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L’arterite de Takayasu est une arterite obliterante de cause
inconnue affectant les gros vaisseaux ; sur le plan histologique,
c’est une arterite granulomateuse a cellules geantes, depourvue
de marqueur biologique ou histologique specifique (Arnaud
et al., 2011). Elle affecte souvent la femme jeune, se manifeste
par une absence de pouls aux membres superieurs. L’hyper-
tension arterielle en serait le mode de diagnostic chez certains
patients (Wolak et al., 2003). L’ischemie cerebrale definitive liee
au processus inflammatoire et aux stenoses, represente la
principale manifestation neurologique (Ringleb et al., 2005). Les
accidents vasculaires cerebraux et l’insuffisance cardiaque
bDepartement de radiologie, CHU Campus Lome 03,
BP 30284, Lome, Togo
*Auteur correspondant.
Adresse e-mail : [email protected] (D. Kombate)
Recu le 16 fevrier 2012
Recu sous la forme revisee le 2 mars 2012
Accepte le 13 mars 2012
Disponible sur Internet le 12 juin 2012
r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 8 ( 2 0 1 2 ) 9 8 6 – 9 9 1 987
seraient les principales causes de mortalite (Park et al., 2005).
L’une des manifestations biologiques de cette arterite est le
syndrome inflammatoire biologique, qui explique la VS elevee
(VS = 78 mm). L’amelioration des signes inflammatoires biolo-
giques ne semble pas etre en correlation avec une stabilisation
de l’affection. La recidive ischemique etait survenue pendant la
phase de normalisation de la VS (VS = 20 mm). Le traitement de
cette affection reste mal codifie et le pronostic variable selon les
etudes ; les corticoıdes constituent le premier choix dans le
traitement medical mais aussi les immunosuppresseurs per-
mettant une remission des signes inflammatoires (Maksimo-
wicz-McKinnon et Hoffman, 2007).
Declaration d’interets
Les auteurs declarent ne pas avoir de conflits d’interets en
relation avec cet article.
r e f e r e n c e s
Arnaud L, Haroche J, Toledano D, Cacoub P, Mathian A,Costedoat-Chalumeau N, et al. Cluster analysis of arterial
involvement in Takayasu arteritis reveals symmetricextension of the lesions in paired arterial beds. ArthritisRheum 2011;63:1136–40.Maksimowicz-McKinnon K, Hoffman GS. Takayasu arteritis:what is the long-term prognosis? Rheum Dis Clin North Am2007;33:777–86.
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Wolak T, Szendro G, Golcman L, Paran E. Malignanthypertension as a presenting symptom of Takayasu arteritis.Mayo Clin Proc 2003;78:23–6.
D. Kombatea,*
A. Amadoub
K. Mensah Guinhouyaa
M. Beloa
A.A.K. Balogoua
E.K. Grunitzkya
aDepartement de neurologie, CHU Campus,
BP 30284, Lome, Togo
0035-3787/$ – see front matter
# 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits reserves.
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2012.03.004
Syndrome opsoclonus myoclonus chez l’adulte
Opsoclonus-Myoclonus syndrome in adults
Le syndrome opsoclonus myoclonus (SOM) est rare chez
l’adulte. Son diagnostic a la phase d’etat est clinique associant
opsoclonus et myoclonies. Il peut etre precede d’une phase
prodromique (instabilite a la marche, nausees, flou visuel),
polymorphe, trompeuse. Nous rapportons un cas ayant debute
par un vertige rotatoire.
Une patiente, de 68 ans, a presente des vertiges rotatoires
d’intensite croissante associes a des nausees et vomisse-
ments puis a une instabilite a la marche. L’examen clinique
initial, a une semaine du debut des signes, orientait vers une
atteinte vestibulaire gauche, devant une deviation des index a
gauche, un Romberg positif vers la gauche, et un nystagmus
droit dans le regard vers la gauche. Le video-nystagmo-
gramme mettait en evidence un nystagmus positionnel dans
le regard vers la gauche a composante torsionnelle gauche.
Dix jours plus tard des opsoclonies sont apparues, exacerbees
par la tentative de fixation oculaire, associees a des
myoclonies velo-palatines, des myoclonies linguales, de la
face, du tronc et des membres superieurs. Le diagnostic de
SOM a ete pose deux semaines environ apres le debut de la
symptomatologie. Le video-nystagmogramme montrait alors
des saccades oculaires multidirectionnelles occasionnant
des bouffees d’ondes carrees principalement dans la direc-
tion horizontale (Fig. 1). L’IRM encephalique etait normale. Le
Fig. 1 – Oculogramme de l’œil droit mettant en evidence des
saccades multidirectionnelles. Ligne rouge : composante
horizontale des saccades. Ligne bleue : composante
verticale des saccades.
Right eye’s electrooculography, showing multidirectional
saccades. Red line : saccades in the horizontal plane. Blue line :
saccades in the vertical plane.
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Mof Miller-Fisher syndrome
Un homme de 55 ans, sans antecedent, etait adresse pour
diplopie verticale binoculaire apparue trois jours plus tot, suivie
de paresthesies distales des membres superieurs puis inferieurs
et enfin d’une voix nasonnee. Le patient ne rapportait aucun
trouble digestif recent mais une toux et une rhinorrhee
transitoires dix jours auparavant. Il n’avait pas voyage. L’etat
general etait conserve. L’examen montrait une paralysie
complete de l’oculomotricite avec mydriase areactive bilaterale
et ptosis bilateral predominant a gauche. La diplopie avait
disparu. L’examen revelait egalement une faiblesse velaire, une
abolition bilaterale du reflexe nauseeux, une ataxie et une
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ilan infectieux sanguin et du LCR etait negatif. La recherche
’anticorps anti-GAD, anti-Hu, anti-Ri, anti-Yo, anti-amphy-
hisine etait negative. Aucune neoplasie n’a ete retrouvee. La
atiente a ete traitee par immunoglobulines polyvalentes.
’amelioration clinique a debute 30 jours apres le debut de la
ymptomatologie et cinq jours apres les immunoglobulines.
ux consultations de suivi a trois, six et dix mois, il persistait
es oscillopsies, un opsoclonus minime, une ataxie axiale et
ne legere dysarthrie.
L’opsoclonus est caracterise par la presence de saccades
culaires conjuguees des yeux, involontaires, arythmiques,
ncessantes, d’une frequence entre 6 et 12 Hz, multidirec-
ionnelles predominant dans le plan horizontal. Elles per-
istent a la fermeture des yeux et parfois durant le sommeil et
ont exacerbees par la tentative de fixation oculaire (Digre,
986). Il s’y associe des myoclonies d’action predominant en
xial et de facon inconstante une ataxie cerebelleuse, des
yoclonies velo-palatines, linguales ou faciales, des dyski-
esies faciales (Caviness et al., 1995) et des signes d’ence-
halopathie, dans le cas de SOM paraneoplasiques (Bataller
t al., 2001). Chez l’adulte, les etiologies sont idiopathique,
araneoplasique et l’encephalite infectieuse. Le SOM precede
e plus souvent le diagnostic de tumeur (cancer bronchique a
etites cellules et cancer mammaire le plus frequemment).
es encephalopathies infectieuses a l’origine de SOM sont
iverses (Lyme, neuroboreliose, CMV, virus West Nile,
almonelle). Le SOM idiopathique evolue spontanement vers
ne regression partielle ou totale, en quelques semaines ou
ois. L’evolution du SOM paraneoplasique depend de
’evolution tumorale. Le mecanisme physiopathologique du
OM semble e tre auto-immun mais la localisation de
’atteinte, probablement au niveau du tronc cerebral et du
ervelet n’est pas connue precisement (Prazantelli, 1996). Il
’a pas ete mis en evidence d’anticorps specifique, mais les
nticorps anti-Ri sont souvent presents en cas de cancer
ynecologique (Luque et al., 1991). L’IRM encephalique est
ormale. Le bilan a la recherche d’une neoplasie doit etre
xhaustif et repete, particulierement apres 60 ans. Dans le cas
ue nous rapportons, le debut du SOM par un syndrome
estibulaire gauche nous fait emettre l’hypothese d’une
tteinte du tronc cerebral, concordante avec les donnees de
a litterature, mais focalisee a son debut a une zone plus
estreinte, au voisinage du noyau du nerf VIII gauche. Il
’existe pas de recommandation therapeutique. Les immu-
oglobulines polyvalentes semblent accelerer la regression
es signes dans les cas de SOM idiopathiques (Bataller et al.,
001). La corticotherapie intraveineuse a forte dose, fre-
uemment utilisee, serait moins efficace (Glatz et al., 2003).
ans le cas de SOM, paraneoplasique l’exerese tumorale
erait le seul traitement efficace.
Le vertige est un signe aux etiologies multiples. Le SOM
eut, a sa phase prodromique, en faire parti ce qui souligne
’importance de la surveillance d’un vertige non regressif.
eclaration d’interets
es auteurs declarent ne pas avoir de conflits d’interets en
elation avec cet article.
e f e r e n c e s
ataller L, Graus F, Saiz A, Vilchez JJ, Spanish Opsoclonus-Myoclonus Study Group. Clinical outcome in adult onsetidiopathic or paraneoplastic opsoclonus-myoclonus. Brain2001;124:437–43.
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razantelli MR. The immunopharmacology of the opsoclonusmyoclonus syndrome. Clin Neuropharmacol 1996;19:1–47.
L. Bonnet*
E. Medeiros de Bustos
T. Moulin
Service neurologie 2, CHU J.-Minjoz, 2, boulevard Fleming,
25000 Besancon, France
*Auteur correspondant.
Adresse e-mail : [email protected]
(L. Bonnet)
Recu le 19 decembre 2011
Recu sous la forme revisee le 9 mars 2012
Accepte le 14 mars 2012
Disponible sur Internet le 6 juin 2012
0035-3787/$ – see front matter
# 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits reserves.
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2012.03.005
ydriase et paralysie velopharyngee revelant unyndrome de Miller-Fisher
ydriasis and velopharyngeal palsy as clinical signs