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Journal de Radiologie Diagnostique et Interventionnelle (2014) 95, 30—39 MISE AU POINT / Cardiovasculaire Vascularisation artérielle du carcinome hépatocellulaire : des artères classiques aux plus rares J. Cazejust , B. Bessoud, N. Colignon, C. Garcia-Alba, O. Planché , Y. Menu Service de radiologie, hôpital Saint-Antoine, 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75012 Paris, France MOTS CLÉS Carcinome hépatocellulaire ; Chimioembolisation ; Anatomie artérielle hépatique ; Artériographie ; Scanner hépatique Résumé Le carcinome hépatocellulaire est le sixième cancer le plus fréquent dans le monde. La vascularisation du carcinome hépatocellulaire est presque exclusivement artérielle, contrai- rement à la vascularisation hépatique, qui est double avec un apport portal de 75 à 80 % et un apport artériel de 20 à 25 %. Le traitement de référence dans les stades intermédiaires de la classification de Barcelone (B) est la chimioembolisation artérielle hépatique. Le but de la chimioembolisation est d’injecter par voie intra-artérielle une chimiothérapie anti-tumorale, puis d’emboliser l’artère (ou les artères) nourrissant la tumeur. Pour cela, une connaissance de l’anatomie artérielle hépatique est indispensable. La distribution modale représente envi- ron 55 % des patients, mais de nombreuses variantes anatomiques existent et doivent être reconnues. De plus, des artères à destinée initialement extrahépatiques peuvent participer à la vascularisation de certains carcinomes hépatocellulaires. Enfin, après certains traitements (chirurgie ou chimioembolisation), de nouvelles artères nourricières peuvent être recrutées par les tumeurs pour en assurer leur vascularisation. L’objectif de cet article est de décrire les dif- férentes artères qui peuvent vasculariser les carcinomes hépatocellulaires. Ces artères doivent être recherchées, reconnues et décrites par le radiologue sur les examens d’imagerie en coupe du bilan pré-thérapeutique. © 2013 Publié par Elsevier Masson SAS. DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.diii.2013.04.015. Ne pas utiliser, pour citation, la référence franc ¸aise de cet article, mais celle de l’article original paru dans Diagnostic and Interventional Imaging, en utilisant le DOI ci-dessus. Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Cazejust). 2211-5706/$ see front matter © 2013 Publié par Elsevier Masson SAS. http://dx.doi.org/10.1016/j.jradio.2013.02.021

Vascularisation artérielle du carcinome hépatocellulaire : des artères classiques aux plus rares

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Page 1: Vascularisation artérielle du carcinome hépatocellulaire : des artères classiques aux plus rares

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ournal de Radiologie Diagnostique et Interventionnelle (2014) 95, 30—39

ISE AU POINT / Cardiovasculaire

ascularisation artérielle du carcinomeépatocellulaire : des artères classiques auxlus rares�

J. Cazejust ∗, B. Bessoud, N. Colignon, C. Garcia-Alba,O. Planché, Y. Menu

Service de radiologie, hôpital Saint-Antoine, 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine,75012 Paris, France

MOTS CLÉSCarcinomehépatocellulaire ;Chimioembolisation ;Anatomie artériellehépatique ;Artériographie ;Scanner hépatique

Résumé Le carcinome hépatocellulaire est le sixième cancer le plus fréquent dans le monde.La vascularisation du carcinome hépatocellulaire est presque exclusivement artérielle, contrai-rement à la vascularisation hépatique, qui est double avec un apport portal de 75 à 80 % et unapport artériel de 20 à 25 %. Le traitement de référence dans les stades intermédiaires de laclassification de Barcelone (B) est la chimioembolisation artérielle hépatique. Le but de lachimioembolisation est d’injecter par voie intra-artérielle une chimiothérapie anti-tumorale,puis d’emboliser l’artère (ou les artères) nourrissant la tumeur. Pour cela, une connaissancede l’anatomie artérielle hépatique est indispensable. La distribution modale représente envi-ron 55 % des patients, mais de nombreuses variantes anatomiques existent et doivent êtrereconnues. De plus, des artères à destinée initialement extrahépatiques peuvent participer àla vascularisation de certains carcinomes hépatocellulaires. Enfin, après certains traitements(chirurgie ou chimioembolisation), de nouvelles artères nourricières peuvent être recrutées parles tumeurs pour en assurer leur vascularisation. L’objectif de cet article est de décrire les dif-férentes artères qui peuvent vasculariser les carcinomes hépatocellulaires. Ces artères doivent

être recherchées, reconnues et décrites par le radiologue sur les examens d’imagerie en coupedu bilan pré-thérapeutique. © 2013 Publié par Elsevier Masson SAS.

DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.diii.2013.04.01� Ne pas utiliser, pour citation, la référence francaise de cet article, mamaging, en utilisant le DOI ci-dessus.∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : [email protected] (J. Cazejust).

211-5706/$ — see front matter © 2013 Publié par Elsevier Masson SAS.ttp://dx.doi.org/10.1016/j.jradio.2013.02.021

5.is celle de l’article original paru dans Diagnostic and Interventional

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Lncment la première branche naissant du bord droit de l’artèremésentérique supérieure (Fig. 4 et 5). Son trajet est habi-tuellement rétro-portal. Elle ne doit pas être confondueavec une bifurcation précoce de l’artère hépatique, où la

Figure 1. Artériographie. Cathétérisme de l’artère hépatiquecommune, montrant l’anatomie modale. AHC : artère hépatique

Vascularisation artérielle du carcinome hépatocellulaire

Le carcinome hépatocellulaire est le sixième cancer leplus fréquent dans le monde [1]. Il se situe au troisièmerang mondial de la mortalité par cancer après les can-cers colorectaux et pulmonaires [2]. En France, l’incidencedu carcinome hépatocellulaire a augmenté de 4,8 % chezl’homme et de 3,4 % chez la femme au cours de la période1980—2005 [3].

Le carcinome hépatocellulaire se développe classique-ment (75 à 80 % des cas) dans un contexte de cirrhose, maispeut également survenir sur une hépatopathie chroniquenon cirrhotique et parfois même sur un foie sain [4].

La classification Barcelona-Clinic Liver Cancer (BCLC)prend en compte les caractéristiques de la tumeur, la fonc-tion hépatique et l’état général du patient. L’algorithmeBCLC propose les stratégies thérapeutiques optimales enfonction des différents stades de la maladie ; son utilisationest actuellement recommandée par les principales sociétéssavantes européenne (EASL) et américaine (AASLD) pour laprise en charge des patients atteints d’un carcinome hépa-tocellulaire [1].

Pour les stades intermédiaires, qui représentent environun tiers des cas au diagnostic, le traitement recommandéest la chimioembolisation [1]. La chimioembolisation peutégalement être utilisée en traitement d’attente avant trans-plantation hépatique ou avant résection chirurgicale. Leprincipe de la chimioembolisation est d’injecter par voieintra-artérielle un agent anti-cancéreux, puis d’occlure laou les artères vascularisant la ou les tumeurs. En effet, lescarcinomes hépatocellulaires sont presque exclusivementvascularisés par l’artère hépatique, alors que le foie nontumoral a une double vascularisation théorique (apport por-tal de 75 à 80 % et apport artériel de 20 à 25 % environ). Lachimioembolisation a pour objectif d’obtenir une ischémietumorale et de concentrer l’anticancéreux dans la tumeuren réduisant la toxicité systémique de ce dernier.

Pour obtenir une efficacité du traitement, il est indis-pensable d’injecter le traitement dans la ou les artèresnourrissant la ou les tumeurs. Ces artères doivent êtrerepérées sur les examens d’imagerie réalisés dans le bilanpré-thérapeutique. Il faut d’abord reconnaître l’anatomieartérielle hépatique modale ou ses variantes, puis repé-rer d’éventuelles branches extrahépatiques vascularisantles tumeurs, quelle aient été recrutées par la tumeur soitspontanément, soit après traitement (notamment résectionchirurgicale ou antécédent de chimioembolisation).

L’objectif de cette mise au point est de décrire les dif-férentes artères qui peuvent vasculariser les carcinomeshépatocellulaires. Ces artères doivent être recherchées,reconnues et décrites par le radiologue sur les examensd’imagerie en coupe du bilan pré-thérapeutique et cathé-terisées lors de la réalisation de la chimioembolisation.

L’anatomie artérielle hépatique

La distribution modale représente environ 55 % des patients.Les variantes anatomiques de l’artère hépatique ont été rap-portées par Michels en 1953 après dissections cadavériques

[5], classification revisitée par Hiatt et al. en 1994 suite auxdonnées chirurgicales hépatiques de 1000 patients [6], puisétendues grâce à l’amélioration des techniques d’imageriemoderne [7]. On dénombre de nombreuses variantes, en

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31

articulier les artères hépatiques droite et gauche, quieuvent être isolées ou en association avec l’artère hépa-ique propre (AHP).

Les carcinomes hépatocellulaires peuvent être vascula-isés par une ou plusieurs branches naissant des artères

destinée hépatique. Le cathétérisme sélectif de la oues différentes artères nourricières permettra de cibler’injection du traitement dans la tumeur et d’épargner auaximum le foie non tumoral.

istribution modale

a distribution modale de la vascularisation artérielle hépa-ique est une artère hépatique unique (dite AHP ou artèreépatique moyenne) vascularisant la totalité du foie. Leronc cœliaque, naissant à la face antérieure de l’aorte àauteur de la vertèbre T12, se divise en trois branches :’artère splénique, l’artère gastrique gauche (AGG) et’artère hépatique commune (AHC). L’AHC devient AHPprès la naissance de l’artère gastroduodénale (AGD). L’AHPe divise en branches droite et gauche de l’artère hépatiqueFig. 1).

La vascularisation du segment I et du segment IV estariable. Dans la plupart des cas les branches artériellesascularisant le segment I naissent des branches droites etauches (Fig. 2) ; tandis que la branche du segment IV naîtréférentiellement de la branche gauche de l’artère hépa-ique (environ 50 % des cas), même si son origine à partir dea branche droite est également fréquente (environ 40 % desas) (Fig. 3).

rtère hépatique droite

’artère hépatique droite est par définition une artère quiaît de l’artère mésentérique supérieure. Elle est présentehez environ 12 % de la population [7]. Elle est classique-

ommune, AHP : artère hépatique propre, AC : artère cystique,GD : artère gastroduodénale, Br. D AHP : branche droite de l’artèreépatique propre, Br. G AHP : branche gauche de l’artère hépatiqueropre, Br. S IV : branche du segment IV.

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32 J. Cazejust et al.

Figure 2. Vascularisation d’un carcinome hépatocellulaire du segment I chez un homme de 68 ans. Artériographie montrant les branchesartérielles vascularisant le nodule (a), issues de la branche gauche (flèches blanches) et de la branche droite (flèches en pointillées) del’artère hépatique propre. Le scanner en coupe axiale, sans injection de produit de contraste iodé, réalisé un mois après chimioembolisationlipiodolée (b) montre la fixation lipiodolée du nodule (*) du segment I (marquage par des flèches tirets), sans fixation dans le lobe gauche,le segment IV et le foie droit.

Figure 3. Artériographie montrant la branche vascularisant lesegment IV naissant de la branche droite de l’artère hépatiquepropre. AHC : artère hépatique commune, AC : artère cystique,AGD : artère gastroduodénale, Br. D AHP : branche droite de l’artèrehp

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Figure 4. Scanner abdominal en coupe axiale MIP. L’artère hépa-tique droite (flèche) naît de l’artère mésentérique supérieure(t

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épatique propre, Br. G AHP : branche gauche de l’artère hépatiqueropre, Br. S IV : branche du segment IV.

ranche droite de l’artère hépatique naît du bord latéral duronc cœliaque, avant la bifurcation en artères splénique,astrique gauche et hépatique commune et a un trajet pré-ortal (Fig. 6). L’artère hépatique droite peut vascularisere foie droit ou le foie en totalité.

rtère hépatique gauche

’artère hépatique gauche est une artère qui naît du bordauche de l’AGG. Elle chemine dans le sillon d’Arantiusvant de pénétrer dans le foie (Fig. 7 et 8). Elle vascularise

lassiquement le lobe ou le foie gauche, mais peut vascu-ariser la totalité du foie dans moins de 0,5 % [6]. Elle estrésente dans environ 5 % de la population [7].

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flèche tirets) ; elle passe en arrière du tronc porte (flèche poin-illés) : trajet rétro-portal.

rtère cystique

’artère cystique (AC) est classiquement la premièreranche issue de la branche droite de l’artère hépatique.ans certains cas, notamment si le carcinome hépatocellu-

aire est situé de part et d’autre de la fossette vésiculairesegments IV et V), l’AC peut participer à sa vascularisationartielle ou exclusive. Parmi les carcinomes hépatocellu-aires vascularisés par des artères extrahépatiques, l’AC est’artère nourricière dans 9 % des cas [8].

La chimioembolisation via l’AC est possible. Elle a étéapportée comme étant sûre et techniquement possible dans7 % des cas d’une série de 25 patients [9]. Cependant,lle peut être responsable de cholécystite ischémique ;

’est pourquoi un cathétérisme supra sélectif est recomm-ndé, pour préserver la vascularisation de la vésicule biliaire10].
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Vascularisation artérielle du carcinome hépatocellulaire 33

Figure 5. Artériographie sélective de l’artère mésentériquesupérieure. L’artère hépatique droite (flèche), présente dans envi-ron 12 % de la population, est la première branche naissant du borddroit de l’artère mésentérique supérieure (flèche tiret). Elle sedirige en haut et vers la droite, avec un trajet rétro-portal.

Figure 6. IRM en coupe axiale MIP montrant une naissance pré-coce de la branche droite de l’artère hépatique. Le tronc cœliaque(flèche pointillées) se divise en artère splénique (flèche noire) etartère hépatique commune (flèche blanche). La branche droite de

Figure 7. Angioscanner artériel hépatique. Reconstruction MIPdans un plan coronal montrant une artère hépatique gauche (AHG),naissant de l’artère gastrique gauche (AGG). AS : artère splénique,An

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l’artère hépatique (flèche tirets) naît précocement du bord droit dutronc cœliaque et il n’y a pas d’artère hépatique propre.

Tronc hépato (spléno) mésentérique

Dans moins de 0,5 % des cas, il peut exister un tronccommun unique d’où naissent le tronc cœliaque et l’artèremésentérique. Il est facilement reconnu sur les coupessagittales de scanner (même sans injection de produit decontraste), puisqu’une seule artère, volumineuse, naît dela face antérieure de l’aorte abdominale avant de se diviseren quatre artères distinctes (artère splénique, AHC, AGG,artère mésentérique supérieure). Dans environ 0,5 % à 1 %des cas, l’artère hépatique naît de l’artère mésentériquesupérieure (tronc hépato-mésentérique [THM]), tandis que

l’artère splénique et l’AGG naissent au-dessus, en lieu etplace du tronc cœliaque (Fig. 9). Ces variantes reconnues, leguidage endovasculaire est ensuite identique à celui réalisédans l’AHC et ses branches.

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MS : artère mésentérique supérieure, AGD : artère gastroduodé-ale, AHP : artère hépatique propre.

rcades duodénopancréatiques

a présence d’une sténose ou occlusion du tronc cœliaque,ue à un ligament arqué ou à une surcharge athéromateuse,eut être responsable de modifications hémodynamiques.a vascularisation hépatique est alors assurée par lesrcades duodénopancréatiques, issues de l’artère mésen-érique supérieure, se dirigeant vers l’AGD (qui circule àontre-courant), puis l’AHP [11]. Une chimioembolisationeut être réalisée en cathétérisant ces différentes artères,e plus souvent à l’aide d’un microcathéter (Fig. 10).

es artères extrahépatiques

ien que la plupart des carcinomes hépatocellulaires soientascularisés par l’artère hépatique ou ses branches, desrtères extrahépatiques peuvent vasculariser les tumeurs.a recherche de vascularisation collatérale dite « parasite »st nécessaire pour assurer une bonne efficacité et uneonne tolérance lors des traitements par chimioembolisa-ion [10].

En effet, plusieurs artères à proximité du foie et destinée initialement « non hépatique » peuvent être

recrutées » par la tumeur pour en assurer sa vascularisa-ion. Deux raisons peuvent être évoquées : la localisation dea tumeur (sous-capsulaire, sous-diaphragmatique, pédicu-ée, etc.) et certains antécédents thérapeutiques entraînantes modifications de la vascularisation des tumeurs (appa-ition d’une néovascularisation après section artériellehirurgicale, redistribution du flux artériel après occlusione certaines artères par chimioembolisation).

Les carcinomes hépatocellulaires au contact de la cap-

ule hépatique ont une probabilité globale de 17 % d’êtreascularisés par des artères extrahépatiques [12]. Cette pro-abilité est fonction de la taille de la tumeur [13] ; en effet,3 % des tumeurs de plus de 6 cm et 3 % des tumeurs de moins
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34 J. Cazejust et al.

Figure 8. Patient de 68 ans ayant un carcinome hépatocellulaire du lobe gauche et une artère hépatique gauche. Artériographie sélectivede l’artère hépatique gauche (a) : la flèche blanche montre le cathéter dans l’artère hépatique gauche. Contrôle scanographique (b) quelquesheures après chimioembolisation lipiodolée de l’artère hépatique gauchedu lipiodol dans le lobe gauche et le segment IV (flèche blanche) et l’ab

Figure 9. Artériographie sélective montrant un tronc hépato-mésentérique (THM). L’artère hépatique commune (AHC) naissantde l’artère mésentérique supérieure (AMS) avant de se diviser enartère gastroduodénale (AGD) et ses branches droite (Br. D AHP) etgauche (Br. G AHP) ; tandis que l’artère splénique (AS) et l’artèregs

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décrite comme étant sûre et efficace. Dans une série

astrique gauche (AGG) naissant d’un tronc commun dit « gastro-plénique ».

e 4 cm sont vascularisées par des artères extrahépatiques12].

Les principales artères extrahépatiques qui peuvent vas-ulariser les carcinomes hépatocellulaires sont les artèreshrénique inférieure droite, omentales, intercostales, tho-acique interne droite, rénale ou surrénalienne droite, ouombaires.

rtère phrénique inférieure droite

es artères phréniques naissent préférentiellement de’aorte, mais peuvent être issues du tronc cœliaque dans

1 % des cas [14], ou plus rarement de l’artère rénaleomolatérale. L’artère phrénique inférieure droite est larincipale artère extrahépatique pouvant vasculariser un

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, montrant la fixation du nodule (flèche noire), la répartition diffusesence de lipiodol dans le foie droit (flèche tirets).

arcinome hépatocellulaire (Fig. 11) ; elle est retrouvéeusque dans 50 % des cas d’artères extrahépatiques dites

parasites » [8]. En particulier, l’artère phrénique inférieureroite peut vasculariser les carcinomes hépatocellulairesitués dans le segment VII [13,15], la région postéro-upérieure droite (dépéritonisée) du foie (area nuda), maisgalement le segment I [15].

La chimioembolisation via l’artère phrénique inférieureroite est généralement bien tolérée, même si des douleurse l’épaule droite, des épanchements pleuraux, des atélec-asies ou des paralysies diaphragmatiques ont été décrites10].

rtères omentales

es artères omentales sont les secondes artères extrahépa-iques, en fréquence, qui peuvent vasculariser un carcinomeépatocellulaire. Elles ont été décrites dans 15 % des cas deascularisation extrahépatique [8]. Les artères omentalesascularisent le grand omentum et sont issues des artèresastro-épiploïques droite et gauche, issues respectivemente l’AGD et de la portion distale de l’artère splénique.es carcinomes hépatocellulaires vascularisés par les artèresmentales sont au contact de la surface du foie [16], maisn raison de la mobilité du grand omentum, les tumeurseuvent être réparties dans n’importe quelle région de laurface du foie (Fig. 12) [10].

Dans une étude récente, les artères omentales vasculari-ant un carcinome hépatocellulaire naissaient de branchese l’artère splénique dans 0,6 % des cas (34/5413 patients).ette vascularisation « parasite » était visible en angiogra-hie dans 85 % des cas et dans 79 % des cas sur le scannerré-embolisation [17].

La chimioembolisation via les artères omentales est

e 21 patients, aucune complication sévère n’était notéeischémie omentale ou digestive) et la survie globale étaite 81 % à six mois et 68 % à 12 mois [16] ; alors que dans la

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Vascularisation artérielle du carcinome hépatocellulaire 35

Figure 10. Scanner abdominal en coupe coronale MIP (a) et correspondance en artériographie sélective de l’artère mésentérique supé-rieure (b) montrant des arcades duodénopancréatiques dilatées et tortueuses (flèches tirets). La vascularisation hépatique est assurée parces arcades, le sang circulant de l’artère mésentérique (AMS) vers l’artère gastroduodénale (AGD), avant de se diriger vers les branchesdroite (Br. D AHP) et gauche (Br. G AHP) de l’artère hépatique propre. TC : tronc cœliaque.

Figure 11. Scanner abdominal en coupe axiale (a) montrant plusieurs nodules hypervasculaires de carcinome du segment VII hépatique(flèche tirets) et une artère phrénique inférieure droite de gros calibre (flèche). Artériographie sélective de l’artère phrénique inférieuredroite (flèche) montrant des vaisseaux tortueux et dilatés (flèches tirets) dans le dôme du foie (b).

Figure 12. Artériographie du tronc cœliaque (a) montrant plusieurs artères omentales, naissant de l’artère gastroduodénale (flèches) et del’artère gastrique gauche (flèche tiret), participant à la vascularisation d’un volumineux carcinome hépatocellulaire sous-capsulaire du foiedroit. Ces artères sont visibles (flèches) sur le scanner abdominal en coupe axiale MIP (b) réalisé après une « séquence » chimioembolisationlipiodolée, puis embolisation portale droite pré hépatectomie droite. À noter, des coils dans les branches portes sectorielles antérieure etpostérieure droites (après embolisation portale droite).

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36 J. Cazejust et al.

Figure 13. Homme de 73 ans ayant un carcinome hépatocellulaire multifocal. Les nodules de carcinome hépatocellulaire les plus péri-phériques sont en partie vascularisés par des artères intercostales. Deux artères intercostales sont visibles sur l’IRM abdominale en coupea sous-capsulaires, périphériques, sur le scanner abdominal sans injectionr (b).

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interne droite peut vasculariser les tumeurs des segmentsVIII et IV (Fig. 14), tandis que l’artère thoracique internegauche peut vasculariser les tumeurs du lobe gauche.

Dans une étude portant sur 2815 patients ayant eu unechimioembolisation, 38 patients avaient une vascularisa-tion au moins partielle d’un carcinome hépatocellulairepar une artère thoracique interne en angiographie (consi-déré comme l’examen de « référence ») [21]. Parmi ces38 patients, une artère nourricière était visible sur le scan-ner pré-thérapeutique chez 30 patients (dans 79 % des cas).Une artère nourricière bien visible au scanner (p = 0,002) etune tumeur volumineuse de plus de 5 cm (p = 0,025) étaientles deux critères de cette étude [21] en faveur d’une vas-cularisation par l’artère thoracique interne d’un carcinomehépatocellulaire.

Figure 14. Scanner abdominal en coupe axiale MIP montrant unvolumineux carcinome hépatocellulaire centro-hépatique (flèches

xiale MIP (a). La fixation lipiodolée (flèches) intéresse les nodules

éalisé après chimioembolisation sélective des artères intercostales

érie de Choi et al., une réponse partielle ou complète étaitbtenue pour 21 (62 %) des 34 patients traités [17].

rtères intercostales

es artères intercostales peuvent vasculariser les car-inomes hépatocellulaires. En particulier les carcinomesépatocellulaire de grande taille, situés en région sous-apsulaire, au contact de la paroi abdominale antérieure,vec ou sans envahissement pariétal (Fig. 13). Les artèresntercostales en cause sont généralement hypertrophiées etaissent des niveaux T8 à T11 à droite [18].

Les artères intercostales vascularisant les carcinomesépatocellulaires peuvent être visualisées dans environ 50 %es cas en scanner multidétecteur, comparativement aucanner rotationnel (C-Arm CT) obtenu à l’aide d’un capteurlan lors de la réalisation d’une angiographie [19] et dansnviron 54 % des cas comparativement à l’artériographie20]. La plupart des études semble s’accorder pour direue la visualisation d’une artère intercostale au scannerst un élément important du diagnostic de vasculari-ation « parasite » d’un carcinome hépatocellulaire, ce’autant que le diamètre de l’artère hépatique est diminué20].

La chimioembolisation est possible, mais peut être res-onsable de complications à type de douleur d’épaule, derurit, d’érythème ou de nécrose cutanée [18].

rtère thoracique interne (ou mammairenterne)

’artère thoracique interne peut également être recrutéear les carcinomes hépatocellulaires dans environ 2,3 % desas [8]. Elle prend son origine à la face inférieure de l’artère

ous-clavière homolatérale, descend verticalement le longe la paroi thoracique antérieure pour donner des brancheshréniques et intercostales. En cas de carcinome hépatocel-ulaire localisé à la face ventrale du foie, l’artère thoracique

tirets). La portion antérieure sous-capsulaire, périphérique, est enpartie vascularisée par l’artère thoracique interne droite (flèche),dilatée par rapport à l’artère thoracique interne gauche (flèchepointillée).

Page 8: Vascularisation artérielle du carcinome hépatocellulaire : des artères classiques aux plus rares

Vascularisation artérielle du carcinome hépatocellulaire 37

Figure 15. Femme de 58 ans ayant un carcinome hépatocellulaire sur foie sain. Une hépatectomie droite avait été réalisée un an avantl’apparition d’une récidive tri-focale sur la tranche d’hépatectomie. Plusieurs néo-artères anarchiques, développées au contact de la tranchede section hépatique, vascularisent les nodules de carcinome hépatocellulaire : a : artériographie de l’artère hépatique commune montrantle cathéter (flèche pointillée) dans l’artère hépatique commune (AHC), se divisant en branche gauche de l’artère hépatique propre (Br.G AHP) et artère gastroduodénale, qui se poursuit par l’artère gastro-épiploïque droite (AGED). De multiples néovaisseaux anarchiques,de petite taille (flèches tirets) issus de ces artères s’enchevêtrent pour vasculariser la tranche de section hépatique ; b : artériographiesélective d’une branche de l’artère gastroduodénale. Le microcathéter (flèche pointillée) est situé dans une branche horizontale de divisionde l’artère gastroduodénale. Les trois blushs tumoraux sont représentés par les flèches blanches, l’artère « anastomotique » (flèche tirets)est dilatée.

Figure 16. Patient de 73 ans, ayant un carcinome hépatocellulaire du foie droit traité par chimioembolisation à l’aide de particules nonrésorbables chargées (de doxorubicine) : a : scanner abdominal en coupe axiale MIP réalisé avant la chimioembolisation, montrant une artèrephrénique de calibre normal (flèche), des branches droite et gauche de l’artère hépatique perméables et de calibre identique ; b : scanner

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abdominal en coupe axiale MIP réalisé après chimioembolisation, mophrénique augmentée de calibre (flèche) comparativement au scanhépatique et une hypertrophie relative de la branche gauche de l’a

Artère rénale droite

Si une tumeur se développe dans la partie postéro-inférieuredu foie droit, elle peut être vascularisée par une branchecapsulaire rénale supérieure, jusque dans 2,2 % des cas [8].L’artère capsulaire rénale supérieure naît avec l’artère sur-rénalienne inférieure, c’est pourquoi il est parfois difficile

en cas de carcinome hépatocellulaire multifocal de différen-cier l’une ou l’autre de ces artères. Cette néovascularisationa été rapportée comme secondaire à un traitement chirur-gical, malgré la perméabilité de l’artère hépatique [22].

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nt une récidive tumorale dans le segment VII hépatique, une artèrepré-thérapeutique, une occlusion de la branche droite de l’artère

hépatique comparativement au scanner pré-thérapeutique.

rtères lombaires

es artères lombaires peuvent dans de très rares castre responsables de vascularisation « parasite » extra-épatique d’un carcinome hépatocellulaire (de 0,1 % à

%) [8,23]. Cette vascularisation survient souvent àn stade tardif de l’évolution de la maladie carcino-

ateuse, puisqu’il a été montré que cette vasculari-

ation parasite survenait après la vascularisation (puise traitement) [23] par l’artère phrénique inférieureroite.

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ascularisation atypiqueost-thérapeutique

éovaisseaux post-chirurgie (branches de’artère gastroduodénale)

ne intervention chirurgicale, qu’elle soit de type résectionu hépatectomie, entraîne une section d’artères parié-ales et capsulaires hépatiques notamment. La cicatrisationntraîne un phénomène de néovascularisation avec stimula-ion de facteurs de croissance type VEGF, plus importante enas de laparotomie que de laparoscopie chez le petit animal24]. Par ce phénomène de néovascularisation, des artèresnitialement à destinée non hépatique peuvent vasculari-er certains carcinomes hépatocellulaires, en particulier lesécidives sur la tranche d’hépatectomie (Fig. 15) ou aprèsésection hépatique [25]. Les artères concernées peuventtre des branches de l’AGD, de l’artère mésentérique supé-ieure, de l’artère phrénique inférieure droite.

odification d’artères préexistantes posthimioembolisation [23,26]

es antécédents de traitement par chimioembolisationeuvent également être responsables d’une redistributionasculaire. La chimioembolisation diminue, voire inter-ompt, le flux artériel destiné au carcinome hépatocellulaireraité, notamment avec l’utilisation des billes chargées quint un pouvoir d’embolisation définitive ; contrairement à’embolisation temporaire des particules de gélatine hémo-tatique résorbables utilisées lors des chimioembolisationsipiodolées. L’occlusion complète de l’artère hépatique’était retrouvée que dans 4 % des cas où une vascu-arisation extrahépatique était notée, on peut supposerue des infarctus hépatiques périphériques distaux secon-aires à une chimioembolisation puissent être responsables’adhérence omentale ou péritonéale et donc d’une néo-ascularisation par ces adhérences [8]. En cas de récidive,a vascularisation tumorale est le plus souvent assurée par’artère hépatique et ses branches, mais peut parfois êtreue à des artères à destinée extrahépatique. Il est impor-ant de vérifier, sur les examens d’imagerie en coupe deurveillance, que les chimioembolisations n’ont pas modifiée diamètre des artères hépatiques (rétrécissement, occlu-ion, dissection etc.) ni celui des artères extrahépatiquesaugmentation de calibre par recrutement) (Fig. 16).

onclusion

es carcinomes hépatocellulaires sont dans la grande majo-ité des cas vascularisés par l’artère hépatique et sesranches. Il est nécessaire avant de réaliser une chimioem-olisation de vérifier l’anatomie artérielle hépatique et dee pas méconnaître ses principales variantes tant sur le scan-er pré-thérapeutique que lors de l’artériographie.

Cependant, des artères extrahépatiques peuvent être

esponsables d’une vascularisation atypique « parasite »e carcinome hépatocellulaire, par recrutement tumo-al. Certains facteurs de risque sont connus et doiventtre recherchés : antécédents de résection, d’hépatectomie

[

J. Cazejust et al.

u de chimioembolisations répétées ; volumineuse tumeurériphérique, sous-capsulaire, exophytique. De plus, laisualisation sur le scanner pré-thérapeutique d’une artèrextrahépatique de calibre augmenté se dirigeant vers le foieu d’un pédicule vasculaire propre de la tumeur est un argu-ent pour une vascularisation « parasite » de la tumeur.Tous ces éléments doivent figurer dans le compte rendu

’un scanner ou d’une IRM pour bilan de carcinome hépato-ellulaire et doivent être à l’esprit du radiologue interven-ionnel lors de la réalisation d’une chimioembolisation.

éclaration d’intérêts

es auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts enelation avec cet article.

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