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Ventilation mécanique et accidents ischémiques … · Complications à la phase aiguë de l’AVC (2de partie) Ventilation mécanique et accidents ... 10 au cours des 24 premières

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33Correspondances en neurologie vasculaire - n° 3 - octobre-novembre-décembre 2001

Complications à la phase aiguë de l’AVC (2de partie)

■ ■ Ventilation

mécanique

et accidents

ischémiques cérébraux

F. Woimant*, H. Outin **

Parmi les différentes agressions encéphaliquesaiguës au pronostic sévère figurent les trauma-tismes crâniens graves, les comas anoxiques etles accidents vasculaires cérébraux (AVC). C’estpour ces derniers que le traitement par ventila-tion mécanique (VM) reste le plus discuté.Certains ne voient dans la VM qu’un moyen deprolonger une vie dans des conditions extrême-ment pénibles, que ce soit pour le patient oupour sa famille, et ce par des soins coûteux etconsommateurs de temps. Pour d’autres, endépit d’une mortalité importante, la VM permetde sauver quelques patients qui retrouverontune autonomie satisfaisante, et ce traitementdoit donc être discuté au cas par cas. La déci-sion de pratiquer ou non une VM est toujoursextrêmement difficile à prendre. En effet, nepas ventiler conduit presque toujours à la morten 24 à 48 heures, alors que ventiler peut per-mettre au patient de survivre, le problème étantl’importance des séquelles souvent difficile àévaluer à la phase aiguë des infarctus céré-braux. On estime de 5 à 8 % (1, 2) les infarctuscérébraux ventilés. Les motifs de mise enœuvre de la VM sont nombreux : troubles de laconscience, défaillance respiratoire (d’originecentrale ou pneumopathie, embolie pulmo-naire), défaillance cardiaque, crises comitialesen vue d’un examen ou d’une interventionchirurgicale.

Les données de la littérature sont résuméesdans les tableaux I à III (p. 34). Les étudesconcernant les indications de la VM dans lesaccidents ischémiques cérébraux et le pronos-tic des accidents vasculaires ventilés portentsur de faibles effectifs ; elles sont le plus sou-vent rétrospectives. Ces séries ne sont pashomogènes, comme le montrent les différencesde pronostic : hétérogénéité dans le recrute-

ment, dans les traitements associés, dans letype de structure de réanimation.Le pronostic des accidents ischémiques céré-braux (AIC) ventilés est sombre avec une morta-lité à un an variant de 61 à 100 %. Dans la plupartdes études, la réanimation n’entraîne pas la sur-vie des patients dans un état végétatif. Le pour-centage de patients vivant avec peu ou sansséquelles ou ayant récupéré une autonomiesatisfaisante pour vivre au domicile est supé-rieur à 50 % dans toutes les études sauf danscelles de Berrouschot (3) et de Widjicks (4). Cesdeux séries sont particulières, la première n’aconcerné que des accidents carotidiens ventilésprécocement, et en grande majorité (90 %) pourune aggravation de l’état neurologique. Laseconde concerne des thromboses extensivesdu tronc basilaire avec une aggravation neuro-logique dans les heures précédant l’intubation,ce malgré un traitement anticoagulant.

LES FACTEURS PRÉCOCES DE PRONOSTICDÉFAVORABLE ONT ÉTÉ ÉTUDIÉSDANS PLUSIEURS SÉRIES (5-10)

◆ La gravité neurologique est le principalfacteur pronostique : – l’existence d’un score de Glasgow inférieur à10 au cours des 24 premières heures est unparamètre indépendant de mauvais pronostic,dans la plupart des séries. L’étude de Bushnell(7) montre que le score de Glasgow n’est pasuniquement corrélé à la survie à 30 jours, maiségalement au devenir fonctionnel mesuré parindex de Barthel ;– l’absence d’un réflexe cornéen ou d’un réflexephotomoteur est également un facteur de mau-vais pronostic, l’absence des deux réflexes pho-tomoteurs étant, dans l’étude de Santoli (10),très significativement corrélée au décès.◆ L’âge est dans la plupart des études un fac-teur marginal de pronostic, s’effaçant derrièrela sévérité des AVC admis en réanimation. Ilfaut noter que l’âge moyen des patients venti-lés, d’environ 60 ans dans les différentes séries,est relativement jeune pour une populationd’infarctus cérébraux.◆ Le motif de mise en œuvre d’une VM est unélément important du pronostic :– lorsque le motif d’intubation est uniquementle coma, la mortalité est importante, variant de70 à 100 % selon les auteurs (5, 6, 11, 12) ;

* Service de neurologie, hôpital Lariboisière, Paris.

** Service de réanimation médicale, centre hospitalier de Poissy,

Saint-Germain-en-Laye.

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– lorsque la VM est motivée par une cause res-piratoire (pneumopathie, insuffisance respira-toire aiguë), le taux de mortalité varie entre50 (12) et 80 % (11) ; – lorsque la VM est motivée par des crises épi-leptiques, le taux de mortalité varie entre33 (11) et 60 % (5).

◆ Le délai d’intubation : les patientsnécessitant précocement une intubation pourventilation ont un plus mauvais pronostic queceux intubés plus tardivement (1, 8). Celas’explique probablement par des motifsdifférents de VM : 84 % des patients ventilésprécocement dans l’étude de Gujjar le furentpour une aggravation l’état neurologique (8),alors que la mise en œuvre plus tardive de laVM peut être motivée certes par uneaggravation neurologique mais aussi pour letraitement des complications secondaires.

LA TOPOGRAPHIE ET L’ÉTIOLOGIEDE L’INFARCTUS CÉRÉBRALSONT-ELLES DES FACTEURS PRONOSTIQUES ?◆ Le faible nombre de patients dans les sous-groupes d’AVC publiés dans la littérature nepermet pas de montrer de différencesignificative de devenir en fonction de lalocalisation et de l’étiologie de l’AIC.◆ Toutefois, dans les accidents carotidiens, lestroubles de la vigilance précoces s’observentessentiellement dans les infarctus sylviens, ditsmalins. En l’absence de traitement efficace del’œdème cérébral, la mortalité de ces AIC n’estque faiblement influencée par la VM. Ce sont lesconclusions de Berrouschot et al., qui étudièrentprospectivement le devenir de 218 accidentsischémiques sylviens admis dans les 6 premièresheures (3). Un quart des patients ont été ventilés,le plus souvent du fait de troubles de laconscience (90 %). La mortalité à 3 mois était de81 %, la cause la plus fréquente de décès étantl’engagement cérébral. Dans ces accidents gravesavec troubles précoces de la vigilance, leproblème n’est pas tant l’indication de la VM quel’association à d’autres traitements, telle lachirurgie décompressive, voire l’hypothermie,d’où l’importance de connaître les sous-groupesde patients pouvant bénéficier de ces traitements.◆ Dans le cas de l’ischémie cérébelleuseœdémateuse, l’indication de la VM ne se discutepas en association avec le traitement chirurgical.

Auteurs Nombre Âge Mortalité Patients autonomes/de USI 1 an patients survivants *

patients (%) (%) (%)

Burtin (5) 79 ND 60 (75) 69 (87) 6/10 (60)

Woimant (12) 49 56 ± 13 28 (57) 33 (67) 12/17 (70)6 mois

Grotta (2) 20 59 (31-77) 14 (70) 16 (80) 2/4 (50)

El-Ad (19) 21 69 (52-87) 19 (90) 21 (100) -

Steiner (6) 84 61,5 ± 13,3 ND 58 (69) ND

Gujjar (8) 74 68 ± 11 C** 41 (55) ND 18/33 (54)58 ± 14 VB

Bushnell (7) 41 60 (26-86) 19 (46) 25 (61) ND(6 mois)

Berrouschot (3) 52 62 ± 12 39 (75) 42 (81) 3/10 (30)3 mois

Santoli (10) 58 65 ± 13 ND 42 (72) 11/16 (69)

* Patients autonomes étant définis suivant les études comme ayant un score de Rankin ≤ 2 ou un index de Barthel > 60 ou un retour à domicile sans aide.

** C : carotidien, VB : vertébro-basilaire.

Tableau I. Mortalité et devenir des AVC ischémiques (carotidiens et vertébro-basilaires) sous ventilationmécanique.

Tableau II. Mortalité et devenir des AVC ischémiques du territoire carotidien ventilés mécaniquement.

Nombre Durée Décès Patients autonomes/Auteur de patients du suivi (%) patients survivants * (%)

Burtin (5) 45 1 an 85 ND

Woimant (12) 24 6 mois 67 5/8 (63)

Grotta (2) 20 3 mois 80 2/4 (50)

Steiner (6) 40 1 an 58 ND

Wijdicks (11) 24 ND 71 5/7 (71)

Berrouschot (3) 52 3 mois 81 3/10 (30)

Santoli (10) 42 1 an 74 8/11 (73)

* Patients autonomes étant définis suivant les études comme ayant un score de Rankin ≤ 2 ou un index de Barthel > 60 ou un retour à domicile sans aide.

Tableau III. Mortalité et devenir des AVC ischémiques du territoire vertébro-basilaire ventilés mécaniquement.

Auteur Nombre Durée Décès Patients autonomes/de patients du suivi (%) patients survivants * (%)

Burtin (5) 20 1 an 95 ?

Woimant (12) 25 6 mois 64 7/9 (77)

Steiner (6) 44 1 an 80 ND

Wijdicks (4) 25 ND 88 0 % 3/3 (locked in)

Santoli (10) 15 1 an 73 3/5 (60)

* Patients autonomes étant définis suivant les études comme ayant un score de Rankin ≤ 2 ou un index de Barthel > 60 ou un retour à domicile sans aide.

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Complications à la phase aiguë de l’AVC (2de partie)

◆ Le pronostic des thromboses extensives dutronc basilaire est extrêmement sévère. Dansl’étude de Wijdicks, 22 des 25 patients traités parVM sont décédés, et les 3 survivants présententun locked-in syndrome (4). La plupart despatients ont continué à s’aggraver soustraitement anticoagulant et sous uneaugmentation de la pression artérielle. Là aussi,on voit la nécessité de déterminer les sous-groupes de patients pouvant justifier d’untraitement thrombolytique précoce par voieintraveineuse ou intra-artérielle et pour lesquelsla VM peut être associée. ◆ Bien à part, les accidents bulbaires (dont lesyndrome de Wallenberg) et les syndromesbioperculaires, pour lesquels la ventilationmécanique est, parfois, nécessaire du fait detroubles sévères de la déglutition. Plus qu’uneventilation, c’est une trachéotomie qui sediscute chez ces patients ayant une paralysiesévère du carrefour aéro-digestif.

LES DONNÉES DE L’IMAGERIE PEUVENT-ELLESAIDER À PRENDRE UNE DÉCISION DE VM ?◆ L’œdème cérébral des infarctus cérébrauxpeut être vu précocement en imageriecérébrale. Il se traduit sur le scanner par unebaisse de la densité du parenchyme cérébral.La présence dans les 6 heures suivant le débutdes symptômes d’une hypodensité touchantplus de 50 % du territoire de l’artère sylviennepermet de prédire une évolution fatale chez lespatients ayant une occlusion du tronc del’artère cérébrale moyenne avec une sensibilitéde 61 % et une spécificité de 94 % (13). ◆ L’imagerie par résonance magnétique estune meilleure méthode pour visualiserprécocement l’œdème cytotoxique. Le volumedes anomalies visualisées à la phase aiguë surl’IRM de diffusion paraît corrélé à la survenued’un infarctus sylvien malin. Les mesuresquantitatives de débit et de volume sanguincérébral à la phase aiguë de l’AVC pourraientégalement aider à prédire la gravité del’infarctus cérébral (14).

QUELS SONT LES AUTRES ÉLÉMENTSÀ PRENDRE EN CONSIDÉRATION AVANT DEDÉCIDER DE METTRE EN ŒUVRE UNE VM ?◆ L’état antérieur du patient est, bien sûr, unélément capital ; sont à prendre en compte : – les antécédents d’AVC (12) ;

– les fonctions cognitives avant l’AIC ;– l’état fonctionnel avant l’AIC ;– les maladies graves associées, et en particu-lier les cardiopathies ischémiques (10) ;– les autres morbidités, même si l’hypertensionartérielle, l’hyperglycémie, l’arythmie complètepar fibrillation auriculaire ne paraissent pas,chez les patients ventilés, être des facteurs demauvais pronostic. ◆ L’avis du patient et de ses proches : leconsentement du patient est rarement possibleen réanimation et encore moins à la phaseaiguë des AVC (troubles de la vigilance,aphasie, anosognosie). Lorsque cet avis peutêtre recueilli, il faut savoir que de nombreuxpatients ne sont pas conscients de la gravité dudéficit à la phase aiguë et que certains neconserveront pas de souvenir des événementsimportants survenus durant les 24 premièresheures d’hospitalisation (15). L’avis desproches est important à recueillir commetémoin des désirs qu’avait pu exprimer lepatient avant l’AVC. Encore faut-il être certainque les opinions exprimées par un homme sainrestent les mêmes lors de la maladie.

La réanimation, qui ne se limite pas à la VM, estun des maillons de la filière de soins des AVC. Laprésence d’un service de réanimation est indis-pensable dans les sites ayant des unités d’ur-gences neuro-vasculaires. La décision de miseen œuvre d’une VM doit être prise conjointe-ment par les réanimateurs et les neurologues.Celle-ci se discute au cas par cas, en fonction :– de la gravité neurologique de l’accident ;– du motif de mise en œuvre de la ventilation ;– de l’existence de comorbidités chroniques ;– de l’âge ;– de l’opinion du patient et des proches ;– de l’avis de l’ensemble des intervenantsconfrontés à la décision ;– du degré de conviction des médecins.Si la décision de débuter une VM est souventdifficile à prendre, celle de limiter les thérapeu-tiques l’est, peut-être, encore plus. Après laphase aiguë, réanimateurs et neurologues,après avoir consulté la famille, devront savoirconjointement prendre de telles décisionsincluant notamment l’arrêt de la VM, en cas denon-amélioration ou d’aggravation de l’étatneurologique et général ou de survenue decomplications sévères (16, 17).

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Les prédictions individuelles sont difficiles. Onne peut suivre les recommandations du groupecanadien qui proposent de Do Not Resuscitateles AVC ayant deux des trois critères suivants :un score de Glasgow inférieur à 9 ou unCanadian Neurological Scale Score < 5, unelésion cérébrale mettant en jeu le pronosticvital, des cobormidités sévères (dont cardio-pathie et pneumopathie) (18). Ces critères sontdifficilement recevables, d’autant plus qu’ils netiennent pas compte des motifs de ventilationqui sont des facteurs pronostiques importants(19). Toutefois, il ne nous semble pas raison-nable de proposer une VM à des patients âgésou ayant une restriction de leur autonomieantérieure du fait de troubles cognitifs ou deséquelles d’AVC.

En conclusion, la décision de mise en œuvre dela ventilation mécanique dans les infarctuscérébraux doit être, dans la mesure du possible,prise conjointement par le neurologue et leréanimateur, après avis du patient (rarementpossible) et consultation de la famille. Si lesmeilleures indications de la VM dans cettepathologie ischémique cérébrale restent le trai-tement des complications intercurrentes, respi-ratoires ou épileptiques, dans certains cas, laVM peut être proposée pour des troubles deconscience d’origine neurologique. Environ untiers de patients ventilés survivent, la moitiéavec des séquelles mineures ou compatiblesavec une vie autonome. Ainsi, la VM permet desauver des vies sans pour autant augmenter defaçon importante le nombre de patients grave-ment handicapés. Dans les années à venir, lesindications de VM risquent d’évoluer avec ledéveloppement de nouvelles thérapeutiques :thrombolytiques, chirurgie décompressive,l’hypothermie, voire neuroprotecteurs.

R É F É R E N C E S

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