2
18 e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A131 412 Adénocarcinome pulmonaire primitif du sujet jeune. À propos de 83 cas H. Mahou , S. Joobeur , H. Mribah , N. Skhiri , S. Blel , A. Migaou , I. Touil , N. Rouetbi , A. Kamel Service de pneumologie, Monastir, Tunisie Introduction.— Chez le sujet jeune, l’adénocarcinome pulmonaire primitif représente le type histologique le plus fréquent du cancer du poumon. But.— Étudier les caractéristiques cliniques, les modalités du trai- tement et la survie de l’adénocarcinome primitif bronchique chez les adultes jeunes de moins de 50 ans. Méthodologie.— Étude rétrospective portant sur 322 dossiers de patients porteurs d’adénocarcinome primitif pulmonaire, dont 83 patients (25,77 %) sont âgés de moins de 50 ans et suivis au service de pneumo-allergologie de Monastir. Résultats.— On a noté une prédominance masculine (85,5 %), avec un âge moyen de 44,42 + 5,53 ans. Le tabagisme est retrouvé chez 81,9 % des patients. Les antécédents familiaux de néoplasie sont retrouvés dans 10,8 % des cas. La douleur thoracique est le signe fonctionnel respiratoire prédominant (69,8 %). 24 % des patients ont un score PS > 2 au moment du diagnostic. La confirmation anatomo- pathologique est obtenue essentiellement par la biopsie bronchique (34,9 %) et la ponction transpariétale thoracique (24,9 %). Il s’agit de stades précoces dans 12,1 % des cas et localement avancé et métastatique dans 81,9 % des cas. Le traitement a été la chirurgie dans 15,6 % des cas, la chimiothérapie dans 67,5 % et la radiothé- rapie thoracique curative dans 8,4 % des cas. La médiane de survie est à 8 mois avec une survie à 1 an et 3 ans de 20,8 % et 3 %, respec- tivement. Les principaux facteurs pronostiques sont le score PS, le stade, l’amaigrissement et la réponse à la chimiothérapie. Conclusion.— Depuis quelques années, le cancer du poumon touche des sujets de plus en plus jeune. L’adénocarcinome représente le type histologique le plus fréquent et le plus incriminé chez l’adulte jeune. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.458 413 POUMOS : étude prospective de faisabilité du diagnostic moléculaire sur biopsie de métastase osseuse synchrone de cancer bronchopulmonaire N. Girard a , C.B. Confavreux b , J.B. Pialat b , M. Devouassoux c , P. Clézardin d , S. Isaac e , F. Thivolet-Béjui f , P.P. Bringuier b , M. Brevet f a Hôpital Louis-Pradel, hospices civils de Lyon, Lyon, France b Hôpital Édouard-Herriot, hospices civils de Lyon, Lyon, France c Hôpital de la Croix Rousse, hospices civils de Lyon, Lyon, France d Inserm UMR1033, université de Lyon, Lyon, France e Hôpital Lyon-Sud, hospices civils de Lyon, Lyon, France f Hospices civils de Lyon, Lyon, France Introduction.— L’obtention d’un profil mutationnel est une étape indispensable du diagnostic des adénocarcinomes bronchopulmo- naires métastatiques. Les métastases osseuses synchrones sont fréquentes dans les cancers bronchopulmonaires, et la mise au point d’une technique robuste permettant d’obtenir un diagnostic histo- logique et moléculaire sur des prélèvements osseux, représente un enjeu important. Méthodes.— Étude prospective non interventionnelle. Tous les patients éligibles porteurs de métastase osseuse synchrone de can- cer bronchopulmonaire ont été pris en charge dans le cadre d’une filière multidisciplinaire avec la réalisation d’une biopsie percuta- née, et l’envoi de tissu frais à la plateforme de biologie moléculaire pour fixation immédiate et congélation. Après décalcification à l’EDTA, une microdissection laser, pour éviter les travées osseuses pouvant gêner l’extraction de l’ADN, a précédé la mise en œuvre de techniques de séquenc ¸age pour un panel de mutations oncogé- niques. Résultats.— Quarante-six patients ont été inclus dans cette ana- lyse. Un diagnostic moléculaire a été obtenu dans 98 % des cas, avec une mutation de l’EGFR chez 13 % des patients, une mutation de KRAS chez 30% des patients. Des mutations d’HER2, de BRAF, et de PIK3CA ont été observées chez 3 patients. Aucune complication de la biopsie osseuse n’a été observée. Conclusion.— La biopsie d’un site métastatique osseux constitue un moyen rapide, fiable et sûr pour poser le diagnostic de cancer bron- chopulmonaire primitif et évaluer le statut mutationnel. En outre, cette procédure permet de proposer dans le même temps un geste local comme une cimentoplastie. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.459 414 Profil étiologique des adénopathies médiastinales O. Neffati , H. Smadhi , G. Soussi , M. Bendoudouh , H. Hassen , H. Benabdelghaffar , D. Greb , I. Akrout , S. Fenniche , L. Elfekih , M.L. Megdiche Hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie Introduction.— Les adénopathies dominent la pathologie médiasti- nale. Cependant, une enquête étiologique s’impose afin d’orienter la prise en charge ultérieure. Patients et méthodes.— Étude rétrospective incluant 112 cas d’adénopathies médiastinales durant 3 ans [janvier 2009—décembre 2011]. Résultats.— Quatre-vingt-dix hommes et 22 femmes avec un âge moyen de 55 ans [28—78 ans]. Le tabagisme est retrouvé dans 74 % des cas. À l’imagerie thoracique les adénopathies médias- tinales sont associées à un syndrome interstitiel (10 cas), à un processus médiastino-parenchymateux (15 cas), à un processus pul- monaire (55 cas) et isolées (30 cas). Les moyens de confirmation du diagnostic étaient les biopsies bronchiques (55 cas), la médiastino- scopie (32 cas), la biopsie transpariétale scannoguidée (15 cas), la médiastinotomie antérieure (2 cas), la biopsie ganglionnaire péri- phérique (2 cas), la biopsie pleurale (2 cas), la biopsie labiale (1 cas), et la biopsie d’un nodule sous-cutané (1 cas). Les étiolo- gies étaient : métastases d’un cancer bronchopulmonaire (68 cas), tuberculose (17 cas), sarcoïdose (14 cas), lymphomes (11 cas) et silicose (2 cas). Le traitement a consisté en une chimiothérapie (40 cas), une radiochimiothérapie (12 cas), une chirurgie (3 cas) ; les soins palliatifs (10 cas). Le traitement antituberculeux (17 cas). Le traitement corticoïde (10 cas) et le recours aux immunosuppres- seurs (2 cas), une surveillance a été retenu (6 cas). 14 patients ont été adressés en hématologie. Conclusion.— À travers ce travail, nous illustrons que la cause prédominante des adénopathies médiastinales est le cancer bron- chopulmonaire. La tuberculose ganglionnaire constitue l’étiologie bénigne la plus fréquente surtout sous nos climats suivie par la sarcoïdose. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.460 415 Tolérance et efficacité du bevacizumab dans le traitement de première ligne du cancer bronchique chez le sujet âgé S. Souilah a , S. Khodja a , F.Z. El Allia a , A. Fissah a , R. Boughrarou b , Z.C. Amir c , R. Baba-Ahmed d , R. Amrane a a Service de pneumologie, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie

Tolérance et efficacité du bevacizumab dans le traitement de première ligne du cancer bronchique chez le sujet âgé

  • Upload
    r

  • View
    214

  • Download
    2

Embed Size (px)

Citation preview

18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A131

412Adénocarcinome pulmonaire primitifdu sujet jeune. À propos de 83 casH. Mahou , S. Joobeur , H. Mribah , N. Skhiri , S. Blel , A. Migaou ,I. Touil , N. Rouetbi , A. KamelService de pneumologie, Monastir, Tunisie

Introduction.— Chez le sujet jeune, l’adénocarcinome pulmonaireprimitif représente le type histologique le plus fréquent du cancerdu poumon.But.— Étudier les caractéristiques cliniques, les modalités du trai-tement et la survie de l’adénocarcinome primitif bronchique chezles adultes jeunes de moins de 50 ans.Méthodologie.— Étude rétrospective portant sur 322 dossiers depatients porteurs d’adénocarcinome primitif pulmonaire, dont83 patients (25,77 %) sont âgés de moins de 50 ans et suivis au servicede pneumo-allergologie de Monastir.Résultats.— On a noté une prédominance masculine (85,5 %), avecun âge moyen de 44,42 + 5,53 ans. Le tabagisme est retrouvé chez81,9 % des patients. Les antécédents familiaux de néoplasie sontretrouvés dans 10,8 % des cas. La douleur thoracique est le signefonctionnel respiratoire prédominant (69,8 %). 24 % des patients ontun score PS > 2 au moment du diagnostic. La confirmation anatomo-pathologique est obtenue essentiellement par la biopsie bronchique(34,9 %) et la ponction transpariétale thoracique (24,9 %). Il s’agitde stades précoces dans 12,1 % des cas et localement avancé etmétastatique dans 81,9 % des cas. Le traitement a été la chirurgiedans 15,6 % des cas, la chimiothérapie dans 67,5 % et la radiothé-rapie thoracique curative dans 8,4 % des cas. La médiane de survieest à 8 mois avec une survie à 1 an et 3 ans de 20,8 % et 3 %, respec-tivement. Les principaux facteurs pronostiques sont le score PS, lestade, l’amaigrissement et la réponse à la chimiothérapie.Conclusion.— Depuis quelques années, le cancer du poumon touchedes sujets de plus en plus jeune. L’adénocarcinome représente letype histologique le plus fréquent et le plus incriminé chez l’adultejeune.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.458

413POUMOS : étude prospective defaisabilité du diagnostic moléculairesur biopsie de métastase osseusesynchrone de cancerbronchopulmonaireN. Girard a, C.B. Confavreux b, J.B. Pialat b, M. Devouassoux c,P. Clézardin d, S. Isaac e, F. Thivolet-Béjui f, P.P. Bringuier b,M. Brevet f

a Hôpital Louis-Pradel, hospices civils de Lyon, Lyon, Franceb Hôpital Édouard-Herriot, hospices civils de Lyon, Lyon, Francec Hôpital de la Croix Rousse, hospices civils de Lyon, Lyon, Franced Inserm UMR1033, université de Lyon, Lyon, Francee Hôpital Lyon-Sud, hospices civils de Lyon, Lyon, Francef Hospices civils de Lyon, Lyon, France

Introduction.— L’obtention d’un profil mutationnel est une étapeindispensable du diagnostic des adénocarcinomes bronchopulmo-naires métastatiques. Les métastases osseuses synchrones sontfréquentes dans les cancers bronchopulmonaires, et la mise au pointd’une technique robuste permettant d’obtenir un diagnostic histo-logique et moléculaire sur des prélèvements osseux, représente unenjeu important.Méthodes.— Étude prospective non interventionnelle. Tous lespatients éligibles porteurs de métastase osseuse synchrone de can-cer bronchopulmonaire ont été pris en charge dans le cadre d’unefilière multidisciplinaire avec la réalisation d’une biopsie percuta-née, et l’envoi de tissu frais à la plateforme de biologie moléculaire

pour fixation immédiate et congélation. Après décalcification àl’EDTA, une microdissection laser, pour éviter les travées osseusespouvant gêner l’extraction de l’ADN, a précédé la mise en œuvrede techniques de séquencage pour un panel de mutations oncogé-niques.Résultats.— Quarante-six patients ont été inclus dans cette ana-lyse. Un diagnostic moléculaire a été obtenu dans 98 % des cas,avec une mutation de l’EGFR chez 13 % des patients, une mutationde KRAS chez 30 % des patients. Des mutations d’HER2, de BRAF, etde PIK3CA ont été observées chez 3 patients. Aucune complicationde la biopsie osseuse n’a été observée.Conclusion.— La biopsie d’un site métastatique osseux constitue unmoyen rapide, fiable et sûr pour poser le diagnostic de cancer bron-chopulmonaire primitif et évaluer le statut mutationnel. En outre,cette procédure permet de proposer dans le même temps un gestelocal comme une cimentoplastie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.459

414Profil étiologique des adénopathiesmédiastinalesO. Neffati , H. Smadhi , G. Soussi , M. Bendoudouh , H. Hassen ,H. Benabdelghaffar , D. Greb , I. Akrout , S. Fenniche , L. Elfekih ,M.L. MegdicheHôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie

Introduction.— Les adénopathies dominent la pathologie médiasti-nale. Cependant, une enquête étiologique s’impose afin d’orienterla prise en charge ultérieure.Patients et méthodes.— Étude rétrospective incluant 112 casd’adénopathies médiastinales durant 3 ans [janvier 2009—décembre2011].Résultats.— Quatre-vingt-dix hommes et 22 femmes avec un âgemoyen de 55 ans [28—78 ans]. Le tabagisme est retrouvé dans74 % des cas. À l’imagerie thoracique les adénopathies médias-tinales sont associées à un syndrome interstitiel (10 cas), à unprocessus médiastino-parenchymateux (15 cas), à un processus pul-monaire (55 cas) et isolées (30 cas). Les moyens de confirmation dudiagnostic étaient les biopsies bronchiques (55 cas), la médiastino-scopie (32 cas), la biopsie transpariétale scannoguidée (15 cas), lamédiastinotomie antérieure (2 cas), la biopsie ganglionnaire péri-phérique (2 cas), la biopsie pleurale (2 cas), la biopsie labiale(1 cas), et la biopsie d’un nodule sous-cutané (1 cas). Les étiolo-gies étaient : métastases d’un cancer bronchopulmonaire (68 cas),tuberculose (17 cas), sarcoïdose (14 cas), lymphomes (11 cas) etsilicose (2 cas). Le traitement a consisté en une chimiothérapie(40 cas), une radiochimiothérapie (12 cas), une chirurgie (3 cas) ;les soins palliatifs (10 cas). Le traitement antituberculeux (17 cas).Le traitement corticoïde (10 cas) et le recours aux immunosuppres-seurs (2 cas), une surveillance a été retenu (6 cas). 14 patients ontété adressés en hématologie.Conclusion.— À travers ce travail, nous illustrons que la causeprédominante des adénopathies médiastinales est le cancer bron-chopulmonaire. La tuberculose ganglionnaire constitue l’étiologiebénigne la plus fréquente surtout sous nos climats suivie par lasarcoïdose.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.460

415Tolérance et efficacité dubevacizumab dans le traitement depremière ligne du cancer bronchiquechez le sujet âgéS. Souilah a, S. Khodja a, F.Z. El Allia a, A. Fissah a,R. Boughrarou b, Z.C. Amir c, R. Baba-Ahmed d, R. Amrane a

a Service de pneumologie, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie

A132 18e Congrès de pneumologie de langue francaise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014

b Service de radiologie, CHU Bab El Oued, Alger, Algériec Service d’anatomopathologie, CHU Mustapha, Alger, Algéried Service d’anatomopathologie, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie

La supériorité d’une bithérapie à base de carboplatine en premièreligne sur une monothérapie chez les sujets âgés atteints de CBNPCavancés a été récemment démontrée mais l’intérêt de l’ajout dubevacizumab à cette chimiothérapie n’est pas démontré à ce jourchez ces patients.Objectif.—Évaluation de l’innocuité de l’administration du beva-cizumab chez les patients âgés de plus de 65 ans. Les critèressecondaires étaient la réponse tumorale et la survie globale.De 2010 à 2013, sur 110 cas de CBNPC non épidermoïde, stade IV éli-gibles à une chimiothérapie, 49 cas (dont 21 d’âge > 65 ans, médianed’âge 69 ans) ne présentaient pas de contre-indication au béva-cizumab et avaient recu en moyenne 4 cycles de chimiothérapieassociant du bevacizumab à la dose de 7,5 mg/kg.Résultats.—Initialement, chez les 21 sujets âgés, de PS < 2(F/H = 4/17) 8 patients avaient une HTA et un cas une thrombo-phlébite. L’incidence des événements indésirables (grade I/II) a étésimilaire chez les patients âgés et les plus jeunes (un cas de sai-gnement dans les 2 groupes 4,7 % contre 7,1 % ; une hypertension19,4 % contre 17,8 %). Aucun effet secondaire de grade III/IV n’a éténoté. La médiane de survie ne montrait pas de différence significa-tive (p = 0,9) chez les patients âgés et les plus jeunes (14,6 contre9,5 mois), les taux de réponse et les taux de contrôle de la maladieétaient meilleurs chez les sujets âgés, respectivement (42 % versus25 %) et (68 % versus 58 %).Le bénéfice clinique et le profil de tolérance chez les patients deplus de 65 ans traités par du bevacizumab en première ligne estsimilaire à leurs homologues d’âge inférieur et ayant bénéficié dumême traitement.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.461

416Épidémiologie du carcinomebronchogénique au MarocM. Choubi , H. Sellal , B. El Bied , W. El Khattabi , H. Afif ,A. Aichane , Z. BouayadService des maladies respiratoire, hôpital 20 Août, Casablanca,Maroc

Les carcinomes bronchogéniques arrivent de loin au premier rang enterme de mortalité par cancer, si son incidence ébauche un plateauchez l’homme dans les pays industrialisés, elle continue à augmen-ter de facon importante chez les femmes ainsi que dans les paysen voie de développement comme le Maroc. Nous avons mené uneétude rétrospective sur 210 cas confirmés parmi 430 cas suspects decancer de poumon entre janvier 2011 et décembre 2012 au service.Il s’agit de 180 hommes et 30 femmes. La moyenne d’âge est de 58,Un tabagisme actif est retrouvé dans 93 % des cas, l’exposition àl’amiante dans 14,7 % des cas. La TDM thoracique objective un pro-cessus proximal dans 63 % des cas, des adénopathies médiastinalesdans 50 %. La bronchoscopie a objectivé une tumeur bourgeonnantedans 24 % des cas, une sténose d’allure tumorale dans 22 % des cas,un épaississement des éperons dans 21 % des cas. La confirmationhistologique est obtenue par biopsie bronchique dans 38 % des cas,ponction biopsie pleurale dans 42 % des cas, biopsie ganglionnairedans 4 % des cas, thoracoscopie dans 6 % des cas, médiastinoscopiedans 2,2 % des cas, et par thoracotomie dans 6,4 % des cas. Les dif-férents types histologiques retrouvés sont l’adénocarcinome dans72,6 % des cas, le carcinome épidermoïde dans 13,3 % des cas, le car-cinome à petites cellules dans 10,2 % des cas, le carcinome à grandescellules dans 3,2 % des cas. Le cancer est classé stade IV dans 66 %des cas. La moyenne du délai de la prise en charge est de 118 jours(extrêmes : 30—240 jours). Il faut toutefois noter que le délai entre

les premiers symptômes et le diagnostic reste relativement long,pour corollaire, une prise en charge à un stade tardif.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.462

417Diagnostic biologique de résistance àl’erlotinib sur une pleurésieC. Rieux a, M. Boisdron-Celle b, A. Morel b, L. Fey b, T. Urban a,J. Hureaux a

a Service de pneumologie, CHU, Angers, Franceb Institut de cancérologie de l’Ouest, Angers, France

Introduction.— La caractérisation d’anomalies génétiques au seindes cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) constitueune révolution théranostique à l’origine de progrès thérapeutiquesrapides.Observation.— Nous présentons le cas d’un patient porteur d’unCBNPC avec une mutation activatrice de l’EGFR. Après deuxans de traitement par un inhibiteur tyrosine kinase (TKI), und’échappement thérapeutique est observé sous la forme d’unepleurésie métastatique. La mutation de résistance T790 M est iden-tifiée sur des cellules tumorales pleurales. Cette anomalie n’estpas observée sur l’échantillon provenant de la biopsie bronchiqueinitiale.Conclusion.— L’étude génétique des cellules tumorales contenuesdans un fluide biologique pourrait permettre d’initier un suivimoléculaire de la tumeur, sans nécessiter des biopsies tissulairesitératives, pour personnaliser le traitement durant toute la priseen charge chez certains patients porteurs d’un CBNPC.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.463

418Analyse par digital-PCR desbiomarqueurs de résistance auxinhibiteurs de tyrosine kinase del’EGFR chez des patients atteints decancer bronchiqueP. Tomasini , F. Fina , I. Nanni , S. Garcia , F. BarlesiAP—HM, Marseille, France

Rationnel.— La résistance aux inhibiteurs de tyrosine kinase del’EGFR (ITK-EGFR) est un axe clé de la prise en charge des cancersbronchiques non à petites cellules (CBNPC). Notre équipe a étudiéla recherche des facteurs moléculaires de résistance par des tech-niques conventionnelles et a montré la nécessité d’optimiser lestechniques d’analyse qui doivent être plus sensibles et nécessiter lemoins de matériel tumoral possible. La digital-PCR en gouttelettes(ddPCR) répond à ces critères. Nous avons étudié les mutationsd’EGFR et KRAS par ddPCR et montré qu’il existe une certaineproportion de chaque mutation dans chaque échantillon. Nous pro-posons une étude de faisabilité de l’analyse en ddPCR des facteursmoléculaires de résistance.Méthodes.— Les patients atteints de CBNPC métastatiques avecmutation de l’EGFR résistants aux ITK-EGFR seront sélection-nés. Les translocations EML4-ALK, la mutation T790M de l’EGFR,l’amplification de MET et les mutations de PI3KCA seront analyséespar ddPCR. Ces analyses seront mises au point sur des lignées cel-lulaires puis réalisées sur l’ADN tumoral des patients sélectionnés.Résultats attendus et perspectives.— L’utilisation de techniquesplus sensibles doit permettre de détecter précocement lespatients potentiellement résistants aux ITK-EGFR, d’optimiserl’individualisation des thérapeutiques et l’identification despatients éligibles à des essais de recherche clinique ciblant lesanomalies détectées. Cependant, nous ne connaissons pas l’impactclinique de ces techniques et des études ultérieures doivent