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SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 345–359 351 des vomissements. Les complications osseuses (fracture cervicale, humérale, fémorale) et dysplasie osseuse (mandibulaire et tibial) étaient objectivées chez 5 patientes. Le diagnostic topographie était fait par l’échographie chez 7 patients et TDM dans les 2 cas ou l’échographie était négative. La taille moyenne des nodules étaient de 28 mm. L’échographie rénale a mis en évidence des lithiases rénales chez 4 patients. Le traitement comportait des mesures de réanimation chez 6 patients avec recours à la dialyse chez 2 patients suivi d’une chirurgie parathyroïdienne chez les 9patients. L’étude de la pièce histologique à mis en évidence 6 adénomes parathyroïdiens, 2 hyperplasies et 1 carcinome parathyroïdiens. Conclusion L’hypercalcémie maligne signe la gravité de l’hyperparathyroidie primitive. Sa prise en charge est lourde et multidis- ciplinaire. Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.268 P143 Hyperparathyroïdie primaire : intérêt d’un examen morphologique bien mené : à propos d’un cas Y. Ghanimi (Dr) , F.Z. Benbouchta (Dr) , A. Chraibi (Pr) Service d’endocrinologie, CHU Ibn Sina, Rabat, Rabat Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Y. Ghanimi) Introduction L’hyperparathyroïdie primaire (HPP) est une des plus fréquentes des endocrinopathies. Elle a des conséquences rénales et osseuses bien connues. Les indications d’un traitement chirurgical se sont élargies du fait des possibilités de chirurgie mini-invasive guidée essentiellement par les bilans de localisation. Observation Nous rapportons le cas d’une patiente de 68 ans, suivie depuis 2013 pour HPP, avec identification d’un foyer hyper fixant polaire supérieur gauche à la scintigraphie. Son HPP est compliquée de nephrocalcinose avec insuffisance rénale (clearance : 43 mL/min), et d’une ostéoporose sévère avec risque fractura ire (T-score à–4). La patiente fut opérée avec absence d’adénome parathyroïdien à l’exploration préopératoire et à l’étude anatomopathologique. Le suivi à un an du postopératoire a montré la persistance de l’HPP avec hyperpa- rathormonemie à 35 fois la normale. La scintigraphie au MIBI avec acquisition des images à 1 heure était négative. Une scintigraphie refaite avec acquisition des images à 4 heures a objectivé un adénome parathyroïdien inférieur droit confirmé également à l’échographie. La reprise chirurgicale est réalisée avec hypoparathyroïdie secondaire et normalisation de la parathormone. Discussion et Conclusion En 2014, les formes asymptomatiques de l’HPP sont les plus fréquentes et, grâce aux moyens d’explorations les indications de la chirurgie mini-invasive se sont élargies. Toutefois le bilan de localisation doit être bien conduit associant l’exploration fonctionnelle et morphologique, pour éviter les échecs thérapeutiques et les reprises chirurgicales. Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.269 P144 Syndrome de Fahr à propos de deux observations Y. Ammar (Dr), N. Mtaoua (Dr) , C. Bensalah (Dr) , M. Ben Hadj Ali (Dr) , M. Mekki (Dr) , A. Sayhi (Dr) , Y. Guerbouj (Dr) , A. Lamouchi (Dr) , N. Ben Mefteh (Dr) , A. Khelil (Dr) Service des urgences, hôpital Mohammed Taher El Maamouri, Nabeul, Nabeul Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Mtaoua) Le syndrome de Fahr est caractérisé par des calcifications intracérébrales bilaté- rales et symétriques, localisées dans les noyaux gris centraux et le plus souvent associées à des troubles du métabolisme phosphocalcique. Patients et méthodes Nous rapportons deux nouvelles observations originales de syndrome de Fahr. Résultats Observation 1 : patiente âgée de 55 ans, ayant des antécédents de diabète, thyroïdectomie depuis 10 suite à une hyperthyroïdie, troubles psychia- triques irrégulièrement suivis sous traitement psychotrope, consultant à nos urgences pour convulsions. L’examen clinique portait le diagnostic de coma post critique sans signes de localisation. La biologie révélait une hypocalcémie. La glycémie ainsi que le bilan rénal étaient normaux aux urgences. La tomo- densitométrie mettait en évidence des calcifications intracérébrales bilatérales et symétriques. Le diagnostic de syndrome de Fahr révélant une hypoparathyroï- die a été retenu et la patiente a été mise sous traitement substitutif associant du calcium, de la vitamine D et un anticonvulsivant. Observation 2 : patient âgé de 28 ans, sans antécédents pathologiques notables qui consulte pour des crampes musculaires évoluant depuis une année d’aggravation progressive, l’examen physique était normal à part des signes d’hypocalcémie. Des calcifications bila- térales et massives des noyaux gris centraux et des noyaux dentelés étaient notées à la tomodensitométrie. L’examen ophtalmologique objectivait des calcifications étendues de la capsule postérieure au niveau des deux yeux avec une cataracte secondaire. Conclusion Le syndrome de Fahr est une entité rare. L’analyse des signes clinico-biologiques et radiologique est à la base de la prise en charge thérapeu- tique. Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.270 P145 Tumeur brune maxillaire révélant une hyperparathyroïdie primaire M. Mrouki (Dr) , A. Jaïdane (Dr) , J. Bousselmi (Dr) , H. Ouertani (Dr) , I. Cherif (Dr) , C. Danguir (Dr) , C. Zouaoui (Dr) , B. Zidi (Pr) Hôpital militaire Principal d’Instruction de Tunis, Tunis Auteur correspondant. Adresse e-mail : mrouki [email protected] (M. Mrouki) Introduction Les tumeurs brunes (TB) sont des lésions ostéolytiques à cel- lules géantes rares, décrites dans les formes sévères des hyperparathyroïdies (HPT) primaires ou secondaires. Les localisations peuvent être variables mais la localisation maxillaire reste exceptionnelle. Nous rapportons une observation de TB révélant une HPT primaire. Observation Madame FM âgée de 40 ans a été adressée pour exploration d’une hypercalcémie. Dans ses antécédents, elle a été opérée pour tumeur brune de l’os maxillaire. À l’examen, elle n’avait pas de signes cliniques ou électriques d’hypercalcémie. La biologie a révélé une hypercalcémie à 3,5 mmol/L, une hypophosphorémie à 0,3 mmol/L, une hypercalciurie à 13 mmol/24 h et une PTH à 1150 pg/mL. Le diagnostic d’HPT primaire a été retenu. Le bilan radiologique était en faveur d’un adénome parathyroïdien polaire inférieur droit. Le bilan de retentissement a révélé une ostéoporose rachidienne et une ostéopénie des cols fémoraux. L’hypercalcémie a été jugulée par Calcitonine et Biphosphonates. Elle a eu une parathyroïdectomie polaire inférieure droite avec suites opératoires simples. Discussion Les TB sont des manifestations rares de l’HPT estimées à 4,5 % en cas d’HPT primaire et 1,5 % en cas d’HPT secondaire. L’atteinte mandibulo- maxillaire est rare, elle est seulement présente dans 4,5 % des cas pouvant égarer le diagnostic en l’absence d’autres signes d’HPT. Le diagnostic doit être évo- qué devant toute lésion osseuse et confirmé par la biologie, ce qui éviterait les interventions sur les TB qui régressent habituellement avec la régression de l’HPT. Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.271 P146 Place de la médecine nucléaire dans la prise en charge du cancer de la parathyroïde : à propos d’un cas

Tumeur brune maxillaire révélant une hyperparathyroïdie primaire

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SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 345–359 351

des vomissements. Les complications osseuses (fracture cervicale, humérale,fémorale) et dysplasie osseuse (mandibulaire et tibial) étaient objectivéeschez 5 patientes. Le diagnostic topographie était fait par l’échographie chez7 patients et TDM dans les 2 cas ou l’échographie était négative. La taillemoyenne des nodules étaient de 28 mm. L’échographie rénale a mis en évidencedes lithiases rénales chez 4 patients. Le traitement comportait des mesures deréanimation chez 6 patients avec recours à la dialyse chez 2 patients suivi d’unechirurgie parathyroïdienne chez les 9 patients. L’étude de la pièce histologiqueà mis en évidence 6 adénomes parathyroïdiens, 2 hyperplasies et 1 carcinomeparathyroïdiens.Conclusion L’hypercalcémie maligne signe la gravité del’hyperparathyroidie primitive. Sa prise en charge est lourde et multidis-ciplinaire.

Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflitsd’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.268

P143

Hyperparathyroïdie primaire : intérêt d’unexamen morphologique bien mené : à proposd’un casY. Ghanimi (Dr) ∗, F.Z. Benbouchta (Dr) , A. Chraibi (Pr)Service d’endocrinologie, CHU Ibn Sina, Rabat, Rabat∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Y. Ghanimi)

Introduction L’hyperparathyroïdie primaire (HPP) est une des plus fréquentesdes endocrinopathies. Elle a des conséquences rénales et osseuses bien connues.Les indications d’un traitement chirurgical se sont élargies du fait des possibilitésde chirurgie mini-invasive guidée essentiellement par les bilans de localisation.Observation Nous rapportons le cas d’une patiente de 68 ans, suivie depuis2013 pour HPP, avec identification d’un foyer hyper fixant polaire supérieurgauche à la scintigraphie. Son HPP est compliquée de nephrocalcinose avecinsuffisance rénale (clearance : 43 mL/min), et d’une ostéoporose sévère avecrisque fractura ire (T-score à–4). La patiente fut opérée avec absence d’adénomeparathyroïdien à l’exploration préopératoire et à l’étude anatomopathologique.Le suivi à un an du postopératoire a montré la persistance de l’HPP avec hyperpa-rathormonemie à 35 fois la normale. La scintigraphie au MIBI avec acquisitiondes images à 1 heure était négative. Une scintigraphie refaite avec acquisitiondes images à 4 heures a objectivé un adénome parathyroïdien inférieur droitconfirmé également à l’échographie. La reprise chirurgicale est réalisée avechypoparathyroïdie secondaire et normalisation de la parathormone.Discussion et Conclusion En 2014, les formes asymptomatiques de l’HPPsont les plus fréquentes et, grâce aux moyens d’explorations les indications dela chirurgie mini-invasive se sont élargies. Toutefois le bilan de localisation doitêtre bien conduit associant l’exploration fonctionnelle et morphologique, pouréviter les échecs thérapeutiques et les reprises chirurgicales.

Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflitsd’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.269

P144

Syndrome de Fahr à propos de deuxobservationsY. Ammar (Dr) , N. Mtaoua (Dr) ∗, C. Bensalah (Dr) , M. Ben Hadj Ali (Dr) ,M. Mekki (Dr) , A. Sayhi (Dr) , Y. Guerbouj (Dr) , A. Lamouchi (Dr) ,N. Ben Mefteh (Dr) , A. Khelil (Dr)Service des urgences, hôpital Mohammed Taher El Maamouri, Nabeul, Nabeul∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (N. Mtaoua)

Le syndrome de Fahr est caractérisé par des calcifications intracérébrales bilaté-rales et symétriques, localisées dans les noyaux gris centraux et le plus souventassociées à des troubles du métabolisme phosphocalcique.Patients et méthodes Nous rapportons deux nouvelles observations originalesde syndrome de Fahr.

Résultats Observation 1 : patiente âgée de 55 ans, ayant des antécédents dediabète, thyroïdectomie depuis 10 suite à une hyperthyroïdie, troubles psychia-triques irrégulièrement suivis sous traitement psychotrope, consultant à nosurgences pour convulsions. L’examen clinique portait le diagnostic de comapost critique sans signes de localisation. La biologie révélait une hypocalcémie.La glycémie ainsi que le bilan rénal étaient normaux aux urgences. La tomo-densitométrie mettait en évidence des calcifications intracérébrales bilatérales etsymétriques. Le diagnostic de syndrome de Fahr révélant une hypoparathyroï-die a été retenu et la patiente a été mise sous traitement substitutif associant ducalcium, de la vitamine D et un anticonvulsivant. Observation 2 : patient âgé de28 ans, sans antécédents pathologiques notables qui consulte pour des crampesmusculaires évoluant depuis une année d’aggravation progressive, l’examenphysique était normal à part des signes d’hypocalcémie. Des calcifications bila-térales et massives des noyaux gris centraux et des noyaux dentelés étaient notéesà la tomodensitométrie. L’examen ophtalmologique objectivait des calcificationsétendues de la capsule postérieure au niveau des deux yeux avec une cataractesecondaire.Conclusion Le syndrome de Fahr est une entité rare. L’analyse des signesclinico-biologiques et radiologique est à la base de la prise en charge thérapeu-tique.

Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflitsd’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.270

P145

Tumeur brune maxillaire révélant unehyperparathyroïdie primaireM. Mrouki (Dr) ∗, A. Jaïdane (Dr) , J. Bousselmi (Dr) , H. Ouertani (Dr) ,I. Cherif (Dr) , C. Danguir (Dr) , C. Zouaoui (Dr) , B. Zidi (Pr)Hôpital militaire Principal d’Instruction de Tunis, Tunis∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : mrouki [email protected] (M. Mrouki)

Introduction Les tumeurs brunes (TB) sont des lésions ostéolytiques à cel-lules géantes rares, décrites dans les formes sévères des hyperparathyroïdies(HPT) primaires ou secondaires. Les localisations peuvent être variables maisla localisation maxillaire reste exceptionnelle. Nous rapportons une observationde TB révélant une HPT primaire.Observation Madame FM âgée de 40 ans a été adressée pour explorationd’une hypercalcémie. Dans ses antécédents, elle a été opérée pour tumeur brunede l’os maxillaire. À l’examen, elle n’avait pas de signes cliniques ou électriquesd’hypercalcémie. La biologie a révélé une hypercalcémie à 3,5 mmol/L, unehypophosphorémie à 0,3 mmol/L, une hypercalciurie à 13 mmol/24 h et une PTHà 1150 pg/mL. Le diagnostic d’HPT primaire a été retenu. Le bilan radiologiqueétait en faveur d’un adénome parathyroïdien polaire inférieur droit. Le bilan deretentissement a révélé une ostéoporose rachidienne et une ostéopénie des colsfémoraux.L’hypercalcémie a été jugulée par Calcitonine et Biphosphonates. Elle a eu uneparathyroïdectomie polaire inférieure droite avec suites opératoires simples.Discussion Les TB sont des manifestations rares de l’HPT estimées à 4,5 %en cas d’HPT primaire et 1,5 % en cas d’HPT secondaire. L’atteinte mandibulo-maxillaire est rare, elle est seulement présente dans 4,5 % des cas pouvant égarerle diagnostic en l’absence d’autres signes d’HPT. Le diagnostic doit être évo-qué devant toute lésion osseuse et confirmé par la biologie, ce qui éviterait lesinterventions sur les TB qui régressent habituellement avec la régression del’HPT.

Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflitsd’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.271

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Place de la médecine nucléaire dans la priseen charge du cancer de la parathyroïde : àpropos d’un cas