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Tous unis contre le harcèlement Le journal s'habille de bleu pour soutenir la lutte contre harcèlement La rédaction de Franklin's Paris, mon amour Nous sommes le 13 novembre 2015. La soirée s'an- nonce radieuse pour un mois de novembre. La météo a décidé de faire une faveur à la capitale, il fait bon, les ter- rasses parisiennes sont pleines. Au stade de France, la Marseillaise retentit, l'équipe de Didier Deschamps reçoit l'équipe d'Allemagne. Au Bata- clan, le groupe Eagles of Death Metal accorde pour la dernière fois ses guitares avant de retrouver ses fans dans la salle qui est pleine. Paris est Paris, elle brille dans la nuit. Ce ven- dredi est un vendredi normal dans les rues de Paname, les gens sont heureux, se retrouvent entre amis autour d'un verre, d'un concert ou d'un match. Pourtant, ce vendredi de 2015 restera à jamais mar- qué dans l'esprit des français. Il est non loin de 22 heures quand les premières alertes tombent dans les rédactions. Une fusillade en cours dans une rue de Paris, puis une deuxième, puis au fil des minutes, les rues de Paris défilent sur les écrans. On relate également une explosion près du Stade de France. C'est le choc pour tous les Français. Dans les rues parisiennes, la panique règne, les pompiers reçoivent des centaines d'ap- pels, des gens accueillent les blessés, chez eux, à même le sol. Pendant ce temps, on apprend qu'une prise d'otage est en cours au Bataclan. Les Français découvrent des images lointaines, les policiers ont bouclés le secteur, le RAID est sur place. L'assaut est donné aux alentours de minuit. Le cauchemar semble fini mais vient en réalité seulement de commencer. Durant la nuit, les dépêches tombent, actualisant au fil des heures le nombre de décès. Paris se réveille avec la gueule de bois. Les yeux du monde sont tournés vers la capitale de la liberté, les hom- mages afʁuent. Pour la pre- mière fois, la ville lumière s'est éteinte dans la nuit. "Fluctuat Nec Mergitur". La rédaction de Franklin's N° 2 - Décembre 2020 https://www.lyceefranklinauray.ac-rennes.fr/ 56BFAuray

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Tous unis contre le harcèlement

Le journal s'habille de bleu pour soutenir la lutte contre harcèlement

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Paris, mon amourNous sommes le 13

novembre 2015. La soi rée s'an- nonce radieuse pour un moisde novembre. La météo adécidé de faire une faveur à lacapi tale, il fait bon, les ter- rasses pari siennes sontpleines. Au stade de France, laMar seillaise reten tit, l'équipe deDidier Des champs reçoitl'équipe d'Al le magne. Au Bata- clan, le groupe Eagles of DeathMetal accorde pour la der nièrefois ses gui tares avant deretrou ver ses fans dans la sallequi est pleine. Paris est Paris,elle brille dans la nuit. Ce ven- dredi est un ven dredi nor maldans les rues de Paname, lesgens sont heu reux, seretrouvent entre amis autourd'un verre, d'un concert ou d'unmatch. Pour tant, ce ven dredide 2015 res tera à jamais mar- qué dans l'es prit des fran çais. Ilest non loin de 22 heuresquand les pre mières alertestombent dans les rédac tions.Une fusillade en cours dansune rue de Paris, puis unedeuxième, puis au fil desminutes, les rues de Parisdéfilent sur les écrans. Onrelate éga le ment une explo sionprès du Stade de France. C'estle choc pour tous les Fran çais.Dans les rues pari siennes, lapanique règne, les pom piersreçoivent des cen taines d'ap- pels, des gens accueillent lesbles sés, chez eux, à même lesol. Pen dant ce temps, onapprend qu'une prise d'otageest en cours au Bata clan. LesFran çais découvrent desimages loin taines, les poli ciersont bou clés le sec teur, le RAIDest sur place. L'as saut estdonné aux alen tours de minuit.Le cau che mar semble fini maisvient en réa lité seule ment decom men cer. Durant la nuit, lesdépêches tombent, actua li santau fil des heures le nombre dedécès. Paris se réveille avec lagueule de bois. Les yeux dumonde sont tour nés vers lacapi tale de la liberté, les hom- mages af uent. Pour la pre- mière fois, la ville lumière s'estéteinte dans la nuit. "Fluc tuatNec Mer gi tur".

La rédaction de Franklin's

N° 2 - Décembre 2020 https://www.lyceefranklinauray.ac-rennes.fr/ 56BFAuray

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Lycée2

Bientôt, tous en bleu contre le harcèlement*Rencontres - À Benjamin Franklin, les Ambassadeurs aident les gens harcelés.

Franklin's News n°2 - Décembre 2020 - page 2

Membres de l’association (pas tous présents sur la photo)

Fran

klin’s

New

s

Les ambas sa deurs, c'estquoi ?

Les Ambas sa deurs sont ungroupe de per sonnes formépour accom pa gner les élèveshar ce lés ou les élèves har ce-leurs. L'in ter ven tion desAmbas sa deurs ne néces sitepas auto ma ti que ment celle desadultes du lycée. L'as so cia tiona été crée en 2018 par un élèvede pre mière, Titouan Falc'hun,aujour d'hui parti du lycée. Cetteannée, treize per sonnes consti- tuent l'équipe.

Quelles mesures au sein du

lycée ?Dans l'an née, une jour née

sera orga ni sée au lycée avecpour but de rem plir le lycée dela cou leur bleue. Vête ments,déco ra tion, nour ri ture au self,tout le lycée sera paré de bleu.

Un stu dio photo va être misen place pour mon trer l'uniondes per sonnes.

En outre, des inter ven tionsseront menées dans lesclasses, quand la situa tionsani taire sera plus clé mente,pour sen si bi li ser et par ler de cequ'est le har cè le ment.

Et évi dem ment, les ambas sa- deurs sont là pour aider lesélèves har cé lés.

Témoi gnage d'une membre

de l'as so cia tion.Maë lys, membre depuis

2018, nous a confié pour quoielle a choisi de s'en ga ger dansl'as so cia tion "J'ai voulu m'en ga- ger dans l'as so cia tion car jetrouve cela impor tant d'ai derles per sonnes qui en ontbesoin. Cette asso cia tion mesem blait être très impor tantepour le lycée. C'est pour celaque je me suis enga gée dès ledépart dans l'aven ture. Monprin ci pal rôle dans l'as so cia tioncette année est la com mu ni ca- tion entre le per son nel et lesélèves. Je suis ravie de fairepar tie de ce groupe soudéautour d'un même objec tif  :aider les gens."

Témoi gnage d'un ancien har-

ce leur.Nous avons inter rogé un

ancien élève de BF, qui a étédurant ses années au col lègedans un groupe de har ce leurs.Il a accepté de témoi gner afinde par ta ger son expé rience enmatière de har cè le ment. « Si jedevais défi nir mon com por te-

ment, je dirais que j'ai volon tai- re ment humi lié quel qu'un publi- que ment. J'avais très peuconscience des consé quences.Je savais que c'était mal maisla volonté de vou loir rejoindre lamou vance du groupe était plusforte je pense. » M. s’est arrêtéen 5eme, «  j’avais d’autreschoses à faire mais je ne meren dais pas compte à cemoment là de mes actes. Jefer mais les yeux, je n’y prê taispas atten tion et à cette époque,je me voyais mal condam nerles actes que j’ai pu moi mêmeeffec tuer. »

Aujour d’hui, M. regrette biensûr ses agis se ments, d’au tantplus qu’ils ont eu de gravesconsé quences sur la vic time.« Je ne pense pas que sen si bi- li ser davan tage les étu diantssoit la meilleure des solu tions,du moins pas comme actuel le- ment où on conti nue de direque har ce ler c’est mal et qu’ilfaut être gen til mais plus dansle sens où si on est har celé ilfaut en par ler et l’école est làpour accom pa gner.  » Quant àl’ac tion des ambas sa deurs, ilpense qu’il serait bon de créerce genre de groupe avec cegenre d’ac tions dans les col- lèges, afin d’agir auprès desplus jeunes parce que «  aulycée je trouve qu’on a quandmême plus de faci lité à par leraux adultes, ce qui n’est pas

for cé ment le cas au col lège. » Quelles mesures à l'échelle

natio nale pour lut ter contre lehar cè le ment ?

Le jour nal Le Monde a relatéles faits à l'échelle natio nale le14 octobre der nier. Il nousapprend que l'Edu ca tion natio-nale a décidé d'agir et c'estainsi que le 13 octobre, ledéputé du Finis tère Erwan Bala-nant (MoDem) a remis lesconclu sions de son rap port Com prendre et com battre lehar cè le ment sco laire auxministres de l'Edu ca tion Jean-Michel Blan quer et de la Jus- tice Éric Dupont-Moretti. Le rap-port fait un constat  : les vio- lences conti nuent. L e députépro pose d'al ler voir ce qu'il sepasse devant les écoles ouder rière les écrans, car le har-cè le ment n'est plus seule menten réel. Pour tou cher et mon trerl'ur gence de la situa tion, ilrelève que «  un quart des vic- times a déjà envi sagé le sui- cide. Il n'est mal heu reu se mentpas rare qu'elles fran chissent lepas.  ». Selon les ensei gnants,700 000 élèves sont har ce léschaque année.

L e har cè le ment n'est plusexercé uni que ment par lesélèves, mais aussi direc te mentou indi rec te ment par les ensei-gnants. Le sujet est tabou dansles salles des pro fes seurs. Le

papa d'Evaëlle, col lé gienne de11 ans qui s'est sui ci dée en2019 dans le Val-d'Oise,témoigne dans le rap port. Suiteà l'en quête, une ensei gnante aété mise en exa men.

Le député pro pose de créerune loi, où le har cè le ment sco- laire devien drait un délitcondamné au maxi mum dedeux ans d'em pri son ne ment etde 30 000 euros d'amendeavec une prise en charge psy- cho lo gique.

Vous êtes vic time de har cè le-

ment Vous n'êtes pas seuls, une

pla te forme télé pho nique a étémise en place, "NON AU HAR- CE LE MENT" au 3020 (appelgra tuit), des pro fes sion nelsvous répon dront du lundi auven dredi de 9h à 20h et lesamedi de 9h à 18h.

Au lycée, vous pou vezcontac ter les ambas sa deurssur Ins ta gram ambas sa- deurs_bf ou par mail ambas sa- deurs. bf@ gmail. com.

*à l'heure où nous écri vons

ces lignes, une nou velle daten'a pas encore été fixée.

Margot C., Lucile G., Donatien C.T01, T07, T04

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3Lycée

Vêtements & environnement, une avancéeau lycéePour atteindre les objectifs de production importants engendrés par l’essor de lasurconsommation, les marques usent de moyens certes efficaces mais néfastes pourl'environnement. A nous, consommateurs, d'agir aujourd'hui.

Partagez vos passions !Échanges - Afin de vous connaître entre vous et peut-être tisser des liens, nouspartageons vos talents ! Vous voulez partager votre passion ? Contactez-nous !

Franklin's News n°2 - Décembre 2020 - page 3

La pro duc tion  : une phasedes truc trice

Entre émis sions de CO2 etsur con som ma tion d'eau, la pro- duc tion des tex tiles d’ha bille- ment est loin d’être exem plaire.Selon WWF, 1,7 mil liards detonnes de CO2 sont émiseschaque année par cette indus- trie, soit plus que le tra fic mari- time et les vols inter na tio nauxréunis. Nos vête ments sontaussi très gour mands en eau,qui sert aux tein tures et pro- duits de trai te ment. D’après unrap port des Nations Unies, ilfaut 7500 litres d’eau pour lafabri ca tion d’un jean, ce quirepré sente en moyenne laquan tité d’eau bue par une per- sonne en 7 ans. Cette eaudevient alors vec trice des pro- duits chi miques vers la nature,

à son tour pol luée.Et ça ne s'ar rête pas après

l'achat Aujour d’hui, les fibres syn thé-

tiques sont mas si ve ment uti li- sées dans la concep tion devête ments. Mais lors de leurlavage en machine, des micro-par ti cules de plas tiques’échappent, et ali mentent lesquelque 8 mil lions de tonnes deplas tique déver sées dans lesocéans chaque année. Un vraidan ger pour notre pla nète. Enparal lèle, le gas pillage ves ti- men taire se déve loppe, allantde pair avec la mon tée de la« fast-fashion ». Ce phé no mènerécent se tra duit par un renou-vel le ment fré quent des col lec-tions par les marques pourcréer des micro-ten danceséphé mères. Les vête ments pro-

po sés sont peu chers et demau vaise qua lité, car des ti nésà avoir une durée de vie réduitepour être ensuite oubliés etrapi de ment rem pla cés. Se nor- ma lise alors un gas pillageimpor tant chez les consom ma- teurs.

Com ment agir ? En sachant que nous avons

notre part de res pon sa bi litédans ce sys tème, il suf fit dechan ger notre com por te menten tant que consom ma teur enpri vi lé giant cer taines matières àd’autres, mais sur tout, enappre nant à se rai son ner aumaxi mum. Évi ter tout achatcom pul sif, essayer de répa rerplu tôt que de jeter, ache termoins mais mieux, don ner uneseconde vie à ses vête ments.sont autant de pistes que l’on

peut suivre.Une fri pe rie gra tuite au lycéeLison, Maya et Jus tine, toutes

les trois en ter mi nale, ontdécidé de lan cer leur pro jet deres sour ce rie au lycée afin deprendre action dans cettecause éco lo gique. Dans l’op- tique de « don ner sans prendreet prendre sans don ner  », leprin cipe est de pou voir offrirune seconde vie aux vête mentsqui ne servent plus. Il est aussibien pos sible de dépo ser quede récu pé rer, et cela dans unesprit soli daire. C'est un pasvers une consom ma tion plusdurable et res pec tueuse de lapla nète. Pour plus d'in for ma-tions, voici leur compte ins ta- gram : @green__ socks

Clara GARAUD

K. N

guye

n

Élève de 1ère à BF, Ewan Sabyest arbitre officiel de l’équipe derugby de Grand-Champ depuisseptembre.

E. S

aby

Ewan SabyD’abord joueur pen dant 5

ans, il a choisi cette année dese consa crer à sa pas sion : l’ar- bi trage.

Le jeune arbitre nousexplique qu’il est encore encours de for ma tion, et a suivi unstage durant lequel il a passé

un test d’ap ti tudes phy siques etappro fondi les règles au maxi-mum «  grâce à de nom breuxmodules », nous dévoile-t-il. Safor ma tion en poche, il arbitredésor mais les ren contres de find’en traî ne ment ainsi que desmatchs offi ciels inter clubs.Ewan nous confie qu’il « adorela sen sa tion de neu tra lité » quelui pro cure l’ar bi trage maisaussi le res pect dans lesconver sa tions dans les clubs.« Au risque de pas ser pour unmégalo, j’aime avoir l’au to rité,avoir rai son, uti li ser le sif et etme bala der en cos tard », nousconfesse-t-il avec humour. Enfin d’an née, Ewan pas sera unexa men pour être promud’"arbitre en cours de for ma tion"à sta giaire. Nous lui sou hai tonsbonne chance !

Kassy NguyenSa passion c’est le dessin de

style manga. Elle dessine unpetit peu tous les jours.«  Maispour les dessins plus élaborés

et en couleurs je dirais une foispar mois  », indique-t-elle Pourelle, le plus important est de nejamais se forcer. C’est pourcette raison qu’elle ne veut pasentamer d’études d'art. «  Jen'aime pas qu'on me dise quoidessiner », assure celle qui n’ajamais pris de cours. Ilspeuvent être utiles mais ne sontpas obligatoires. On peut aussiregarder des tutos surinternet  ». N'ayant pasd'artistes modèles, elle puiseson inspiration dans ce quil’entoure mais aussi surInstagram. « D'autres gens quifont des Fanart ou des dessinsmanga comme moi ». Pour sesdessins, Kassy utilise le crayonà papier, "pour pouvoir dessinerpartout". Elle utilise aussi descrayons de couleurs et parfoisde la peinture. Elle s’estégalement essayée au dessinnumérique (sur téléphone). Leconseil que Kassy donnerait àun débutant est le suivant  : "Le

meilleur moyen de progresserc'est de pratiquer souvent. Il nefaut pas avoir peur de rater  :même si c'est moche au débuton ne peut que progresser.C'est important d'observer leschoses qui nous entourent pourmieux les retranscrire surpapier. Mais l'important c'est des'amuser  !" Si vous souhaitezjeter un coup d’œil au travail deKassy, elle partage ses dessinssur son compte Instagram  :@syssy.k

Lucile G. et Margot C.

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5Société

Quand la liberté d'expression estmenacée

Simone Veil, la force d'une femme

Pologne : L'avortement quasi interditLe 22 octobre, le tribunal constitutionnel a décidé de pénaliserl'IVG, ce qui provoque une immense colère du peuple polonais.

Franklin's News n°2 - Décembre 2020 - page 5

Le 16 octobre 2020, la libertéd’ex pres sion a été une nou vellefois atta quée, cinq ans aprèsl’at ten tat visant Char lie Hebdo.La France entière avait alorsreven di qué le droit à la libertéd’ex pres sion, à coup de des- sins et de «  Je suis Char lie  ». Ce droit étant tou jours ménacé,des jour na listes issus de 90médias dif fé rents se sont alliéspour écrire une lettre ouverte,par ta gée dans notre jour nal à lapage pré cé dente.

Cette lettre ouverte, publiéele 23 sep tembre 2020, a étéécrite lors du pro cès de l’at ten- tat de Char lie Hebdo. Nousavons décidé, quelquessemaines plus tard, lors de laconfé rence de rédac tion de cejour nal, de la par ta ger dans cenuméro. L’at teinte à ce droitdénon cée dans cette lettreouverte fait écho à l’as sas si natde Samuel Paty. Ce pro fes seurd’his toire-géo gra phie au col- lège de Con ans-Sainte-Hono- rine a été déca pité le 16octobre der nier pour avoirensei gné la liberté d’ex pres-

sion. Dix jours plus tôt il avaiten effet mon tré deux cari ca-tures du pro phète Maho met àses élèves. L'une d'entre eux,qui était pour tant absente lorsdu cours, en a parlé à son père,qui a alors réa lisé une vidéoatta quant le pro fes seur. Cettevidéo s’est répan due sur lesréseaux sociaux jus qu’àAbdoul lakh Anzo rov, qui aassas siné Samuel Paty, le 16octobre.

Pro fon dé ment émus par cedouble crime, tou chant à la foisSamuel Paty et la liberté d’ex- pres sion, nous nous sommesrap pe lés de la lettre ouverte quidisait juste. La liberté d’ex pres- sion est plus que jamais endan ger et nous devons la pro té-ger. C’est pour quoi nous vousappe lons à lire atten ti ve ment lalettre ouverte, à conti nuer àexpri mer vos opi nions et à nepas avoir peur de dire haut etfort ce que vous pen sez.

La rédaction de Franklin's News

Simone Veil, 1984

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C. C

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atio

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Arc

hief

13 juillet 1927 à Nice, Simonenaît dans la famille juive desJacob. En 1944, âgée de seule- ment 16 ans, elle est dépor téeau camp d’Au sch witz-Bir ke nau.C’est en avril 1945 qu’elle estlibé rée de l’hor reur des camps,chance que n'ont pas eu sesparents et son frère. À Paris,elle est l’une des rares femmesde l’époque à se lan cer dansdes études de droit et sciencespoli tiques. En 1974, le pré-sident Valéry Gis card d’Es taingla nomme ministre de la Santé.

Le 17 jan vier 1975, elle faitvoter la loi Veil visant à dépé na- li ser l’IVG (inter rup tion volon-taire de gros sesse), loi qu’elle adéfen due devant une assem- blée à 98  % mas cu line. À 52ans, elle est la 1ère femme éluepré si dente du Conseil Euro- péen. Après avoir été ministred’État, ministre des Affairessociales, de la Santé et de laVille, entre autres, elle fait sonentrée à l’Aca dé mie fran çaise.Elle fait par tie des "Immor tels"et prend place au 13ᵉ fau teuil,anté rieu re ment occupé parJean Racine. Sur son épéed’aca dé mi cienne, elle fait gra-ver le numéro 78 651, qu’elleaura porté toute sa vie, tatouésur son bras gauche. Le 30 juin2017, Simone Veil s’éteint. Elleest inhu mée au Pan théon auxcôtés de son époux AntoineVeil, et devient la 5ᵉ femme à yentrer. Figure illustre, elle auramar qué les esprits par sonintel li gence et sa force decarac tère à toute épreuve, etres tera gra vée dans l'His toire

Clara Garaud

Des manifestants dénoncent laquasi interdiction de l'avortementen Pologne le 23 octobre 2020 àVarsovie

AFP

/ JAN

EK S

KARZ

YNSK

I

Depuis le 30 octobre, denom breuses mani fes ta tionssont orga ni sées à Var so vie,réunis sant des cen taines demil liers de per sonnes, mal gréles inter dic tions dues à la crisesani taire. Des asso cia tions dedéfense des droits des femmessont à l'ori gine de ce mou ve- ment, suite à l'an nonce du tri- bu nal consti tu tion nel, sou te nuepar le parti ultra catho liqueDroit et Jus tice au pou voir, del'in ter dic tion du recours à l'IVGen cas de mal for ma tion gravedu fœtus, sta tuant qu'elle estincom pa tible avec la consti tu- tion.

Une fois publiée au jour naloffi ciel, la déci sion de la Courconsti tu tion nelle de Pologneabou tira à l'in ter dic tion de toutavor te ment, excepté en cas deviol, d'in ceste ou lorsque la viede la mère est en dan ger. Lesasso cia tions fémi nistes s'in- surgent.

Selon les chiffres offi ciels, il yaurait moins de 2 000 avor te-

ments légaux réa li sés au seindu pays chaque année. Lesasso cia tions fémi nistesestiment de leur côté que plusde 200 000 avor te ments sonteffec tués illé ga le ment sur le ter- ri toire natio nal ou à l'étran ger.Depuis le début des mou ve- ments de contes ta tion, la capi- tale polo naise est aussi spec ta- trice de grands affron te mentsentre pro tes ta taires et mili tantsd'ex trême droite.

Dans ce contexte de ten sionspoli tiques et de crise sani taire,les forces de l'ordre ont étémas si ve ment déployées.

Pour le moment le peuplepolo nais ne peut pas crier vic- toire, mais depuis le 4novembre der nier des dis cus- sions sont en cours au sein dugou ver ne ment. La révolte desmani fes tants por tera peut êtreses fruits.

La situa tion actuelle dans lepays fait écho à d'autresexemples récents d'at teinte auxdroits des femmes

et nous rap pelle cette cita tion

de Simone de Beau voir :"N'ou bliez jamais qu'il suf fira

d'une crise poli tique, éco no- mique ou reli gieuse pour queles droits des femmes soientremis en ques tions. Ces droitsne sont jamais acquis. Vousdevrez res ter vigi lantes votrevie durant."

Lilia LE GALLIC.P07

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Élection Américaine6

Joe Biden : grand vainqueurLe 3 novembre, après 4 jours de longue attente, Joe Biden a remporté l'électionprésidentielle américaine face à Donald Trump, avec 51 % des voix.

Trump et la Covid-19 : Un virussous-estimé

Les États-Unis divisés entreprogressistes et conservateurs

Franklin's News n°2 - Décembre 2020 - page 6

Joe Biden à Wilmington(Delaware) le 19 novembre 2020

AFP/

Arch

ives

/ JIM

WAT

SON

Qui sont Joe Biden et sa viceprésidente Kamala Harris ?

Joe Biden est un séna teuramé ri cain. Il vient d’être élu, à77 ans, le 46ème pré sident desÉtats-Unis. Il a notam ment étéle vice-pré sident de BarackObama dans le passé, ce quilui pro cure une cer taine légi ti-mité pour assu mer aujour d’huises nou velles res pon sa bi li tés.

Le 7 novembre, Joe Biden arésumé les grands prin cipes dela poli tique qu’il pré voit demener :

«  Les Amé ri cains nous ontappe lés à ras sem bler les forcesde la décence et les forces del’équité. Ras sem bler les forcesde la science et les forces del’es pé rance dans les grandesbatailles de notre temps.  Labataille pour contrô ler le virus.La bataille pour construire lapros pé rité. La bataille pourgaran tir les soins de santé devotre famille. La bataille pour

obte nir la jus tice raciale et éra- di quer le racisme sys té miquedans ce pays. La bataille poursau ver le cli mat. La bataillepour res tau rer la décence,défendre la démo cra tie et don- ner à tout le monde dans cepays une chance équi table. »

Un chan ge ment radi cal avecles idées conser va trices quedéfen dait son pré dé ces seur.

Sa colistière se nommeKamala Harris. Née enCalifornie d’une mère indienneet d’un père jamaïcain, elle estla première femme de couleur a

occuper le poste de vice-présidente. Cet événementexceptionnel dans l’histoire desÉtats-Unis marque le débutd’une nouvelle génération defemmes qui osent dorénavantassumer haut et fort leursambitions  : «  Je suis lapremière mais certainementpas la dernière » décrète-t-elleavec espoir lors de sondiscours le 8 novembre. Elles’adresse également auxjeunes filles en lesencourageant à se faireconfiance même si la sociétécherche constamment à lesrabaisser. La nouvelle vice-présidente rend égalementhommage aux nombreusesfemmes de couleur. Personnene l’avait jamais faitauparavant.

Les tensions suite auxrésultats

Beau coup de votes par cor- res pon dance ont été effec tués,à cause du contexte de crisesani taire, ce qui consti tue une«  fraude  » selon les contes ta- taires de l’is sue des élec tions,les répu bli cains, niant la défaitede leur can di dat .En effet, JoeBiden ne com men cera à diri gerles États-Unis qu’à par tir du 20jan vier mais, avant cela, il doitpar ta ger le pou voir avec le pré- sident sor tant, Donald Trump.Seule ment cette période detran si tion s’avère très com pli-quée puisque Donald Trumpconteste avec véhé mence luiaussi les résul tats des élec- tions. Notam ment sur Twit ter, oùil a fini par être cen suré.

Mal gré cela, Joe Biden pren-dra bien la tête des Etats-Unisfin jan vier, annon çant de nom- breux chan ge ments à venir.

Marianne RAULTT05

Donald Trump à Reading enPennsylvanie lors d'un meeting decampagne, le 31 octobre 2020

AFP

/ MAN

DEL

NGAN

La Crise en Géné ral :En jan vier 2020, les États-

Unis sont tou chés par la Covid-19 et deviennent l'un des paysles plus atteints par la pan dé- mie avec l'Inde et le Bré sil.Chaque jour, le pays recenseplus de 120 000 cas et compteactuel le ment envi ron 15 mil lionsde cas et 283 835 morts (le 7décembre 2020) , selon leMonde. Mal gré ces chiffresplus qu'alar mants, Trump avaitmon tré à plu sieurs reprises unmanque de volonté pour la luttecontre le virus.

Un pré sident qui sous-estimele virus :

En effet, en février der nier,Trump avait sug géré que levirus dis pa rai trait lorsque l'étéarri ve rait. De plus, on peut voirdans de nom breux cli chés, sonrefus de por ter le masque carTrump se van tait d'être immu-nisé au Covid-19. Il fut infectépar le virus début octobre,comme sa femme. Cette sous-esti ma tion du virus va de pairavec le manque de moyen misen place pour la lutte contre le

virus de la part de Trump, obli- geant les états fédé rés à lut tersans l'aide du gou ver ne mentfédé ral.

Le vac cin   : Un allié pour sacam pagne

Il fit de cette lutte et de l'éla-bo ra tion du vac cin contre laCovid-19, un enjeu majeur desa cam pagne en pro met tantqu'il serait prêt pour débutnovembre. Trump a uti lisé cetenjeu sani taire pour ten ter derem por ter les pré si den tielles.

Arnaud PEDRAZZANIT02

L’élec tion pré si den tielle amé- ri caine, très média ti sée, aravivé les ten sions entre lespro gres sistes et les conser va-teurs, divi sant plus que jamaisles États-Unis. Même si onretrouve dans le monde entierdes conser va teurs et des pro- gres sistes, la démar ca tion entreles deux est bien plus forte auxÉtats-Unis qu’ailleurs.

Les conser va teurs, sou vent

répu bli cains, et les pro gres- sistes, majo ri tai re ment démo-crates, ont des avis très oppo- sés sur des sujets comme l'im- mi gra tion ou l'avor te ment. Ladif fé rence entre les pro gres- sistes et les conser va teurs estavant tout poli tique, mais aussigéo gra phique et cultu relle. Eneffet, on remarque que les villessont sur tout pro gres sistes tan- dis que les cam pagnes sontconser va trices. Beau coupd'états sont éga le ment soitdémo crates, soit répu bli cains.Ainsi les Amé ri cains n’ont pasbeau coup l’oc ca sion de dis cu- ter avec des per sonnes ayant

des opi nions dif fé rentes d’eux. Le cli vage entre les conser-

va teurs et les pro gres sistes auxÉtats-Unis a tou jours existé,mais il est bien plus visible cesder niers mois, notam mentdepuis l'élec tion pré si den tielle,mais aussi lors de la réémer- gence du mou ve ment BlackLives Mat ter, pro gres siste, oucelui pro-life, conser va teur.Donald Trump joue de cettedivi sion pour mettre de soncôté tous les conser va teurs.Joe Biden, au contraire, adéclaré lors de son dis cours le7 novembre 2020  : «  Je m’en-gage à être un pré sident qui necherche pas à divi ser, mais àuni fier. Qui ne voit pas les Étatsrouges et bleus, mais les États-Unis.  » La divi sion étant déjàtrès mar quée, la réuni fi ca tionpro mise par Joe Biden risqued'être com pli quée à atteindre.

Lucie TORTELLIERT05

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7Sport / Musique

La harpe , une étoile montantedans le monde musical

Pour l'amour de la musique

« Magic Lewis » : Puissance 7En novembre, le britannique est devenu septuple champion du monde de Formule 1.

Franklin's News n°2 - Décembre 2020 - page 7

A l'heure où les musi cienspeinent à par ta ger leurs talentsavec leur public, il est temps devous faire connaitre un ins tru- ment au style uni ver sel,presque dis paru de Bre tagnejus qu'à son uti li sa tion, dans lesannées 50, par le musi cienAlan Sti vell qui a contri bué à lapopu la ri ser mas si ve ment  : laharpe.

D'abord délaissé par lesmusi ciens à cause de sa trans- por ta bi lité dif fi cile, on observedepuis les années 80 un retouren force de cet ins tru ment,favo risé par les nom breux har-pistes ayant, au fil des années,faci lité l'ac cès à cette pra tiquemusi cale. C'est par exemple lecas des trois recueils de com- po si tions et d'ar ran ge ments tra- di tion nels pour la harpe, récol-tés auprès des har pistes parTris tan Le Govic, lui mêmejoueur pro fes sion nel. Les courspour tous les âges dis pen séspar des har pistes pro fes sion- nels, la pos si bi lité de louer desharpes et la baisse des prixdes ins tru ments grâce à la

fabri ca tion en série, favo risentaujour d'hui la pra tique de cetins tru ment. C'est pour quoi laharpe est un ins tru ment de plusen plus convoité dans le mondede la musique.

Un instrument aux pratiquesdiverses Si la harpe est sou vent reliée

à la musique cel tique, sonréper toire s'étend bien au-delà.En effet, la diver sité des tech- niques et des styles qui lui sontacces sibles offrent une com pa-ti bi lité avec une grande paletted'ins tru ments de musique. Ilexiste des col la bo ra tions musi- cales nou velles entre la harpeet d'autres ins tru ments, commela bat te rie et la gui tare élec-trique, mais aussi un inté rêtnou veau pour les harpes élec- triques.. La harpe est donc unaccord par fait entre tra di tion etmoder nité .

Sterennig MEVEL LE DARZT05

Nous avons posé quelquesques tions à deux jeuneslycéens, tous deux en ter mi-nale : Elouen et Noan. Elouen acom mencé à jouer de la bat te-rie très jeune grâce à un ami deson père qui en était pro fes-seur. C'est ce qui lui a donnéenvie de faire de la musique.Pou voir sim ple ment jouer

devant des gens, je trouve çagénial, explique-t-il. C’est pourça que je n’ai jamais lâché lamusique. Noan est joueur debom barde depuis 11 ans et dedeux autres ins tru ments. Jen’ai pas eu des parents quiécou taient de la musique ouqui m’ont poussé à en faire,indique-t-il C’est en écou tant leBagad de Camors que je mesuis dit : C’est ce que j’ai enviede faire . Et il ajoute  : Ce quime plaît dans la musique, cesont les pro jets que l’on peutmener, le fait de jouer avec lesautres, ren con trer de nou vellesper sonnes… En bref, s’écla- ter  ! . Elouen et Noan vont selan cer dans des études demusique. Ils nous expliquentque le lycée Féne lon à Brestpro pose un bac tech no lo gique

S2TMD et que plu sieurs facsoffrent un cur sus de musi co lo- gie. Enfin, les gar çons donnentdes conseils à ceux qui sou- haitent faire de la musique : Jepense qu’il ne faut pas trop sefor cer. Com men cez par essayerde jouer seul les mor ceaux quevous aimez. L’im por tant, c’estde jouer ce que l’on aime. Il nesert à rien de se prendre la tête.Si l’on n'ar rive pas à jouer unmor ceau, on le sim pli fie. Danstous les cas, si vous faites deserreurs, per sonne n’en saurarien  ! , assure Elouen. Fon cezcar la musique est un mondequi ne demande qu’à êtreexploré  ! Peu importe l’âge, ilne faut jamais se dire qu’il esttrop tard pour com men cer. Deplus, la musique est unexcellent moyen de s’ex pri merdans la vie et de faire demagni fiques ren contres  ! ,résume Noan.

Enora CLOARECT05

La Mercedes W11 n°44d'Hamilton lors du GP de Toscane2020

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Lewis Hamilton à Silverstone en2018 saluant ses fans

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Quand Michael Schu ma chera quitté Fer rari en 2006, onpen sait impen sable que sesrecords soit bat tus. Pour tant, à35 ans, Lewis Hamil ton l'a fait.Depuis son arri vée en 2007, iln'a cessé d'im pres sion ner. Il asigné son 1er podium dès sa1ère course. Pour sa 2e sai son,il s'offre le titre avec un finalinédit. Il a en effet acquis sontitre dans le der nier virage duder nier tour, du der nier grandprix. Cette année, son pilo tageétait au som met de son art,allant jus qu'à gagner sur 3roues en Grande-Bre tagne. Le25 octobre, il a empo ché sa92e vic toire, bat tant les 91 suc-cès de Schumi. Le 15novembre, en Tur quie, Lewis a

encore plus rejoint le BaronRouge en empo chant son 7etitre, lors d'une magis trale 94evic toire. Pour tant, cette coursene lui était pas pro mise. Iln'avait pas la meilleure autodepuis le ven dredi sur unepiste très glis sante. La pluies'est invi tée dès le samedi.Durant la qua li fi ca tion, le bri tan- nique ne signe que le 6etemps. Le dimanche, Lewis réa-lise un bon départ, se retrou- vant 3e. Après les arrêts auxstands, il bataille avec Vet teldurant une bonne par tie de lacourse. Au volant de sa Mer- cedes, il est seul au monde,dérou lant le pilo tage com pletqui a forgé sa légende  : uneintel li gence de course impres- sion nante, déli cat avec sesgommes, une patience et letalent d'un funam bule sous lapluie. Il prend la tête au 37etour avant de rem por ter son 7etitre de cham pion du monde.Grâce à ce titre, la reine Eli za- beth II a décidé d'ano blir lepilote. Il fau dra, en 2021, l'ap-

pe ler Sir Lewis Hamil ton. Coupde ton nerre après sa 95e vic- toire mar quée par le graveacci dent de Romain Gros jean,Lewis Hamil ton a été testé posi- tif à la Covid-19 et a déclaréfor fait à la course de Sah kir ce6 décembre. N'ayant man quéaucun départ depuis son arri- vée en 2007, son record de 265grands prix dis pu tés d'af fi léess'est figé dimanche. Il est rem- placé par George Rus sell. Sonécu rie habi tuelle, Williams, adécidé de le libé rer. Il a finit 9eaprès avoir dominé l'épreuve,mais vic time d'une erreur del'écu rie aux stands. À noter queCheco Perez a signé sa pre-mière vic toire et que le nor- mand Este ban Ocon a mar quéson pre mier podium en finis sant2e. Sa par ti ci pa tion à la der- nière épreuve de la sai son àAbu Dhabi, n'a, à l'heure oùnous écri vons ses lignes, pasété confir mée. Lewis est un tra- vailleur acharné, tou jours enquête d'ex cel lence. Un sys- tème de tra vail qu'il a adopté

bien avant ses débuts en For- mule 1. Mais cette année, lepilote a pris la tête du com batcontre le racisme. Dis cret sur lesujet avant cette année, ilconfiait tout de même leracisme qu'il a subi à sesdébuts. Il affiche son sou tien aumou ve ment "Black Lives Mat- ter". Son écu rie le sou tien dra enaffi chant une pein ture noire surses mono places. Il est éga le- ment investi dans la sen si bi li sa- tion pour l'éco lo gie, il estd'ailleurs devenu végan. Dansle tour d'hon neur en Tur quie, illance un mes sage, en larmes, àla jeu nesse  : "Pour tous lesenfants qui rêvent de l'im pos- sible. Tes rêves sont pos sibles.Tu peux le faire aussi, je croisen toi !"

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Des Vies8

Comment les lycéens se sentent dans lemilieu scolaire ?La crise sanitaire que nous vivons actuellement nous amène à nous poser beaucoupde questions sur le bien-être des lycéens.

Franklin's News n°2 - Décembre 2020 - page 8

Pen dant cette pan dé mie, leslycéens n'ap pré cient glo ba le- ment pas cet ensei gne menthybride entre cours au lycée etcours à la mai son car celacom plique leurs études. Tra-vailler en dis tan ciel n'est pasfacile pour tout le monde, ilpeut y avoir du décro chage envisio con fé rence, mais aussi descom pli ca tions avec Inter net ; cequi crée des inéga li tés entreélèves.

Selon un son dage réa lisé surle compte Ins ta gram @frank- lins news auprès de 110 élèvesdu lycée Ben ja min Frank lin,72,5  % disent se sen tir bien àl'école contre 27,5  % qui sesentent mal. Les élèves quiappré cient le lycée ontrépondu, pour la plu part, que lepar tage avec leurs amis etleurs pro fes seurs est la chosequ'ils pré fèrent. Ces réponses

sont majo ri tai re ment mises enlien avec les rela tions sociales,qui deviennent com pli quées àcause des nou velles mesuressani taires mises en place. Glo- ba le ment, les lycéens ont éga- le ment confié qu'ils trou vaientque dans notre lycée, les gensétaient plus ouverts d'es prits.

En revanche, ceux qui disentse sen tir mal ont répondu demanière géné rale que les coursleur met taient la pres sion, qu’ilsrecher chaient tou jours l’ex cel-lence via leurs notes et qu’il yavait une sur charge de tra vaildon née, mal gré eux, par lesensei gnants. C’est donc unegrande source de stress. Plusrare ment, ces élèves ont avouéleur peur de se retrou ver seulau lycée notam ment à causede l'or ga ni sa tion une semainesur deux. Enfin, pour cer tains,le fait que cer taines per sonnes

mettent mal leur masque, vu lescondi tions, est éga le ment unedes rai sons du mal-être.

Un mal-être en situa tion de

crise qui dif fére de celui quipeut exis ter par ailleurs dansles lycées géné raux, tech no lo- giques et pro fes sion nels fran- çais.  Selon les enquêtes natio- nales de vic ti ma tion réa li séesen France par la Direc tion del’Éva lua tion, de la Pros pec tiveet de la Per for mance (DEPP),94  % des lycéens en 2017disaient se sen tir bien dans leuréta blis se ment.

Mais qu'en est-il en 2020  ?Une aug men ta tion de la cyber- vio lence a été enre gis trée cetteannée. En effet, on en comp tait18  % en 2018 contre plus de30  % pour cette année 2020selon la pla te forme d'écoute del'As so cia tion e-Enfant (Net

Ecoute). Les élèves passentbeau coup plus de temps surles réseaux sociaux ou Inter neten géné ral depuis le pre mierconfi ne ment du mois de mars.Ce qui a entraîné l’aug men ta- tion à haute inten sité de lacyber vio lence et du cybe rhar- cè le ment. Cela peut peut-êtreexpli quer le fait qu'un jeune sur3 fait état d'un trouble dépres- sif, selon le rap port de SantéPublique France.

Pour conclure sur du posi tif,

en tant que lycéens, noussommes tous dans les mêmescondi tions. On se doit de sesou te nir et de s'en trai der pourque tout le monde puisse sesen tir à l'aise dans notre éta- blis se ment.

Marine SEVENOS05