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Vivre en Périgord L E M AGAZINE DU C ONSEIL G ÉNÉRAL DE LA D ORDOGNE n°32 - Janvier 2012 page 10 DÉVELOPPER LE P ÉRIGORD La Rochebeaucourt : la déviation en service page 11 DOSSIER Habitat-logement page 21 L E P ÉRIGORD SOLIDAIRE La mission de téléassistance

Vivre en Périgord - janvier n°32

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Magazine bimestriel du Conseil général de Dordogne.

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Vivre en PérigordL E M A G A Z I N E D U C O N S E I L G É N É R A L D E L A D O R D O G N E n°32 - Janvier 2012

page 10DÉVELOPPER LE PÉRIGORD

La Rochebeaucourt : la déviation en service

page 11DOSSIER

Habitat-logement

page 21LE PÉRIGORD SOLIDAIRE

La mission de téléassistance

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Le nouveau Centre Départementald’Appel d’Urgence :Un outil moderne pour la sécurité civileInauguré le 16 décembre dernier, ce bâtiment haute technologie accueilledésormais le Service Départemental d’Incendie et de Secours et leservice informatique du Conseil général. Cette structure va permettreune plus grand efficacité et rapidité d’intervention avec des systèmes àla pointe de la technologie.Cela représente un investissement de 8,72 M€ avec une participationde 4,12 M€ du Conseil général pour financer le bâtiment.Au printemps 2012, tous les systèmes de gestion des alertes seront basculés sur ce site qui sera totalement opérationnel.

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ÉDITORIAL

ACTUALITÉS EN PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.4

DÉVELOPPER LE PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.8n Le Triangle d’or

de la Vallée Dordogne, Site majeur d’Aquitaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.8

n La Rochebeaucourt : la déviation en service . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.10

DOSSIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.11n Habitat – logement :

le rôle leader du Conseil général

LE PÉRIGORD SOLIDAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.20n Le centre de planification

et d’éducation familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.20n La mission sociale

de téléassistance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.21

PLANÈTE PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.22n Développement durable :

où en est-on ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.22

EXPRESSION EN PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . .p.24n Groupes politiques

du Conseil général

AU RYTHME DU PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.25n Signalétique bilingue

français / occitan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.25n « Ici Bas »,

un film vraiment périgourdin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.26n FDAC :

exposition « Mises au jour » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.27

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« Dans la période de crise que nous traversons, et qui n'épargne pas la Dordogne,le rôle du Conseil général reste majeur. Plus qu'un simple amortisseur des difficultéséconomiques auxquelles nous sommes confrontés, le Département doit demeurerun moteur du développement territorial. C'est pourquoi je reste déterminé à ce quesoit maintenu le volume des investissements du Conseil général.

Les actions mises en oeuvre en matière de logement symbolisent parfaitement, commel'explique notre dossier, la triple détermination qui est la nôtre, de travailler sanscesse pour améliorer le cadre et les conditions de vie des Périgourdins (aides visantà améliorer la performance énergétique des logements), d'accompagner les moinsfavorisés à bénéficier d'un logement à un coût décent (fonds de solidarité logement),et de soutenir l'activité économique, en particulier dans le bâtiment.

Par nos initiatives propres, par nos actions d'accompagnement (dans la lutte contrel'habitat indigne notamment), notre implication s'avère toujours incitative et mobilisa-trice. Elle est souvent décisive pour susciter et déclencher des investissements privés.

Malgré le contexte morose, la volonté du Conseil général reste donc intacte. 100 millions d'euros seront cette année encore consacrés à investir sur nos routes,nos bâtiments, nos collèges, nos infrastructures. Autant de crédits qui contribuent direc-tement à soutenir l'emploi dans le BTP, qui viennent compléter l'aide financière massiveapportée dans le secteur des services à la personne, à travers notre action sociale.

Le Département contribue ainsi de façon très volontaire à préparer les conditionsd'une sortie de crise, que j'espère prochaine.

Tel est le voeu que je formule à l'aube de cette nouvelle année. Celui d'une Dordognerefusant le fatalisme, une Dordogne active, ambitieuse et solidaire. Celui aussi d'uneFrance plus juste et plus confiante en elle-même.

Excellente année à toutes et à tous ! »SOMMAIRE

BERNARD CAZEAUPrésident du Conseil généralSénateur de la Dordogne

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ACTUALITÉ EN PÉRIGORD

Colette Langlade, Députée de la Dor-dogne, Bernard Cazeau, Président

du Conseil général, Jacques Auzou, Vice-Président délégué aux routes et trans-ports, Pascal Bourdeau, Conseiller géné-ral du canton de Nontron et Pierre Giry,Maire de Nontron ont présenté le tracéde la déviation de la ville de Nontron.Ce futur contournement d’environ4km350 permettra de relier la RouteDépartementale 675, qui enregistre lepassage de 2300 véhicules par jour, àla Route départementale 707, en évitant Nontron. Cette liaison empruntera la Voie Communale n°11 sur lacommune de St-Martial-de-Valette, la Voie Communale n°5sur la commune de Sceau-St-Angel et la Route départe-mentale n°3 sur les communes de Sceau-St-Angel et Non-tron. Elle passera également sur la Voie Communale n°2

sur la commune de Nontron. Après la phase de fouillesd’archéologie préventive, les déplacements des réseauxsont prévus fin 2012. Les travaux réels sont programmés pour 2013 avec uneouverture à la fin de cette année-là. Le montant global del’opération est estimé à environ 1,5 million d’euros (TTC). n

Le contournement Sud de la ville de Nontron prévu pour 2013

Une résidence flambant neuve pour les personnes âgées inaugurée à la Roche-Chalais

Depuis septembre dernier, les résidents de l’Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes « la Porte

d’Aquitaine » à la Roche-Chalais sont installés dans un établissementreconstruit à neuf. Cette structure de 104 lits était inaugurée débutnovembre par Bernard Cazeau, Président du Conseil général enprésence notamment de Jacques Billant, Préfet, Colette Langlade,Députée, Jean-Jacques Gendreau, Conseiller général du canton etBéatrice Gendreau, Conseillère régionale.La réalisation de cet établissement d’accueil pour les personnesâgées a coûté 10,4 M€, financée avec une aide du Conseil généralde 1,6 M€. n

Service hivernal sur les routes

départementales

Du début décembre à la mi-mars, deséquipes spécialisées de la Direction desRoutes et du Patrimoine Paysagers assurentun service d’information sur l’état des routesdépartementales et interviennent pour luttercontre les aléas climatiques affectant leréseau routier.

Un numéro vert est mis en place (numérogratuit) pour vous renseigner sur l’état desroutes départementales : 08000 24 001 (mise à jour quotidienne)Toutes ces informations sur l’état des routessont aussi disponibles sur le site internet duConseil général : www.cg24.fr

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Premier financeur privé et indépendant dela recherche contre le cancer, la Ligue

développe une activité qui repose sur la géné-rosité du public et sur l’engagement de ses militants. Cette associationconcentre son action sur 3 axes complémentaires : la recherche ;l’information, la prévention et la promotion des dépistages ainsi queles actions pour les malades et leurs proches.En Dordogne, le comité départemental présidé par le Dr MichelMassenat dispose d’une vingtaine d’antennes réparties sur le territoireet développe ses points relais dans le département.Antennes en Dordogne : • Antonne, Boulazac, Bergerac, Champcevinel, Chancelade, Jumil-

hac, Lalinde , Lanouaille, Montpon, Notre-Dame-de-Sanilhac, Rouf-fignac - La Douze, Salignac Eyvigues, Sarlat, St-Pardoux- la-Rivière,Ste-Alvère, Thiviers, Trélissac.

• Fin 2011, 3 antennes rejoignent le Comité Dordogne de la Ligue :Verteillac, St-Pantaly-d’Excideuil , Coursac.

• En ouverture pour début 2012 : Le Bugue, Coulounieix-Chamiers,Montignac.

• En prévision : Brantôme – Champagnac-de-Bélair. n

L e Conseil général de la Dordogne a reçu le Prix des Collectivités Accessi-

bles 2011 (Coup de Cœur du Jury) auCongrès des Maires de France pour lesaménagements du site de Saint-Estèphe(qui est déjà labellisé sur le plan nationaltourisme handicap et handi-plage). Ce prix, remis en présence de RoselyneBachelot, ministre des solidarités et François Sauvadet, ministre de la FonctionPublique, salueles acteurs quiont permis cetteréalisation : leConseil géné-ral, le ComitéDépartementaldu Tourisme,Handisport Dordogne et l’ensemble des associations investies dans le projet. n

Le Comité Dordogne de la Ligue contre le cancer développe ses antennes dans le département

Le Conseil général de la Dordogne et la ville de Ribéracont organisé mardi 13 décembre une projection en

avant-première du film sur le Périgord Raid Aventure 2011intitulé « Les Cluzeaux des Deux Rivières ». Le film « LesCluzeaux des Deux Rivières » est dès aujourd’hui disponiblegratuitement sur le site du Conseil général de la Dordognewww.cg24.fr. De quoi répandre à travers le monde uneimage toujours plus attractive de notre Périgord qu’il estpossible de découvrir par des chemins de traverse, quece soit à vélo, à pied ou en canoë. C’est ce que font pré-cisément depuis plus de dix ans les jeunes de 14 à 16 ansqui ont la chance de participer à cette fabuleuse aventure.Cette projection a été aussi l’occasion pour le Maire deRibérac, Rémi Terrienne, de « passer le témoin » à MichelLajugie, Conseiller général du canton de Salignac-Eyvigueset Maire de Saint-Geniès. En effet, le Périgord Raid Aventure2012 se déroulera sur le canton de Salignac-Eyvigues enaoût 2012. n

Renseignements : 05 53 09 54 45

Le film du Périgord Raid Aventure 2011 téléchargeable sur le site du Conseil général : www.cg24.fr

Site de Saint-Estèphe,coup de cœur au Congrès des maires de France

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ACTUALITÉ EN PÉRIGORD

Le collège de Beaumontofficiellement inauguré

Au terme d’une opération de rénovation commencéeen 2009, le collège « Léo Testut » à Beaumont-du-

Périgord a fait peau neuve et c’est un établissement com-plètement restructuré qui a été inauguré début novembre.Au total, 5 millions d’euros ont été investis par le Conseilgénéral dans ce vaste chantier. L’objectif de cette restruc-turation lourde était de proposer le meilleur outil de travailpossible et, pour cela, d’améliorer les structures et équi-pements du collège.Pari réussi au vu de ces premiers mois d’occupation etd’utilisation par les 235 collégiens, les enseignants et per-

sonnels qui, depuis la rentrée 2011, bénéficient pleinementde ces locaux rénovés et bien équipés. n

Empoissonnementdes sites départementaux

Le Département réalise chaque année desopérations d’empoissonnement sur les

sites départementaux. Dans le cadre du plande gestion piscicole des étangs départementaux (2012-2016), leplan d’eau de Miallet fait l’objet d’une nouvelle orientation piscicolemarquée vers la pêche à la carpe. Ce site présente les caractéristiques idéales pour ce type de pêche.Un projet de mise en place d’un parcours permanent de pêche àla carpe de nuit est à l’étude. Ainsi, et pour débuter, le 8 novembre dernier, environ 30 carpesdites « carpes trophées » ont été introduites dans le plan d’eau. Leurpoids varie entre 11 kg et 23 kg (10 carpes atteignaient les 20 kg). L’objectif est de créer ainsi un parcours de pêche à la carpe où lespêcheurs viendront s’adonner à cette pêche qui reste en « no-kill »,à savoir le poisson pêché est remis à l’eau.Fin 2010, après une vidange, le plan d’eau de Miallet avait déjàété empoissonné en poissons blancs et carnassiers. D’autres empois-sonnements sont programmés pour 2012.À terme, le Conseil général vise à proposer différentes pratiques depêche en adéquation avec les potentialités de chacun des étangsqui lui appartiennent. n

Haut DébitLes ouvertures de NRA-ZO

Le plan départemental d’amélioration de la couverture ADSL va per-mettre de porter le taux de couverture haut débit en Dordogne de 94à environ 98 % des lignes téléphoniques. Ce projet départementalrepose sur l’installation de petits locaux télécoms (nommés NRA-ZO)sur les 92 zones blanches majeures du département.• Janvier 2012 : Terrasson, Bourdeilles, Veyrignac• Février 2012 : Sarlat 1 (ZAE Carsac-Aillac)• Mars 2012 : Sarlat 2 (Croix Rouge - ville)À venir ensuite : Tamniès.

La traverse de Castelnaud-la-Chapelleréaménagée et sécurisée

Aménagée et sécurisée, la tra-verse du bourg de Castelnaud

a été inaugurée le 23 décembre der-nier. Les travaux réalisés s’inscriventdans une opération globale visant àréorganiser et sécuriser l’accès auChâteau depuis la route départe-mentale n° 57, ainsi qu’à créer unparking enherbé en bordure de cettevoie, afin d’améliorer l’accueil desvisiteurs de ce site historique emblé-matique de la vallée. Le Département a réalisé et pris encharge financièrement la reconstruc-tion de la chaussée et participé auxaménagements urbains. Ce chantierachevé depuis le mois d’août derniera représenté un investissement totalde plus de 1 million d’euros. LeConseil général a financé la traverseet participé aux aménagements pourun montant global de 642 682 € . n

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Restos du Cœur,une aide exceptionnelle

Le Conseil général soutient l’action des Restos du cœur en Dordogne.Parallèlement à l’aide au fonctionnement de la structure, le Départementa décidé de participer à deux investissements utiles à l’action quoti-dienne de l’association. À Bergerac, dans des locaux mis à dispositionpar la Ville, a été créé un centre de distributionpour le sud de la Dordogne. La subvention d’investissement (12 500 €) duConseil général va en faciliter l’équipement : • aménagement d’une chambre froide, • achat d’un chariot élévateur. A Périgueux, l’aide exceptionnelle du Dépar-tement (8 000 €) va permettre l’acquisition d’un camion frigorifique.

Un Comité d’Honneurpour Lascaux

Àl’initiative de Bernard Cazeau, un Comité d’Honneur pour Las-caux, l’Exposition Internationale et pour le Centre International

d’Art Pariétal de Montignac a été constitué. Réunie au Sénat endécembre dernier, cette assemblée se compose de personnalitésattachées à l’Aquitaine, plus particulièrement au Périgord et dontla notoriété contribuera à faire connaître les deux projets Préhistoire. C’est à Cap Sciences Bordeaux que Lascaux, l’Exposition Interna-tionale débutera son parcours, l’exposition est attendue ensuite àChicago, Montréal, Cleveland, San Francisco, Victoria, Denver,New York, avant d’entamer une tournée en Asie.Quant au projet du Centre International d’Art Pariétal de Montignac,il sera organisé autour d’une reproduction intégrale de la grotte deLascaux et proposera un espace dédié aux nouvelles technologiesde l’image et du virtuel. Il sera ouvert au public à l’été 2015.Au-delà de la caution « morale » que ces personnalités apportent,les membres du Comité d’Honneur sont les ambassadeurs de notrepatrimoine préhistorique auprès des décideurs politiques, écono-miques, et des médias. n

L’espace Tourisme à Périgueux :les instances dutourisme départementalréunies sur un même site

L’Espace Tourisme, rue Wilson à Péri-gueux, accueille désormais toutes les

instances départementales du tourismedans un même lieu : • service tourisme du Conseil général,• Comité Départemental du Tourisme • et Semitour.Début décembre, la présentation de cepôle nouvellement réaménagé a permis àBernard Cazeau, Président du Conseilgénéral de rappeler les grands domainesd’intervention de ces 3 structures :• le service tourisme du Conseil

général est chargé de la mise en œuvrede la politique départementale du tou-risme, de l’aide aux porteurs de projetspublics et privés, du développement del’offre touristique de pleine nature, …

• le Comité Départemental du Tou-risme (CDT) s’occupe de l’observationtouristique, du montage de produits, dela promotion des activités, …

• la SEMITOUR gère et exploite des sitesculturels et d’hébergement…Cette visite était aussi l’occasion de pré-senter officiellement les nouveaux direc-teurs de la Semitour : André Barbé (à latête de la société depuis l’été dernier), etdu CDT : Christophe Gravier (qui prendrases fonctions début janvier). n

Germinal Peiro, vice-président du Conseil général chargé du Tourisme, Bernard Cazeau, président du Conseil général, Christophe Gravier, nouveau président du CDT et André Barbé, président de la Sémitour.

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Les objectifs mis en avant par laRégion pour les appels à projets des

Sites majeurs sont précis : un projetcohérent d’organisation touristique etdes territoires, la mise en réseau desacteurs touristiques privés et publics, desactions associant valori-sation du patrimoine etprojets de développementtouristique, économique,social, culturel.Avec ses panoramas sur la rivière,onze châteaux (de Monfort à Beynac)dont celui de Castelnaud est le plusvisité d’Aquitaine, quatre des neufs vil-lages périgourdins classés parmi les« Plus beaux villages de France », uneaccumulation de sites classés qui cap-tent une large part des trois millions detouristes fréquentant le Département,

les sept communes* du Triangle d’orde la vallée Dordogne apparaissentprivilégiées. Pour préserver leurs atoutspatrimoniaux et naturels, et la qualitédu bâti, elles disposent déjà de Zonesde Protection du Patrimoine Architec-

tural, Urbain et Paysager(ZPPAUP). Mais, alors que la concur-rence touristique est plusforte chaque année entre

les territoires, la fréquentation importantepeut transformer ces atouts en autant depoints faibles, si rien n’est fait pour amé-liorer la circulation et l’accès aux sites :stationnement, signalisation, accueil...Ce territoire, riche aussi de tourisme depleine nature et de gastronomie, idéalpour les vacances en famille, a besoinde gagner en sécurité, en fluidité, et

doit évoluer vers un tourisme raisonnéet durable. Cela passe par des projetsimportants que l’or du Triangle ne peutpas financer seul et dont les effets serontbénéfiques bien au-delà.Ce constat général, et la consciencede réelles urgences – les dangers et lasaturation des traverses de Beynac, LaRoque-Gageac et Castelnaud-la-Cha-pelle – ont conduit Germinal Peiro (lireci-contre), président de la Commu-nauté de communes de Domme, et lesélus locaux à mettre en œuvre cettecandidature aux Sites majeurs d’Aqui-taine et à solliciter l’appui du Conseilgénéral. n

*Les communes de Beynac-et-Cazenac, Castelnaud-la-Chapelle, Cénac-et-Saint-Julien, Domme, LaRoque-Gageac Vézac et Vitrac. Elles appartiennentaux Communautés de communes de Domme et deSarlat-Périgord Noir

ÀCastelnaud-la-Chapelle, la place centrale vientd’être réaménagée au sortir du pont. Il faut maintenant

requalifier les ruelles et les cheminements du bourg castral. La traverse de La Roque-Gageacpourrait voir les premiers travauxen 2012, les études confiées à laSEMIPER (société d’économie mixtedu Périgord) étant très avancées.Côté rivière, un mur de soutènementsupportera le cheminement piéton-nier. C’est un chantier stratégiquepour la Vallée et le Département vas’y engager fortement.

Tout aussi nécessaires, les conditions d’amélioration de la tra-verse de Beynac-et-Cazenac sont étudiées par la SEMIPER.Une passerelle piétonne en surplomb de la rivière sécuriserales piétons, tout en facilitant le croisement des flux routiers. Le chantier emblématique à conduire à Domme est larestauration de la halle où se fera l’accueil touristique. La

bastide perchée a aussibesoin d’améliorer sonréseau d’eaux pluvialesavec de nouveaux collec-teurs et son accessibilité.L’aménagement de l’aire d’accueil Saint-James (réalisé) enest la première étape, la Porte de la Dombe sera la suivante.Ces quatre sites sont des priorités.À Vézac (où se situent les jardins de Marqueyssac), un

jardin de curé va revivre près del’église. À Cénac-et-Saint-Julien, autourdu site du marché (allée des Pom-miers) sera aménagé un nouveaucheminement piétonnier. À Vitracenfin, c’est le village de Montfortqui a besoin d’être requalifié pourdevenir un écrin digne de son châ-teau. n

Les projets

Le Triangle d’or de la vallée Dordogne, Site majeur d’AquitaineLe 23 décembre à Castelnaud-la-Chapelle, a été signée, pour le Triangle d’or de la Vallée Dordogne, la convention cadre des Sites majeurs d’Aquitaine. Le Département, qui a soutenu cette candidature, en est un acteur important et le premier financeur.

Améliorerl’accès aux sites

du « Triangle d’or »

DÉVELOPPER LE PÉRIGORD

Village de Castelnaud

La halle de Domme

Le château de Montfort à Vitrac

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4M€de travaux sont éligibles au pro-gramme Site majeur, financés par

le Département (807 000 €), la Région(808 000 €), les fonds européens, lesdeux Communautés de communes, lescommunes.2 M€ de travaux supplémentaires, horsconvention Site majeur mais directe-ment liés aux sites concernés, sont éga-lement programmés. Le Départementy participe à hauteur de 546 000 €. 2 M€ seront nécessaires (dont600 000 € du Conseil général maîtred’ouvrage) pour aménager les chaus-sées des traverses de La Roque-

Gageac, Beynac, Castelnaud-la- Chapelle et Montfort (à Vitrac). Ce sontdonc au total près de 2 M€ d’eurosqui vont être investis par le Départe-ment dans l’amélioration de l’environ-nement de ces sites touristiques vitauxpour la Dordogne.La déviation de Sarlat (20 M€ pour lepremier tronçon, deux autres tranchesprogrammées) et les amé nagementsfuturs de la Voie de la Vallée avec leprojet de contournement de Beynac,entrent aussi dans cette perspective dedéveloppement portée par le Dépar - tement. n

L’effort départemental : 2 millions d’euros

Un Site majeur est défini comme unensemble architectural inscrit ou

classé, un cadre naturel exceptionnelet un territoire homogène. Le premier appel à projets lancé par laRégion avait retenu trois sites : le châ-teau de Biron, l’abbaye de Cadouin,puis l’ensemble Bourdeilles / Brantôme,lié par l’histoire et par la Dronne.Lors de l’appel à projets 2010 pourla période 2011-2013, le périmètre

des candidatures a évolué, mais laDordogne conserve trois Sites majeursd’Aquitaine :• la poursuite des actions du site Bran-

tôme / Bourdeilles,• le Site majeur Biron / Cadouin /

Saint-Avit-Sénieur, fer de lance d’unedynamisation touristique du Périgordméridional,

• l’arrivée du Site majeur « Triangled’or de la vallée Dordogne ». n

Sites majeurs d’Aquitaine et de Dordogne

« Le rôle décisif du Département »Germinal Peiro, président de la Communauté de communes du Canton de Domme, à l’origine de la candidature Site Majeur, est vice-président du Conseil général,chargé du tourisme :

«Conserver ce fort point d’ancrage tou-ristique qu’est le Triangle d’or de la valléeDordogne nous impose de résoudre les pro-blèmes liés à la surfréquentation touristique.Les sept communes qui forment un territoirehomogène, préservé, et reconnu par le clas-sement en Site majeur, répondent à ce défipar la solidarité et la coopération, aprèsavoir travaillé trop longtemps seules.Au-delà des actions intégrées au projet Sitemajeur, de nombreux autres projets tou-ristiques sont reliés à l’attractivité du Trian-gle d’or : • les développements du plan départemen-

tal des itinéraires de randonnées, • le parcours cyclable de la Vallée du Céou, • l’itinéraire jacquaire créé en 2010,• le tourisme de pleine nature en général

et les activités aquatiques en particulier. Il faut soulignerle rôle décisif du Départementdans toutes cesactions. Son volontarismeest la condition etla garantie dusuccès. Les programmeslourds engagéspar ailleurs pour améliorer l’accessibilitédu Périgord Noir, comme la déviation deSarlat, les axes vers l’A20, les projets dela Voie de la Vallée viennent aussi conforterle rôle majeur du Triangle d’or dans l’équi-libre économique de la vallée de la Dor-dogne, du Périgord Noir et de l’ensembledu département. La réussite du Site majeur peut ouvrir lavoie à une labellisation Grand Site. »

TÉMOIGNAGE

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DÉVELOPPER LE PÉRIGORD

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L ongue de quelques centaines de mètres, elle relie la RD 939, àl’entrée du village côté Charente, où a été aménagé un giratoire,

à un nouveau carrefour sur la route de Ribérac, à la hauteur du cime-tière.Sur le nouveau tracé, ont été construits deux ouvrages pour franchirla Nizonne et son canal (ils comportent des équipements facilitant lepassage du vison d’Europe). La traversée de zones humides a nécessité des confortements spécifiques

des sols et des compensations environne-mentales par l’acquisition d’environ 7 had’espaces naturels soit 1,5 fois l’emprisede la déviation.Pour les usagers, c’est un point noir redoutéqui disparaît. Pour les habitants du bourg,un rêve vieux de plusieurs dizaines d’an-nées se réalise et s’ouvre la perspectived’un meilleur cadre s’appuyant sur la qua-lité architecturale du bourg.

La déviation n’est cependant que la première phase d’aménagementde cette porte du département. Va être réalisé en continuité, le reca-librage de la RD 939 (Angoulême-Périgueux) dans la traversée de l’ag-glomération.

Le pont élargiOn commencera côté Charente. L’acquisition et la démolition d’ungarage automobile et de bâtiments attenants ont libéré l’espace néces-saire pour reprofiler la route, avant le franchissement de la Nizonne.Le pont sera reconstruit et élargi et le tracé adouci de la nouvelletraverse fera vite oublier les deux virages à angle droit de part etd’autre du pont. Suivra, de façon plus classique, l’aménagement de la voie et de sesabords (stationnements) dans la partie urbaine en direction de Péri-gueux.Pendant les travaux, la circulation des poids lourds sur l’axe Périgueux-Angoulême sera déviée à partir de Brantôme par Nontron et Marthon.Des solutions plus locales seront possibles pour les voitures. Le coût global des travaux est de l’ordre de 6 M€, financés par leConseil général de Dordogne, maître d’ouvrage, avec une participationde 1 M€ du Conseil général de Charente. n

DÉVELOPPER LE PÉRIGORD

Des aménagements paysagersDans ce cadre de prairies humides, dans le périmètred’un château classé et à proximité du plateau d’Argentine, espace naturel départemental, le Conseilgénéral a apporté un soin particulier aux aménage-ments paysagers pour obtenir la meilleure intégrationpaysagère possible, respectant le patrimoine architec-tural et végétal, les unités paysagères, l'hydrauliqueet les biotopes.Ainsi, l'alignement remarquable de platanes a été pré-servé et mis en valeur. La végétalisation des abords du giratoire crée unecontinuité entre les jardins du château et la déviation(les essences seront similaires).Ensemencement herbacé et plantations de plus de 5000 jeunes plants forestiers sur les talus vont recons-tituer le boisement des rives, tout en ménageant desvues sur le village. Tous ces aménagements, les techniques de plantationet le choix des essences répondent à des critères dedéveloppement durable : prairies fleuries, matériauxbiodégradables, essences locales. Comme l’ensemble du réseau départemental, la dévia-tion fera l'objet d'un entretien respectueux de l'envi-ronnement, avec fauchage tardif et zéro herbicide.

Depuis le 22 décembre, les véhicules circulant sur l’axe Ribérac-Angoulême ne traversentplus les rues étroites de La Rochebeaucourt, mais empruntent la nouvelle déviation.

À SAVOIR

Après plusieurs dizaines d’annéesd’attente, enfin la fin d’un point noirdans le bourg

La Rochebeaucourt :la déviation en service

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Habitat – logement :le rôle leader du Conseil généralEn 2006, le Conseil général de la Dordogne obtenait de l’Etat ladélégation des aides à la pierre pour la période 2006-2011.Devenu l’instance de répartition des aides nationales – en conciliantpolitiques locales et orientations de l’Etat – et consacrant lui-mêmechaque année quelque 3 M€ de son budget à l’habitat (hors aidesà la personne), le Département a exercé un rôle leader dans l’émer-gence d’une politique du logement qui a gagné en cohérence, enforce et en résultats. En 6 ans, 42 M€ d’aides au logement (à la pierre) ont été injectéesdans l’économie locale, entraînant 150 M€ de travaux. En cela,indépendamment de l’aide apportée aux habitants, la délégationdes aides à la pierre a joué le rôle d’un véritable amortisseur decrise depuis 2008. Aujourd’hui, fort de son bilan, de l’expérience acquise et avec lavolonté de mettre en œuvre un Plan Départemental de l’Habitat(PDH), le Conseil général a sollicité et obtenu de l’Etat la recon-duction de cette délégation des aides à la pierre pour la période2012-2017.

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DOSSIER

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Depuis 2006, le Département s’estattaché à renforcer la cohérence

de tous les dispositifs d’aide au loge-ment. Un nouveau palier va être fran-chi avec l’adoption, au printemps pro-chain, par le Conseil général d’un PlanDépartemental de l’Habitat (PDH).Conclu pour la durée de la nouvelledélégation des aides à la pierre accor-dée au Département, de 2012 à 2017,il englobe l’ensemble des dispositifsexistant à l’échelle départementale. Ilintègre aussi les orientations locales de

la Communauté d’agglomération dePérigueux et des Communautés de com-munes, avec lesquelles une concertationa été réalisée et/ou va être renforcéepour rechercher une cohérence à la foislocale et départementale dans l’offrede logements et dans l’action.

Un Observatoiredépartemental de l’habitat

Le diagnostic du PDH repose notammentsur les constats et les analyses de l’Obser -vatoire de l’habitat créé en 2008. Ladynamique de construction, l’ancien-neté du bâti, les classements cadastraux,la mobilité des habitants, la part de loge-

ments sociaux dans les résidences prin-cipales, mais aussi les caractéristiqueséconomiques et démographiques : l’Ob-servatoire ausculte en continu l’évolutiondu logement et les politiques publiquess’y rapportant. Tous les partenaires duConseil général alimentent cet Obser-vatoire animé par le service du loge-ment. Pour les organismes œuvrant surle logement, les professionnels de l’im-mobilier, et en premier lieu, les élus,c’est un outil d’aide à la décision. n

Quelques chiffres pour donner lamesure du travail accompli

durant cette première délégation :Dans le parc public, les crédits déléguésont été de 7,5 M€ (97% ont été consom-més) qui ont permis de participer à laréalisation de 1411 logements. Les cré-dits ont été presque doublés pour répon-dre à la nécessité de construire des loge-ments « très sociaux » en adéquationavec les revenus des ménages.

Et cela, même si la réduction des subven-tions à la réhabilitation est une difficulté.Dans le parc privé, l’enveloppe délé-guée a atteint 17,56 M€ (consommésà 98%) et a permis d’aider à la rénovation de 3386 logements :770 appartenant à des propriétairesbailleurs et 2717 occupés par leurspropriétaires. De bons résultats qui cor-respondent à la fois aux priorités natio-nales et locales.

Une compétence choisie

Pour le Conseil général, le logementn’est pas une compétence obligatoire,mais un choix. Avec le budget dépar-temental et avec la délégation desaides de l’Etat, la politique départe-mentale du logement soutient, en com-plémentarité :• les territoires, à travers les collectivi-

tés et les bailleurs publics ou privésde logements sociaux. Ce sont lesaides « à la pierre ».

• les habitants, propriétaires occupantsou locataires. Certaines interventionspubliques relèvent des programmesou des améliorations de l’habitat etsont pilotées ou encadrées par le ser-vice du logement. D’autres interven-tions appelées « aides à la personne »répondent à une urgence sociale etsont placées sous la responsabilité dela direction départementale de la soli-darité et de la prévention.

Un Plan départemental de l’habitat en 2012

Les travaux de l’Observatoire sont disponibles surle site Internet du Conseil général : www.cg24.frVoir « Le Logement » dans le menu « MissionsActions »

État, Département : des aides complémentaires

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Construire des logements sociauxnouveaux, mais aussi entretenir et

réhabiliter l’existant, soutenir les bail-leurs et notamment les collectivités quirestaurent du bâti ancien pour remettredes logements sur le marché : les choixdu Département et la répartition desaides à la pierre interagissent sur plu-sieurs fronts complémentaires. Il faudraitmaintenir le cap annuel des 200 nou-veaux logements sociaux (construits ouremis sur le marché).

Aider les communes7500 € par logement sont attribuéspar le Département hors aides de l’Etataux communes (ou à l’intercommuna-lité) pour la création de logements loca-tifs dans leur patrimoine bâti ancien,permettant ainsi de fixer des habitantset de contribuer à la revitalisation desbourgs. En 2011, une quarantaine decommunes a bénéficié de ces aides àla pierre, dont actuellement Bardou,Saint-Vincent-de-Connezac, Parcoul,Villetoureix, Sainte-Foy-de-Longas, etc.

Soutenir l’action des bailleurs sociaux

Bras armé du Département pour le loge-ment social, Dordogne Habitat perçoitune aide spécifique de 5000 € pour

chaque logement neuf (80 en moyennedésormais chaque année).La réhabilitation du parc ancien faitl’objet d’un soutien global annuel de500 000 €. Les programmes de tra-vaux sont concertés entre DordogneHabitat et le Conseil général.Auprès de deux bailleurs sociaux, Péri-gordia Habitat (Bergerac) pour les com-munes de moins de 3000 habitants etDordogne Habitat, le Départementapporte sa garantie aux empruntscontractés pour lancer de nouveaux pro-grammes. Pour tous les bailleurs, s’ajou-tent d’autres aides : • une subvention de 1500 € par loge-

ment neuf s’il prétend au classementTrès Haute Performance Energétiqueou Bâtiment Basse Consommation,

• une subvention de 1000 € pourchaque logement à ossature bois. n

Financer le renouvellement urbainÀ Bergerac, Boulazac et Périgueux,les démolitions d’immeubles ancienset les reconstructions dans le cadre desopérations de renouvellement urbainsont en bonne voie et devraient s’ache-ver en 2013. Aux crédits de l’Agencenationale de rénovation urbaine, s’estajoutée une aide globale du Conseilgénéral de l’ordre de 4,8 M€.

Michel Karp est vice-président duConseil général chargé du logement«Nous avons sollicité,devant la commissionrégionale de l’habitat, lareconduction de la délé-gation des aides à lapierre, pour que le Conseilgénéral conserve sur sonterritoire, ce rôle de chef de file dans lespolitiques liées au logement. Même si lesbesoins restent importants, le bilan de lapremière délégation est très satisfaisant. Lerôle moteur joué par le Département favo-rise un aménagement concerté du territoireen développant la complémentarité des parcspublic et privé. Nous sommes les mieux pla-cés pour connaître les besoins des habitantset du territoire. Délégataire des aides del’Etat, nous pouvons d’autant mieux y répon-dre. Avec le Plan départemental de l’habitat,nous allons continuer notre action, en étroitecollaboration avec les territoires. Une véri-table politique du logement dépasse le cadrede l’habitat pour prendre en compte l’amé-nagement du territoire, les déplacementsquotidiens, les transports... Le Conseil géné-ral peut inciter par exemple – et ce sera unenjeu fort des prochaines années – à lareconquête des bourgs, et du parc ancienen général, pour limiter l’étalement des sur-faces construites.»

« Le Département chef de file »

Logement public : « produire » du neufet redonner vie à l’ancien

Un lotissement mixte : la Charouffie à Ribérac

Inauguré en novembre dernier, la Charouffie est un lotissement mixte (acces-sion et location) d’habitat individuel réalisépar un promoteur privé, Le projet avaitété initié par la commune avec l’aide dela SEMIPER, société d’économie mixte duDépartement. Dordogne Habitat est devenu partenaire du volet locatif en faisant l’acquisitionde 28 logements locatifs sociaux (T3 et T4). Ces logements THPE (Très Haute PerformanceEnergétique) comportent des panneaux solaires intégrés pour l’eau chaude sanitaire. Pourl’office public de l’habitat, c’est un investissement de plus de 3 M€. L’aide départementale(aides à la pierre et fonds propres du Conseil général) est de 276 000 €.

La maîtrise de la gestion des aides del’Etat a permis au Département decréer un effet de levier, notamment làoù les effets sont les plus immédiats :auprès des bailleurs du parc public,premiers producteurs de logementssociaux, et auprès des propriétairespour remettre sur le marché des loge-ments de bon niveau, adaptés auxattentes et aux ressources desfamilles. n

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Dordogne Habitat, service public du logement

Dordogne Habitat veut être le service public d’un logement socialen pleine évolution. L’Office public d’habitat s’est orienté dès

2008 vers le logement individuel labellisé Très Haute PerformanceÉnergétique (THPE), et maintenant vers le label Bâtiment Basse Consom-mation (BBC). Autre évolution, l’adaptation aux besoins despersonnes âgées, des personnes handicapéesou à mobilité réduite : une cinquantaine de loge-ments d’une totale accessibilité sont en projetou en construction. Des logements existants seront également adap-tés, certains sont déjà en cours.L’Office public de l’habitat construit son action en totale concordanceavec les objectifs du Département : • il produit de 80 à 100 logements neufs par an • programme plus de 20 M€ de réhabilitations et de gros entretien à

réaliser sur une période de 5 à 10 ans. Cette politique s’appuie sur les aides apportées par le Conseil généralet les communes (foncier, voiries, réseaux).

Des opérations ambitieusesParmi les dernières réalisations, citons :• les 28 logements locatifs de la Charouffie à Ribérac (voir page 13),• les 13 maisons ossature bois de La Coquille, • ou la démolition / reconstruction de 16 logements à Savignac-les-

Eglises. Cette action de renouvellement de patrimoine s’appuie sur l’expériencedes opérations de renouvellement urbain menées avec l’ANRU (AgenceNationale de Rénovation Urbaine), comme le quartier de Naillac àBergerac.« Ces opérations ambitieuses sont l’occasion d’une véritable refonteurbaine, en partenariat avec les communes, qui créée des logementsrépondant aux attentes des habitants. Dans ce cadre, l’Office a prévula démolition à terme de 225 logements sur le département, » noteSerge Marcilly, directeur de Dordogne Habitat.Ambitieuse également, cette orientation de renouvellement de patri-moine avec des projets d’envergure passant également par de la réha-bilitation, des rétrocessions des voiries et espaces publics. Tout celaen parfaite collaboration avec les com-munes concernées comme à Nontron, Terrasson et Saint-Astier notamment.L’Office propose également, en priorité àses locataires, la vente de 200 logements(80 vendus à ce jour et une moyenned’une quinzaine de ventes par an) avecun accompagnement et un conseil finan-cier de l’ADIL 24. n

« Conserver nos financements »Jean-Paul Lotterie, conseiller général

de Montpon, est président de Dordogne Habitat«Nous sommes le seul bailleur social présent dansles petites communes et nous entretenons des contactsétroits avec les collectivités. Nous sommes attentifsà conserver des loyers compatibles avec les ressourcesdes Périgourdins : l’objectif est de rester sous la barredes 5 € le m². Le Conseil général fait du logementune priorité. Nos orientations principales y répondent : • continuer à construire des loge-

ments neufs au rythme de80 par an,

• développer les opérations derénovation urbaine en rempla-çant des logements qui ne sontplus attractifs,

• revenir à la réhabilitation de bâti ancien dans lecadre d’actions concertées avec les communes.

Pour cela, nous avons besoin de conserver nos finan-cements. Et c’est peu de dire que nous avons desincertitudes à ce sujet... Nous n’avons aucune visibilitéet les communes sont dans la même situation. Nousallons donc avancer programme par programme, ennous concentrant sur le court terme. »

Repères80 % de la population périgourdine répondaux critères d’accession à un logement social. Le parc de Dordogne Habitat comprend5185 logements, sur 165 communes, dont50 % de logements individuels.Dordogne Habitat est présent avec ses5 agences locales (Bergerac, Périgueux, Mus-sidan, Nontron, Sarlat), interlocutrices directesdes locataires et des demandeurs, et lien deproximité avec les collectivités.

Qualibail 2008Dordogne Habitat compte parmi la vingtainede bailleurs (sur 800) qui ont obtenu la certifi-cation Qualibail pour la qualité de service. Celabel obtenu en 2008 sera élargi cette annéeà la propreté des parties communes, l’aide àla maîtrise des charges, le traitement des pro-blèmes de voisinage, les propositions de par-cours résidentiel.

Dordogne Habitat, 25 rue de Varsovie

à Périgueux,tél. : 05 53 02 15 00.

www.dordognehabitat.fr

S’orienter versdes logements

Très HautePerformanceÉnergétique

DOSSIER

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Logement privé

Les gens du voyage :la première moitié du schéma départemental réalisée

Sur ses fonds propres, hors des aides de l’Etat qu’il répartit et desaides à caractère social, le Département mobilise environ 3 M€

chaque année pour soutenir la production de logements.

Encourager l’accession socialeLe Département soutient la création des lotissements communaux (communesde moins de 3500 habitants) s’ils ont vocation à faciliter l’accession socialeà la propriété. Les 5000 € accordés à chaque lot réduisent d’autant le prixde vente pour l’abaisser autant que faire se peut vers 10 € du m² : depuis2005, les 33 projets et 305 lots à vocation sociale. De plus en plus, cesprojets d’accession sont intégrés à des programmes favorisant la mixité del’habitat (comme actuellement à Saint-Front-la-Rivière ou Angoisse) avec deslots « classiques » ou la construction de logements locatifs.

Animation de l’amélioration de l’habitat Les Communautés de communes ont compétence pour engager des Opé-rations Programmées d’Amélioration de l’Habitat (OPAH) ou des Pro-grammes d’Intérêts Généraux (PIG) pour inciter les habitants à accéderaux aides de l’Agence NAtionale de l’Habitat (ANAH), souvent complé-tées par des aides locales. Pour sensibiliser le public, l’accompagnerdans ses démarches, ces dispositifs, qui durent de 3 à 5 ans, ont besoind’une animation, assurée en interne ou confiée à des organismes commele PACT (lire par ailleurs). Le Conseil général finance cette animation, àhauteur de 30%. Son intervention permet aux collectivités portant cesactions de dégager des moyens supplémentaires pour accorder des aidesspécifiques aux habitants, pour le diagnostic thermique par exemple. n

Diagnostic autonomie

Une convention en faveur des personnes âgéesou handicapées va être signée au 1er semestre2012 entre le Conseil général, le PACT Dor-dogne, les 5 CLIC couvrant le département,l’aide à domicile en milieu rural et l’union dépar-tementale des CCAS.Dans la perspective d’une adaptation du loge-ment pour permettre à la personne qui l’occuped’y conserver son autonomie, le Conseil généralfinance un diagnostic autonomie qui peut don-ner accès à un taux majoré de subventions pourles travaux

De la responsabilité du Conseil général, enlien avec les collectivités locales, le schéma

départemental d’accueil et d’habitat des gens duvoyage est réalisé à 52%. Il comprend aujourd’hui10 aires d’accueil (206 places) et 2 terrains ditsde « grand passage », à Bergerac et sur la Com-munauté d’agglomération de Périgueux. La révision du schéma, approuvée par leConseil général, prend effet en 2012. Elle pré-voit notamment de ramener de 20 à 10 placesla capacité des futures aires d’accueil du Bugue(dans un secteur déjà bien équipé) et de Thi-viers, Brantôme, Excideuil où l’on va privilégierla création de terrains familiaux pour les par-cours de sédentarisation. L’accompagnementde la sédentarisation, en lien avec les collec-tivités locales, est d’ailleurs un des axes ambi-

tieux du nouveau schéma. Concernant les airesd’accueil, il en reste neuf à créer : celle deMontpon (20 places) se termine. Vont débuterles aménagements des aires de Saint-Astier(24), de Terrasson (24) et, pour com-pléter l’équipement de l’agglomé-ration de Périgueux, celle de Razac-sur-l’Isle (8) et enfin l’aire portée parla communauté de communesEyraud - Lidoire.Les aires existantes fonctionnent plu-tôt bien, accueillant le plus souventdes séjours de courte ou moyennedurées. Des associations à vocation socialesont missionnées pour accompagner les gensdu voyage, y compris pour l’aide à l’activitééconomique qui touche 4 à 500 familles. n

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DOSSIER

9,42 % du parc de logementsapparaît comme « médiocre » ou

« très médiocre » dans les classementscadastraux. 11% des locations du parcprivé sont jugées « potentiellementindignes ».L’objectif du Programme d’IntérêtGénéral (PIG), reconduit pour 2012,est d’apporter un appui financier ettechnique aux propriétaires, en plusdes aides de l’ANAH, pour remettreen état des logements indignes. Ce dispositif est actif sur l’ensembledu Département, sauf (se renseignerà la mairie) là où des Opérations pro-grammées de l’habitat en cours ont lemême objectif. Les aides financières sont attribuéesselon le classement du logement

concerné : non décent, dégradé, trèsdégradé ou insalubre. Pour que les pro-priétaires occupants ayant de très fai-bles ressources acceptent de s’engagerdans des travaux qui nécessitent sou-vent de 30 000 à 50 000 €, le Conseilgénéral a mobilisé des partenaires quisubventionnent ou prêtent à taux 0 :banques, organismes sociaux, caissesde retraites dans certains cas et mêmecollectivités (le Pays Beaumontois). Le Conseil général, tout en finançantl’accompagnement des ménages dansleurs démarches (mission confiée auPACT), complète les concours obtenuspar une aide allant de 1600 € à2000 €. Les propriétaires de logements locatifsconventionnés peuvent aussi bénéficierde ce programme avec les mêmesaides du Conseil général et les sub-ventions de l’ANAH. Depuis 2009, 30 dossiers environ ontété traités chaque année. Les seuls pro-jets en cours à la mi-décembre réunis-saient 116 000 € de subventions et194 000 € de prêts à taux 0 pour unmontant de travaux de 800 000 €. Unimpact économique sensible pour l’ar-tisanat. n

Lutter contre l’habitat indigne

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Pour mieux loger les personnes défavorisées

Le Plan Départemental d’Action Etat /Département pour le Logement des Per-sonnes Défavorisées (PDALPD) est un outilde coordination des actions menées pourgarantir à ce public le droit au logementdécent et promouvoir l’insertion sociale parle logement. Il permet de mieux articuler les besoinssociaux des familles et l’attribution des aidesà la personne.La Direction Départementale de la Solidaritéet de la Prévention est en première ligne. C’est à partir des dossiers préparés par lestravailleurs sociaux des Unités Territorialesrépartis sur l’ensemble du territoire que semettent en œuvre les actions aidant lesfamilles à vivre dans un logement décent.De 2006 à 2011, 440 ménages ont étéaccompagnés dans leur relogement. 508 situations d’habitat non décent ont étéétudiées (348 logements ont fait l’objetd’un diagnostic thermique), faisant appa-raître des manquements aux normes.A partir des signalements d’impayés trans-mis à la Direction Départementale de laSolidarité et de la Prévention, les servicessociaux de terrain sont sollicités pour pré-parer les interventions destinées à prévenirles expulsions locatives. Une commission spécifique de coordinationEtat/Département (la CCAPEX) a été miseen place en 2011.

Le Fonds SolidaritéLogement

Lorsqu’une famille est en difficulté, lelogement ou les charges locativesconstituent souvent le premier pro-blème. Au titre de l’accompagnement social,certaines familles peuvent avoir accèsaux aides locatives du FSL. De 2006à 2011, 2,6 M€ d’aides directes ontété allouées par le FSL à plus de11 000 foyers.

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L es aides de l’ANAH, pilotées parle Département dans le cadre de

sa délégation, sont désormais claire-ment orientées vers la lutte contre l’ha-bitat dégradé et contre la précaritéénergétique, avec le programme« habiter mieux ».Autre évolution, les aides ciblent enpriorité les propriétaires occupants quiont des ressources modestes. Les aidesaux propriétaires bailleurs sont accor-dées pour résorber l’habitat dégradéet à la condition que les logements relè-vent ensuite des loyers conventionnés.Pour en savoir plus sur les aides aux-quelles vous pouvez prétendre :

• il faut se rapprocher de votre mairiequi vous orientera,

• s’informer auprès du PACT de la Dor-dogne, de l’ADIL (lire pages 18 et 19),

• contacter la délégation locale del’ANAH, à la cité administrative dePérigueux : 05 53 45 56 00.www.anah.fr

Pour toutes les questions relatives à laprécarité énergétique, aux économiesd’énergie et aux aides possibles, il estconseillé de consulter les techniciensdes Espaces Info Energie :• au PACT de la Dordogne,

05 53 06 81 20 ;• au CAUE de la Dordogne, 2 pl. Hoche

à Périgueux, 05 53 08 37 13 ;• à la maison du Parc naturel

régional Périgord-Limousin, àLa Coquille, 05 53 55 36 00. n

Habiter mieuxContrat entre l’Etat et le Conseil général pourlutter contre la précarité énergétique, ce pro-gramme s’adresse aux propriétaires occupants(sous conditions de ressources) qui souhaitentadopter un mode de chauffage moins consom-mateur d’énergie, isoler leur logement, utiliserune énergie renouvelable, etc.Il faut toutefois que le gain énergétique attendu

soit d’au moins 25% et que la personne s’engageant dans cettedémarche fasse d’objet d’un accompagnement agréé (qui est subven-tionné).

Indépendamment des aides qui pourraient être accordées par ailleurs(pour la remise aux normes du logement), l’aide forfaitaire de l’ANAHest de 1100 €. Si une aide locale (dans le cadre d’une OPAH ou d’un PIG) est obtenueen plus, l’aide « Habiter mieux » sera augmentée. De quoi améliorerdurablement la performance énergétique du logement.Une évaluation énergétique est réalisée avant et après les travaux.« Habiter mieux » bénéficie de nombreux partenariats, des financeurs(les SACICAP, la CARSAT), des professionnels (CAPEB, FFB), des four-nisseurs d’énergie (GDF)... Renseignements auprès de la délégation locale de l’ANAH,à la cité administrative de Périgueux : 05 53 45 56 00

En Dordogne70% de propriétaires occupants.74% des locataires dans le parc privé.7,4% des résidences principales sontdes logements sociaux.84% de logements individuels.11% des logements potentiels sontvacants. Avec un fort taux de propriétaires occu-pants, beaucoup de ménages à faiblesrevenus et 60% des résidences princi-pales construites avant 1975 (42%avant 1948).

Pratique : des aides pour améliorer l’habitat

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DOSSIER

Logement : ce qu’ils peuvent faire pour v

La mission première de l’AgenceDépartementale d’Information sur

le Logement (ADIL), cofondée par leDépartement (qui en est le premierfinanceur) et par l’Etat, est d’informer,gratuitement, confidentiellement et entoute neutralité, les habitants, les pro-fessionnels, les collectivités.Tous les domaines peuvent être abor-dés : la location, les plans de finance-ment, les contrats, les assurances, lafiscalité, la copropriété, la réglemen-tation, la qualité de l’habitat.L’ADIL 24 démultiplie son action autravers d’un réseau de 16 points depermanences hebdomadaires ou men-suelles, dont 3 permanences chaquesemaine au Point Info Famille CAF deBergerac (24 boulevard Victor-Hugo).

Aider à prévenir les expulsions

Au sein de l’ADIL, un service de pré-vention des expulsions locatives tra-vaille en liaison avec les servicessociaux du Conseil général. « Nousinformons les familles sur les premièresdémarches à effectuer. Nos agents

rencontrent propriétaires et locataires,étudient la situation sur place et pro-posent des solutionsadaptées, un plan d’apu-rement de la dette parexemple, » explique ladirectrice Frédérique Fri-son-Lefèvre.L’ADIL participe égale-ment à la lutte contre laprécarité énergétique.Des conseillères en éco-nomie sociale et familialese penchent sur les budgets énergie

des familles et les guident vers les solu-tions possibles et les aides disponibles.

« Les ménages nousconsultent lorsqu’un pro-blème se pose, et dans cecas, c’est souvent lebouche à oreille quioriente les personnes versnous. Nous essayonségalement d’être présentsdans la presse et notam-ment dans les radioslocales pour sensibiliser

le public à notre rôle de conseil. » n

« Répondre aux attentes »Roland Laurière, conseiller général du canton de Mussidan, préside l’ADIL 24

«Du fait de l’augmentation des taux d’emprunt et des prix du foncier, en raison aussi dela crainte de perdre son emploi, souvent invoquée par les personnes qui viennent à l’ADIL,l’accession sociale à la propriété semble marquer le pas. L’ADIL est justement là pour aiderles gens à bien prendre en compte l’ensemble des paramètres, dont le financement, avantd’engager un projet ou d’y renoncer. Les autres missions de conseil dans lesquelles est

engagée l’ADIL répondent aux attentes des personnesen difficulté. Qu'il s’agisse de la prévention des expulsionslocatives, pour laquelle le Département mobilise forte-ment ses services, ou de la lutte contre la précarité éner-gétique qui peut aider des familles à mieux vivre endépensant moins, nous étudions des centaines de situa-tions chaque année. »

S’informer pour anticiper

En matière d’habitat, les règles chan-gent souvent désormais. Il est difficilede suivre si l’on n’est pas un profes-sionnel. Le nouveau calcul des plus values réa-lisées lors d’une vente, les nouvellesrègles du prêt à taux 0, les modifica-tions des conditions de location, lescrédits d’impôts en vigueur cetteannée, le prochain changement dumode de calcul de la surface habita-ble : autant de questions d’actualitéqui incitent les personnes avisées àvenir s’informer auprès de l’ADIL.

L’ADIL 24

ADIL 24 3 rue Victor-Hugo

à Périgueux. Tél. : 05 53 09 89 89.

www.adil24.org

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La mission principale du PACT est leconseil aux particuliers pour la

rénovation de l’habitat privé à carac-tère social : les propriétaires occupantssous conditions de ressources et lespropriétaires bailleurs, s’il s’agit delogements bénéficiant d’aidespubliques (ANAH) dont les loyersseront conventionnés.Le PACT suit ainsi de 600 à 700 dos-siers chaque année. Il assure l’anima-tion d’Opérations programmées del’habitat ou de Programmes d’intérêtgénéral lancées par les collectivitéslocales. Il accompagne la demandedes caisses de retraite les personnesqui les sollicitent pour financer des tra-vaux d’adaptation de leur logement.« Cela peut aller jusqu’à une missioncomplète d’assistancepour la réhabilitation d’unlogement, avec suivi tech-nique du dossier, jusqu’àla réception des travaux.Nous sommes égalementmissionnés par le Conseilgénéral pour guider lespersonnes candidates à la remise à

niveau de leurs logements dans lecadre de la lutte contre l’habitatindigne, » précise Michel Eychenne,

le directeur du PACT.Elargissement de sonactivité de conseil, lePACT est agréé EspaceInfo Energie et peut êtreconsulté avant d’entre-prendre des travauxpour économiser l’éner-

gie ou réduire les charges.

Il peut aussi réaliser, pour le compted’un propriétaire public (une com-mune) ou privé, des opérations immo-bilières en maîtrise d’ouvrage directe.Ce qu’il prévoit de faire à Vélines avecla construction de logements pour lasédentarisation des gens du voyage.Il peut aussi devenir le propriétaire pro-visoire (dans le cadre d’un bail à réha-bilitation) de logements à rénover, sesubstituant au propriétaire qui n’a pasla capacité de financer les travaux.Le PACT Dordogne / Habitat et Déve-loppement est une association, sesadministrateurs sont des conseillersgénéraux (le Département subven-tionne son fonctionnement), des maireset des personnalités qualifiées. n

Agence immobilière sociale

Au sein du PACT, le SIRES (ServiceImmobilier Rural et Social) est uneagence immobilière à vocation socialequi aide les propriétaires bailleurs(SCI, collectivités, particuliers) à gérerleur patrimoine locatif. Le SIRES a ainsi plus de 70 logementsen portefeuille.

Le PACT Dordogne

PACT Dordogne56 rue Gambetta,

tél. : 05 53 06 81 20.www.pact-dordogne.fr

r vous

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LE PÉRIGORD SOLIDAIRE

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Bien que présent à Bergerac depuis1980, à Sarlat depuis 1988, le

CPEF n’est pas toujours bien identifiépar les jeunes et les familles.Ce qui doit être rappelé,c’est sans doute la diversitédes activités, confidentielleset gratuites, exercées dansles cinq antennes du CPEF :les consultations médicalesrelatives à la maîtrise de lafécondité (contraception), les entretienspréalables à l’interruption volontairede grossesse, le conseil sur la régula-tion des naissances, notamment aprèsune IVG, la délivrance de produitscontraceptifs pour les mineures dési-

rant garder l’anonymat ou toute per-sonne sans couverture maladie. Au CPEF aussi, on peut solliciter des

entretiens de conseil conjugalet familial, de préparation àla vie de couple ou à la fonc-tion parentale. Pour cela,chaque antenne réunit descompétences complémen-taires. Le responsable tech-nique, un médecin, est

entouré d’une conseillère conjugale etfamiliale, d’une sage-femme, et d’uneassistante chargée du premier accueil,étape importante pour mettre enconfiance une personne arrivant avecun sentiment d’urgence ou d’inquiétude.

Le CPEF mène également de nom-breuses séances d’information et deprévention dans les collèges de Dor-dogne et, à la demande, dans d’autresétablissements accueillant des jeunes.En 2010, les conseillères conjugaleset familiales ont ainsi animé456 séances réunissant 6635 per-sonnes. Les centres de planification sont desservices du Conseil général. Ils travail-lent également en lien avec les Centresde Dépistages Anonymes et Gratuits(CDAG), les centres IVG, le mouve-ment du Planning familial et lesréseaux de santé : le réseau VIH 24,Périnat Aquitaine, etc. n

Les 5 CPEF de DordogneService de la Direction départementale de la solidarité et de la prévention(DDSP), les CPEF sont installés (hors Périgueux) dans les locaux des unitésterritoriales. L’accueil est assuré tous les jours (l’après-midi seulement àPérigueux).

Périgueux, 12 rue Guynemer : 05 53 35 99 50Bergerac, 27 avenue de Verdun : 05 53 57 19 63

Sarlat, « Les Jardins de Madame », rue Jean-Leclaire : 05 53 31 71 71Nontron, place du Champ-de-Foire : 05 53 56 05 80

Ribérac, Maison du Département en Val-de-Dronne, route de Périgueux :05 53 92 48 62

LE PÉRIGORD SOLIDAIRE

202020

LE PÉRIGORD SOLIDAIRELE PÉRIGORD SOLIDAIRE

Qui vient au centre de planification ?Pour le public jeune, il s'agit de démarches individuelles ou collectives.Parfois, certains parents accompagnent leurs enfants; les infirmières scolairessont aussi des partenaires essentiels. Nous rencontrons également descouples et des personnes majeures confrontées à des violences (notammentconjugales). Les travailleurs sociaux orientent vers nous du public qui abesoin de cet espace de parole. Il n'y a pas d'âge limite pour venir au CPEF.

Quel est votre rôle ?Nous avons des temps d’entretien qui se déroulent en toute confi-dentialité. Lorsque cela devient nécessaire, nous orientons les per-

sonnes vers un psychologue, un thérapeute ou vers la médiationfamiliale. Nous assurons les entretiens pré-IVG obligatoires pour lesmineurs. À l’extérieur, nous sommes sollicitées pour de nombreusesanimations de prévention dans les collèges, les lycées et divers éta-blissements.

Les nouvelles générations sont-elles mieux informées ?C’est plutôt un éternel recommencement. Il y a beaucoup de famillesoù l’on ne parle pas facilement de contraception ou de sexualité.Certains jeunes veulent aussi d’autres interlocuteurs que leurs parentspour aborder ces questions. Nous sommes là pour ça.

TÉMOIGNAGE

« En toute confidentialité »Questions à Clémence Guirand, conseillère conjugale et familiale à l’antenne de Sarlat

Contraception, sexualité, vie du couple, relations familiales, le Centre de Planification et d’Education Familiale (CPEF), service du Conseil général,dispose de cinq antennes dans le département.

Le centre de planificationet d’éducation familiale

Diversesactivités

confidentielles et gratuites

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On connaît le principe : une simplepression sur le déclencheur

médaillon ou bracelet, porté par lapersonne âgée ou handicapée, et leboîtier transmetteur, branché sur le sec-teur, donne l’alerte. On connaît moinsla façon dont sont traitées ces alerteset l’ensemble des services mis enœuvre par Cassiopea et son servicede téléassistance.L’alerte parvient au centre d’appels del’association à Périgueux. Aussitôt, l’unedes opératrices appelle la personne. S’ils’agit d’une erreur de manipulation,d’un besoin de parler, d’une questionà poser, d’une angoisse, le dialogues’engage pour bien apprécier la situa-tion, rassurer. S’il y a eu chute oumalaise ou toute autre difficulté, l’opé-ratrice dispose d’un second poste télé-phonique pour alerter la famille ou lescontacts désignés, demander l’interven-tion d’une infirmière ou des sapeurs-pompiers, tout en gardant le contact viale haut-parleur du boîtier transmetteur. Pour agir avec efficacité, toutes les infor-mations nécessaires sont réunies dansune base de données informatique,contacts familiaux ou voisins, médecinou infirmière, services sociaux, maisaussi pathologies, fragilités...Pour entretenir ce lien, l’association acréé une « centrale d’appels de convi-vialité » dont les opératrices contactentrégulièrement les abonnés pour pren-dre des nouvelles, souhaiter les anni-versaires. Elles peuvent effectuer desappels plus fréquents si la solitudedevient pesante.

« Cette proximité est essentielle. Lespersonnes ont besoin de cet accom-pagnement social et humain. Nousavons également une équipe de cinqconseillers qui sillonnent le départe-ment. Nous organisons des anima-tions extérieures, des déjeuners pourrompre la solitude, » souligne le Dr Fré-déric Woné, président de Cassiopea.

Qui adhère à la téléassistance ?

« Cette approche sociale de la téléas-sistance est encore très rare en France,note Samuel Tognarini, directeur de lastructure. Nous sommes en contact per-manent avec les services du Conseilgénéral, les services d’aide à la per-sonne ou de soins à domicile. » LeDépartement évalue chaque annéel’action de Cassiopea. « Beaucoup d’adhérents nous rejoignentaprès avoir connu une difficulté, unechute. Mais la téléassistance est d’abordun dispositif préventif qui rassure et per-met de profiter de son domicile en sécu-rité, » argumente Béatrice Blidon, char-gée de communication de Cassiopea.Un tiers des 4600 personnes abonnéesau service de téléassistance est consti-tué de bénéficiaires de l’Allocation per-sonnalisée d’autonomie (1435) et dela Prestation de compensation du han-dicap (73). C’est alors le Conseil géné-ral qui prend en charge tout ou partiedes 25 € de l’abonnement mensuel. Les personnes seules (83% de femmes,moyenne d’âge de 84 ans) qui font lechoix de la téléassistance peuvent

bénéficier d’une prise en charge par-tielle de leur mutuelle ou de leur caissede retraite. « 8% des personnes deplus de 75 ans en Dordogne adhèrentà notre service, » rappelle SamuelTognarini. n

En chiffres150 appels en moyenne par jourdont 12 nécessitent l’intervention d’unetierce personne. Soit plus de50 000 appels et 4000 interventionspar an.60% des interventions ont pourorigine une chute ou unmalaise. Seules 14% des interven-tions sont effectuées par les pompiers.

CassiopeaTASD 24 créée il y a 25 ans grâce auConseil général est l’association à l’ori-gine de Cassiopea qui réunitaujourd’hui 3 services à destinationdes mêmes publics : le service de télé-assistance (TASD 24), le centre locald’information et de Coordinationgérontologique (CLIC) du Grand Péri-gueux et ALMA 24 (Allo maltraitancepersonnes âgées et/ou handicapées).

Cassiopea29 rue de Metz à PérigueuxDirection : 05 53 53 20 40

Téléassistance : 05 53 53 54 54CLIC du grand Périgueux :

05 53 53 62 62ALMA 24 : 05 53 53 39 77

D’autres opérateursSi l’association Cassiopea est titulairede la délégation de service publiccréée pour la téléassistance en Dor-dogne, d’autres opérateurs, notammentdes entreprises spécialisées, assurentégalement des prestations de télé-alarme. Leurs coordonnées sont dispo-nibles auprès des CLIC de la Dordogne.

La mission sociale de la téléassistance

Un appareillage léger qui rompt la solitude.

Le Département a choisi de faire de la téléalarme une téléassistancerenforçant le lien social. Cette missionest assurée par l’association Cassiopea, dans le cadre d’une délégation de service public.

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Ce rapport est un instantané desprojets que le Département favo-

rise sur notre territoire. Le Conseil géné-ral s’était doté, en mars 2009, d’unoutil pour mettre en œuvre sa politiquede développement : l’Agenda 21. Cette photographie permet d’évaluerl’impact des mesures que le Conseilgénéral a entreprises sur les 5 finalitésqui définissent le développement dura-ble. Ce rapport est l’occasion d’entre-voir de nouvelles perspectives et de

poursuivre en visant l’amélioration lesefforts engagés.Ces finalités sont :1) La cohésion sociale et la solidarité

entre les territoires et les générations,2) La dynamique de développement

selon des modes de production etde consommation responsables,

3) L’épanouissement de tous les êtreshumains,

4) La préservation de la biodiversité,des milieux et de la ressource,

5) La lutte contre le changement clima-tique.

Pour illustrer l’engagement du Dépar-tement, nous avons choisi de vous pré-senter 5 projets significatifs. n

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin,le rapport sur la situation en matièrede développement durable est consul-table sur le site du Conseil général :www.cg24.fr.

Pour la première fois, le Conseil général a rendu public un rapport sur la situation en matière de développement durable de sonfonctionnement et des politiques qu’il engage.

Développement durable : où en est-on ?

Conventionculturelle cantonale

Le schéma départemental de la culture a mis l’accent notam-ment sur la logique et la concertation à l’échelle du terri-

toire.Depuis, le Département initie une concertation à l’échelledes cantons dans le cadre des conventions cantonales.L’objectif est de structurer l’offre, de soutenir et fédérer lesacteurs locaux et de permettre un accès à la culture sur l’en-semble du territoire.Les objectifs développés :• Soutien des personnes en difficulté (gens du spectacle)• Accès à la culture pour tous• Offre de proximitéLe schéma est élaboré en concertation avec tous les acteursd’un territoire. Des réunions spécifiques sont menées autourdes centres culturels. n

L e Département porte un programme visant à luttercontre l’habitat indigne. Il subventionne une animation

spécifique sur le territoire et complète les aides de l’Etat(ANAH) pour les rénovations de logements privés habitéspar des locataires ou des propriétaires occupants.Avec pour vocation première de vaincre l’insalubrité deslogements, ces aides permettent d’agir en matière d’iso-lation, d’amélioration énergétique et de confort (réductionde l’humidité) des occupants. C’est un programme volontaire du Conseil général (voirdossier dans ce magazine à partir de la page 11).Les objectifs développés :• Soutien des personnes en difficulté• Amélioration du confort• Maîtrise de l’énergie (isolation, chauffage)Le programme est élaboré avec les collectivités engagéesdans la démarche. n

PIG (Programme d’Intérêt Général)pour le logement indigne

PLANÈTE PÉRIGORD

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Entré en vigueur cette année, ce programme vise à aug-menter notre part de Surface Agricole Utile cultivée en

agriculture biologique, à structurer les filières courtes agricolessur notre département et à aider les producteurs locaux àréaliser de la vente directe.Il introduit un paramètre social puisque les aides sont dif-férenciées en fonction des revenus disponibles de l’exploi-tant. Les objectifs développés :• Réduction du nombre d’exploitants attributaires du RSA• Promotion d’un mode de consommation de proximité• Préservation de la biodiversité agricole• Approvisionnement et service de proximitéIl s’agit d’un programme d’aide du Conseil général avecun comité de pilotage. n

Programme agricolebiologique,filière courte, vente directe

La préoccupation du Département est l’offre de déplace-ment contribuant ainsi à la lutte contre le changement cli-

matique.En effet, en milieu rural, il est difficile de ne s’appuyer quesur du transport collectif.Néanmoins, le service des transports a la charge de cettecompétence obliga-toire et organise l’of-fre de transport« Transpérigord ».Avec la mise en placedu ticket unique à 2€,le Département avoulu redynamiserces lignes et favoriserde fait le transportcollectif.Les objectifs développés :• Transport de sco-

laires et de voya-geurs

• Promotion du trans-port collectif

• Éviter les voituresparticulières. n

Transpérigord

L es Départements ont une compé-tence en matière de conservation

du patrimoine des chemins ruraux parl’intermédiaire du Plan Départementald’Itinéraires, de Promenade et de Ran-donnée (PDIPR).Dans son approche, le Départementde la Dordogne a souhaité aller au-delà de ce simple objectif.Il donne aux territoires la possibilitéd’organiser un réseau cohérent à leuréchelle et structuré autour du potentielexistant (hébergement, restauration,sites patrimoniaux…).Les objectifs développés :• cohésion sociale et territoriale (évè-

nementiel « randonnée en fête », iti-nérances thématiques)

• promotion d’une consommation res-ponsable (panier pique-nique,assiette de pays)

• accession à la connaissance patri-moniale (sentiers de découverte)

• sensibilisation à la préservation dumilieu (sentiers d’interprétation,charte du randonneur)

• promotion de loisirs ne produisantaucune émission de CO2

Ce plan est géré par les services duConseil général en association avec lescomités départementaux de randon-nées équestre, pédestre et cycliste. n

Le PDIPR(Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée)

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EXPRESSIONS EN PÉRIGORD

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L’année 2011 s’est conclue par la pré-sentation des orientations budgétaires.

Un moment fort où nous affichons nos ambi-tions pour le département en budgétisantnos choix politiques. Nous sommes dans leconcret et avec un budget de plus de496 millions d’euros, en hausse de 2,36 %,nous abordons l’année 2012 avec lavolonté d’agir encore plus, notamment enfaveur des plus démunis…mais pas seule-ment ! Pas seulement car cette crise à lafois financière, économique, sociale etdémocratique, touche un très large panelde citoyens. Cette crise qui génère unaccroissement de nos dépenses sociales

(RSA essentiellement) que nous devonscontinuer à gérer en subissant, de la partde l’Etat, la faiblesse des compensations,le gel des dotations, les mesures d’austéritéannoncées par Monsieur Fillon et lesréformes qui tendent à minimiser le rôle desConseils généraux.Nous en sommes convaincus, une partiedes réponses à la crise se trouve dans l’aug-mentation des capacités d’action des col-lectivités telles que la nôtre. C’est ce quenous démontrons par des orientations bud-gétaires qui soulignent notre volonté d’amé-nager, de développer et de moderniser tou-jours davantage nos territoires.

Ce budget 2012, qui maintient son niveaud’investissement grâce à un fonctionnementmaitrisé, illustre notre détermination à jouerpleinement notre rôle de partenaire de lavie quotidienne des Périgordins. Il donnedu sens au devoir de redistribution etdémontre qu’il est possible de faire d’autreschoix politiques que ceux que l’on nousvend à l’échelle nationale et européenne. Il permet aussi de nourir l’espoir de chan-gement auquel aspire la majorité de nosconcitoyens pour 2012. Très bonne année à vous toutes et tous. n

Oui, d’autres choix sont possibles !

Petit à petit, et nous ne pouvons que nousen féliciter, la prise de conscience de

l’existence de la crise qui touche depuis2007 la France, l’Europe et plus largementl’ensemble des pays développés, semblese faire dans la majorité départementale.Certes cette prise de conscience est mini-male et tardive mais, pour la première foispeut-être, on peut entendre parler auConseil général de la Dordogne de gravitéde la situation économique et sociale, depays fragilisés, de dette nationale…Passer de la prise de conscience à l’accep-tation des efforts à mener est par contreinsurmontable pour cette majorité, alors quenos voisins, comme en Corrèze, reconnais-sent enfin – même si ce n’est qu’en fin d’an-née 2011, l’indispensable nécessité deréduire la voilure dans leur département.En Dordogne, non !En Dordogne le raisonnement, patiné

d’idéologie d’un autre temps, pourrait êtredésarmant s’il n’était irresponsable : pourla majorité départementale c’est l’État quiaggrave la crise. Hors de cette affirmationpoint de discussion et encore moins deremise en question. Alors que quasiment tout le monde s’ac-corde à dire que les mesures prises depuisdes mois par le Président de la Républiqueet le Gouvernement nous ont permis d’éviterles mesures autrement drastiques prises enIrlande, au Portugal, en Grèce, en Italie ouen Espagne, pour la majorité départemen-tale, seul l’Etat est responsable de la situa-tion du Département. Pour cette majorité départementale, un seulimpératif : On doit maintenir le cap !Ce cap suivi depuis des années nous anotamment mené – rappelons-le – à êtreparmi les 25 départements avec le taux dechômage le plus élevé de France au 2e tri-

mestre 2011 et une hausse du nombre dedemandeurs d’emplois de plus de 60 % en3 ans, à être parmi les 5 départements lesplus endettés de France par habitant en2011, à être parmi les 20 départementsles plus pauvres de France. Alors s’il y a bien une chose que nous nedevons pas maintenir en Dordogne c’est bienle cap qui est suivi depuis plus de 20 anscontre toutes les réalités, contre toutes les évi-dences et contre tous les avertissements. En attendant, les Conseillers généraux del’Union des Démocrates de la Dordogne vousprésentent leurs vœux les plus sincères, desvœux de santé, de bonheur, mais aussi desvœux de courage pour une année qui néces-sitera fermeté et sens des responsabilités. n

Maintenir le cap ?

Groupe Socialiste et ApparentésContact : 05 53 02 59 07e-mail : [email protected]

Groupe de l’Union des Démocrates

de la DordogneContact : 05 53 02 20 30

e-mail :[email protected]

La France est désormais engagée dansun scénario à la grecque. Le deuxième

plan de rigueur du plan Fillon a provoquéla hausse des taux d’intérêts de notre dettepublique. Nous sommes devant l’injonctioncontradictoire des marchés : ils veulent àla fois la rigueur et la relance de l’activité.Ils n’auront ni l’un, ni l’autre. La note de laFrance sera déclassée. La politique de Nico-las Sarkozy et l’alignement sur les marchésfinanciers se soldent déjà à la fois par unappauvrissement des États et par un appau-vrissement de l’activité économique.Est-il possible de faire autrement ?

L’issue est dans une transformation profondedes conditions actuelles de production, decommerce et donc de financement intégrantle triple enjeu du développement socialcontre le développement financier, du déve-loppement écologique contre la liberté com-merciale, du développement mondialcontre les politiques de compétitivité.Il est possible pour la France et l’Europe, derenégocier la fiscalité des grandes entre-prises multinationales qui accèdent à nosmarchés. Il est possible pour un pays commela France de réorienter sa politique agricoledans le sens de sa souveraineté alimentaire,

de la rémunération des producteurs, d’uneagriculture plus écologique sans se défairede la totalité de ses engagements interna-tionaux. Il est possible de maîtriser le créditen créant un pole public de financement,de revenir aux financements des collectivitéspar les banques centrales. Ces mots ne sontpas que des idées généreuses. Ce sont deschoix que l’année 2012 nous imposera defaire pour ne pas accepter l’austérité et sesconséquences la récession et le chômage. Meilleurs vœux à tous ! n

D’autres choix en 2012 Groupe communisteContact : 05 53 02 20 31

e-mail : [email protected]

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AU RYTHME DU PÉRIGORD

Le vendredi 25 novembre2011, avait lieu à l’Espace

culturel de La Coquille l’inau-guration des panneaux dedouble signalisation fran-çais/occitan d’entrées descommunes faisant partie de lacommunauté de communes duPays de Jumilhac-le-Grand. Si de telles initiatives ont déjàété prises ailleurs en Dor-dogne, comme à Chancelade,Coulounieix-Chamiers, Piégut-Pluviers, Domme, Bergerac oules communes du canton deSaint-Pardoux, c’est la première fois que cette expérienceest menée à l’échelle d’une communauté de communesdans son ensemble. Ce projet a notamment été favorisé par la « double cas-quette » de Bernard Vauriac, à la fois Président de la com-munauté de communes et Président du Parc Naturel Régio-nal Périgord Limousin ; le PNR étant lui-même très engagésur la question de la langue et de la culture occitanes. La soirée d’inauguration du 25 novembre a également étél’occasion d’un temps d’échange et de médiation autourde l’enjeu que peut représenter la mise en valeur de laréalité occitane, en termes d’attractivité, d’originalité et devalorisation d’un territoire, la manière de le nommer, (et donc la langue employée) en représentant le premiermarqueur. Comme souvent lors de telles opérations, Jean-LouisLévèque, Président de Novelum (Institut d’Etudes Occitanesde la Dordogne) a, lors d’une conférence, expliqué leschoix techniques et scientifiques qui ont conduit aux formesoccitanes telles qu’elles sont restituées sur les panneaux.Pour sa part, et dans le cadre de sa politique de valorisationde la langue et de la culture occitanes, le Conseil généralpeut, à travers les contrats d’objectifs, apporter une aidefinancière aux communes qui souhaitent faire la démarchede double signalisation. n

Divendres lo 25 de novem-bre de 2011, fuguren

inaugurats a l’Espaci culturaude La Coquilha los paneus dedobla senhalisacion francés/occitan d’entradas de lascomunas de la comunautat decomunas dau País de Jumilhaclu Grand. Si entau de las iniciativas fugu-ren desja presas en Dordonha,coma a Chancelada, Colon-hés e Champs Niers Puei ‘gute Pluviers, Doma, Brageirac olas comunas dau canton de

Sent Pardol la Ribiera, qu’es lo prumier còp que ‘quelaexperiença es menada au niveu d’une comunautat decomunas dins son ensemble. Qu’es vrai que lo Presidentde la comunautat de comunas, lo Bernat Vauriac, estanben lo President dau Parc Naturau Regionau PerigòrdLemosin, que lo PNR es se-mesma plan engatjat. La serada d’inauguracion dau 25 de novembre fuguettanben l’ocasion d’un momenton d’eschanja e de media-cion a l’entorn de l’enjuòc que pòt esser la mesa envalor de la realitat occitana, en terma d’atractivitat,d’originalitat e de valorisation d’un territòri, que lo biaisde lo nommar ne’n es lo prumier marcaire. Coma sovent, per de las operacions entau, lo Joan-LoisLévèque, President de Novelum, (Institut d’Estudis Occi-tans de Dordonha) expliquet, pendant una conferencia,las chausidas tecnicas e escientificas que l’an menat alas formas occitanas coma las retrobem sus los paneus.Fau dire tanben que lo Conselh generau, dins l’encastrede sa politica de valorisacion de lalenga e de la cultura occitanas, pòt,tras los contacts d’objectius, menaruna ajuda financiera a las comunasque vòudrian far la desmarcha debotar lors paneus d’entrada enoccitan. n

Signalétique bilingue français/occitanSenhaletica bilingüa occitan/francés

Les communes faisant partie de la communauté de communesdu Pays de Jumilhac-le-Grand sont : Chalais, La Coquille,Jumilhac-le-Grand, St-Jory-de-Chalais, St-Paul-la-Roche, St-Pierre-de-Frugie, St-Priest-les-Fougères.

Las comunas que fan partida de la comunautat de comunasdau País de Jumilhac lu Grand son : La Coquilha, Chalés,Jumilhac lu Grand, Sent Jòri de Chalais, Sent Pau la Ròcha,Sent Peir de Frègia, Sent Prich las Faugieras.

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AU RYTHME DU PÉRIGORD

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« Ici Bas », un film vraiment périgourdin

Depuis la création, au sein de Ciné-Passion en Périgord, d’une régie

de tournages puis de la Commissiondu Film Dordogne soutenue par leConseil général, l’effet d’aubaine dupassage des équipes de productions’est transformé en une solide organi-sation qui fait ses preuves.Des repérages de sites et décors à l’in-tendance des journées de tournage,en passant par le recrutement des tech-niciens, figurants et prestataires, sansoublier l’organisation des avant-pre-mières et la diffusion sur le réseau dessalles locales, il y a toujours – au moins– un projet en cours, comme actuelle-

ment le tournage du long-métrage« Jappeloup ». Les retombées ne sontpas négligeables : 8 à 9 € dépensésen Dordogne pour 1 € investi par leDépartement. À chaque projet, le Conseil généralavec son fonds d’aide à la productioncinématographique et audiovisuelles’attache, au-delà duprojet artistique, à pro-mouvoir l’ancragelocal, valorisant lesliens tissés avec lesmaisons de produc-tion, les réalisateurs,les comédiens. Mais, difficile de faire plus périgourdin que le film deJean-Pierre Denis. Le réalisateur et scénariste est né à Saint-Léon-sur-l’Isle

où il réside. La productrice, Marie-Claude Arbaudie, est originaire deMouleydier.Surtout, l’intrigue du film est librementinspirée, d’un épisode douloureux dela Résistance en Périgord. « L’écho donné à cette histoire dont lesouvenir est toujours vif pouvait inquié-

ter, mais nous connais-sons la sensibilité deJean-Pierre Denis. Sonfilm est une fiction, »dit-on au Conseil géné-ral. Le tournage s’estdéroulé intégralement

en Dordogne, à Périgueux (Saint-Front,les allées Tourny, le musée du Périgord,Barnabé,…), en vallée de l’Isle, dansla Double, à Bergerac, … n

La sortie nationale du dernier film de Jean-Pierre Denis est fixée au mercredi 18 janvier.Dès le 13 janvier, il estdiffusé en avant-premièreà Périgueux et dans les salles du réseau Ciné-Passion en Périgord.

2011, l’année recordAvec 200 jours de tournage, l’année 2011 fait encore mieux qu’une année2010 déjà bien chargée (154 jours).Ont été tournés notamment en 2010 et 2011 : • « Un jour mon père viendra » (François Berléand, Gérard Jugnot et Olivia Ruiz), • « Désordres » (Sonia Rolland et Isaach de Bankolé), • « Ici bas » (Eric Caravaca, Céline Sallette),• « Jappeloup » (Guillaume Canet, Daniel Auteuil).Pour la télévision : • la saga historique « Rani » qui vient d’être diffusée • le téléfilm « I love Périgord », vu en octobre par plus de 3 millions de télé -

spectateurs. La Dordogne a également accueilli des documentaires, des courts métrages. Lefonds d’aide à la production a attribué 362 000 € de subventions, attirant unemanne de plus de 3 M€ de retombées directes.

1 € investi par le Département :8 à 9 € de retombées

en Dordogne

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Dans ce contexte, le Fonds Dépar-temental d’Art Contemporain joue

pleinement son rôle de vitrine de lacréation artistique. Depuis 2002, uneCommission départementale acquiertdes œuvres qui viennent régulièrementenrichir le FDAC. Les nouvelles acquisitions sont expo-sées à l’Espace culturel François Mit-terrand de Périgueux, puis dans toutle département, grâce à des collectionsitinérantes proposées gracieusementaux communes. Aujourd’hui, plus d’une centaine d’œu-vres sont présentées dans les locauxcommunaux trans formés en salles d’ex-positions temporaires, portant la créa-tion au plus près des populations etsensibilisant notamment les scolairesqui bénéficient de médiations réaliséespar les artistes. n

L 'Agence culturelle Dordogne- Périgord a mis en ligne derniè-rement sur son site internet : www.culturedordogne.fr

un annuaire culturel départemental qui offre la possibilitéde trouver un artiste, un cours d'enseignement, un pro-grammateur, un festival ; d'être répertorié en tant qu'artiste,organisateur de spectacle, lieu de diffusion, ateliers,cours... en s'inscrivant en ligne. n

L'annuaire culturel de l'AgenceUn outil numérique interactif

Depuis de nombreusesannées, le Conseil général de la Dordogneaffirme une politiquevolontariste,propose des clèsd’accès à l’artmoderne etcontemporain.

TÉMOIGNAGE

Jean-Pierre Denis : « Je suis d’ici »En 30 ans, Jean-Pierre Denis, n’a écrit et réalisé« que » huit films. Pourtant, peu de réalisateursont cueilli autant de lauriers : caméra d’or dufestival de Cannes en 1980 et sélection officielleen 1987, meilleur réalisateur au festival argen-tin de Mar del Plata en 2001, nominations(film et réalisateur) aux César la même année.Quatre des films signés par Jean-Pierre Denis,à commencer par l’emblématique « Histoired’Adrien », sont liés à la Dordogne à des degrésdivers : « La palombière », « Champ d’hon-neur » et maintenant « Ici bas ».« Je suis d’ici, j’y vis le plus possible et jen’ai jamais été domicilié ailleurs. C’est làaussi que je suis venu au cinéma, à la réa-lisation. Je n’avais vraiment aucune raisond’aller tourner ailleurs cette histoire d’ici queje connais depuis toujours. Je l’ai approfondielors d’une enquête documentaire sur desgroupes de maquisards. Je ne pouvais pasprétendre à retracer l’histoire telle qu’elles’est déroulée. J’utilise des éléments appar-tenant à la Résistance, mais pas forcémentà l’affaire de sœur Philomène. Le plus sen-sible est évidemment le dénouement, j’aiveillé à ne pas tourner sur les lieux mêmes.Je me suis inspiré des faits, et aussi de ceque l’on ne sait pas, pour construire undrame classique en essayant d’éclairer lecheminement interne de la religieuse. Pourmoi ce film s’inscrit dans ce qui dépasse leshommes, d’où le choix du titre. Ce film correspond vraiment à ce qui fondema relation au cinéma. De la préparationaux avant-premières, j’ai travaillé étroite-ment avec la régie d’accueil de tournages.J’ai été très bien entouré. Il y avait sur letournage quelque chose qui cimentait l’édi-fice, une excellente ambiance de travail pourque chacun donne le meilleur de lui-même. »

À SAVOIR

Benjamin Bondonneau, Lydie Clergerie, Jey-lina Ever, Daniel Faure, Gérard Fioretti, KristofGuez, Rip Hopkins, Paul Hossfeld, NicolasLux, Bernard Maricau, Greg Mattera, PhilippeMouchés, Anita Pentecote, Pierre-Marie Pequi-gnot, Thierry Sellem, Sereirrof, DominiqueSylvestre, Francisco Vilaplana-Esteve.

Artistes présentés

Espace culturel François Mitterrand - PérigueuxEntrée libre du mardi au samedi de14h à 18h

CoordinationConseil général de la Dordogne, Direc-tion de l’Education et de la Culture

Renseignements05 53 06 83 14 - www.cg24.fr

Renseignements :05 53 06 40 00

Fonds Départemental d’Art Contemporain

Exposition « Mises au jour »20 janvier – 16 mars 2012

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Vivre en PérigordLe magazine du Conseil général - 2, rue Paul-Louis Courier24019 Périgueuxtél. : 05 53 02 20 78 - www.cg24.frDirecteur de publication : Bernard CazeauDirecteur de la communication : Nicolas PlatonSecrétaire de rédaction : Sophie CabanelRédaction : Service communication du Département et Jacques Bonnet

Photos : Denis Nidos (Hors mention)Conception, réalisation : Corazon Communications - Laudonie 24390 Tourtoirac - www.corazon.fr - 05 53 51 84 67Impression : Imaye Graphic sur papier Condat Intérieur : Couché brillant sans bois 115g/m2

Couverture : Couché brillant sans bois 150g/m2

Dépôt légal : 1er trimestre 2012N°ISSN : 1779-0700

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