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Utilisation des collyres mydriatiques chez l'enfant : prudence en vue § Paris, le jeudi 22 novembre 2012 L'uti- lisation de collyres mydriatiques en pédiatrie est l'objet d'une surveillance spécique depuis quelques années. Plusieurs enquêtes de pharmacovigi- lance ont en effet « mis en évidence l'existence de cas graves d'effets indé- sirables, parfois mortels, chez des enfants ayant reçu des collyres mydria- tiques » rappelle l'Agence nationale de sécurité des médicaux (ANSM) dans un point d'information publié mardi. Aussi, pour limiter le risque d'accidents, plu- sieurs mesures ont été récemment adoptées : la phényléphrine collyre 10 % est contre-indiquée chez l'enfant de moins de 12 ans et l'atropine collyre à 1 % est réservée aux adultes et aux adolescents de plus de 12 ans. Ne pas dilater les doses prescrites Par ailleurs, l'ANSM vient de rappeler les mesures de précaution à adopter. Elles concernent notamment le préma- turé et le nouveau-né, chez lesquels existent des risques digestifs et hémo- dynamiques. Mais la prudence doit éga- lement s'exercer pour tous les enfants : l'ANSM insiste sur l'importance de ne « pas dépasser les posologies maxima- les recommandées dans un intervalle de temps donné ». Il n'est, en effet, pas rare que certains parents lorsqu'ils réalisent eux-mêmes l'instillation aient tendance à multiplier les gouttes lorsqu'ils ne constatent pas rapidement la dilatation espérée (notamment chez les enfant aux yeux foncés). Enn, l'ANSM énu- mère des conseils pratiques : « appuyer sur l'angle interne de l'œil pendant une minute pour occlure les points lacry- maux et essuyer sur la joue de l'enfant la partie du collyre qui s'y écoule ». § Article initialement paru le 22/11/2012 sur : http:// www.jim.fr . Léa Crébat Revue francophone d'orthoptie 2013;6:49 Actualités http://dx.doi.org/10.1016/j.rfo.2013.04.008 49

Utilisation des collyres mydriatiques chez l’enfant : prudence en vue

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Revue francophone d'orthoptie 2013;6:49 Actualités

http://dx.doi.org/10.1016/j.rfo.2013.04.008

Utilisation des collyres mydriatiqueschez l'enfant : prudence en vue§

Paris, le jeudi 22 novembre 2012 – L'uti-lisation de collyres mydriatiques enpédiatrie est l'objet d'une surveillancespécifique depuis quelques années.Plusieurs enquêtes de pharmacovigi-lance ont en effet « mis en évidencel'existence de cas graves d'effets indé-sirables, parfois mortels, chez desenfants ayant reçu des collyres mydria-tiques » rappelle l'Agence nationale desécurité des médicaux (ANSM) dans unpoint d'information publié mardi. Aussi,pour limiter le risque d'accidents, plu-sieurs mesures ont été récemmentadoptées : la phényléphrine collyre10 % est contre-indiquée chez l'enfantde moins de 12 ans et l'atropine collyreà 1 % est réservée aux adultes et auxadolescents de plus de 12 ans.

Ne pas dilater les dosesprescrites

Par ailleurs, l'ANSM vient de rappelerles mesures de précaution à adopter.

Elles concernent notamment le préma-turé et le nouveau-né, chez lesquelsexistent des risques digestifs et hémo-dynamiques. Mais la prudence doit éga-lement s'exercer pour tous les enfants :l'ANSM insiste sur l'importance de ne« pas dépasser les posologies maxima-les recommandées dans un intervalle detemps donné ». Il n'est, en effet, pas rareque certains parents lorsqu'ils réalisenteux-mêmes l'instillation aient tendanceà multiplier les gouttes lorsqu'ils neconstatent pas rapidement la dilatationespérée (notamment chez les enfantaux yeux foncés). Enfin, l'ANSM énu-mère des conseils pratiques : « appuyersur l'angle interne de l'œil pendant uneminute pour occlure les points lacry-maux et essuyer sur la joue de l'enfantla partie du collyre qui s'y écoule ».

§Article initialement paru le 22/11/2012 sur : http://www.jim.fr.

Léa Crébat

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