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314 Communications orales
N. Pros c, X. Chaufour a, J.-P. Bossavy b,A. Bura-Rivière c
a Service de chirurgie vasculaire, CHU Rangueil, Toulouse, Franceb Service de chirurgie vasculaire, CHUV, Lausanne, Suissec Service de médecine vasculaire, CHU Rangueil, Toulouse, France
Mots clés : Artériopathie membres inférieurs ; Greffons veineux ;Ischémie critiqueIntroduction.— L’ischémie critique des membres inférieurs menacedirectement les patients d’une amputation majeure dans 30 %des cas. La prise en charge doit être urgente et endovascu-laire en première intention dans cette situation. Néanmoins,certaines présentations cliniques ne permettent pas une revascula-risation satisfaisante par cette méthode et nécessitent un pontage.L’utilisation de la grande veine saphène (GVS) est dans ces cas legold standard selon les recommandations pour autant que celleci soit disponible. D’autres substituts peuvent être utilisés en sonabsence, tels que les allogreffes artérielles cryopréservées.Le but de notre étude est d’analyser leurs résultats chez despatients souffrant d’ischémie critique mais dont le matériel veineuxà été épuisé.Méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective bicentrique incluanttous les patients ayant été revascularisés par allogreffes arté-rielles en raison d’une ischémie critique. De janvier 2006 à octobre2012, 31 pontages infra-géniculés ont été réalisés pour sauvetagede membres chez 28 patients. Les critères principaux étaient laperméabilité et le taux de sauvetage de membre. Nous avonsopéré 11 hommes (39,3 %), avec un âge moyen de 75 ans (44—90).Les indications étaient l’artériopathie oblitérante de stade 4 selonRutherford dans 42 % des cas (13/31), et de stade 5, 6 pour lesautres 58 % (18/31). Les données peropératoires telles que la lon-gueur du pontage et les débits moyens mesurés par temps de transit(Medistim®, Oslo, Norvège) ont été enregistrés. Durant le suivimoyen de 19 mois, les patients ont été revus sur le plan cliniqueet écho-Doppler.Résultats.— Les patients n’avaient plus de veine grande saphène(VGS) en raison d’un antécédent de revascularisation dans 23 cas(83 %), de pontage aorto-coronarien dans deux cas (8,5 %) et d’unaccès d’hémodialyse dans deux cas (8,5 %). Les pontages distaux ontété réalisés avec trois allogreffes dans 12,5 % des cas (4/31) et deuxallogreffes dans 87,5 % des cas (27/31). La longueur moyenne despontages était de 49 cm (35-66) et les débits peropératoires étaientde 48,5 mL/min (27—115).Aucun décès n’est survenu durant les 30 jours postopératoires, seulsdeux décès indépendants de la revascularisation ont été relevésdurant le suivi clinique, le taux de survie est de 89 % à deux ans. Lestaux de perméabilité primaire à six, 12 et 24 mois sont respective-ment de 86 %, 81 % et 72 %. La perméabilité primaire assistée étaità six, 12 et 24 mois de 90 %, quand à la perméabilité secondaire elleétait aux mêmes périodes de 95 %. Le taux de sauvetage de membreà 6 mois est de 96 % puis de 92 % à 12 et 24 mois.Conclusion.— L’utilisation d’allogreffes artérielles devrait êtrela première alternative lorsque les moyens endovasculaires ontéchoué et que le matériel veineux n’est pas disponible. Cette tech-nique offre des taux de perméabilité et de sauvetage de membressatisfaisants chez des patients porteurs d’une artériopathie sévèredes membres inférieurs, avec un faible taux de complications.
http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2013.07.053
CO17Thrombose artérielle digestive dusujet jeune : étude rétrospectivemonocentrique de treize casP. Belenotti a, E. Bernit b, B. Granel c,A. Pieraccini d, J.-R. Harle b, Y. Frances c,V. Vidal e, P. Villani f, P.-J. Weiller a,
M.-A. Bartoli g, B. Vaisse d, P.-E. Magnan g,G. Sarlon-Bartoli d,g
a Service de médecine interne, CHU Timone, Marseille, Franceb Service de médecine interne, CHU La Conception, Marseille,Francec Service de médecine interne, CHU Nord, Marseille, Franced Service d’HTA et médecine vasculaire, CHU Timone, Marseille,Francee Service de radiologie, CHU Timone, Marseille, Francef Service de médecine interne post-urgence, CHU Timone,Marseille, Franceg Service de chirurgie vasculaire, CHU Timone, Marseille, France
Mots clés : Thrombose artérielle digestive ; Sujet jeuneObjectif.— Les thromboses artérielles digestives sont de diagnosticdifficile, notamment lorsqu’elles sont d’expression chronique. Lescauses les plus fréquentes sont athéromateuses et emboliques,notamment chez les sujets > 70 ans. Notre objectif était de colli-ger et de décrire les cas de thrombose des artères digestives chezdes sujets jeunes hospitalisés en service de médecine interne oumédecine-chirurgie vasculaire.Méthode.— Étude rétrospective descriptive monocentrique surtreize cas de thrombose artérielle digestive du sujet jeune(< 70 ans), pris en charge en service de médecine interne oumédecine-chirurgie vasculaire sur une période de dix ans au seinde l’APHM. Analyse des caractéristiques cliniques, biologiques etradiologiques de ces patients, et enquête étiologique.Résultats.— L’âge moyen au diagnostic était de 48 ans avecun sex-ratio de 0,44. Douze patients étaient tabagiques, neufétaient traités pour une HTA, trois pour une dyslipidémie, aucunn’était diabétique, trois avaient un antécédent familial d’accidentcardiovasculaire avant 45 ans. Aucun des patients ne prenaitd’antiagrégant plaquettaire ou d’anticoagulant. Onze patients pré-sentaient des douleurs abdominales post-prandiales, quatre seplaignaient de diarrhée et/ou de vomissement. Neuf patientsavaient perdu du poids, en moyenne 7,5 kg. Les symptômesétaient chroniques pour huit patients. Les lésions touchaientl’artère mésentérique supérieure (92 %), le tronc cœliaque (77 %),l’artère mésentérique inférieure (23 %), l’artère splénique (23 %).Dix patients présentaient une occlusion d’au moins deux troncs arté-riels. Cinq patients eurent un traitement endovasculaire, quatrefurent traités par chirurgie, un par anticoagulant seul, trois sur-veillés. L’enquête étiologique était positive dans 85 % des cas : cinqmaladies de Takayasu, deux syndromes myéloprolifératifs, un lupusavec SAPL, un syndrome de Sjögren, une thrombophilie et une asso-ciation « tabac-pilule ».Discussion.— Notre série confirme les résultats de la littérature,avec : une atteinte prédominante de l’artère mésentérique supé-rieure, la douleur post-prandiale comme point d’appel cliniqueet une cause secondaire fréquemment retrouvée, notamment lamaladie de Takayasu. Une enquête étiologique exhaustive doit êtreréalisée devant toute thrombose artérielle digestive chez un sujetjeune.
http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2013.07.054
CO18Thrombose artérielle des membressupérieurs : analyse d’une cohorte de114 patientsG. Armengol a, T. Mirault a, V. Gautier a,A. Rossi a, A. Stansal a, J.-M. Alsac b, M. Sapoval c,E. Messas a
a Service de médecine vasculaire, hôpital européenGeorges-Pompidou, Paris, Franceb Service de chirurgie cardiovasculaire, hôpital européenGeorges-Pompidou, Paris, France