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Communication affiche ´e Scle ´ rose late ´ rale amyotrophique Mardi 1 er avril 2014 X01 Un autre cas d’apparition de SLA chez une femme atteinte de scle ´ rose en plaques S. Beltran a, *, M. Pallix-Guyot b , A.-C. Baclesse c , B. De Toffol a , A.-M. Guennoc a , P. Corcia a a CHRU Tours, neurologie, 37000 Tours, France b CHR Orle ´ans, neurologie, 45100 Orle ´ans, France c Centre de re ´e ´ducation fonctionnelle Le Coteau, 45190 Beaugency, France *Auteur correspondant. CHRU Bretonneau, neurologie, 4, boulevard Tonnele ´ , 37000 Tours, France. Adresse e-mail : [email protected] (S. Beltran) Mots cle ´s : Scle ´rose en plaques ; Scle ´rose late ´ rale amyotrophique ; De ´ge ´ne ´ rescence Introduction.– Nous rapportons un cas associant scle ´rose late ´- rale amyotrophique (SLA) et scle ´ rose en plaques (SEP). L’exploration des me ´canismes immunologiques de ces deux affections pourrait permettre l’e ´ mergence de nouveaux traite- ments. Observation.– Une femme de 60 ans atteinte d’une SEP re ´ mit- tente-re ´ currente, sans se ´ quelle, re ´ve ´le ´e a ` l’a ˆge de 30 ans par des ne ´vrites optiques re ´trobulbaires, a e ´te ´ hospitalise ´e pour des troubles de la marche d’apparition progressive. Ce tableau de de ´ ficit moteur diffus avait de ´ bute ´ au membre infe ´rieur gauche et e ´voluait depuis 8 mois. L’EDSS e ´tait a ` 4. En 5 mois, malgre ´ des bolus de corticoı ¨des et deux cures d’Endoxan, la patiente devint grabataire. L’IRM me ´ dullaire montrait alors une cervicarthrose plus marque ´e en C5–C6, sans ste ´ nose canalaire. La stabilite ´ paradoxale de la charge le ´sionnelle a ` l’IRM ence ´ phalique fit suspecter une forme secondairement progressive. Cependant, l’ENMG retrouva une polyneuro- pathie axonale motrice avec des signes de de ´ nervation, pluto ˆt en faveur d’une SLA surajoute ´e. Il n’y avait aucun argument pour une atteinte secondaire toxique, vascularitique ou para- ne ´ oplasique. La vitamine E e ´ tait normale. Les explorations ne retrouve `rent pas d’atteinte respiratoire. Le riluzole et le toco- phe ´ rol permirent de ralentir la progression des troubles. Tou- tefois, 4 mois plus tard, l’EDSS e ´tait a ` 6 avec une hypotonie axiale, des troubles de la de ´glutition et une paraple ´ gie. Discussion.– Tout comme d’autres cas similaires, des analyses e ´ pide ´ miologiques ont montre ´ des liens entre ces deux entite ´ s. Il existe chez les patients atteints de SEP primaire progressive ou de SLA des me ´canismes inflammatoires et de ´ge ´ne ´ratifs communs. Sans pouvoir encore e ´lucider les causes de ces affections, ces e ´ tudes font e ´ merger de nouvelles cibles immunologiques pour des the ´ rapies anti-inflamma- toires comme celles agissant sur les endocannabinoı ¨des. Conclusion.– L’existence de cas tel que celui que nous rappor- tons permet d’ouvrir la voie a ` de nouvelles the ´ rapeutiques. La rarete ´ du tableau empe ˆche ne ´ anmoins l’e ´ tablissement de protocoles de recherche base ´s sur cette population. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.123 X02 Association d’une scle ´ rose late ´ rale amyotrophique et d’un syndrome de Goujerot-Sjo ¨gren : e ´tude de 6 cas Y. Habtany *, N. Aissata Camara, Z. Attar, M. Abdoh Rafai, H. Elotmani, B. Elmoutawakil, I. Slassi CHU Ibn Rochd, service de neurologie, quartier des hopitaux, 20000 Casablanca, Maroc *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Y. Habtany) Mots cle ´s : Scle ´rose late ´rale amyotrophique ; Syndrome de Goujerot-Sjo ¨ gren ; Motoneurone Introduction.– Avant de retenir une origine de ´ge ´ne ´ rative d’un syndrome de scle ´rose late ´rale amyotrophique (SLA), il est classique de rechercher plusieurs causes dont un syndrome de Goujerot-Sjo ¨ gren (SGJ). Cette situation pose des proble `mes nosologiques, the ´rapeutiques et surtout pronostics. Objectifs.– Analyse critique des aspects cliniques et pronos- tiques d’une se ´rie de patients ayant un syndrome de SLA associe ´a ` un SGJ. Me ´thodes.– E ´ tude re ´ trospective sur 13 ans des dossiers des patients hospitalise ´s pour un syndrome SLA retenu sur les crite ` res d’El Escorial modifie ´ s chez qui le bilan syste ´ matique a re ´ve ´le ´ un SGJ retenu sur les crite ` res europe ´ ens. Re ´ sultats.– Parmi 151 patients ayant une SLA, 6 (4 % ; a ˆ ge moyen de 56 ans ; sexe-ratio a ` 1) avaient un SGJ primitif associe ´ . Il n’y avait aucune atypie clinique chez les 6 patients. Une patiente avait une forme de Vulpian (diple ´ gie brachiale). L’e ´ tude du LCR e ´tait anormale dans un cas. La neuro-imagerie e ´ tait normale chez tous les patients. Tous les patients ont rec ¸u une corti- cothe ´rapie qui n’a pas apporte ´ de be ´ne ´fice clair et deux patients avaient une survie prolonge ´e de 8 et 9 ans. Discussion.– Dans la litte ´ rature, on retrouve quelques observa- tions de SLA associe ´e a ` un SGJ, mais le lien causal est controverse ´ . Notre e ´ tude de ´ montre que leurs aspects cliniques et paracliniques ne diffe ´rent pas de ceux d’une forme de ´ge ´n- e ´ rative. En l’absence d’une ame ´ lioration nette des sympto ˆ mes revue neurologique 170s (2014) a56–a58 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com 0035-3787/$ – see front matter

Un autre cas d’apparition de SLA chez une femme atteinte de sclérose en plaques

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Communication affichee

Sclerose laterale amyotrophique

Mardi 1er avril 2014

X01

Un autre cas d’apparition de SLAchez une femme atteinte de scleroseen plaquesS. Beltran a,*, M. Pallix-Guyot b, A.-C. Baclesse c,B. De Toffol a, A.-M. Guennoc a, P. Corcia a

a CHRU Tours, neurologie, 37000 Tours, FrancebCHR Orleans, neurologie, 45100 Orleans, Francec Centre de reeducation fonctionnelle Le Coteau, 45190 Beaugency,France*Auteur correspondant. CHRU Bretonneau, neurologie, 4,boulevard Tonnele, 37000 Tours, France.Adresse e-mail : [email protected] (S. Beltran)

Mots cles : Sclerose en plaques ; Sclerose lateraleamyotrophique ; DegenerescenceIntroduction.– Nous rapportons un cas associant sclerose late-rale amyotrophique (SLA) et sclerose en plaques (SEP).L’exploration des mecanismes immunologiques de ces deuxaffections pourrait permettre l’emergence de nouveaux traite-ments.Observation.– Une femme de 60 ans atteinte d’une SEP remit-tente-recurrente, sans sequelle, revelee a l’age de 30 ans pardes nevrites optiques retrobulbaires, a ete hospitalisee pourdes troubles de la marche d’apparition progressive. Ce tableaude deficit moteur diffus avait debute au membre inferieurgauche et evoluait depuis 8 mois. L’EDSS etait a 4. En 5 mois,malgre des bolus de corticoıdes et deux cures d’Endoxan, lapatiente devint grabataire. L’IRM medullaire montrait alorsune cervicarthrose plus marquee en C5–C6, sans stenosecanalaire. La stabilite paradoxale de la charge lesionnelle al’IRM encephalique fit suspecter une forme secondairementprogressive. Cependant, l’ENMG retrouva une polyneuro-pathie axonale motrice avec des signes de denervation, plutoten faveur d’une SLA surajoutee. Il n’y avait aucun argumentpour une atteinte secondaire toxique, vascularitique ou para-neoplasique. La vitamine E etait normale. Les explorations neretrouverent pas d’atteinte respiratoire. Le riluzole et le toco-pherol permirent de ralentir la progression des troubles. Tou-tefois, 4 mois plus tard, l’EDSS etait a 6 avec une hypotonieaxiale, des troubles de la deglutition et une paraplegie.Discussion.– Tout comme d’autres cas similaires, des analysesepidemiologiques ont montre des liens entre ces deuxentites. Il existe chez les patients atteints de SEP primaireprogressive ou de SLA des mecanismes inflammatoires etdegeneratifs communs. Sans pouvoir encore elucider les

causes de ces affections, ces etudes font emerger de nouvellescibles immunologiques pour des therapies anti-inflamma-toires comme celles agissant sur les endocannabinoıdes.Conclusion.– L’existence de cas tel que celui que nous rappor-tons permet d’ouvrir la voie a de nouvelles therapeutiques. Lararete du tableau empeche neanmoins l’etablissement deprotocoles de recherche bases sur cette population.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.123

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Association d’une sclerose lateraleamyotrophique et d’un syndrome deGoujerot-Sjogren : etude de 6 casY. Habtany *, N. Aissata Camara, Z. Attar,M. Abdoh Rafai, H. Elotmani, B. Elmoutawakil,I. SlassiCHU Ibn Rochd, service de neurologie, quartier des hopitaux, 20000Casablanca, Maroc*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Y. Habtany)

Mots cles : Sclerose laterale amyotrophique ; Syndrome deGoujerot-Sjogren ; MotoneuroneIntroduction.– Avant de retenir une origine degenerative d’unsyndrome de sclerose laterale amyotrophique (SLA), il estclassique de rechercher plusieurs causes dont un syndromede Goujerot-Sjogren (SGJ). Cette situation pose des problemesnosologiques, therapeutiques et surtout pronostics.Objectifs.– Analyse critique des aspects cliniques et pronos-tiques d’une serie de patients ayant un syndrome de SLAassocie a un SGJ.Methodes.– Etude retrospective sur 13 ans des dossiers despatients hospitalises pour un syndrome SLA retenu sur lescriteres d’El Escorial modifies chez qui le bilan systematique arevele un SGJ retenu sur les criteres europeens.Resultats.– Parmi 151 patients ayant une SLA, 6 (4 % ; age moyende 56 ans ; sexe-ratio a 1) avaient un SGJ primitif associe. Il n’yavait aucune atypie clinique chez les 6 patients. Une patienteavait une forme de Vulpian (diplegie brachiale). L’etude du LCRetait anormale dans un cas. La neuro-imagerie etait normalechez tous les patients. Tous les patients ont recu une corti-cotherapie qui n’a pas apporte de benefice clair et deuxpatients avaient une survie prolongee de 8 et 9 ans.Discussion.– Dans la litterature, on retrouve quelques observa-tions de SLA associee a un SGJ, mais le lien causal estcontroverse. Notre etude demontre que leurs aspects cliniqueset paracliniques ne different pas de ceux d’une forme degen-erative. En l’absence d’une amelioration nette des symptomes

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 0 s ( 2 0 1 4 ) a 5 6 – a 5 8

Disponible en ligne sur

ScienceDirectwww.sciencedirect.com

0035-3787/$ – see front matter