations qui intègrent dire des objets de représentations qui intègrent dans leur champ représentationnel des cognitions dans leur champ représentationnel des cognitions et des croyances qui sont susceptibles de mettre et des croyances qui sont susceptibles de mettre en cause les valeurs morales ou les normes en cause les valeurs morales ou les normes sociales valorisées par le groupe d’appartenance sociales valorisées par le groupe d’appartenance du sujet.du sujet.

Le champ de représentation des objets de ce type Le champ de représentation des objets de ce type comporte généralement des « zones muettes » comporte généralement des « zones muettes » (Guimelli, 1998, Guimelli et Deschamps, 2000, (Guimelli, 1998, Guimelli et Deschamps, 2000, Abric, 2003), Deschamps et Guimelli, 2004), c’est-Abric, 2003), Deschamps et Guimelli, 2004), c’est-à-dire des sous-ensembles de cognitions ou de à-dire des sous-ensembles de cognitions ou de croyances qui ne seront pas exprimés croyances qui ne seront pas exprimés spontanément par les sujets dans les conditions spontanément par les sujets dans les conditions normales de production des réponses, la plupart normales de production des réponses, la plupart du temps en raison des pressions sociales, d’ordre du temps en raison des pressions sociales, d’ordre normatif, qui s’exercent sur les individus. normatif, qui s’exercent sur les individus.

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On dit alors que les sujets « masquent » certaines zones On dit alors que les sujets « masquent » certaines zones du champ de représentation. Ces stratégies de du champ de représentation. Ces stratégies de « masquage » peuvent être accentuées par la situation « masquage » peuvent être accentuées par la situation dans laquelle se trouvent les sujets (Flament, Guimelli, dans laquelle se trouvent les sujets (Flament, Guimelli, Abric, 2006). Abric, 2006).

Dans d’autres situations, au contraire, ces stratégies Dans d’autres situations, au contraire, ces stratégies peuvent être atténuées. On parle alors de stratégies de peuvent être atténuées. On parle alors de stratégies de « démasquage ». Celles-ci conduisent le sujet à dévoiler « démasquage ». Celles-ci conduisent le sujet à dévoiler tout ou partie de ces zones muettes et à les exprimer.tout ou partie de ces zones muettes et à les exprimer.

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Dans des travaux précédents, ces différentes Dans des travaux précédents, ces différentes stratégies ont été mises en évidence par la modification stratégies ont été mises en évidence par la modification de la consigne (« normale »vs « substitution »). de la consigne (« normale »vs « substitution »).

Dans le cas de la consigne Dans le cas de la consigne « normale »,« normale », on demande on demande l’opinion personnelle du sujet, comme dans les l’opinion personnelle du sujet, comme dans les enquêtes habituelles.enquêtes habituelles.

Dans le cas de la consigne de Dans le cas de la consigne de « substitution »,« substitution », on on demande aux sujets de donner les réponses propres à demande aux sujets de donner les réponses propres à leur groupe d’appartenance (par exemple : comme le leur groupe d’appartenance (par exemple : comme le feraient « les français en général »)feraient « les français en général »)

La consigne de « substitution », en désimpliquant les La consigne de « substitution », en désimpliquant les sujets, les conduit à adopter des stratégies de sujets, les conduit à adopter des stratégies de démasquagedémasquage des zones muettes. Ils expriment alors des zones muettes. Ils expriment alors des cognitions ou des croyances qui font partie du des cognitions ou des croyances qui font partie du champ de représentation, mais qui sont contre-champ de représentation, mais qui sont contre-normativesnormatives..

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Par exemple (Guimelli et Deschamps, 2000), en consigne Par exemple (Guimelli et Deschamps, 2000), en consigne « normale »,« normale », les Gitans apparaissent comme des les Gitans apparaissent comme des « nomades »« nomades » plutôt plutôt « musiciens »,« musiciens », portrait relativement portrait relativement positif.positif.

Mais lorsqu’on demande aux mêmes sujets de répondre Mais lorsqu’on demande aux mêmes sujets de répondre « comme le feraient les français en général » (cas « comme le feraient les français en général » (cas particulier de la consigne dite de particulier de la consigne dite de substitutionsubstitution), alors ces ), alors ces « nomades »« nomades » ne sont plus « musiciens ». Ce sont des ne sont plus « musiciens ». Ce sont des « voleurs » « voleurs » (selon 64 % des sujets contre seulement 26 % (selon 64 % des sujets contre seulement 26 % d’entre eux évoquant cette idée en consigne normale).d’entre eux évoquant cette idée en consigne normale).

Ces résultats vont dans le sens de l’action d’une norme de Ces résultats vont dans le sens de l’action d’une norme de non-discrimination qui conduit les sujets à autocensurer les non-discrimination qui conduit les sujets à autocensurer les discours xénophobes, racistes et autres discours discours xénophobes, racistes et autres discours stigmatisants (Pérez et Mugny, 1993), ceci en consigne stigmatisants (Pérez et Mugny, 1993), ceci en consigne « normale ». « normale ».

Par contre, on voit qu’en consigne de substitution, le Par contre, on voit qu’en consigne de substitution, le processus d’auto-censure tend à s’atténuer, voire à processus d’auto-censure tend à s’atténuer, voire à disparaître.disparaître.

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D’autres travaux ont montré que d’autre variables D’autres travaux ont montré que d’autre variables faisant intervenir, par exemple, des normes de faisant intervenir, par exemple, des normes de présentation de soi, sont susceptibles de jouer un rôle présentation de soi, sont susceptibles de jouer un rôle important dans la mise en œuvre des stratégies de important dans la mise en œuvre des stratégies de masquage ou de démasquage des zones muettes masquage ou de démasquage des zones muettes (Flament, Guimelli et Abric, 2006) (Flament, Guimelli et Abric, 2006)

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Une étude sur les représentations sociales de Une étude sur les représentations sociales de l’Islaml’Islam

- Variable « Consignes » : - Variable « Consignes » :

reprenant la procédure déjà utilisée par Deschamps et reprenant la procédure déjà utilisée par Deschamps et Guimelli, la moitié des sujets reçoit une consigne Guimelli, la moitié des sujets reçoit une consigne normalenormale (c'est-à-dire, demandant l'opinion personnelle de l'enquêté, (c'est-à-dire, demandant l'opinion personnelle de l'enquêté, comme dans les enquêtes habituelles)comme dans les enquêtes habituelles), , l'autre recevant une l'autre recevant une consigne de consigne de substitutionsubstitution : « Répondez comme le feraient, : « Répondez comme le feraient, selon vous, les selon vous, les FrançaisFrançais en général ». en général ».

Selon les résultats antérieurs, on s'attend à ce que la Selon les résultats antérieurs, on s'attend à ce que la consigne « Français » démasque en partie les aspects consigne « Français » démasque en partie les aspects négatifs.négatifs.

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- Variable « Enquêtrices » :- Variable « Enquêtrices » :

deux étudiantesdeux étudiantes, , visiblement d'origine maghrébine, se présentaient,visiblement d'origine maghrébine, se présentaient, chacune, en disant s'appelerchacune, en disant s'appeler YaminaYamina ; ;

deux autres étudiantesdeux autres étudiantes, , visiblement d'origine "gauloise",visiblement d'origine "gauloise", se se présentaient, chacune, en disant s'appelerprésentaient, chacune, en disant s'appeler CélineCéline. .

Dans le premier cas, on fait intervenir une relation de congruence, ou Dans le premier cas, on fait intervenir une relation de congruence, ou en tout cas de proximité, entre l’objet de représentation étudié d’une en tout cas de proximité, entre l’objet de représentation étudié d’une part, et les caractéristiques apparentes de l’enquêtrice d’autre part. En part, et les caractéristiques apparentes de l’enquêtrice d’autre part. En procédant de la sorteprocédant de la sorte, , on crée ainsi un lien implicite (positif) entre on crée ainsi un lien implicite (positif) entre l’expérimentatrice et l’objet de représentation. l’expérimentatrice et l’objet de représentation.

Dans le deuxième cas, ce lien disparaît complètement. Dans le deuxième cas, ce lien disparaît complètement.

Dès lors, on peut supposer que les aspects négatifs éventuellement Dès lors, on peut supposer que les aspects négatifs éventuellement attribués à l'Islam seront masqués, relativement plus dans les réponses attribués à l'Islam seront masqués, relativement plus dans les réponses données à Yamina que dans celles données à Céline. données à Yamina que dans celles données à Céline.

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Des réponses de ce type peuvent s’expliquer par des Des réponses de ce type peuvent s’expliquer par des stratégies destratégies de « gestion des impressions »« gestion des impressions » qui seraientqui seraient présentes chez nos sujets lorsqu’ils passent le questionnaire.présentes chez nos sujets lorsqu’ils passent le questionnaire.

Cette notion recouvre les efforts qui sont mis en œuvre par Cette notion recouvre les efforts qui sont mis en œuvre par les individus en vue deles individus en vue de produire une première impression produire une première impression favorable sur les autresfavorable sur les autres (voir par exemple Wayne et Liden, (voir par exemple Wayne et Liden, 1995 ; Sharp et Getz, 1996). 1995 ; Sharp et Getz, 1996).

Dans ce cadre particulier, une des stratégies les plus Dans ce cadre particulier, une des stratégies les plus utilisées est décrite sous le terme deutilisées est décrite sous le terme de « valorisation « valorisation d’autrui ». d’autrui ».

Elle consiste àElle consiste à induire chez les autres des réactions et des induire chez les autres des réactions et des humeurs positiveshumeurs positives (Byrne, 1992). Ces stratégies peuvent (Byrne, 1992). Ces stratégies peuvent prendre des formes diverses mais le plus souvent elles se prendre des formes diverses mais le plus souvent elles se manifestent parmanifestent par l’expression d’un accordl’expression d’un accord (explicite et/ou (explicite et/ou implicite) avec les points de vue de la personne cible, ou implicite) avec les points de vue de la personne cible, ou encore en témoignantencore en témoignant un haut degré d’intérêt pour elleun haut degré d’intérêt pour elle en en tant que personne (Morrison et Bies, 1991). tant que personne (Morrison et Bies, 1991).

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Notre hypothèse :Notre hypothèse :

Dans la mesure où on crée un lien implicite entre l’objet de représentation Dans la mesure où on crée un lien implicite entre l’objet de représentation étudié – l’Islam – et l’enquêtrice – Yamina – on peut effectivement étudié – l’Islam – et l’enquêtrice – Yamina – on peut effectivement s’attendre à la mise en œuvre par les sujets de stratégies de ce type qui s’attendre à la mise en œuvre par les sujets de stratégies de ce type qui pourraient se traduire, dans nos résultats, par lepourraient se traduire, dans nos résultats, par le masquage des aspects masquage des aspects négatifsnégatifs de l’objet lorsque les sujets sont confrontés à Yamina. de l’objet lorsque les sujets sont confrontés à Yamina.

En l’absence de ce lien, on s’attend au contraire au démasquage de ces En l’absence de ce lien, on s’attend au contraire au démasquage de ces aspects négatifs.aspects négatifs.

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On a donc un plan 2*2 ; dans chacune de ces 4 conditions On a donc un plan 2*2 ; dans chacune de ces 4 conditions expérimentales, sont interrogés 14 étudiants de la Faculté des Lettres expérimentales, sont interrogés 14 étudiants de la Faculté des Lettres d'Aixd'Aix

Le questionnaire comportait les 10 propositions suivantes:Le questionnaire comportait les 10 propositions suivantes: 1- Dans les populations Islamiques, il y a une égalité des sexes.1- Dans les populations Islamiques, il y a une égalité des sexes. 2- L’Islam est une religion spécifique au peuple Arabe.2- L’Islam est une religion spécifique au peuple Arabe. 3- L’Islam est souvent associé à l’extrémisme.3- L’Islam est souvent associé à l’extrémisme. 4- La guerre en Irak à été mise en place contre la religion Islamique.4- La guerre en Irak à été mise en place contre la religion Islamique. 5- Les musulmans sont des personnes bien intégrées en France.5- Les musulmans sont des personnes bien intégrées en France. 6- Les intégristes Islamistes sont des groupes « d’hommes » qui 6- Les intégristes Islamistes sont des groupes « d’hommes » qui

appliquent le Coran à la lettre.appliquent le Coran à la lettre. 7- Les intégristes Islamistes sont des groupes « d’hommes » qui 7- Les intégristes Islamistes sont des groupes « d’hommes » qui

modifient le Coran afin de manipuler les esprits.modifient le Coran afin de manipuler les esprits. 8- L’Islam est une religion de tolérance.8- L’Islam est une religion de tolérance. 9- L’Islam est en contradiction avec les valeurs démocratiques de la 9- L’Islam est en contradiction avec les valeurs démocratiques de la

FranceFrance.. 10- L’Islam est en majorité appliqué en Indonésie.10- L’Islam est en majorité appliqué en Indonésie. Pour chaque proposition, les réponses allaient de –3 = "pas du tout Pour chaque proposition, les réponses allaient de –3 = "pas du tout

d'accord", à +3 = "tout à fait d'accord". d'accord", à +3 = "tout à fait d'accord".

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RésultatsRésultats

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Masquage DémasquageMasquage Démasquage

1

2

3

4

Yamina Celine Yamina CelineNormal Substitution

Contre démo

Tolérance

(-)

(+)

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Emotions et représentations Emotions et représentations socialessociales

1) La composante émotionnelle des 1) La composante émotionnelle des représentations socialesreprésentations sociales

2) Emotions et zone muette des 2) Emotions et zone muette des représentations socialesreprésentations sociales

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La composante émotionnelle des La composante émotionnelle des représentations socialesreprésentations sociales

On s’intéresse ici aux représentations sociales de On s’intéresse ici aux représentations sociales de l’insécurité dans une perspective de comparaison l’insécurité dans une perspective de comparaison entre la France et la Suisseentre la France et la Suisse

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Trois termes relatifs à l’insécurité :Trois termes relatifs à l’insécurité :

« Violence »« Violence »

«  Délinquance »«  Délinquance »

« Attentat »« Attentat »

Pour chacun de ces termes :Pour chacun de ces termes :

les sujets doivent indiquer, sur des échelles appropriées allant de les sujets doivent indiquer, sur des échelles appropriées allant de 1 (faible intensité) à 7 (intensité extrême), 1 (faible intensité) à 7 (intensité extrême),

à quel degré le mot inducteur provoque chez eux les à quel degré le mot inducteur provoque chez eux les émotionsémotions suivantes : suivantes :

la colère, la colère,

le dégoût, le dégoût,

la peur, la peur,

la surprisela surprise

la tristesse,la tristesse,

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Ils doivent indiquer aussi sur des échelles du même type à Ils doivent indiquer aussi sur des échelles du même type à quel degré ils ressentent les quel degré ils ressentent les réactionsréactions émotionnellesémotionnelles suivantes : suivantes :

l’anxiété, l’anxiété,

l’impuissance, l’impuissance,

la nervosité, la nervosité,

la panique la panique

la paralysie la paralysie

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Pour terminer, on leur demande d’indiquer comment ils Pour terminer, on leur demande d’indiquer comment ils pensent qu’ils auraient envie (1 : très faible envie à 7 : pensent qu’ils auraient envie (1 : très faible envie à 7 : très forte envie) de réagir au terme inducteur très forte envie) de réagir au terme inducteur

pour les pour les intentions comportementalesintentions comportementales suivantes : suivantes :

- chercher à aider, - chercher à aider,

- agresser physiquement, - agresser physiquement,

- rester indifférent, - rester indifférent,

- chercher à se protéger - chercher à se protéger

- agresser verbalement.- agresser verbalement.

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Résumer les résultats obtenus sur les différentes Résumer les résultats obtenus sur les différentes échelles :échelles :

Analyses factoriellesAnalyses factorielles

identification de facteurs qui regroupes les résultats identification de facteurs qui regroupes les résultats de différentes échelles et attribution de sens à ces de différentes échelles et attribution de sens à ces régroupementsrégroupements

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5 facteurs identifiés5 facteurs identifiés

Le premier facteur (22,6 % de la variance) dénote, selon Le premier facteur (22,6 % de la variance) dénote, selon nous, nous, l’angoisse.l’angoisse.

Il regroupe en effet les items « Panique », « Nervosité », Il regroupe en effet les items « Panique », « Nervosité », « Anxiété », « Peur », « Paralysie » et « Cherche à se « Anxiété », « Peur », « Paralysie » et « Cherche à se protéger ». protéger ».

La peur est donc bien associée à la panique, à la La peur est donc bien associée à la panique, à la nervosité et à l’anxiété. Elle est liée à la recherche de nervosité et à l’anxiété. Elle est liée à la recherche de protection et à la paralysie.protection et à la paralysie.

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Le second facteur, que l’on considère proche de la Le second facteur, que l’on considère proche de la compassioncompassion, est composé de , est composé de

« Chercher à aider » et « Tristesse » auxquels « Rester « Chercher à aider » et « Tristesse » auxquels « Rester indifférent » est corrélé négativement. indifférent » est corrélé négativement.

Dans ce cas, on voit que la tristesse est associée à l’aide Dans ce cas, on voit que la tristesse est associée à l’aide et à l’empathie envers les victimes et à l’empathie envers les victimes

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Le troisième facteur, dans lequel domine l’idée d’une Le troisième facteur, dans lequel domine l’idée d’une confrontation fatalisteconfrontation fataliste, regroupe :, regroupe :

« Agresser verbalement » et « Agresser physiquement » « Agresser verbalement » et « Agresser physiquement » associés à « Impuissance ». associés à « Impuissance ».

Ici, on peut observer que c’est le sentiment Ici, on peut observer que c’est le sentiment

d’Impuissance qui est liée aux velléités agressivesd’Impuissance qui est liée aux velléités agressives..

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Le quatrième facteur, lié à Le quatrième facteur, lié à l’aversionl’aversion, est composé :, est composé :

du « Dégoût » et de la « Colère ». du « Dégoût » et de la « Colère ».

Ici il s’agit bien d’aversion, mais d’une aversion qui reste Ici il s’agit bien d’aversion, mais d’une aversion qui reste passive. Le dégoût et la colère, en effet ne sont pas passive. Le dégoût et la colère, en effet ne sont pas associés aux agressions (verbales ou physiques).associés aux agressions (verbales ou physiques).

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Enfin, le cinquième facteur est plus difficile à Enfin, le cinquième facteur est plus difficile à interpréter. Il renvoie à :interpréter. Il renvoie à :

« surprise » auquel « l’impuissance » est corrélée « surprise » auquel « l’impuissance » est corrélée négativement.négativement.

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les Aixois-Marseillais sont tendanciellement plus angoissés les Aixois-Marseillais sont tendanciellement plus angoissés (facteur 1), ressentent davantage d’aversion (Facteur 4), mais (facteur 1), ressentent davantage d’aversion (Facteur 4), mais aussi manifestent moins de surprise (Facteur 5 :) par rapport aux aussi manifestent moins de surprise (Facteur 5 :) par rapport aux termes inducteurs que les Lausannois. termes inducteurs que les Lausannois.

Par ailleurs et d’une façon qui nous paraît cohérente, les Par ailleurs et d’une façon qui nous paraît cohérente, les Lausannois disent avoir plus envie de réagir en terme de Lausannois disent avoir plus envie de réagir en terme de confrontation, qu’elle soit physique ou verbale (Facteur 3) que les confrontation, qu’elle soit physique ou verbale (Facteur 3) que les Aixois-Marseillais. Aixois-Marseillais.

Compte tenu du contexte aixois-marseillais, il n’est pas très Compte tenu du contexte aixois-marseillais, il n’est pas très étonnant, en effet, que les sujets marseillais, dont on a toutes les étonnant, en effet, que les sujets marseillais, dont on a toutes les raisons de penser qu’ils sont davantage confrontés à l’insécurité raisons de penser qu’ils sont davantage confrontés à l’insécurité des biens et des personnes que les sujets Lausannois, manifestent des biens et des personnes que les sujets Lausannois, manifestent une intensité des sentiments d’angoisse et d’aversion plus une intensité des sentiments d’angoisse et d’aversion plus importante et donc, qu’ils aient moins envie de s’engager dans importante et donc, qu’ils aient moins envie de s’engager dans une confrontation. Il n’est pas très étonnant non plus qu’ils soient une confrontation. Il n’est pas très étonnant non plus qu’ils soient moins surpris, compte tenu du contexte quotidien.moins surpris, compte tenu du contexte quotidien.

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Concernant maintenant les inducteurs, on notera tout d’abord que la Concernant maintenant les inducteurs, on notera tout d’abord que la « « violence » violence » provoque plus d’angoisse que les provoque plus d’angoisse que les « attentats » « attentats » (Facteur 1) et (Facteur 1) et que la délinquance (Facteur 1 ). que la délinquance (Facteur 1 ).

On ne constate par contre aucune différence significative entre On ne constate par contre aucune différence significative entre « attentats« attentats » et «  » et « délinquancedélinquance » concernant ce facteur. » concernant ce facteur.

En ce qui concerne l’aversion, comme pour la confrontation et la En ce qui concerne l’aversion, comme pour la confrontation et la

surprise, la structure des résultats est relativement semblable. Ce sont surprise, la structure des résultats est relativement semblable. Ce sont toujours les « toujours les « attentats »attentats » qui provoquent les réactions les plus intenses: qui provoquent les réactions les plus intenses:

En effet, les « En effet, les « attentats »attentats » provoquent plus d’aversion que la provoquent plus d’aversion que la « « délinquance » délinquance » (Facteur 4). D’autre part, la «  (Facteur 4). D’autre part, la « violence »violence » provoque provoque également plus d’aversion que la « également plus d’aversion que la « délinquancedélinquance » (Facteur 4). Mais les  » (Facteur 4). Mais les « « attentats »attentats » ne provoquent pas plus d’aversion que la «  ne provoquent pas plus d’aversion que la « violence »violence ». .

Enfin, pour l’ensemble des sujets, on observe une plus grande volonté de Enfin, pour l’ensemble des sujets, on observe une plus grande volonté de réagir en terme de confrontation velléitaire lorsqu’ils sont placés devant réagir en terme de confrontation velléitaire lorsqu’ils sont placés devant l’idée de l’« l’idée de l’« attentat »attentat » que lorsqu’on leur demande de se situer que lorsqu’on leur demande de se situer relativement à la « relativement à la « délinquance »délinquance » (Facteur 3). (Facteur 3).

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EMOTIONS ET ZONE EMOTIONS ET ZONE MUETTEMUETTE

Dans le cadre de l’hypothèse de la zone Dans le cadre de l’hypothèse de la zone

muette, on fait l’hypothèse générale selon muette, on fait l’hypothèse générale selon laquelle :laquelle :

les émotionsles émotions constituent également une composante constituent également une composante

importante des situations d’expression des importante des situations d’expression des opinions relatives à un objet de représentation opinions relatives à un objet de représentation « sensible ». « sensible ».

Les émotions auraient, de ce fait, des effets Les émotions auraient, de ce fait, des effets massifs sur de telles stratégies, à propos des massifs sur de telles stratégies, à propos des objets de représentation de ce typeobjets de représentation de ce type

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Dans ce travail de recherche, on fait l’hypothèse Dans ce travail de recherche, on fait l’hypothèse générale selon laquelle les émotions constituent générale selon laquelle les émotions constituent également une composante importante des également une composante importante des situations d’expression des opinions relatives à situations d’expression des opinions relatives à un objet de représentation « sensible ». Les un objet de représentation « sensible ». Les émotions auraient, de ce fait, des effets massifs émotions auraient, de ce fait, des effets massifs sur de telles stratégiessur de telles stratégies..

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Cette hypothèse générale s’appuie, entre autres, sur des Cette hypothèse générale s’appuie, entre autres, sur des

travaux de Fiedler (1988) qui montrent que des travaux de Fiedler (1988) qui montrent que des manipulations de l’humeur suscitent des variations du manipulations de l’humeur suscitent des variations du traitement cognitiftraitement cognitif

Pour faire état des variations du traitement cognitif, Pour faire état des variations du traitement cognitif, Fiedler utilise les notions de relâchement cognitif (en Fiedler utilise les notions de relâchement cognitif (en anglais : « loosening ») anglais : « loosening ») versusversus de resserrement cognitif de resserrement cognitif (« tightening »).(« tightening »).

Selon les résultats qu’il observe, le Selon les résultats qu’il observe, le relâchementrelâchement serait le serait le propre des propre des émotions positivesémotions positives. Dans ce cas le sujet . Dans ce cas le sujet adopterait une approche plus globale, plus intuitive, plus adopterait une approche plus globale, plus intuitive, plus créative et plus ouverte, mettant en oeuvre une activité créative et plus ouverte, mettant en oeuvre une activité cognitive finalement moins contrôlée et plus spontanée.cognitive finalement moins contrôlée et plus spontanée.

Par contre, lors Par contre, lors d’émotions négativesd’émotions négatives, on observerait un , on observerait un phénomène de phénomène de resserrementresserrement cognitif, les sujets adoptant cognitif, les sujets adoptant alors une démarche cognitive caractérisée par une alors une démarche cognitive caractérisée par une approche analytique et systématique, davantage contrôlée approche analytique et systématique, davantage contrôlée et beaucoup moins spontanée.et beaucoup moins spontanée.

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Dans le cadre des stratégies de masquage / Dans le cadre des stratégies de masquage / démasquage on s’attend donc au schéma suivant démasquage on s’attend donc au schéma suivant ::

Emotion Emotion positivepositive relâchement cognitif relâchement cognitif

démasquagedémasquage

Emotion Emotion négativenégative resserrement cognitif resserrement cognitif

masquagemasquage

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Une première étude (pilote) est centrée sur les Une première étude (pilote) est centrée sur les représentations sociales de la communauté musulmane : représentations sociales de la communauté musulmane : elle concerne 120 étudiants en SHS à l’Université de elle concerne 120 étudiants en SHS à l’Université de Provence, non musulmans.Provence, non musulmans.

Les sujets doivent remplir un questionnaire comportant Les sujets doivent remplir un questionnaire comportant dix propositions relatives à la communauté musulmane dix propositions relatives à la communauté musulmane (certains sont positifs, d’autres négatifs) et ils doivent (certains sont positifs, d’autres négatifs) et ils doivent donner leur degré d’accord (ou de désaccord) pour donner leur degré d’accord (ou de désaccord) pour chacune d’elles sur une échelle en 7 points. chacune d’elles sur une échelle en 7 points.

On manipule deux variables indépendantes :On manipule deux variables indépendantes :

VI 1 : La consigne donnée aux sujets pour remplir le VI 1 : La consigne donnée aux sujets pour remplir le questionnaire (« normale » versus « substitution »)questionnaire (« normale » versus « substitution »)

VI 2 : Le type d’émotion induite (« positive » versus VI 2 : Le type d’émotion induite (« positive » versus « négative »« négative »

15 sujets étudiants en SHS dans chaque condition15 sujets étudiants en SHS dans chaque condition

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La méthode d’induction des émotions correspond à celle La méthode d’induction des émotions correspond à celle utilisée avec succès par Strack, Schwarz et Geschneidinger utilisée avec succès par Strack, Schwarz et Geschneidinger (1985) et Bodenhaussen, Kramer et Süsser (1994) : les (1985) et Bodenhaussen, Kramer et Süsser (1994) : les sujets ont pour consigne de se remémorer un événement sujets ont pour consigne de se remémorer un événement autobiographique joyeux (ou triste). Ils doivent ensuite le autobiographique joyeux (ou triste). Ils doivent ensuite le décrire en une dizaine de lignes.décrire en une dizaine de lignes.

Avant que les sujets ne répondent au questionnaire, on Avant que les sujets ne répondent au questionnaire, on évalue les effets de l’induction. Pour cela, ils doivent évalue les effets de l’induction. Pour cela, ils doivent évaluer l’intensité des émotions (joie et tristesse) qu’ils évaluer l’intensité des émotions (joie et tristesse) qu’ils ressentent sur des échelles allant de 1 (très faible ressentent sur des échelles allant de 1 (très faible intensité) à 7 (très forte intensité). intensité) à 7 (très forte intensité).

on observe des effets très significatifs de l’induction :on observe des effets très significatifs de l’induction :

Induction Joie Induction tristesseInduction Joie Induction tristesse

Moy joie Moy joie 5,055,05 2,60 2,60 F = 79,7 : F = 79,7 : p< .000p< .000

Moy tristesse 2,25 Moy tristesse 2,25 4,524,52 F = 54,5 ; F = 54,5 ; p<.000p<.000

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RésultatsRésultats

On fait l’hypothèse que la dimension On fait l’hypothèse que la dimension masquage / démasquage est une fonction masquage / démasquage est une fonction linéaire des différentes modalités de la linéaire des différentes modalités de la situation dans laquelle les sujets sont situation dans laquelle les sujets sont amenés à produire leurs réponses. amenés à produire leurs réponses. Compte tenu des résultats précédents, on Compte tenu des résultats précédents, on doit s’attendre à ce que le démasquage le doit s’attendre à ce que le démasquage le plus important apparaisse alors dans la plus important apparaisse alors dans la situation où l’on a induit la joie et où on a situation où l’on a induit la joie et où on a donné une consigne de substitutiondonné une consigne de substitution

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Le questionnaire :Le questionnaire :

1) cette communauté est trop médiatisée1) cette communauté est trop médiatisée 2) C’est une communauté qui peut amener une violence 2) C’est une communauté qui peut amener une violence

morale ou physiquemorale ou physique 3) Le port du voile est un des symboles importants pour 3) Le port du voile est un des symboles importants pour

cette communautécette communauté 4) A l’intérieur de cette communauté il y a plusieurs 4) A l’intérieur de cette communauté il y a plusieurs

interprétations des écrits du Coraninterprétations des écrits du Coran 5) Cette communauté se trouve dans les cités et 5) Cette communauté se trouve dans les cités et

quartiers populairesquartiers populaires 6) Les minorités extrémistes ont une place importante 6) Les minorités extrémistes ont une place importante

dans cette communautédans cette communauté 7) La plupart des membres de cette communauté sont 7) La plupart des membres de cette communauté sont

arabesarabes 8)Cette communauté est tolérante8)Cette communauté est tolérante 9)Ben Laden est un représentant de cette communauté9)Ben Laden est un représentant de cette communauté 10) A l’intérieur de cette communauté la femme occupe 10) A l’intérieur de cette communauté la femme occupe

une place inférieure à l’hommeune place inférieure à l’homme

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J(+) S T(-) S J(+) N T(-) NJ(+) S T(-) S J(+) N T(-) N

Substitution NormalSubstitution Normal Item 8 : Les minorités extrémistes ont une place Item 8 : Les minorités extrémistes ont une place

importante dans cette communautéimportante dans cette communauté

Pente : + 6,26Pente : + 6,26 t = 4,07 p. < .000 t = 4,07 p. < .000

4,1

3,6

3,0

2,2

Accord

Désaccord

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Ces résultats montrent que la dimension masquage / Ces résultats montrent que la dimension masquage / démasquage est bien une fonction linéaire des différentes démasquage est bien une fonction linéaire des différentes modalités de la situationmodalités de la situation

L’enchaînement des modalités qui a été mis en évidence L’enchaînement des modalités qui a été mis en évidence est le suivant :est le suivant :

masquagemasquage 1. Consigne normale / Tristesse 1. Consigne normale / Tristesse

2. Consigne normale / Joie2. Consigne normale / Joie

3. Consigne substitution / tristesse3. Consigne substitution / tristesse

DémasquageDémasquage 4. Consigne substitution / joie 4. Consigne substitution / joie

Le démasquage le plus important est donc bien donné par Le démasquage le plus important est donc bien donné par la consigne de substitution associée à l’induction de la joie.la consigne de substitution associée à l’induction de la joie.

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Représentations sociales et Représentations sociales et articulation avec d’autres champs articulation avec d’autres champs

d’étuded’étude

1) Représentations sociales et engagement1) Représentations sociales et engagement

2) représentations sociales et influence sociale2) représentations sociales et influence sociale

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On rend compte d’un programme de recherches se On rend compte d’un programme de recherches se situant à l’articulation de deux champs d’étude situant à l’articulation de deux champs d’étude traditionnellement disjoints : traditionnellement disjoints :

Le champ de la soumission librement consentie (plus Le champ de la soumission librement consentie (plus généralement : de l’engagement) généralement : de l’engagement)

et le champ des représentations sociales.  et le champ des représentations sociales. 

Deux hypothèses sont mises à l’épreuve dans la Deux hypothèses sont mises à l’épreuve dans la paradigme du pied-dans-la porte : paradigme du pied-dans-la porte :

des sujets ayant réalisé un acte préparatoire (signer des sujets ayant réalisé un acte préparatoire (signer une pétition) ayant trait à un élément central de la une pétition) ayant trait à un élément central de la représentation du don d’organes représentation du don d’organes

1/ seront plus enclins à accepter la requête finale 1/ seront plus enclins à accepter la requête finale (signer une carte de donneur) et (signer une carte de donneur) et

2/ auront une attitude plus favorable envers le don 2/ auront une attitude plus favorable envers le don d’organe que des sujets ayant réalisé un acte d’organe que des sujets ayant réalisé un acte préparatoire ayant trait à un élément périphérique.  préparatoire ayant trait à un élément périphérique. 

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Le thème choisi pour mettre à l’épreuve ces Le thème choisi pour mettre à l’épreuve ces hypothèses est celui du don d’organes. Plusieurs hypothèses est celui du don d’organes. Plusieurs recherches, en effet, ont montré l’efficacité de la recherches, en effet, ont montré l’efficacité de la procédure du pied-dans-la-porte pour inciter des sujets procédure du pied-dans-la-porte pour inciter des sujets à accepter qu’un prélèvement d’organes soit effectué à accepter qu’un prélèvement d’organes soit effectué sur eux après leur mort.sur eux après leur mort.

Dans une première étape de la recherche, la procédure Dans une première étape de la recherche, la procédure issue du modèle des SCB montre que :issue du modèle des SCB montre que :

les éléments « les éléments « aider les autres », aider les autres », « « faire don de soi »,faire don de soi », « « lutter contre la maladie »lutter contre la maladie » et «  et « plus de greffes plus de greffes d’organe »d’organe » sont diagnostiqués comme étant des sont diagnostiqués comme étant des éléments centraux. éléments centraux.

Par contre, les éléments « Par contre, les éléments « un acte civique », un acte civique », « « un acte un acte courageux », courageux », « « faire reculer la mortfaire reculer la mort » et «  » et « sauver des sauver des vies »vies », sont diagnostiqués comme étant des éléments , sont diagnostiqués comme étant des éléments périphériques.périphériques.

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Une deuxième étape de la recherche nous a permis Une deuxième étape de la recherche nous a permis d’identifier:d’identifier:

un acte préparatoire (« signer une pétition ») un acte préparatoire (« signer une pétition »)

dont la réalisation augmente la probabilité de la dont la réalisation augmente la probabilité de la requête (accepter de signer une carte de donneur). requête (accepter de signer une carte de donneur).

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La procédure : 3 étapesLa procédure : 3 étapes 1) L’acte préparatoire (tous les sujets) : signer une pétition1) L’acte préparatoire (tous les sujets) : signer une pétition « « Excusez moi. Je travaille bénévolement pour l’Etablissement Français Excusez moi. Je travaille bénévolement pour l’Etablissement Français

des Greffes dont la mission essentielle est d’aider les personnes qui ont des Greffes dont la mission essentielle est d’aider les personnes qui ont besoin d’un organe. Je pense que vous savez que l’on manque de besoin d’un organe. Je pense que vous savez que l’on manque de donneur d’organes. C’est pour cela que nous voudrions que le ministre donneur d’organes. C’est pour cela que nous voudrions que le ministre de la santé finance une campagne de sensibilisation afin de sensibiliser de la santé finance une campagne de sensibilisation afin de sensibiliser les gens à l’importance de signer une carte de donneur d’organes. On a les gens à l’importance de signer une carte de donneur d’organes. On a fait une pétition pour que le ministre de la santé finance cette fait une pétition pour que le ministre de la santé finance cette campagne de sensibilisation. Est-ce que vous accepteriez de la signer ? campagne de sensibilisation. Est-ce que vous accepteriez de la signer ?

2) L’accroche permet de fonder l’acte préparatoire sur le système 2) L’accroche permet de fonder l’acte préparatoire sur le système central ou au contraire sur le système périphérique de la représentation central ou au contraire sur le système périphérique de la représentation ::

On disait alors aux sujets :On disait alors aux sujets : « « Donner ses organes, c’est…Donner ses organes, c’est… » qui était suivi » qui était suivi soit d’un élément central  ( par exemple : « soit d’un élément central  ( par exemple : « faire don de soifaire don de soi »)  ») soit d’un élément périphérique (par exemple : « soit d’un élément périphérique (par exemple : « un acte civiqueun acte civique»).»). 3) La requête finale (tous les sujets) : signer une carte de donneur 3) La requête finale (tous les sujets) : signer une carte de donneur

d’organesd’organes « « Comme je vous l’ai ditComme je vous l’ai dit on manque de donneur d’organes c’est pour ça on manque de donneur d’organes c’est pour ça

que nous demandons aux gens de signer une carte de donneur que nous demandons aux gens de signer une carte de donneur d’organes et de la garder sur eux pour signifier qu’ils sont d’accord pour d’organes et de la garder sur eux pour signifier qu’ils sont d’accord pour donner leurs organes après leur mort. Est-ce que vous accepteriez de donner leurs organes après leur mort. Est-ce que vous accepteriez de signer une carte de donneur d’organes?».signer une carte de donneur d’organes?».

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Résultats : Résultats :

1) conformément à notre hypothèse principale, les 1) conformément à notre hypothèse principale, les sujets des 4 conditions dans lesquelles un élément sujets des 4 conditions dans lesquelles un élément central était activé, sont plus nombreux à signer une central était activé, sont plus nombreux à signer une carte de donneur d’organe que ceux des 4 conditions carte de donneur d’organe que ceux des 4 conditions dans lesquelles un élément périphérique a été activé : dans lesquelles un élément périphérique a été activé : 51,25% 51,25% versus versus 33,75%, F (1,158)=5,11 ; p < 0,025.33,75%, F (1,158)=5,11 ; p < 0,025.

2) Par ailleurs, les sujets ayant signé une carte de 2) Par ailleurs, les sujets ayant signé une carte de donneur dans les 4 conditions dans lesquelles un donneur dans les 4 conditions dans lesquelles un   élément central était activé (m=3,12) ont une attitude élément central était activé (m=3,12) ont une attitude plus positive que les sujets ayant signé une carte de plus positive que les sujets ayant signé une carte de donneur dans les 4 conditions dans lesquelles un donneur dans les 4 conditions dans lesquelles un élément périphériqueélément périphérique était activé (m=1,96) : F(1,66) était activé (m=1,96) : F(1,66) =8.52, p<.005. Ainsi, la réalisation d’un acte =8.52, p<.005. Ainsi, la réalisation d’un acte préparatoire activant un élément central débouche préparatoire activant un élément central débouche également sur un changement d’attitude plus marqué également sur un changement d’attitude plus marqué (dans le sens de la rationalisation de l’acte consistant à (dans le sens de la rationalisation de l’acte consistant à signer la carte de donneur) que la réalisation d’un acte signer la carte de donneur) que la réalisation d’un acte préparatoire ayant trait à un élément périphérique.  préparatoire ayant trait à un élément périphérique.