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Swami Chidananda TRAVERSEZ CE LIEU EN MAÎTRE ET NON EN ESCLAVE De la nécessité de l’éveil spirituel

Traversez ce lieu en maître et non en esclave

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Swami Chidananda

TRAVERSEZ CE LIEUEN MAÎTRE

ET NON EN ESCLAVE

De la nécessitéde l’éveil spirituel

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Salutation à la Réalité Suprême, à l’Espritcosmique. Adoration à l’Être Universel,cette réalité non-duelle qui est au-delà

de toutes les religions du monde et que nousnommons Dieu.

Cet Être primordial et universel est le butde chacun de vous. L’atteindre est la plus hautedes réalisations et c’est le but essentiel devotre vie. Ajuster votre vie à cette réalisationest votre tâche principale sur la Terre. Tous lesautres travaux ne servent qu’à vous aider àvivre, mais cette grande tâche d’atteindre laréalisation spirituelle est le sens même d’unevie d’homme. Vivre, c’est faire le nécessairepour arriver à ce but. Si vous réussissez mer-veilleusement sur le plan matériel mais que

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dément, à l’intérieur, et dans leur contexteessentiel, elles sont identiques. Le message desgrands prophètes, des grands messagers deDieu, des grands mystiques de tous les âges etde tous les climats, a toujours été invariable-ment le même : ramener l’homme à Dieu, vousramener à la source éternelle de votre être, etvous faire passer de l’obscurité à la lumière,vous conduire de l’esclavage à la liberté etvous arracher à toute tristesse pour vous ame-ner à l’expérience d’une félicité absolue. Etc’est dans ce but réel qu’une série ininterrom-pue de sages et de mystiques n’a cessé d’exis-ter sur cette Terre.

Une vie sans éveil spirituel n’est pas unevie du tout. C’est une simple existence. C’estune vie où le corps physique sera très dyna-mique, toujours en progrès, où le mental sedéveloppera beaucoup, accomplira tous sesdésirs et travaillera sans cesse. Mais sachezque votre personnalité physique et psychiquen’est pas votre personnalité véritable. Ce nesont que des instruments que vous possédez,

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vous n’ayez rien obtenu sur le plan spirituel,pour moi vous êtes vide et pauvre. Tout aucontraire, si vous avez obtenu ce que vouscherchez sur le plan spirituel, mais que sur leplan matériel votre vie soit difficile, vous êtespourtant riche et accompli.

Ces choses-là sont le thème central detoutes les Écritures du monde. C’est le messa-ge le plus essentiel et le plus profond de toutesles religions qui existent sur la Terre. Toutesles Écritures et toutes les religions du monden’existent que pour amener l’homme à ce butessentiel de sa vie, pour l’aider à relier l’âmeindividuelle à l’âme cosmique qui est l’uniqueréalité, pour le rendre conscient de ce lienessentiel qu’il a avec la réalité ultime. On peutuser de termes différents et d’expressions dif-férentes mais le message central reste lemême. On peut appeler cette réalité de diffé-rents noms mais l’Être ultime que l’on doitatteindre et réaliser est Le même, Il est unique.Les religions ne diffèrent que dans leursformes extérieures et en surface. Profon-

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dans une toute petite graine, comme une puis-sance fantastique peut être contenue dans unesimple équation. Le magnifique élan d’unoiseau, la beauté de son plumage, la merveillede sa voix, tout cela est contenu dans un toutpetit œuf. A l’intérieur d’un bouton de fleur estcachée la merveille de l’éclosion future, lacouleur, le parfum, la beauté et le pouvoir d’at-tirer et de donner du bonheur. C’est exacte-ment de cette manière qu’il y a en chacun devous, cachée, la beauté de Dieu.

A cet instant où vous croyez être monsieurun tel ou madame une telle, où vous êtes assisdans cette salle, en vous il y a le potentielcaché de la perfection totale. Ceci est le faitunique, essentiel et caché de votre vie. Toutesles autres choses changeront et disparaîtront.Le bébé se change en enfant, l’enfant en ado-lescent, puis il entre dans le domaine de la jeu-nesse et se transforme jusqu’à l’âge mûr et lavieillesse. Sur toute la surface de la Terre il n’ya pas une chose qui ne soit sujette à la nais-sance, à la croissance, à la décadence et à la

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qui vous sont donnés à titre temporaire et sontsuperposés à votre être essentiel. Une viecaractérisée par une activité intense sur le planphysique et psychique n’est pas une vie véri-table parce que là n’est pas votre vie réelle, quin’est ni ce corps physique ni ce phénomènemental. Tant que vous ne serez pas réellement« éveillé », la vie n’aura pas vraiment com-mencé pour vous. En tant qu’être humain,vous pouvez exister sur le plan du monde,mais cette existence-là ne peut pas être appe-lée la vie réelle car sa dimension n’est qu’ho-rizontale, et non pas ascendante et verticale.C’est seulement lorsque vous êtes éveillé surle plan intérieur et spirituel que vous commen-cez à vivre vraiment. Le plan de la vie véri-table est celui de l’évolution spirituelle, unprocessus d’évolution qui s’achève dans l’épa-nouissement spirituel.

Cette perfection est déjà en vous. Vousavez le potentiel total de la plus haute perfec-tion. Elle est en vous sous forme latente,comme un arbre gigantesque est déjà contenu

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petit morceau cassé d’une aiguille ? Mêmecela, vous ne le possédez pas. Tout ce qui estici se termine ainsi.

Vous êtes déjà conscient de ce que je suisen train de vous dire. Vous le savez, même sila plupart du temps c’est recouvert par d’autreschoses. Le feu est obscurci par la fumée, lavérité par la fausseté, la connaissance parl’ignorance. C’est pourquoi l’individu humainne cesse de souffrir. Ôter cette couvertured’ignorance, et révéler la connaissance est lasignification d’une telle rencontre entre nousaujourd’hui. Ce n’est pas sans significationque je vienne ici, arrivant tout droit de l’Inde àLyon. Cette visite n’est pas une visite quel-conque. Je ne suis pas venu comme un officielqui doit donner une conférence. C’est seule-ment mon désir de partager ma présence avecvous tous qui fait que nous sommes ensemble.Derrière tout cela il y a quelqu’un qui contrô-le et qui dirige. Et votre vie, aussi bien que lamienne, est dans les mains de cet Être-là.Comment se fait-il que vous soyez encore à

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mort. Cela est certain, inévitable. Au milieu detoutes ces choses changeantes, une seule nechange pas, c’est le fait de votre perfectionessentielle et personnelle. Vous êtes parfait,divinement. Vous êtes un rayon lumineux decette éternelle lumière de lumière. C’est pour-quoi on dit qu’en vous est le Royaume deDieu. Vous êtes une vague au milieu del’océan infini de cette existence éternelle. Vousêtes une parcelle de cette réalité infinie et éter-nelle. C’est à ce fait que vous devez vouséveiller. Si vous ne pouvez pas vous éveiller àce fait, comment pouvez-vous commencer àvivre ? La mécanique de l’existence vous faitremplir seulement des routines, jour aprèsjour, de la tombe à la tombe, des choses qui serépètent depuis des millénaires et des généra-tions et qui se terminent par la mort et latombe. Quelle signification cela a-t-il ? Quelleréalisation ultime cela vous donne-t-il ?Qu’êtes-vous capable d’emporter avec vous ?Qu’est-ce que vous pouvez appeler vraimentvôtre ? Pouvez-vous appeler vôtre le moindre

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souffle répondez en disant : « Oui. Je serai tou-jours debout et agissant dans ce grand voyageet je ne me reposerai pas jusqu’à ce que j’aieobtenu l’illumination ». Pensez à l’antiqueprière de ces sages védiques. Quelle prièreadressaient-ils à l’âme universelle ? « De l’ir-réel conduis-moi au réel. De l’obscuritéconduis-moi à la lumière. De la mort conduis-moi à la vie éternelle. » Quelle plus grandeprière pouvez-vous imaginer que cet appel à laréalisation de cette suprême existence,immuable et éternelle ?

Toutes choses passent et s’évanouissentdans ce monde. Ne soyez donc pas trompé parle carnaval et la foire des apparences. Tout entraversant cela, soyez conscient de votre réelleidentité, soyez complètement détaché.Traversez ce carnaval et cette place de marchécomme un maître et non comme un esclave.Quelles sont les commodités que l’on peutobtenir dans le marché de ce monde ? C’est àvous de répondre à cette question. Vous aveztous les jours affaire avec ce marché du

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Lyon alors que tant de gens sont partis envacances en cette période ? Pourquoi êtes-vous là alors que tant d’autres sont allés authéâtre ou jouent au tennis ? C’est parce qu’envous il y a un éveil, il y a déjà une consciencede ce que je vous dis. Ce sont cet éveil et cetteconscience qui vous ont amené ici. Mais, jevous l’ai déjà dit, cela est constamment recou-vert, comme le feu par la fumée, la connais-sance par l’ignorance et le théâtre par unrideau. Et c’est votre devoir de veiller à ce quecette couverture soit constamment ôtée. Vousdevez aspirer à être constamment dans un étatd’éveil et conscient de ce que vous devez réa-liser. Chaque lever et chaque coucher de soleildoit vous trouver plusieurs pas en avant surcette route-là. Ce progrès constant sur la voiespirituelle doit être votre maître mot chaquejour.

C’est dans ce but que les grandes Écrituresdes Védas disent : « Éveille-toi, lève-toi etatteins l’illumination. » Qu’à tout instant cetappel résonne dans votre cœur. Et avec chaque

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blèmes d’une fausse manière, créant ainsi denouveaux problèmes plus graves. Toutes lesmanières de vouloir échapper à ce problèmeunique de la destinée humaine ne sont quefolie, parce que la cause même du problèmereste intouchée. Car la principale cause du pro-blème est que nous courons après des ombres.Nous faisons de ce qui est impermanent l’ob-jet de notre vie, au lieu de ce qui est perma-nent. Faire cela c’est se condamner à la tristes-se et à la misère. Cela devrait être vu très clai-rement. Une telle clarté de vision intérieure,c’est cela l’éveil spirituel. Oui, ces choses ontseulement une utilité temporaire ! Vous pou-vez très bien les reconnaître et leur donner lavaleur qu’elles méritent et la place qu’ellesméritent. Mais ne leur donnez pas la place cen-trale de votre vie, n’en faites pas le but devotre vie. Ne pensez pas que vous êtes né pourobtenir cela, parce que cette valeur-là, c’estzéro. Utilisez ces choses mais ne soyez pas uti-lisé par elles. Il est très triste pour un êtrehumain de se trouver dans l’état d’une petite

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monde. Tristesse, douleur, égoïsme, colère,haine, crainte, anxiété, tension, frustration,déception. Et pour oublier cela, on boit, onprend du LSD, de la marijuana, on joue, on vaau club – tout sauf la sagesse, la seule chosequi pourrait vous rendre victorieux. Échapper,c’est la voie de la folie. C’est comme sauter dela poêle à frire pour tomber dans le feu. C’estpasser de l’obscurité dans une obscurité plusprofonde encore. Si un homme d’affaires estacculé à de grandes dettes et que les gens à quiil a emprunté le poursuivent de leurs réclama-tions, il emprunte de l’argent à quelqu’und’autre, à qui il paie 30 % d’intérêt ! Il rem-boursera ainsi ses débiteurs à qui il avaitemprunté à 15 % et sera libéré de sa dette.Mais à quoi a-t-il abouti ? Il a trouvé une solu-tion qui est pire que le problème initial. C’estcela la condition de l’homme moderne en ceXXe siècle. Il est avancé, a fait beaucoup deprogrès, a beaucoup d’éducation, beaucoup deconnaissances, mais aucune sagesse. Il estrempli de folie. Il essaie de résoudre les pro-

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rationalité et une pensée profonde, l’éveil spiri-tuel se produit, car en faisant usage de votrepouvoir rationnel de la juste façon vous décou-vrez la réalité de la valeur du monde. Ainsi vousêtes capable de reconnaître vraiment la vérité dela vie humaine.

Où est Alexandre le Grand ? Où est César ?Où est Napoléon ? Où sont tous les grandshommes ? Les grands empires, les grandescivilisations sont venus, sont partis, se sontévanouis. Ce ne sont que de petits souvenirsdans la mémoire des hommes, ce sont seule-ment des sujets à remplir les pages des livresd’histoire ; et un jour viendra où tout ce qui sepasse dans la vie présente sera aussi évanoui.Qui sera capable de se rappeler de nous et denous accorder quelque importance ?

C’est ce que nous faisons maintenant quiva décider de notre avenir. Sinon toute notrevie sera effacée dans la mémoire de l’humani-té. Une page oubliée. Cette grande grâce deDieu, ce pouvoir de penser et de raisonner,cela vous a été donné pour atteindre la perfec-

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marionnette commandée par des ficelles, et cesficelles sont les très puissants pouvoirs des senset des jouissances sensorielles, ce sont lesficelles de vos propres désirs. Cette situationdoit s’arrêter. Vous devez affirmer votre grandedignité spirituelle. Et vous devez proclamer etréaliser : je suis le sommet de la création, je suisune créature de la plus haute valeur sur la Terre,faite à l’image du Créateur. La seule créaturedouée du pouvoir de sentir et de raisonner. C’estla grande différence entre un être humain et lereste des créatures. Mais vous ne justifiez votreétat d’être humain que lorsque vous raisonnezet lorsque vous pensez. Si vous rétrécissez votrevie seulement au plan physique et au plan men-tal, vous ne faites pas usage de votre dignitéhumaine. Ce qui veut dire que vous trahissezvotre état d’homme, et à ce moment-là vousn’êtes pas différent d’un animal. Seul un êtrequi fait usage de son pouvoir rationnel peutmériter le nom d’être humain, et l’éveil spirituelest l’aboutissement de cette action de la rationa-lité. A partir du moment où il y a une réelle

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envoyé dans ce monde qui est plein de souf-frances.

Comment les mystiques ont-ils résolu ceparadoxe apparent et cette contradiction ?D’une façon très directe, très simple et trèsclaire. Ils disent que cette peine, cette souf-france, est un processus d’éducation. Elle exis-te pour rendre conscient de l’authentique sensde la vie humaine. Elle est là pour vousaiguillonner vers l’éveil. Si toute chose étaitplaisante et agréable jamais vous ne vouséveilleriez et sortiriez de cet enlisement. Pourun âne il n’y a pas de problème du tout. Boire,manger, le sexe et le sommeil, cela lui suffit.Ce n’est que sur le plan humain qu’il y a desquantités de soucis, d’inquiétudes et de tris-tesses, parce que l’homme a la possibilité depenser. C’est donc le privilège de l’êtrehumain de pouvoir tenir compte de ces leçonspour comprendre quel sens a sa vie, pour bri-ser les liens qui rattachent aux petits objetsmesquins, et se dégager de l’esclavage pouratteindre la liberté. A travers une recherche

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tion spirituelle, pour conquérir votre nature laplus basse, pour obtenir la victoire sur la tris-tesse, la souffrance et la mort, et pour montervers un état glorieux de libération, de paix etde joie. Constamment, donc, faites une sortede recherche de la nature profonde des choses.Ne voyez pas des choses que leur valeur appa-rente. Les apparences sont toujours trom-peuses. On prend la douleur pour le plaisir etquelque expérience qui semble être un plaisirpour commencer se termine avec de la tristes-se et de la soufffrance. Il n’y a pas de plaisir etde bonheur authentiques en ce monde. Cemonde est celui de la peine, de la souffrance,de la mort. Il n’y a pas un iota de bonheur ici.Il est complètement fou d’attendre le vrai bon-heur et de courir pour le chercher à travers lesobjets extérieurs. Mais sachez bien que l’ÊtreSuprême ne vous a pas envoyé sur cette Terrepour vous lamenter et pleurer. Son grand planà votre intention est la véritable félicité et lasuprême béatitude, et cette vérité est authen-tique même en dépit du fait qu’il vous a

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sont très puissants dans leur demande et dansleur exigence à être satisfaits. Dans cettecondition d’agitation quelqu’un n’aura jamaisle bonheur. Le bonheur n’arrive que par lapaix, et la paix n’est obtenue que par le calmede l’esprit et par le renoncement aux désirs.C’est par une réelle recherche et par un vraidiscernement que vous arriverez à vous libérerde vos désirs. Alors vous obtiendrez la séréni-té de l’esprit, et cette sérénité de l’esprit est laplus grande acquisition. Seulement alors vousvous réjouirez dans ce monde de Dieu. Cen’est que si le mental est calme et serein quevous pouvez apprécier cet infini chef-d’œuvrede Dieu, les fleurs merveilleuses, les chantsd’oiseaux dans le matin, le vol des papillons,le rire des enfants, les navires de nuages quiflottent dans le ciel, le beau lever du soleil etson coucher encore plus beau, et l’expériencedélicieuse du silence. Tout cela vous n’allez legoûter que si votre mental est calme et remplide sérénité. Mais si votre mental est en perpé-tuelle agitation, vous serez complètement

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philosophique, comprenez donc le sens de cemonde. Sachez qu’il est impermanent, qu’ilchange sans cesse et qu’il est plein de souf-france, et apprenez à discriminer entre le tem-poraire et le permanent, entre ce qui change etce qui ne change pas, entre le non-éternel etl’éternel. Discernez entre l’apparence et la réa-lité. Cette enquête et cette juste attention, c’estvotre véritable amie. C’est le signe de votreétat d’homme, les marques d’un éveil. Ce sontles portes par lesquelles vous entrez dans unevie plus haute.

Quand vous discriminez de cette façon,vous vous apercevez que le monde n’a pasgrand sens. Et tout à coup vous allez avoir lechoc de vous apercevoir que vous avez été stu-pide et sans sagesse, et vous vous apercevezqu’à cause de ce manque de discernementvous avez été une créature pleine de désirs.Ces désirs et ces besoins mettent votre espritdans un état de continuelle agitation. Et àcause de ces désirs intérieurs vos sens sonttoujours dans un état de tension. Les désirs

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C’est la clé du contrôle des sens, la clé de lamaîtrise de soi. Et tant qu’ils n’ont pas cetteclé ils ne peuvent pas contrôler leurs sens.Rappelez-vous toujours que le mental et lessens sont connectés d’une façon très profonde.C’est dans l’état de sérénité que votre person-nalité va s’intérioriser. Dans votre cœur vabrusquement jaillir un sentiment de satisfac-tion parce que vous avez abandonné les désirsnon nécessaires. Et alors seulement, vous allezdevenir profondément enraciné dans cet état.Votre foi va devenir très fermement établie. Cesont là des éléments essentiels à votre progrèsspirituel. Vous serez capable d’avancer vers lebut de votre vie seulement si cette foi est bienenracinée. A partir de ce point il n’y aura nidoute, ni hésitation, ni désespoir, et ce désirque vous avez d’obtenir votre libération vavous pousser de l’avant. Autrement, même endépit de votre désir de progresser, vous allezdemeurer inerte et stagnant car vos sens turbu-lents seront un obstacle sur votre route.

Il arrive que certains aient un éveil spirituel

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aveugle à toutes ces belles choses qui vousentourent. Vous allez vivre dans votre mondeintérieur de misère. C’est pourquoi cette séré-nité est un très grand trésor. Elle vient lors-qu’on s’élève au-dessus du désir, en secouantet en laissant tomber nos stupides désirs. C’estseulement dans un tel état de sérénité que vouspouvez contrôler vos sens. Seul celui qui estmaître de ses sens maîtrise toute situation.Vous n’êtes pas le maître de vos sens si vousêtes toujours tiraillé par vos sens. Vous n’allezjamais pouvoir mettre le gouvernail dans unedirection particulière. Vos sens vont toujoursvous arracher et vous conduire. Mais si vousmaîtrisez vos sens, alors vous allez pouvoirvous diriger vers le but que vous avez choisi.Telle est l’importance et la valeur du contrôledes sens.

Les sens et le mental sont très intimementliés. Comment se fait-il qu’actuellement dansle monde tant de jeunes ne sont pas capablesde contrôler leurs sens ? C’est parce que leurmental n’a pas trouvé la sérénité et le calme.

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cesse dans un état d’éveil permanent. Et poursoutenir cet état d’éveil la chose à faire est lapratique spirituelle quotidienne et une vie inté-rieure active. Avoir un temps réservé à la priè-re, à la méditation et garder la relation avecd’autres personnes qui sont dans la mêmequête. Et de temps en temps venir à desréunions comme celle-ci en vous exposant àun enseignement spirituel. Essayez par tous lesmoyens en votre pouvoir de garder une rela-tion constante avec l’Être Suprême. Sentir pro-fondément en vous que vous êtes un vagabondà la surface de cette Terre, quelqu’un qui esttrès loin de chez lui, qui n’est qu’un voyageursur une terre étrangère et à qui rien n’appar-tient. Il n’appartient pas à ce pays non plus, etsa véritable demeure est une autre dimension.C’est cela la vérité. Quand vous êtes venu,vous êtes venu tout seul, et quand l’appel vien-dra, combien vont partir avec vous ? Quelsproches ? Quels amis ? Quels associés ? Lavérité la plus simple est que quand le tempsviendra vous devrez partir seul.

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à travers une expérience amère, un deuil, uneperte, une déception. On peut aussi avoir unéveil spirituel d’une manière positive, par larencontre avec une personnalité spirituelle oul’étude d’un livre empli d’inspiration. Dansces deux cas vous pouvez être secoué dansvotre sommeil et votre engourdissement. Maissupposez que vous ayez obtenu cet éveil, com-ment alors allez-vous vous garder éveillé ?C’est la difficulté. Il est tellement facile de serendormir. C’est comme essayer de se levertrès tôt le matin pendant les mois d’hiver. Leréveil sonne, vous devez aller au collège ou àvotre bureau. Vous ouvrez l’œil et vous arrêtezle réveil. Cinq minutes. Et puis voilà qu’unedemi-heure et une heure passent, et vous allezvous apercevoir que vous êtes très en retard.C’est la même chose avec votre être intérieur.Vous vous éveillez et vous retombez dans lesommeil. Et les jours, les semaines, les mois,les années passent, et la chance, cette opportu-nité d’or, va glisser de vos mains. Il ne fautpas. Vous devez faire l’effort de demeurer sans

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solitaire sur cette Terre, si vous dites : « Je suisvenu sans rien et tel je partirai. Je suis venuseul et tel je partirai. Et la seule fortune que jepourrai emporter n’est pas celle de ce monde.Celle que je pourrai emporter est la fortuneintérieure du monde spirituel, les prières quej’ai dites, les méditations dans lesquelles je mesuis engagé, tous les actes de bonté et de com-passion que j’ai accomplis envers mon pro-chain. » A l’instant où vous reconnaissez cetteréalité, au moment où vous devenez conscientde ce fait, à ce moment-là vous êtes éveillé spi-rituellement. C’est le plus grand bien qui puis-se vous arriver.

Mon but, aujourd’hui, est de vous éveiller àce simple fait. Il est de vous convaincre quel’éveil spirituel est une nécessité absolue pourque votre vie porte ses fruits et soit vraie. Sanséveil spirituel on est plus mort que vif.Rappelez-vous bien que la vie du corps phy-sique et du mental n’est pas votre vie. Votrevie démarre quand vous êtes vraiment éveilléintérieurement et quand vous savez que votre

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Il y a cent personnes qui voyagent dans untrain. Elles semblent être ensemble, mais enréalité chaque passager est tout seul. Lorsquevotre gare arrive, vous descendez, et chacun,de la même façon, descend à sa propre gare. Iln’y a pas de réelle relation entre les passagers,et il en est de même sur le plan de la vie.Chaque être humain est en vérité un voyageursolitaire. Si vous reconnaissez cette vérité et cesimple fait, alors, à ce moment-là, vous recon-naîtrez le besoin d’avoir une relation constan-te avec l’Être Suprême, Celui avec qui votrerelation est au-delà du temps. Cette relationseule est importante pour retrouver la vraievaleur de votre vie d’homme, pour renouercette relation essentielle avec vous-même etpour devenir très fermement enraciné dansl’expérience de cette relation éternelle. Celaseul est l’absolu accomplissement d’une viehumaine. C’est votre plus grand bien. C’est làque réside le suprême bien. Et c’est l’achève-ment le plus haut.

Si vous êtes conscient d’être un voyageur

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Jérusalem, combien de fois ne t’ai-je répétéque je voulais te rassembler entre mes brascomme la mère oiseau rassemble ses petitssous ses ailes. Mais vous ne m’avez pas enten-du, vous n’avez pas fait attention à mesparoles. Ô comme je suis dans la crainte pourvotre foi. » C’est ainsi qu’un grand maître decompassion et d’amour se trouve dans ledésespoir. Il avait le cœur brisé. C’est ainsi,aussi, qu’un grand mystique de l’Inde, lors-qu’il s’est trouvé au moment de sa mort, a écritune petite note qui disait : « Toute notre vienous sommes comme des boutiquiers quiavons ouvert une boutique, et quand le soirvient nous nous apercevons que pas un seuln’a voulu prendre ce que nous avions à donner.Et avec une grande tristesse, avant de mourir,je suis comme quelqu’un qui va fermer sa bou-tique et s’en aller. »

C’est comme cela que depuis des siècles etdes siècles, le Maître du monde a envoyé sesmessagers au sein de l’humanité. A chaquegénération, il y a des mystiques, des sages et

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vie est une étincelle de la divinité, que vousêtes un enfant de l’Être Universel. Cet éveil estle commencement de la vie. En Inde, nousconnaissons la lamentation d’un mystique. Ilprie Dieu : « Ô Seigneur, ne fais pas que mavie ait pour but de donner la beauté à ceux quine peuvent percevoir la beauté. » II n’y a pasde plus grande agonie et souffrance que cela.On raconte l’histoire d’un jeune marié, quiétait artiste peintre, et qui s’aperçut, trop tard,que son épouse était aveugle. Ou l’histoired’un poète et musicien qui s’est marié – pourcomprendre cela il faut savoir qu’en Orient lesmariages sont arrangés par les parents desdeux intéressés sans que garçon et fille se ren-contrent avant le mariage – et s’est aperçu queson épouse était complètement sourde. Peut-ily avoir pour lui un plus grand brisement decœur ? Être lié avec quelqu’un – pour sa vieentière – qui ne peut absolument pas apprécierl’œuvre faite ? Exactement de la même façon,Jésus-Christ, après avoir répété et répété auxgens de Jérusalem : « Ô Jérusalem, ô

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toute ma fervente intensité, je vous prie dechoisir le chemin de la lumière. Et de traitervotre réalité spirituelle comme le grand trésorque Dieu vous a donné. C’est un trésor telle-ment plus précieux que l’or et le diamant.Chérissez-le avec grand soin. Vivez une vietrès active et très dynamique, mais ne laissezpas passer un seul jour sans une pratique spiri-tuelle. Quand vous vous éveillez le matin,quand vous saluez le soleil levant, vous devezvous dire : un jour de plus m’est donné pourm’élever un peu plus sur le chemin spirituel.Vous devez accueillir chaque journée commela chance de pouvoir vous élever plus hautdans l’éveil spirituel. Toutes les autres impli-cations de votre journée devraient restersecondaires. Cette capacité d’avancer vers laréalité spirituelle, c’est cela la chose essentiel-le sur laquelle vous devez fixer votre attention.Si vous accueillez ainsi chaque journée devotre vie, vous allez obtenir la bénédictiond’En-Haut. En cette vie même obtenez lasuprême bénédiction en maintenant cet effort.

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des saints, des êtres spirituellement illuminés,qui viennent dans l’humanité et nous disent :« Éveille-toi… Éveille-toi ! » Même en ce XXe

siècle, au milieu de tous ces conflits, de cesguerres et de ces violences, de tous ces événe-ments qui secouent le monde, il y a pourtantdes enseignants spirituels, des hommes del’Esprit, des hommes dédiés à Dieu, des sageset des saints. C’est un phénomène étrange.Malgré tant de matérialisme et d’ignorance deDieu, tant de paresse et tant d’égoïsme, il y a àcôté de cela tout un courant de spiritualité quine cesse de croître.

C’est à vous de choisir. Allez-vous boirel’eau noire de la mort ou l’eau vive de la vie ?Si vous persistez dans le sommeil spirituel,vous allez faire ce qu’il ne faut pas. Ce sera lamort de votre nature spirituelle. Si vous choi-sissez d’émerger à la vie spirituelle, vous allezboire l’eau de la vie. Et en dépit de toutes lesimperfections et de toutes les erreurs de cettevie, vous allez réaliser la bénédiction. C’est àvous de choisir. Et avec toute mon intensité,

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Que la grâce divine pleuve en abondance surchacun d’entre vous. Que la grâce et la béné-diction de tous les saints de toutes les tradi-tions soient constamment avec vous. Je prieraiconstamment pour votre progrès spirituel afinqu’il ne soit pas entravé. Soyez donc toujoursdebout, toujours agissant sur ce chemin delumière. Afin, qu’atteignant la fin de votre vie,vous n’ayez que des raisons de vous réjouir.La vie est brève, le temps passe vite, chaquemoment est précieux. Utilisez chaque instantdans la poursuite du plus haut but de la vie.

Que Dieu vous bénisse !

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