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18 e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A165 La radiologie est l’une des pierres angulaires dans le diagnostic positif de la PIT à coté de la clinique, des réactions cutanées tuber- culiniques et de la notion de contage tuberculeux. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.577 532 Tuberculose ganglionnaire : à propos de 357 cas G. Hamzaoui , L. Amro , H. Sajiai , H. Serhane , A. Alaoui Yazidi Service de pneumologie, laboratoire PCIM, UCA, Marrakech, Maroc Introduction.— La tuberculose ganglionnaire reste la forme extra- pulmonaire la plus fréquemment observée au Maroc. But du travail.— Étudier le profil épidémiologique, diagnostique et thérapeutique de la tuberculose ganglionnaire. Patients et méthodes.— Étude rétrospective sur les nouveaux cas de tuberculose ganglionnaire suivis au centre spécialisé de tuberculose de Marrakech, entre janvier 2011 et décembre 2012. Résultats.— Parmi 1582 nouveaux cas de tuberculose, 357 cas de tuberculose ganglionnaire ont été notés (22,5 %). La tuberculose ganglionnaire représente 38 % des nouveaux cas de tuberculose extrapulmonaire (357/926). L’âge moyen était de 29ans. On notait une prédominance féminine (63 %). Le diabète a été retrouvé chez 2 % des cas. La sérologie HIV a été positive chez 5 cas. L’atteinte ganglionnaire était isolée dans 73 %, associée à une atteinte pul- monaire dans 18 % et à l’atteinte d’autres organes dans 9 % des cas. Les adénopathies étaient cervicales droites dans 45 %, gauches dans 39 %, cervicales bilatérales dans 6 %, axillaires droites dans 1,1 %, axillaires gauches dans 0,6 %, sus claviculaires droites dans 0,3 %, médiastinales dans 5 % et abdominales dans 3 % des cas. Le dia- gnostic a été posé par la biopsie ganglionnaire dans 95 %, sur un faisceau d’arguments dans 4 % et par la mise en évidence de BK dans le pus ganglionnaire dans 1 % des cas. La majorité des patients (88 %) ont été mis sous 2RHZE/4RH et 12 % ont été mis sous 2RHZ/4RH. L’évolution était bonne chez 92 %, 4 % des patients ont nécessité un prolongement de traitement, 3 % ont présenté une rechute et 3 cas ont été perdus de vue. Conclusion.— Notre étude a montré la prévalence élevée de la tuberculose ganglionnaire et la difficulté de sa prise en charge thérapeutique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.578 533 Tuberculose urogénitale : à propos de 36 cas L. Maliki , L. Amro , H. Serhane , H. Sajai , A. Alaoui Yazidi Service de pneumologie, laboratoire PCIM, UCA, Marrakech, Maroc Introduction.— La tuberculose urogénitale représente 5 % des loca- lisations extrapulmonaires. Elle est souvent grave car dépistée tardivement. But du travail.— Décrire le profil clinique, épidémiologique et évo- lutif de la tuberculose urogénitale. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective menée au centre de diagnostic de tuberculose et des maladies respiratoires entre janvier 2009 et décembre 2012. Résultats.— Trente-six cas de tuberculose urogénitale ont été col- ligés. La moyenne d’âge est de 39 ans avec des extrêmes allant de 19 à 62 ans. On note une prédominance féminine dans 75 % des cas. Un contage tuberculeux a été noté dans 2 cas. Les différentes localisations étaient endométriale dans 11 cas, tubaire dans 7 cas, ovarienne dans 6 cas, scrotale dans 4 cas. La tuberculose rénale, vésicale, urétérale et épididymaire ont été notées dans 2 cas cha- cune. Les signes cliniques étaient : une altération de l’état général dans 92 % des cas, des douleurs pelviennes dans 65 %, une stérilité primaire dans 17 %, une hématurie dans 5,5 %, une pyurie dans 5 % et une grosse bourse dans 6 % des cas. Le diagnostic de tuberculose a été confirmé histologiquement dans 94 % des cas, la recherche de BK dans les urines était positive chez 2 patients. Un cas a été diag- nostiqué sur un faisceau d’arguments. Le traitement antibacillaire a été démarré à base de 2RHZE/4RH chez tous les patients avec bonne évolution. Conclusion.— Nous insistons à travers cette étude sur l’intérêt du diagnostic précoce de la tuberculose urogénitale afin d’éviter ses complications. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.579 534 Tuberculose multirésistante : à propos de 8 cas H. Serhane , L. Maliki , L. Amro , H. Sajai , A. Alaoui Yazidi Service de pneumologie, laboratoire PCIM, UCA, Marrakech, Maroc Introduction.— La tuberculose multirésistante constitue un véri- table problème de santé publique. Elle est définie selon le programme national de lutte antituberculeuse par la résistance du BK à au moins deux antibacillaires majeurs (isoniazide et rifampi- cine). But du travail.— Décrire le profil clinique, thérapeutique et évolutif de la tuberculose multirésistante. Patients et méthodes.— Étude rétrospective menée au centre de diagnostic de tuberculose et des maladies respiratoires de Marra- kech entre janvier 2004 et juillet 2013. Résultats.— Huit cas ont été colligés dont 7 sont de sexe mascu- lin. La moyenne d’âge était de 37ans. Tous les patients avaient un bas niveau socioéconomique et 25 % étaient tabagiques. Les signes cliniques étaient dominés par l’altération de l’état général dans 100 % des cas. L’hémoptysie était retrouvée dans 82 % des cas et la toux productive dans 74 %. La radiographie thoracique a objec- tivé des opacités excavées dans 80% des cas. L’antibiogramme a révélé une résistance à la rifampicine et à l’isoniazide dans tous les cas avec une résistance à la streptomycine dans 2cas. Tous les patients ont été mis sous kanamycine, ofloxacine, pyrazinamide, éthionamide et ethambutol avec surveillance étroite. L’évolution sous traitement était marquée par la guérison dans 3 cas, l’abandon dans 1cas. Trois patients sont toujours en cours de traitement et un patient est décédé. Conclusion.— Il ressort de ce travail que la prévalence de la tuber- culose multirésistante reste faible mais de prise en charge difficile. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.580 535 Miliaires tuberculeuses : à propos de 53 cas H. Benjelloun , K. Elatiqi , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc La miliaire tuberculeuse est une forme grave et rare de la tubercu- lose. Elle est due le plus souvent à une dissémination hématogène du bacille de koch. Nous avons mené une étude rétrospective concer- nant 53 cas colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre septembre 2003 et août 2012. La prédo- minance féminine est notée dans 59 % des cas. La moyenne d’âge est de 37ans. L’antécédent de tuberculose et le contage tubercu- leux sont retrouvés dans 6 cas chacun, le post-partum dans 4 cas, le diabète et la trisomie 21 dans 1 cas chacun. Le tableau clinique est dominé par l’altération de l’état général dans tous les cas, et La fièvre dans 46 cas (85 %). La radiographie du thorax objective un

Tuberculose multirésistante : à propos de 8 cas

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18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A165

La radiologie est l’une des pierres angulaires dans le diagnosticpositif de la PIT à coté de la clinique, des réactions cutanées tuber-culiniques et de la notion de contage tuberculeux.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.577

532Tuberculose ganglionnaire : à proposde 357 casG. Hamzaoui , L. Amro , H. Sajiai , H. Serhane , A. Alaoui YazidiService de pneumologie, laboratoire PCIM, UCA, Marrakech,Maroc

Introduction.— La tuberculose ganglionnaire reste la forme extra-pulmonaire la plus fréquemment observée au Maroc.But du travail.— Étudier le profil épidémiologique, diagnostique etthérapeutique de la tuberculose ganglionnaire.Patients et méthodes.— Étude rétrospective sur les nouveaux cas detuberculose ganglionnaire suivis au centre spécialisé de tuberculosede Marrakech, entre janvier 2011 et décembre 2012.Résultats.— Parmi 1582 nouveaux cas de tuberculose, 357 cas detuberculose ganglionnaire ont été notés (22,5 %). La tuberculoseganglionnaire représente 38 % des nouveaux cas de tuberculoseextrapulmonaire (357/926). L’âge moyen était de 29 ans. On notaitune prédominance féminine (63 %). Le diabète a été retrouvé chez2 % des cas. La sérologie HIV a été positive chez 5 cas. L’atteinteganglionnaire était isolée dans 73 %, associée à une atteinte pul-monaire dans 18 % et à l’atteinte d’autres organes dans 9 % des cas.Les adénopathies étaient cervicales droites dans 45 %, gauches dans39 %, cervicales bilatérales dans 6 %, axillaires droites dans 1,1 %,axillaires gauches dans 0,6 %, sus claviculaires droites dans 0,3 %,médiastinales dans 5 % et abdominales dans 3 % des cas. Le dia-gnostic a été posé par la biopsie ganglionnaire dans 95 %, sur unfaisceau d’arguments dans 4 % et par la mise en évidence de BK dansle pus ganglionnaire dans 1 % des cas. La majorité des patients (88 %)ont été mis sous 2RHZE/4RH et 12 % ont été mis sous 2RHZ/4RH.L’évolution était bonne chez 92 %, 4 % des patients ont nécessité unprolongement de traitement, 3 % ont présenté une rechute et 3 casont été perdus de vue.Conclusion.— Notre étude a montré la prévalence élevée de latuberculose ganglionnaire et la difficulté de sa prise en chargethérapeutique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.578

533Tuberculose urogénitale : à propos de36 casL. Maliki , L. Amro , H. Serhane , H. Sajai , A. Alaoui YazidiService de pneumologie, laboratoire PCIM, UCA, Marrakech,Maroc

Introduction.— La tuberculose urogénitale représente 5 % des loca-lisations extrapulmonaires. Elle est souvent grave car dépistéetardivement.But du travail.— Décrire le profil clinique, épidémiologique et évo-lutif de la tuberculose urogénitale.Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective menéeau centre de diagnostic de tuberculose et des maladies respiratoiresentre janvier 2009 et décembre 2012.Résultats.— Trente-six cas de tuberculose urogénitale ont été col-ligés. La moyenne d’âge est de 39 ans avec des extrêmes allantde 19 à 62 ans. On note une prédominance féminine dans 75 % descas. Un contage tuberculeux a été noté dans 2 cas. Les différenteslocalisations étaient endométriale dans 11 cas, tubaire dans 7 cas,ovarienne dans 6 cas, scrotale dans 4 cas. La tuberculose rénale,vésicale, urétérale et épididymaire ont été notées dans 2 cas cha-cune. Les signes cliniques étaient : une altération de l’état général

dans 92 % des cas, des douleurs pelviennes dans 65 %, une stérilitéprimaire dans 17 %, une hématurie dans 5,5 %, une pyurie dans 5 %et une grosse bourse dans 6 % des cas. Le diagnostic de tuberculosea été confirmé histologiquement dans 94 % des cas, la recherche deBK dans les urines était positive chez 2 patients. Un cas a été diag-nostiqué sur un faisceau d’arguments. Le traitement antibacillairea été démarré à base de 2RHZE/4RH chez tous les patients avecbonne évolution.Conclusion.— Nous insistons à travers cette étude sur l’intérêt dudiagnostic précoce de la tuberculose urogénitale afin d’éviter sescomplications.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.579

534Tuberculose multirésistante : à proposde 8 casH. Serhane , L. Maliki , L. Amro , H. Sajai , A. Alaoui YazidiService de pneumologie, laboratoire PCIM, UCA, Marrakech,Maroc

Introduction.— La tuberculose multirésistante constitue un véri-table problème de santé publique. Elle est définie selon leprogramme national de lutte antituberculeuse par la résistance duBK à au moins deux antibacillaires majeurs (isoniazide et rifampi-cine).But du travail.— Décrire le profil clinique, thérapeutique et évolutifde la tuberculose multirésistante.Patients et méthodes.— Étude rétrospective menée au centre dediagnostic de tuberculose et des maladies respiratoires de Marra-kech entre janvier 2004 et juillet 2013.Résultats.— Huit cas ont été colligés dont 7 sont de sexe mascu-lin. La moyenne d’âge était de 37 ans. Tous les patients avaient unbas niveau socioéconomique et 25 % étaient tabagiques. Les signescliniques étaient dominés par l’altération de l’état général dans100 % des cas. L’hémoptysie était retrouvée dans 82 % des cas etla toux productive dans 74 %. La radiographie thoracique a objec-tivé des opacités excavées dans 80 % des cas. L’antibiogramme arévélé une résistance à la rifampicine et à l’isoniazide dans tousles cas avec une résistance à la streptomycine dans 2 cas. Tous lespatients ont été mis sous kanamycine, ofloxacine, pyrazinamide,éthionamide et ethambutol avec surveillance étroite. L’évolutionsous traitement était marquée par la guérison dans 3 cas, l’abandondans 1 cas. Trois patients sont toujours en cours de traitement etun patient est décédé.Conclusion.— Il ressort de ce travail que la prévalence de la tuber-culose multirésistante reste faible mais de prise en charge difficile.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.580

535Miliaires tuberculeuses : à propos de53 casH. Benjelloun , K. Elatiqi , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine ,A. BahlaouiCHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

La miliaire tuberculeuse est une forme grave et rare de la tubercu-lose. Elle est due le plus souvent à une dissémination hématogène dubacille de koch. Nous avons mené une étude rétrospective concer-nant 53 cas colligés au service des maladies respiratoires du CHU IbnRochd de Casablanca entre septembre 2003 et août 2012. La prédo-minance féminine est notée dans 59 % des cas. La moyenne d’âgeest de 37 ans. L’antécédent de tuberculose et le contage tubercu-leux sont retrouvés dans 6 cas chacun, le post-partum dans 4 cas,le diabète et la trisomie 21 dans 1 cas chacun. Le tableau cliniqueest dominé par l’altération de l’état général dans tous les cas, etLa fièvre dans 46 cas (85 %). La radiographie du thorax objective un