4
ONCOLOGIE 592 Résumé : Les auteurs rapportent l’observation d’une femme tuni- sienne âgée de 50 ans, nullipare et ménopausée depuis 10 ans, qui consultait pour des métrorragies. L’examen clinique révélait une masse bourgeonnante du col utérin de 2,5 cm de grand axe dont la biopsie avait montré une prolifé- ration tumorale maligne faite de petites cellules rondes. L’étude immunohistochimique a retenu le diagnostic de tumeur neuroecto- dermique primitive du col utérin (PNET). La patiente avait bénéficié d’une chimiothérapie néo-adjuvante suivie d’un traitement radical. L’évolution était marquée par une récidive locale de la tumeur après 18 mois, la patiente est décédée 6 mois après. La localisation cervicale des PNET est exceptionnelle mais a déjà été rapportée. Les difficultés dia- gnostiques sont développées. Mots clés : PNET – Col utérin – Sar- come Primitive neuroectodermal tumor of the cervix: a case report Abstract: We report a case of 50 year-old menopausal and nulli- parous tunisian woman who pre- sented with vaginal bleeding. Phy- sical examination revealed a 2.5 cm exophytic mass. The specimen biopsy showed a small cell mali- gnant tumour. The diagnosis of pri- mitive neuroectodermal tumour of the cervix was retained after immu- nohitochemical staining. The patient underwent a radical resection with adjuvant chemo- therapy. Local recurrence appeared 18 months later and the patient died 6 months later. Primitive neuroectodermal tu- mour of the cervix are uncommon. The diagnostic difficulties are revie- wed. Keywords: PNET – Cervix – Sarcoma Introduction Les tumeurs extra-osseuses à petites cellules rondes sont actuel- lement bien connues, comportent des aspects morphologiques simi- laires au sarcome d’Ewing squelet- tique. En fonction de leur localisa- tion, plusieurs dénominations ont été proposées : sarcome d’Ewing extra-squelettique, tumeur maligne à petites cellules rondes, tumeur d’Askin ou neuroépithéliome. Actuel- lement, toutes ces tumeurs sont regroupées sous le nom de PNET [6]. Le diagnostic positif de ces tumeurs est souvent difficile, nécessite tou- jours le recours à l’immunohisto- chimie associée dans certains cas à une étude génotypique et molé- culaire. La localisation des PNET au niveau du col utérin est très rare, 7 cas seulement ont été rapportés [6]. Nous proposons une nouvelle observation de PNET cervicale dia- gnostiquée chez une femme tuni- sienne de 50 ans et discutons les aspects anatomopathologiques et les difficultés diagnostiques dans ce type de tumeur. Observation Cette patiente, âgée de 50 ans, nul- lipare, ménopausée depuis 10 ans, consultait pour métrorragies évo- luant depuis 2 mois. L’examen à l’admission trouvait une patiente en bon état général. L’examen au spéculum montrait une masse bourgeonnante, friable et saignant au contact de 2,5 cm de grand axe arrivant au 1/3 moyen du vagin (vagin court). Au toucher vaginal, la tumeur était de consis- tance molle et le reste du col était ferme et hypertrophique. L’utérus et les paramètres étaient libres. La tumeur était classée IIB selon la FIGO (Fédération internationale de gynécologie obstétrique). La biopsie de la tumeur mon- trait une muqueuse cervicale siège d’une prolifération tumorale ma- ligne diffuse, ulcérée et en partie nécrosée, faite de cellules de petite taille à cytoplasme peu abondant et aux noyaux arrondis hyperchroma- tiques (Fig. 1). Le stroma était fibro- vasculaire. Il n’ y avait ni rosettes, ni calcifications, ni cellules ganglion- naires. Cet aspect histologique particu- lier est celui d’une tumeur à petites cellules rondes. Une étude immuno- histochimique était alors pratiquée par les anticorps suivants : cyto- kératine CK (marqueur épithélial), antigène membranaire épithélial EMA (marqueur épithélial), chromo- granine (marqueur neuroendo- crine), synaptophysine (marqueur neuroendocrine), CD20 (marqueur Tumeur neuroectodermique primitive du col utérin : à propos d’un cas A. Elhossini Soua 1 , M. Mokni 1 , A. Trabelsi 1 , M. Laarif 1 , A. Ernez 2 , S. Ziadi 1 , S. Mestiri 1 , S. Hmissa 1 , S. Korbi 1 1 Service d’anatomie et de cytologie pathologique, 2 Service de gynécologie obstétrique, CHU F. Hached, Sousse, Tunisie Correspondance : El Hossini Soua Amal, e-mail : [email protected] Oncologie (2004) 6: 592-595 © Springer 2004 DOI 10.1007/s10269-005-0137-9

Tumeur neuroectodermique primitive du col utérin: à propos d’un cas

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Tumeur neuroectodermique primitive du col utérin: à propos d’un cas

ON

CO

LO

GI

E

592

Résumé : Les auteurs rapportentl’observation d’une femme tuni-sienne âgée de 50 ans, nullipare etménopausée depuis 10 ans, quiconsultait pour des métrorragies.L’examen clinique révélait unemasse bourgeonnante du col utérinde 2,5 cm de grand axe dont labiopsie avait montré une prolifé-ration tumorale maligne faite depetites cellules rondes. L’étudeimmunohistochimique a retenu lediagnostic de tumeur neuroecto-dermique primitive du col utérin(PNET). La patiente avait bénéficiéd’une chimiothérapie néo-adjuvantesuivie d’un traitement radical.L’évolution était marquée par unerécidive locale de la tumeur après18 mois, la patiente est décédée6 mois après.

La localisation cervicale desPNET est exceptionnelle mais a déjàété rapportée. Les difficultés dia-gnostiques sont développées.

Mots clés : PNET – Col utérin – Sar-come

Primitive neuroectodermal tumor

of the cervix: a case report

Abstract: We report a case of50 year-old menopausal and nulli-parous tunisian woman who pre-sented with vaginal bleeding. Phy-sical examination revealed a 2.5 cmexophytic mass. The specimenbiopsy showed a small cell mali-gnant tumour. The diagnosis of pri-mitive neuroectodermal tumour ofthe cervix was retained after immu-nohitochemical staining.

The patient underwent a radicalresection with adjuvant chemo-therapy. Local recurrence appeared18 months later and the patientdied 6 months later.

Primitive neuroectodermal tu-mour of the cervix are uncommon.The diagnostic difficulties are revie-wed.

Keywords: PNET – Cervix – Sarcoma

Introduction

Les tumeurs extra-osseuses àpetites cellules rondes sont actuel-lement bien connues, comportentdes aspects morphologiques simi-laires au sarcome d’Ewing squelet-tique. En fonction de leur localisa-tion, plusieurs dénominations ontété proposées : sarcome d’Ewingextra-squelettique, tumeur maligneà petites cellules rondes, tumeurd’Askin ou neuroépithéliome. Actuel-lement, toutes ces tumeurs sontregroupées sous le nom de PNET [6].Le diagnostic positif de ces tumeursest souvent difficile, nécessite tou-jours le recours à l’immunohisto-chimie associée dans certains casà une étude génotypique et molé-culaire.

La localisation des PNET auniveau du col utérin est très rare,7 cas seulement ont été rapportés[6]. Nous proposons une nouvelleobservation de PNET cervicale dia-gnostiquée chez une femme tuni-sienne de 50 ans et discutons lesaspects anatomopathologiques etles difficultés diagnostiques dansce type de tumeur.

Observation

Cette patiente, âgée de 50 ans, nul-lipare, ménopausée depuis 10 ans,consultait pour métrorragies évo-luant depuis 2 mois.

L’examen à l’admission trouvaitune patiente en bon état général.L’examen au spéculum montraitune masse bourgeonnante, friableet saignant au contact de 2,5 cm degrand axe arrivant au 1/3 moyendu vagin (vagin court). Au touchervaginal, la tumeur était de consis-tance molle et le reste du col étaitferme et hypertrophique. L’utéruset les paramètres étaient libres. Latumeur était classée IIB selon laFIGO (Fédération internationale degynécologie obstétrique).

La biopsie de la tumeur mon-trait une muqueuse cervicale sièged’une prolifération tumorale ma-ligne diffuse, ulcérée et en partienécrosée, faite de cellules de petitetaille à cytoplasme peu abondant etaux noyaux arrondis hyperchroma-tiques (Fig. 1). Le stroma était fibro-vasculaire. Il n’ y avait ni rosettes, nicalcifications, ni cellules ganglion-naires.

Cet aspect histologique particu-lier est celui d’une tumeur à petitescellules rondes. Une étude immuno-histochimique était alors pratiquéepar les anticorps suivants : cyto-kératine CK (marqueur épithélial),antigène membranaire épithélialEMA (marqueur épithélial), chromo-granine (marqueur neuroendo-crine), synaptophysine (marqueurneuroendocrine), CD20 (marqueur

Tumeur neuroectodermique primitive du col utérin :à propos d’un cas

A. Elhossini Soua 1, M. Mokni 1, A. Trabelsi 1, M. Laarif 1, A. Ernez 2, S. Ziadi 1, S. Mestiri 1,

S. Hmissa 1, S. Korbi1

1 Service d’anatomie et de cytologie pathologique, 2 Service de gynécologie obstétrique, CHU F. Hached, Sousse,Tunisie

Correspondance : El Hossini Soua Amal, e-mail : [email protected]

Oncologie (2004) 6: 592-595© Springer 2004DOI 10.1007/s10269-005-0137-9

Page 2: Tumeur neuroectodermique primitive du col utérin: à propos d’un cas

OR

IG

IN

AL

593lymphoïde B), CD3 (marqueurlymphoïde T), la protéine S100(marqueur nerveux) et le CD99(marqueur des cellules neuroecto-dermiques primitives). Les cellulestumorales exprimaient le CD99(Fig. 2, marquage membranaire) etfocalement la PS100. Ce profilmorphologique et immunohisto-chimique était très en faveur de latumeur neuroectodermique primi-tive du col utérin.

Le bilan d’extension était néga-tif. La patiente avait bénéficié de4 cures de chimiothérapie néo-adju-vante à base d’Endoxan et Adria-mycine, suivie d’une colpohystérec-tomie élargie lymphadénectomieiliaque bilatérale de type Wertheimcomplétée par 2 cures de chimiothé-rapie adjuvante associant endoxan,adriamycine, actinomycine et onco-vin.

L’examen macroscopique ethistologique de la totalité de lapièce opératoire ne trouvait pas derésidu tumoral. Les ganglions ducurage n’étaient pas métastatiques.

Dix-huit mois après, la patientea présenté une récidive locale auniveau du vagin avec métastasesosseuses rebelles à toutes théra-peutiques. Elle est décédée 6 moisplus tard.

Discussion

La tumeur neuroectodermique pri-mitive (PNET) du col utérin est trèsrare, a été décrite la première foispar Sato et al. en 1996 [9]. Depuis,6 observations seulement ont étérapportés dans la littérature anglo-saxonne [6-9]. La PNET est unetumeur de la femme d’âge moyende 40 ans avec des extrêmes de 26à 50 ans. La tumeur est toujoursrévélée par des métrorragies, ellese présente cliniquement commeune masse bourgeonnante, sai-gnant au contact, dont la taille variede 3 à 5 cm [6]. À l’examen histo-logique, la PNET, quelle que soitsa localisation primitive, est faited’une prolifération tumorale depetites cellules rondes assez mono-morphes, disposées en nappes,cordons ou lobules, plus rarementen rosettes. Les cellules ont un

cytoplasme peu abondant baso-phile, les noyaux sont arrondis ouovalaires, hyperchromatiques ouen « sel et poivre ». Les figures demitoses sont en général rares. À ladifférence du neuroblastome, on netrouve ni calcifications, ni élémentsganglionnaires [5]. Le diagnostic

positif de la PNET, surtout dans leslocalisations inhabituelles, est diffi-cile aussi bien sur la biopsie quesur la pièce opératoire. Dans les casrapportés, ce diagnostic n’a pas étéposé sur la biopsie ; il était celuid’un carcinome à petites cellulesdans 4 cas, un carcinosarcome

Fig. 1.

Infiltration du col utérin par une prolifération tumorale maligne faite de petites cellules (HES × 10)

Fig. 2.

Les cellules tumorales sont rondes, monomorphes, le cytoplasme est peu abondant. Le noyau esthyperchromatique (HES × 40). En cartouche, l’étude immunohistochimique par le CD99 montre unmarquage membranaire des cellules tumorales

Page 3: Tumeur neuroectodermique primitive du col utérin: à propos d’un cas

ON

CO

LO

GI

E

594dans 1 cas, un carcinome peu diffé-rencié dans un cas et un carcinomeépidermoïde dans un autre cas[1, 4, 6-9]. Ces diagnostics ont étéredressés sur la pièce opératoireaprès étude morphologique etimmunohistochimique. Dans notrecas, le diagnostic de PNET a étéposé sur la biopsie qui était debonne qualité.

Le diagnostic différentiel sepose avec toutes les autres tumeursà petites cellules rondes, essentiel-lement le carcinome à petites cel-lules, le carcinome épidermoïdepeu différencié, les lymphomesmalins non hodgkiniens, voiremême avec les autres tumeursmésenchymateuses [2, 6]. Le recoursà l’immunohistochimie est d’uneaide précieuse pour différenciertoutes ces tumeurs qui se distin-guent aussi bien sur le plan pronos-tique que thérapeutique. Dans lecarcinome à petites cellules, lescellules tumorales sont marquéesaussi bien par la CK que par lasynaptophysine et la chromogra-nine. Dans les lymphomes malinsnon hodgkiniens, les cellules tumo-rales expriment habituellement lesmarqueurs lymphoïdes B (CD20)ou T (CD3). L’utilisation d’anticorpsspécifiques tels que l’alpha musclelisse et la PS100 peut être d’uneaide diagnostique pour les tumeursmésenchymateuses [2].

Les PNET se caractérisent parl’expression des cellules tumoralesavec l’anticorps anti CD99 qui estdirigé contre le produit du gèneMIC-2, ce gène pseudo-autosomalest situé sur les bras courts deschromosomes sexuels X et Y. Cetimmunophénotype est retrouvédans 90 % des cas, sous forme d’unmarquage diffus ; cependant il n’estpas très spécifique. Il peut être eneffet positif dans certains lym-phomes lymphoblastiques et cer-tains carcinomes neuro-endocrinesd’où l’intérêt d’utiliser un paneld’anticorps [2, 7]. Récemment, unnouvel anticorps a été identifiécontre la protéine Fli 1 qui corres-pond au gène Fli 1 situé sur le chro-mosome 11. Cet anticorps sembleplus spécifique que le CD99 maisil n’est détecté que dans 70 % des

cas [2]. Le génotype particulier desPNET est une translocation t (11 ; 22).Elle est spécifique, présente dans88 % des cas et constitue un véritablemarqueur cytogénétique et molé-culaire, pouvant être d’un grandapport pour le diagnostic [5, 7].

L’histogenèse des PNET dans lalocalisation cervicale utérine estjusqu’à l’heure actuelle un sujet decontroverse. Certaines théories ontété suggérées, telles que la migra-tion embryonnaire des cellulesimmatures de la crête ou du tubeneural et l’implantation cervicaledu tissu fœtal neuroectodermique ;une origine müllérienne a étéégalement incriminée [3]. Tsaoet al. pensent que la pathogénie deces tumeurs est plutôt multifacto-rielle [8].

Le traitement des PNET auniveau du col utérin n’est pas codi-fié vu la rareté des cas. Dans la litté-rature (Tableau 1), le traitement estvariable, la chirurgie radicale estle traitement de choix, la chimio-thérapie adjuvante était faite chez5 patientes, associée à la radio-thérapie dans 1 cas [1, 4, 6-9]. Ilsemble que cette association soit lameilleure attitude thérapeutique cardans ce cas la survie est de 4 ans[5]. Chez notre patiente, il n’a pasété tenu compte de la localisation etcelle-ci a été traitée selon le proto-cole habituel des PNET dans leurlocalisation aussi bien osseuse,qu’extra-osseuse. Ce traitement estbasé sur une chimiothérapie néo-

adjuvante utilisant une associationd’endoxan et adriamycine avec ousans la vincristine à raison de6 cycles en moyenne, suivie d’unechirurgie carcinologique puis 6 autrescycles de chimiothérapie associantendoxan, adriamycine, actinomy-cine et oncovin. Certains auteursassocient également une radio-thérapie adjuvante. Notre patientea eu une stérilisation complète de latumeur mais elle a récidivé 1 an etdemi après au niveau vaginal.

L’évolution clinique des PNETdu col utérin est en général trèsrapide, la survie varie de 5 mois à4 ans avec une moyenne de 20 mois(Tableau 1). Le pronostic sembledépendre de l’envahissement gan-glionnaire au moment du diagnos-tic, la survie étant dans ce cas de5 mois [6].

L’étude de séries plus largesserait plus informative aussi biensur la conduite thérapeutique quesur le profil évolutif et pronostiquede cette tumeur.

1. Cenacchi G, Pasquinelli G, Montanaro L,et al. (1998) Primary endocervical extra-osseous Ewing’s sarcoma/PNET. Int JGynecol Pathol 17: 83-8

2. Coindre JM (2003) Immunohistochemistryin the diagnosis of soft tissue tumors. His-topathology 43: 1-16

3. Fukunagra M, Nomura K, Endo Y (1996)Carcinosarcoma of the uterus with exten-sive neuroectodermal differentiation. His-topathology 29: 565-70

Bibliographie

Tableau 1. Tumeur neuroectodermique primitive du col utérin

Cas Âge (ans) Site Histologie Traitement Suivi (mois)

Malpica/Moran [6] 35 CU PNET S/C 5

Malpica/Moran [6] 50 CU PNET S/C 18

Tsao et al. [9] 44 CU PNET S/C 24

Pauwels et al. [7] 45 CU PNET S/R 42

Cennacchi et al. [1] 36 CU PNET S 18

Horn et al. [4] 26 CU PNET S/C/R 48

Sato et al. [8] 44 CU PNET S/C 6

Notre cas 50 CU PNET C/S/C 24

Abréviations : CU : col utérin ; S : chirurgie ; C : chimiothérapie ; R : radiothérapie

Page 4: Tumeur neuroectodermique primitive du col utérin: à propos d’un cas

OR

IG

IN

AL

5954. Horn LC, Fischer U, Bilek K (1997) Primitive

neuroectodermal tumor of the cervix uteri.A case report. Gen Diagn Pathol 142: 227-30

5. Jaffe R, Santamaria M, Yunis EJ, et al.(1984) The neuroectodermal tumor of bone.Am J Surg Pathol 8: 885-98

6. Malpica A, Moran CA (2002) Primitive neuro-ectodermal tumor of the cervix: a clinico-

pathologic and immunohistochemicalstudy of two cases. Ann Diagn Pathol 6:281-7

7. Pauwels P, Ambros P, Hattinger C, et al.(2000) Peripheral primitive neuroectoder-mal tumor of the cervix. Virchows Arch 43:68-73

8. Sato S, Yajima A, Kimura N, et al. (1996)Peripheral neuroepithelioma (peripheral

primitive neuroectodermal tumor) of theuterine cervix. Tohoku J Exp Med 180: 187-95

9. Tsao AS, Roth LM, Sandler A, et al. (2001)Cervical primitive neuroectodermal tumor.Gynecol Oncol 83: 138-42