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Posters / Transfusion Clinique et Biologique 19 (2012) 280–310 301 tique, le centre de transfusion sanguine des armées (CTSA) a mis en place plusieurs procédures spécifiques. Tout d’abord, les volontaires pour un don de ST en missions extérieure sont présélectionnés avant leur départ de métropole. Ensuite, sur le théâtre, une nouvelle sélection médicale, un contrôle du groupage sanguin, des tests de dépistage rapide du virus de l’immunodéficience humaine et du virus de l’hépatite C sont pratiqués au moment du don. Des tubes échan- tillons sont également prélevés et adressés au CTSA pour qu’une qualification biologique complète du don soit réalisée, a posteriori. De plus, le patient est transfusé en ST strictement isogroupe en A B O et bénéficie de sérologies pré- et post-transfusionnelles ciblées sur le risque viral. Enfin, des formations spé- cifiques (présentielles et e-learning) sont délivrées aux personnels impliqués dans les procédures de prescription, collecte, qualification et transfusion de ST. L’ensemble des données attachées à la collecte et à la transfusion de ST sont saisies et analysées rétrospectivement au CTSA, pour permettre une trac ¸abilité exhaustive et une évaluation régulière de cette pratique exceptionnelle. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2012.08.097 P-67 À propos des transfusions en urgence vitale au centre hospitalier d’Arras M. Écroignard , S. Dobrowolski Centre hospitalier d’Arras, Arras, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Écroignard) Intérêt.– Devant l’évolution des demandes de prescription urgentes : plus de 134 % entre 2009 et 2011 (soit 10,46 % des commandes en 2009 et 18,44 % des commandes en 2011) associée à celle des produits sanguins labiles (PSL) transfusés : plus de 129 % entre 2009 et 2011, une étude observationnelle a donc été réalisée sur les urgences de l’année 2011 dans le but d’améliorer la sécurité des patients en adaptant les commandes aux besoins. L’étude intègre le type de prescription (informatique ou manuelle), les indications de la transfusion, le type et nombre de PSL demandés, le degré d’urgence. Résultats.– Mille cent cinquante et un PSL délivrés dans les unités de soins soit 20 % de la consommation totale en PSL (les services des urgences, unité de surveillance continue étant sur-représentés). Sur les 18,44 % des commandes réalisées en urgence, à noter 32,83 % d’urgence vitale immédiate ; 28,84 % d’urgence vitale ; 56,36 % d’urgence vitale relative. Un pourcentage de 1,90 des commandes urgentes ont été annulées ; 2,61 % des PSL on été détruits. Conclusion.– Il s’agit là d’une première étape de travail. Le chiffre de 20 % de prescriptions en urgence interpelle sur la pertinence de la prescription. Un accompagnement des praticiens à la bonne interprétation du terme « UVI, UV et UVR » s’impose en premier lieu. En second lieu, l’utilisation de la prescription connectée permettra d’améliorer la sécurité des patients en matière de choix des qualificatifs des PSL. Une autre étape de travail sera de vérifier les délais d’obtention des PSL par rapport à une demande faite en urgente vitale relative. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2012.08.098 P-68 Transfusion et perfusion simultanée de médicaments : état des lieux des pratiques et perspectives M. Puntous , S. Pujol , I. Roger , M. Dubois , C. Fratti , A. Sauvage , É. Signac, V. Moisset, P. Fialon CHU de Bordeaux, Bordeaux, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Puntous) La recommandation de transfuser des produits sanguins labiles sur une voie vei- neuse différente de celle où sont perfusés des médicaments est largement connue et diffusée. Chez certains patients polymédicamentés (anti-infectieux, amines vasopressives, morphiniques, insuline...), il est souvent difficile d’interrompre le traitement pour respecter cette recommandation, et une voie dédiée n’est pas toujours disponible. De plus, les attitudes semblent variables selon les services. Devant l’absence de données scientifiques sur les incompatibilités entre médica- ments, solutés, et produits sanguins labiles, une enquête a été menée auprès des services du CHU pour faire un état des lieux des pratiques. Un questionnaire a été diffusé dans 102 services. À l’heure actuelle, 363 questionnaires ont été rem- plis (336 IDE, 27 médecins) et 230 ont été analysés : 98 % des personnes utilisent une voie veineuse profonde. Soixante-quinze pour cent transfusent sur le robinet trois voies au plus près du patient, 30 % au niveau de la rampe. Les transfusions se font pour 70 % des personnes sur une voie « dédiée » qui peut être une voie veineuse périphérique temporaire (47 %) et/ou un cathéter dédié au sein d’une voie veineuse multiple (69 %) et/ou un arrêt de toutes les médications en cours (73 %). Les médicaments ou solutés les plus perfusés sur la même voie que les transfusions sont la ciclosporine en hématologie (90 %), les antalgiques (24 %), le Ringer lactate (22 %), l’insuline (22 %), le potassium (21 %), le furosémide (19 %), les anti-hypertenseurs (16 %), la chimiothérapie (15 %), les antibiotiques (12 %). Lorsque tous les questionnaires auront été exploités, les résultats seront analysés par un groupe de travail (unité d’hémovigilance, médecins de l’EFS et du CHU, pharmaciens et pharmacologues). L’objectif est de pouvoir proposer des recommandations afin d’harmoniser et faciliter le travail des professionnels, en accord avec les recommandations des sociétés savantes et la réglementation. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2012.08.099 P-69 Contrôle qualité des concentrés érythrocytaires au centre national de transfusion sanguine d’Abidjan Côte d’Ivoire S. Kabore , D. Yao , L. Siransy-Bogui , M.Y. Sekongo , C.P. Toure , S. Abisse , S. Konate Centre national de transfusion sanguine d’Abidjan, Abidjan, Côte d’Ivoire Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Kabore) Mots clés : Contrôle qualité ; Concentrés érythrocytaires Introduction.– Pour mieux répondre aux besoins des patients, le CNTS d’Abidjan transforme systématiquement le sang total depuis 2004 en différents produits sanguins labiles (PSL) dont les concentrés érythrocytaires (CE). Afin de vérifier la conformité des PSL, un laboratoire de contrôle qualité (CQ) a été créé en 2009. Nous reportons ici le bilan d’une année de fonctionnement de ce laboratoire. Matériel et méthodes.– Cette étude rétrospective s’est déroulée de février à décembre 2010. Elle a concerné 1 % de la production journalière de concen- trés érythrocytaires préparés à partir du sang total prélevé sur le site fixe du CNTS d’Abidjan. Les CE ont été sélectionnés par la méthode d’échantillonnage aléatoire. L’échantillon à doser a été recueilli par l’ouverture du boudin distal car il s’agissait d’un contrôle non destructif. Les paramètres analysés étaient, le volume, le taux d’hématocrite et le taux d’hémoglobine. Les résultats de contrôle qualité des CE ont été comparés aux normes du référentiel CNTS. Les analyses statistiques ont été effectuées à l’aide du logiciel Excel. Résultats.– Au total 268 CE ont été contrôlés dont 129 poches pédiatriques et 139 poches adultes. La majorité des CE (pédiatriques, 96,9 % et adultes, 99,3 %) avait un contenu en hémoglobine conforme, alors qu’on observe des pourcen- tages de non-conformité élevés pour l’hématocrite moyen et le volume (Tableau 1). La fréquence de non-conformité était statistiquement plus élevée lorsque l’hémoglobine pré-don était inférieure à 12 g/dL (20 % contre 1,7 %, p = 0,0013) seulement avec les CE pédiatriques. Tableau 1. Valeurs moyennes des paramètres étudiés et pourcentages de non- conformité des concentrés érythrocytaires pédiatriques et adultes. Concentrés érythrocytaires pédiatriques (n = 129) Concentrés érythrocytaires adultes (n = 139) Paramètres Moyenne ± écart-type Non- conformité (%) Moyenne ± écart-type Non- conformité (%) Volume 212 ± 38 54,3 387 ± 59 40,0 Hématocrite 49,2 ± 6,9 53,5 48,4 ± 7 63,3 Hémoglobine totale 33,6 ± 6,7 3,1 60,3 ± 10 0,7

Transfusion et perfusion simultanée de médicaments : état des lieux des pratiques et perspectives

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MIdpdclMdtCacvqsR1at1l’hémoglobine pré-don était inférieure à 12 g/dL (20 % contre 1,7 %, p = 0,0013)seulement avec les CE pédiatriques.

Tableau 1. Valeurs moyennes des paramètres étudiés et pourcentages de non-conformité des concentrés érythrocytaires pédiatriques et adultes.

Concentrésérythrocytairespédiatriques (n = 129)

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Posters / Transfusion Clinique

ique, le centre de transfusion sanguine des armées (CTSA) a mis en placelusieurs procédures spécifiques. Tout d’abord, les volontaires pour un don deT en missions extérieure sont présélectionnés avant leur départ de métropole.nsuite, sur le théâtre, une nouvelle sélection médicale, un contrôle du groupageanguin, des tests de dépistage rapide du virus de l’immunodéficience humainet du virus de l’hépatite C sont pratiqués au moment du don. Des tubes échan-illons sont également prélevés et adressés au CTSA pour qu’une qualificationiologique complète du don soit réalisée, a posteriori. De plus, le patient estransfusé en ST strictement isogroupe en A B O et bénéficie de sérologies pré-t post-transfusionnelles ciblées sur le risque viral. Enfin, des formations spé-ifiques (présentielles et e-learning) sont délivrées aux personnels impliquésans les procédures de prescription, collecte, qualification et transfusion de ST.’ensemble des données attachées à la collecte et à la transfusion de ST sontaisies et analysées rétrospectivement au CTSA, pour permettre une tracabilitéxhaustive et une évaluation régulière de cette pratique exceptionnelle.

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propos des transfusions en urgence vitale au centreospitalier d’Arras. Écroignard ∗, S. Dobrowolski

Centre hospitalier d’Arras, Arras, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (M. Écroignard)

ntérêt.– Devant l’évolution des demandes de prescription urgentes : plus de34 % entre 2009 et 2011 (soit 10,46 % des commandes en 2009 et 18,44 %es commandes en 2011) associée à celle des produits sanguins labiles (PSL)ransfusés : plus de 129 % entre 2009 et 2011, une étude observationnelle a doncté réalisée sur les urgences de l’année 2011 dans le but d’améliorer la sécuritées patients en adaptant les commandes aux besoins. L’étude intègre le typee prescription (informatique ou manuelle), les indications de la transfusion, leype et nombre de PSL demandés, le degré d’urgence.ésultats.– Mille cent cinquante et un PSL délivrés dans les unités de soins soit0 % de la consommation totale en PSL (les services des urgences, unité deurveillance continue étant sur-représentés). Sur les 18,44 % des commandeséalisées en urgence, à noter 32,83 % d’urgence vitale immédiate ; 28,84 %’urgence vitale ; 56,36 % d’urgence vitale relative. Un pourcentage de 1,90 desommandes urgentes ont été annulées ; 2,61 % des PSL on été détruits.onclusion.– Il s’agit là d’une première étape de travail. Le chiffre de 20 %e prescriptions en urgence interpelle sur la pertinence de la prescription. Unccompagnement des praticiens à la bonne interprétation du terme « UVI, UV etVR » s’impose en premier lieu. En second lieu, l’utilisation de la prescription

onnectée permettra d’améliorer la sécurité des patients en matière de choixes qualificatifs des PSL. Une autre étape de travail sera de vérifier les délais’obtention des PSL par rapport à une demande faite en urgente vitale relative.

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ransfusion et perfusion simultanée de médicaments : étates lieux des pratiques et perspectives. Puntous ∗, S. Pujol , I. Roger , M. Dubois , C. Fratti , A. Sauvage ,

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Centre national de transfusion sanguine d’Abidjan, Abidjan, Côte d’IvoireAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (S. Kabore)

ots clés : Contrôle qualité ; Concentrés érythrocytairesntroduction.– Pour mieux répondre aux besoins des patients, le CNTS’Abidjan transforme systématiquement le sang total depuis 2004 en différentsroduits sanguins labiles (PSL) dont les concentrés érythrocytaires (CE). Afine vérifier la conformité des PSL, un laboratoire de contrôle qualité (CQ) a étéréé en 2009. Nous reportons ici le bilan d’une année de fonctionnement de ceaboratoire.

atériel et méthodes.– Cette étude rétrospective s’est déroulée de février àécembre 2010. Elle a concerné 1 % de la production journalière de concen-rés érythrocytaires préparés à partir du sang total prélevé sur le site fixe duNTS d’Abidjan. Les CE ont été sélectionnés par la méthode d’échantillonnageléatoire. L’échantillon à doser a été recueilli par l’ouverture du boudin distalar il s’agissait d’un contrôle non destructif. Les paramètres analysés étaient, leolume, le taux d’hématocrite et le taux d’hémoglobine. Les résultats de contrôleualité des CE ont été comparés aux normes du référentiel CNTS. Les analysestatistiques ont été effectuées à l’aide du logiciel Excel.ésultats.– Au total 268 CE ont été contrôlés dont 129 poches pédiatriques et39 poches adultes. La majorité des CE (pédiatriques, 96,9 % et adultes, 99,3 %)vait un contenu en hémoglobine conforme, alors qu’on observe des pourcen-ages de non-conformité élevés pour l’hématocrite moyen et le volume (Tableau). La fréquence de non-conformité était statistiquement plus élevée lorsque

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