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162 Présentations affichées / Médecine Nucléaire 37 (2013) 145–178 Résultats.– Dans notre série, 28 pts sont adressés pour un bilan étiologique d’une HTA associée à la triade de Ménard dans 75 % des cas (21 pts). La démarche diagnostique devrait comprendre un bilan morphologique et un dosage des déri- vés méthoxylés, suivis d’une scintigraphie. Cette démarche a été respectée chez 15 pts. La scintigraphie a montré un foyer pathologique chez six pts soit 21,4 %. Chez cinq pts, la scintigraphie était demandée pour étiqueter une masse sur- rénalienne, quatre scintigraphies ont montré un phéochromocytome. Chez une patiente, l’examen est demandé dans le cadre d’un bilan de NEM IIa, le bilan morphologique n’a pas était fait, alors que les dérivés méthoxylés étaient fran- chement pathologiques, la scintigraphie était strictement normale. En totalité, parmi les 34 examens faits, dix (29,4 %) pts avaient soit un phéochromocytome, soit un paragangliome. Conclusions.– La demande de scintigraphie à la MIBG apparaît abusive dans 70,6 % des cas. Cela est lié au manque de spécificité des signes cliniques, aux faux-positifs des normétanéphrines urinaires, à la découverte d’incidentalome au scanner. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.105 P 061 Radiothérapie métabolique du phéochromocytome non opérable : à propos de deux cas W. El Ajmi , L. Zaabar , A. Sellem , A. Jaidene , Y. Mahjoub , H. Hammami Hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie Objectif.– La MIBG thérapeutique est une alternative thérapeutique pal- liative des phéochromocytomes non opérables. Illustration par deux cas cliniques.Patients et méthodes.– – cas n o 1 : patiente âgée de 41 ans, suivie pour une récidive postopératoire d’un phéochromocytome droit. Elle a eu deux récidives à 18 mois d’intervalle environ (HTA non contrôlée malgré une trithérapie anti-hypertensive avec une élévation des dérivés méthoxylés). La scintigraphie à la MIBG-I123 a montré une récidive locale avec deux localisations métastatiques pulmonaires. D’où la patiente a été proposée pour une MIBG thérapeutique. Elle a eu deux cures, de 3,7 GBq chacune, qui ont été faites respectivement en juillet 2010 et avril 2012 avec une bonne amélioration clinique (chute des valeurs tensionnelles et dégression à une monothérapie anti-hypertensive) et une chute du taux des dérivés méthoxylés ; – cas n o 2 : patiente âgée de 40 ans, suivie pour une récidive postopératoire d’un volumineux phéochromocytome avec à l’IRM envahissement du pilier du dia- phragme et de la veine cave inférieure, associé à une HTA maligne non contrôlée par une médication anti-hypertensive maximale, d’où elle a été proposée pour une MIBG thérapeutique. Elle a bénéficié de trois cures : mars 2006, mars 2011 et janvier 2012, de 3,7 GBq chacune. Au décours de la première cure, on a noté une amélioration des chiffres tensionnels sans pouvoir diminuer le nombre de molécules hypertensives durant presque quatre ans. Après la deuxième cure, chute de la TA de 230/120 mmHg à 150/80 mmHg, mais le dosage des dérivés méthoxylés urinaires est stable. 3 mois après la 3ème cure, baisse du besoin en antihypertenseur et normalisation du dosage des dérivés méthoxylés. Conclusion.– La MIBG thérapeutique peut être proposée comme une alter- native thérapeutique palliative pour les phéochromocytomes non opérables avec des chiffres tensionnels non contrôlables. Ses bénéfices principaux sont l’amélioration transitoire des signes cliniques en réduisant l’hypersécrétion des catécholamines. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.106 P 062 Impact de la TEP au 18 F-FDG sur la prise en charge des patients atteints de carcinome de Merkel A. George a , S. Girault a , A. Testard a , R. Delva a , P. Soulié a , O.-F. Couturier b , O. Morel a a ICO Paul Papin, Angers, France b CHU d’Angers, Angers, France Objectifs.– Les carcinomes de Merkel sont des tumeurs endocrines cutanées rares et agressives, dont la prise en charge optimale n’est pas clairement définie. L’objectif de l’étude a été d’évaluer l’impact de la TEP au 18 F-FDG dans la stadification et la prise en charge des patients présentant un carcinome de Merkel. Matériels et méthodes.– Vingt-trois patients consécutifs explorés entre 2006 et 2012 par TEP au 18 FDG (64 examens) ont été inclus rétrospectivement. Les modifications du stade tumoral et des modalités de prise en charge après réa- lisation de l’examen ont été évaluées. Les résultats des examens TEP ont été comparés aux données cliniques, histologiques et aux examens d’imagerie conventionnelle disponibles pour chaque patient. Résultats.– Les patients étaient adressés pour bilan d’extension initial ou de récidive de la maladie (n = 27), surveillance (n = 24) ou évaluation de la réponse thérapeutique en cours ou fin de chimiothérapie (n = 13). Des lésions non connues ont été détectées sur 15 examens réalisés en bilan d’extension (56 %) et neuf examens réalisés en surveillance (38 %). Le stade tumoral a été modi- fié dans neuf cas (14 %) : sept en bilan d’extension (26 %), un en surveillance (4 %) et un en évaluation thérapeutique (8 %). Les modalités de prise en charge ont été modifiées dans 24 cas (38 %) : neuf en bilan d’extension (33 %), neuf en surveillance (38 %) et six en évaluation thérapeutique (46 %). Enfin, la TEP a détecté quatre seconds cancers, confirmés histologiquement. Conclusions.– Cette étude rétrospective monocentrique confirme l’impact important de la TEP au 18 FDG dans la prise en charge des patients porteurs d’un carcinome de Merkel. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.107 P 063 Optimisation balistique de la radiothérapie selon la TEP/TDM-FDG réalisée en cours de radio-chimiothérapie (RTCT) concomitante pour cancer de l’œsophage L. Nkhali a , S. Thureau a , A. Edet-Sanson b , K. Doyeux a , A. Benyoucef a , I. Gardin b , P. Michel c , P. Vera b , B. Dubray a a Radiothérapie, QuantIF-LITIS (EA4108), centre Henri-Becquerel, Rouen, France b Médecine nucléaire, QuantIF-LITIS (EA4108), centre Henri-Becquerel, Rouen, France c Hépato-gastro-entérologie, CHU de Rouen, Rouen, France Objectifs.– La RTCT est un traitement de référence des carcinomes épidermoïdes localement évolués de l’œsophage. Nous avons étudié l’impact dosimétrique d’une TEP/TDM-FDG en cours de RTCT, en termes de réduction des volumes cible et d’augmentation (de 50,4 à 66 Gy) de la dose de radiothérapie. Matériels et méthodes.– Une TEP/TDM-FDG a été réalisée avant (TEP 1 ) et à J21 (TEP 2 ) de la RTCT chez 57 patients inclus prospectivement dans l’étude RTEP3. Les volumes cible macroscopiques (GTV TEP ) ont été délinéés par segmentation automatique chez dix patients dont les TEP/TDM-FDG avaient été acquises en position de traitement. La possibilité d’une augmentation de dose jusqu’à 66Gy, respectant les contraintes fixées pour les organes à risque, a été évaluée en se basant soit sur la TEP 1 préthérapeutique, soit sur la TEP 2 en cours de radiothérapie. Résultats.– Entre la TEP 1 et la TEP 2 , la SUV max a diminué de 45 % (p = 0,001) et le GTV TEP de 61 % (p = 0,01). Le volume cible de planification (PTV) moyen a diminué de 149 ± 18 cm 3 sur la TEP 1 à 102 ± 8 cm 3 sur la TEP 2 , soit une réduc- tion de 31 % (p = 0,05). La planification d’une augmentation de dose tumorale à partir de la TEP 2 s’accompagnait d’une réduction des doses rec ¸ues par la moelle épinière (p = 0,01) et les poumons (p = 0,005), sans modification des doses rec ¸ues par le cœur, le foie et les reins. Conclusions.– La réduction du volume métabolique tumoral lors de la TEP/TDM-FDG réalisée à j21 de la RTCT permet d’augmenter la dose tumorale tout en respectant les contraintes fixées pour protéger la moelle épinière et les poumons. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.108 P 064 Utilisation de la tomographie par émission de positons (TEP) au [18F]-fluoromisonidazole (FMISO) pour la radiothérapie des cancers de la tête et du cou B. Henriques-De-Figueiredo a , T. Merlin b , H. De-Clermont-Gallerande c , M. Hatt d , D. Vimont e , P. Fernandez c , F. Lamare c a Radiothérapie, institut Bergonié, Bordeaux, France

Utilisation de la tomographie par émission de positons (TEP) au [18F]-fluoromisonidazole (FMISO) pour la radiothérapie des cancers de la tête et du cou

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Page 1: Utilisation de la tomographie par émission de positons (TEP) au [18F]-fluoromisonidazole (FMISO) pour la radiothérapie des cancers de la tête et du cou

162 Présentations affichées / Médecine Nucléaire 37 (2013) 145–178

Résultats.– Dans notre série, 28 pts sont adressés pour un bilan étiologique d’uneHTA associée à la triade de Ménard dans 75 % des cas (21 pts). La démarchediagnostique devrait comprendre un bilan morphologique et un dosage des déri-vés méthoxylés, suivis d’une scintigraphie. Cette démarche a été respectée chez15 pts. La scintigraphie a montré un foyer pathologique chez six pts soit 21,4 %.Chez cinq pts, la scintigraphie était demandée pour étiqueter une masse sur-rénalienne, quatre scintigraphies ont montré un phéochromocytome. Chez unepatiente, l’examen est demandé dans le cadre d’un bilan de NEM IIa, le bilanmorphologique n’a pas était fait, alors que les dérivés méthoxylés étaient fran-chement pathologiques, la scintigraphie était strictement normale. En totalité,parmi les 34 examens faits, dix (29,4 %) pts avaient soit un phéochromocytome,soit un paragangliome.Conclusions.– La demande de scintigraphie à la MIBG apparaît abusive dans70,6 % des cas. Cela est lié au manque de spécificité des signes cliniques, auxfaux-positifs des normétanéphrines urinaires, à la découverte d’incidentalomeau scanner.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.105

P 061

Radiothérapie métabolique du phéochromocytome nonopérable : à propos de deux casW. El Ajmi , L. Zaabar , A. Sellem , A. Jaidene , Y. Mahjoub , H. HammamiHôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie

Objectif.– La MIBG thérapeutique est une alternative thérapeutique pal-liative des phéochromocytomes non opérables. Illustration par deux cascliniques.Patients et méthodes.–– cas no 1 : patiente âgée de 41 ans, suivie pour une récidive postopératoire d’unphéochromocytome droit. Elle a eu deux récidives à 18 mois d’intervalle environ(HTA non contrôlée malgré une trithérapie anti-hypertensive avec une élévationdes dérivés méthoxylés). La scintigraphie à la MIBG-I123 a montré une récidivelocale avec deux localisations métastatiques pulmonaires. D’où la patiente aété proposée pour une MIBG thérapeutique. Elle a eu deux cures, de 3,7 GBqchacune, qui ont été faites respectivement en juillet 2010 et avril 2012 avec unebonne amélioration clinique (chute des valeurs tensionnelles et dégression à unemonothérapie anti-hypertensive) et une chute du taux des dérivés méthoxylés ;– cas no 2 : patiente âgée de 40 ans, suivie pour une récidive postopératoire d’unvolumineux phéochromocytome avec à l’IRM envahissement du pilier du dia-phragme et de la veine cave inférieure, associé à une HTA maligne non contrôléepar une médication anti-hypertensive maximale, d’où elle a été proposée pourune MIBG thérapeutique. Elle a bénéficié de trois cures : mars 2006, mars 2011 etjanvier 2012, de 3,7 GBq chacune. Au décours de la première cure, on a notéune amélioration des chiffres tensionnels sans pouvoir diminuer le nombre demolécules hypertensives durant presque quatre ans. Après la deuxième cure,chute de la TA de 230/120 mmHg à 150/80 mmHg, mais le dosage des dérivésméthoxylés urinaires est stable. 3 mois après la 3ème cure, baisse du besoin enantihypertenseur et normalisation du dosage des dérivés méthoxylés.Conclusion.– La MIBG thérapeutique peut être proposée comme une alter-native thérapeutique palliative pour les phéochromocytomes non opérablesavec des chiffres tensionnels non contrôlables. Ses bénéfices principaux sontl’amélioration transitoire des signes cliniques en réduisant l’hypersécrétion descatécholamines.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.106

P 062

Impact de la TEP au 18F-FDG sur la prise en charge despatients atteints de carcinome de MerkelA. George a, S. Girault a, A. Testard a, R. Delva a, P. Soulié a,O.-F. Couturier b, O. Morel a

a ICO Paul Papin, Angers, Franceb CHU d’Angers, Angers, France

Objectifs.– Les carcinomes de Merkel sont des tumeurs endocrines cutanéesrares et agressives, dont la prise en charge optimale n’est pas clairement définie.L’objectif de l’étude a été d’évaluer l’impact de la TEP au 18F-FDG dans lastadification et la prise en charge des patients présentant un carcinome de Merkel.

Matériels et méthodes.– Vingt-trois patients consécutifs explorés entre 2006 et2012 par TEP au 18FDG (64 examens) ont été inclus rétrospectivement. Lesmodifications du stade tumoral et des modalités de prise en charge après réa-lisation de l’examen ont été évaluées. Les résultats des examens TEP ont étécomparés aux données cliniques, histologiques et aux examens d’imagerieconventionnelle disponibles pour chaque patient.Résultats.– Les patients étaient adressés pour bilan d’extension initial ou derécidive de la maladie (n = 27), surveillance (n = 24) ou évaluation de la réponsethérapeutique en cours ou fin de chimiothérapie (n = 13). Des lésions nonconnues ont été détectées sur 15 examens réalisés en bilan d’extension (56 %)et neuf examens réalisés en surveillance (38 %). Le stade tumoral a été modi-fié dans neuf cas (14 %) : sept en bilan d’extension (26 %), un en surveillance(4 %) et un en évaluation thérapeutique (8 %). Les modalités de prise en chargeont été modifiées dans 24 cas (38 %) : neuf en bilan d’extension (33 %), neuf ensurveillance (38 %) et six en évaluation thérapeutique (46 %). Enfin, la TEP adétecté quatre seconds cancers, confirmés histologiquement.Conclusions.– Cette étude rétrospective monocentrique confirme l’impactimportant de la TEP au 18FDG dans la prise en charge des patients porteursd’un carcinome de Merkel.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.107

P 063

Optimisation balistique de la radiothérapie selon laTEP/TDM-FDG réalisée en cours de radio-chimiothérapie(RTCT) concomitante pour cancer de l’œsophageL. Nkhali a, S. Thureau a, A. Edet-Sanson b, K. Doyeux a, A. Benyoucef a,I. Gardin b, P. Michel c, P. Vera b, B. Dubray a

a Radiothérapie, QuantIF-LITIS (EA4108), centre Henri-Becquerel, Rouen,Franceb Médecine nucléaire, QuantIF-LITIS (EA4108), centre Henri-Becquerel,Rouen, Francec Hépato-gastro-entérologie, CHU de Rouen, Rouen, France

Objectifs.– La RTCT est un traitement de référence des carcinomes épidermoïdeslocalement évolués de l’œsophage. Nous avons étudié l’impact dosimétriqued’une TEP/TDM-FDG en cours de RTCT, en termes de réduction des volumescible et d’augmentation (de 50,4 à 66 Gy) de la dose de radiothérapie.Matériels et méthodes.– Une TEP/TDM-FDG a été réalisée avant (TEP1) et à J21(TEP2) de la RTCT chez 57 patients inclus prospectivement dans l’étude RTEP3.Les volumes cible macroscopiques (GTVTEP) ont été délinéés par segmentationautomatique chez dix patients dont les TEP/TDM-FDG avaient été acquisesen position de traitement. La possibilité d’une augmentation de dose jusqu’à66 Gy, respectant les contraintes fixées pour les organes à risque, a été évaluéeen se basant soit sur la TEP1 préthérapeutique, soit sur la TEP2 en cours deradiothérapie.Résultats.– Entre la TEP1 et la TEP2, la SUVmax a diminué de 45 % (p = 0,001) etle GTVTEP de 61 % (p = 0,01). Le volume cible de planification (PTV) moyen adiminué de 149 ± 18 cm3 sur la TEP1 à 102 ± 8 cm3 sur la TEP2, soit une réduc-tion de 31 % (p = 0,05). La planification d’une augmentation de dose tumorale àpartir de la TEP2 s’accompagnait d’une réduction des doses recues par la moelleépinière (p = 0,01) et les poumons (p = 0,005), sans modification des doses recuespar le cœur, le foie et les reins.Conclusions.– La réduction du volume métabolique tumoral lors de laTEP/TDM-FDG réalisée à j21 de la RTCT permet d’augmenter la dose tumoraletout en respectant les contraintes fixées pour protéger la moelle épinière et lespoumons.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.108

P 064

Utilisation de la tomographie par émission de positons(TEP) au [18F]-fluoromisonidazole (FMISO) pour laradiothérapie des cancers de la tête et du couB. Henriques-De-Figueiredo a, T. Merlin b, H. De-Clermont-Gallerande c,M. Hatt d, D. Vimont e, P. Fernandez c, F. Lamare c

a Radiothérapie, institut Bergonié, Bordeaux, France

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Présentations affichées / Médecine Nucléaire 37 (2013) 145–178 163

b INCIA-UMR CNRS 5287, Bordeaux, Francec Médecine nucléaire, CHU de Pellegrin, Bordeaux, Franced LaTIM, Inserm U1101, Brest, Francee Université Bordeaux Segalen, Bordeaux, France

Objectifs.– La TEP-MISO, en définissant des volumes hypoxiques sur lesquelsaugmenter les doses d’irradiation, peut être intéressante en radiothérapie. Lebut de cette étude est de définir le meilleur moment d’acquisition des imagesFMISO et de comparer différentes méthodes de segmentation des volumes.Matériels et méthodes.– Quinze patients, présentant un carcinome épidermoïdeORL, ont bénéficié d’une TEP/TDM-MISO avec des acquisitions à deux, trois etquatre heures après injection et trois méthodes de segmentation des volumes ontété comparées. La première méthode est un seuillage fixe, le volume hypoxiqueétant défini par tous les voxels ayant une activité supérieure ou égale à 1,4 foisl’activité de fond (AF). La deuxième méthode est un seuillage adaptatif dépen-dant du rapport entre l’activité maximale de la tumeur (AT) et AF (RT/F).La troisième méthode, fuzzy locally adaptive Bayesian (FLAB) repose surun algorithme stochastique. Enfin, les volumes tumoraux ont aussi été définismanuellement sur les images du scanner.Résultats.– Quatorze patients présentaient des lésions hypoxiques. Le RT/F

moyen était de 2,5 (1,7–2,9), 3,1 (2–4,5) et 3,4 (2,3–6,1) pour les imagesacquises à deux, trois et quatre heures respectivement, indiquant un meilleurcontraste pour les images à quatre heures. À quatre heures, les volumes FMISOmoyens étaient de 18,9 mL (0,1–81) pour le seuillage fixe, 9,5 mL (0,9–33,1)pour le seuillage adaptatif et 12,5 mL (0,9–38,4) pour la méthode FLAB. Avec unvolume moyen de 39,1 mL (1,2–116), les volumes définis manuellement sur lescanner étaient quatre fois plus grands que ceux définis par le seuillage adaptatifsur la TEP-MISO.Conclusions.– La TEP-MISO permet de définir des volumes hypoxiques res-treints sur lesquels concevoir une augmentation de dose. Pour une utilisationen radiothérapie, les images FMISO doivent être acquises à quatre heures et lesméthodes de segmentation adaptative et stochastique semblent plus appropriées.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.109

P 065

Radiodétection des cancers du sein occultes (ROLL)couplée à la TEP/TDM : performances pour l’obtentiond’une chirurgie carcinologique complèteA. Schiazza , F. Germain , R. Guignard , B. Flipo , Y. Fouché , I. Peyrottes ,D. Benisvy , X. Fontana , M.-J. Ouvrier , J. DarcourtCentre Antoine-Lacassagne, université de Nice, Nice, France

Objectifs.– Le repérage des tumeurs mammaires infracliniques est actuelle-ment basé sur le repérage préopératoire échographique ou stéréotaxique avecmise en place d’un harpon métallique. La technique radio guided occult lesionlocalization (ROLL) constitue une technique alternative par repérage tumoralisotopique. L’objectif de ce travail a donc été d’évaluer la faisabilité et la sûretéde cette technique associée à celle du ganglion sentinelle isotopique (méthodecombinée).Matériels et méthodes.– Il s’agit d’une étude prospective portant sur 41 patientesatteintes d’un cancer du sein infraclinique, opérées entre avril 2011 et décembre2012. Chaque patiente a bénéficié d’une injection intratumorale sous échogra-phie et de trois injections péri-aréolaires sous-cutanées (en excluant le quadranttumoral) de 10 MBq de nanocolloïdes marqués au 99mTc. Une TEMP/TDM etun cliché planaire de profil du sein étaient ensuite réalisés une heure et demiaprès injection afin de vérifier la qualité du repérage tumoral, de faire un premierrepérage du (des) ganglion(s) sentinelle(s) (GS) à la peau ainsi que de réaliserdes images volumiques de la lésion tumorale et du (des) GS.Résultats.– Le repérage tumoral par la technique ROLL était correct dans 97,6 %des cas. Au moins un GS était visible sur la scintigraphie dans 93 % des cas.En peropératoire, la lésion était correctement localisée dans 95 % des cas etau moins un GS était retrouvé dans 93 % des cas. Les marges de la lésionétaient en moyenne de 2,6 mm et étaient considérées comme saines chez 74 %des patientes. Des difficultés chirurgicales ont été rencontrées dans sept cas,dont un où le repérage a échoué (pas de tumeur à l’examen anatomopatholo-gique), cet échec était prévisible sur les images TEMP/TDM qui montraient une

injection intrapectorale ; dans les cinq autres cas, ces difficultés n’ont pascompromis la résection chirurgicale.Conclusions.– Notre étude confirme les données de la littérature quant à lasécurité, la fiabilité et la bonne tolérance par les patientes du repérage isotopiquedes cancers du sein infracliniques par la technique ROLL, de même que pourla détection combinée de (des) GS. Le couplage systématique à la TEMP/TDMest un facteur de sécurité supplémentaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.110

P 066

Évaluation des pratiques professionnelles : pertinence deprescription des scintigraphies des récepteurs de lasomatostatineB. Scarwell a, D. Bel b, I. Galinier a, C. Houard a, C. Galy Lacour a,M. Stegen a

a Médecine nucléaire, centre hospitalier de la Côte Basque, Bayonne, Franceb Qualité gestion des risques, centre hospitalier de la Côte Basque, Bayonne,France

Objectifs.– Dans le cadre de l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP),nous avons réalisé une revue de pertinence des indications des examens scinti-graphiques pour les tumeurs endocrines digestives.Matériels et méthodes.– Le référentiel utilisé, « Thésaurus national de cancéro-logie digestive, chapitre 11 tumeurs endocrines digestives », en date du 12 mai2011, préconise pour le bilan d’extension d’une tumeur endocrine bien différen-ciée une scintigraphie des récepteurs de la somatostatine (Octréoscan®), et uneTEP-FDG si Octréoscan® négatif et indice de prolifération (Ki67) élevé. En casde carcinome endocrine peu différencié, une TEP-FDG est préconisée. Deuxtours d’audit de dossiers d’Octréoscan® ont été réalisés, relevant la présence dela prescription médicale et de renseignements histologiques.Résultats.– Première mesure de juin à décembre 2011 sur 16 dossiers : neuf avecprescription médicale formulée sur ordonnance dont deux avec renseignementshistologiques ; sept sans trace de prescription (ordonnances non archivées) donttrois avec renseignements histologiques dans le compte rendu d’examen. Actionsmenées : mise en place d’une conservation numérique des demandes d’examen,mise en place et diffusion d’un nouveau formulaire de demande d’examen spé-cifique aux tumeurs endocrines. Seconde mesure de mars à décembre 2012 sur33 dossiers : prescription recueillie pour les 33 (100 % vs 56 % initialement) ;21 avec renseignements histologiques (64 % vs 29 % initialement). Nouveau for-mulaire utilisé dans 55 % des cas. Taux de pertinence au sens strict (prescriptionmédicale et renseignements histologiques) : 76 % contre 12 % initialement.Conclusions.– Cette EPP nous a permis de mettre en évidence et de corrigerun manque de tracabilité et d’archivage de la prescription des examens dansnotre établissement, d’améliorer le respect des indications de prescription desOctréoscan® et de TEP-FDG. De nouvelles actions sont proposées : poursuitede la sensibilisation des prescripteurs à l’utilisation du formulaire dédié et miseen place d’un indicateur de suivi de l’EPP.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.111

P 067

Intérêt de l’acquisition dynamique précoce en TEP à la18F-choline dans le bilan initial pour cancers prostatiquesa haut risque métastatiqueJ.-B. Pinaquy a, H. De Clermont a, G. Rigou b, G. Pasticier c, M. Yacoub d,P. Fernandez a

a Médecine nucléaire, CHU de Pellegrin, Bordeaux, Franceb Radiologie, CHU de Pellegrin, Bordeaux, Francec Urologie, CHU de Pellegrin, Bordeaux, Franced Anatomopathologie, CHU de Pellegrin, Bordeaux, France

Objectifs.– Le but de cette étude est d’évaluer l’intérêt d’une acquisition dyna-mique en tomographie par émission de positons à la 18F-choline (TEP-18FCH)dans le cadre du bilan d’extension de cancers de prostate à haut risque métasta-tique.