2
souvent difficile du fait dune symptomatologie évocatrice dune poussée de la maladie. Patients et Méthodes. - Il sagit de six patients suivis pour PR ayant été hospitalisés au service de Rhumatologie la Rabta pour prise en charge dune infection ostéo-articulaire. Résultats. - Il sagit dun homme et 5 femmes, dâge moyen 52,43 ans [46 57 ans] suivi pour PR destructrice et dans la durée moyenne dévaluation est de 8,6 ans (5, 19 ans). Le facteur rhuma- toïde est positif dans quatre cas. Tous les patients étaient sous cortico- thérapie à la dose moyenne de 7,5 mg/jour et Méthothréxate à 10 mg/ semaine sauf une patiente qui était également sous anti-TNF alpha. Au cours de lévolution, tous ces patients ont développé une infection ostéo-articulaire localisée aux genoux dans quatre cas ; bilatérale dans deux cas ; une spondylodiscite L 3 L 4 dans un cas et une arthrite de linterphalangienne du gros orteil dans le dernier cas. Lenquête bac- tériologique fondée sur lhémoculture, lECBU, la ponction articu- laire, la biopsie synoviale, la recherche de BK et la sérologie de Wright a permis didentifier le germe responsable dans quatre cas. Il sagissait dun staphylocoque dans trois cas et un streptocoque dans un cas. Tous les patients ont étaient mis sous antibiothérapie adaptée avec bonne évolution clinique et biologique. Conclusion. - Larthrite septique est une complication grave au cours de la PR. Souvent méconnue du fait dune symptomatologie trompeuse, elle augmente la morbidité et la mortalité de cette affec- tion nécessitant ainsi une prise en charge rapide et codifiée. Lu. 82 Ostéoarthropathie nerveuse due à la lèpre. A propos dun cas S. Lasbleiz a , P.-H. Coussirat-Coustere a , B. Saint-Marcoux a , B. de Bie a , M. de Bandt a a Service de Rhumatologie, CHI Robert Ballanger, Aulnay Sous Bois, France Introduction. - La fréquence de la lèpre, diminue régulièrement dans le monde mais reste élevée en Asie du Sud-Est. Le système ostéo-articulaire représente la 3 e atteinte après le système nerveux et la peau. Les observations françaises sont exceptionnelles. Cas Clinique. - Un Sri-Lankais de 72 ans, en France depuis deux ans, est hospitalisé pour une ostéo-arthropathie nerveuse. Il se plaint de troubles de la marche depuis un an et depuis cinq ans de maux perforants plantaires récidivants. Lexamen met en évidence une importante déformation des pieds : effacement des voûtes et luxation des orteils, raccourcissement et œdème du pied. La peau est hyperké- ratosique et desquamante. Lexamen neurologique montre une aréfle- xie diffuse, un déficit complet de sensibilité profonde et superficielle des pieds, partiel des jambes. Le nerf cubital gauche est gros. Limagerie montre une destruction des métatarsiens avec aspect « sucé ». LEMG montre une neuropathie sensitive pure. Un diabète, une syringomyélie, une syphilis et les principales causes de neuropa- thies sont éliminées. La recherche du bacille de Hansen est négative sur la biopsie dune lésion hypochrome de jambe et à lécouvillonnage nasal mais douteuse sur le frottis des lobes doreille. La biopsie neuro-musculaire pose le diagnostic (disparition des fibres nerveuses et présence de bacilles de Hansen) de lèpre ancienne encore active. Un traitement par Rifampicine et Disulone est en cours. Conclusion. - La lèpre est une cause dOAN, rarement observée en France. Les formes destructrices et mutilantes sont fréquentes. Elle siège préférentiellement aux petits os des mains et des pieds avec au stade évolué des luxations et des résorptions osseuses donnant un aspect en sucre dorge sucé . Le tyraitement antibiotique stabilise les lésions. Lu. 83 Tuberculose ostéoarticulaire. Étude rétrospective de 15 cas S. Lasbleiz a , B. Saint-Marcoux a , D. Safa b , B. de Bia a , M. de Bandt a a Service de Rhumatologie, CHI Robert Ballanger, Aulnay Sous Bois, France b Service de Radiologie, CHI Robert Ballanger, Aulnay Sous Bois, France Introduction. - Etudier les caractéristiques des tuberculoses ostéo- articulaires (TAO) dans un centre hospitalier dIle de France. Patients et Méthodes. - De 1998 à 2006, 15 patients atteints de tuberculose ostéo articulaire ont été suivis dans le service. Les dos- siers sont étudiés rétrospectivement. Résultats. - Il sagit de 7 femmes et 8 hommes de 21 à 78 ans. 6 sont originaires dAfrique Noire, 4 dAsie, 3 du Maghreb, 2 dHaïti. Un facteur favorisant est identifié dans cinq cas (3 DNID, 1 PR, 1 leucémie), aucun des patients nest infecté par le VIH. Un contage est trouvé 1 fois. Le délai moyen dévolution avant diagnostic est de 6,5 mois. Une perte de poids supérieure à 5 kg en six mois est notée 7 fois. LIDR est positive dans cinq cas sur 6. La CRP et la VS sont augmentées dans 14 cas. La TAO est associée à latteinte dun organe extra rhumatologique dans 11 cas ( 2 dans sept cas) : ganglions 8 fois, foie 7, le poumon 5, péricarde et tube digestif 1 fois. Une atteinte rachidienne est présente 13 fois (lombaire 7, dorsale 3, dorso-lombaire 3) et à plus de 2 vertèbres 4 fois. Les abcès sont fréquents (11/13), à extension musculaire dans cinq cas. Les atteintes otéo articulaires sont initialement multifocales dans cinq cas. Une atteinte osseuse (extra vertébrale) de contiguïté est présente chez quatre patients (complica- tion dun abcès para vertébral 4 fois) et une ostéomyélite humérale droite chez un patient par extension dune atteinte ganglionnaire. Une atteinte articulaire extra rachidienne est présente chez cinq patients (2 sacro-iliaques, 1 hanche, 1 genou, 1 épaule, 1 MTP du gros orteil et 1 sous-talienne), bi-articulaire dans deux cas. Le diag- nostic est établi par les prélèvements extra articulaires dans deux cas, ostéo-articulaires dans 11 cas sur 14 (culture positive 7 fois). La biop- sie disco-vertébrale est négative chez trois patients. Une quadrithéra- pie anti-tuberculeuse est débutée chez tous les patients : 4 sont en cours de traitement, 6 ont été traités 18 mois, 1 pendant 15 mois et 2 pendant 12 mois. Un patient est suivi dans un autre service après 12 mois de traitement. Une mauvaise observance est notée 4 fois avec un patient perdu de vue. Conclusion. - Les TAO suivies dans le service sont particulières par la fréquence des atteintes étendues rhumatologiques et extra rhu- matologiques justifiant la réalisation dun bilan dextension exhaustif. La diffusion des atteintes observées initialement ne sexplique pas par la mauvaise observance des traitements, ni par la virulence des sou- ches. Le rôle aggravant de la précarité sociale est peut être à prendre en compte. Lu. 84 Tuberculose digitale multifocale. A propos dun cas S. Zrour-Hassen a , M. Touzi a , O. Bouzaida a , M. Younes a , M. Ben Othman a , H. Chamekh a , I. Béjia a , N. Bergaoui a a Service de rhumatologie, Eps de Monastir, Monastir, Tunisie Introduction. - La localisation digitale de la tuberculose reste rare même en pays dendémie. Nous rapportons une observation particu- lière dostéite tuberculeuse digitale et multifocale. Observation. - Mme BH, âgée de 40 ans sans antécédents particu- liers, enceinte au sixième semaine daménorrhée, consulte pour une douleur et une tuméfaction du quatrième doigt droit et du troisième doigt gauche évoluant depuis deux mois, sans facteurs déclenchants traumatiques ni contexte de fièvre ou daltération de létat général. La radiographie des 2 mains montre une lyse étendue de la phalange de P1et P2 du quatrième doigt à droite et troisième doigt à gauche soufflant la corticale et la rompant par endroit tout en respectant linterligne articulaire. La radiographie thoracique objective un élar- gissement médiastinal. Lintradermo-réaction (IDR) à la tuberculine est négative de même que la recherche de BK dans les crachats et dans les urines. Le bilan para clinique infirme le diagnostic de la sar- Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 10891259 1117

Tuberculose digitale multifocale. A propos d'un cas

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Tuberculose digitale multifocale. A propos d'un cas

Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 1089–1259 1117

souvent difficile du fait d’une symptomatologie évocatrice d’unepoussée de la maladie.

Patients et Méthodes. - Il s’agit de six patients suivis pour PRayant été hospitalisés au service de Rhumatologie la Rabta pourprise en charge d’une infection ostéo-articulaire.

Résultats. - Il s’agit d’un homme et 5 femmes, d’âge moyen52,43 ans [46 – 57 ans] suivi pour PR destructrice et dans la duréemoyenne d’évaluation est de 8,6 ans (5, 19 ans). Le facteur rhuma-toïde est positif dans quatre cas. Tous les patients étaient sous cortico-thérapie à la dose moyenne de 7,5 mg/jour et Méthothréxate à 10 mg/semaine sauf une patiente qui était également sous anti-TNF alpha.Au cours de l’évolution, tous ces patients ont développé une infectionostéo-articulaire localisée aux genoux dans quatre cas ; bilatérale dansdeux cas ; une spondylodiscite L3L4 dans un cas et une arthrite del’interphalangienne du gros orteil dans le dernier cas. L’enquête bac-tériologique fondée sur l’hémoculture, l’ECBU, la ponction articu-laire, la biopsie synoviale, la recherche de BK et la sérologie deWright a permis d’identifier le germe responsable dans quatre cas. Ils’agissait d’un staphylocoque dans trois cas et un streptocoque dansun cas. Tous les patients ont étaient mis sous antibiothérapie adaptéeavec bonne évolution clinique et biologique.

Conclusion. - L’arthrite septique est une complication grave aucours de la PR. Souvent méconnue du fait d’une symptomatologietrompeuse, elle augmente la morbidité et la mortalité de cette affec-tion nécessitant ainsi une prise en charge rapide et codifiée.

Lu. 82Ostéoarthropathie nerveuse due à la lèpre. A propos d’un casS. Lasbleiza, P.-H. Coussirat-Cousterea, B. Saint-Marcouxa,B. de Biea, M. de Bandtaa Service de Rhumatologie, CHI Robert Ballanger, Aulnay Sous Bois,France

Introduction. - La fréquence de la lèpre, diminue régulièrementdans le monde mais reste élevée en Asie du Sud-Est. Le systèmeostéo-articulaire représente la 3e atteinte après le système nerveux etla peau. Les observations françaises sont exceptionnelles.

Cas Clinique. - Un Sri-Lankais de 72 ans, en France depuis deuxans, est hospitalisé pour une ostéo-arthropathie nerveuse. Il se plaintde troubles de la marche depuis un an et depuis cinq ans de mauxperforants plantaires récidivants. L’examen met en évidence uneimportante déformation des pieds : effacement des voûtes et luxationdes orteils, raccourcissement et œdème du pied. La peau est hyperké-ratosique et desquamante. L’examen neurologique montre une aréfle-xie diffuse, un déficit complet de sensibilité profonde et superficielledes pieds, partiel des jambes. Le nerf cubital gauche est gros.L’imagerie montre une destruction des métatarsiens avec aspect« sucé ». L’EMG montre une neuropathie sensitive pure. Un diabète,une syringomyélie, une syphilis et les principales causes de neuropa-thies sont éliminées.

La recherche du bacille de Hansen est négative sur la biopsied’une lésion hypochrome de jambe et à l’écouvillonnage nasal maisdouteuse sur le frottis des lobes d’oreille. La biopsie neuro-musculairepose le diagnostic (disparition des fibres nerveuses et présence debacilles de Hansen) de lèpre ancienne encore active. Un traitementpar Rifampicine et Disulone est en cours.

Conclusion. - La lèpre est une cause d’OAN, rarement observéeen France. Les formes destructrices et mutilantes sont fréquentes. Ellesiège préférentiellement aux petits os des mains et des pieds avec austade évolué des luxations et des résorptions osseuses donnant unaspect en “sucre d’orge sucé ”. Le tyraitement antibiotique stabiliseles lésions.

Lu. 83Tuberculose ostéoarticulaire. Étude rétrospective de 15 casS. Lasbleiza, B. Saint-Marcouxa, D. Safab, B. de Biaa, M. de Bandta

a Service de Rhumatologie, CHI Robert Ballanger, Aulnay Sous Bois,Franceb Service de Radiologie, CHI Robert Ballanger, Aulnay Sous Bois,France

Introduction. - Etudier les caractéristiques des tuberculoses ostéo-articulaires (TAO) dans un centre hospitalier d’Ile de France.

Patients et Méthodes. - De 1998 à 2006, 15 patients atteints detuberculose ostéo articulaire ont été suivis dans le service. Les dos-siers sont étudiés rétrospectivement.

Résultats. - Il s’agit de 7 femmes et 8 hommes de 21 à 78 ans. 6sont originaires d’Afrique Noire, 4 d’Asie, 3 du Maghreb, 2 d’Haïti.Un facteur favorisant est identifié dans cinq cas (3 DNID, 1 PR, 1leucémie), aucun des patients n’est infecté par le VIH. Un contageest trouvé 1 fois. Le délai moyen d’évolution avant diagnostic est de6,5 mois. Une perte de poids supérieure à 5 kg en six mois est notée 7fois. L’IDR est positive dans cinq cas sur 6. La CRP et la VS sontaugmentées dans 14 cas. La TAO est associée à l’atteinte d’un organeextra rhumatologique dans 11 cas ( ≥ 2 dans sept cas) : ganglions 8fois, foie 7, le poumon 5, péricarde et tube digestif 1 fois. Une atteinterachidienne est présente 13 fois (lombaire 7, dorsale 3, dorso-lombaire3) et à plus de 2 vertèbres 4 fois. Les abcès sont fréquents (11/13), àextension musculaire dans cinq cas. Les atteintes otéo articulaires sontinitialement multifocales dans cinq cas. Une atteinte osseuse (extravertébrale) de contiguïté est présente chez quatre patients (complica-tion d’un abcès para vertébral 4 fois) et une ostéomyélite huméraledroite chez un patient par extension d’une atteinte ganglionnaire.Une atteinte articulaire extra rachidienne est présente chez cinqpatients (2 sacro-iliaques, 1 hanche, 1 genou, 1 épaule, 1 MTP dugros orteil et 1 sous-talienne), bi-articulaire dans deux cas. Le diag-nostic est établi par les prélèvements extra articulaires dans deux cas,ostéo-articulaires dans 11 cas sur 14 (culture positive 7 fois). La biop-sie disco-vertébrale est négative chez trois patients. Une quadrithéra-pie anti-tuberculeuse est débutée chez tous les patients : 4 sont encours de traitement, 6 ont été traités 18 mois, 1 pendant 15 mois et2 pendant 12 mois. Un patient est suivi dans un autre service après12 mois de traitement. Une mauvaise observance est notée 4 fois avecun patient perdu de vue.

Conclusion. - Les TAO suivies dans le service sont particulièrespar la fréquence des atteintes étendues rhumatologiques et extra rhu-matologiques justifiant la réalisation d’un bilan d’extension exhaustif.La diffusion des atteintes observées initialement ne s’explique pas parla mauvaise observance des traitements, ni par la virulence des sou-ches. Le rôle aggravant de la précarité sociale est peut être à prendreen compte.

Lu. 84Tuberculose digitale multifocale. A propos d’un casS. Zrour-Hassena, M. Touzia, O. Bouzaidaa, M. Younesa,M. Ben Othmana, H. Chamekha, I. Béjiaa, N. Bergaouiaa Service de rhumatologie, Eps de Monastir, Monastir, Tunisie

Introduction. - La localisation digitale de la tuberculose reste raremême en pays d’endémie. Nous rapportons une observation particu-lière d’ostéite tuberculeuse digitale et multifocale.

Observation. - Mme BH, âgée de 40 ans sans antécédents particu-liers, enceinte au sixième semaine d’aménorrhée, consulte pour unedouleur et une tuméfaction du quatrième doigt droit et du troisièmedoigt gauche évoluant depuis deux mois, sans facteurs déclenchantstraumatiques ni contexte de fièvre ou d’altération de l’état général.La radiographie des 2 mains montre une lyse étendue de la phalangede P1et P2 du quatrième doigt à droite et troisième doigt à gauchesoufflant la corticale et la rompant par endroit tout en respectantl’interligne articulaire. La radiographie thoracique objective un élar-gissement médiastinal. L’intradermo-réaction (IDR) à la tuberculineest négative de même que la recherche de BK dans les crachats etdans les urines. Le bilan para clinique infirme le diagnostic de la sar-

Page 2: Tuberculose digitale multifocale. A propos d'un cas

Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 1089–12591118

coïdose et de métastase osseuse distale. La biopsie osseuse révèle ungranulome gigantocellulaire avec nécrose caséeuse spécifique d’unetuberculose osseuse. Après interruption thérapeutique de la grossesse,un traitement antibacillaire quadriple est entamé.

Conclusion. - Le diagnostic de la tuberculose osseuse digitalereste difficile. Cette localisation bien qu’exceptionnelle doit être tou-jours évoquée en particulier en cas d’endémie ou en cas d’immunodé-pression. Le diagnostic de certitude se fait par l’étude histologique etbactériologique.

Lu. 85Arthrites septiques à salmonelles: à propos de 3 observationsL. Le Danteca, M. Draoub, T. Egarda, X. Deprezb, J.-L Siameaa Service de Rhumatologie, Polyclinique de Riaumont, Lievin,Franceb Service de Rhumatologie, Centre Hospitalier, Valenciennes, France

Introduction. - Les arthrites à salmonelles se caracterisent par leurrareté et leur survenue préférentielle sur terrains favorisants dont lesplus classiques sont le lupus et la drépanocytose.

Patients et Méthodes. - 3 observations d’arthrites septiques à sal-monelles chez des patients présentant des degrés divers d’immunodé-pression.

Observation.Observation 1 : - femme de 75 ans, antécédents de diabète non

insulinodépendant et récemment de zona. Septicémie à salmonellatyphi avec arthrite de la première articulation métatarso-phalangienne. Evolution favorable sous ofloxacine.

Observation 2 : - homme de 52 ans, antécédents de polyarthriterhumatoïde sous prednisone, methotrexate et infliximab. Arthrite dugenou G dans un contexte apyrétique et cultures du liquide articulairepositives à salmonella Dublin. Evolution favorable sous ciprofloxa-cine + amoxicilline et acide clavulanique + lavage arthoscopique.

Observation 3 : - homme de 65 ans, marocain transplanté. Arthritedu genou G dans un contexte apyrétique. Découverte concomitanted’un diabète non insulinodépendant. Ponction positive à salmonellaparatyphi.Evolution favorable sous bacrim+clamoxyl+lavage arthros-copique.

Discussion. - Notion de gastroentérite dans 70 % des cas. Possibi-lité de porteurs sains (12 fois plus dans les pays non industrialisés).Variabilité importante des espèces en cause (majeures, mineures etplus de 2200 sérotypes de salmonelles non typhoïdiennes). Les arthri-tes sont moins fréquentes (0,24-0,4 % des salmonelloses) que lesostéomyélites. Facteurs favorisants multiples : lupus, drépanocytose,collagénoses, sida, transplantés rénaux (1 % d’arthrites à salmonelles),thrombopénie idiopathique, asplénisme, maladies hémolytiques, cir-rhose commune. Transmission par reptiles, poissons tropicaux et épi-ces importées. Problème particulier des anti-TNF alpha qui favorise-raient l’infection à salmonelles par leur action sur l’interféron gammaet la diminution des cellules dendritiques Toll like receptor 4 + quijouent un rôle important dans la reconnaissance des bacilles gramnégatifs. Problèmes des salmonelles multi-résistantes (plasmides) enrapport avec l’antibiothérapie massive d’élevage animal.

Conclusion. - Rareté. Vigilance devant les symptômes ostéo-articulaires chez des patients à risque avant modification des immuno-suppresseurs. Intérêt d’un observatoire pour déterminer la fréquencedes arthrites à salmonelles sous anti-TNF alpha.

Lu. 86Mal de Pott sous-occipital : à propos d’un casE. Choeura, K. Ben Abdelghania, H. Ajlania, A. Faraha, H. Sahlia,N. Meddeba, M. Elleucha, S. Sallemiaa Service de Rhumatologie, Hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie

Introduction. - L’infection cervicale sous occipitale est exception-nelle. Elle représente 0,3 à 1 % des cas d’infections rachidiennes.

Depuis 1834, une centaine de cas ont été recensés dans la littérature.Nous en rapportons une nouvelle observation.

Observation. - Il s’agit d’un patient âgé de 28 ans qui s’est pré-senté en 2000 pour une tuméfaction pariétale en regard du 7e arc cos-tal gauche. La radiographie du thorax avait montré alors une pleurésiegauche avec lyse costale du 7e arc antérieur gauche en regard destuméfactions, confirmés par le scanner thoracique. Il a bénéficiéd’un drainage des collections avec résection de la 7éme côte gauche.L’étude histopathologique a conclu à une tuberculose caséo-folliciculaire et un traitement anti-tuberculeux a été démarré. Troismois après, le patient a rapporté des céphalées et des cervicalgies.L’examen a mis en évidence une raideur du rachis cervical, un syn-drome quadripyramidal avec une hypoesthésie des membres supé-rieurs jusqu’à C6 et une atrophie globale des membres supérieurs.L’imagerie standard du rachis cervical a objectivé une luxation rota-toire de C1-C2 et une collection prévertébrale latérale droite. L’IRMcervicale a mis en évidence une ostéite de l’arc antérieur de l’Atlas etde sa masse latérale, responsable d’une collection prévertébrale, d’uneluxation rotatoire C1 et d’une luxation odonto-atloidienne. Le diag-nostic de Mal de Pott cervical compliqué de tétraparésie et d’un torti-colis irréductible a été posé. Le malade a refusé la traction mais acontinué à prendre les anti-tuberculeux. L’évolution clinique est satis-faisante avec régression incomplète du déficit neurologique.

Conclusion. - Le tableau initial de l’ICSO est trompeur allant desimples cervicalgies banales à un grand syndrome neurologique défi-citaire. De plus, le diagnostic de certitude par ponction-biopsie estsouvent retardé. D’où l’importance d’avoir en tête ce diagnostic afinde pouvoir entamer rapidement le traitement antibiotique et la tractiontranscrânienne.

Lu. 87A propos d’une cause rare d’hyperéosinophilie…K. Ben Abdelghania, K. Ben Abdelghanib, S. Turkia, M. Mahfoudhia,A. Ben Khedheraa Service de Médecine Interne, Hôpital Charles Nicolle, Tunis,Tunisieb Service de Rhumatologie, Hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie

Introduction. - Beaucoup d’affections sont à l’origine d’unehyperéosiniphilie. La tuberculose en est une cause exceptionnelle.L’hyperéosinophilie a déjà été rapportée au cours de la tuberculosepulmonaire mais n’a jamais été décrite, à notre connaissance, aucours de l’ostéite tuberculeuse. Nous en rapportons une observation.

Observation. - Il s’agit d’une patiente âgée de 78 ans, qui a étéadmise dans le service pour exploration d’une hyperéosinophilie dedécouverte fortuite. L’examen clinique était sans particularités à partune tuméfaction indolore, de 3 cm de diamètre, de consistance ferme,en regard du grand trochanter droit. Une enquête étiologique exhaus-tive s’est révélée négative. L’échographie de la tuméfaction a objec-tivé une collection hétérogène communiquant avec le grand trochanterdroit. L’imagerie standard du fémur droit a mis en évidence uneostéolyse du grand trochanter droit avec image de séquestre permet-tant ainsi de retenir le diagnostic d’ostéite tuberculeuse. La recherched’un autre foyer tuberculeux s’est révélée négative. Un traitementanti-tuberculeux a été entamé. L’évolution était favorable avec néga-tivation de l’éosinophilie au bout de deux mois.

Conclusion. - L’étiopathogénie de l’hyperéosinophilie au cours dela tuberculose n’a pas été clairement élucidée, des phénomènesimmuno-allergiques seraient en cause. Quoiqu’il en soit, un traitementanti-tuberculeux doit être rapidement institué afin d’éviter les lésionsviscérales secondaires.

Lu. 88Thrombose veineuse profonde révèlant une tuberculoseI. Boukhrisa, K. Bouslamaa, M. Abdallaha, S. Hamzaou, Bchira,A. Harmela, M. Ennafaaa, S. M’Rada, M. Ben Dridia