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Une telle réussite s’explique par de multi- ples raisons, telle que l’interaction favora- ble entre différents facteurs, le fait de se trouver au bon moment au bon endroit ou encore d’avoir un peu de chance. Il n’est pas surprenant que de nombreux parcours couronnés de succès s’inscrivent précisé- ment dans le cadre des PDE. Cela s’ex- plique naturellement par la présence de têtes bien faites et créatives au sein des entreprises, dans lesquelles un fort enga- gement individuel et une identification avec l’employeur sont payants. Mais en l’absence de conditions générales adé- Le programme des pôles de développement économique du canton de Berne (PDE) connaît un grand succès, aussi bien en tant que projet global qu’en tant que somme d’expériences individuelles réalisées sur les différents sites. quates, même les meilleures idées peu- vent ne pas se concrétiser. Il est en effet essentiel que l’entreprise dispose d’un cadre approprié pour se développer. En d’autres termes, c’est aussi grâce à une collaboration réussie avec la commune d’implantation et la Promotion écono- mique du canton de Berne qu’une entre- prise est florissante. Le programme PDE joue un rôle non négli- geable dans le bon déroulement de cette collaboration. En effet, ses responsables effectuent tout un travail en arrière-plan et préparent l’aménagement des PDE. Ils coordonnent suffisamment tôt les diffé- rents besoins des nombreux acteurs en présence et évaluent soigneusement leurs intérêts. Ainsi, l’entreprise n’a plus qu’à s’installer rapidement et facilement. Dans cette nouvelle édition du Baromètre, nous vous présentons quatre entreprises en soulignant leur parcours et leur réus- site. Notre voyage nous a menés de Saint- Imier (Smile Line SA, développement et production de produits dentaires de qua- lité, p. 2) à Berne (Stämpfli SA, éditions et impression, p. 10) en passant par Nieder- bipp (Galexis SA, grossiste complet et prestataire en logistique des médicaments, p. 4) et Bienne (Sputnik Engineering SA, fabricant d’onduleurs photovoltaïques, p. 8). Ces quatre entreprises ont soigneusement choisi le site sur lequel elles se sont instal- lées et agiraient de même si c’était à refaire. Nous avons en outre demandé à Denis Grisel, chef de la Promotion économique du canton de Berne (interview, p. 7) quelle était selon lui la recette du succès. Enfin, les communes intéressées, les entreprises et les investisseurs apprennent de quelle manière ils peuvent faire de leur projet un symbole de réussite en collaborant étroite- ment avec la Promotion économique ber- noise et le programme PDE (p. 12). En résumé, une réussite dépend de plu- sieurs facteurs. Mais ce qui est sûr et cer- tain, c’est que le programme PDE fournit le cadre général favorable à son apparition. Un quadruple succès Galexis: un stock de médi- caments à Niederbipp. 4 SolarMax: succès mondial pour une idée biennoise. 8 Rudolf Stämpfli et le site économique de Berne. 10 Smile Line: la réussite «made in» Jura bernois. 2 Baromètre N° 17 08/13 Organe d’information officiel concernant le programme PDE du canton de Berne

Un quadruple succès

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Une telle réussite s’explique par de multi-ples raisons, telle que l’interaction favora-ble entre différents facteurs, le fait de setrouver au bon moment au bon endroit ouencore d’avoir un peu de chance. Il n’estpas surprenant que de nombreux parcourscouronnés de succès s’inscrivent précisé-ment dans le cadre des PDE. Cela s’ex-plique naturellement par la présence detêtes bien faites et créatives au sein desentreprises, dans lesquelles un fort enga-gement individuel et une identificationavec l’employeur sont payants. Mais enl’absence de conditions générales adé-

Le programme des pôles dedéveloppement économiquedu canton de Berne (PDE)connaît un grand succès,aussi bien en tant que projet global qu’en tant que somme d’expériences individuelles réalisées surles différents sites.

quates, même les meilleures idées peu-vent ne pas se concrétiser. Il est en effetessentiel que l’entreprise dispose d’uncadre approprié pour se développer. End’autres termes, c’est aussi grâce à unecollaboration réussie avec la communed’implantation et la Promotion écono-mique du canton de Berne qu’une entre-prise est florissante.

Le programme PDE joue un rôle non négli-geable dans le bon déroulement de cettecollaboration. En effet, ses responsableseffectuent tout un travail en arrière-plan etpréparent l’aménagement des PDE. Ilscoordonnent suffisamment tôt les diffé-rents besoins des nombreux acteurs enprésence et évaluent soigneusement leursintérêts. Ainsi, l’entreprise n’a plus qu’às’installer rapidement et facilement.

Dans cette nouvelle édition du Baromètre,nous vous présentons quatre entreprisesen soulignant leur parcours et leur réus-site. Notre voyage nous a menés de Saint-Imier (Smile Line SA, développement et

production de produits dentaires de qua-lité, p. 2) à Berne (Stämpfli SA, éditions etimpression, p. 10) en passant par Nieder-bipp (Galexis SA, grossiste complet etprestataire en logistique des médicaments,p. 4) et Bienne (Sputnik Engineering SA, fabricant d’onduleurs photovoltaïques, p. 8).Ces quatre entreprises ont soigneusementchoisi le site sur lequel elles se sont instal-lées et agiraient de même si c’était à refaire.

Nous avons en outre demandé à Denis Grisel, chef de la Promotion économiquedu canton de Berne (interview, p. 7) quelleétait selon lui la recette du succès. Enfin,les communes intéressées, les entrepriseset les investisseurs apprennent de quellemanière ils peuvent faire de leur projet unsymbole de réussite en collaborant étroite-ment avec la Promotion économique ber-noise et le programme PDE (p. 12).

En résumé, une réussite dépend de plu-sieurs facteurs. Mais ce qui est sûr et cer-tain, c’est que le programme PDE fournit lecadre général favorable à son apparition.

Un quadruple succès

Galexis: un stock de médi-caments à Niederbipp.

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SolarMax: succès mondialpour une idée biennoise.

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Rudolf Stämpfli et le siteéconomique de Berne.

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Smile Line: la réussite«made in» Jura bernois.

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BaromètreN° 17 08/13 Organe d’information officiel concernant le programme PDE du canton de Berne

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Notre visite dans le Jura bernois com-mence à Sonceboz-Sombeval. Aprèsavoir quitté l’autoroute non loin de LaHeutte, contourné une imposante saillierocheuse et pris un virage serré sur ladroite, nous voilà dans ce joli village. C’estde Sonceboz que s’élève la route du colde Pierre-Pertuis, qui mène à Tavannes. Si les voitures traversent aujourd’hui untunnel autoroutier moderne, elles devaientauparavant se hisser péniblement par-dessus les collines. Ici s’ouvre égalementle vallon longitudinal de Saint-Imier. Enfin,Sonceboz est le lieu où Olivier Schaeren agrandi, au sens littéral du terme, puisqu’ilmesure près de deux mètres!

A l’âge de 19 ans déjà, cet employé decommerce importait des articles de den-tisterie du monde entier et souhaitait de-venir indépendant. Il l’est devenu. «Un demes bons amis de Thoune m’a conseilléde produire moi-même des articles pource marché. Le problème, c’est que jen’étais pas et ne suis toujours pas ingé-nieur.» Les débuts d’Olivier Schaeren fu-rent mouvementés: après de longs testset recherches, cet autodidacte lança l’in-novation révolutionnaire U-mid, uneplaque humidificatrice pour céramiquesqui, l’année suivante, lui permit d’obtenirle prix B.E.S.T. (organisé à l’époque parSwissair, Carlson Wagon-Lit et le NouveauQuotidien) richement doté, adressé àtoutes les PME de Suisse romande.

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DÉPLOIEMENTUn sourire pour leJura bernois Olivier Schaeren asuivi une voie qui l’a mené de Soncebozà Courtelary puis àSaint-Imier, au PDE de La Clef. Une choseest sûre: lui-mêmeet son entreprise d’articles haut degamme «Smile Line»seront fidèles à la région.

«Smile Line est une histoire de succès»

«L’implantation de l’entreprise Smile Line dans le PDE de LaClef est une histoire de succès pour la commune de Saint-Imier,parce qu’elle valide le choix stratégique opéré d’accueillir desentreprises actives dans la microtechnique et apportant unehaute valeur ajoutée. En plein cœur du grand ovale horloger et àproximité immédiate des instituts de transfert de technologies etde R&D de la HE-Arc, du Centre technique du moule et du ceff-Industrie, le PDE La Clef de Saint-Imier est idéalement situé; iloffre à l’entreprise qui s’y établit des contacts faciles avec l’ex-traordinaire réseau microtechnique de la région.»

Stéphane Boillat, maire de Saint-Imier

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«Cette distinction prouvait notre innova-tion et notre dynamisme». Olivier Schaeren a de quoi sourire avec fierté en se remémorant ses débuts.

La mention de ce prix sur la carte de visitea fait tout son effet. Elle montrait qu’OlivierSchaeren travaillait dans un domaine por-teur et s’y connaissait aussi en design. La nouvelle s’est répandue, l’entreprise apu croître, sans perdre sa relation person-nalisée avec ses clients. «Il faut que jepuisse continuer à contrôler l’entreprise.Nous avons rapidement pris de l’essormais nous sommes aujourd’hui stabilisésà douze collaborateurs» Un nombre quiconvient bien au directeur. «Ce quicompte surtout pour moi, c’est l’efficience,un point essentiel à mes yeux.» Toutcomme la constance. «Smile Line se com-pose majoritairement de personnes quisont là depuis longtemps, parfois mêmedepuis les tout débuts. Nous n’avons pra-tiquement pas de fluctuation au sein dupersonnel.»

Qu’est-ce qui a donc changé depuisl’époque où Olivier Schaeren fabriquaitdans une ferme de Courtelary des pin-ceaux, des outils, des instruments, desplaques pour céramiques et des acces-soires pour l’industrie dentaire? Pasgrand-chose et plein de choses à la fois,parce que «Smile Line» a conservé sa palette de produits tout en la développantconstamment, de manière cohérente,qu’Olivier Schaeren et son équipe saventdans quels domaines ils doivent investir etpeut-être aussi parce que les collabora-teurs de «Smile Line» ne font pas que tra-vailler dans la région, mais y vivent. Ledéveloppement ne laisse pas d’étonner.L’entreprise s’est vite sentie à l’étroit dansla ferme de Courtelary et Olivier Schaerena dû chercher de nouveaux locaux. Il aexaminé des sites hors du Jura bernois,pour rejeter rapidement cette idée. «Lesmembres de mon équipe vivent ici. Iln’était pas évident de leur imposer de tra-vailler à Bienne ou à Neuchâtel. Ils se sentent bien dans la région, et moi aussi.»

Mais alors où aller? Sonceboz ou Courte-lary n’offrant que peu de possibilités, Olivier Schaeren s’est tourné vers l’ouest,vers Villeret/Saint-Imier, où il a rapidementtrouvé son bonheur sur le site du PDE deLa Clef. «J’ai eu des entretiens avec desreprésentants des deux communes, maisaussi de la Promotion économique ducanton de Berne. Cet organisme, en parti-culier, s’est montré intéressé et a faitpreuve de dynamisme et d’ouverture.» Lacommune a présenté la liste d’avantagesqu’offrait la promotion économique locale.«Je n’ai pas hésité longtemps et j’aiacheté un terrain à des conditions avanta-geuses. Ajoutons que près du PDE de LaClef se trouvent déjà des entreprises re-nommées, de haute technologie ellesaussi, comme Straumann ou Longines.Enfin, j’apprécie les alentours, avec leMont Soleil et le Chasseral.»

Olivier Schaeren a ainsi réalisé son rêvede posséder ses propres locaux commer-ciaux. Le bâtiment est réussi et aménagéde manière très moderne. On y trouve denombreuses créations de «Smile Line»,telles le filtre à polarisation révolutionnaire«live» qui permet de réduire de manièrespectaculaire les réflexions spéculaire etdiffuse de la lumière et d’examiner lesdents d’une manière toute différente.

L’enthousiasme est au rendez-vouslorsqu’Olivier Schaeren évoque ses inno-vations, les 60 pays dans lesquels sesproduits sont livrés, qui représentent 98pour cent du chiffre d’affaires, et, enfin,les perspectives pour «Smile Line», devrais lendemains qui chantent. «L’industriedentaire est une branche économique encroissance constante».

Où «Smile Line» produira-t-elle ses nou-veautés dans dix ans? «Nous allons resterici, c’est évident. Je ne vois vraiment paspour quelle raison nous partirions de cheznous.»

Baromètre des PDE 17 3

Filtre à polarisation «live»

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Niederbipp, une localité typique du piedsud du Jura, où cohabitent de vieillesfermes et un site économique moderne.Le soir, à l’heure de pointe, la circulationest dense autour du giratoire du centre.Au sud se trouvent la gare et une rueconviviale où deux grands distributeursse font face dans des immeubles dont l’architecture évoque l’époque industrielle. Ici et là, un artisan isolé et quelques fermes étonnammentgrandes. C’est ici que se déroule la vie du village, abrité, au nord, par lespentes raides du Jura.

Galexis, véritable plaque tournante logis-tique du marché suisse de la santé, approvisionne quotidiennement 1000pharmacies, 4000 cabinets médicaux, 580 hôpitaux ou foyers et 450 drogueries.La disponibilité de ses articles est très élevée, tout comme sa fiabilité. Galexisfournit ses articles en ne s’embarrassantd’aucune limite, qu’elle soit linguistique ou temporelle. La société-mère, Galenica,a été fondée en 1927. Depuis lors, lesconditions de logistique et de distributionont radicalement changé en Suisse.

Le choix par Galexis de Niederbipp pour y établir son centre de distribution aléma-nique (son pendant romand se trouve àEcublens) n’est nullement le fruit du ha-sard. «Nous nous sommes longuementdemandé quel était le meilleur emplace-ment pour que nous puissions livrer desmédicaments sur l’ensemble du marchésuisse en l’espace de quelques heuresseulement. Nous devons en effet fournir ànos clients à tout moment aussi bien nosproduits standard que des articles plusrares» explique Jean-Claude Clémençon,membre de la direction de Galexis, quiprécise qu’une fois par jour et une fois parnuit, presque tous les numéros postauxde Suisse sont concernés par une livraison.

La solutionlogi(sti)queDe son centre logistique de Niederbipp, Galexis livre des médicaments danstoute la Suisse. En troisheures, ceux-ci parviennentjusque dans les coins lesplus reculés du pays.

4 Baromètre des PDE 17

VISITE DES LIEUX

Niederbipp

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Zone industrielle sud: à moins de deuxkilomètres à vol d’oiseau du centre, lazone industrielle de Niederbipp dévoiledes dimensions généreuses. Un terrainplat, longitudinal, qui, il n’y a pas silongtemps, était exploité par des pay-sans. La frontière avec le canton de Soleure passe juste à côté. Ici, les décideurs de Galexis ont trouvé cequ’ils recherchaient: un grand terrainextensible, placé au centre du pays,doté d’un équipement optimal. Le bâti-ment industriel blanc assez discret nese distingue guère d’autres construc-tions de ce type en Suisse. Mais onpourrait se perdre sur le parking de lataille de trois terrains de football. Desvéhicules de livraison y chargent et dé-chargent leurs marchandises. Dans lebâtiment Minergie très moderne, lescollaborateurs qui entrent ou sortentsont de bonne humeur et accueillants.Bienvenue chez Galexis.

Lors de la sélection du site, les responsa-bles de Galexis ont soupesé de nombreuxarguments, étudié des plans et examinédes offres. «Nous avions besoin d’un cen-tre de distribution doté d’un taux d’auto-matisation de 70 pour cent et ne voulionspas construire sur deux étages pour ne

pas perdre cinq pour cent de producti-vité», précise Jean-Claude Clémençon. La direction a proposé plusieurs emplace-ments situés sur l’axe reliant le canton deFribourg à celui d’Argovie. Le conseild’administration a finalement jugé quel’entreprise bernoise devait opter pour unesolution bernoise. «Notre base se situedepuis 1932 dans ce canton. En présen-tant nos visions, nous n’avons fait qu’en-foncer des portes ouvertes et avons menédès le début des entretiens constructifs,que ce soit avec les autorités commu-nales ou le canton.»

A l’origine, Galexis s’était intéressé à unsite proche du centre de courrier de LaPoste d’Egerkingen alors que La Posteavait songé à construire sur le terrain ac-tuel de Galexis. Le projet de La Posteavait échoué en raison du nombre tropélevé de trajets de poids lourds (1500 parjour contre 50 environ pour Galexis).

Le bâtiment de Galexis dans la zone industrielle

sud.

En 90 minutes seulement à Kloten: nouvel arrêt

de la ligne ASm Niederbipp Industrie.

Mariage harmonieux entre un ancien village

paysan et un site économique moderne.

«Nous avons pu profiter des travaux préli-minaires effectués par la commune et parLa Poste et grâce à une excellente com-munication entre tous les services compé-tents, nous avons reçu les autorisationsdans un délai de six mois seulement.»Jean-Claude Clémençon se félicite, au-jourd’hui encore, du déroulement rapidede tous les processus, et en particulier del’excellente collaboration entre les autori-tés locales et les responsables cantonaux.«Les services cantonaux ont coopéré demanière remarquable. Tout s’est déroulésans le moindre heurt et nous avonstrouvé un consensus dans tous les do-maines sans défavoriser qui que ce soit.»

Avril 2008: la salle communale de Niederbipp est pleine à craquer. Prèsde 800 personnes se pressent à laséance d’information de l’entreprise qui vient de s’installer. Dans le village,le trafic est paralysé. Une deuxièmesoirée doit être organisée. La popula-tion attend avec le plus grand intérêt la présentation des responsables deGalexis, dont la politique du personnels’inspire du bon accueil que la popu -lation lui a réservé. Il aura suffi de deuxjours, ou plutôt de deux soirées, pourque tous les habitants de Niederbipp

«Quel est lemeilleur site pour

approvisionnertoute la Suisse?»

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soient acquis à ce nouvel employeurde grande envergure.

La possibilité de recruter des collabora-teurs dans la région a compté autant queles conditions générales. «Il est importantpour nous que les structures soient adap-tées et par exemple que des logementssoient construits. Nous employons déjàde nombreux collaborateurs des environs.Nous nous sentons bien, nous sommessoutenus et bien intégrés.»

Un aspect décisif sur un marché dans le-quel les erreurs peuvent porter à consé-quence. Nos pourcentages d’erreurs sesituent en-dessous d’un pour mille. Il estessentiel que nous puissions compter surdes collaborateurs passionnés, engagéset responsables.» De son côté, Galexis in-vestit dans l’infrastructure et le bien-êtrede son personnel, par exemple en ouvrantun restaurant accessible aux employés de

l’ensemble de la zone ou en s’engageantde manière préventive contre le risqued’incendie. Jean-Claude Clémençon l’ex-plique: «Le principal problème est dû aupassage, la nuit, de wagons-citernes surle tronçon ferroviaire tout proche.» En casd’urgence, les pompiers peuvent installerce que l’on nomme un rideau d’eaucoupe-feu. Nous menons régulièrementdes exercices d’intervention avec les sa-peurs-pompiers locaux.»

Eté 2013: la zone industrielle qui ac-cueille Galexis est l’exemple parfait dela façon dont on peut, moyennant laparticipation de la commune, de la po-pulation et des voisins, faire coexisterune entreprise et des aménagementsdurables et surtout attrayants. Parexemple en installant un grand bassinde collecte des eaux pluviales, une toiture végétalisée et un terre-plein, qui s’intègre au paysage.

Le bilan de Jean-Claude Clémençon estdonc totalement positif: «En quittant nos sites précédents de Schlieren etSchönbühl, nous avons réalisé un coup de maître. C’est bien simple, le site deNiederbipp répond à toutes nos attentes.Il convient aussi à nos nombreux hôtes

6 Baromètre des PDE 17

de l’étranger qui peuvent y accéder directement en train depuis l’aéroport en90 minutes seulement.» N’est-ce pas là un autre exemple de logistique parfaite?

Niederbipp: Galexis en chiffres

• 100000 articles, dont 42000 en stockdans les domaines de la pharma, desproduits chimiques, des produits chimico-techniques, de la santé et dubien-être, de l’approvisionnement descabinets médicaux et des laboratoiresainsi que de la technique médicale

• > 100000 lignes de commandes traitées quotidiennement

• 304000 colis préparés quotidienne-ment

• 2300 livraisons qui quittent quotidien-nement le centre de distribution de Niederbipp

• Nombre de collaborateurs: 500• Surface de stockage: 21000m2

• Surface bâtie: 60000m2

• Réserve de terrain pour une extension:50000m2

• Nombre d’emplacements de stockage:100000

Union d’un monde bucolique et d’un

paysage industriel.

Le terre-plein devant le bâtiment de Galexis se fond dans le paysage.

«L’implantation de l’entreprise Galexis est très favorableà la commune de Niederbipp car l’offre d’emplois diver-sifiée a une répercussion positive sur l’évolution démo-graphique.»

Peter Haudenschild, maire de Niederbipp

«Nos taux d’erreurs sontinférieurs à un

pour mille.»

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Monsieur Grisel, quelle est l’attractivitéactuelle du canton de Berne pour les en-treprises?

«Du point de vue international, elle estforte. Des entreprises connues, venant dumonde entier, choisissent de s’établir dansle canton de Berne car l’ensemble desconditions leur conviennent. Nous dispo-sons en effet d’une excellente infrastruc-ture, d’un intense transfert de connais- sances et de technologie dans les clusters,de main-d’œuvre hautement qualifiée, d’uncadre de vie préservé et d’un contexte poli-tique sûr. Pour conserver cette attractivité,nous nous projetons dans l’avenir aumoyen de la stratégie économique 2025,du point de vue de l’aménagement du terri-toire mais aussi avec la création d’un cam-pus technique à Bienne dans le domainedes technologies propres (cleantech).»

Que doivent faire les communes qui accueillent des PDE pour que leur siterime lui aussi avec réussite?

«Il incombe à chaque PDE de dévelop-per une stratégie de marketing que lescommunes impliquées doivent approuver.Le PDE dispose pour les investisseurs d’uninterlocuteur qui entretient des contactsétroits avec la Promotion économique ducanton de Berne. Cet interlocuteur annonceà la Promotion économique les terrains in-dustriels dotés de parcelles ou d’immeublescommerciaux disponibles que nous pou-vons à notre tour proposer aux entreprisesintéressées.»

Une fois que les communes ont accom-pli leur mission, quelles sont les presta-tions qu’elles peuvent attendre de laPromotion économique?

«Nous attirons des entreprises dumonde entier ou jouons le rôle d’antennepermettant de faciliter une implantationdans le canton de Berne. Nous proposonsaussi d’autres emplacements aux sociétésdéjà établies ici. La Promotion économiqueintègre les potentialités des PDE à sonoffre. Elle a ainsi un rôle de multiplicateurpour le marketing des différents pôles PDEet fait en sorte que les offres concernant les PDE atteignent les groupes-cibles.»

Lors d’une nouvelle implantation, qui assume habituellement le rôle de responsable? La commune accueillant l’entreprise sur son territoire ou la Promotion économique?

«Bien souvent, une entreprise com-mence par s’adresser à la Promotion éco-nomique. Dès le début du processus derecherche d’un site, la Promotion écono-mique élabore des propositions immobi-lières appropriées avec les communesretenues. Si le premier contact a lieu avecla commune, la Promotion économique apporte quant à elle son soutien pour lesquestions fiscales, les permis de travail, le suivi du projet, etc.»

Quand et à quelles occasions la Promo-tion économique intervient-elle généra-lement dans le processus dedéveloppement?

«Elle peut intervenir à tous les stadesd’un projet. La Promotion économique joueen effet le rôle d’interface avec l’administra-tion cantonale et la Confédération. A cetitre, elle peut suivre un projet, ouvrir desportes de manière ponctuelle et accélérerdes processus. Elle collabore toujoursétroitement avec la commune.»

Que souhaitez-vous de la part des com-munes d’implantation des PDE?

«Les communes doivent faire preuved’anticipation car elles assument un rôlecentral dans l’implantation d’entreprises.Les implantations étant une affaire de diri-geants, c’est au ou à la maire qu’il incombed’assumer cette responsabilité.»

Le programme PDE est déjà largementdéveloppé et établi. Comment le cantonpeut-il favoriser son évolution?

«Comme je l’ai dit en introduction, nousdevons travailler aujourd’hui sur une visiond’avenir. Le canton de Berne est le plusgrand canton industriel de Suisse et l’indus-trie doit désormais prendre la forme de lahaute technologie. A nous de créer, avec lescommunes, des conditions générales at-trayantes qui nous permettent d’attirer desentreprises novatrices. Ce sont les emploisdes générations futures qui sont ici en jeu.»

Baromètre des PDE 17 7

Chaque PDE doit développer sa stratégie de marketing

DISCUSSIONDenis Grisel est chef dela Promotion économiquedu canton de Berne. Ils’exprime sur le succèsque connaissent depuisplusieurs années lespôles de développement.

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2000Les premières années de Sputnik ne suivent pas la ligne droite d’une fusée. Au cours des deux premières annéesd’exploitation, la jeune pousse ne parvientà vendre que cinq onduleurs. En 1994, lesjeunes entrepreneurs réussissent à mettresur le marché un premier onduleur debranche. «Nous n’étions même pas dixcollègues et presque tous les matins,nous prenions le petit-déjeuner et discu-tions ensemble» se rappelle Christoph vonBergen avec un brin de nostalgie. C’est enl’an 2000 que l’affaire prend véritablementson envol, grâce à la volonté du gouver-nement allemand de Gerhard Schröderd’abandonner le nucléaire. Il s’agit de lapremière poussée de croissance. En 2003, 17 personnes travaillent déjàchez Sputnik et l’entreprise déménagealors dans l’ancien bâtiment de produc-tion de Rolex. «Lors du déménagement,les locataires précédents nous ont de-mandé si nous étions l’équipe de net-toyage», précise Christoph von Bergen enriant. Pas étonnant puisque auparavant, le même bâtiment bruissait de l’activité de 330 employés.

1987Trois jeunes ingénieurs bricolent le pre-mier onduleur solaire made in Switzerland.Ils travaillent en tant qu’assistants à laHaute école spécialisée bernoise deBienne et le premier prototype de leur in-vention a pratiquement la taille d’un lave-linge... Christoph von Bergen, CEO deSputnik Engineering SA (SolarMax), serappelle: «Nous nous étions inscrits à laHaute école spécialisée à Bienne parcequ’à l’époque déjà, elle traitait le thème duphotovoltaïque de manière prioritaire. Si l’on parlait alors d’énergie solaire, lesgens hochaient la tête. Mais nous étionstrois idéalistes persuadés du potentiel en la matière.»

1991Dans les années 1990, la Confédérationlance le programme intitulé Energie 2000.C’est aussi le détonateur pour les idéesdes trois ingénieurs Christoph von Bergen,Philipp Müller et Erich Zahnd. En 1991, ilsprocèdent à la mise à feu de leur fusée«Sputnik» en fondant la petite entrepriseSputnik Engineering SA, dont l’objectif estle développement d’une technique quitransforme le courant continu produit parl’énergie solaire en un courant alternatifcompatible avec le réseau électrique. Autrement dit, ils lancent un onduleur, lapartie dite intelligente d’une installationsolaire, car l’appareil régule lui-même l’alimentation électrique.

Bien entendu, on ne saurait comparer lestandard de développement de l’époqueavec celui d’aujourd’hui, d’autant plus queSputnik Engineering avait été créée sousla forme d’une entreprise spin-off. Lestrois ingénieurs paient donc des rede-vances de licences à la Haute école spé-cialisée mais peuvent continuer à comptersur le savoir-faire de l’école. Les premierslocaux occupés par l’équipe sont loués àune entreprise de sanitaires de Bellach,pour la modique somme de 170 francs parmois. Le bureau occupe un conteneur deconstruction installé dans un pré voisin.Un an après sa création, Sputnik Engine -ering vend son premier onduleur central triphasé intégralement piloté et réglé demanière numérique et le fait enregistrersous la marque «SolarMax».

AIR DU TEMPS SolarMax: une idéefait le tour du monde

En 1991, lorsquetrois jeunes ingénieurs développèrent un onduleur solaire à Bienne,personne n’imaginait que20 ans plus tard,le monde entiertablerait sur lephotovoltaïque.

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Baromètre des PDE 17 9

2004Les choses bougent véritablement: ladeuxième poussée de croissance inter-vient lors de la modification de la loi allemande sur les énergies renouvelableset les tarifs d’alimentation améliorés. A lafin de l’année, le nombre de collabora-teurs passe rapidement à 50 et peu detemps après, à 100. «Nous avons réinvestila totalité du capital que nous avions réa-lisé et voulions en fait avancer à petits pas et aller de l’avant avec notre stratégie dynamique.» Sputnik Engineering a princi-palement investi dans la poursuite du développement de l’onduleur SolarMax,dont il fallait notamment améliorer la robustesse. Enfin, il a fallu chercher denouveaux marchés et segments. Voilà que tout à coup, SolarMax était aussi demandé à l’étranger.

Ah, la folle période de croissance. Chris-toph von Bergen se la remémore: «Celaressemblait aux montagnes russes.Quand il fallait s’y mettre, nous travaillionstous comme des dingues: heures supplé-mentaires, travail de nuit, stress. Nous ne produisons pas de la pâte dentifrice,un domaine dans lequel il est possibled’évaluer de manière assez précise quelsseront les besoins au cours des mois suivants».

2008Depuis lors, les onduleurs de branche etcentraux SolarMax se vendent extrême-ment bien, dans le monde entier. SputnikEngineering a continué à croître et a dûchercher un nouveau site. En fait, commetoujours, seule la ville de Bienne est en-trée en ligne de compte. «Nous avons tou-jours eu cette relation particulière avecBienne, due notamment à notre lien avecla HES». Avant de décider de construire,les responsables ont évalué de nombreuxcritères. D’où viennent les collaborateurs?Comment le site est-il équipé? Quelle estla collaboration avec les autorités? «Cedernier point, en particulier, a joué un rôleimportant puisque la Promotion écono-mique comme la ville de Bienne nous ontbeaucoup aidés à réaliser notre projetdans de courts délais, ce que nous avonsbeaucoup apprécié.»

2011/2012Et puis tout s’emballe: premier coup depioche en juin 2011, fin des travaux enaoût 2012 et emménagement en octobre2012 dans un bâtiment en bois flambantneuf pouvant accueillir jusqu’à 500 colla-borateurs (aujourd’hui, Sputnik Enginee-ring en compte 300 en Suisse).Développement, production, stockage, logistique et bureaux sont réunis sous unmême toit alors que jusqu’à maintenant,l’entreprise produisait sur trois sites àBienne. Une construction ultra-modernerespectant la norme Minergie et dotée,bien entendu, de panneaux solaires sur letoit. Un point fort? Si Sputnik Engineeringpoursuit sa croissance, le bâtiment pourraêtre agrandi vers l’est. «Nous n’avons pasencore de plans d’extension» insiste notreinterlocuteur. L’évolution du marché estimprévisible, mais ça, les responsables lesavent bien. Ils sont habitués à ce genrede situations qu’ils ont déjà vécues denombreuses fois et qu’ils ont toujoursmaîtrisées. «Actuellement, le marché euro-péen est très difficile, parce que le volumedes affaires est plus faible et que les four-nisseurs sont nombreux. Il règne une certaine incertitude. Mais il existe despossibilités de croissance sur de nom-breux nouveaux marchés tels que lesEtats-Unis et des pays d’Amérique latine.

Christoph von Bergen, CEO

de Sputnik Engineering SA

La dernière touche apportée au bâtiment. Le SolarMax est développé dans le nouveau

bâtiment du PDE des Champs-de-Boujean.

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10 Baromètre des PDE 17

Quelle est précisément la répartitiondes rôles entre votre frère Peter etvous?

«Mon frère, qui est ingénieur, est res-ponsable de Stämpfli Publications SA. Ildirige en outre les secteurs de la commu-nication et du personnel. En tant qu’éco-nomiste d’entreprise, je m’occupe del’édition, de la librairie, des finances et dela prévoyance. Mais nous connaissonstous les deux l’ensemble des domaines. Il est essentiel de pouvoir discuter de chacune de nos fonctions.»

Quel est le principal potentiel de déve-loppement du groupe Stämpfli?

«Actuellement, nous ne savons pas dequelle manière la branche va se dévelop-per ni quel est son avenir, d’un point devue technique. Les besoins en communi-cation vont toujours exister, sous uneforme ou une autre. Ces dernières années,nous avons connu une évolution fulgu-rante. Aujourd’hui, l’impression propre-ment dite ne constitue plus qu’un quart denotre chiffre d’affaires. Comme il s’agit enfin de compte de transmettre des informa-tions, nous sommes aussi devenus uneimportante agence de communication.»

Quelles sont les caractéristiques pro-pres au groupe Stämpfli?

«Nous sommes une entreprise familialegérée par ses propriétaires. Les action-naires travaillent dans la société, ce quipermet de réunir les deux responsabilités,celle de la gestion et celle des finances,sous le même toit. Notre entreprise a suc-cédé à l’«Imprimerie de Leurs Excel-lences» et se trouve en mains familialesdepuis 1799. Economiquement indépen-dants, nous sommes un acteur importantde l’industrie graphique. Par ailleurs, nous tenons beaucoup à assurer la relève,raison pour laquelle nous formons denombreux apprentis et défendons avecconviction la formation par la voie de l’apprentissage.»

Quelle importance accordez-vous aufait que l’entreprise appartient à votrefamille?

«Ce qui est essentiel, ce n’est pasqu’une entreprise appartienne à une fa-mille, mais qu’elle soit gérée comme unefamille. Pour nous, le lieu de travail estaussi un lieu de vie. L’employeur peutcontribuer au fait que ses collaborateursse sentent bien.»

«Le secret de la réussite? La visibilité!»

Rudolf Stämpfli est éditeur et président duconseil d’administrationdu groupe Stämpfli.C’est aussi un granddéfenseur du site économique bernois.

EN FACE

Page 11: Un quadruple succès

Vos visions d’avenir à court et à moyenterme?

«C’est très simple: nous tenons abso-lument à rester indépendants et à conser-ver nos valeurs.»

Quelle importance accordez-vous ausite de Berne?

«D’un point de vue géographique,Berne jouit d’une situation exceptionnelle.Elle est à la frontière entre l’est et l’ouestet bénéfice d’une très bonne accessibilité.Ici, tout peut aller très vite. Nous l’avonségalement constaté lors de la construc-tion de notre bâtiment en 2002, puisquetout s’est déroulé à la perfection en l’es-pace de 18 mois. Chacun a consenti desefforts et la ville a exprimé un intérêt mar-qué pour le maintien d’emplois. Berne dis-pose d’une excellente infrastructure: ladeuxième plus grande gare de Suisse, unpetit aéroport qui fonctionne bien, des hô-pitaux et des établissements scolaires dequalité, ainsi qu’une université. Enfin,n’oublions pas l’excellent raccordementautoroutier du Wankdorf.»

Votre entreprise est située dans le PDE du Wankdorf, un site modèle pourle canton de Berne. Comment en êtes-vous arrivés à vous implanter dans ce lieu?

«La ville et le canton disposaient deterrains industriels, notamment ici, dans lazone industrielle proche de la Bolligen -strasse. Nous avons d’abord examinéd’autres sites mais finalement, la décisionde nous installer à la Wölfistrasse s’estprise très facilement. Nous sommes aumilieu d’une zone industrielle mais bénéfi-cions simultanément d’un environnementde verdure.»

Selon vous, existe-t-il encore un poten-tiel d’amélioration?

«Le raccordement au réseau destransports publics pourrait être amélioré.La desserte actuelle par les bus est insuf-fisante. Mais dans l’ensemble, je doistresser des louanges au canton parce quele développement de cette zone s’est par-faitement déroulé.»

Quels partenaires se sont-ils impliquésdans le déménagement à la Wölfli -strasse?

«Nous avons toujours eu une bonnerelation avec la Promotion économique ducanton qui a été notre premier interlocu-teur. Mais nous avons rapidement entamédes discussions avec la ville également.La collaboration avec l’inspection desconstructions, par exemple, a été remar-quable.»

Quel est votre engagement personnelen faveur du développement du PDE duWankdorf ou de la région?

«Bien que nous ne soyons pas di-rectement impliqués dans le dévelop-

pement du PDE, nous vantons volontiers lesmérites du site de Berne. De notre point devue, il existe un problème dû au fait qu’àZurich, l’habitude est de voir les chosessous un jour positif alors qu’à Berne, c’estsouvent le contraire qui prévaut.»

Quels sont selon vous les points forts duPDE du Wankdorf?

«Du point de vue de la construction, lesréalisations ont été très nombreuses et lazone continue à s’étendre. La créationd’emplois entraîne un accroissement desflux de pendulaires, ce qui se traduit parune circulation plus dense, que la popula-tion constate elle aussi. Un certain nombrede questions importantes se posent: com-ment le quartier de Wyler va-t-il se modi-fier? Connaîtra-t-il une vague derénovations? D’autres surfaces commer-ciales vont-elles s’implanter près du Wank-dorf Center? Je suis persuadé que chaquePDE peut entraîner la création d’un petitcentre au cœur du grand centre. Le PDE duWankdorf pourrait très bien devenir uneporte d’entrée dans la ville.»

Quel est le secret de la réussite du site?«Je dirais sans hésiter que c’est la visi-

bilité des bâtiments construits à l’intérieuret autour du site: le Stade de Suisse,l’immeuble de PostFinance Arena,les halles d’exposition, le centrePaul Klee sautent aux yeux. Onvoit qu’il se passe quelquechose sur ce site. Si unévénement de grandeenvergure a lieu enville de Berne,c’est ici qu’ilfaut lecher-cher.»

Quels sont vos souhaits par rapport auPDE du Wankdorf?

«Je pourrais imaginer davantage decommerces pour les besoins quotidiens.Ou un hôtel supplémentaire. L’aire des an-ciens abattoirs pourrait avoir un caractèreurbain un peu plus marqué. Pourquoi nepas imaginer ici un lieu de rencontres etde détente qui s’inspirerait par exempledu vaste parc de Köniz-Liebefeld?»

Pour conclure, comment le label PDEpourrait-il encore se développer selonvous?

«Le canton doit faire connaître lesréalisations couronnées de succès,créer des lieux pour les événe-ments et lancer des manifesta-tions sur place.»

Baromètre des PDE 17 11

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La naissance d’unsuccèsLe succès peut être aurendez-vous dans tousles PDE. Nous montronsdans le Baromètre quela conjonction de nombreux facteurs estdécisive à cet égard.

Les chefs de projet régionaux répondent à toutes lesquestions sur le site Internet suivant:

www.berneinvest.com/team_fr

12 Baromètre des PDE 17

ECHOS

Impressum

Editeur: Office des affaires communales et de l’organisation du territoireService de l’aménagement cantonalNydeggasse 11/133011 Berne

Responsable du projet PDE:Selina BleuelTéléphone 031 633 77 54Télécopie 031 633 77 [email protected]

Baromètre des PDE sur Internet:www.be.ch/pde

Composition et rédaction:careof kommunikation gmbh/Denis Jeitziner Text&Konzept

Photos: Javier Pintor (OACOT)

Tirage: 400 ex. (fr.), 1600 ex. (all.)

Impression: Varicolor AG, Berne

Parution: 1 fois par an

les interlocuteurs de la Promotion écono-mique. Ils veillent à ce que les informationssur les surfaces disponibles dans les PDEsoient intégrées aux documents de promo-tion du canton et soient ainsi portées à laconnaissance des investisseurs potentiels.

La Promotion économique conseille égale-ment de manière compétente et détailléeles entreprises qui souhaitent s’établir dansle canton de Berne en attirant leur attentionsur les pôles de développement. Les aidesfinancières destinées aux projets d’innova-tion d’entreprises ouvertes sur les marchésextérieurs constituent une autre prestationattrayante de la Promotion économique.

Gestion active du site: les communesd’implantation des PDE

La commune d’implantation contribue demanière tout à fait essentielle au succèsd’un PDE. Plus elle gère son PDE active-ment et plus ses perspectives sontbonnes. Concrètement, cela signifie que lacommune réalise un tour d’horizon des su-perficies présentes et de leur disponibilitéet qu’elle prenne une part active à leur dé-veloppement.

La Promotion économique du canton four-nit un appui fort à la commune dans lecadre de la promotion de son PDE. Pourqu’elle puisse le faire de manière ciblée, ilfaut que la commune mette à sa disposi-tion une documentation sur les PDE. Celle-ci peut porter par exemple sur la stratégiede commercialisation du pôle. Il peut aussi s’agir d’un relevé actuel de la

disponibilité ou de l’état de préparationdes parcelles du PDE.

Les entreprises: sans elles, pas de projet

Les entreprises intéressées par une im-plantation dans un PDE du canton deBerne ont deux possibilités pour dévelop-per leur projet en collaboration avec lecanton et la commune: elles peuventprendre contact directement avec la commune dans laquelle elles souhaitents’installer ou s’adresser à la Promotionéconomique du canton de Berne.

S’il est facile d’expliquer les raisons d’unsuccès, la voie à suivre pour y parvenirpeut parfois être semée d’embûches,s’avérer rude et difficile. Pour aplanir cechemin et favoriser la réussite, des actionss’imposent à plusieurs échelons. La Pro-motion économique cantonale rattachée au beco Economie bernoise, les com-munes d’implantation des PDE et les entre-prises qui désirent s’installer dans lecanton de Berne ont leur rôle à jouer. Leprogramme PDE pose le cadre général etcrée les conditions nécessaires du point de vue de l’aménagement.

Un soutien compétent: la Promotionéconomique du canton de Berne

La Promotion économique offre aux com-munes d’implantation des PDE d’intéres-santes prestations dans le domaine de lapromotion de leurs PDE et les soutient austade de la commercialisation. Bien en-tendu, les communes doivent fournir elles-mêmes les documents nécessaires à cetégard. Les chefs de projet régionaux sont