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DIAGNOSTICS DES TUMEURS DE LA LOGE PAROTIDIENNE

Tumeurs de la loge parotidienne

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DIAGNOSTICS DES TUMEURS DE LA LOGE PAROTIDIENNE

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Le plan du cours• Introduction.

• Rappel anatomique - histologique.

• Épidémiologie.

• DC positif :

Interrogatoire

Examen clinique.

Examen complémentaire.

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. DC différentiel :

A) Pièges anatomiques.

B) Affection extra-parotidienne.

C) Grosses parotides d’allure inflammatoires.

D) Grosses parotides associés aux signes

d’un syndrome général.

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. DC étiologique :

A) Les Tumeurs épith :

1/ Bénignes.

2/ Malignes.

B) Les Tumeurs non épith :

1/ Bénignes.

2/ Malignes.

. Conclusion.

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1. Introduction :

– La loge parotidienne est une région où les Tm sont extrêmement polymorphes et trompeuses : Tm faussement rattachées à la parotide et Tm parotidiennes méconnues prenant naissance sur les prolonges de la glande.

– La parotide, glande la plus impt du système salivaire et aussi le plus féq atteinte par toutes les variétés tumorales, à tout age et quelque soit le sexe.

– Le DC est facilement posé dans les formes nodulaires et extensives mais ne doit pas oublié les Kc occultes.

– Les Tm mixtes ou adénomes pléomorphes restent le plus

fréquent plus de 60%. – La présence d’éléments tant nerveux que vasculaires fait

que la chirurgie de la région est une chirurgie délicate.

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• Rappel anatomique- histologique :

Loge parotidienne :

La région parotidienne correspond cliniquement à une dépression entre la branche montante de la mandibule en avant. La mastoïde en arrière, le conduit auditif externe et l’articulation tempo - mandibulaire en haut, la partie supérieur de la région

sterno-cléido-mastoïdien en bas

Elle est limitée :

- En dehors par la peau.

- En dedans par l’oropharynx.

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• Contenu de la loge parotidienne :

La glande parotide et ses prolongements : La forme de la glande parotide est modelée par la loge mais elle

présente en outre de nombreux prolongements : En avant : l’un situé à la face externe du masséter. L’autre, le

plus rare, faisant issue par la boutonnière retrocondylienne. En arrière : en dehors du sterno-cleido-mastoidien, et entre les

éléments du rideau stylien (muscle digastrique, muscle stylo-hyoidien, ligament stylo-hyoidien).

En haut : en avant du conduit auditif externe. En bas : le long de la carotide externe.

En dedans : le prolongement pharyngien

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• Vaisseaux et nerfs intraparotidiens :

Les nerfs :

– Le nerf facial, émergeant du trou stylo - mastoidien va pénétrer dans la loge parotidienne, et se divise dans la parotide en deux branches (temporo - faciale et cervico-faciale). Comme un « feuillet de livre ». Le facial va diviser artificiellement la glande en deux portions : superficielle et profonde.

– Le nerf auriculo - temporal : branche du plexus cervical superficiel.

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• Le plan veineux : situé en dedans du nerf facial, il est constitué de la veine jugulaire externe et de ses branches.

• Le plan artériel : Plus profond que le plan veineux est représenté par l’artère carotide externe et ses branches de terminaison (maxillaire interne, temporale superficielle).

• Les lymphatiques : ils sont nombreux au niveau de la loge parotidienne et se drainent vers la chaîne jugulaire interne et la chaîne spinale.

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Structure histologique :

• C’est une glande lobulée faite d’acinus sécrétoire, de canaux excréteurs, de tissu de soutien..

• Les acinus sont composés de cellules séreuses muqueuses, et myoépithéliales (contractiles).

• Les oncocytes : C parenchymateuse distendues dont l’augmentation du volume cytoplasmique s’accompagne d’une éosinophilie marquée.

• Les canaux représentent le système excrétoire composé de canaux intercalaires, puis de canaux striés et enfin de canaux excréteurs.

• Le tissu interstitiel se compose de tissu conjonctif avec quelques fibres élastiques, des filets nerveux, des vaisseaux lymphatiques, de plages lymphoïdes, et ce quelques éléments plasmocytaires sécrétant des lgA.

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2. Épidémiologie :

-Les Tm des glandes salivaires représentes 3% de l’ensemble des Tm de la tête et du cou.

-Sexe ration 1/1,mais l’incidence relative peut varier en fonction du type histologique. .

-Age moyen est de 45 ans. -Pic : entre 50-60 ans. -La glande parotide est la localisation le plus fréquente. -Aucun facteur étiologique n’a jusqu’alors être identifié comme

indiscutable, mais l’irradiation locorégionale préalable pourrait favoriser l’apparition d’une Tm maligne de la glande parotide.

-Les ¾ des Tm sont bénignes, l’adénome pléomorphe est le plus fréquent.

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3. Diagnostic positif :

Interrogatoire : L’interrogatoire est une étape fondamentale du diagnostic, il va

devoir préciser : - La date et le mode d’apparition de la tuméfaction. - Le mode d’évolution :brutal ou progressif, associé à des signes

inflammatoires, par poussées successives, d’une façon uni- ou bilatérale, rechercher la notion de récidive ;

- L’apparition de la tuméfaction lors des repas. - Son association à des signes généraux(fièvre, arthralgies,

asthénie) ou à des signes locorégionaux (sécheresse oculaire ou buccale, paralysie faciale et douleurs spontanées ou provoquées par l’alimentation).

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- Une pathologie générale sera recherchée : troubles endocriniens, cirrhose, tuberculose, sarcoïdose, séropositivité VIH, intoxications diverses, traitement en cours (anti-inflammatoires, antidépresseurs)….

- Une intervention chirurgicale plus ou moins ancienne, portant sur la région parotidienne. Sera recherchée notamment l’exérèse de petites tumeurs cutanées mal étiquetées.

- Antécédent de radiothérapie.

- Profession ou régime alimentaire.

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Examen clinique :

L’examen clinique est la seconde étape du diagnostic, et

s’attachera tout particulièrement à la région parotidienne

ainsi qu’aux régions avoisinantes (auriculaire, temporale,

du cuir chevelu et de la face). On n’omettra pas un

examen détaillé de la cavité buccale et de l’oropharynx.

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• Inspection et palpation de la région parotidienne :

L’examen de la région parotidienne doit être bilatéral et comparatif, il va préciser :– Les caractères de la tuméfaction : son étendue et ses limites,

son siège, sa consistance (dure, ferme, molle, fluctuante ou rénitente), une douleur spontanée ou à la palpation, sa mobilité par rapport aux plans superficiels et profonds.

– L’état de la peau : inflammatoire, ulcérée.– La présence d’une cicatrice.

La palpation du canal de sténon à la face externe du masséter recherchera une douleur ou une hypertrophie localisée.

On s’attachera tout particulièrement à rechercher une paralysie

faciale même fruste (signe des cils de souques, asymétrie des traits du visage).

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• Examen de la région auriculaire :

Il viendra compléter l’examen de la région parotidienne et montrera généralement un soulèvement du lobule de l’oreille.

- La présence d’adénopathie pretragiennes ou retroauriculaires sera recherchée systématiquement.

- L’examen du conduit auditif externe( turnéfaction, inflammation, fistule, bride myringienne évoquant une fistule de la première fente branchiale) et du pavillon de l’oreille (malformation) sera effectuer

de même que la palpation de l’articulation temporo-mandibulaire.

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• Examen cervical : Il s’attachera à retrouver des adénopathies. Une

tuméfaction des autres glandes salivaires, une cicatrice

cervicale.

. Examen de la cavité buccale :

Cet examen est capital dans le diagnostic positif et étiologique des tuméfactions parotidiennes car il appréciera :

• L’orifice du canal de sténon : inflammation, présence d’un écoulement clair, purulent ou sanglant faisant issue lors de la pression manuelle de la parotide.

• Un bombement de la paroi latéropharyngée repoussant l’amygdale en bas et en dedans.

• L’état dentaire et gingival, l’existence d’une sécheresse buccale.

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• Examen général :

- Aires gg.

- SPM.

- HMG.• Signes cliniques évoquant la malignité :

- Présence d’une paralysie faciale.

- Douleurs.

- Tumeur irrégulière, dure, fixée aux

éléments de voisinage.

- Croissance rapide.

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• Formes cliniques selon la topographie :

- Tumeurs développés aux dépens du lobe profond :

elles sont peu fréquentes (1% des tumeurs

parotidiennes) et se caractérisent principalement par

une absence de mobilité de la tumeur par rapport au

plan profond.

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-Tumeurs développées aux dépens du prolongement

parapharyngé :

• Elles représentent 1 à 2% des tumeurs parotidiennes et 3 à 4% des adénomes pléomorphes.

• Elles sont découvertes le plus souvent fortuitement car les signes dans cette localisation sont assez pauvres.

• L’évolution de cette tumeur se feras essentiellement dans l’espace sous-parotidien antérieur, ce qui semblera la rendre

indépendante de la région parotidienne au palper bimanuel.

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- Tumeurs à développement inférieur : il s’agit de formes

rares qui se développent au niveau du pôle inférieur de la glande et paraissent être plus ou moins indépendantes de celle-ci. Le diagnostic différentiel de cette localisation est celui d’une adénopathie cervicale haute.

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. Examen complémentaire :

a) Examen simple :

1/ Rx de la face : elle permet essentiellement de visualiser un

calcul radio-opaque (moins fréquent qu’une lithiase radio-claire dans la pathologie parotidienne) ou des calcifications orientant vers la TBK.

2/ Rx pulmonaire : permet de visualiser des adénopathies

médiastinales des lésions, tuberculeuse, localisation secondaire des tuméfactions malignes de la parotide.

3/ FNS, VS. 4/ IDR à la tuberculine. 5/ sérologie VIH.

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b) Examens spéciaux :

1/ Scialographie :

– C’est l’opacification des canaux excréteurs et de la glande par voie rétrograde.

– Elle permet d’étudier le système canalaire et le parenchyme.

– Elle n’a actuellement plus d’indications dans les tumeurs unilatérales mais peut aider au diagnostic en cas de parotidite chronique récidivantes ou lithiasiques.

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2/ Échographie :

- Permet d’affirmer le diagnostic de tuméfaction intra-parotidienne dans prés de 100%. - Précise le nombre des lésions, caractère solide ou liquide, taille, localisation. - Peut monter une lithiase de la glande. - Sa fiabilité est maximale pour les tuméfactions : 0,8-2 cm. - Au delà de 3cm n’autorise pas des mesures aussi précises. - Deux critères d’une tum bénigne: homogène et limites

nettes.

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3/ Scintigraphie au TC99 :

• Elle apprécie le fonctionnement glandulaire, mais n’est que peu employée de nos jours.

• Seuls le cystadénolymphome et l’oncocytome fixent le traceur , toutes les autres tum apparaissent froides.

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4/ TDM parotidienne :

- Le scanner est utilisé en coupe axiales, jointive de

3-5 mm.

- Sans puis avec injection de pdt de contraste.

- Exploration du lobe profond et prolongement

parapharyngé ce qui n’est pas réalisable avec

l’échographie.

- L’extension dans les tissus de voisinage et

l’envahissement osseux (tum maligne).

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5/ IRM :

- Actuellement ex d’imagerie de référence.

- Affirme la nature parotidienne de la masse.

- Orientation diagnostic +++ :

1. Adénome pleomorphe : hypersignal T2, polylobée, unifocale.

2. Cystadénolymphome : kystique, multifocal, régulier.

3. Tumeur maligne : mal limitée, infiltration périphérique.

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6/ Autres examens :

• Artériographie :

Tum vasculaire.

Anévrisme.

• Phlébographie :

Ectasie vineuse.

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c) Examens à visée cytologique :1/ Biopsie : elle n’est actuellement plus réaliser du fait du

risque de lésion du nerf facial et d’essaimage d’une tum maligne.

2/ Ponction à l’aiguille fine : - Elle n’est fiable(faux négatif). - Risque important pour la fistulisation.3/ Parotidectomie exploratrice avec ex extemporané :• Certitude de diagnostic.• L’énucléation de la tumeur est formellement prescrite

sauf • en cas de PF avec grosse tumeur.Seule une parotidectomie réglée est acceptable avec repérage du VII.

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6/ Autres examens :

• Artériographie 

Tum vasculaire.

Anévrisme.

• Phlébographie :

Ectasie vineuse.

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c) Examens à visée cytologique :

1/ Biopsie : elle n’est actuellement plus réaliser du fait du risque de lésion du nerf facial et d’essaimage d’une tum maligne.

2/ Ponction à l’aiguille fine : - Elle n’est pas fiable (faux négatif). - Risque important pour la fistulisation. 3/ Parotidectomie exploratrice avec ex extemporané :Certitude de diagnostic.L’énucléation de la tumeur est formellement prescrite sauf en cas de

PF avec grosse tumeur.

Seule une parotidectomie réglée est acceptable avec repérage du VII.

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5- Diagnostic différentiel :

• Pièges anatomiques :

1/ Apophyse transverse de l’atlas chez les sujets maigres.

2/ Apophyse styloïde anormalement longue.

3/ Hypertrophie des massetère.

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• Affection extra-parotidienne :1/ Tum de la branche montante de la mandibule.

2/ Syndrome de Launois-Bensaude.

3/ Kyste amygdaloïde.

4/ Kyste sébacé.

5/ ADP prétragienne.

6/ Tum glomique.

7/ Phlebectasie de la veine jugulaire et anévrisme carotidien.

8/ Tum des nerfs crâniens et sympathiques.

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• Les grosses parotides d’allure inflammatoire :1/ Parotidite aiguë suppurée :

– Elle permet habituellement lors d’une baisse de l’état général chez des sujets fragilisés (opérés, déshydratés, immunodéprimés, diabétiques, alcooliques, âgés).

– Le patient présente une altération sévère de l’état général avec une fièvre élevée, avec une tuméfaction de la loge parotidienne unilatérale, diffuse, recouverte d’une peau rouge et oedématiée. La douleur est importante, avec à la palpation une majoration de celle-ci. La possibilité des zones fluctuantes (abcédation).

– L’examen endobuccal associé à la palpation glande retrouve une inflammation du canal de sténon avec issue de pus. Un prélèvement de celui-ci pour men bactériologique et mycosique et systématiquement effectué.

– Le traitement curatif fait appel à une antibiothérapie à forte dose (secondairement adaptée à l’antibiogramme) . Rarement un drainage chirurgical de l’abcès sera nécessaire.

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• 2/ Parotide virale :

La forme typique et la plus fréquente est représentée par la parotidite ourlienne :

Il s’agit le plus souvent d’un enfant présentant dans un contexte infectieux, une tuméfaction douloureuse et inflammatoire parotidienne, de façon uni puis bilatérale, recouverte d’une peau tendue, rouge, chaude et luisante. Cette tuméfaction est douloureuse spontanément ou à la palpation.

L’examen endobuccal retrouve un orifice de sténon inflammatoire, mais la salive reste claire. On note également une augmentation du volume des glandes sous-maxillaires et sublinguales, et fréquemment la présence d’adénopathies pretragienne et sous-maxillaires.

Le diagnostic positif repose sur la clinique, la notion de contage (incubation de 21 jours), la numération formule sanguine (leucopénie)., les tests sérologiques.

D’autres virus peuvent donner de telles manifestations :entre autres coxsackie, myxovirus, cytomegalovirus, influenzae et MN).

Le traitement est essentiellement symptomatique : AINS, antibiothéraoie, repos.

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• 3/ Parotide lithiasique :

C’est un accident de survenue brutale par blocage d’un calcul au niveau du canal de sténon :

L’état général est peu altéré, les signes cliniques sont réduits à une tuméfaction douloureuse de la parotide.

La palpation recherche une induration le long du canal de sténon sur la face externe du masséter.

L’interrogatoire recherche des coliques salivaires lors des repas traduisant des blocages passagers, ainsi que des antécédents infectieux parotidiens.

Le diagnostic positif peut être aidé par l’imagerie :Les radiographies simples peuvent montrer un calcul opaque.En cas de calcul radiotransparent la sialographie est plus intéressante

(lacune ou blocage sur le trajet du canal de sténon).Le traitement associe une antibiothérapie et des anti-inflammatoires,

avec parfois l’extraction chirurgicale du calcul par voie endobuccale ou lithotritie extracorporelle.

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• 4/ Parotide pierreuse :

La parotide pierreuse ou calcinose est une pathologie rare qui touche essentiellement la femme. Elle se manifeste par des poussées de parotide uni- ou bilatérale, parfois à bascule.

Le traitement sera symptomatique lors des poussées (antibiotique, anti-inflammatoire et sialogogues), parfois chirurgicale en cas de récidives nombreuses et invalidantes. L’examen de la pièce opératoire montrera des concrétions calcaires diffuses péri-acineuse, qui étaient le plus souvent non visibles à la sialographie.

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• 5/ Parotidite reccurente :

Elle survient essentiellement chez l’enfant âgé de 3 à 5 ans.

Il s’agit de poussées de parotidite récidivantes évoluant dans un contexte inflammatoire.

Ces poussées sont généralement unilatérales, parfois à bascule.

La régression de la symptomatologie est de règle à la puberté.

L’évolution caractéristique suffit habituellement au diagnostic qui peut être aidé par la sialographie (image de « pommier en fleurs » typique).

Cette image se retrouve également dans les parotidites recidivantes de la jeune femme, dont l’évolution est possible vers un syndrome sec.

La guérison de ces poussées est généralement acquise avec un traitement antibiotique et anti-inflammatoire.

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• 6/ Parotidite spécifique :

La majorité des cas observés actuellement est due à la tuberculose qui donne une tuméfaction parotidienne d’allure pseudo-tumorale.

L’échographie montre des opacités multinodulaires.L’évolution se fait spontanément vers la fistulisation.Le diagnostic est aidé par la réalisation d’une IDR à la

tuberculine.Le traitement associe une triple association antibiotique

antituberculeuse, mais une chirurgie peut être nécessaire en cas de persistance des lésions malgré un traitement médical bien conduit.

La syphilis et l’actinomycose peuvent aussi donner une parotidite

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d) Grosse parotide associée aux signes d’un syndrome général :

Maladies de système :

Syndrome de Herrfordt : il associe une tuméfaction parotidienne bilatérale et chronique, une paralysie faciale périphérique ainsi qu’une uvéite bilatérale. Ce syndrome est spécifique de la sarcoïdose.

Syndrome de Mikulicz : il est caractérisé par une tuméfaction bilatérale progressive des glandes salivaires, en particulier parotidiennes et des glandes lacrymales, sans signe fonctionnel.

Il s’agit d’une infiltration lymphocytaire et conjonctive periacineuse, aboutissant à une sclérose.

Ce syndrome doit faire rechercher une sarcoidose, une collagénose ou une leucémie.

Syndrome de Gougerot-Sjorgren : Il associe une sécheresse oculaire et des autres muqueuses ORL.Il existe une tuméfaction inconstante des glandes salivaires et lacrymales.

Le diagnostic se fera à l’aide d’une biopsie des glandes salivaires accessoires

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• Mucoviscidose :

• Elle peut entraîner une augmentation de volume des parotides par la présence de secrétions salivaires anormalement visqueuses.

• Habituellement le diagnostic aura déjà été effectué suite à des problèmes pulmonaires, à l’aide d’un test à la sueur.

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Dans le cadre d’une séropositivité VIH :

- Il s’agit principalement de tuméfaction chronique uni ou bilatérales survenant précocement dans la maladie. Cette tuméfaction ne s’accompagne en principe pas de signes inflammatoires ni de sécheresse buccale. Elle semble plus fréquente chez l’enfant que chez l’adulte.

- Il s’agit essentiellement d’hyperplasie lymphoïde kystique bénigne. Les lésions sont le plus souvent multiples, bilatérales, avec des kystes dépassant parfois 10 cm de diamètre.

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- Les signes cliniques associent des douleurs, une xérostomie, une xérophtalmie, ainsi que des arthralgies.

- Le diagnostic sera évoqué sur une sertologie VIH positive, des images intraparotidiennes kystiques au scanner, une cytoponction à l’aiguille fine bénigne

- S’il existe une hypertrophie diffuse ou des images solides au scanner, une biopsie est indiquée car on retrouve 40% de formes malignes.

- Le traitement n’est effectué que dans un but

esthétique le plus souvent (en dehors des formes

malignes) 

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- Les corticoïdes à forte dose donnent des résultats mitigés.

- Les traitements antirétroviraux semblent les plus prometteurs.

- Les ponctions itératives, la radiothérapie (10-20 Gray), et la chirurgie sont suivies de récidives.

- Plus récemment ont été diagnostiquées des parotidites aiguës virales chez des patients présentant un SIDA maladie : soit à Cytomégalovirus (traitement par ganciclovir ou foscarnet), soit à Adénovirus.

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e) Hypertrophie parotidienne d’autre origine :

• Endocriniennes : hypothyroïdie, ménopause.

• Nutritionnelle : carences vitaminiques, protéiques, grande dénutrition (kwashiorkor), anorexie.

• Métabolique : obésité, diabète, goutte, cirrhose.

• Iatrogénique : psychotropes, anti-inflammatoires (phénylbutazone), isoprénaline.

• Toxique : saturnisme, insecticides, pesticides, esters

phosphoriques.

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6- Diagnostics étiologiques A – Tumeurs épithéliales

1 - Bénignes

*Adénome pléomorphe :

_L’adénome pléomorphe ou tumeur mixte est la plus fréquente des tumeurs de la parotide (50 à 60 %).

_Il touche plus fréquemment la femme (4 femmes pour 3 hommes) avec un maximum de fréquence à 40 ans, il est rare avant 20 ans.

_Il est caractérisé par la présence simultanée d’éléments épithéliaux et mésenchymateux, d’où sa dénomination de tumeur « mixte ».

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_Cliniquement, il s’agit d’une tuméfaction isolée et unilatérale de la loge parotidienne, de consistance ferme

(Pseudo cartilagineuse), arrondie, bien limitée, indolore._En principe cette tumeur est mobile sur le plan profond et superficiel._L’évolution peut se faire par poussées évolutives brusques, par

exemple lors des épisodes de la vie génitale de la femme. La tumeur siège le plus fréquemment (90% des cas) au niveau du lobe superficiel de la parotide.

_Le reste de l’examen clinique est sans particularités._Le bilan d’extension comprendra une échographie voire un scanner ;

ils préciseront l’étendue exacte de la lésion, ses prolongements au niveau du plan profond et plus rarement une multifocalité.

_IRM : hypersignal T2, hyposignal T1, aspect polylobé, unifocalité._Evolution et pronostic : l’adénome pléomorphe est une tumeur

bénigne caractérisée par une grande tendance à la récidive, notamment lorsque la résection chirurgicale est limitée.

_possibilité de transformation en adénocarcinome._trt : parotidectomie complète conservatrice du facial avec examen

extemporané

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*Adénome monomorphe :

_Il représente 10 à 15% des tumeurs parotidiennes, et survient surtout après l’age de 50 ans.

_L’évolution est lente, il s’agit le plus souvent de petites tumeurs bien encapsulées, dont les limites sont nettes.

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*Adénolymphome :

_L’adénolymphome (tumeur de Warthin ou cystadéno-lymphome ) est une tumeur toujours bénigne qui se localise essentiellement à la parotide et représente environ 10% des tumeurs parotidiennes.

_Cette tumeur atteint préférentielle le sujet âgé et sujet VIH+. _Il existe des formes bilatérales et des formes multiples._Son siège est presque toujours polaire inférieur, sa consistance est

plutôt molle, sa surface lisse ou bosselée._La tumeur est de couleur jaune chamois caractéristique, elle contient

un liquide visqueux et brunâtre._L’évolution se fait progressivement ou par poussées, avec parfois un

contexte inflammatoire._L’échographie peut aider au diagnostic en montrant une masse

kystique contenant parfois des végétations intrakystiques très évocatrices.

_IRM : hypersignal T1 ,kystique, plurifocal, bilatérale

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2- malignes

1-Carcinome adénoïde kystique :

_Le carcinome adénoïde kystique ou cylindrome représente 3 à 6% des tumeurs des glandes salivaires leur fréquence est classiquement plus élevée au niveau de la glande sous- maxillaire ou des glandes salivaires accessoires il est plus fréquemment diagnostique entre 50 et 60 ans et de façon exceptionnelle avant l’age de 20 ans la prédominance féminine est nette (remise en cause par les données épidémiologiques récentes).

_Il se présente sous la forme d’une masse arrondie de croissance lente avec une propension marquée et caractéristique de ce type de tumeur à envahir les gaines nerveuses cela ayant pour résultat de fréquences douleurs voire une paralysie faciale.

_IRM :hypersignal T2, lésions mal limitée, infiltrante._ Trois types historiques sont décrits, de pronostic variable._Le traitement sera une parotidectomie totale avec sacrifice du nerf facial en

cas d’envahissement de celui-ci, curage gg homolatéral systématique et une radiothérapie sera systématiquement effectuée en postopératoire.

_L’évolution est marquée par la survenue de récidives locales, ainsi que par l’apparition de métastases ganglionnaires ou viscérales souvent tardives.

_la survie globale est de l’ordre de 15% à 20ans.

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2 -tumeur muco - épidermoide :

_ peut se retrouver à tout age avec un maximum de fréquence entre 50 à 60 ans il touche l’homme et la femme de manière sensiblement identique.

_Le plus souvent il s’agit d’une masse ferme indolore de croissance lente. En de douleurs, de croissance rapide, de paralysie faciale associé, le diagnostic de tumeur maligne est alors fortement suspecte.

_Ces tumeurs sont classées en trois groupes historiques en fonction de la différenciation cellulaire le pronostic sera fonction de ce grade histologique de l’envahissement local de la présence d’éventuelles métastases ganglionnaires.

_la survie moyenne à 5ans est de 88.

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3- tumeur à cellules acineuse :

_Cette tumeur était autrefois classée comme tumeur bénigne.

_C’est une tumeur rare, qui représente 2% de l’ensemble des tumeurs des glandes salivaires.

_Elle touche essentiellement la femme, durant la 5 et la 6 décennie, mais peut parfois survenir chez le jeune enfant.

_Les récidives seront fréquentes en cas de chirurgie inadaptée (parotidencotomie exofaciale limitée).

_Des métastases ganglionnaires ou viscérales sont présentes dans 5 à

10% des cas la survie est de l’ordre de 80% à 5 ans.

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4- adénocarcinomes. Carcinomes épidermoides et indifférencies

_ Ils représentent environ 10% des tumeurs parotidiennes, et surviennent généralement chez l’adulte après 50ans.

_ Ils se présentent sous deux formes cliniques :la forme nodulaire isolée et peu suspecte sur le plan cliniquela forme infiltrante avec fixité de la tumeur, croissance rapide. Douleur,

paralysie facile et adénopathie cervicales métastatiques l’évolution se fait dans ce cas par envahissement local des différentes structures (peau, muscle, os).

_ Le traitement de ces tumeurs sera essentiellement chirurgical avec conservation ou non du nerf facial associé à une radiothérapie postopératoire.

_ La survie à 5 ans est de 20 à 30%.

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5- Carcinomes sur adénome pléomorphe

_ Ils correspondent à la présence d’un ou plusieurs foyers carcinomateux au sein d’un adénome pléomorphe d’histologie bénigne.

_ La fréquence de transformation maligne des adénomes pléomorphe est estimée entre 2 et 12%.Cette dégénérescence parait plus fréquente lorsque l’évolution a été prolongée, et lorsque les récidives après traitement chirurgical ont été fréquentes.

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B- tum non épithéliales :

Ce sont des tumeurs développées à partir des éléments de la région parotidienne :

soit sur le tissu interstitiel de la glande

soit sur le tissu voisin (adipeux, osseux, musculaire, vasculaire)

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Bénignes :

- hémangiome : - sont congénitales dans 90 % des cas - touche le NRS et le jeune enfant + + - aspect : masse bosselée, violacée, bleuâtre - régresse spontanément dans la majorité des cas. - Lymphogiome kystique : - Lipome - Shwanome : neurinome du N. facial (parfois dans le cadre de la maladie de VON-RECKLINGHAUSEN) - Fibrome. - Kyste de la 1ier fente branchiale

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malignes

-lymphome malin HODGKINIEN et non HODGKINIEN-Métastase intraparotidienne :siége : - plein parenchyme - gg lymphatique intraglandulaire - tissus osseux de la mandibule diffusée en suite à la glande.KC  primitifs - kc rénal à C claires. - Carcinome epidermoide des VAD. - Mélanome ou épithélioma spino cellulaire. - Leucémies Sarcomes :

Rhadbomyosarcome embryonnaire de l’enfant Angiosarcome Fibrosarcome.LiposarcomeSarcome de kaposi

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7 Conclusion :La pathologie tumorale de la glande parotide est

relativement fréquente, l’adénome pléomorphe est le type histologique le plus fréquent.

Certains éléments cliniques, topographiques, macroscopiques ont une valeur d’orientation diagnostic.

L’imagerie est utile pour le bilan d’extension Le diagnostique repose essentiellement sur

l’examen histologique de la pièce opératoire la cytoponction n’ayant pas fait la preuve de sa fiabilité, la biopsie est proscrite par la plupart des auteurs.

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