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LES FONDAMENTAUX DE LA BOURSE

… et plus

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Le rôle de la bourse

Les Bourses de valeurs ou marchés financiers sont des lieux où s'échangent différents produits financiers, parmi ceux-ci les plus connus sont les actions et les obligations. Nous verrons plus tard qu'il existe une multitude d'autres produits (options, warrants, bons de souscription...) dont le nombre n'est limité qu'à l'imagination des financiers.

La Bourse joue le double rôle d'être à la fois un lieu de financement pour les entreprises, les Etats ou les collectivités (émission d'actions ou d'obligations) mais également un lieu de placement (investisseurs).

C'est pour cette raison que le marché boursier est scindé en deux sous marchés qui sont respectivement le marché primaire et le marché secondaire.

- Le rôle du marché primaire est d'organiser la rencontre de sociétés cherchant à financer leur développement et des détenteurs de capitaux (on peut faire un parallèle entre le marché primaire et le marché du neuf).

- Le marché secondaire tient plutôt le rôle du marché de l'occasion où les différents intervenants peuvent s'échanger les titres, c'est ce marché qui est bien sur le plus actif puisqu'il s'échange des milliards d'euros par jour à la bourse de Paris.

La bourse joue un rôle primordial dans l'économie contemporaine, les entreprises y trouvent une partie des capitaux nécessaires à leur expansion tandis que l'Etat y finance le déficit de ses comptes.

À l'origine, la Bourse était un marché supposé ouvert à quiconque souhaitait vendre ou acheter; la Bourse de Paris fut certainement érigée dans cet esprit, et siégea dans un édifice construit aux frais du public. Mais bientôt, on réalisa que pour homologuer ces contrats, il fallait un organisme officiel. C'est ainsi que les personnes autorisées à exercer en Bourse furent limitées à certaines catégories d'opérateurs, ce sont les sociétés de bourse qui sont aujourd'hui les intermédiaires obligés pour opérer en bourse. En effet un particulier ne peut pas intervenir directement sur le marché, il doit obligatoirement transmettre ses ordres à un intermédiaire financier (société de bourse, établissement financier).

Au contraire des marchés de gré à gré sur lesquels les échanges s'effectuent par accord bilatéral entre un acheteur et un vendeur, la bourse est un marché réglementé qui organise:

- La liquidité, c'est à dire la facilité des échanges par la concentration du plus grand possible d'ordres d'achat et de vente.

- L'égalité entre tous les intervenants par la transparence et l'accès instantané au marché.

- La sécurité, par la garantie que les acheteurs seront livrés et les vendeurs payés à date déterminée.

Enfin, la bourse en tant qu'instrument de placement, permet aux particuliers de devenir les associés des plus grandes entreprises privées industrielles et commerciales par le biais des actions. Elle permet aussi de devenir les créanciers de ces sociétés et de collectivités publiques comme l'Etat et les grandes entreprises nationales en achetant des obligations.

Organisation de la bourse de paris

Nous avons vu dans la fiche sur le rôle de la bourse, que ce sont les sociétés de bourse qui sont le passage obligé de l'investissement en bourse car elles détiennent le monopole des transactions boursières. Jusqu'en 1988 c'étaient des officiers ministériels (les agents de change) qui détenaient ce monopole, cependant le crack de 1987 est venu modifier cette organisation et les agents de change se sont transformés en sociétés de bourse.

Au delà de ces intermédiaires financiers, il existe plusieurs organismes qui sont chargés d'organiser le fonctionnement des marchés et surveiller ses différents acteurs.

EuronextCette société a pour mission de veiller au bon déroulement de la cotation des valeurs, elle peut intervenir

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pour interrompre la cotation, notamment dans le cas d'irrégularités ou d'événements propres à engendrer une spéculation injustifiée (OPA, OPE,...). Une autre de ses missions et d'assurer le calcul et la cotation des indices (ex: CAC 40) ainsi que d'assurer la promotion de la place parisienne en France et à l'étranger.

Euronext est issu de la fusion de plusieurs bourses européennes (Amsterdam, Paris, Bruxelles et Lisbonne). Auparavant, l'organisme se nommait, Parisbourse SBF SA.

MATIF S.A.Cette société réalise toutes les opérations de compensation du MATIF (Marché à Terme International de France).

L'Autorité des marchés financiers (AMF) 

Créée en 2003, l’AMF est issue de la fusion de plusieurs organismes : la Commission des opérations de bourse (COB), le Conseil des marchés financiers (CMF) et le Conseil de discipline de la gestion financière (CDGF).

L'Autorité des marchés financiers est un organisme public indépendant qui a pour missions de veiller :

- à la protection de l'épargne investie dans les instruments financiers et tout autre placement donnant lieu à appel public à l'épargne ;- à l'information des investisseurs ;- au bon fonctionnement des marchés d'instruments financiers.

Ses principales compétences portent sur :

- Les opérations et l'information financières : l’AMF réglemente et contrôle l'ensemble des opérations financières portant sur des sociétés cotées : introductions en bourse, augmentations de capital, offres publiques, fusions... et veille au bon déroulement des offres publiques boursières. Elle vérifie que les sociétés publient, en temps et en heure, une information complète et de qualité, délivrée de manière équitable à l'ensemble des acteurs.

- Les produits d'épargne collective: elle autorise la création de SICAV et de FCP. Elle vérifie notamment l'information figurant dans le prospectus simplifié de chaque produit qui doit être remis au client avant d'investir.

- Les marchés et leurs infrastructures : l'Autorité des marchés financiers définit les principes d'organisation et de fonctionnement des entreprises de marchés (comme Euronext Paris) et surveille les marchés et les transactions qui s'y déroulent.

- Les professionnels (établissements de crédit autorisés à fournir des services d'investissement, entreprises d'investissement, sociétés de gestion, conseillers en investissement financier, démarcheurs, etc.). L'AMF détermine les règles de bonne conduite et les obligations que doivent respecter les professionnels autorisés à fournir des services d'investissement ou des conseils en investissement.

------------------Structure du marché français

Les autorités de marchés ont longtemps compartimenté les valeurs suivant plusieurs marchés : Premier Marché, Second Marché, Nouveau Marché… Les actions des différentes sociétés y étant classées suivant leur taille et leur volume d’activité.

Des changements majeurs sont cependant intervenus au début de l’année 2005, avec une nouvelle organisation, beaucoup plus claire pour l’investisseur.

Un marché unique : Eurolist

Désormais, toutes les sociétés, quelque soient leur taille, font partie du même marché : Eurolist.

Cette liste unique rassemble l’ensemble des valeurs cotées à la Bourse de Paris. Ces dernières, qu’elles soient des multinationales ou des sociétés familiales bénéficient d’un cadre réglementaire homogène : mêmes obligations de publication des résultats ou d’introduction sur le marché notamment.

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Toutefois, pour distinguer ces différentes entreprises au sein d’Eurolist, Euronext a mis en place un critère d’identification suivant la capitalisation des sociétés. La capitalisation étant la « taille boursière » d’une société.

Ainsi, on trouve trois groupes : A, B et C.

- les blue chips (valeurs supérieures à 1 milliard d’euros) appartiennent à Eurolist A.- les valeurs moyennes (entre 1 milliard et 150 millions d’euros) appartiennent à Eurolist B.- les petites valeurs (capitalisation inférieure à 150 millions d’euros) appartiennent à Eurolist C.

A noter que cette liste unique ne contient que des valeurs françaises. On trouve en plus d’Eurolist, deux sous groupes : l’un pour les sociétés de la zone euro, l’autre pour les sociétés internationales (hors de la zone euro) et qui sont cotées à Paris.

Le Marché Libre : un cas à part

A côté de ce grand marché réglementé, cohabite un marché non-reglementé, le Marché Libre. Ce marché qui n’a pas été touché par la réforme de 2005 visant à regrouper toutes les valeurs au sein d’un même marché est un cas un peu à part.

Les sociétés qui rentrent sur ce marché sont souvent de très petites sociétés. Cela leur permet de s'acclimater à la bourse sans trop de contraintes. Il faut savoir que ce compartiment qui ne bénéficie pas des mêmes conditions de transparence qu’Eurolist souffre d'une défiance des investisseurs. En effet les entreprises du marché libre ne sont pas, par exemple, obligées de publier des comptes trimestriels ou semestriels, seule une publication annuelle étant exigée.

Les modalités de règlement

Deux types de règlements cohabitent à la bourse de Paris :

- le système du comptant qui est la norme : le règlement des titres et leur livraison est simultané. Dans ce système, lorsque vous décidez d’acheter des actions, vous les payez instantanément et elles sont créditées en même temps sur votre compte-titre ;

- le Service de Règlement Différé (SRD), qui permet de négocier à terme, c'est à dire qu'il y a un décalage entre le jour de la négociation (achat ou vente) et le jour de règlement ou de livraison des titres. Vous pouvez en conséquence acheter des actions et ne les payer qu’à la fin du mois, ce système s’apparente au crédit. Le SRD ne concerne cependant pas toutes les valeurs, seule une sélection d’entre elles en bénéficient (voir la fiche du SRD à ce sujet)

--------Le fonctionnement du Service de Règlement Différé (SRD) (1/2)Du RM vers le SRDLe Règlement Mensuel, spécificité française, s'est éteint le 25 septembre 2000. Désormais le mode de négociation et de règlement est identique sur tous les marchés, avec une généralisation du comptant.

Cette décision est née de plusieurs facteurs et notamment des objectifs de modernisation et de convergence des différents marchés européens. Paris étant le seul à utiliser ce mode de règlement, cette modification répond à une harmonisation des procédures des bourses européennes.

Cependant, pour permettre aux actionnaires qui souhaitent différer le règlement de leur opération et ainsi bénéficier des joies de l'effet de levier et du règlement différé, les intermédiaires financiers proposent un palliatif : le Service de règlement Différé (SRD).

Quelles valeurs pour le SRD ?Le SRD n'est pas autorisé sur toutes les valeurs, il concerne uniquement les principales sociétés françaises et étrangères négociées à Paris. Ces valeurs sont dites les plus "actives" de la cote, c'est à dire que ce sont celles qui ont le plus fort volume de transactions. Les autres seront obligatoirement négociées au comptant. C'est avec 40 valeurs de ce marché qu'est calculé le CAC 40.

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Pour être éligibles au SRD, les valeurs doivent remplir un certain nombre de critères :

 - Les valeurs doivent appartenir à l'indice SBF120 ; - Leur capitalisation doit dépasser 1 milliard d'euros ; - Le volume quotidien de transactions doit excéder un million d'euros.

Dès qu'une valeur remplit les conditions requises, elle fait son entrée au SRD quatre semaines plus tard. Par contre, les éventuels retraits ne se font qu'une fois par an.

Le mécanisme du créditSur le SRD, comme son nom l'indique, le dénouement des opérations (paiement pour des achats ou encaissement pour des ventes) ne se fait qu'à la fin du mois boursier.

En d'autres termes, vous pouvez acheter et vendre la même action durant le mois boursier sans avoir à débourser des liquidités. Vous encaisserez des liquidités si le prix de vente est supérieur au prix d'achat, et vous paierez si le prix d'achat est supérieur au prix de vente.

Ce qui veut dire aussi, qu'entre la date d'achat et la date de vente vous avez bénéficié d'un crédit (car le jour de l'achat vous n'avez pas payé les titres). Si vous voulez réellement acheter les titres, vous ne les paierez qu'à la fin du mois. "Malheureusement", mais c'est la règle, ceci est vrai dans l'autre sens, vous ne serez payé qu'à la fin du mois si vous en vendez. Le coût de ce crédit est calculé par chaque intermédiaire financier (Broker, Banque ou Société de Bourse).

Si vous souhaitez bénéficier du report de paiement, vous devez spécifier lors du passage de votre ordre : ordre avec service de règlement différé (SRD).

La couvertureUn autre gros avantage du SRD, c'est la notion de couverture qui permet d'acheter des titres pour une valeur supérieure au montant de ses liquidités, mais cela dans une certaine limite. Chaque actif financier que vous détenez, vous apporte une couverture plus en moins forte en fonction de sa nature. Cette limite répond aux règles suivantes :

Nature des actifs détenus Effet de levier disponible (maximal)

Liquidités ou OPCVM monétaires 5 fois le montant détenu

Obligations ou OPCVM obligataires 4 fois le montant détenu

Actions françaises ou OPCVM d'actions 2,55 fois le montant détenu

Exemple : admettons qu'à un instant t, la composition de votre portefeuille soit la suivante: vous détenez 40 000 euros en espèces et 50 000 euros en actions achetées ferme et 10 000 euros d'obligations.

L'engagement maximal que vous pouvez prendre sur le marché (couverture) s'élève à 40 000 * 5 + 50 000 * 2,5 + 10 000 * 4 soit 365 000 euros.

Cela signifie que vous pouvez, avec votre portefeuille de 100 000 euros acheter ou vendre à découvert jusqu'à 365 000 euros d'actions sur le marché.

Attention, en utilisant l'effet de levier maximum, si vous gagnez 5% (pour une position de 365000 € cela fait 18 250 € de gains, c'est très bien) tout va bien. Mais si vous perdez 5% (pour une position de 365 000 € cela fait 18 250 € aussi), ils seront déduits de vos liquidités et de ce fait le montant de vos engagements diminuera d'autant.

Dans notre cas votre compte espèces serait de 21 750 € (soit 40 000 € - 18 250 € de moins-values potentielles), ce qui donne une couverture de :

21 750 * 5 + 50 000 * 2,5 + 10 000 * 4 = 273 750 €

C'est à dire que votre position est supérieure de 91 250 € (365 000 - 273 750) au montant maximum de votre engagement. Dans ce cas, votre établissement financier est en mesure de vous demander soit d'alléger votre position en vendant des actions, soit d'augmenter votre couverture.

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Dans notre cas 3 possibilités s'offrent à vous :

 - Vous vendez pour 40 000 € d'actions que vous avez réellement dans votre portefeuille. Votre couverture devient :

(21 750 + 40 000 ) * 5  + 10 000 * 2,5 + 10 000 * 4 = 373 750 €. Ainsi, votre couverture est redevenu positive par le seul jeu de l'arbitrage entre vos différents actifs.

 - Vous créditez votre compte liquidités de 20 000 €, ce qui vous apporte 100 000 € de couverture supplémentaire.

 - Vous allégez votre position d'engagement d'environ 100 000 €.

------------Le mécanisme du report

Uniquement sur les valeurs du SRDLe mécanisme du SRD, permet d'acheter des titres (ou de les vendre) et de ne les payer (les livrer) qu'en fin de mois.

Par conséquent le jour de la liquidation boursière (fin de mois) l'investisseur qui aura acheté des titres en SRD, donc en choisissant ce mode de paiement à terme, aura deux options :

- soit il décide de payer les titres (il les lève) le montant est débité de son compte et les titres sont livrés. A ce moment là, le débit des espèces correspondantes sur le compte est effectué le dernier jour ouvrable du mois civil et les titres lui sont livrés le même jour.

- soit il décide de reporter sa position et bénéficie d'un nouveau mois de crédit, c'est à dire qu'il ne paiera les titres que le mois suivant.

Les raisons du report peuvent être diverses, néanmoins la plus fréquente est un problème de liquidités. Effectivement, l'effet de levier du SRD permet d'acheter jusqu'à 5 fois le montant de ses liquidités disponibles. Si l'évolution des titres depuis l'achat est mauvaise, se posent des difficultés de paiement en fin de mois et l'investisseur voudra se donner un mois de plus pour que les cours se redressent.

Un mécanisme d'achat / venteBien que transparent pour l'investisseur, le report peut être décomposé en une opération de vente/achat, tout se passe comme si l'investisseur vendait ses titres pour aussitôt les racheter, et ce au cours de compensation (cours de clôture du jour de la liquidation). Une fois vendus fictivement au cours de compensation, les titres sont ensuite rachetés au même cours. De fait, le prix de revient a été modifié et correspond désormais au cours de compensation.

Si le cours de compensation est supérieur au cours d'achat, l'investisseur se verra créditer de la différence en espèces sur son compte titres. Dans le cas d'un cours de compensation inférieur au cours d'achat, le montant de la moins value sera prélevée sur le montant des espèces du compte titres. A cette moins value sera également ajouté le montant des frais de l'opération que vous facturera votre intermédiaire (commission de report et taux du crédit qui continue à courir).

Pour faire reporter une position il faut contacter votre intermédiaire financier et le lui préciser. Généralement les ordres de report sont acceptés durant toute la séance du jour de la liquidation.

Exemple:

 Date Ordre  Débit Crédit

 12 mai

Achat 100 Alcatel à 12 € . .

 21 mai

Report des Alcatel (cours compensation=11)

- Moins-value: (12-11)*100= 100 €- Frais de report 10 €Soit total débité = 110€

.

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 15 juinVente Alcatel à 14€ . .

 30 juinLiquidation de juin  11*100 = 1100  100*14=1400

 Bilan      + 190 €

Les achats et ventes en SRD donnent lieu à règlement uniquement en fin de mois, par conséquent les opérations du 12 mai et du 15 juin n'entraînent pas de mouvements sur le compte.

Le 21 mai, jour de liquidation, le report des actions est demandé, le solde du compte sera débité le 31 mai. Les frais de report incluent la commission de l'intermédiaire ainsi que l'intérêt du crédit.

Enfin le 30 juin, la position est complètement dénouée, avec le paiement des titres reportés et l'encaissement de la vente.

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Les indices boursiers sont devenus des instruments essentiels dans la gestion de portefeuille. En effet, ils sont représentatifs :

   - soit d’un marché : l’indice CAC 40 reflète la tendance des plus grandes capitalisations françaises,   - soit d'un secteur d'activité particulier : l’indice sectoriel de l’automobile intègre uniquement les constructeurs automobiles et les équipementiers.

Au fil des ans, Euronext a développé une grande gamme d'indices permettant de suivre l’évolution des marchés.

Les investisseurs ont ainsi à leur disposition des références adaptées à la gestion de leurs actions. Euronext assure le calcul et la diffusion de tous ces indices.

La page d'accueil d'ABCbourse.com vous permet de suivre en un clin d’œil la tendance générale de tous les indices français et étrangers.

1. Les indices de la place de ParisEuronext diffuse des indices de marché et de nombreux indices sectoriels.Les trois principaux indices de marché de la Bourse de Paris sont :

    - le CAC 40,    - le SBF 120,    - le SBF 250.Ces indices sont dit emboîtés. Les valeurs qui composent le CAC 40 font également partie des valeurs du SBF 120, elles-mêmes incluses dans l’indice le plus large, le SBF 250.

1.1 Le CAC 40Le CAC 40 est l'indice de référence de la place parisienne. Lancé le 31 décembre 1987 avec une base à 1000 points, cet indice est composé de 40 valeurs qui font partie des plus grosses capitalisations du pays. Sa composition est mise à jour régulièrement par un comité d'experts : l’indice doit être représentatif du marché financier parisien aussi bien en terme de volumes de transactions qu'en représentativité des secteurs d'activité.

Le CAC 40 est également utilisé comme support pour les options et les contrats à terme sur le MONEP : les investisseurs parient sur la hausse ou la baisse du CAC 40 en utilisant des produits dérivés comme les futures, warrants ou options.

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Le cours du CAC40 résulte du calcul d'une moyenne, pondérée par la capitalisation de chacune des valeurs le composant. Ainsi, plus la valeur a une capitalisation importante, plus sa variation influe sur celle de l'indice. Une valeur ne peut cependant pas excéder 15% de pondération au sein du CAC 40.

Son petit frère, le CAC NEXT 20

Cet indice est "l'antichambre" des prétendants au CAC 40. Il comprend les 20 valeurs qui suivent celles figurant dans l’indice CAC 40.

1.2 Le SBF 120Le SBF 120 est composé de 120 valeurs importantes, toutes cotées en continu. Il donne une vision plus fidèle de l'état du marché français puisqu'il représente un échantillon plus large de sociétés. Il est régulièrement utilisé comme référence pour l'indexation des fonds investis en actions. L’ensemble des valeurs du CAC 40 entrent dans la composition du SBF 120.

1.3 Le CAC Mid 100Cet indice dédié aux valeurs moyennes est composé des 100 premières capitalisations boursières suivant les 60 premières valeurs de la cote et qui affichent un taux de rotation annuel de leurs titres supérieur à 5%. Il est calculé en continu toutes les trente secondes.

1.4 Le SBF 250Sur le même principe que le SBF 120, le SBF 250 est encore plus large dans sa sélection de valeurs : il en contient 250. Il a pour objet de représenter l'évolution du marché français dans son ensemble et de fournir une mesure de référence à long terme pour la gestion des portefeuilles d'actions. Des grandes valeurs comme LVMH ou L’Oréal côtoient des plus petites comme Bricorama ou Fromageries Bel.

Nom Nombre de valeurs Mode de cotation

CAC 40 40

En continu de 9h à 17h30

SBF 80 80

SBF 120 120

CAC Next 20 20

CAC IT 20 20

CAC Mid 100 100

SBF 250 250Calculés 2 fois par jour, sur

lescours d’ouverture et sur les

coursde clôture.

CAC Small 90 90

CAC Mid&Small 90 190.5 Le CAC SMALL 90Il regroupe les 90 valeurs qui suivent immédiatement celles incluses dans l’indice CAC Mid100. Le CAC Small90 est calculé deux fois par jour, à l’ouverture et à la clôture du marché.

1.6 Le CAC Mid & Small 190

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Contenant 190 valeurs, cet indice est la fusion des deux indices précédents.

1.7 Les indices sectorielsIl existe 34 indices sectoriels propres à un secteur ou un sous secteur d'activité particulier: automobile, énergie, pharmacie. Ces indices sont des subdivisions économiques de l'indice SBF 250 basées sur la nomenclature de la ParisBourse SBF SA. Ils permettent aux investisseurs d’anticiper l’évolution du cours des actions en fonction de l’activité économique du secteur.

Secteur principal Sous secteur Secteur spécialisé

Valeurs industrielles

Energie

 

Produits de base Transformation des métaux

ConstructionMatériaux

  BTP / Génie civil

Biens d’équipementConstruction mécanique

  Electricité/Electronique/Télécommunication

  Aéronautique/Espace/Armement

Automobile

 

Autres biens de consommation

Equipement domestique/Professionnel

  Pharmacie/Cosmétiques

Industrie agro-alimentaire Autres industries agro-alimentaires

Services DistributionDistribution générale grand public

  Distribution spécialisée grand public

Autres services InformatiqueCommunication/Diffusion/Publicité

Services aux collectivités

Sociétés financières

Immobilier

 

Services financiersAssurances

  Banques  Crédit spécialisé

Sociétés d’investissement Sociétés holdings 

Sociétés de portefeuille

1.8 Un Indice technologique, le CAC IT 20Lancé en début d'année 2005, cet indice intègre 20 valeurs « technologiques » des secteurs des logiciels et services informatiques, équipements destinés aux technologies de l’information, télécommunications, média et photographie, et des équipements électriques et électroniques. Il est calculé en continu toutes les trente secondes.

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Révision des indices par Euronext

La composition des indices n'est pas figée et bouge réguliérement, un comité scientifique est chargé de cela.

A l’exception du CAC 40 et du CAC Next20 dont la révision est trimestrielle, les autres indices seront revus une fois par an, sauf opérations sur titres.

Enfin, il faut noter qu'aucune valeur ne peut excéder le seuil de 15% de la capitalisation flottante totale des indices CAC 40, CAC Next20 et CAC IT20.

2. Les principaux indices mondiaux

Le Dow JonesCertainement le plus connu de tous les indices boursiers mondiaux, c'est aussi le plus ancien puisqu’il est né en 1896. Il est coté quotidiennement depuis ce jour. Le Dow Jones est l'indice de référence du premier marché financier mondial : la Bourse de New-York.

Il ne se compose que de 30 valeurs, les 30 plus grosses capitalisations américaines. Son calcul est très simple et complètement différent de celui du CAC 40. Il n'y a pas de pondération et chaque valeur le composant a la même représentativité à l'intérieur du Dow Jones.

On parle couramment de Dow Jones ; cependant son vrai nom est le Dow Jones Industrial Average (DJIA). Il reflète essentiellement le secteur des valeurs industrielles.

En parallèle d'autres indices Dow Jones on étés crées comme notamment le DJTA (Dow Jones Transportation Average) qui est un indice des valeurs du transport ou le Dow Jones Utility Average (DJUA) représentatif du secteur de l’énergie.Aucun investisseur ne peut ignorer l'évolution du Dow Jones. Son importance est telle dans l'économie qu'il donne souvent le ton aux autres places financières. On voit souvent des séances à Paris attentistes de l'ouverture de la Bourse new-yorkaise.

Le NasdaqCet indice très volatil est représentatif des valeurs technologiques américaines (Biotechnologies, informatique, Internet, etc.). Celui qui est largement diffusé en Europe est le Nasdaq composite, calculé à partir de plusieurs milliers de valeurs. Le Nasdaq 100, lui est restreint à 100 actions.

Le DaxLe DAX est l'indice de référence de la principale place financière allemande, Francfort. Il est composé des 30 premières capitalisations du pays, et son calcul est soumis à une pondération.

Le NikkeiL'indice majeur de Tokyo est très large dans sa composition puisqu’il contient 225 valeurs. Son calcul est identique à celui de l'indice américain. Aucune pondération des valeurs n'est réalisée.Son étude est également intéressante car il est représentatif de toute la zone économique de l'Asie. Ces systèmes économiques étant très différents des nôtres, la corrélation est faible. Ils doivent être analysés à part et plutôt à l’échelle régionale en observant les variations boursières et les mutations économiques de toute la zone Asie (Corée, Singapour, etc.)

Le FTSE 100Surnommé " Footsie " l'indice de référence du marché londonien a été créé en 1984. Il est composé des 100 premières capitalisations anglaises. Son mode de calcul est similaire à celui du CAC 40 : chaque valeur est pondérée par sa capitalisation. Tout comme à Paris, l'essentiel des échanges d'actions est réalisé sur les valeurs de cet indice. A Londres, 80 % des transactions opérées portent sur les valeurs du Footsie. Londres est la première place financière européenne.

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La cotation des actions

Le calcul du coursLe cours d’une action est régi par la loi de l’offre et de la demande: à un instant donné, il est égal au prix auquel le plus grand nombre de titres pourra être échangé.

L’exemple suivant, qui décrit un carnet d’ordres fictif, nous aide à mieux comprendre :

Achats Ventes

Quantité Cours

 

Cours Quantité

1200 105 104 900

800 104 105 650

350 103 106 1500

Ici, le cours d’équilibre sera 105. En effet, à ce cours il peut s’échanger 1 550 actions. Décomposons les transactions :

Les 900 titres à la vente à 104 seront vendus car il y a en a

demandés à ce prix, les

restants seront attribués aux acheteurs à 105 (qui ne les paieront que 104)

Achats Ventes

Quantité Cours

 

Cours Quantité

+1100105 104 100+800

104 105 650

350 103 106 1500

Les titres à la vente à 105 seront vendus aux acheteurs qui proposent ce prix.

Achats Ventes

Quantité Cours

 

Cours Quantité

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+100+ 105 104 900

104 105 650

350 103 106 1500

Il restera dans le carnet d’ordres

titres à l'achat au cours de 105.

Si le prix d’échange ne peut être trouvé, c’est-à-dire qu’aucune transaction ne peut être réalisée, la valeur n’est alors pas cotée. Ce cas est très rare sur les valeurs les plus liquides (SRD par exemple) mais plus fréquent sur les petites capitalisations du marché libre.

Le calcul d'un cours est le même pour toutes les valeurs de tous les marchés : les ordres sont entrés dans le système informatique de la bourse de Paris et sont confrontés entre eux. En revanche, nous allons voir que toutes les actions ne sont pas cotées de la même façon.

----------Les différentes techniques de cotationDepuis 1986, Euronext a introduit sur le marché parisien la cotation assistée en continu (CAC). Tous les titres sont cotés sur ce système informatisé et l’ancien système de la criée n’est plus utilisé.

La séance de cotation s’étend de 9 heures à 17h35 mais les actions ne sont pas toutes cotées en continu. Les moins actives sont cotées suivant la technique du fixing.

Selon leur liquidité (c’est-à-dire le nombre d'échanges sur la valeur), les titres sont répartis en 4 catégories de cotation. Peu importe le marché d'appartenance de la valeur (Nouveau marché, comptant…) : seul le critère d'activité sur le titre détermine la catégorie à laquelle il appartient.

Marchés ou valeurs Catégories de cotation Horaires

Valeurs du CAC 40   Continu A 07h15-09h00 : pré-ouverture09h00-17h30 : séance

17h30 -17h35 : préclôture17h35 : fixing de clôture

Autres valeurs importantes  Continu A ou Continu B

Valeurs les moins liquides (petites valeurs)

  Fixing A07h15 : pré-ouverture

10h30 : fixing16h00 : fixing

Marché libre   Fixing B07h15 : pré-ouverture

15h00 : fixing

Les titres des catégories " continu " sont cotés en continu de 9 heures à 17h35, à la différence des catégories " fixing " qui ne sont négociés (échangés) qu’une ou deux fois par jour. Pour ces titres, on accumule les ordres dans le carnet d'ordres pendant toute la séance et on procède aux échanges aux horaires de fixing.

La catégorie de cotation (ou mode de cotation) est précisée pour chaque valeur dans ses caractéristiques.

Le déroulement d’une séance sur un marché en continuLa pré-ouverture (07h15) :les ordres sont accumulés dans le système informatique de la Bourse de Paris qui calcule un cours d’ouverture théorique en fonction de l’offre et de la demande. Aucune transaction n’est réalisée pendant cette période.

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La séance :de 09h00 à 17h30, les valeurs cotées en continu sont échangées au fur et à mesure que les ordres arrivent sur le marché.

La pré-clôture et le fixing de clôture :durant 5 minutes, de 17h30 à 17h35, les ordres s’accumulent dans le carnet d’ordres mais aucune transaction n’est réalisée. Un cours de clôture théorique est établi par la confrontation de ces différents ordres.

A 17h35, les ordres passés à ce cours de clôture sont exécutés.

Ceux qui ne sont pas exécutés restent dans le carnet d’ordres. Si leur date de validité couvre la séance du lendemain, ils se retrouveront dans le carnet d’ordres à l’ouverture ; sinon ils seront annulés.Les variations maximales autoriséesDes règles de fonctionnement sont mises en place et visent notamment à limiter des écarts de cours trop brusques dans la journée. Lorsqu’une forte variation de cours se produit sur une valeur, Euronext a la faculté d’arrêter temporairement sa cotation : on dit que l'action est réservée à la hausse ou à la baisse.

Cet arrêt des cotations permet aux intervenants de " retrouver leurs esprits ". De nouveaux ordres arrivent dans le carnet d’ordres et contribuent à trouver un prix d’équilibre satisfaisant, c’est-à-dire rentrant dans les bornes de variation fixées par les autorités de marché.

Le tableau suivant détaille ces règles ainsi que les seuils de réservation, dits seuils statiques :

Catégories.

Seuils de réservation Durée de réservation

Tous les marchés

.

Premier seuil : +/- 10% par rapport au cours de clôture de la veille

2ème seuil : +/- 10% par rapport au premier seuil

3ème seuil et suivants : même règles que le deuxième seuil.

  5 min à chaque seuil

Précisons que si les autorités de marché ont la faculté d’arrêter la cotation d’une valeur, cela n’est pas automatique. Certaines circonstances peuvent les conduire à modifier ces règles.

Exemple :Prenons une action du CAC40 (continu A) dont le cours de clôture de la veille est de 100 euros. Nous allons suivre une séance fictive sur la valeur :

Les ordres s’accumulent dès 07h15 dans le carnet d’ordres. A 09h00 le cours théorique d’ouverture ressort en forte hausse de 11% à 111 euros. A ce stade un premier seuil est atteint car la variation est supérieure à 10%. La cotation de la valeur est donc suspendue pendant 4 minutes. Néanmoins pendant la réservation, d’autres ordres arrivent : ils s’accumulent dans le carnet d’ordres et permettent d’établir un nouveau prix d’équilibre.

A 09h04 la cotation de la valeur reprend à 110 euros : ce cours est donc le prix d’équilibre trouvé à l’issu de la période de réservation. Cependant la demande est très forte et le cours atteint 121 euros à 11 heures, soit plus de 10% au-delà du premier seuil qui était de 110 euros. La cotation est à nouveau suspendue pour 4 minutes.

A 11h04 lors de la reprise des cotations, la valeur est cotée 118 euros, ce qui

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permet à la valeur de poursuivre sa cotation sans réservation, à la clôture et la valeur termine à 120 euros en hausse de 20%.

Les seuils dynamiques

Par ailleurs, une procédure de réservation dynamique est mise en place afin de limiter l'impact d'un seul ordre sur le cours d'un titre. Cette procédure consiste à réserver un titre lorsque ce dernier aura varié de plus de 2% par rapport à son dernier cours coté, et ce tout au long de la journée. La durée de réservation dynamique, en cas de confirmation de l'ordre, est de 4 minutes.

----------Les ordres de bourse

Suivant les valeurs sur lesquelles on intervient, les marchés plus ou moins liquides ou les impératifs de temps pour rentrer ou sortir d'une position, on utilisera différents types d'ordres, une offre large est à la disposition des investisseurs.

Les différents types d'ordres

Ordre à cours limité Ordre au marché Ordre à la meilleure limite

Ordre le plus utilisé, il présente une bonne sécurité car il est assorti d’un prix maximal en cas d'achat ou un prix minimal en cas de vente.

Exemple :ordre d'achat à cours limité de 100 euros: tant que le cours de l'action sera supérieur à 100 euros il ne sera pas exécuté. Dès que la valeur cotera 100 euros ou moins il le sera.

Bien sur, l'ordre n'est pas exécuté si le cours limite n'est pas atteint ou bien il peut être exécuté partiellement s'il n'y a pas assez de titres correspondant à votre limite dans le carnet d'ordres.

Enfin, il y a une priorité des ordres en fonction de leur ancienneté, les plus anciens étant traités en premier. 

Cet ordre très peu sécurisant ne se justifie que pour des valeurs très liquides que l'on veut acquérir ou vendre rapidement.

Cet ordre sera exécuté au mieux de l'offre ou de la demande du marché, c'est à dire qu'il n'offre aucune garantie sur le prix.

Auparavant, cet ordre s'appelait : "ordre au prix du marché"

Exemple :Ordre au prix du marché à 14h05. Si la meilleure offre est de 103 euros: l'ordre est exécuté à 103 euros.

 

On ne précise pas de prix pour cet ordre et son exécution ne peut être que totale (pas de fragmentation des ordres). En contrepartie il est prioritaire sur tous les autres types d'ordres.

On l'utilise pour négocier des valeurs sur des marchés très liquides. On est ainsi sûr d'acheter ou de vendre les titres mais on prend un risque sur le prix d'exécution.

 Exemple :

Vous passez un ordre d'achat de 500 actions. Dans le carnet d'ordres, les meilleurs limites des vendeurs sont :

- 200 titres à 125 euros.

- 800 titres à 127 euros.

Votre ordre sera exécuté et vous achèterez vos 500 titres, dont 200 à 125 et 300 à 127 euros.

SécuritéMaîtrise du prixRisque de non exécution.

Achat ou vente rapideFaible contrôle du prix

Pas d’ordres fractionnésRapiditéAucun contrôle du prix

Ordre à seuil ou plage de déclenchement

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Fonctionnant à l'inverse de l'ordre à cours limité, il ne devient valable que si le cours d'une valeur franchit le niveau déterminé dans l'ordre. Pour un achat si le cours de la valeur franchit un seuil à la hausse et réciproquement à la vente.

Pour ce type d'ordre, le cours spécifié doit être supérieur au dernier cours de la veille pour un achat, ou inférieur au dernier cours de la veille pour une vente.

La plage de déclenchement permet de fixer une fourchette de prix pour l’exécution.

Exemple :achat si l’action dépasse les 100 et ce jusqu’à 105. Cela signifie qu’au delà de 105 on n’est plus acheteur.

Cet ordre est aussi appelé " ordre stop ", il est très utilisé par les analystes techniques. 

Permet de fixer des objectifs sans surveiller les valeurs.Risque de non exécution si le cours n’est pas atteint.

L'ordre à cours limité : il est assorti d'un prix, par conséquent cet ordre limite les risques liés à la volatilité et offre une sécurité maximale, c'est également l'ordre le plus utilisé. Cet ordre est à privilégier quand on recherche une grande sécurité. Cependant l'ordre risque de ne pas être exécuté si le cours limite n'est pas atteint ou bien être exécuté partiellement.

Les ordres à seuil en pratique

Exemple 1 : utilisation d'un "ordre à seuil" pour réaliser un achat.

L'analyse technique d'un titre montre que si celui-ci franchit le niveau des 100 euros à la hausse son accélération devrait être forte. Cependant le cours est actuellement de 98 euros et ne valide pas encore le schéma haussier, comment faire ? attendre que le cours passe 100 pour acheter ? et bien non, nous allons utiliser un ordre à seuil.

Nous passons un ordre d'achat à seuil de déclenchement 100 euros, avec ce type d'ordre dès que la valeur arrivera à 100 euros, notre achat sera déclenché. Tant que le titre est inférieur à cette limite, l'ordre d'achat ne sera pas exécuté.

Exemple 2 : utilisation d'un "ordre à seuil" pour une vente de protection

En reprenant l'exemple précédent, nous avons acquis des actions à 100 euros en pensant qu'elles allaient monter. Cependant, si notre prévision s'avère fausse, nous préférerons prendre de petites pertes que de voir le titre s'effondrer. Nous fixons donc notre seuil de perte à 5% soit 95 euros. Si le cours ne monte pas et descend à 95 euros nous abandonnerons nos actions. Mais que faire ? scruter toute la journée le cours de l'action ? non tout simplement nous allons utiliser un ordre de vente à seuil.

Nous allons donc passer un ordre de vente à seuil de nos titres à 95 euros. Tant que le cours est supérieur à cette limite, l'ordre ne sera pas exécuté. Par contre si le cours arrive à 95 euros, notre ordre devient actif et nos titres vendus.

Les boursiers appellent cette stratégie, le "stop de protection", il permet dès la passation de l'ordre de se fixer un "seuil de perte" maximal et ainsi de ne pas se retrouver collé avec des actions qui ont baissé de 30 ou 40%. Comme le dit le vieil adage "il vaut mieux se couper une main qu'un bras".

Exemple 3 : utilisation d'un ordre à seuil pour protéger une plus-value

En reprenant les données de l'exemple 1 nous avons acheté des actions à 100 euros, admettons qu'elles ont beaucoup progressé et qu'elles cotent 130 euros.

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Il serait dommage qu'un fort retournement vienne balayer nos gains. Nous pouvons mettre en oeuvre une stratégie de protection pour éviter cela.

En effet nous placerons un ordre de vente à seuil 125 pour nous protéger. Si le cours redescend brutalement à 125 euros, nos titres seront vendus et nous encaisserons une plus-value.

La technique consiste à accompagner le mouvement de hausse en remontant en permanence son ordre de vente de protection. Ainsi si le cours des actions monte à 150 euros, nous remonterons notre ordre de vente à 140, si elles montent à 170, nous le passerons à 160, etc.

Ceci permet de profiter d'une grande partie du mouvement de hausse, sans avoir à vendre trop tôt ou trop tard.

Remarque sur les ordres à seuil : dès que le cours du seuil est touché et que l'ordre devient actif, celui-ci se transforme en ordre à tout prix. Par conséquent, ces ordres doivent être utilisés uniquement sur des marchés très liquides (SRD) afin d'éviter les déconvenues liées au problèmes de contreparties. En effet si notre ordre de vente se déclenche à 120 par exemple, et que le seul acheteur soit à 100, notre ordre sera exécuté à 100 euros

Le passage d'ordres en pratiqueUn ordre pour qu'il soit bien compris par votre intermédiaire, et de ce fait exécuté comme vous le souhaitez, doit comporter les informations suivantes:

Le sens de l'opération

Achat ou Vente

Le nom de la valeur  

Le code de la valeur Ce code est le " numéro de sécurité sociale " de la valeur, c'est son identifiant. Les investisseurs utilisent le code ISIN.

La modalité de règlement

Par défaut le règlement est comptant, cependant si la valeur est éligible au SRD et que vous souhaitez utiliser cette possibilité il faut le mentionner.

La quantité de titres Cela doit être un nombre entier.

Le prix Tous les ordres doivent être passés en euros.

La date de validité Un ordre peut-être passé : - pour un jour, - à révocation, c'est à dire jusqu'au jour de liquidation pour les valeurs du SRD ou jusqu'au dernier jour du mois pour les autres. - jusqu'à une date déterminée. Celle-ci ne pouvant pas être supérieure au jour de la liquidation pour les valeurs du SRD ou jusqu'au dernier jour du mois pour les autres.

Le type d'ordre Limité / au marché / à seuil / à plage / à la meilleure limite

Priorité des ordresLa première sélection dans la priorité des ordres se fait d'abord, par le prix. Un ordre d'achat avec un cours supérieur aux autres, est placé en tête de la file des ordres en attente d'exécution. De même, un ordre de vente avec un cours inférieur aux autres, est placé en tête de la file des ordres en attente d'exécution.

Ensuite, les ordres sont exécutés par ordre d'arrivée dans le carnet d'ordres. Les ordres de même sens et de même cours sont exécutés dans l'ordre d'entrée dans le carnet d'ordres (premier entré, premier exécuté).

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Les échelons de cotationLe pas minimum de cotation des valeurs est de 0,01 euro. Vous pouvez passer un ordre de 5,36 euros ou de 128,69 euros, mais pas de 3,125 euros par exemple.----------Les produits négociables en bourse

Il existe de nombreux produits négociables en bourse, parmi ceux-ci les actions et les obligations sont les plus connus.

Nous allons néanmoins dresser une liste exhaustive des différents produits financiers ainsi que leurs différentes caractéristiques. Vous trouverez une description plus précise dans les fiches détaillées de ces différents produits.

L'ActionLes actions sont des titres de propriété d'une société, elles représentent une fraction du capital de l'entreprise. La possession d'une action donne certains droits à son détenteur sur la société émettrice. A chaque action est attaché un droit de vote qui permet de s'exprimer sur la gestion de l'entreprise lors des assemblées générales. En tant que propriétaire d'une part de l'entreprise vous avez également un droit aux bénéfices proportionnellement à votre participation, c'est le dividende. Enfin si l'entreprise est liquidée, il vous revient une part de l'actif net.

L'ObligationA la différence de l'actionnaire, le porteur d'obligation ne possède pas les droits mentionnés ci-dessus. En effet il n'est pas propriétaire de l'entreprise mais créancier car l'obligation matérialise une part d'un emprunt réalisé par l'entreprise. Les entreprises publiques, l'Etat et les collectivités locales peuvent également émettre des obligations.

Le Certificat d'Investissement (CI)C'est l'équivalent d'une action sans droit de vote, les droits sont les mêmes que pour une action excepté le droit sur la gestion.

Bon de SouscriptionCes bons sont généralement détachés des obligations ou actions à droit de souscription d'actions, mais peuvent être distribués ou vendus par une société. Ils donnent le droit de souscrire à une émission d'actions dans une quantité et à un prix déterminé jusqu'à une échéance fixe.

Option NégociableCet instrument financier, a une origine assez récente en France, puisque c'est en 1987 que le MONEP (marché ou se négocient les options) est créé.

L'option est un droit d'acheter (option d'achat ou "call") ou de vendre (option de vente ou "put") un support (actions ou indice, ou encore taux d'intérêts sur le MATIF) à un prix et à une échéance fixés.

WarrantsCes produits sont du même type que les options négociables, ce sont des produits dits dérivés. Le fonctionnement est sensiblement similaire car le warrant (ou bon d'option) donne la possibilité d'acheter ou de vendre un actif sous-jacent (action, taux d'intérêt, indice ou panier d'actions) à un prix et à une échéance fixée à l'avance.

TrackerCes instruments financiers, qui sont des produits dérivés, sont semblables aux warrants. La grande différence entre les deux et qu'il n'y a pas d'échéance sur les Trackers, ils se content de répliquer l'évolution de la valeur support (un indice par exemple).

Les OPCVMCet acronyme qui signifie "Organisme de placement collectif en valeurs mobilières" regroupe deux familles de produits : les SICAV et les FCP, dont le nom doit vous être plus familier. C'est ce qu'on appelle des fonds d'investissement.

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Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) sont une catégorie de produits financiers qui regroupe les SICAV et les FCP. Le principe général est la gestion collective.

Des épargnants qui ne souhaitent pas investir directement leur argent en bourse, en ayant à choisir telle ou telle action, peuvent, par le biais des OPCVM, investir sur ce marché sans y consacrer beaucoup de temps. Le travail de gestion du portefeuille de titres est confié à un gérant qui procède aux arbitrages sur le marché avec les fonds des souscripteurs.

La différence entre les deux familles de produits, SICAV et FCP, est essentiellement juridique :  

SICAV(Société d’Investissement à Capital Variable)

FCP(Fonds Commun de Placement)

Forme juridique  

Société anonyme (SA) qui a pourobjet la gestion d’un portefeuille

de valeurs mobilières.

Copropriété de valeurs mobilières.

   

Capital minimal  7,5 millions d'euros 400 000 euros

   

Qualité des souscripteurs  

Actionnaires Porteurs de parts

La différence principale se résume au fait que le FCP n’a pas de personnalité juridique. Pour l’épargnant, cette différence est imperceptible et il n’y a pas lieu de choisir l’un ou l’autre de ces produits en fonction de leur forme. 

Les principales catégories d’OPCVM

Afin de proposer un choix vaste aux épargnants, les banquiers ont multiplié l’offre en OPCVM et on en trouve plusieurs milliers. Pour les distinguer, un premier classement par catégories est effectué ci-dessous. Les produits y sont classés par nature d’actifs financiers qu’ils recèlent dans leur portefeuille.

 

Produits de court terme   - Monétaires - Obligations à taux variable

Produits à base obligataire   - Obligations Françaises - Obligations Européennes - Obligations Internationales

Produits à base d’actions   - Actions Françaises - Actions Françaises, petites capitalisations - Actions Françaises, Indiciel - Actions Européennes - Actions Internationales (par pays ou panier de pays) - Actions pays émergents (Amérique du sud, Asie) - Actions de secteur d’activités (télécoms, pétrole, etc.)

Produits diversifiés    - Mélange de produits financiers divers

Remarque : les OPCVM dits «indicielles» ont pour objectif de répliquer la performance d’un indice. Par exemple, une Sicav CAC 40 fera exactement la même performance annuelle que l’indice du même nom. Pour parvenir à ces résultats, les gérants constituent un portefeuille avec les actions de l’indice en respectant la pondération de ce dernier.

Le côté séduisant des OPCVM est de pouvoir investir facilement sur une zone géographique particulière, sur un secteur d’activité ou un produit donné en se dégageant de la gestion et du choix des titres à mettre en portefeuille. 

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Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) sont une catégorie de produits financiers qui regroupe les SICAV et les FCP. Le principe général est la gestion collective.

Des épargnants qui ne souhaitent pas investir directement leur argent en bourse, en ayant à choisir telle ou telle action, peuvent, par le biais des OPCVM, investir sur ce marché sans y consacrer beaucoup de temps. Le travail de gestion du portefeuille de titres est confié à un gérant qui procède aux arbitrages sur le marché avec les fonds des souscripteurs.

La différence entre les deux familles de produits, SICAV et FCP, est essentiellement juridique :  

SICAV(Société d’Investissement à Capital Variable)

FCP(Fonds Commun de Placement)

Forme juridique  

Société anonyme (SA) qui a pourobjet la gestion d’un portefeuille

de valeurs mobilières.

Copropriété de valeurs mobilières.

   

Capital minimal  7,5 millions d'euros 400 000 euros

   

Qualité des souscripteurs  

Actionnaires Porteurs de parts

La différence principale se résume au fait que le FCP n’a pas de personnalité juridique. Pour l’épargnant, cette différence est imperceptible et il n’y a pas lieu de choisir l’un ou l’autre de ces produits en fonction de leur forme. 

Les principales catégories d’OPCVM

Afin de proposer un choix vaste aux épargnants, les banquiers ont multiplié l’offre en OPCVM et on en trouve plusieurs milliers. Pour les distinguer, un premier classement par catégories est effectué ci-dessous. Les produits y sont classés par nature d’actifs financiers qu’ils recèlent dans leur portefeuille.

 

Produits de court terme   - Monétaires - Obligations à taux variable

Produits à base obligataire   - Obligations Françaises - Obligations Européennes - Obligations Internationales

Produits à base d’actions   - Actions Françaises - Actions Françaises, petites capitalisations - Actions Françaises, Indiciel - Actions Européennes - Actions Internationales (par pays ou panier de pays) - Actions pays émergents (Amérique du sud, Asie) - Actions de secteur d’activités (télécoms, pétrole, etc.)

Produits diversifiés    - Mélange de produits financiers divers

Remarque : les OPCVM dits «indicielles» ont pour objectif de répliquer la performance d’un indice. Par exemple, une Sicav CAC 40 fera exactement la même performance annuelle que l’indice du même nom. Pour parvenir à ces résultats, les gérants constituent un portefeuille avec les actions de l’indice en respectant la pondération de ce dernier.

Le côté séduisant des OPCVM est de pouvoir investir facilement sur une zone géographique particulière, sur un secteur d’activité ou un produit donné en se dégageant de la gestion et du choix des titres à mettre en portefeuille. 

Les fonds profilés

A la différence des catégories d'OPCVM que nous avons recensées dans le tableau précédent, les fonds profilés sont des produits qui intègrent divers instruments financiers

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et dont le risque est échelonné.

Classiquement, on rencontre 3 types de fonds profilés : 

« prudent », « équilibré» et « dynamique ». Chacun est adapté à un style d’épargne, que ce soit en terme de risque ou en terme de détention du placement pour que son rendement soit optimal.

Profil « prudent » Profil « équilibré » Profil « dynamique »

Ce placement est peu risqué et largement investi en obligations ou bons du trésor. Il peut contenir quelques actions mais rarement plus de 5% du portefeuille.

Le fonds équilibré est harmonieusement réparti. Il associe la performance des actions (entre 15 et 30% du portefeuille) à la sécurité des obligations.

Investi majoritairement en actions (au moins 40% du portefeuille), ce placement est le plus volatil. C’est sur la durée qu’il se montre le plus performant ; il doit donc être détenu au moins 3 ans.

 Performance : +  Performance : + +  Performance : + + +

En règle générale, plus un OPCVM contient d’actions, plus le risque est élevé. Cependant, c’est un gage de performance supérieure. Pour lisser ce risque, il est conseillé de garder ces placements un certain nombre d’années afin d’éviter les fluctuations importantes de la bourse.

Avec cette formule d’investissement et après avoir déterminé votre profil, les établissements financiers pourront vous proposer des OPCVM qui correspondent à votre politique d’investissement. Ainsi un retraité n’aura pas les mêmes objectifs qu’un jeune actif ou qu’un père de famille. Chacun aura un horizon de placement et une aversion au risque différents.

Eligibilité au PEA et Fiscalité

Tous les OPCVM ne peuvent pas être acquis dans le cadre d’un PEA. Seuls les produits contenant au moins 60% d’actions françaises pourront figurer dans votre plan d’épargne en action. Ces OPCVM portent généralement l’appellation « actions françaises » ou « Europe PEA ».

Les OPCVM acquis dans le cadre du PEA bénéficient des mêmes avantages fiscaux que les placements actions en direct. Hors PEA, c’est la fiscalité classique des placements boursiers qui est appliquée.

Auparavant, les OPCVM étaient un peu pénalisés par rapport aux actions car la notion de seuil de cession n’existait pas pour ces placements. Les plus-values étaient taxées au premier euro. Désormais, le seuil de cession de 15 000 euros au-delà duquel se déclenche la taxation des plus-values est appliqué sur les OPCVM.

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Les dividendes

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Les actions procurent deux types de revenus à leurs détenteurs : la plus-value, matérialisée par la différence positive entre l'achat et la vente de titres, et le dividende, part des bénéfices de l'entreprise, versé chaque année aux actionnaires. Nous nous intéresserons plus précisément dans cette fiche à ce dernier point.

Le dividende est aussi appelé " coupon ", et lors de son versement aux actionnaires on parle de " détachement du coupon ".

Pour mieux comprendre ce vocable, il faut remonter avant 1986, date à laquelle la Société des Bourses Françaises (l'ancêtre d'Euronext) a dématérialisé les actions, remplaçant les titres en papier comme sur la reproduction ci-

contre, par des enregistrements informatiques.

A l'époque, les actions comportaient des petits timbres détachables, " les coupons ", et pour les percevoir, l'actionnaire devait les détacher et les porter à son établissement bancaire. Désormais cette tâche est grandement simplifiée, tout est informatisé et le versement s'effectue directement sur le compte de l'actionnaire par son courtier ou société de bourse.

Le principe du dividendeUne action représente un titre de propriété d'une partie d'une entreprise, le détenteur qui prend le risque d'apporter ses économies au fonctionnement de la société est associé à l'affaire et en partage les avantages et les inconvénients. Ainsi, en cas de faillite, ses actions ne valent plus rien, mais par contre si la société réalise des bénéfices il est normal qu'il y soit intéressé. Cet intéressement aux bénéfices s'appelle le dividende.

Comme on le voit sur le schéma ci-contre, pour que la société verse un dividende à ses actionnaires, il faut qu'elle réalise un bénéfice.

Néanmoins dans certains cas ou les entreprises ont une politique de dividende axée sur le long terme, elles peuvent prélever de l'argent sur leurs réserves pour verser un dividende alors qu'elles n'ont pas réalisé de bénéfices. Cette politique permet de fidéliser les actionnaires.

Pour mesurer la générosité d'une entreprise, nous pouvons calculer un ratio très simple : le taux de distribution :

Taux de distribution = Dividendes / Bénéfice Net

Ce taux mesure le pourcentage des bénéfices qui sont redistribués aux actionnaires. Certaines sociétés adoptent à cet égard une politique de stabilité en décrétant par exemple que 50% des bénéfices réalisés seront distribués.

Quoi qu'il en soit, le versement du dividende est plutôt l'apanage des sociétés traditionnelles oeuvrant sur des secteurs en croissance. Le secteur technologique qui ne réalise que peu, ou pas de bénéfices, préfère réinvestir cet argent, compte-tenu de ses besoins de capitaux importants afin de financer son innovation et sa croissance.

Une autre notion, le rendementAprès le taux de distribution vu précédemment, la deuxième notion de la générosité d'une entreprise est le rendement :

Rendement = Dividende / Cours de l'action

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Un rendement élevé peut signifier deux choses, la première que les bénéfices sont importants et que l'entreprise est généreuse, la deuxième, que le cours de l'action est très bas.

 

Exemple : soit une entreprise qui verse un dividende de 10 euros et dont le cours de bourse est de 200 euros, le rendement global sera égal à 10 / 200 = 5%.

Dans la pratique on note que les sociétés holding ou les sociétés immobilières sont celles qui offrent les rendements les plus élevés. Leurs bénéfices sont généralement importants, leur politique de dividende tournée vers l'actionnaire et leurs cours sont souvent l'objet d'une décote. La conjonction de ces 3 facteurs entraînent un rendement élevé.

Deux méthodes de paiementDeux pratiques de versement des dividendes aux actionnaires existent, le paiement en numéraire ou le paiement en actions.

Dans la première modalité, également la plus fréquente, vous percevez simplement sur votre compte, le montant du dividende. Dans le second cas, l'entreprise vous octroie un montant équivalent de ses actions. Pour l'entreprise cela représente une augmentation de capital (elle crée des actions pour les distribuer) qui n'impute pas sa trésorerie, cependant le revers de la médaille est une dilution du bénéfice par action. De fait, cette méthode se rencontre de moins en moins souvent.

Le montant du dividende versé est une décision prise par le conseil d'administration des sociétés après l'arrêt des comptes. Généralement il est versé en une fois aux actionnaires, néanmoins certaines entreprises procèdent à un acompte sur dividende versé en cours d'année.

Deux types d'actions, deux traitementsDans la fiche sur les actions, nous avions vu les deux types existants : les actions ordinaires et les actions à dividende prioritaire (ADP). Si la première permet de participer aux assemblées de la société et d'y voter, la seconde est dénuée de droit de vote. Pour compenser cette inégalité, les porteurs d'ADP touchent un dividende plus important que les porteurs d'actions ordinaires qui ont eux un droit sur la gestion de la société.

De même, dans un esprit de fidélisation des porteurs de titres, certaines sociétés ont mis en place une politique de dividende majoré. Il s'agit dans ce cas de verser un dividende légèrement supérieur aux anciens actionnaires qui détiennent leurs titres depuis un nombre d'années déterminé par la société.

L'avoir fiscal (AF) :

L'avoir fiscal a disparu le 1er janvier 2005. Ce mécanisme de crédit d'impôt, permettant d'éviter une double imposition a été remplacé par un système d'exonération que nous détaillons dans la fiche sur la fiscalité.

Impact sur l'actionLe paiement du dividende étant une sortie d'argent pour l'entreprise, son versement est immédiatement répercuté sur le cours de l'action du fait de la modification de la valorisation de la société.

Par conséquent il faut abandonner l'idée de s'enrichir rapidement en achetant une action la veille du versement du dividende et en la revendant le lendemain après avoir encaissé le coupon. L'ajustement du cours du titre se fait le jour même, un montant équivalent au dividende net étant instantanément retranché.

 

Exemple : Soit une action qui cote 200 euros le 15 novembre, elle doit distribuer un dividende de 10 euros, le lendemain. Le 16 novembre, le cours d'ouverture de l'action sera égal à 200-10 = 190 euros, s'ajustant automatiquement en tenant compte du paiement du coupon.

Suivant cette technique, il n'y a pas de traitement inégalitaire entre les actionnaires. Celui qui possédait l'action avant le versement, a toujours 200 euros (une action à 190 euros et un dividende à 10 euros). De même en cas de vente à découvert, il existe un mécanisme de compensation : le

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vendeur de l'action à 200 euros verra son compte débité de 10 euros afin de ne pas réaliser une plus-value automatique lors de son passage à 190 euros.

Influence sur les ordres passésLes ordres de bourse que vous auriez passé sur une valeur et qui seraient valides dans le carnet d'ordres durant la distribution du dividende, tiendrons compte du réajustement de l'action. Vous n'aurez rien à effectuer, votre intermédiaire financier se chargeant automatiquement de cette opération.

Ainsi en reprenant l'exemple précédent, si vous aviez passé un ordre d'achat à 200 euros la veille du détachement du dividende, à l'ouverture de jour suivant votre ordre se serait transformé en ordre d'achat à 190 euros.

Comment toucher le dividende ?Plusieurs cas peuvent se présenter suivant la date à laquelle vous détenez vos actions :

 

Cas  Que se passe t'il ? 

Vous aviez acheté ferme vos actions avant le détachement et vous les possédez encore le jour du versement.

Vous percevez le dividende.

Vous avez acheté les titres le jour du versement Vous ne touchez rien

Vous avez acheté vos actions en SRD avant le détachement du coupon.

Vous percevez le dividende, le versement sera effectif le jour ou vous paierez effectivement les actions.

Vous avez vendu des titres avant le détachement du coupon.

Vous ne touchez pas le dividende. Le montant du dividende est prélevé sur votre compte en tant qu'indemnité compensatoire.

 Remarque : même si les produits dérivés ont pour support des actions, en tant que détenteur de ces produits vous ne percevrez pas de dividende, par contre la valeur de l'action étant ajustée le jour du versement, une incidence est visible dans leurs cotations.

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Les actions

Les actions ordinairesLes actions sont des titres de propriété d'une entreprise, leur possession confère des droits sur l'entreprise émettrice de ces titres. Ces droits peuvent se décomposer suivant trois catégories.

Droit sur la gestionLorsque vous possédez des actions d'une société vous acquérez la qualité d'associé et à ce titre vous pouvez participer à la gestion de la société. A chaque action est attaché un droit de vote (certaines action ont même un droit de vote double), ce droit de vote vous permet de participer aux assemblées générales de la société et d'exprimer un choix.

Droit sur les bénéficesLa détention d'une fraction du capital par le biais de l'action vous ouvre un droit sur les bénéfices de la société proportionnellement à la part que vous détenez.

En fait le mécanisme de distribution des bénéfices est le suivant : les bénéfices supportent l'impôt, ensuite la part restante peut être mise en réserve ou distribuée aux actionnaires sous la forme de dividendes. Il faut noter que la mise en réserve ne pénalise pas l'actionnaire car cet acte renforce la situation financière de l'entreprise.

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Droit sur l'actif netS'il advenait que la liquidation de la société soit prononcée, les biens disponibles après le règlement des dettes (l'actif net) seraient distribués aux actionnaires proportionnellement à la part du capital qu'ils détiennent.

L'action à dividende prioritaire (ADP)Depuis 1978 les sociétés ont la possibilité d'émettre des ADP. Il s'agit d'actions dont le droit de vote est détaché mais dont le dividende est prioritaire, c'est à dire que son versement s'effectue en priorité par rapport aux actions ordinaires. Les droits étant moindres avec ce type d'action, elle est donc mieux rémunérée. Par ailleurs le montant minimum du dividende doit être au moins 7,5% de la valeur nominale de l'action.

Au cas ou le dividende ne pourrait être versé intégralement du fait de bénéfices insuffisants, le solde serait reporté sur les deux exercices suivants. Et enfin si la situation durait plus de trois ans le droit de vote serait réintégré et l'ADP redeviendrait une action ordinaire.

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Les obligations

Définition et principeLe possesseur d'une obligation est simplement assuré, sauf défaillance de l'émetteur, de percevoir régulièrement un intérêt et de voir sa créance remboursée à l'échéance.Alors que le revenu qu'une action peut apporter sous forme de dividende varie en fonction des résultats de la société et de la politique de distribution de son conseil d'administration, celui d'une obligation est défini une fois pour toutes au départ dans les conditions de l'émission. D'où l'appellation de valeur à revenu fixe qui reste valable quand le taux est variable, car il demeure prédéterminé par le contrat d'émission.Les valeurs à revenu fixe peuvent être émises par l'Etat, des services et des établissements publics ou semi-publics, des collectivités locales, des organismes coopératifs ou des sociétés privées.Une obligation se définit par le nom de l'émetteur, le taux d'intérêt ou sa référence de taux variable et l'année d'émission.Le nominal est aussi une indication utile à connaître.

Principales catégories de valeurs

Les fonds d'Etat et les OATLe nom de fonds d'Etat est donné traditionnellement aux obligations émises par l'Etat. Il fut une époque ou leur lancement était souvent un véritable événement politique et où l'Etat accordait parfois des conditions particulières (avantages fiscaux, indexation, garantie de change). Aujourd'hui, il n'y a plus de grands emprunts d'Etat. Celui-ci depuis une douzaine d'années a uniquement recours à une nouvelle forme d'émission : les obligations assimilables du Trésor (OAT).

Ces titres se caractérisent de deux manières

- Leur émission s'effectue par une adjudication et non par une souscription. C'est-à-dire que les participants à l'adjudication soumissionnent en indiquant quelle quantité de titres ils sont prêts à acquérir et à quel prix. Il en résulte un cours d'adjudication qui évidemment ne coïncide pas avec le nominal du titre.

- Selon les besoins du Trésor, celui-ci lance de nouvelles tranches d'un emprunt déjà existant toujours placées par adjudication. Chaque nouvelle tranche est assimilée (d'où la dénomination d'obligation assimilable) aux tranches précédentes pour la durée restant à courir.

De ce fait, une OAT se définit par son année d'échéance et non comme le reste des obligations par son année d'émission.

L'Etat a créé toute une palette d'OAT qui permettent de satisfaire l'essentiel des besoins des investisseurs :- les échéances sont assez éloignées 2019.- les intérêts versés sont soit fixes, soit variables, avec des références portant sur les taux des obligations

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ou sur ceux du marché monétaire. Un des inconvénients des OAT est que les particuliers sont écartés de leur émission. Mais ils peuvent acheter ces titres en Bourse, où ils ont en général un large marché.

La première catégorieOn y trouve les émissions des PTT, de la Caisse de l'Energie, de l'EDF, du Gaz de France, de la Banque Française du Commerce Extérieur, du Crédit Agricole, du Crédit Local de France, du Crédit National, du Crédit Foncier de France, des collectivités locales...Tous ces emprunts offrent une sécurité analogue à celle des émissions de l'Etat qui leur accorde sa garantie. Les collectivités locales offrent une bonne garantie aussi. Les obligations du secteur public et semi-public sont considérées comme de première catégorie.

Le secteur privéCe sont les émissions des entreprises privées ou d'organismes semi-publics qui n'ont pas reçu la garantie de l'Etat pour certains de leurs emprunts (celui-ci fait payer ce service aux établissements publics). Ces obligations dites de seconde catégorie offrent une garantie qui dépend de la qualité de la signature de l'émetteur.

Les rentesIl s'agit soit d'emprunts perpétuels, c'est à dire dont l'échéance n'est pas déterminée ou est lointaine (un demi-siècle au moins). Dans ce dernier cas, on parle de rente amortissable par opposition à la rente perpétuelle. Les rentes étaient émises essentiellement par l'Etat qui les inscrivait sur le grand livre de la dette publique. Cette notion de rente était familière au XIX siècle.L'inflation avait tué la rente. Les derniers fonds d'Etat perpétuels ont été remboursés début 1988. Mais celle-ci a ressuscité depuis une demi-douzaine d'années au profit surtout des entreprises et banques nationalisées avec les titres participatifs et les obligations subordonnées à durée indéterminée.

La signatureC'est la notion qui correspond au " rating " des anglo-américains. Les émetteurs reçoivent des notes selon la sécurité que leur signature assure aux souscripteurs et la qualité de leur émission. Les agences américaines de " rating " sont célèbres : Moody's, Standard & Poor's Leurs notations sont hiérarchisées de AAA à CCC avec des + et des - pour nuancer encore la hiérarchie.Une agence d'évaluation financière a été créée en France pour noter les émetteurs et leurs papiers.Plus la signature d'un émetteur est de qualité, c'est-à-dire plus sa capacité d'honorer ses engagements est grande, plus les obligations peuvent être émises à un taux avantageux pour la société.La hiérarchie des taux va croissant. Les fonds d'Etat rapportent un peu moins que les obligations du secteur public et semi-public, lesquelles offrent un intérêt inférieur à celui du secteur prive. Au sein de ce dernier, les taux peuvent varier de manière relativement marquée selon la qualité des signatures.

Notions à connaître

Distinction entre les datesLa date d'émission est en général la date de publication au Bulletin des Annonces Légales (BALO) des conditions de l'emprunt.La date de règlement est celle à laquelle les souscriptions doivent être réglées. Elle est en général distincte de la date d'émission et se situe deux ou trois semaines après celle-ci. La date de jouissance est celle à partir de laquelle les intérêts commencent à courir. Elle coïncide souvent avec la date de règlement ou en est très proche

Prime d'émissionCertains emprunts classiques sont émis à un prix inférieur à leur valeur nominale, ce qui rend leur souscription plus attrayante. Il est en revanche très rare que le prix d'émission soit supérieur au nominal.

RemboursementLe remboursement ou amortissement est l'opération par laquelle l'émetteur honore sa créance.

ModalitésLe remboursement peut s'effectuer de deux manières :a) ln fine : c'est la modalité qui devient la plus fréquente. Elle consiste à rembourser en bloc l'intégralité d'un emprunt à une échéance unique. Son utilisation tend à se généraliser en raison de la dématérialisation des titres qui empêche ou rend difficile de recourir au tirage au sort.

b) Par tirage au sort : il est utilisé pour recourir à l'amortissement par séries égales ou par annuités constantes. Quand une obligation cote au-dessous de son nominal, il est avantageux de sortir au tirage et

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d'être remboursé. Quand elle cote au-dessus du nominal, il faut au contraire tenir compte du risque de remboursement au-dessous du cours.

c) Remboursement anticipé.Les modalités de certains emprunts prévoient que l'émetteur a le droit, au bout d'un délai déterminé, de rembourser l'emprunt avant son échéance normale. Si les cours sont supérieurs au nominal, une clause de remboursement anticipé constitue un risque pour le porteur.

d) Remboursement au gré du porteur ou de l'émetteur.Voir obligation à fenêtre dans la section autres formes d'obligations.

e) Le rachat en Bourse.Le contrat d'émission comporte parfois une clause de rachat en Bourse qui permet à l'émetteur d'amortir son emprunt en se portant acquéreur de ses propres titres sur le marché. Il ne le fera évidemment que si les cours sont inférieurs au prix de remboursement normal. C'est donc une formule désavantageuse pour les porteurs par rapport à un remboursement par tirage au sort mais qui a l'avantage de soutenir les cours. La proportion du remboursement d'un emprunt amortissable par rachat en Bourse est toujours limitée à un certain pourcentage du montant à amortir.

La conversionC'est l'opération par laquelle l'émetteur d'un emprunt propose aux porteurs de lui substituer un autre emprunt. La conversion peut être obligatoire si elle est prévue au contrat d'émission ou facultative. Dans ce cas, les intéressés ont le droit de la refuser et de conserver leurs titres.

Le prixLe prix de remboursement est souvent égal au nominal, mais il peut lui être supérieur, on parle alors d'une prime de remboursement.

Le rendementOn distingue le taux nominal (ou facial ou encore affiché) et le taux réel (ou actuariel).

Le premier figure dans la dénomination de l'emprunt. Appliqué au nominal, il détermine le montant de l'intérêt en euros qui est versé chaque année au porteur. Le rendement actuariel peut être différent.

Le rendement actuariel.Actualiser c'est déterminer quelle est la valeur aujourd'hui d'une somme qui ne sera encaissée qu'au terme d'une certaine période.

Cette valeur dépend du taux d'intérêt en vigueur. Par exemple 1 000 € à recevoir dans sept ans représentent environ 500 € aujourd'hui avec un taux d'intérêt de 10%. En effet, 500 € placés à intérêts composés (c'est-à-dire en réinvestissant le revenu du placement chaque année) donneront environ 1 000 € à 10 % dans sept ans.

Pour les obligations, le taux facial coïncide rarement avec le taux actuariel. Pour une obligation cotée en Bourse, cela ne se produit que quand le titre cote exactement 100. Quand il vaut moins, le rendement actuariel devient supérieur au taux facial pour deux raisons :

- l'intérêt annuel s'applique à un cours inférieur au nominal, ainsi un taux de 9 % appliqué au cours de 90 devient 10%.

- Il s'y ajoute la somme supplémentaire à percevoir à l'échéance qui représente la différence entre le cours et le prix de remboursement et c'est là où la notion d'actualisation intervient.

Toujours dans l'exemple d'un emprunt 9 % cotant 90, il s'agit de 10 % du nominal, soit 10 € pour un nominal de 100 €. Ces 10 €, si l'échéance est dans cinq ans, représentent au taux de 9 % une valeur actuelle de 6,50 €. En ajoutant au rendement du coupon le cinquième de ces 6,50 € chaque année, l'obligation rapporte 1,3 % de plus et donne donc du 11.3 %.

A l'inverse, une obligation qui a un rendement facial de 11% et une durée de vie de cinq ans, cotant 104, rapporte actuariellement un peu plus de 10% seulement.

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Il n'y a pas que la décote et la surcote du cours par rapport au nominal qui influe sur le rendement actuariel.Les primes de remboursement ou d'émission éventuelles peuvent jouer aussi un grand rôle mais aussi, de manière plus modeste, les décalages entre date de règlement et de jouissance. Il suffit que la seconde précède de quelques jours la première, pour aider le rendement actuariel.

Comment évoluent les coursLes cours des obligations évoluent à l'inverse des taux d'intérêt. La hausse de ces derniers entraîne mécaniquement la baisse des cotations, leur repli provoque la progression des cours.

Quand les taux grimpent, les nouvelles émissions s'effectuent à des conditions plus rémunératrices. Les anciennes doivent s'aligner et la seule manière pour que le rendement d'une obligation ancienne se mette au niveau de celui d'un nouvel emprunt est que son cours se réduise.

A l'inverse en cas de détente des taux, les cours des obligations anciennes monteront, ce qui diminuera leur rendement.

La notion de sensibilitéToutes les obligations n'ont pas la même sensibilité aux variations de taux. Cette notion de sensibilité est importante. Elle varie selon les caractéristiques des titres (taux, durée de vie) et selon que leur cours est plus ou moins éloigné du nominal.

On dira qu'une obligation a une sensibilité de 4 % si pour une variation d'un point (1 %) des taux, son cours évolue de 4%.

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Les Clubs d'Investissement

Présentation des clubs d’investissement

Vous voudrez peut être effectuer vos premiers pas d’investisseur boursier en groupe. Si cette approche vous séduit, les clubs d’investissement sont fait pour vous.

Créés il y a un peu plus de 30 ans pour permettre aux particuliers de mieux appréhender les mécanismes boursiers, les clubs d’investissements rencontrent un vif succès. Cette réussite dépasse largement nos frontières puisque de nombreux pays ont mis en place des structures similaires.

Constituer un club d’investissement revient à créer une association avec des amis pour gérer une épargne de manière commune. Ainsi chaque mois, les membres du club apportent des fonds au club et décident ensemble des investissements à réaliser avec ce pot commun.

Ce partage des connaissances permet d’enrichir les compétences de chacun, cette forme d’épargne est pédagogique et ludique elle est bien adaptée pour faire ses premiers pas en bourse.

Principales caractéristiques

Forme juridique Association loi 1901

Membres Obligatoirement des particuliers

Nombre de membres De 5 à 20 personnes

Quels versements mensuels ? De 7,6 à 457 euros par mois

Durée de vie du club Maximum de 10 ans

Le club d’investissement a été voulu simple dans son montage afin qu’il soit facilement accessible. La forme juridique retenue est donc l’indivision au sein d’une association, ce qui permet aux membres de rentrer ou de sortir très facilement du Club.

La création d’un club

Réunir les membres Pour constituer un club, vous devez réunir au moins 5 particuliers. Cette première réunion est la « réunion de constitution »

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Choisir le nom Vous devez choisir un nom pour votre club, c’est ce nom qui sera enregistré avec les statuts.

Elire le bureau Comme toute association, vous devrez élire les membres du bureau. Trois personnes sont indispensables : le Président, le Trésorier et le Secrétaire.

Remplir les statuts Ces documents comporteront toutes les règles de vie et de fonctionnement du club. Un exemplaire sera conservé et l’autre sera envoyé à l’intermédiaire financier choisi pour déposer l’argent du club et passer vos ordres.

Choisir votre intermédiaire financier C’est lui qui sera chargé d’exécuter vos ordres de bourse, il sera votre partenaire privilégié et pourra vous assister lors du montage du club.

Pour le fonctionnement du club, c’est à vous de fixer vos règles de gestion. Ainsi vous pouvez organiser périodiquement des réunions (hebdomadaires, mensuelles, etc.) afin de prendre vos décisions d’investissement.

A l’issu de la réunion, une fois les décisions prises, il appartient au Président ou au Trésorier de passer les ordres d’achat ou de vente qu’auront décidé les membres.

Il faut noter que vous pouvez également rentrer dans un club d’investissement existant au lieu de créer votre propre club. Il en existe de très nombreux et sûrement un proche de chez vous.

La fiscalité

Afin d’encourager la création des clubs, le législateur a mis en place des règles fiscales assez souples. Ainsi durant toute la vie du club et tant que les membres ne retirent pas d’argent du « pot commun » les plus values sont exonérées d’impôt.

En cas de sortie d’argent du club par les membres ou de dissolution de celui-ci, le régime est celui de la transparence fiscale. Clairement cela signifie que chaque membre devra déclarer sa quote-part de plus-values et régler son impôt.

Plus de renseignements

Si vous désirez en savoir plus sur les clubs d'investissement, n'hésitez pas à contacter la Fédération Française des Clubs d’Investissement (la FFCI), c'est l'association qui s'occupe de la promotion et du développement des clubs d'investissement en France. La FFCI sera également compétente pour vous apporter son aide lors de ces démarches et vous fournir tous documents utiles (statuts, etc.).

Cette association se trouve dans le siège de la SBF à Paris.

F.F.C.I.39 rue Cambon

75039 Paris Cedex 01Internet : www.fnaci.com

Cas particulier : club de mineursLes clubs de mineurs répondent aux règles de fonctionnement ci dessus.Néanmoins:

Les statuts doivent être signés par le représentant légal : parents ou tuteur (article 1). Le club doit comporter au moins un majeur capable, responsable de la transmission des ordres auprès de l'intermédiaire financier (article 14). Le représentant légal du mineur doit prendre l'engagement par lettre séparée adressée à l'intermédiaire financier, de rattachement à son foyer fiscal, de l'incidence des opérations initiées dans le cadre du Club.

La majorité de l'enfant précédemment mineur ne constitue pas une clause de démission automatique du club, le membre adhérant se trouvant dans cette situation, devant respecter les règles fixées par les statuts.

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Statuts type d'un Club d'InvestissementVous trouverez ici les statuts d'un club d'investissement prêt à l'emploi, il vous suffit de les copier, de remplir les blancs puis de les imprimer.

Création et objet

oArticle 1er : Le club d'investissement ....................... (nom du club) est constitué à compter du ................ (date de création) entre les soussignés, membres fondateurs, sous la forme d'indivision, conformément aux articles 815 modifié, 815.1, 815.18, 1873.2 à 1873.18 du Code Civil. Cette présente convention est prévue pour une durée de dix ans, non renouvelable à l'expiration de ce délai, sauf cas de dissolution anticipée prévue par l'article 23 ci-après.

oArt. 2 : Il a pour objet l'éducation et l'information de chacun de ses membres par la gestion d'un portefeuille commun de valeurs mobilières déposé auprès de .................... (intermédiaire financier).

oArt. 3 : Le club doit réunir cinq membres au moins et vingt membres au plus. Ces membres sont obligatoirement des personnes physiques.

oArt. 4 : Chaque adhérent s'engage à ne faire partie d'aucun autre club de même nature.

oArt. 5 : Les clubistes s'obligent à respecter les dispositions fiscales en vigueur. Il est rappelé qu'en vertu de la loi du 5 juillet 1978, modifiée par la loi de Finances pour 1983, n°82.1166 du 29 décembre 1982 portant taxation des gains nets en capital retirés des cessions à titres onéreux de valeurs mobilières, et de l'instruction B.O.D.G.I du 27 décembre 1978, seul les gains nets retirés par les adhérents, à l'occasion de leur retrait ou de la dissolution du club d'investissement, sont soumis, le cas échéant, à cette taxation, dans la mesure ou le total des cessions réalisées par le contribuable au cours de l'année d'imposition, y compris les sommes se rapportant aux retraits ou à la dissolution, excède le montant fixé par la loi (cf. Loi de finance annuelle).

Ressources du cluboArt. 6 : Chaque membre s'engage à verser tous les mois la somme fixée par le club ; cette somme ne pourra en aucun cas dépasser le montant fixé par la réglementation en vigueur. Elle ne doit pas être inférieure à 50 F ou supérieure à 3000 F (réglementation en vigueur au 1-10-94). Toute décision tendant à modifier le montant de ces versements est prise à la majorité des ......(dépend du nombre de membres)

oArt. 7 : La participation de chacun est comptabilisée mensuellement soit en nombre de parts, soit éventuellement, en millièmes de parts.

oArt. 8 : Tout retard dans le paiement entraîne une pénalité fixée à ....... % du versement mensuel du. Cette pénalité est versée à l'actif du club. Tout retard de plus de trois mois peut entraîner l'exclusion du membre en défaut, après délibération de l'assemblée statuant dans les conditions prévues à l'article 20. Sa part lui sera remboursée sous déduction des pénalités définitivement acquises au bénéfice du club.

oArt. 9 : Les sommes recueillies sont destinées exclusivement à l'acquisition et à la gestion d'un portefeuille de valeurs mobilières.

Fonctionnement et administrationoArt. 10 : Les membres se réunissent en principe au minimum dix fois par an : la date de chaque réunion est précisée lors de la réunion qui précède.

Des réunions exceptionnelles peuvent être tenues à la demande de l'un des membres.

oArt. 11 : Les décisions sont prises à la majorité des .......... (dépend du nombre de membre) des voix présentes ou représentées.Chaque membre dispose d'un nombre de voix proportionnel à sa part dans le portefeuille.

oArt. 12 : En cas d'absence à une réunion, des délégations de pouvoirs sont tolérées, en faveur d'un clubiste ou de son conjoint, mais en aucun cas un membre ne devra détenir plus de ...... (nombre à déterminer) des mandats.

oArt 13 : Les membres du club désignent chaque année, au cours du premier trimestre, un bureau composé d':

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-un Président-un Trésorier-un Secrétairedont les mandats sont renouvelables.Le Président dirige les débats et transmet les ordres de bourse à l'intermédiaire financier. Il représente le club auprès des tiers en toutes circonstances.Le Trésorier s'assure du versement des contributions de chaque membre et tient la comptabilité des avoirs. Il peut, par délégation du président transmettre les ordres.Le secrétaire rédige les procès-verbaux des séancesEn cas d'empêchement, le président peut déléguer ses pouvoirs à l'un des membres du bureau.

oArt. 14 : Il est ouvert, au nom du club, un compte auprès de l'intermédiaire financier, ou seront versés chaque mois les versements des clubistes.Pour l'ouverture de ce compte, il sera déposé auprès de l'intermédiaire financier:- un exemplaire des statuts certifié conforme par le président,- un exemplaire de la décision ayant nommé le président, certifié conforme par le secrétaire et le trésorier.Une convention de fonctionnement (fourni par l'intermédiaire financier) sera co-signée par l'intermédiaire financier et le président du club, elle comportera toutes les modalités de fonctionnement et les frais.L'intermédiaire financier ne peut être tenu pour responsable du versement, par chacun, des cotisations.Il adresse les avis d'exécution au président et/ou au trésorier.Il effectue les déclarations obligatoires concernant les dividendes et les revenus, conformément à l'état de répartition que lui communique le président.Les titres composant le portefeuille commun doivent obligatoirement être déposés chez l'intermédiaire financier.

oArt. 15 : A chaque réunion, le club peut demander l'assistance de l'intermédiaire financier, dont le rôle se bornera à celui de conseiller ne prenant pas part aux votes.

Admission, démission, exclusion, décèsoArt. 16 : L'admission de nouveaux membres, dans les limites fixées par l'article 4 des présents statuts, sera soumise à l'approbation de l'unanimité des membres présents ou représentés.

oArt. 17 : En cas d'admission d'un nouveau membre, il est procédé à une évaluation de l'avoir de chaque membre, en fonction des cours de la dernière bourse précédant l'entrée du nouveau membre.

oArt. 18 : Tout membre peut se retirer sous préavis de ..........(décidé par les membres du club) mois et après en avoir avisé le président par lettre recommandée avec accusé de réception.Ses droits, dans le portefeuille commun, lui sont remboursés sur la base des cours pratiqués le jour ou sa démission est devenue effective, déduction faite d'un montant forfaitaire de .......% (usuellement de 2%) représentant les frais.Le membre sortant fait son affaire sans recours contre le club de la déclaration éventuelle de ses gains en capital taxable au régime des plus-values mobilières.

oArt. 19 : En cas de décès d'un des membres, l'indivision ne se poursuit pas avec les ayants droit du défunt ; la part de l'indivisaire décédé leur est versée sur la base du cours de bourse des valeurs représentant les actifs lors de leur cession déduction faite d'un montant forfaitaire de ........% (usuellement de 2%) représentant les frais.

oArt. 20 : Tout membre peut être exclu à la majorité des ...........,(3/4 ou 1/2 dépend des membres, en fait) notamment pour absentéisme chronique, retard dans les versements, non participation active au niveau du club........ (nom du club). Ses droits lui seront remboursés sur la base des cours de cession des actifs représentants sa quote-part, déduction faite d'un montant forfaitaire de .......% (usuellement de 2%) représentant les frais.

Comptabilité et répartition des produitsoArt. 21 : L'exercice court du 1er janvier au 31 décembre. L'intermédiaire financier dépositaire fera connaître au début de chaque année civile à chacun des membres du Club le montant des revenus encaissés pour son compte au cours de l'exercice précédent et lui fera remettre le certificat d'avoir fiscal ou de crédit d'impôt correspondant.Les produits peuvent être distribués. Dans le cas ou ceux-ci sont reversés au club par les membres, ils constituent un versement. A ce titre, ils doivent être pris en compte pour l'appréciation du plafond de versement autorisé.Le Club déterminera au fur et à mesure de ses acquisitions une valeur moyenne pondérée d'acquisition

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des titres dans les conditions prévues par l'instruction du 19 septembre 1978 (B.O.D.G.I 5G-7-78 par.90) et la communiquera à chaque membre au moment de la dissolution.

DissolutionoArt. 22 : Obligatoirement le club sera dissout à l'échéance d'un délai de DIX ANS à compter de sa date de création conformément à l'engagement pris à l'article 3 des présents statuts.

oArt. 23 : La dissolution anticipée du Club peut être prononcée à la majorité des ............ des membres du Club.Elle doit être prononcée automatiquement si le nombre des membres du Club se retrouve inférieur à cinq avant la date d'échéance.

oArt. 24 : Lors de la dissolution, les avoirs constitués sont répartis ou vendus et partagés entre les membres proportionnellement au nombre de part qu'ils détiennent dans le Club.En cas de liquidation du portefeuille, le montant à prendre en considération pour le calcul éventuel de la plus-value taxable est égal à la différence entre le montant remboursé et le montant des versements effectués par chaque membre.En cas de partage du portefeuille, la cession ultérieure des titres reçus entraîne, en cas de dépassement du montant des cessions exonérées, taxation d'une plus-value égale à la différence entre le prix de vente et le prix d'acquisition moyen pondéré(cf. article 21).

Acte constitutifoArt. 25 : Après avoir approuvé ces statuts et bien pris connaissance de leur esprit, les personnes dont le nom suivent décident de fonder le Club d'investissement ........................(nom du Club).

Membres fondateurs :

Nom Prénom Adresse Date et lieu de naissance Signature........................................................................................

.......................................................................................

Lieu et date :

-------------La fiscalité des valeurs mobilièresLes valeurs mobilières procurent deux types de revenus à leur détenteur, les plus values et les dividendes. Chaque type de revenu possède ses propres caractéristiques fiscales. De plus et sous certaines conditions les transactions boursières supportent un impôt, l'impôt de bourse.

Revenus de valeurs mobilièresLe revenu d'une action est le dividende. Toutes les sociétés ne versent pas de dividendes, cette politique de générosité envers les actionnaires leur appartient. Quand un dividende est versé il est payé généralement une fois par an, ou bien, plus rarement, en 2 ou 3 acomptes.

Les sommes que reçoit l’actionnaire au cours de l’année sous forme de dividendes sont soumises à l’impôt sur le revenu suivant les règles ci-dessous (en vigueur depuis le ler janvier 2006)

- un abattement de 40% sur les sommes perçues, - un abattement général de 3 050 euros pour un couple ou de 1 525 Euros pour un célibataire.- un crédit d'impôt égal à 50% du montant des dividendes mais plafonné à 230 euros pour un couple ou 115 euros pour un célibataire.

Un exemple concret nous aidera à mieux comprendre le fonctionnement.

Exemple

Soit un célibataire ayant perçu 10 000 euros de dividendes sur l’année 2006. Admettons que son taux d’imposition sur le revenu soit de 20%.

 

Dividendes perçus 10 000 €

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Abattement de 40% - 4 000 €

Abattement général - 1 525 €

soit, base imposable = 4 475 €

Impôt sur le revenu (20%) 895 €

Crédit d’impôt -115 €

soit, Impôt à payer 780 €

La fiscalité des plus-valuesUne plus value est le bénéfice retiré de l’achat et de la vente d’action. Si vous achetez des actions et que vous les revendez plus cher, la différence constituera la plus value.

Les gains et les pertes sont cumulés au cours de l’année, et si votre activité boursière fait apparaître un bénéfice en fin d’année, vous serez imposé sur ce bénéfice.

Les plus values de valeurs mobilières (actions, SICAV, warrants…) sont imposées au taux unique de 16%. A ce taux vient s’ajouter la CSG, la CRDS et les prélèvements sociaux, ce qui porte le total d’imposition à 27%.

Toutefois, il faut savoir qu’il existe un seuil d’exonération. Si le montant annuel des cessions n’excède pas 15000 euros, vos plus values ne seront pas imposées. Si ce seuil est franchi, vos plus values sont imposées en totalité à 27%. Il est utile de savoir qu'un report (techniquement un achat/vente) est assimilé comme une cession par le fisc, par conséquent le seuil d'exonération est très rapidement atteint.

Si le seuil de cession est dépassé, les plus values sont taxées au premier euro. Autant dire que peu de contribuables échapperont à l'impôt sur les plus-values.

En début d'année, votre établissement bancaire (courtier en ligne, banque, etc.) vous enverra un relevé fiscal mentionnant vos plus ou moins values réalisées dans l'année, ainsi que le montant total des cessions. Si ce total de cessions est supérieur à 15000 euros et que vous avez réalisé des plus values, un impôt de 27% vous sera demandé sur ces plus values.

Remarque : Le seuil d’exonération n’existe que pour la forme. Dans la pratique, la très grande majorité des actionnaires le dépasse allégrement. Si vous achetez et vendez pour 5000 euros d’actions plus de 3 fois dans l’année, vous dépassez les 15 000 euros du seuil de cessions. 

L'impôt de bourseCertaines transactions boursières supportent l'impôt de bourse, cet impôt s'applique pour l'achat et la vente d'actions. Cet impôt s'applique sur le montant de la transaction dépassant 7 830 euros. Si vos ordres de bourse sont inférieurs à ce seuil, l'impôt n'est pas dû.

Montant de la transaction Taux de l'impôt de bourse

de 0 à 7 830 euros 0%

7 830 à 153 000 euros 0,3%

supérieur à 153 000 euros 0,15%

Il existe deux tranches d'imposition: 0,3% et 0,15%. En plus de la franchise pour les ordres jusqu'à 7 830 euros, l'impôt est plafonné à 610 euros. Par conséquent on observe très souvent des ordres légèrement inférieurs à 7 830 euros pour les transactions des particuliers, afin d'échapper à l'impôt.

Deux remarques complémentaires

- les produits dérivés comme les Warrants ne sont pas soumis à l'impôt de bourse.- lors d'un report pour une liquidation, vous payez également l'impôt de bourse.

Exemple :

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Si vous faites une transaction de 10 000 euros, vous paierez un impôt de bourse calculé sur la part qui dépasse 7830 euros, soit sur 10 000 - 7 830 = 2170 euros. Le montant de l'impôt sera de 2 170 * 0,3% = 6,51 euros.

Un cadre fiscal avantageux : le PEA

L'Etat a crée en 1992, le Plan d'Epargne en Action (PEA) pour inciter les épargnants à venir vers la bourse. Les règles du PEA ont d’ailleurs été assouplies en 2003 pour maintenir son attractivité.

Les opérations boursières sur le PEA sont exonérées d'impôt sur les plus values (hormis CSG, CRDS et prélèvements sociaux) cependant il y a des conditions à respecter :

- Toutes les actions ne sont pas éligibles au PEA : seules les valeurs européennes (dont les sociétés ont leur siège social en Europe) sont éligibles. Inutile de penser acheter des titres américains ou japonais dans un PEA.

- Le plan ne doit pas être cassé avant cinq ans, pour bénéficier des avantages fiscaux maximum. C'est-à-dire qu’aucun retrait d’argent du PEA n’est permis, sinon les avantages fiscaux sont perdus.

- Le PEA est également limité par sa taille. Le montant de vos versements sur le plan ne doit pas excéder 132 000 €. Dans le cadre d’un foyer, chaque époux peut ouvrir son propre PEA et ainsi doubler la somme maximale, soit 264 000 €.

- Enfin, dernière contrainte, il n'est pas possible de faire jouer l'effet de levier du règlement à service différé (SRD). Tous les titres doivent être acquis comptant ou vous devez posséder les espèces correspondant à vos achats en compte. Cela ne conviendra pas à ceux d’entre vous qui souhaitent adopter une gestion très dynamique.

En pratique, il est possible de dissocier les opérations de bourse en 2 parties, les opérations au comptant étant réalisées sur le PEA et celles au SRD sur le compte titre traditionnel.

Cette technique permet de profiter partiellement des avantages fiscaux liés au PEA en éliminant une part des contraintes qu'il impose. Cependant elle nécessite de gérer deux comptes distincts.

Que se passe t'il si j'effectue un retrait anticipé sur mon PEA ?

En retirant des espèces de votre PEA avant 5 ans, la fiscalité avantageuse de ce dernier est altérée, elle peut même être plus pénalisante que la détention d'actions hors PEA. Vous trouverez ci-dessous le barème fiscal en cas de retrait anticipé :

- retrait entre 0 et 2 ans : l'imposition des plus values (CSG et CRDS comprises) est de 32,5 %.

- retrait entre 2 et 5 ans : l'imposition des plus values (CSG et CRDS comprises) est de 27 %.

Remarque : si vos cessions annuelles sur le PEA ne dépassent pas 15 000 euros, vous ne serez toutefois pas taxé.

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Les dix commandements de l'investisseur boursierNous vous proposons une petite liste sur les comportements basiques qu’il est bon de respecter lors d’un investissement boursier.

Cette liste non exhaustive, si vous la respectez, vous permettra d’éviter les erreurs les plus grossières.

Même les plus aguerris d’entre-vous peuvent relire ces consignes de base, on a tendance à les oublier avec le temps, c’est pourtant la base comportementale des marchés financiers.

Achetez bas et vendez cher, ou l’inverse.

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Laissez courir vos positions gagnantes et coupez vos pertes rapidement.

Laissez vous porter par la tendance.

Le marché a toujours raison, pas votre ego.

Retenez les enseignements de vos erreurs.

Doublez une position gagnante, jamais une perdante.

Ne vous laissez pas influencer par les petites variations quotidiennes de vos valeurs.

Utilisez toujours des stops de protection.

N’attendez rien, mais préparez-vous à tout.

N’investissez que ce que vous possédez.

---------------Les abrévations financièresAABSA : Action à bon de souscription d'actionsABSAR : Action à bon de souscription d'actions remboursablesADAM : Association de défense des actionnaires minoritairesADP : Action à dividende prioritaireADR : American depositary receiptsADS : American depositary shareAGE : Assemblée générale extraordinaireAGM : Assemblée générale mixteAGO : Assemblée générale ordinaireAMEX : American stock exchangeAMF : Autorité des Marchés FinanciersATP : A tout prix

BBALO : Bulletin des annonces légales obligatoiresBBZ : Budget base zéroBCE : Banque Centrale EuropéenneBFR : Besoin en fonds de roulementBMTN : Bon à moyen terme négociableBNPA : Bénéfice net par actionBNPG : Bénéfice net part du groupeBSA : Bon de souscription d'actionBSAR : Bon de souscription d'action remboursableBTAN : Bon du trésor à taux annuel normalisé

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BTF : Bon du trésor à taux fixeBTN : Bons du trésor négociables

CCA : Chiffre d'affairesCAPM : Capital Assets Pricing ModelCAC : Cotation assistée en continuCAF : Capacité d'autofinancementCBV : Conseil des bourses de valeursCCI : Certificat coopératif d'investissementCDN : Certificat de dépôt négociableCDV : Certificat de droit de voteCECEI : Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissementCEO : Chief Executive OfficerCI : Certificat d'investissementCIP : Certificat d'investissement privilégiéCMF : Conseil des marchés financiersCMT : Conseil des marchés à terme CNO : Comité de normalisation obligataireCOB : Commission des opérations de bourse (désormais remplacé par l'AMF)CPI : Consumer Price Index (indice des prix à la consommation)CRD : commission de règlement différéCVG : Certificat de valeur garantieCVT : Correspondant en valeurs du trésor

DDAP : Dotation aux amortissements et provisionsDR : Délai de recouvrement

EEBE : Excédent brut d'exploitationEBITDA : Earnings Before Interest, Taxes and Depreciation Accumulated

FFBUE : Fédération bancaire de l'union européenneFCC : Fonds commun de créanceFCIMT : Fonds commun d'investissement sur les marchés à termeFCP : Fonds commun de placementFED : Federal ReserveFELIN : Fonds d'état libre d'intérêt nominalFIMAT : Fonds d'intervention sur les marchés à termeFNACI : Fédération nationale des clubs d'investissementFR : Fonds de roulementFTSE : Footsie

GGAAP : Generally accepted accounting principlesGAS : Groupe d'actionnaires stablesGIE : Groupement d'intérêt économique

HHC : Hors-cote

IIPO : Initial public offering (introduction en bourse)IS : Impôt sur les sociétésITM : Introducteur-teneur de marchéIFRS : International Financing Reporting Standard (normes comptables internationales)

LLBO : Leverage buy-outLIBOR : London interbank offered rateLIFFE : London international financial futures exchange

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MMATIF : Marché à terme international de FranceMBA : Marge brute d'autofinancementMBI : Management buy inMBO : Management buy outMEDAF : Modèle d'Evaluation des Actifs FinanciersML : Marché libreMLA : Mandated Lead ArrangerMONEP : Marché des options négociables de ParisMSCI : Morgan Stanley composite indexMVA : market value added

NNM : Nouveau marchéNYSE : New-York stock exchange

OOAT : Obligation assimilable du trésorOBSA : Obligation à bon de souscription d'actionsOBSAR: Obligation à bon de souscription d'actions remboursablesOBSO : Obligation à bon de souscription d'obligationsOCV : Obligation convertible en actionsOPA : Offre publique d'achatOPCVM : Organisme de placement collectif en valeurs mobilièresOPE : Offre publique d'échangeOPF : Offre à prix fermeOPM : Offre à prix minimalOPO : Offre à prix ouvertOPR : Offre publique de retraitOPRA : Offre publique de rachat d'actionsOPRO : Offre publique de retrait obligatoireOPS : Offre publique simplifiéeOPV : Offre publique de venteORA : Obligation remboursable en actionsOST : Opération sur titreOTC : Over the counter

PPACEO : programme d'augmentation de capital par exercice d'optionsPCG : Plan comptable généralPEA : Plan d'épargne en actionsPEE : plan d'épargne entreprisePEP : Plan d'épargne populairePER : Price earning ratioPIBOR : Paris interbank offered ratePNB : Produit net bancairePOR : Pay out ratio

RRELIT : Règlement et livraison des titresRES : Rachat d'entreprise par les salariésRI : Règlement immédiatRM : Règlement mensuelROE : return on equity

SSA : Société anonymeSARL: Société à responsabilité limitéeSAS: Société anonyme simplifiéeSBF: Société des bourses françaisesSCA: Société en commandite par actionsSCMC: Société de compensation des marchés conditionnelsSCPI: Société civile de placement immobilierSCS: Société en commandite simple

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SDR : Société de développement régionalSEC : Security and exchange commissionSICAF : Société d'investissement à capital fixeSICAV : Société d'investissement à capital variableSICOVAM : Société interprofessionnelle pour la compensation des valeurs mobilièresSIG : Soldes intermédiaires de gestionSM : Second marchéSNM : Société du nouveau marchéSRD : Service de règlement différéSVT : Spécialiste en valeurs du trésor

TTAM : Taux annuel monétaireTBB : Taux de base bancaireTCN : Titre de créance négociableTEG : Taux effectif globalTHB : Taux hebdomadaire des bons du trésorTIOP : Taux interbancaire offert à ParisTMB : Taux moyen des bons du trésorTME : Taux moyen des emprunts d'étatTMM/T4M: Taux moyen mensuel du marché monétaireTMO : Taux moyen mensuel obligataireTP : Titre participatifTPI : Titre au porteur identifiableTRI : Taux de rendement interneTVA : Taxe sur la valeur ajoutée

VVA : Valeur ajoutéeVMP : Valeurs mobilières de placement

--------------------Lexique AbcBourse.com

Nous vous proposons un large choix de définitions concernant le milieu financier.

Ce lexique est mis à jour régulièrement, si toutefois vous ne trouviez pas une définition, n'hésitez pas à nous le signaler en nous écrivant.

A l'américaine : se dit d'une option ou d'un warrant qui peut s'exercer à tout moment jusqu'a sa date d'échéance.

A l'européenne : se dit d'une option ou d'un warrant qui s'exerce uniquement à sa date d'échéance.

A la monnaie (at the money) : se dit d'un produit dérivé (option, warrant, etc.) dont le prix d'exercice est voisin du prix du support. Dans ce cas, l'option a une valeur intrinsèque nulle ou proche de zéro.

A.D.P : Action à Dividende Prioritaire. Très peu utilisée. Il s'agit en fait d'actions dépourvues de droit de vote, qui ont droit en contrepartie à un dividende supérieur aux actions classiques. En cas de liquidation judiciaire, les propriétaires d'A.D.P. sont remboursés avant les propriétaires d'actions classiques. L' A.D.P. permet aux sociétés de profiter des avantages des augmentations de capital (rentrée de cash), sans les inconvénients (perte de contrôle de l'actionnariat d'origine).

ADR : "american deposit receipt" dans la langue de shakespeare. Nom données aux actions émises aux Etats-Unis par les sociétés étrangères qui désirent s'y faire coter.

A/R : Aller / Retour. Vous faites un allez retour quand vous achetez et revendez une valeur dans la même semaine, voire le même jour. C'est une stratégie de court terme.

Abandon : Décision de l'acheteur du contrat d'option de ne pas exercer son option à la date d'expiration du contrat.

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Abattement Fiscal : C'est un crédit d'impôt (exonération) accordé aux investisseurs, sur les bénéfices résultant d'opérations boursières. Il y a notamment un abattement fiscal sur les revenus de dividendes d'actions

ABSA : Action à Bon de S ouscr iption d'Action

Accumuler : acheter des actions en plusieurs fois d'une même société, en augmentant sa position au fur et à mesure.

Achat à découvert : achat sur le marché SRD sans avoir les fonds pour régler comptant. Le règlement et la livraison des titres n'ont lieu qu'en fin de mois. Une couverture en espèces ou en titres est néanmoins exigée. Toute position initiée peut être dénouée au plus tard le jour de liquidation. Si le prix de vente est supérieur (inférieur) au prix d'achat, l'initiateur de l'opération est crédité (débité) en fin de mois. On peut aussi faire reporter la position.

Acheté/Vendu : Cette technique boursière est une méthode d'optimisation fiscale. Elle permet de matérialiser des moins-values latentes en fin d'année afin de diminuer sa facture fiscale sur les plus-values. Elle consiste à vendre les titres sur lesquels vous perdez de l'argent et à les racheter le lendemain. Ainsi, votre portefeuille n'est pas modifié mais aux yeux du fisc vous avez matérialisé une moins value qui viendra en déduction de vos plus-values pour la détermination de votre impôt.

Acompte sur dividende : parfois, les sociétés versent leur dividende en plusieurs fois et notamment font un premier versement partiel du dividende sous forme d'acompte en anticipant ainsi le dividende futur. Dans le cas d'un versement fractionné du dividende, les sociétés le versent en 2 ou 3 acomptes au maximums.

Actif circulant : terme comptable désignant une catégorie d'actifs d'une entreprise qui ont vocation à ne pas rester durablement en son sein : créances clients, stocks, disponibilités, etc.

Actif immobilisé : à la différence de l'actif circulant, ces actifs sont des biens durables de l'entreprise : immobilier par exemple.

Actif Net Comptable (ANC) : Valeur comptable de la société, bien différente de sa valeur réelle. On calcule l'ANC en retranchant de l'actif d'une entreprise, l'ensemble des dettes.

Actif Net par Action : valeur de l'actif net divisé par le nombre d'actions de la société.

Actif Net Réévalué : Diffère sensiblement de l'actif net comptable. L'actif net réévalué tient compte des plus-values potentielles (immeubles, participations, ...) notamment. Il ne se base pas sur une valeur comptable, comme l'ANC, mais sur une valeur réelle.

Actif sous-jacent / Actif Support : Actif (action, obligation, indice boursier... ) pouvant être acheté (dans le cas d'une option d'achat) ou vendu (dans le cas d'une option de vente) par le détenteur qui exerce son option.

Action : titre de propriété représentant une fraction du capital d'une entreprise et donnant à son porteur droit de vote aux assemblées, droit aux bénéfices et droit à l'information.

Action à dividende prioritaire : ce type d'action verse un dividende supérieur à une action ordinaire à son détenteur, par contre elle n'offre pas de droit de vote.

Action reflet : ce type d'action ne prend pas la valeur de l'ensemble d'une entreprise ou d'un groupe, mais uniquement d'une division de cette entreprise. Cela a été utilisé par certaines multinationales pour coter certaines de leurs filiales importantes.

Actionnaire de référence : se dit d'actionnaires qui détiennent une fraction importante du capital d'une société leur permettant ainsi d'avoir un certain poids dans les décisions.

Actionnaire minoritaire : désigne les petits actionnaires particuliers dont la voix ne pèse pas lourd compte tenu de l'infime fraction du capital qu'ils détiennent.

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Actuariel (taux) : taux réel d'un placement en obligations.

Agence de notation : entreprise dont le métier est de "noter" les autres entreprises, collectivités, Etats, etc. La notation porte notamment sur la solvabilité de ces entités. Plus la solvabilité d'une entreprise est bonne, mieux elle peut emprunter, une bonne notation est donc importante. Moody's ou Standard & Poor's sont les plus célèbres agences de notation.

Alléger : vendre une partie des actions que l'on détient d'une entreprise.

Aller / retour : se dit d'une opération rapide d'achat et de vente sur une valeur, au cours de la même journée ou en quelques minutes d'intervalle seulement.

Alternext : compartiment du marché boursier Euronext, dédié aux PME. Ce marché leur permet de s'introduire facilement en bourse avec des contraintes et des coûts réduits.

AMF : Autorité des Marchés Financiers. Organisme de tutelle de la bourse de Paris qui assure la sécurité de l'épargne et réglemente les marchés. Cet organisme a remplacé la COB et d'autres organismes de contrôle boursier en 2004.

Analyse Fondamentale : Analyse boursière fondée sur des paramètres politiques, économiques et financiers. Est également appelée analyse financière. Elle se base notamment sur l'étude des bilans et des comptes de résultat de l'entreprise.

Analyse quantitative : Gestion de portefeuille utilisant des modèles économiques d'allocation d'actifs et de gestion de portefeuille. La sélection des valeurs découle des résultats obtenus grâce au modèle et non de choix personnels du gestionnaire. Le gestionnaire vérifie la cohérence des résultats obtenus et la validité des données entrées dans le modèle.

Analyse technique : C'est l'ensemble des méthodes graphiques et mathématiques utilisées pour anticiper l'évolution des marchés financiers. Analyse historique de l'évolution du cours d'une valeur mobilière ou d'un indice qui s'appuie sur l'observation de graphiques et sur la reconnaissance de figures ayant tendance à se répéter au fil du temps.

Appel de couverture : Montant requis pour couvrir les risques liés aux positions vendeur en option ; ce montant est versé par l'intermédiaire adhérant auprès de la chambre de compensation et par le client donneur d'ordres auprès de son intermédiaire.

Appel de marge : Les résultats de toute position sur le MATIF (marché des options) sont concrétisés immédiatement, au jour le jour par le mécanisme des appels de marge. Cet appel peut être négatif ou positif. Dans un cas, l'opérateur sur le MATIF doit payer cash la variation défavorable de la valeur de sa position du jour. Dans l'autre cas, le montant de l'amélioration de sa position lui est crédité.

Application : Cession entre deux grands investisseurs d'un paquet de titres qui peut s'effectuer en dehors du marché mais dans la fourchette des cours cotés en bourse le jour de la transaction. Il s'agit de l'application d'un ordre d'achat à un ordre de vente, les deux ayant été mis en harmonie au préalable.

Arbitrage : Vendre une action pour en acheter une autre avec un potentiel de plus-value logiquement plus élevé.Cela désigne la mise en place d'une stratégie d'achats sur un marché contre des ventes équivalentes sur un marché qui lui est très lié. Cette stratégie repose sur la relation entre les prix, jugée anormale, sur les deux marchés.

Assemblée Générale Extraordinaire : Réunion des actionnaires d'une entreprise, leur permettant d'approuver des décisions ou des opérations importantes comme les augmentations de capital, les modifications de statuts.

Assemblée Générale Mixte : Réunion comprenant une assemblée générale ordinaire suivie d'une assemblée générale extraordinaire.

Assemblée Générale Ordinaire : Réunion annuelle des actionnaires d'une entreprise, leur permettant d'approuver des décisions d'ordres générales comme les comptes.

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Autocontrôle : Situation dans laquelle une société est directement ou indirectement son propre actionnaire. Depuis juillet 1991, les actions ainsi détenues n'ont plus de droit de vote aux assemblées.

Attribution : Ce terme s'utilise en général pour la répartition d'actions gratuites aux actionnaires.

Augmentation de capital : Moyen de financement des entreprises afin notamment de favoriser leur croissance. Les augmentations de capital des sociétés cotées sont le plus souvent ouvertes à tous les investisseurs.

Augmentation de capital réservée : L'augmentation de capital est ici réservée à une catégorie particulière d'actionnaires, ou à un investisseur ou un pool d'investisseurs particuliers. Ce type d'opérations s'explique le plus souvent par une volonté de contrôler strictement le capital d'une société.

Avis d'opéré : A chaque opération (achat, vente) que vous effectuez sur des valeurs mobilières, vous recevez quelques jours plus tard un avis d'opéré qui récapitule l'ensemble des caractéristiques de l'ordre qui a été exécuté. En cas de réclamation, vous avez le plus souvent 30 jours pour faire valoir vos droits.

Avoir fiscal : L'actionnaire a le droit aux bénéfices de la société. Ces bénéfices sont reversés sous forme de dividende. L'actionnaire perçoit donc des dividendes qu'il devra déclarer comme tout autre revenu. Mais afin d'éviter une double imposition sur ces bénéfices (taxation au niveau de la société par l'impôt sur les sociétés et au niveau de l'actionnaire par l'impôt sur le revenu) le fisc a décidé d'adjoindre à chaque dividende d'origine française un avoir fiscal. L'avoir fiscal représente 50% du montant du dividende perçu. Il est soit déduit de l'impôt dû ou remboursé si l'actionnaire n'est pas suffisamment imposable par ailleurs.

Back Office : opération administratives et comptables liées aux opérations boursières : chaque banque possède son service de back office.

Badwill : terme anglo-saxon désignant un écart d'acquisition négatif.

BALO : Bulletin d'annonces légales obligatoires, annexe du journal officiel. Ce bulletin publie les informations que les sociétés cotées sont obligées de publier : convocations aux assemblées, résultats trimestriels, annuels....

Bande de Bollinger : Indicateur d'analyse technique créé par l'auteur du même nom. Le principe est de construire une enveloppe autour d'une moyenne mobile. La construction de ces bandes permet d'enfermer 95% des cours à l'intérieur. Dans ces conditions et dans un marché sans tendance les niveaux de l'enveloppe représentent alors des supports et résistances.Dans un marché en tendance l'écart entre les bandes constitue un indicateur de tendance : il faut alors laisser la tendance s'exprimer et conserver sa position jusqu'à l'observation d'un tassement de cette tendance (l'écart entre les bandes commence à diminuer).

Baissier : Les marchés font l'objet de tendances. Lorsque le marché baisse sur une plus ou moins longue période on dit de ce marché qu'il est baissier.

Banque Centrale Européenne (BCE) : créée en 1998, la BCE est la garante du système monétaire de la zone euro.

Bar Chart : représentation graphique en forme de petits bâtonnets, permettant de visualiser plus d'information qu'une simple courbe. Sur un graphe en bar chart on peut lire le cours d'ouverture, le plus haut, plus bas et cours de clôture.

Baril : unité de mesure du pétrole, équivalent à 159 litres.

Bates (Modèle de) : modèle mathématique d'évaluation de la valeur d'une société sur la base du taux de croissance des bénéfices futurs, du taux de distribution aux actionnaires et de la rentabilité attendue par ce dernier.

Bear : Expression anglo saxonne désignant une baisse d'un marché ou d'un titre. L'illustration qui convient est celle d'un ours (bear) qui attaque avec ses griffes de haut en bas.

Bearish : Expression anglo saxonne désignant un marché ou une tendance baissière. L'illustration qui

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convient est celle d'un ours (bear) qui attaque avec ses griffes de haut en bas.

Bénéfice : Terme comptable désignant le solde positif entre le total des produits d'une entreprise et le total de ses charges.

Bénéfice net par action ou BNPA : Bénéfice retraité de la société divisé par le nombre d'actions existant et à créer. De manière plus simple, il s'agit du résultat net divisé par le nombre d'actions. Il est utilisé notamment pour calculer le PER, et pour connaître la part de bénéfice attribué à chaque action. Ceci permet de comparer plusieurs années de bénéfices alors que le nombre d'actions a été modifié.

Bêta : ce terme utilisé pour les produits dérivés désigne la sensibilité ou la volatilité de ces derniers aux fluctuations de l'actif support.

Bid : terme anglo-saxon, désignant l'offre.

Bid only : terme anglo-saxon utilisé avec les warrants. Se dit lorsqu'il n'y a plus d'acheteurs dans le carnet d'ordres, mais uniquement des vendeurs.

Bilan : Terme comptable désignant le tableau récapitulatif des Emplois ou Actif (immobilisations, créances clients, disponibilités,...) et des Ressources ou Passif (capital, dettes,...) de la société. Ce tableau est examiné avec grand soin lors d'une analyse fondamentale. Le bilan est publié chaque année par les entreprises.

Black and Scholes (modèle de) : modèle mathématique d'évaluation des options.

Bloc : Echange d'un gros paquet de titres fixés d'avance entre deux investisseurs en dehors des heures de séance mais au cours de bourse. Il peut s'agir d'un bloc de contrôle c'est à dire qu'il s'agit de plus de 50 % des titres d'une société, ce qui signifie que le contrôle de celle ci change de mains.

Blue chip : terme anglo-saxon désignant les plus grosses entreprises du marché, celles du CAC 40 par exemple.

Bon de souscription : Instrument financier créé par les sociétés lors d'opérations sur le capital permettant à son possesseur d'acheter pendant une période donnée à un prix donné la valeur sous jacente (le plus souvent des actions de la société en question) ou des obligations. Le bon est soit émis séparément, soit distribué aux actionnaires, soit avec une obligation ou une action dont il est détaché pour faire l'objet d'une cotation séparée.

Bourse de valeurs : Lieu non matérialisé de rencontre entre l'offre et la demande de valeurs mobilières.

Brent : Terme utilisé pour désigner un type de pétrole (celui de la mer du Nord génarlement) coté à Londres.

Broker : société permettant aux particuliers et aux entreprises d'acheter des actions en bourse, c'est l'intermédiaire. On évoque aussi "broker en ligne" pour les courtiers en ligne.

Bull : Expression anglo-saxonne désignant une hausse d'un marché ou d'un titre. L'illustration qui convient est celle d'un taureau (bull) qui charge de bas en haut.

Bulle spéculative : hausse d'un titre ou d'un marché de manière infondée par rapport aux fondamentaux de l'économie. Lorsque la bulle éclate (comme celle d'Internet en 2000), il y a un krach boursier.

Bullish : Expression anglo-saxonne désignant un marché ou une tendance haussière. L'illustration qui convient est celle d'un taureau (bull) qui charge de bas en haut.

Business Plan : terme anglo-saxon désignant un document contenant le projet d'une entreprise, sa stratégie, ses prévisions et ses besoins. Ce document est souvent utilisé pour présenter une société à des investisseurs dans l'objet de lever des fonds.

CAC :  Compagnie des Agents de Change avant 1980 et Cotation Assistée en Continue après.

CAC 40 : Indice de la bourse de Paris comprenant les 40 plus fortes capitalisations boursières françaises. Il

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est très utilisé par l'ensemble des gestionnaires de portefeuilles qui peuvent comparer leurs performances par rapport à l'ensemble du marché.

CAF : abréviation de "capacité d'autofinancement". Il s'agit de l'ensemble des ressources internes générées par l'entreprise

Calendrier de liquidation : Calendrier fourni par Euronext chaque année, et récapitulant l'ensemble des dates de Liquidation générale, de Reports et Règlements en espèces relatifs au SRD.

CALL : Option d'achat. Instrument financier permettant d'acheter à une échéance précise ou lors de la durée de vie de l'option un actif sous jacent à un prix déterminé à l'avance. Il existe des options Call lié au Monep et des Call warrants.

CAPEX (capital expenditure) : investissements corporels ou incorporels (à l’exclusion des investissements financiers), tels que la construction ou l’extension d’un réseau d’eau, la construction d’une centrale ou l’achat d’un brevet.

Capitalisation Boursière : Nombre de titres d'une entreprise multiplié par le dernier cours connu.

Capital social : utilisé en comptabilité pour désigner le capital initial d'une société. C'est le nombre d'action multiplié par leur valeur nominale.

Carnet d'ordres : Carnet où sont regroupés l'ensemble des ordres d'achat et de vente concernant une valeur à un instant donné. Les investisseurs ne peuvent avoir accès qu'aux 5 meilleurs offres (vente) et aux 5 meilleures demandes (achat).

Cash flow libre: Marge Brute d'Autofinancement après déduction des investissements de maintenance et prise en compte de la variation du besoin en fonds de roulement.

CDC : Caisse des Dépôts et Consignations.

Certificat d'investissement (CI) : Titre en général émis par l'Etat ou un établissement public, représentatif d'une action d'une société cotée, contrôlée par le secteur public. Le certificat a toutes les caractéristiques de l'action sans les droits de vote.Des sociétés du secteur privé ont eu recours à la formule en démembrant une action entre un certificat et le droit de vote qui peut donner lieu à une cotation sous forme de certificat de droit de vote.

Certificat de droit de vote : c'est l'inverse du certificat d'investissement. L'actionnaire a ici un droit de vote mais ne bénéficie pas du dividende.

Chandelier japonais : type de tracé d'analyse technique pour représenter les cotations. Ce tracé ressemble à des petites "bougies" noires et blanches, il a été inventé par les japonais au XVIIème siècle.

Chevalier blanc : Entreprise qui vient au secours d'une société faisant l'objet d'une tentative de rachat hostile.

Chevalier noir : dans ce cas, le chevalier noir est la société qui lance un raid hostile sur une autre.

Classe : Ensemble des options négociables (d'achat et de vente) de même type portant sur le même titre support dans une même gamme de maturité.

Clawback : la clause de clawback permet à une entreprise qui s'introduit en bourse de modifier les quantités d'actions réservées aux particuliers et aux institutionnels en fonction de la demande sur ces deux catégories d'investisseurs. La société peut ainsi favoriser les particuliers aux détriments des professionnels et vice-versa.

Club d'investissement : Réunion de 5 à 20 personnes physiques désireuses de mettre en commun leurs connaissances ainsi qu'une somme d'argent, dans le but d'apprendre le fonctionnement des marchés et de gérer un portefeuille commun.

CMF : Conseil des Marchés Financiers, issu de la fusion du CBV et du CMT. Le CMF a été remplacée par l'AMF en 2004.

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CMT : le Conseil du Marché à Terme est chargé de veiller au fonctionnement du MATIF, en déterminant les règles de fonctionnement, les conditions d'accès au marché, les règles déontologiques des intervenants et en exerçant un pouvoir disciplinaire.

Collar : cette stratégie utilisée sur les options, consiste à acheter un "cap" et à vendre un "floor", permettant ainsi d'encadrer un taux dans un tunnel.

Commission de règlement anticipé : Anciennement, commission versée lors de la vente ou l'achat d'actions au règlement mensuel si l'on désirait détenir ou vendre ses titres dès l'exécution de l'ordre. Cette commission a disparue avec le règlement mensuel en 2003.

Commission des Opérations de Bourse ou COB : Organisme chargé de veiller à la protection des intérêts des actionnaires. Il est chargé notamment d'émettre un avis concernant chaque nouvelle introduction en bourse. Il est surnommé le "gendarme de la bourse". La COB a été remplacée par l'AMF en 2004.

Comptant : Le marché au comptant n'a pas de spécificité particulière. En cas de vente, le montant est crédité sur le compte du vendeur immédiatement. Il en est de même en cas d'achat.

Compte de résultat : Document comptable récapitulant l'ensemble des opérations effectuées par une entreprise regroupés en différents postes comptables (ventes de marchandises, autres achats et charges externes,...).

Compte géré : Compte pour lequel une personne différente du titulaire gère un portefeuille titres. Il peut s'agir d'une décision volontaire du propriétaire qui n'a pas le temps matériel de gérer son argent ou tout simplement à cause d'une incapacité mentale à gérer cet argent.

Compte titre : Compte offrant la possibilité de détenir des valeurs mobilières contrairement à un compte chèque. Toute transaction en bourse s'effectue à travers un compte titres.

Compte consolidé : Comptes d'une société détenant des filiales. Les comptes consolidés permettent de regrouper l'ensemble des comptes des filiales afin de donner une image plus fidèle de la réalité de l'entreprise dans son ensemble.

Consolidation : Terme comptable désignant le fait de consolider les comptes d'une société mère et de ses filiales. Utilisée pour donner une image plus fidèle de l'entreprise dans son ensemble.

Contrat à terme ou Future : C'est un engagement échangé entre un acheteur et un vendeur sur les marchés à terme.

Contrat d'animation : Contrat passé entre banque ou une société de bourse avec l'organisateur d'un marché pour en assurer sa liquidité. C'est le cas sur certains contrats du MATIF, sur les warrants ou les actions ayant peu de volume, pour dynamiser les échanges.

Contrepartie : Si vous décidez d'acheter 200 actions d'une société à 30 euros, il est nécessaire qu'une ou plusieurs personnes vous vendent 200 actions de cette société à 30 euros. Aucune action nouvelle n'est créée. De fait, il vous est nécessaire d'avoir une contrepartie à votre ordre : une transaction de même nature mais de sens opposé.

Corbeille : Ancien terme désignant le lieu où s'échangeaient les actions. Depuis l'informatisation des marchés, la corbeille n'est plus utilisée en France. Son nom provenait de la forme ronde du lieu.

Correction : Baisse brutale des marchés financiers liée à une hausse rapide. Il s'agit le plus souvent de prises de bénéfices.

Cotation à la criée : Fixation des cours d'une valeur de façon verbale. Cette technique a totalement disparu en France. Les opérateurs achetaient et vendaient autour de la corbeille en utilisant une série de gestes caractérisant l'opération voulue.

Cotation assistée par informatique : Fixation des cours d'une valeur de façon informatique. La généralisation de l'informatique en bourse a permis une plus grande rapidité d'exécution et l'arrivée massive des investisseurs particuliers.

Cotation Assistée en Continu : La fixation des cours est effectuée de 9h00 et 17h30 en continu. Il s'agit

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du groupe de cotations où sont réunies les valeurs les plus liquides.

Cotation en pourcentage : Fixation des cours en pourcentage. Cette pratique est liée principalement au marché des obligations.

Cotation réservée : Si la variation d'un titre en cours de séance est top violente, aucun cours n'est fixé et la cotation est dite réservée en attentant que les investisseurs reprennent leurs esprits. Voir le chapitre consacré aux groupes de cotations.

Courbe des taux : permet de visualiser les différents taux d'intérêts en fonction de la durée. En théorie plus les taux sont longs, plus ils son élevés, en raison notamment d'une prime de risque.

Coup d'accordéon : opération consistant pour une entreprise, à réduire son capital afin de purger ses dettes puis dans la foulée, à réaliser une augmentation de capital.

Coupon : Synonyme de dividende. Somme d'argent versée annuellement aux détenteurs d'actions et d'obligations. Pour les actionnaires, il s'agit d'une part sur les bénéfices de l'entreprise mais il n'est pas rare que l'entreprise ne distribue pas de coupons. Pour l'obligataire, part relative au montant des intérêts dus par l'entreprise en contrepartie de la somme prêtée par l'obligataire.

Coupon attaché : En supposant que l'une entreprise verse le coupon d'une action le 15 septembre. Certains pourront s'imaginer acheter l'action le 14 et la revendre le 16 pour encaisser le montant du coupon. Théoriquement le gain n'existe pas sur cette opération. En effet, la valeur de l'action au 14 est évaluée en tenant compte du coupon à verser, le coupon est attaché. Une fois le coupon détaché, l'action perd en valeur l'équivalent du coupon automatiquement.

Coupon couru : le cours d'une obligation es  la composition de deux éléments : le pied de coupon et le coupon couru. Le coupon couru représente la proportion du dividende déjà dans les cours . Ainsi, pour simplifier , si une obligation verse son coupon le 31 mai, le cours au 1er janvier prendra déjà en compte 7 mois d'intérêts . Le pied de coupon correspond à la valeur de l'obligation nue, c'est à dire sans coupon couru.

Coupon détaché : Se dit d'un coupon qui a été payé, il est détaché de l'action.

Cours ajusté : Lors d'opérations financières, il n'est pas rare de voir le nombre d'actions de la société être modifié. Dans ce cas, le cours d'une valeur en 1990 où le capital de la société n'était que de 1 000 actions ne peut être identique au cours du titre en 2001 où le capital se compose de 1 000 000 d'actions toutes choses égales par ailleurs. Il est donc naturel d'ajuster les cours antérieurs pour permettre une comparaison dans le temps des cours.

Cours de clôture : Dernier cours d'un titre fixé en clôture ou avant la clôture. Cours de référence repris par les journaux financiers.

Cours de compensation : Il est définit par Euronext à la première heure du dernier jour de la liquidation, il est utilisé pour les reports et les opérations dénouées à la liquidation.

Cours indicatif : Cours déterminé automatiquement grâce au carnet d'ordres lorsqu'une valeur est réservée. Le cours n'est qu'indicatif puisque aucun échange n'a pu avoir lieu durant la période de suspension de cotation.

Cours d'ouverture : le premier cours coté de la journée pour une valeur.

Courtage : Frais rémunérant la société de Bourse ou l'intermédiaire financier qui a effectué pour votre compte une opération (achat, vente,...) sur le marché des valeurs mobilières.

Court terme : L'opération à court terme est une opération qui doit être débouclé au plus tard dans les deux semaines.

Courtier : Synonyme de "broker" ou "société de bourse". Intermédiaire permettant aux particuliers ou aux entreprises d'intervenir sur les marchés boursiers.

Couverture : Investissement maximum qu'un opérateur pourra investir sur le SRD en fonction des liquidités ou des actions dont il dispose. Voir le chapitre sur le calcul de la couverture.

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Crédit bail : Opération financière assimilable à une location. Une entreprise décide de louer un bien à une société de crédit-bail. Cette société a acheté ce bien dans le but unique de la louer à l'entreprise qui en a besoin.

Crédit d'impôt : C'est la restitution de la retenue à la source au porteur d'une valeur mobilière. Dans la pratique, le mécanisme du crédit d'impôt est identique à celui de l'avoir fiscal.

Croissance externe : se dit d'une entreprise qui grossit en rachetant d'autres sociétés.

Croissance interne : se dit d'une entreprise qui grossit grâce aux développements internes de la sociétés : nouveaux produits, nouveaux marchés, etc.

Croissance organique : synonyme de la croissance interne. Croissance à périmètre, méthodes et taux de change constants.

CSG : Contribution Sociale Généralisée. Impôt touchant tous les types de revenus et finançant en grande partie la sécurité sociale.

Dans les cours : (in the money - dans la monnaie - en dedans) : Une option d'achat est dans les cours lorsque le cours de l'actif sous-jacent est supérieur à son prix d'exercice. Une option de vente est dans les cours lorsque le cours de l'actif sous-jacent est inférieur à son prix d'exercice. Ce terme s'utilise aussi pour les warrants.

Date d'échéance : (ou d'expiration) : Date à laquelle le contrat d'option (ou un warrant) expire. Dernier jour d'exécution du contrat d'option.

Date d'exercice : Date à laquelle l'acheteur de l'option (ou un warrant) peut l'exercer. Le dernier jour possible d'exercice est l'avant-dernier jour ouvré du mois d'échéance.

Date de jouissance : date à partir de laquelle les intérêts commencent à courir lors de la détention d'une obligation. Pour une action, c'est la date à partir de laquelle le dividende commence à courir.

DAX : Abréviation de Deutscher Aktien Index. Indice allemand de référence composé de 30 valeurs. Appelé aussi DAX 30. C'est l'équivalent de notre CAC 40 français.

Déboucler une position : se dit lorsqu'un investisseur clôture une position sur le marché. S'il a acheté des actions, il clôture sa position en les vendant.

Déclaration d'intention : si un investir passe un seuil important au capital d'une société (par exemple 10%), il doit faire une déclaration de ses intentions et notamment préciser s'il veut prendre le contrôle de la société ou uniquement faire un investissement.

Décote : on dit d'une action qu'elle présente une décote ou qu'elle est décotée si sa valeur en bourse est manifestement inférieure à sa valeur financière réelle.

Découvert : Se dit d'une opération d'achat ou de vente réalisée en SRD (règlement différé).

Déflation : baisse généralisée des prix.

Délai de recouvrement (ou délai de récupération ou pay-back ratio) : mesure le délai nécessaire de récupération du montant initial de son investissement avec les flux financiers générés par l'entreprise.

Délit d'initié : désigne le fait d'utiliser une information privilégiée dans le but de gagner de l'argent en bourse. Le délit d'initié est fermement puni par la loi.

Delta : Mesure de la sensibilité d'un produit dérivé (option, warrant...) aux variations du cours du titre support.

Dépôt de garantie ou déposit : Somme requise par MATIF S.A. à ses adhérents et par les adhérents à leurs clients pour l'ouverture d'une position sur un contrat à terme. Cette somme couvre le risque de défaillance de l'acheteur ou du vendeur à terme.

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Demande : Un titre est dit demandé lorsque le carnet d'ordres de ce dernier ne comptabilise aucun vendeur. Personne ne veut vendre, il n'y a que des acheteurs. Ceci est symptomatique d'un titre peu liquide appelé aussi marché étroit.

Demande réduite : Lors d'une introduction en bourse, il n'est pas rare de voir l'offre d'actions sursouscrite. Il y a davantage d'actions demandées que d'actions offertes. Dans ce cas, la demande des investisseurs est réduite en fonction du nombre d'actions offertes. Il peut arriver que le nombre d'actions demandées soit si fort que la valeur ne puisse être cotée sans un rehaussement du prix d'introduction.

Dématérialisation : Les valeurs mobilières étaient matérialisées par un papier comme le sont encore les bons anonymes. Afin de faciliter la liquidité des marchés, les titres côtés en bourse ont été dématérialisés. Le propriétaire d'actions n'a plus de vision matérielle des actions qu'il possède. Juste une ligne sur un livre de comptes.

Déport : Intérêt reçu par un opérateur qui prête ses titres au vendeur à découvert qui reporte sa position.

Deposit : C'est une somme déposée en garantie par tous les intervenants du MATIF, elle permet de réaliser les appels de marge tous les soirs. C'est un synonyme de couverture.

Détachement de dividende : Opération physique pendant laquelle le dividende se détache de l'action. Le dividende est alors perçu par l'actionnaire, et l'action perd l'équivalent sur le niveau de son cours.

Dilution : Diminution arithmétique du bénéfice ou du dividende par action à la suite de l'augmentation du nombre d'actions ou de la création d'obligations convertibles ou de bons de souscription. 

Distribution d'actions gratuites : lorsqu'une entreprise procède à une augmentation de capital par incorporation de réserves, la valeur des actions sur le marché est mathématiquement diminuée. Pour qu'il n'y ai pas d'incidence sur le portefeuille des actionnaires, l'entreprise leur distribue alors des actions gratuites afin de gommer les effets de l'opération. Les actionnaires auront donc plus d'actions qu'avant mais chacune vaudra un peu moins cher qu'avant.

Diversification : technique de gestion d'un portefeuille veillant à répartir ses avoirs sur plusieurs actifs (différentes actions, autres produits financiers, différentes zonez géographiques...) afin de limiter le risque.

Dividende : Montant des bénéfices distribués à chaque détenteur d'actions. En cas de déficit chronique de l'entreprise, il n'est pas rare que l'actionnaire ne reçoive aucun dividende.

Dividende exceptionnel : dividende particulièrement élevé, versé aux actionnaires en raison d'une opération exceptionnelle : cession d'une filiale, etc.

Dividende majoré : certaines entreprises majorent leurs dividendes en fonction de divers facteurs, en général pour récompenser la fidélité des actionnaires les plus anciens.

Dividende prioritaire : dividende versé aux détenteurs d'actions à dividende prioritaire (ADP).

Dow Jones : Société américaine spécialisée dans l'information financière. A donné son nom au fameux indice américain Dow Jones Industrial Average, mais elle est aussi le concepteur du Nikkeï 225, indice japonais.

Droit d'attribution : Droit versé aux anciens actionnaires lors de l'attribution d'actions gratuites par la société. Ces droits d'attribution peuvent être revendus au même titre que les actions..

Droit de garde : Montant des frais perçus par votre intermédiaire financier en contrepartie de la conservation de vos titres dans ses livres de comptes.

Droit de souscription : Droit négociable attaché à toute action ancienne et permettant de souscrire à des actions nouvelles lors d'une augmentation de capital. Ces droits peuvent être cédés sur le marché ou convertis en actions nouvelles.

Droit de vote : Droit attribué à chaque porteur d'actions ordinaires et qui lui confère le droit de voter lors des assemblées générales d'actionnaires.

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Droit de vote double : se dit d'actions qui détiennent non pas un droit de vote, mais deux.

Droit d'entrée et de sortie : Droits perçus lors de la souscription d'un OPCVM (Sicav, FCP,...) ou lors du rachat. Ces droits sont le plus souvent proportionnels.

Droit de tirage spécial (DTS) : Panier de monnaies servant de référence internationale au FMI et au SMI.

Duration : ce terme s'applique aux obligations et indique la période après laquelle la rentabilité de l'obligation ne sera pas impactée par les modifications de taux d'intérêts.

Easdaq : Anciennement, copie européenne du Nasdaq, marché américain des valeurs de haute technologie.

EBITDA : Earnings Before Interest, Taxes and Depreciation Accumulated. C'est l'équivalent de l'EBE, l'Excédent Brut d'Exploitation qui représente la différence entre les produits d'exploitation et les charges d'exploitationconsommées.

Écart : Position impliquant l'achat et la vente d'options de même nature (Calls ou Puts) ou de Futures (Futures CAC 40) mais de caractéristiques différentes (par exemple : strikes différents ou échéances différentes) écrites sur le même titre support (indice CAC 40).

Écart à ratio : Écart dans lequel une série figure en nombre supérieur à l'autre.

Ecart d'acquisition (ou "goodwill") : représente la différence entre la réévaluation des actifs d'une filiale d'une société par rapport à la première consolidation réalisée en comptabilité.

Écart débiteur (créditeur) : Écart tel que le montant des premiums reçus correspondant aux options vendues est inférieur (supérieur) au montant des premiums décaissés correspondant aux options achetées.

Écart diagonale : Écart entre deux séries de prix d'exercice et d'échéance différente.

Écart en papillon : Écart Horizontal ou vertical se composant de deux options achetées (vendues) au milieu et d'une option vendue (achetée) de chaque côté.

Écart horizontal : Écart portant sur des options de même classe ayant le même prix d'exercice mais des dates d'exercice différentes.

Ecart type : notion statistique représentant la dispersion des données par rapport à la moyenne de ses dernières.

Écart vertical : Implique l'achat et la vente d'options d'une même classe ayant les mêmes dates d'exercice mais des prix d'exercice différents.

Effet de levier : démultiplication des taux de rentabilité et de risque permise par les opérations sur les options, les contrats futures ou les actions du SRD. Lorsque vous réalisez des achats avec une couverture, vous multipliez vos chances de gain et de pertes. Plus la couverture est faible, plus l'effet de levier est important. Au maximum, il atteint 5. Cela signifie que si l'action gagne 10 %, vous réalisez une plus value de 50 % par rapport aux fonds réellement investis. Mais bien sur, ça fonctionne aussi dans l'autre sens.

Effet Dilutif : effet qui dilue le poids des actionnaires . Par exemple, lors d'une augmentation de capital, le poids de chaque actionnaire diminue et son droit au dividende diminue d'autant.

Effet Relutif : c'est l'inverse de l'effet dilutif. Dans ce cas, cela accroît la par t du bénéfice par actionnaire. Par exemple, une entreprise dont la rentabilité est de 5% créera un effet relutif pour ses actionnaires si elle rachète àbon prix une entreprise dont la rentabilité es t de 10%

Emission obligataire : lorsqu'une société (ou l'Etat) réalise une émission d'obligations sur le marché pour se financer.

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Engagement hors bilan : représente notamment les engagements de crédit bail des sociétés.

EONIA : Abréviation de Euro Overnight Index Average. C'est un taux d'intérêt représentatif du marché monétaire au jour le jour. Il est calculé en utilisant une moyenne pondérée des transactions établies par certains établissements financiers , ce taux est diffusé par la Fédération Bancaire de l'Union Européenne.

ETF (Exchange Traded Funds) : Il s'agit du nom donné aux Trackers lors de leur lancement aux USA en 1993.

EURIBOR : C'est le taux remplaçant le PIBOR, il est calculé par la fédération bancaire de l'union européenne. Il va servir de taux de base aux banques appartenant aux pays de l'Euroland. C'est la base d'un contrat sur le MATIF. On parle aussi de taux du marché monétaire européen.

Euroclear : organisme français chargé de la centralisation et de la gestion des règlements /livraisons de titres.

Euro Notionnel : C'est un contrat d'État qui porte sur une obligation fictive à 5.5 % d'une durée de 8 à 10 ans. Elle est cotée en Euros et le gisement est remboursable en titres émis par les pays membre de l'Euroland.

Euroland : Terme utilisé pour désigner les pays faisant partie de la zone Euro.

Eurolist : liste de valeurs cotées sur Euronext France qui a remplacé en février 2005 le Premier Marché, le Nouveau Marché, et le Second Marché. Les valeur sont classées par ordre alphabétique et en 3 catégories de capitalisation boursière : Eurolist A, B et C.

Euronext : C'est le nom donné à l'union de la bourse de Paris (anciennement SBF, puis Bourse de Paris) de la bourse Hollandaise et de la bourse Belge. Ensuite, sont venues s'y ajouter, la bourse portugaise et le marché londonien des dérivés, le LIFFE.

Exercice : Décision, réservée à l'acheteur de l'option de demander l'exécution du contrat.

Exercice social : Période d'une année ou sont établis les comptes d'une société. Coïncide le plus souvent avec l'année civile.

Fed Funds : ce sont les bons du trésor américain, des obligations d'Etat.

Feuille de marché : état des ordres à l'achat et à la vente passés sur le marché et classés par limite. La meilleure demande et la meilleure offre constituent la fourchette.

FFCI : anciennement FNACI : Fédération Française des Clubs d'Investissement.

Fixing/Fixage : négociation et cotation sur un cours d'équilibre dégagé en regroupant tous les ordres d'achat et de vente, une ou plusieurs fois par jour. Ce type de cotation, qui s'oppose à celle en continu, est adapté au traitement des petits ordres ou aux valeurs de liquidité moindre.

Floor : il s'agit d'une option sur les taux d'intérêts permettant de fixer un taux plancher ("floor" en anglais).

Floors : Parquet, c'est le lieu de cotation à la criée.

Flottant : C'est le nombre d'actions d'une société disponible pour le public. C'est à dire négociables sur le marché.

Foncière : se dit des sociétés dont l'activité est liée à l'immobilier.

Fonds commun de placement ou F.C.P : organisme collectif de placement et de gestion de titres.

Fonds de fonds : fonds qui est composé d'autres fonds d'investissements.

Fonds profilé : fonds qui tient compte du profil de l'investisseur . Ce dernier aura le choix le plus souvent entre trois types de gestion : prudent, équilibré, dynamique.

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Fonds propres : figurant au passif de l'entreprise, les fonds propres sont représentés notamment par : le capital social, les réserves, le bénéfice de l'exercice.

Footsie ou FTSE : Indice de base du marché boursier britannique, crée par le Financial Times d'ou son surnom "Footsie".

Forward Rate Agreement (FRA) : outil de couverture sur les taux. Cela permet notamment de se protéger sur les évolutions de taux d'intérêt à moyen terme.

Fourchette : écart de prix affiché à l'achat et à la vente sur la feuille de marché d'un titre. Les ordres passés au prix du marché sont exécutés sur les bornes de la fourchette.

Franchissement de seuil : Se dit d'une société lorsqu'elle franchit à la hausse ou à la baisse certains seuils au capital d'une autre société, tels que définis par la COB (5%, 15%...). Au dessus d'un certain seuil la société entrant dans le capital doit déclencher une OPA. Dans tous les cas, ces franchissements de seuils doivent faire l'objet d'une communication aux actionnaires.

Front Office : département d'une salle de marché qui est chargée de l'exécution des ordres sur le marché.

Fusion : procédé par lequel deux sociétés fusionnent leurs activités, généralement à la suite d'une absorption de l'une par l'autre. La fusion est le contraire de la scission.

Future CAC 40 : contrat à terme représentatif de l'indice CAC 40 et destiné à des opérations de spéculation ou de couverture. L'investisseur peut prendre position à l'achat ou à la vente sur une échéance donnée. Le contrat CAC 40 est coté en point, avec un échelon de cotation de 0,5 point. Chaque point vaut 10 euros. Pour chaque contrat, un dépôt de garantie est exigé. Il est restitué au débouclement de la position ou à l'échéance. Ce contrat ne donne pas lieu à livraison mais à un règlement en espèces.

Gap : C'est un écart entre le cours de clôture et le cours d'ouverture dans lequel l'action n'a pas été cotée. Par exemple l'action clôture à 32 euros pour ouvrir le lendemain à 40 euros, dans ce cas il y a un gap de 8 euros.

Gestion alternative : technique de gestion utilisant des mécanismes sophistiquées : vente à découvert, options, etc.

Gisement : Terme utilisé pour les contrats fictifs émis par l'État tel que l'Euro Notionnel. Ces contrats étant fictifs, on ne peut pas les payer quand il faut les livrer. A la place on livre un ensemble de titres du même montant, appelé "gisement", censé remplacer le contrat.

GLOBEX : Système automatisé de négociation fonctionnant en dehors des heures de criée et liant plusieurs Bourses à terme dans le monde, depuis septembre 1998 le GLOBEX a été remplacé par le GLOBEX 2 qui est plus performant.

Golden Share : type d'action qui permet à son détenteur d'opposer un veto à certaines résolutions du conseil d'administration. Quand l'Etat est actionnaire des entreprises, il a souvent une golden share.

Goodwill (survaleur, écart d'acquisition) : Lorsque qu'une société prend le contrôle d'une autre, elle paye en général un prix supérieur à la seule valeur des capitaux propres. Le Goodwill est l'écart entre le prix payé et les capitaux propres de la société rachetée.

Gordon et Shapiro : méthode d'évaluation d'une société basée sur l'actualisation des dividendes futurs.

Gré à gré : Marché non organisé de transactions bilatérales. Une opération quelle qu'elle soit est dite traitée de gré à gré dès lors que seuls deux contractants s'entendent. Cela se passe hors marché.

Greenshoe : terme anglo saxon désignant une option de surallocation. Lors d'une introduction en bourse, les actionnaires vendeurs peuvent accepter de vendre une quantité de titres supplémentaires pour répondre à une demande plus forte que prévue.

Groupe de cotation : selon leur degré de liquidité et leur taille, les valeurs sont réparties entre plusieurs groupes de cotation. Les valeurs les plus liquides sont cotées sur le groupe continu, celles à liquidité réduite sur le groupe fixing.

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Hors côte : Marché supprimé depuis juillet 1998, à l'origine ce marché permettait de coter des sociétés qui le désireraient sans aucune contrainte, c'était un marché peu liquide et très volatil.

Hedge fund : fonds d'investissement à forte prise de risque. Ce type de fonds est souvent investi sur des marchés très volatils comme les changes ou les options. Les acquéreurs attendent de ce type de fonds, de hauts rendements.

Hedging : Un hedging ou couverture se dit lorsque un opérateur cherche à réduire son exposition au risque de variation des prix, des taux de change, taux d'intérêts, etc.

Holding : société qui se contente de détenir des actions d'autres sociétés. Souvent utilisée pour contrôler d'autres sociétés.

Hors des cours :(en dehors de la monnaie, en dehors, out of the money) : Une option d'achat (ou un warrant) est " hors des cours " lorsque son prix d'exercice est supérieur au cours de l'actif sous-jacent. Une option de vente est " hors de cours " lorsque son prix d'exercice est inférieur au cours de l'actif sous-jacent.

Hypothèque : bien donné en gage d'un emprunt. Si l'emprunt n'est pas remboursé, l'hypothèque servira de caution.

Immobilisation : terme comptable qui désigne un bien qui figure à l'actif du bilan d'une société. On trouve notamment, les immobilisations corporelles (machines, terrains, etc.) et les immobilisation incorporelles (brevets, etc.).

Indice boursier : moyenne, pondérée par les capitalisations boursières ou non, des cours d'un échantillon d'actions. Un indice mesure la performance générale d'un marché ou d'un secteur. Le plus connu en France est le CAC 40.

Indice sectoriel : Indice regroupant les valeurs d'un même secteur, par exemple l'automobile ou la chimie.

Introduction : entrée d'une nouvelle valeur sur le marché.

Impôt de bourse : impôt dégressif prélevé sur transactions à partir de 7 822 euros, selon le barème suivant. De 7 822 à 152 449 euros : 0,30% ; au-delà de 152 449 euros : 0.15%. Il est cependant plafonné à 610 euros.

Inflation : hausse généralisée des prix.

Intérêts courus : le cours d'une obligation est la composition de deux éléments : le pied de coupon et le coupon couru. Le coupon couru représente la proportion des intérêts déjà dans les cours.

Intraday : anglicisme qui signifie "en cours de journée". Cela pourra désigner un graphe "intraday" qui montre l'évolution d'une valeur en cours de journée de l'ouverture à la clôture. On parle aussi d'opérations "intraday", ce sont des opérations d'achat et de vente à court terme, au cours de la même journée.

Investisseurs institutionnels ou Zinzins : Se dit des gros investisseurs, banques, assurances, sociétés de gestion...

IPO (Initial Public Offering) : Il s'agit d'une introduction en bourse, en anglais.

ISIN : International Securities Identification Number. Code à 12 caractères permettant d'identifier les valeurs de manière internationale. Ce code a été mis en place par Euronext le 30 juin 2003, il a remplacé les codes Sicovam.

IFRS (International Financing Reporting Standard) : normes comptables internationales.

Jetons de présence : rémunération des membres du conseil d'administration des sociétés.

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Joint-Venture : C'est un accord entre deux compagnies qui investissent dans un projet commun et sur lequel toutes les deux ont un contrôle partiel. C'est une façon courante pour que les sociétés collaborent sans s'engager dans la fusion complète.

Junk Bond : Littéralement "Obligation pourrie". Obligation à très fort taux d'intérêt mais dont les risques sont très élevées. Le pape des junks bonds aux Etats Unis dans les années 80 a été sans conteste Mickaël Milken.

Lever les titres : instruction passée au plus tard le jour de liquidation en vue de prendre livraison des titres achetés au SRD.

Leverage buy out (LBO) : Opération par laquelle un groupe d'investisseurs rachète une entreprise avec unminimum de capital et un maximum de dettes.

Leverage buy in (LBI) : Opération par laquelle les dirigeants d'une entreprise décident de la racheter avec un capital minimal et un effet de levier très élevé grâce à la dette.

LIBOR (London Interbank Offered Rate) : taux du marché monétaire britannique.

LIFFE : London International Financial Futures and options Exchanges. Marché des futures et options à Londres.

Ligne : terme qui indique une position sur une valeur. Par exemple, si l'investisseur possède des actions Total, Peugeot et LVMH, on dira qu'il a trois lignes.

Liquidation : échéance mensuelle des opérations sur le SRD, le sixième jour de Bourse avant la fin du mois. Ce jour là, l'investisseur doit choisir de lever les titres ou de les reporter.

Liquidité (ou "liquide"): on dit d'une valeur ou d'un marché qu'il présente une forte liquidité si les transactions sont nombreuses et garantissent de pouvoir rentrer et sortir à tout moment.

Livre d'ordres : voir "carnet d'ordres" ou "feuille de marché".

Livrer les titres : instruction passée au plus tard le jour de liquidation en vue de livrer les titres vendus au SRD.

Lock up : clause interdisant à un actionnaire de céder des actions pendant une certaine durée. Cela est fréquemment le cas avec les actions des dirigeants des sociétés qui rentrent en bourse.

Long ou position longue : Etre acheteur. Contraire de Short.

LT : Long Terme. Au minimum six mois, et pas de maximum.

MACD (Moving Average Convergence Divergence) : C'est un oscillateur de moyennes mobiles exponentielles. Les signaux d'achat et de vente sont donnés quand le MACD devient positif ou négatif.

Management buy out (MBO) : rachat d'une entreprise par ses dirigeants ou ses salariés.

Marché gris : Intermédiaire entre le marché primaire et le marché secondaire, c'est le marché sur lequel les professionnels échangent des titres entre le moment de leur émission et de leur introduction officielle en bourse.

Marché efficient : on dit d'un marché qu'il est efficient, s'il répercute en permanence et sans délai toutes les informations connues de son environnement susceptibles de l'affecter.

Marché libre : marché français non réglementé ou s'échange les titres de petiotes sociétés qui s'acclimatent à la bourse. Les cotations se font au fixing.

Marché obligataire : Marché des obligations. 

Marché primaire : C'est le marché d'émission des titres (introductions en bourse).

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Marché secondaire : C'est le marché ou se négocient et s'échangent les titres en bourse.

Marge Brute d’Autofinancement (MBA) : la MBA représente les flux de trésorerie dégagés chaque année par l’activité. La MBA correspond donc au résultat net, intérêts minoritaires inclus, hors plus values nettes sur cession, hors dotations nettes aux amortissements et provisions, hors quote-part de résultat des sociétés mises en équivalence mais y compris les dividendes reçus de celles-ci.

Market-maker : Il a pour rôle d'assurer animation et liquidité du marché, en affichant des prix et des quantités pour lesquels il s'engage à acheter et à vendre les actifs négociés sur le marché. Ce sont les " animateurs officiels " d'un marché de gré à gré. On dit aussi "contrepartiste".

MATIF : Marché à Terme International de France. Marché sur lequel se négocient des contrats à terme sur les taux d'intérêts longs (emprunt Notionnel) et courts (Euribor, bons du trésor), sur des indices boursiers et sur les matières premières.

MÉTHODES :

Méthode de Bates : Cette méthode part du principe qu'un investisseur cherche uniquement à placer au mieux ses capitaux. Toute considération non financière est totalement exclue de ce mode de raisonnement. Le prix que cet investisseur est prêt à payer est égal à la somme actualisée des revenus qu'il espère en retirer.Valeur actuelle = D. année 1  / (1 + t ) + D. année 2  / (1 + t )² + ... + D. année a / (1 + t )ª + Valeur année a / (1 + t )ªD. : Dividendes,   a : nombre d'années,    t : taux d'actualisation,   Valeur année a : Voir Gordon-Shapiro

Méthode de Gordon-Shapiro : Cette méthode s'inspire de la méthode de Bates mais est plus simple et plus facilement modélisable. En partant de la formule de Bates, qui actualise une séquence de revenus sur plusieurs années, la méthode de Gordon-Shapiro tend à supposer qu'un investissement peut avoir une durée illimitée. Par conséquent il fait tendre la formule de Bates vers l'infini en supposant que les dividendes augmentent à un taux constant g. Dès lors, la formule de Gordon-Shapiro est la suivante :Valeur actuelle = D. année 1 / (t - g)

Méthode de l'actif net corrigé : Pour utiliser cette méthode, il faut partir de la situation nette comptable, c'est-à-dire des fonds propres et procéder comme suit :Actif net comptable = Total de l'actif - provisions pour risques et charges - Dettes financières et circulantes

Méthode du Price Earning Ratio (PER ou P/E) : Le PER se calcule comme suit : PER = Cours / Bénéfice par action. La méthode du PER consiste à comparer deux entreprises concurrentes et voir si leurs PER sont comparables. S'ils ne le sont pas, cela veut dire que l'une de ces entreprises est sur-évaluée (ou au contraire sous-évaluée).

MIDCAC : indice représentatif des valeurs moyennes. Comprenant un peu plus de cent valeurs, il exclut les financières (holding, banque, assurance et immobilier) et surpondère les valeurs technologiques et mécaniques ainsi que les services.

Mid Cap : on appelle comme cela une société de taille moyenne. (les autres sont appelées "small cap" et "big cap")

Minorité de blocage : Pourcentage minimal de titres à partir duquel un actionnaire peut bloquer les décisions en assemblée générale extraordinaire. La minorité de blocage en France est de 33 1/3% + 1 voix.

MM ou Moyenne Mobile. Instrument d'analyse technique qui permet d'anticiper une évolution de tendance. A chaque valeur on peut attacher une MM, elle peut être arithmétique ou exponentielel. Il existe des MM à court terme (20 jours) et d'autres à long terme (200 jours). La moyenne mobile d'une valeur se calcule en additionnant les cours de clôture des 50 derniers jours (pour une MM à 50 jours), et en divisant par 50. Il suffit ensuite de faire cette opération pour l'ensemble des cours de l'action. La MM a l'avantage de lisser l'évolution des cours.

Moins value : différence négative entre le prix d'achat et le prix de vente d'un bien. Quand on perd de l'argent sur une opération boursière, on réalise une moins value.

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Momentum : Oscillateur de base, il montre la vitesse d'évolution des cours. Lorsqu'il est positif (négatif), il indique une accélération haussière (baissière) des cours. Le passage du zéro peut s'interpréter comme un changement de tendance et donne un signal d'achat ou de vente. Il n'est pas borné donc il définit véritablement la tendance.

MONEP : Marché des options négociables de Paris, sur lequel se négocie les options sur actions et sur les indices boursiers.

Moyenner : consiste à accroître sa position sur une valeur en fonction de l'évolution de son cours. Ainsi, un actionnaire pour renforcer sa position sur une action si le cours baissait par exemple, afin de diminuer son prix de revient. Cela s'appelle dans ce cas, "moyenner à la baisse", c'est une technique risquée.

MT : Moyen Terme : moins de six mois.

Nasdaq : Marché américain créé en 1971 et regroupant des sociétés à fort taux de croissance, principalement du secteur technologique. On y retrouve notamment Microsoft, Yahoo ou encore Google.

Nationalisation : Il s'agit pour l'état de rendre publique une société privée en l'obligeant à lui céder son capital.

NextEconomy : segment d'Euronext dédié aux valeurs de la Nouvelle Economie.

NextPrime : segment d'Euronext dédié aux valeurs traditionnelles.

NikkeÏ : Indice du marché des actions de Tokyo, il à été crée par la société américaine Dow Jones après la guerre. Son nom réel est l'indice Nikkeï Dow Jones, il n'est pas coté en points mais en yens. Il contient 225 valeurs.

NextTrack : Marché crée pour la cotation des trackers.

NM ou Nouveau Marché : Équivalent français du Nasdaq américain.

Nominal : Fraction du capital représenté par une action.

Nominatif : Valeurs mobilières inscrites sur les registres de la société au nom du propriétaire, par opposition aux titres au porteur.

Notation financière : des agences spécialiées (Standard & Poor's, Moody's) attribuent une notation à la solidité financière des sociétés. Meilleure est la note, plus il leur est facile de se financer sur le marché ou auprès des banques et ce à bon prix.

Note d'information : lors d'une offre publique (lancement d'un OPCVM, introduction en bourse, etc), les autorités de marché exigent que la société émettrice réalise une plaquette de présentation détaillée pour le public.

Notionnel : Un contrat notionnel portait sur une obligation d'État fictive à taux fixe 5.5 % l'an de maturité de 7 à 10 ans, amortissement in fine. Il a disparu le 31 décembre 1998 au profit de l'Euro notionnel.

Nouveau Marché : marché français destiné aux valeurs en croissance de secteurs technologiques ou de pointe, inspiré du Nasdaq américain.

Noyau dur : groupe d'actionnaires stables d'une société destiné à la protéger d'une tentative de prise de contrôle hostile.

NYSE : New York Stock Exchange est le principal marché boursier américain et numéro un mondial. Le NYSE a été créé en 1792.

OAT : obligation assimilable du trésor. C'est fond d'État dont il est émis successivement plusieurs tranches, la dernière étant assimilée aux précédentes.

OATI : c'est une OAT indexée sur l'inflation.

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Obligataire : désigne l'investisseur en obligations.

Obligation : Contrairement aux actions, il ne s'agit pas d'un droit sur le capital, mais d'un droit sur la dette. Les obligataires peuvent également participer à l'Assemblée Générale des obligataires.

Obligation convertible en action : cette obligation peut être transformée en actions par son détenteur à tout moment sur une période déterminée à un prix défini au moment de l'émission. Son taux de rendement est inférieur à celui du marché obligataire à l'émission et son prix est généralement supérieur aux cours de bourse des actions de la société.

Obligation à bon de souscription d'action : Obligation livrées avec des bons de souscription donnant le droit à des actions.

Obligation de première catégorie : Ce sont les émissions d'obligations qui bénéficient de la garantie de l'État et  celles émises par des établissements publics (SNCF, Poste...)

Obligation convertible en action ou OCA : Ce sont des obligations qui offrent la possibilité d'être converties en action.

Obligation de deuxième catégorie : Catégorie regroupant les émissions privées des établissements financiers, sociétés industrielles ou groupements professionnels (Peugeot ....)

Obligation Indemnitaire : Celles ci ont été créées pour indemniser les porteurs des actions des sociétés nationalisées en 1981-1982.

Obligation indexée : Ces obligations ont la particularité d'avoir leurs coupons et leurs prix de remboursement indexés en totalité ou en partie sur une base de référence (un minimum étant garanti contractuellement). Seul l'État peut recourir à de telles émissions.

Oceane : Obligation convertible échangeable en actions nouvelles ou existantes. La conversion s'entend par la création d’actions nouvelles par augmentation de capital et la partie échangeable procède par la remise d’actions existantes. Le choix revient à l’émetteur de fournir des actions existantes ou nouvelles. Les OCEANE qui font l’objet d’un remboursement normal ou anticipé ne laissent au porteur qu’un délai de 7 jours ouvrés entre la date de l’avis annonçant le remboursement et la date effective du remboursement (3 mois dans le cas d'obligations convertibles). Les OCEANE sont donc différentes des obligations convertibles sur la nature des titres remis ainsi que sur le délai de conversion ou d’échange.

OPA : Offre Publique d'Achat, par laquelle une société offre d'acquérir, à un prix donné, la totalité du capital d'une entreprise cotée en Bourse. Selon l'accord ou le désaccord de la société-cible, l'OPA est considérée amicale ou hostile.

OPCVM : Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières. Les SICAV et les FCP sont des OPCVM.

OPE : avec une Offre Publique d'Échange, une société propose d'acquérir une autre, en offrant ses titres en échange de ceux de la société visée. L'OPE évite à l'attaquant de débourser des sommes élevées.

Opéable : se dit d'une société dont le capital est suffisamment ouvert et éclaté pour risquer une prise de contrôle.

Opérations sur titre (OST) : désignent les opérations qui parsèment la vie d'une action : attributions gratuites, divisions du nominal, etc.

OPEX (operational expenditure) : coûts d’exploitation nécessaires au fonctionnement d’une entreprise, tels que charges de personnel, coûts de production et de vente, ou frais généraux .

OPF : Offre à Prix Ferme. Procédure d'introduction en Bourse où le prix d'introduction est connu à l'avancepar l'investisseur.

OPM : Offre à Prix Minimal : Anciennement appelée Mise en Vente, elle est basée à la fois sur le prix et la quantité. L'actionnaire devra fixer le prix auquel il évalue l'action, et donner la quantité d'actions qu'il désire.

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OPO ou Offre Publique à prix ouvert : Une OPO consiste à recueillir les demandes de souscription puis à fixer le prix définitif après la clôture de l'offre. Dans ce type d'offre seules sont connues les modalités de fixation du prix. C'est la formule la plus populaire pour les introductions en bourse.

OPR : avec une Offre Publique de Retrait, le principal actionnaire propose de racheter les titres détenus par les minoritaires, qui, selon les cas, peuvent refuser ou se retrouvent dans l'obligation de livrer les titres. A l'issue d'une OPR réussie, le titre est radié de la cote.

OPRA : Offre Publique de Rachat d'Action. L'entreprise utilise sa trésorerie pour racheter une partie de ses propres actions.

OPRO : Offre Publique de Retrait Obligatoire. Survient généralement après la clôture d'une OPA pour racheter les quelques titres qui n'ont pas été apportés à l'offre initiale.

Option : En contrepartie du paiement d'une prime, l'option confère à son acheteur le droit, mais non l'obligation, d'acheter ou de vendre l'instrument sous-jacent à un prix défini à l'avance et pendant une période déterminée. Le vendeur de l'option à lui l'obligation de vendre ou d'acheter en fonction de la décision de l'acheteur qui exerce son droit.

Option sur action : droit d'acheter (call) ou de vendre (put) une quantité d'actions (quotité) à un prix déterminé (prix d'exercice) jusqu'à une date déterminée (l'échéance). Les options sur actions sont négociées sur le MONEP. Les classes d'options ne sont ouvertes que sur un certain nombre de grandes valeurs.

Option sur indice : droit d'acheter (call) ou de vendre (put) le panier d'actions théorique d'un indice à un prix déterminé (prix d'exercice) jusqu'à une date déterminée (l'échéance).Les options sur indice CAC 40 sont négociées sur le MONEP.A l'exercice ou à l'assignation, elles ne donnent lieu ni à une levée, ni à une livraison de titres mais à un règlement en espèces.

OPV : appelée offre à prix ferme sur le nouveau marché (OPF). L'Offre Publique de Vente est une procédure d' introduction à un prix fixé. Les ordres ne peuvent être passés qu'au prix de l'OPV et les demandes ne sont que partiellement satisfaites. Si la demande est manifestement trop élevée, une deuxième OPV peut avoir lieu à un prix plus élevé d'au moins 5%.

ORA : obligations remboursables en actions, quel que soit le cours de celle-ci. A la différence des obligations convertibles, le souscripteur n'a pas le choix de convertir ou non.

OTC : du terme anglais Over The Counter, il s'agit du marché libre français OTC qui désigne le marché ou les conditions d'accès sont limités au minimum, il s'agit en quelque sorte du remplaçant du marché hors côte.

Over hang : se dit lorsqu'un afflux de titres sur le marché va faire baisser les cours car l'offre et la demande seront déséquilibrées.

PACEO : Un PACEO est une augmentation de capital au profit d'un seul actionnaire, en général une banque ou un fond, à des conditions attractives, cet actionnaire pouvant revendre à court terme sans contrainte sur le marché les actions reçues.

Pair : Autre expression pour parler du nominal des actions. Pour les obligations, c'est le montant inscrit sur le titre obligataire, il représente la somme empruntée par l'émetteur.

Parquet : Aire de négociation située dans la Bourse ("floor" en anglais).

Passif : terme comptable qui désigne l'ensemble des ressources de la société. Il est constitué des capitaux propres et des dettes à long terme et court terme.

PB : Plus Bas. Cours le plus bas d'une action sur une durée déterminée. Il ne s'agit pas obligatoirement d'un cours de clôture, cela peut être un cours en séance.

PEE : Plan Epargne Entreprise. C'est un plan d'épargne proposée par l'entreprise à ses salariés, souvent, l'entreprise abonde les versements du salarié sur ce plan qui est bloqué 5 ans.

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PEP : Plan d'Epargne Populaire. Il s'agit d'un plan d'épargne réglementé, d'une durée initiale de 10 ans. Le PEP peut prendre la forme d'une épargne financière ou bancaire ou d'une assurance-vie.

PER : Price Earning Ratio. Il s'agit du cours de l'action divisé par le BNPA (Bénéfice Net Par Action).Pour simplifier, on peut dire qu'il s'agit du nombre d'années de bénéfices que l'acquéreur est prêt à débourser pour acquérir la société. Dans le cas d'OPA, de nombreux analystes basent le cours théorique de rachat par rapport aux PER des concurrents.

Place de cotation : désigne un marché boursier. Paris est une place de cotation, tout comme New York ou Londres par exemple.

Petits porteur : se dit des petits actionnaires individuels d'une société.

PIBOR : Le Pibor ou TIOP 3 mois était la moyenne arithmétique des taux 3 mois offerts par les 8 plus grandes banques françaises. Il n'existe plus depuis le 31 décembre 1998, il est remplacé par l'EURIBOR.

Pit, Floor, Parquet : Aire de négociation située en Bourse.

Plan d'épargne en action ou P.E.A : Compte titres spécifique créé en 1986. Il était destiné à favoriser un actionnariat de masse. Le PEA permet de gérer un portefeuille d'actions européennes en franchise d'impôts sur les dividendes et les plus-values, à condition de ne pas procéder à un retrait sur les cinq années qui suivent l'ouverture du plan. Les versements sont limités à 120 000 euros par personne (240 000 euros pour un couple marié) et le PEA n'échappe pas au RDS, CSG et prélèvements sociaux (10% sur l'ensemble des gains à la clôture du plan).

Plan de continuation : à l'issue d'une procédure de dépôt de bilan, le tribunal peut décider de la poursuite d'activité de la société et dresse alors un plan de continuation.

Plue value : différence positive entre l'achat et la vente d'un bien, synonyme de gain.

Point de base : 100 points de base valent un pour cent. Une baisse de 50 points de base correspond à une baisse de 0,5 point de pourcentage. Ainsi, si la banque centrale européenne baisse ses taux d'intérêt de 3,5 à 3,25% nous dirons que ces derniers ont été baissés de 25 points de base.

Pondérer (Sur ou Sous) : Sur ou sous pondérer se réfère à une conception ou la référence serait de détenir un portefeuille boursier qui répliquerait le marché en général, c'est à dire qui détiendrait toutes les valeurs avec leur poids dans la capitalisation totale dans le marché. Comme il n'est pas possible d'avoir toute la cote, on peut aussi considérer un portefeuille répliquant un indice, le CAC 40 par exemple. Sur pondérer veut dire alors détenir plus d'une valeur que ce que justifierait cette approche, parce que l'on s'attend à ce qu'elle se porte mieux que le marché en général, ou l'indice de référence. Sous pondérer est évidemment le contraire.

Porteur : Se dit d'un actionnaire ayant des titres au porteur.

Position longue : Être en position acheteuse.

Position acheteur : Signifie que les ordres d'achat sont supérieurs aux ordres de vente.

Position courte : Être en position vendeuse (avoir vendu des titres à découvert).

Position de place : état de l'ensemble de positions reportées à l'achat et à la vente sur chaque valeur, exprimé à la fois en nombre de titres et en capitaux après chaque liquidation. De cet état se dégage un solde avec une position de place acheteur ou vendeur. Ce solde est habituellement acheteur. Il permet de donner une indication sur le marché d'une valeur, en rapportant par exemple le montant de ce solde avec le montant quotidien moyen des transactions sur le titre. Selon l'importance de la position de place à l'achat ou à la vente, la valeur peut apparaître sur achetée ou survendue.

Position ouverte : Nombre total de contrats qu'un opérateur devrait négocier sur le marché pour clôturer son compte.

Position vendeur : Signifie que les ordres de vente sont supérieurs aux ordres d'achat.

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Prélèvement libératoire : Les personnes physiques domiciliées en France peuvent opter, en ce qui concerne les revenus de valeurs mobilières, pour un prélèvement forfaitaire de 26 % les exonérant de toute autre imposition. Ce choix dépend du taux d'imposition sur le revenu de chaque contribuable.

Premier marché : Ce marché comporte les valeurs les plus actives de la côte mais aussi les plus liquides tel que Accor ou France Télécom. Il a disparu au profit "d'eurolist" depuis 2005.

Prendre ses pertes : Vendre une action dégageant des moins-values dans le but d'éviter une baisse future du titre. Il faut mieux parfois accepter une perte de 10% sur une opération, plutôt que de bloquer ses liquidités sur une longue période en attendant la remontée du cours. L'expression "se couper la main plutôt que le bras" est également utilisée.

Pré Ouverture : période au cours de laquelle les ordres s'accumulent sur la feuille de marché sans qu'aucune transaction n'intervienne. Le cours diffusé est seulement un prix d'équilibre indicatif.

Price to book ratio : ratio entre la capitalisation boursière d'une entreprise et sa valeur comptable.

Prime (ou Premium) : C'est le montant payé par l'acheteur d'une option à son vendeur pour lui donner ainsi le droit mais non l'obligation de se garantir pendant la période dite optionnelle.

Prime de remboursement : Différence entre le prix d'émission d'une obligation et son prix de remboursement.

Prime d'émission : Différence entre la valeur nominale d'une obligation et son prix d'émission.

Prise de bénéfices : se dit lorsque les investisseurs vendent une valeur sur laquelle ils réalisent un gain.

Privatisation : action pour un Etat de vendre au secteur privé une partie ou l'ensemble du capital d'une société nationale. Exemples : France Telecom, Renault, etc.

Prix d'exercice : Prix auquel l'acheteur de l'option peut acheter (dans le cadre du Call) ou vendre (dans celui du Put) le titre support en cas d'exercice de la dite option.

Produit dérivé : instrument financier dérivé d'un actif support (action, obligation, etc.). Il s'agit des warrants, options, futures, etc.

Profit warning : terme anglo-saxon, désignant le fait par une entreprise, d'avertir le marché qu'elle n'atteindra pas ses objectifs ou qu'elle fera des pertes importantes. Cela entraîne souvent une très forte chute du cours.

Proforma : présentation comptable permettant de comparer avec justesse deux exercices comptables en harmonisant les éléments variables comme les taux de change ou le changement du périmètre de la société.

Program trading : logiciel de gestion automatique d'un portefeuille boursier. Ces "robots" logiciels se chargent de réaliser des achats et des ventes en fonction de critères prédéfinis par le programmeur.

Provision : Terme comptable désignant un montant venant en déduction d'une créance, d'un immeuble ou bien encore d'un stock dont l'entreprise pense qu'il s'est déprécié, cela en vertu d'un principe de prudence comptable.

PRU : Prix de Revient Unitaire.

Pull Back : terme d'analyse technique qui indique l'interruption d'une tendance sur une valeur avant qu'elle ne reprenne son cours.

Put : Option de vente sur un contrat à terme sous-jacent au prix d'exercice pendant une période déterminée. Option qui vous permet de vendre une valeur à un cours donné, à une date déterminée.

PX1: (options courtes) options américaines sur indice portant sur 3 échéances mensuelles rapprochées plus 3 échéances trimestrielles.

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PXL : (options longues) options européennes sur indice portant sur 4 échéances (mars et septembre) pour les deux années à venir.

Quotité : Il y a quelques années, les actions ne pouvaient être négociées que par quotité. Il s'agissait en fait de lots d'actions. Vous achetiez Accor par quotité de 10 titres au minimum par exemple. Dans le cas où vous achetiez un nombre de titres dont le multiple ne correspondait pas à la quotité, vous deviez payer une commission. Les quotités ont disparu avec l'avènement de l'informatique qui a simplifié la passation des ordres.

Quorum : Part du capital qui doit être présente ou représentée obligatoirement à une assemblée d'actionnaires ou d'obligataires.

Rallye ou Rally : On parle de "rallye" lorsqu'une valeur suit une même orientation pendant une longue période. Un rallye haussier caractérise une action qui progresse pendant de longs mois et vice versa pour un rallye baissier.

Ramasser : Le terme "ramasser" désigne le fait, par une société ou un particulier, de racheter un maximum de titres d'une société en bourse. Il est normal d'observer que la première phase de ramassage est anonyme. Le ramasseur a ainsi l'effet de surprise. Dans la deuxième phase du ramassage, le ramasseur s'invite généralement au Conseil d'Administration de la société, ou bien dépose une Offre Publique d'Achat.

Rapport annuel : Rapport fourni par les entreprises cotées et regroupant l'essentiel de leurs comptes (bilan, compte de résultat,...) Certaines sociétés fournissent le rapport annuel sur simple demande. D'autres, au contraire, limitent l'envoi des rapports annuels aux seuls actionnaires de l'entreprise.

Rating : notation financière d'une entreprise.

Ratio : Pour simplifier, c'est une division qui permet de combiner deux valeurs, et les rendre significatives. Par exemple : ratio de solvabilité, ou ratio d'endettement...

Ratio cooke : c'est une mesure de la solvabilité bancaire qui permet de limiter le niveau d'engagement des banques.

Ratio McDonough : similaire au "ratio cooke".

Ratio Cours/Bénéfice : rapport entre la valeur boursière d'une société et son bénéfice après impôts, ramené à une action. On calcule d'abord le bénéfice par action en divisant le bénéfice net de la société par le nombre d'actions. Puis on obtient le ratio cours/bénéfice en divisant le cours de l'action par le bénéfice par action. Ce ratio permet de comparer la valeur boursière des sociétés selon le marché, le secteur et le cycle.

RDS : ou CRDS, Contribution au Remboursement de la Dette Sociale. Cette taxe a été créée pour une durée limitée (du 01/02/1996 au 31/01/2014), elle a pour but le financement de la dette sociale prise en charge par la Caisse d'amortissement de la dette sociale (CADES).

Reclassement : Opération consistant à faire vendre par une société de bourse une quantité très importante de titres d'une même société à un cours donné.

Recommandation : La plupart des sociétés de bourse émettent des recommandations. Après avoir réalisé différentes analyses sur l'ensemble des valeurs de la côte, ils annoncent un objectif de cours et par là même un conseil. Les recommandations de certains établissements peuvent avoir un impact essentiel sur la valorisation d'une action à très court terme.

Règlement mensuel : Anciennement, marché des plus fortes capitalisations boursières de la bourse de Paris. Ce marché n'existe plus il a été remplacé par le système de SRD en septembre 2000.

Règlement différé : voir SRD.

Relit : Système informatique Français de règlement livraison des titres.

Rendement : A ne pas confondre avec rentabilité. Il s'agit du montant du dividende divisé par le cours de l'action. La moyenne des rendements des actions cotées en bourse est proche des 3 %. Il existe deux

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types de rendements comme il existe deux types de dividendes :- le dividende net : le dividende que vous recevait directement par la société.- le dividende global : dividende net + avoir fiscal.

Rendement global : dividende global exprimé en pourcentage du cours de l'action.

Renforcer : Terme désignant le fait d'acheter une valeur que l'on possède déjà en portefeuille. Cette recommandation peut être effectuée après une chute du titre pour réaliser une moyenne à la baisse ou bien si l'on constate que le titre a encore un potentiel d'appréciation important.

Rentabilité : C'est le montant de la plus value que vous retirez de la cession d'actions au quelle on ajoute le rendement que vous avez reçu.

Report : Opération consistant à ne pas payer ses titres le jour de la liquidation mais à décaler ce paiement sur le mois suivant. Cette opération peut être effectuée en payant des frais de report qui permettent de conserver ses titres à moindre frais en attendant la hausse ou la baisse escomptée. Cela n'existe que sur le SRD.

Réservé : Une action est dite réservée lorsque qu'aucune transaction n'a pu être établie. On parle d'une action réservée à la baisse lorsqu'il n'existe aucun acheteur au cours de vente. On parle d'une action réservée à la hausse lorsqu'il n'existe aucun vendeur au cours d'achat. Euronext a fixé le seuil de réservation à 10%, c'est à dire que si l'action varie de plus de 10% à la hausse ou à la baisse au cours de la séance, son cours est réservé quelques minutes.

Résistance : Niveau ou zone qu'une action a du mal à franchir à la hausse (Contraire de support).

Résultat semestriel : Bénéfice publié tous les semestres. Certains opérateurs souhaiteraient que la publication des résultats soit plus fréquente (trimestriel) afin d'éviter les trop fortes distorsions avec Wall Street où les publications sont trimestrielles.

Résultat Courant Net Part du Groupe (RCNPG) : Résultat Brut d'Exploitation (EBITDA) après déduction des charges d'amortissement d’exploitation (y compris amortissement courant des écarts d'acquisition), des dotations aux provisions d’exploitation, de la charge d’intérêts et des charges d'impôt courantes, ainsi que de la part revenant aux intérêts minoritaires.

Résultat Brut d’Exploitation (RBE) : le RBE exprime le montant des ressources que l’entreprise tire de son cycle d’exploitation avant coût de financement associé. Il correspond au résultat d’exploitation avant amortissements et provisions, augmenté de la part dans le résultat courant des sociétés mises en équivalence et des revenus financiers hors intérêt.

Résultat Net Par Action (RNPA) : il s’obtient en divisant le résultat net consolidé du Groupe, après déduction des intérêts minoritaires, par le nombre moyen d’actions en circulation, après déduction des titres détenus par le Groupe (autocontrôle).

Résultat Net Part du Groupe (RNPG) : correspond au résultat net total (ce que l’ensemble des sociétés du Groupe a dégagé comme résultat) duquel est déduite la partie qui appartient aux actionnaires tiers des filiales dont le groupe ne détient pas la totalité du capital.

Retrait obligatoire : A l'issue d'une OPA ayant recueilli 95 % des actions, la société ayant réalisée l'OPA peut lancer un retrait obligatoire des actions restant sur le marché pour faire radier la valeur. Les actionnaires n'ayant pas apporté leurs titres à l'OPA sont donc contraints de le faire au même conditions de prix.

Révocation : si un ordre sur les actions est passé sans aucune mention de date limite, il est supposé "à révocation". Pour les titres négociés au comptant, ces ordres restent valides jusqu'au dernier jour du mois ; sur le SRD, jusqu'au jour de la prochaine liquidation.

Risque de change : on parle de ce type de risque si des investissement sont faits dans une devises différente et que l'évaluation de la devise dans laquelle est libellé l'investissement se déprécie par rapport à notre devise de référence. Exemple : un européen achète des actions américaines en dollar.

RM : voir "Règlement Mensuel".

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Road show : terme anglo-saxon désignant une tournée de présentation par les dirigeants d'une société auprès des grands investisseurs.

RSI ou Relative Strengh Index : Oscillateur simple borné, il montre l'état de tension du marché. Un marché qui monte (baisse) tend vers 100 (0) ; entre 70 et 100 (30 et 0) on considère que le marché est suracheté (survendu). Dans les zones de tensions, on doit s'attendre à une correction.

S.A : Société Anonyme.

S.B.F : Voir Société des Bourses Françaises.

S.C.A : Société en Commandite par Actions, société ou les actionnaires et les décideurs sont séparés, ce système permet d'empêcher les OPA.

Sarbanes Oxley : loi américaine introduisant entre autres de plus grandes responsabilités de transparence pour les dirigeants des entreprises auprès des actionnaires. Celle loi a été votée après le scandale "Enron".

SBF 120 : cet indice comprend les 120 premières valeurs de la cote en termes de liquidité et de capitalisation. Alors que le CAC 40 sert de baromètre instantané et de support des produits dérivés, le SBF 120, plus large, constitue un outil de travail pour les gérants de portefeuille.

SBF 250 : comprenant 250 valeurs cotées sur le marché français, cet indice représente l'évolution du marché dans son ensemble en incluant tous les grands secteurs économiques. 

Scission : opération consistant à scinder une société en plusieurs entités distinctes en vue d'améliorer la gestion d'un groupe et d'en augmenter la valeur boursière. Corrélativement, l'action est démembrée et les actionnaires reçoivent en échange des actions cotées représentatives de différentes activités (exemple de Chargeurs scindée en deux : Pathé et Chargeurs international). Une scission est le contraire d'une fusion. Il ne faut pas la confondre avec la division du titre.

Série : Ensemble des options de la même classe ayant même date d'expiration et même prix d'exercice, et étant de même nature.

Sharpe (ratio de) : le ratio de Sharpe mesure la capacité d'un gérant de portefeuille, à obtenir une rentabilité supérieure à celle d'un placement sans risque avec le moins de volatilité possible.

Short : Être vendeur. Contraire de long.

SICAV : Société d'investissement à capital variable. Organisme de placement collectif entrant dans la catégorie des OPCVM.

SICOVAM : la société interprofessionnelle pour la compensation des valeurs mobilières ouvre des comptes aux émetteurs de titres et aux intermédiaires financiers habilités, afin d'assurer la circulation des valeurs mobilières par des virements de comptes à comptes. Chaque valeur mobilière a un code Sicovam mentionné dans toute opération et sur tout document : ordre, avis d'opéré, relevé, état de compte, transfert, etc. Ce code a été remplacé par le code ISIN en 2003.

Signaux stop ou limite : Du type acheter à 4501 stop (l'ordre est passé si 4501 est traversé à la hausse lors de la prochaine cotation). Limite: vous achetez si vous cassez 4501 à la baisse.

Slippage : différence entre le seuil d'intervention et le cours d'exécution d'un ordre de bourse. En effet, un ordre de bourse n'est pas toujours exécuté au cours indiqué, le cas se produit notamment lors du passage d'un ordre à seuil ou plage de déclenchement.

SM : Second Marché. Marché des valeurs moyennes. Traditionnellement, les sociétés familiales s'introduisent sur ce marché. Il a disparu en 2005 au profit "d'eurolist".

Société des Bourses Françaises (SBF) : assure le bon fonctionnement technique et réglementaire du marché des valeurs mobilières, ainsi que le contrôle des opérateurs. Désormais, elle porte le nom d'Euronext.

Société en Commandite par Action : Société atypique où il existe deux types d'associés. Les commandités et les commanditaires. Les commandités gèrent la société, les commanditaires sont

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assimilés à des actionnaires. Cette structure a été utilisée par Castorama pour faire échouer son rachat par Carrefour, les commandités restant seuls maîtres à bord.

Sous-jacent : C'est l'instrument financier de référence d'un produit dérivé.

Sous Pondérer : Sous Pondérer un titre. Langage présent lors des recommandations boursières des sociétés de bourse ou des journaux financiers. En simplifiant, Vendre.

Spéculer : Effectuer des opérations financières dont on espère tirer un bénéfice très rapide du seul fait de la variation des cours.

Split : Division du nominal d'un titre en vue d'en améliorer sa liquidité. Exemple : la société X dont le capital se constitue de 10.000 actions à un cours de 50 euros décide de diviser ses actions par 5. Le cours sera donc de 10 euros mais il y aura désormais 50.000 actions.

Spread : Voir écart. C'est la différence entre deux cours à terme soit : le cours proche moins le lointain.

SRD ou service de règlement diffère : Ce système a remplacé le règlement mensuel depuis le 25 septembre 2000. Ce service permet de payer à crédit une sélection de valeurs (environ 160) qui sont les plus importantes du marché.

STAMP : Système de transaction automatisé du Monep pour la négociation des ordres de détail de la clientèle.

Stagflation : La stagflation désigne une économie qui connaît une hausse des prix (inflation) conjuguée à un ralentissement de la croissance (chômage en hausse notamment). Ce mot qui a été inventé par un économiste autrichien en 1973 est une contraction de stagnation et d'inflation, il s'agissait alors de décrire la crise que vivaient les pays occidentaux lors du choc pétrolier.

Stellage : Achat d'un même nombre d'options d'achat et de vente d'une même série d'options. La vente d'un stellage consiste en la vente de mêmes options d'achat et de vente.

Stochastique : L'idée de base de la stochastique est d'indiquer de façon normée (c'est à dire à l'aide d'un repère situé entre 1 et 0) ou se situe un cours parmi les extrêmes d'une période donnée. Se compose d'un premier oscillateur le : K. Le %K indique les tensions de Sur-achat et de survente qui prend en compte les niveaux extrêmes et pas seulement les cours de clôture (comme le RSI). Mais le caractère extrêmement volatile de la stochastique K conduit à nuancer son utilisation directe. En général elle est utilisée en relation avec une version lissée de cette dernière : la stochastique D. Enfin on utilise la moyenne mobile de la stochastique D : le slowD.

Stock Option : Ce sont des options d'achat d'actions qu'une société offre à ses salariés pour leur offrir un complément de salaire à moindre coût et qui permet d'intéresser les salariés au résultat de leur société. Les stocks options permettent au salarié qui les reçoit d'acheter X titres de sa société à une date et un prix fixé au moment de la distribution. Si à l'échéance de l'option, l'action vaut plus que le prix fixé, le salarié peut exercer ses options d'achat puis revendre le jour même les titres qu'il a obtenu sur le marché en empochant ainsi la différence sans avoir déboursé un sou.

Stock picking : technique de sélection de valeurs pour se constituer un portefeuille.

Strangle : stratégie d'option consistant en l'achat simultané d'un call et d'un put à échéance identique mais à prix d'exercice différent.

Strike : terme anglo-saxon désignant le prix d'exercice d'un warrant ou d'une option.

Support : Niveau ou zone sur lequel se produit plusieurs fois un rebond des cours (Contraire de résistance).

Surperformer : désigne un titre dont la performance est meilleure que la moyenne.

Sur Pondérer : Sur Pondérer un titre. Langage présent lors des recommandations boursières des sociétés de bourse ou des journaux financiers. En simplifiant, Acheter.

Survaleur : Voir "Goodwill" ou "écart d'acquisition".

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Suspension de cours : suspension des cotations sur une valeur par les autorités de tutelle du marché à la suite d'une impossibilité de cotation, d'une annonce importante concernant la société (OPA, OPE) ou d'une anomalie de cours.

Swap : Contrat par lequel sont échangés deux séries de cah-flows futurs.

Synergies : économies qui seront réalisées lors d'une fusion de deux sociétés ou d'un rachat d'une société par une autre. Souvent des services font double emploi par exemple et la suppression de l'un des deux permet de dégager des marges supplémentaires pour la nouvelle société issue de la fusion.

T4M : Abréviation du "Taux Moyen Mensuel du Marché Monétaire", il s'agit de la moyenne mensuelle de l'EONIA.

Taux d'intérêt actuariel : C'est le rendement véritable du placement. Son calcul utilise la méthode des intérêts composés et tient compte de toutes les modalités de l'émission.

Taux d'intérêt nominal : C'est le taux convenu entre le prêteur et l'emprunteur et qui, appliqué à la valeur nominale de l'emprunt, détermine l'intérêt que l'emprunteur devra payer au porteur de l'obligation sous forme de coupon.

Taux de base bancaire (TBB) : taux minimal pratiqué par les banques pour ses opérations auprès de ses clients.

Taux de distribution : il s'agit du pourcentage de bénéfices de la société versé aux actionnaires sous forme de dividende. C'est une mesure de la "générosité" d'une société vis à vis de son actionnariat.

Taux directeurs : taux des Banques Centrales sur le marché monétaire. Ils guident la politique monétaire du pays

Teneur de marché : Voir Market-Maker

Tenir la position : Lorsque vous achetez une action, vous prenez une position. Vous prenez ce que l'on appelle une position longue autrement dit vous spéculez sur une hausse du titre. Mais en cas de baisse du titre, vous avez deux possibilités : soit vous débouclez votre position, dans le cas présent vous vendez à perte; soit vous tenez la position, dans ce cas vous conservez votre position longue en espérant une remontée des cours.

Tick : C'est la variation minimale d'un cours.

Titre : Terme désignant une valeur, une action ou tout autre valeur mobilière.

Titre participatif : Titre destiné au financement des sociétés du secteur public et des sociétés anonymes coopératives qui renforcent ainsi leurs fonds propres, leur rémunération se compose toujours d'une partie fixe, fonction du marché financier, et d'une partie variable liée à l'activité de l'émetteur. Ces titres bénéficient de la fiscalité des obligations.

Tracker (ou ETF) : Ce sont des fonds indiciels cotés en bourse qui répliquent les performances d'indices ou d'un panier d'actions. Ils sont négociables comme une action par le biais de votre intermédiaire habituel. Ces trackers sont émis par des banques ou des sociétés de gestion. Ces fonds sont cotés sur un marché dénommé NextTrack.

Tracking stock : voir "action reflet"

Trader : C'est l'opérateur en salle de marché, c'est à dire celui qui prend des positions pour sa clientèle ou pour sa société.

Trading : action d'opérer sur le marché en achetant ou vendant des produits financiers.

Transmetteur d'ordres : prestataire qui transmet des ordres au collecteur d'ordres ou au négociateur. Il ne peut ni ouvrir de comptes au nom de sa clientèle, ni recevoir ni des titres ou des espèces. Dans ce cas, les comptes peuvent être ouverts auprès du collecteur d'ordres.

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Trend : C'est une tendance en français. Elle peut être haussière, baissière ou neutre.

Très court terme : L'opération s'apparente à un aller et retour et est débouclée le plus souvent dans la journée. En anglais on parle "d'intraday".

Usufruit : Conséquence du démembrement de propriété, l’usufruit matérialise le droit de jouir d’un bien et d’en percevoir les fruits (dividendes et intérêts pour les valeurs mobilières), sans en avoir la propriété.

Vader : dans le jargon boursier : "faire une vente à découvert".

Valeur à revenu fixe : Valeur dont les revenus sont connus à l'avance et qui ne varient pas de façon absolue. Ainsi une obligation qui rémunère son propriétaire à 9% sur la base d'un nominal de 1.000 euros est dite à revenu fixe. Tous les ans, l'obligataire percevra la somme de 90 euros par obligation détenue.

Valeur à revenu variable : Les actions rentrent dans cette catégorie. Les dividendes versés par les sociétés sont en effet très fluctuant d'une année à l'autre. Les revenus tirés de la détention d'actions sont donc variables.

Valeur de croissance : se dit d'entreprises généralement jeunes qui connaissent de forts taux de croissance. Traditionnellement elles ne versent pas ou peu de dividendes.

Valeur de rendement : se dit d'une société qui verse d'importants dividendes à ses actionnaires. C'est souvent le fait des sociétés de portefeuille ou des sociétés foncières.

Valeur intrinsèque : montant par lequel une option est " dans la monnaie ". Pour une option d'achat, la valeur intrinsèque représente la différence entre le cours de l'actif sous-jacent et le prix d'exercice ; pour une option de vente, elle représente la différence entre le prix d'exercice et le cours de l'actif sous-jacent. Elle ne peut être négative.

Valeur liquidative ou "a la casse" : Valeur d'une entreprise dans l'hypothèse de son dépôt de bilan. Les immobilisations sont enregistrées avec une forte décote, et la marque de l'entreprise n'est pas valorisée. Ceci s'explique par la non continuité théorique de l'exploitation.

Valeur nominale : Inscrit sur le titre, c'est le montant qui porte intérêt. Cette valeur est égale au montant de l'émission divisé par le nombre d'obligations.

Valeur temporelle ou valeur temps : (valeur spéculative) : Montant du Premium excédant la valeur intrinsèque de l'option ou du warrant.

Validité de l'ordre : simplement, durée de validité de l'ordre : jour, avec une date limite ou jusqu'à révocation (voir révocation). Sur le SRD, les ordres " révoc "  tombent le jour de liquidation ; sur le comptant, le second marché et le nouveau marché, la dernière séance du mois calendaire.

Vente à découvert : Vente d'actions que vous ne possédez pas. Ceci n'est intéressant que si vous pensez que le cours de l'action va chuter avant que vous ne rachetiez. Cette possibilité n'est offerte que sur le SRD. Si le prix du rachat est inférieur (supérieur) au prix de vente, l'initiateur de l'opération est crédité (débité) en fin de mois. Il est possible de reporter une vente à découvert.

Venture capital : en français on appelle cela le "capital risque".

Volatilité : mesure de la façon dont la variabilité (taux de rendement) du sous - jacent fluctue autour de sa valeur moyenne. La volatilité historique mesure les fluctuations passées de cette variabilité. La volatilité implicite dans la valeur des premiums cotés reflète les anticipations du marché concernant les fluctuations futures de cette variabilité. Plus une action évolue, que ce soit à la hausse à la baisse, plus elle est dite volatile. Plus une action est volatile, plus elle est risquée. Pour parler technique, la volatilité d'un titre s'apparente à l'écart type des cours. De plus, sachant qu'il existe une relation très forte entre le risque et la rentabilité, on peut affirmer que plus une action est volatile, plus elle peut être rentable.

Volume : Nombre de titres échangés dans la même journée.

Vote par correspondance : La détention d'actions permet de participer aux Assemblées de l'entreprise concerné. Mais il n'est pas rare de ne pouvoir se rendre dans ces assemblées, le plus souvent lieu du siège

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social. Une disposition permet donc aux actionnaires de voter par correspondance afin de faire valoir leurs droits.

Wall Street : rue ou se trouve la bourse américaine de New York. Désigne communément le marché financier américain.

Warrant : appelé aussi bon d'option. Produit semblable dans son principe à une option, mais qui est juridiquement une valeur mobilière cotée au comptant. Il ne peut pas être vendu à découvert. Il permet d'acheter (Call warrant) ou de vendre (put warrant) une certaine quantité (quotité) d'une valeur support quelconque (action, obligation, indice, devises, etc.) à un prix fixé (le prix d'exercice) jusqu'à une date déterminée (l'échéance). Les warrants sont généralement émis par des banques qui en assurent la cotation en continu.

Window Dressing : indique des opérations "d'habillage de bilan" réalisées en fin d'exercice par les gestionnaires de portefeuille afin de lui donner une image plus séduisante.

XETRA : système de négociation électronique des titres cotés sur les places boursières allemandes.

Yen : devise japonaise.

Zéro coupon : Obligation à Zéro Coupon. Type d'obligation qui se caractérise par une absence de distribution de coupons durant toute la durée de vie de l'obligation. En contrepartie à l'échéance le remboursement est supérieur au nominal. Ces obligations sont interdites en France.

Zinzins : Dans le jargon des professionnels de la finance ce terme désigne les investisseurs institutionnels.

Zone Euro : Valeurs inscrites dans le compartiment de la cote portant ce nom. Ce sont des sociétés étrangères qui sont cotées sur le marché français.

--------------------L'analyse technique : introductionABCbourse vous propose gratuitement, un cycle complet d'apprentissage de l'analyse technique.

Celui-ci aborde tous les principaux thèmes pratiqués dans la discipline et vous permet de progresser à votre rythme.

Les leçons sont organisées de façon concentrique de telle sorte qu'en les abordant une par une vous ne devriez pas rencontrer de difficultés de compréhension et de mise en oeuvre.

Par ailleurs, nous vous encourageons vivement à acquérir un logiciel d'analyse technique afin d'automatiser et stocker vos travaux graphiques et ainsi concentrer votre temps sur l'analyse.

Nous vous proposons les meilleurs logiciel du marché dans notre boutique en ligne, ce seront des compagnons idéaux pour se lancer dans cette discipline passionnante.

Dans un premier temps, vous pouvez également utiliser notre module graphique, ce dernier vous propose toutes les fonctions principales pour bien débuter.

Afin de vous perfectionner sur certains thèmes et mettre en pratique vos connaissances, nous vous encourageons à rejoindre le forum ABCbourse dans lequel dissertent débutants comme analystes chevronnés. Vous pourrez y partager votre expérience et participer aux groupes de travail thématiques qui y sont organisés.

Comment lire les graphiques boursiers ?Les graphiques boursiers sont partout, dans nos journaux comme sur Internet. Impossible de les ignorer. Il est vrai que la représentation visuelle de l’historique d’une action est de loin la plus parlante; on peut lire sur un graphe le passé de la société, ses hauts et ses bas. De plus, bien souvent, il est rassurant d’observer la courbe de l’action avant de prendre une décision.

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La représentation graphique est également la base de l'analyse technique, méthode de décision boursière utilisée par les analystes quantitatifs. Ils y dressent leurs tendances et tracent leurs indicateurs mathématiques.

Dans ce domaine, plus que dans tout autre, un dessin vaut mieux qu’un long discours. Suivez le guide pour comprendre les graphiques boursiers.

La courbe continue

De tous les types de tracés, le plus simple est la courbe continue. Cette courbe représente les cours de clôture de l'action pour chaque jour reliés entre eux par une ligne.

L'axe horizontal représente le temps et l'axe vertical celui des cours.

Le graphique en barres ou Bar Chart

Un bar chart permet d'afficher sur un graphique plusieurs données de cours : le cours d'ouverture, le plus haut et le plus bas de la séance ainsi que le cours de clôture. Ce type de graphique est de loin le plus utilisé en analyse technique.

Comme nous le voyons sur le graphique suivant, le haut de chaque barre représente le cours le plus haut atteint pendant la séance, le bas des barres est le cours le plus bas de la séance.

Le cours de clôture est représenté par le petit trait horizontal sur la droite de la barre, le cours d'ouverture étant représenté à gauche suivant le même système.

Les Bougies, Chandeliers ou Candlesticks

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. Cette technique nous vient du Japon. Elle est apparue au 18ème siècle où elle était utilisée pour noter les prix du riz. La méthode a été transposée aux marchés financiers et elle est fréquemment utilisée pour noter les historiques de cours sur un graphique, en lieu et place d'une courbe simple ou de bar charts.

Comme pour les barres, les informations nécessaires à leur tracé sont au nombre de quatre: les cours d'ouverture, de

clôture, le plus haut et le plus bas de la séance. A la différence des bar charts, cette technique fait apparaître une notion supplémentaire; si le cours a baissé pendant la période, le chandelier est noir, si le cours a monté, le chandelier est blanc.

La représentation des volumes

Le volume est représenté sur le graphe de cours par des petits bâtonnets au bas du graphique. L'échelle est alors différente de celle des cours.

Ainsi avec ces conventions de représentation, nous pouvons obtenir de très nombreuses informations sur un graphique sans qu'il ne soit trop lourd à lire.

Leçon 1 d'analyse technique : Les lignes de tendances

Les lignes de tendances sont la loi de base de l'analyse technique. Quelque analyse que vous appliquiez, vous devrez d'abord positionner et étudier soigneusement vos lignes pour déceler le comportement d'un titre, savoir comment il évolue.

Ne pas le faire avant toute autre analyse peut entraîner des conclusions inexactes et nombre de professionnels n'ayant pas fait ce premier travail de manière attentive passent à côté d'éléments évidents. Travaillons donc ce point primordial. Je vous propose comme base de travail la courbe des cours quotidiens de l'action IBM cotée à Paris.

Si l'on considère seule la courbe verte des cours, on constate simplement une croissance qui semble s'accélérer sur les derniers mois.

Montrons maintenant cette première loi à laquelle sont soumises les courbes bondissantes des actions, celle des lignes de tendance. Regardez la ligne A que j'ai tracée en rouge: elle rejoint les plus hauts de la courbe des cours en plusieurs points. Pourquoi cette ligne peut être considérée? Simplement parce que dès qu'une ligne rejoignant des sommets touche au moins trois points, elle devient significative.

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Comme par magie, les cours sont venus butter contre cette ligne rouge. La loi imposée par cette ligne sur la valeur IBM a duré ainsi plus d'un an! Etonnant, non? Cette ligne de tendance s'appelle une résistance. Plus les cours viendront butter dessus et plus elle sera confirmée et résistera aux assauts des hausses.

A quoi cela sert-il donc? Eh bien, lorsque les cours arrivent enfin à traverser une résistance de pareille force, cela signifie qu'un changement significatif existe et que lesdits cours ont accumulé tant de force pour percer qu'ils vont continuer sur leur lancée pendant un certain temps. Dans cet exemple, IBM est passé de 65 à 74 euros en moins de deux semaines.

Regardez maintenant l'autre exemple de la ligne B marron. Cette fois, B passe par des plus bas extrêmes. Elle bloque net la chute des cours par cinq fois! Elle est donc très significative. Cette ligne placée sur les plus bas se nomme un support.

Ce support a tout de même été percé en octobre. On aurait donc pu penser qu'il fallait vendre de l'IBM, si on suit la loi inverse de percement de support, laquelle est aussi exacte. Mais nous avions à faire à un cas spécifique! En effet, IBM a alors démarré au moment de ce plus bas un rallye qui l'a mené 30% plus haut en guère plus plus d'un mois.

Quel est donc le truc par rapport à la ligne A de résistance? Bien simplement, la percée à la baisse de la ligne B correspond à une dépression générale des marchés qui ont fait un crash significatif. Le CAC40 est passé de 4400 à moins de 3000 en peu de temps à cette même période, ce qui représente beaucoup plus en proportion que cette chute momentanée. Aucune valeur ne résiste à une chute aussi forte et généralisée des marchés, mais cette valeur, de qualité historique, a à peine été égratignée.

Par contre, la percée à la hausse qui a suivie -flêche rouge- correspondait à une hausse plus tranquille des marchés. IBM a percé comme toutes les technologiques et il était beaucoup plus probable que cette hausse continue bien au-delà de la résistance A.

On peut aussi trouver des lignes de tendance à l'intérieur des extrêmes. La ligne C en bleu en est un exemple et s'est révélée significative lorsque les cours sont passés par là: Il est intéressant de noter que pour trouver facilement ces lignes intermédiaires, il suffit de tracer une parallèle à une résistance ou un support et de la promener au travers

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de la courbe. Ces lignes intermédiaires sont très importantes pour évaluer le comportement des placements à court terme de quelques jours. Mais ces traçages nécessite une expérience assez longue, l'oeil devant se faire à cette technique d'évaluation du poids significatif des lignes.

Enfin, les lignes horizontales représentant un niveau de cours ont aussi leur sens. Regardez la ligne noire D.On constate que sur la droite, ce niveau de 50 environ a servi de garde fou par deux fois, alors que juste avant sur la gauche il a fonctionné comme une résistance plusieurs fois. On pouvait alors dire que IBM ne pouvait désormais plus baisser au-delà de 50. L'achat était alors sans risque.

Conclusion: Si vous faites de l'analyse technique en ignorant ce travail des lignes de tendance, autant vous mettre à une autre occupation. Les fruits visuels apportés par ces lignes sont tellement évidents qu'il est impossible de ne pas se plier à l'exercice. Alors, à vos courbes !

Leçon 2 d'analyse technique : Les moyennes mobiles

Les moyennes mobiles sont toujours citées par ceux qui pratiquent l'Analyse Technique. Cependant, elles sont malgré tout souvent mises au second plan, au profit d'autres indicateurs. Ceux-ci utilisent les moyennes mobiles pour leur propre calcul de tracés, comme la MACD abordée dans la prochaine leçon. Je persiste à dire que c'est une perte pour l'analyste débutant autant que confirmé: les moyennes mobiles sont autant faciles à comprendre qu'expressives telles quelles et elles permettent ainsi de bien sentir les lois de base du marché. Retrouvons ces lois de bases essentielles sur cette même courbe du titre IBM qui nous a servi pour les lignes de tendance, mais complétée de certaines moyennes mobiles.

La courbe en rose est la Moyenne Mobile Arithmétique des cours de clôture calculée sur 20 jours: la MMA20. Elle se calcule en additionnant les cours des 20 derniers jours et en divisant le résultat par 20. Ainsi, on a une idée de la valeur moyenne sur une durée de 20 jours.

Naturellement, on retrouve une courbe assez bougeante, mais dont les impulsions sont retardées par rapport à la courbe des cours et dont les pointes sont aplaties et arrondies. Ce retard correspond évidemment à la moitié des périodes prises en compte dans le calcul, d'où cette impression de glissement des moyennes plus longues par rapport aux courtes. Utilité brute? A peu près aucune pour l'instant!

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Allons un peu plus loin. Traçons maintenant en bleu une moyenne mobile arithmétique sur 50 jours, la MMA50.

Même constatation: une courbe encore plus aplatie et encore plus en retard par rapport aux cours. Sur 50 jours, on peut en déduire que les cours vont globalement en croissant puisque la MMA50 est globalement haussière. Mais on aurait deviné cette tendance sans cette moyenne.

Travaillons maintenant sur le croisement de ces deux courbes. Plusieurs points essentiels peuvent en être déduits. Tous importants, ils viennent seconder la leçon précédente sur les lignes de tendance pour former avec elles un premier arsenal d'attaque autant efficace que sage.

Croissance en hausseLorsque la moyenne courte MMA20 vient couper la moyenne longue MMA50 en passant au-dessus de cette MMA50, alors la valeur entame un cycle de hausse, modifiant sa tendance courte. Ainsi, au point A et au point B se retrouvent ces croisements de MMs.

En octobre, on ne voit qu'une montée de plus des cours au croisement du point C, à priori simple réaction au trou excessif survenu quelques séances avant. La probabilité est donc une montée vers la ligne supérieure de résistance, ainsi que nous l'avons vu. On peut éventuellement penser à se placer sans trop de risque, à priori, pour profiter du reste de hausse jusqu'à la résistance.

Un petit conseil au passage: lorsque l'on joue sur l'évolution des cours entre les lignes de tendances - supports et résistances -, il faut choisir ses valeurs pour pouvoir positionner un objectif aux environs de 10% et s'assurer de leur liquidité autant que de la sérénité du marché. En-dessous d'une cible de 10%, le gain net sera minime du fait d'erreurs d'appréciations, des frais de courtage, etc. Au-dessus, il s'agit souvent d'une exception. Mais en moyenne, ce jeu fort simple à pratiquer en vaut la chandelle. D'autres indicateurs que les MM - bollinger, volumes, etc. - pourront vous aider à confirmer ces cycles de rebond entre les lignes de tendance. Confirmation de croisementMais alors, qu'est-ce qui distingue le croisement d'octobre des précédents? On aurait pu aussi se placer sur les autres?

De février à avril, pas vraiment! Les croisements ne sont pas confirmés par un écartement marqué des MM20 et MM50. Mi-avril, l'écartement se confirme rapidement. On peut effectivement se positionner. Mi-juillet, c'est trop tard, on est trop près de la résistance, les cours sont trop hauts.

Force de croisementOK, mais comment distinguer les croisements, comment deviner d'avance où ils mènent? Le plus intéressant est de loin la hausse sur le dernier croisement. Comment le détecter?

Il faut simplement trouver une astuce qui en mesure la force potentielle. J'utilise simplement l'angle de croisement des deux MMs. Observez bien les courbes rose et bleue: l'angle le plus grand, le plus ouvert entre les deux MMs est bien celui du dernier croisement, celui de fin octobre. De même, la pente de hausse des deux MM au moment du croisement est la plus forte montrant par là que la valeur est en phase de hausse plus affirmée, mieux établie.

Ce croisement arrive un peu tard au point C, les cours ne sont pas loin de la résistance. Mais il fallait pourtant se placer à ce moment là. La vitesse de changement des cours montrée par cet angle de croisement était éloquente. Le franchissement de la ligne de résistance devenait alors très probable et le risque de perte pratiquement nul puisque au minimum, la valeur allait rejoindre sa résistance haussière.

Sur l'hésitation des cours, vous aviez plusieurs jours pour vous placer. L'élan était tel que la MMA20 n'a pas fléchi pendant cette hésitation de croisement de la résistance. Et quelle raideur de pente! Maintenant que vous avez bien examiné ce croisement, comparez le avec les croisements de MM précédents: Ils sont visiblement plus mous!

Deux parenthèses: Nous verrons plus tard qu'un indicateur, la MACD représente la différence entre deux moyennes. D'une certaine manière, elle aide donc à visualiser ces états. Mais je la trouve moins parlante de visu que les moyennes elles-mêmes pour un débutant. Il existe également les moyennes mobiles pondérées et les moyennes mobiles exponentielles qui donnent plus d'importance aux cours récents. Ne jouez pas directement avec elles, vous en tireriez trop vite des conclusions optimistes à la fiabilité

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douteuse. Comme pour la MACD, je les conseille après une expérience plus longue des moyennes arithmétiques et souvent associées à d'autres indicateurs.

Juge de paixLe juge de paix est la tendance, sur laquelle j'ai suffisamment insisté à la leçon précédente. Vous en avez une première image par vos tracés de lignes de tendance. Ces lignes forment un couloir à la hausse, certes. Mais ce couloir possède une droiture sans nuance. Une autre image de la tendance que l'on peut utiliser avec profit est celle donnée par une moyenne mobile sur une période beaucoup plus longue que celle de la MMA20 ou de la MMA50.

J'ai tracé en rouges la MMA150, donc sur 150 jours, soit 30 semaines. Cette courbe est lente car elle intègre beaucoup de cours.

De février à avril, elle est plate: pas de tendance à la hausse. De mai à mi-octobre, elle croît. La tendance est donc passée à la hausse sur cette période. Mais fin octobre, elle change encore pour amorcer une montée plus franche. Cette inflexion discrète au départ, ce coude difficile à détecter est très important car l'infléchissement représente un changement de tendance de poids, de portée supérieure à la période écoulée! Elle montre ici une accélération de la hausse et appuie un positionnement net à l'achat!

Reste une question d'importance: comment choisir la période des deux MMA dont on utilise les croisements? Pour la moyenne courte, essayez de choisir une MM qui serve de support à la correction d'une remontée franche arrivant après un plus bas. Par exemple, le 13 octobre, le cours vient se poser sur la MM20. Pour la moyenne longue, multiplier la courte par deux, environ. Dans notre cas, une MM40 n'avait pas la même franchise, d'où mon choix pour la MM50, par ailleurs souvent employée avec la MM20. Essayez de ne pas dépasser 4 comme multiplicateur, sinon vous risquez fort d'arriver en dehors de la bataille. ConclusionPas facile malgré tout, car si vous testez à la lettre ce que je viens de vous dire, vous trouverez des contre-exemples. Il y en a toujours en bourse. Cependant, je les classerai en trois cas:

- Soit la valeur fait l'objet d'un marché étroit. La capitalisation boursière n'est pas assez importante et l'échange de quelques dizaines d'actions par jour suffit à provoquer des changements reflétés dans la moyenne courte. L'analyse technique ne s'applique que difficilement à ces valeurs un peu folles. Les valeurs du marché au comptant en sont pour la plupart des exemples. - Soit la valeur a sa propre personnalité, à côté du marché. Dans ce cas, il faut choisir des valeurs de MMA différentes pour trouver la bonne fréquence de vie du titre. Gardez alors toujours un delta du simple au double au minimum pour vos MM de croisement sinon les tracés de MM seront trop proches. Quant à la MMA "juge de paix", elle peut varier de 100 à 200 selon les longueurs des phases du titre analysé. - Soit la valeur est hors normes. Un cas typique: Eurotunnel. Bien sûr, les cours varient et on peut essayer d'en déduire nombre de détections. Mais son tracé sur 5 ans montrent que cette valeur est au fond du trou en essai de sortie et que malgré des volumes restant impressionnants, aucune tendance forte ne parvient vraiment à se dégager. On dit ici que la valeur est dans un canal de consolidation. Dans ce cas précis, une seule loi pour l'instant: les lignes de tendances qui indiqueront la sortie réelle de la consolidation!

Vous voulez en savoir plus sur le calcul des MM? Récupérez ce fichier word, mettez en pratique et commentez sur le forum abcbourse.

Leçon 3 d'analyse technique : La MACD

Nous avons appris que les moyennes mobiles permettent de détecter de visu les changements en cours, souvent plus finement que les puissantes lignes de tendance. Mais on peut rester circonspects sur cette histoire d'angle entre des MM différentes. Il faut donc un outil qui aide à visualiser ce croisement et même qui essaie de détecter plus tôt encore un changement. Cet outil s'appelle MACD, abréviation de Moving Average Convergence Divergence dû à Gerald Appel, publicateur de "Systems and Forecasts". Revenons encore au titre IBM dont vous connaissez les astuces de détection par les lignes de tendance et par les moyennes mobiles. Abordons le maintenant sous l'angle "MACD".

La MACD est simplement la différence entre deux Moyennes Mobiles Exponentielles de période différente. On emploie couramment les périodes de 12 et 26 jours pour ces MME (E pour Exponentielle dont la formule est MME= fermeture du jour*0.09+MM de la veille

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* 0.91).

Sur la figure, la MACD est la courbe tracée en violet qui reflète donc la différence d'une Moyennes Mobiles Exponentielles sur 12 jours avec une autre sur 26 jours, d'où son codage dans la littérature: MACD(e12,e26).

Cette MACD reflétant une différence, elle passera par zéro chaque fois que ces deux MME seront égales. La droite horizontale violette représente cette ligne zéro où la MACD est nulle.

Pourquoi Les Moyennes Mobiles employées sont exponentielles? Pour donner plus d'importance aux cours récents dans la courbe, donc lui donner un dynamisme plus sensible aux changements.

Comment se sert-on de la MACD? Le moyen défini par son inventeur est de lui associer une Moyenne Mobile Exponentielle un peu plus courte que nous appellerons ligne de signal. Ici en pointillé blanc, il s'agit de la MME9 utilisant la MACD comme source de calcul (moyenne sur 9 jours de la MACD). Bien simplement, on visualise les points où la MACD(e26,e12) coupe sa ligne de signal, la MME9.

Lorsque la MACD traverse à la hausse la ligne pointillée de signal, on a un signal d'achat. Dans l'exemple, le point 1 (flèche rouge) vous montre ce croisement de la ligne violette (MACD) avec le pointillé noir (MME9). Si l'on n'utilise la MACD que dans son utilisation traditionnelle, il faut acheter la valeur à ce moment-là.

Vous avez compris le croisement inverse: il montre donc un point de vente. Le point 2 montre le percement de la MME9 par la MACD, qui indique de vendre la valeur. Dans ce cas, IBM a tendance à baisser dans une phase dite de consolidation.

Voici ce qui fait le succès de la MACD: le signal arrive encore plus tôt que la détection par croisement des MMA20 et MMA50 de la dernière leçon. Mais cela en fait aussi le danger, car retenez bien que plus un indicateur signale tôt, plus il a tendance à se tromper. Il faut donc travailler la MACD avec d'autres artifices pour confirmer sa validité.

On constate également que plus la MACD s'éloigne de sa ligne de signal ET de la ligne

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zéro, plus la tendance en cours est forte. Ce qui signifie que si vous êtes placés à la hausse sur la valeur depuis le croisement au point 1, vous pouvez laisser courir, même si une hésitation se forme momentanément dans les cours. En effet, ces hésitations ne sont que les imitations de celles que l'on voit plus à gauche courant août.

L'inverse est ce qui va nous servir à détecter un changement de tendance, c'est-à-dire que lorsque la MACD va se rapprocher de sa ligne de signal, c'est qu'il y a un basculement qui se prépare. Le 6 et le 20 novembre, le rapprochement de la MACD avec sa ligne de signal prévient qu'il pourrait y avoir un prochain changement de tendance. Ces creux sont typiques de l'alerte qu'envoie la MACD. Dans notre cas, la charnière se situe exactement début décembre, au point 2. La MACD a changé de sens plus nettement, se rapproche de sa ligne de signal pendant plusieurs séances et coupe franchement sa ligne de signal. Mieux vaut sortir rapidement que brûler tout-à-coup le bénéfice acquis.

Une règle de validation vient s'ajouter à cette règle de base. Regardez les barres verticales journalières blanches, juste au dessus des mois. Elles servent à compter facilement les jours de cotation. Lors du croisement de la MACD avec sa MME9, on ne rentrera que si la MACD et la MME9 ont été du même côté pendant un minimum de 14 séances que l'on compte à l'envers en comptant le jour du croisement. Ce minimum permet de s'assurer que l'on était dans une situation suffisamment stable pour que le croisement de la MACD avec sa ligne de signal ait du sens.

Notre cas précis ne compte que 8 barres en remontant depuis le point 1 vers la gauche. Il n'est en principe pas valide! Cependant, le rallye haussier a été quand même spectaculaire. Cela signifie que la MACD doit être confirmée par d'autres indicateurs. Si on se réfère à la leçon 1, la rupture de la résistance signalée sur la figure est un bon indicateur, mais tardif au point de constituer à lui seul un indicateur signifiant la poursuite de la hausse. Le croisement des MMA (leçon 2) arrive plus tôt et confirme la probabilité de hausse.

Leçon 4 d'analyse technique : Les bandes de BollingerBollinger est un américain toujours très actif, grand organisateur de séminaires et autres publications autour de sa fière découverte. Les bandes de Bollinger ont rejoint l'arsenal maintenant classique du parfait analyste. L'utilité de cet indicateur est démontrée, étudions le.

Les bandes de moyennes mobiles sont deux lignes placées à distance fixe au dessus et au dessous d'une moyenne mobile donnée, formant deux canaux. Elles permettent de savoir quand les cours s'éloignent trop d'une moyenne. Lorsque les cours sortent par exemple du canal supérieur, on peut dire que la valeur croît avec force. L'inverse pour le canal du bas.

Il en va de même pour Bollinger, sauf qu'au lieu d'un pourcentage fixe d'éloignement des cours, les bandes sont calculées à partir d'un écart-type des cours avec la moyenne mobile. C'est un peu compliqué (pointeur "formules" à la fin), mais l'effet principal est de faire vivre ces bandes selon la volatilité des cours. Plus les cours varient vite dans les deux sens, plus les bandes s'écartent. Vous connaissez désormais bien le titre IBM, continuons avec.

Ainsi, l'on voit ici que fin octobre, l'écart des deux traits bleus foncés de la Bollinger était deux fois plus grand que fin septembre. Et de fait, la volatilité sur 20 jours était importante fin octobre, au moment où la valeur était sortie de son sommeil. Ces 20 jours dont je parle sont la période de base de calcul de la Bollinger. Formule en bas de page.

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Que nous dit la Bollinger, comment l'utilise-t-on? Allons-y par étapes:

Les changement de prix majeurs ont tendance à se produire après un resserrement des bandes. On voit bien que les deux lignes bleues marine se resserrent aux points A, B et C, avertissant qu'un changement allait se produire. Aucun n'a raté! Il reste néanmoins difficile de savoir quand exactement parce que les bandes peuvent encore se resserrer plus! Mais on peut faire confiance au début de l'écartement qui suit parce qu'il indique le moment du changement attendu.

Attention cependant: les prix ont une fâcheuse tendance à ne pas partir dans le bon sens au sortir d'un étranglement des bandes. Mais ils reviennent rapidement donner raison à la prévision.

Quand les prix sortent assez nettement d'une bande, une poursuite de la tendance s'ensuit. Par exemple, lorsque les prix sortent de la bande au point C pour la suivre à l'extérieur, c'est que cette hausse est confirmée. De fait, les deux séances qui ont suivi poursuivent la hausse presque verticale.

A la flèche rouge 1 sur la figure, les prix font un petit bas à l'extérieur de la bollinger inférieure puis un petit haut à l'intérieur cette fois-ci. Cette caractéristique est très puissante pour signaler le début de la hausse.

L'inverse est vrai aussi. La flèche rouge 2 montre la figure inverse qui signale cette fois-ci une baisse. On constate une hausse également à l'extérieur puis une baisse dont la réaction est à l'intérieur. Dans ce cas, la chute n'est pas importante simplement parce que la tendance de la valeur est globalement haussière.

Enfin, un mouvement des cours qui a son origine sur un bord de bande a toujours tendance à aller sur l'autre bord de l'autre bande. Ca a été le cas en 1. Et presque complètement en 2: la tendance fortement haussière a empêché la fin de ce pronostic. Ceci est pratique pour deviner l'évolution de prix à attendre. Ainsi en 1, on a rejoint le bord de bande d'en face en 8 séances sans que ce bord n'ait vraiment eu le temps de changer de niveau. On savait alors combien on allait gagner!

 

Conclusion: Côté réactivité, on ne peut guère mieux. Nous tenons là l'indicateur le plus prompt à réagir, comme l'a prouvé le point fléché 1. D'où le succès de cette bollinger très voyante dans les marchés à tendance.

Vous voulez en savoir plus sur le calcul des Bollinger? Récupérez ce fichier word

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de Michel Costantini.

Leçon 5 d'analyse technique : Le stochastique (1/2)

Le Stochastique est utilisé dans le domaine scientifique où elle représente la répartition du hasard, lequel est bien peu prisé des traders! Le Stochastique boursier rendue populaire par Georges Lane n'a rien à voir. Il compare le niveau de cours de la clôture par rapport à l'écart de cours sur une période donnée.

Le Stochastique montre ainsi la position relative du cours situé dans un écart historique. Etudions-le, toujours avec le titre IBM pour vous permettre une comparaison avec les indicateurs des cours précédents.

Outre les cours en vert, on voit essentiellement une courbe bleue très dansante. C'est le Stochastique chiffré ainsi car il utilise une période de comparaison de 14 jours. De plus, il est lissé sur 3 jours pour éviter un grand nombre de pointes instantanées qui gêneraient la lisibilité. On appelle cette courbe de le Stochastique le %K.

Deux traits horizontaux rouges ont aussi été tracés. L'un repère le niveau 80 du stochastique, l'autre représente le niveau 20. Leur utilité constitue la première règle d'utilisation: Lorsque le Stochastique passe en dessous de la ligne 20, on dit qu'il est survendu. Cela signifie simplement que le cours est trop bas par rapport à son historique pris en compte sur 14 jours. La conséquence immédiate serait l'achat car le stochastique montre alors qu'il s'agit là d'un titre à bon marché.

En fait, ce n'est pas tout à fait vrai, car si le titre est bas par rapport à son historique récent, rien ne prouve qu'il ne puisse pas baisser encore. On pourrait même dire qu'on achète alors une valeur en état de baisse. Il faut donc attendre patiemment que la valeur se stabilise un peu et envisage de changer de sens. Il est donc bien meilleur d'acheter au moment où le Stochastique vient couper dans l'autre sens sa ligne 20 .

Ainsi, les flèches noires numérotées 5 et 6 montrent ces points d'intervention.

La situation inverse est également valable. Regardez cette insistance du stochastique au point B à droite: Le stochastique ne cesse de sortir de l'historique de 14 jours en se

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maintenant largement au dessus des 80: il convient donc de conserver la position achetée. Ensuite, le stochastique s'écroule et coupe la ligne 80 prévenant ainsi qu'il est temps de prendre son bénéfice, conséquent dans ce cas.

Pour pouvoir édicter la deuxième règle d'utilisation du Stochastique, nous ajoutons une ligne de signal en pointillés rouges appelée %D. Elle est calculée ici par une moyenne sur 14 jours du Stochastique %K. Il existe d'autres calculs pour ce %D, n'hésitez pas à en faire part sur la liste AT-France.

De même que pour la MACD, %D constitue une ligne de signal: il s'agit ni plus ni moins d'une moyenne mobile arithmétique du Stochastique, calculé ici sur 14 jours. Nous achèterons lorsque le Stochastique %K coupe à la hausse sa ligne de signal %D. C'est le cas aux points 1, 2 et aussi au point 3. Ce dernier signal nous permet d'attraper notre fameuse hausse finale déjà explorée dans les leçons précédentes. Par contre, cette nouvelle sensibilité demandera souvent confirmation par un autre indicateur (macd, bollingers) ou une analyse sur un plan différent (tendance, etc.). Si l'on ne se fie qu'au stochastique, il est alors bon de cumuler au minimum les règles 1 et 2, c'est à dire l'état de sortie du suracheté et la coupure de la ligne de signal.

Notez au passage une remarque de Martin Pring dans son ouvrage "Le momentum" (Valor éditions): Si le croisement se fait dans le même sens, c'est à dire que %D coupe %K en le rattrapant, le signal possède plus de fiabilité. C'est précisément le cas du point 1.

Enfin, la troisième règle: on utilise également les divergences entre le stochastique et les cours. Regardez les traits violets positionnés par paires verticales cours-stochastique. Chaque fois que la ligne de tendance des cours du stochastique est décroissant alors que celle des cours croit, la fin de la ligne rose de stochastique constitue une alerte sur un changement d'orientation possible des cours.

Dans les trois cas tracés sur la figure, cette dernière règle s'est montrée ici assez sûre pour prédire un changement de tendance. Une explication à ce fait: les divergences ne peuvent être considérées que si le marché est suracheté ou survendu, car elle sont alors un signe précurseur de la fin du mouvement. Si le marché est neutre il n'y a pas d'essoufflement potentiel à rechercher et les marques éventuelles de divergences n'ont pas d'intérêt. Dans notre cas, le stochastique au dessus de 80 est un signe de surachat. Il reste prudent quand-même d'attendre au minimum une confirmation par les cours. Une meilleure fiabilité est de constater également une divergence MACD sur ces indicateurs court terme (5 à 14 jours).

Quelques spécificités du stochastique: Le petit plat du Stochastique sous la flèche bleue à droite de la lettre A et la petite cassure au point fléché 5 s'appellent des charnières. Ces ralentissements violents du stochastique sont des signaux clairs du point de retournement de tendance. Ce retournement arrive à la prochaine période utilisée par le stochastique. Dans notre cas, la période des courbes est la journée et le retournement est donc pour le lendemain.

De même, l'échec à la tendance est significatif. Un exemple se trouve complètement à droite du schéma à la flèche rouge N°4: %K (le stochastique) passe sous %D puis n'arrive pas à refranchir %D. Ce test est significatif du changement en cours parce qu'il n'est pas arrivé à rétablir un fort stochastique.

Conclusion de ce cinquième cours: le stochastique étant un indicateur de momentum, il mesure la vélocité et non la tendance des prix eux-même. On l'utilisera donc essentiellement pour détecter des retournements de tendance.

On ajoutera accessoirement que les travaux de Collins et Meyer ont montré que sur une dizaine d'années, la combinaison d'utilisation du stochastique seul non lissé avec les lignes suracheté/survendu confondues à 50% était la plus efficace sur une période de calcul de 39 semaines! (ref S&C 07/86).

Collins et Meyer ont également montré dans le même article que le stochastique n'était malheureusement pas plus efficaces au franchissement de ses lignes 20 et 80 que d'autres indicateurs.

Tout ceci montre bien qu'un indicateur de momentum peut vraiment être mis à toutes les sauces, selon les périodes et les titres examinés. Mais surtout qu'il convient dans tous les cas de confirmer des éléments de détection par d'autres indications. L'expérience est alors la seule bonne pierre d'achoppement...

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Leçon 6 d'analyse technique : Les chandeliers (1/5)

Utilisés dès 1600 par les japonais pour analyser les cours du riz, les chandeliers (ou bougies japonaises) ont été popularisés par Steve Nisson, expert en la matière.

Ce mot curieux de chandelier - ensemble de bougies - vient du dessin formé par la prise en compte des cours d'ouverture, fermeture et extrêmes de l'unité de mesure. Cette unité est le plus souvent la journée, valeur que nous retiendrons pour ce cours. Mais leur validité est aussi significative par semaine ou par mois. Voici ce que donnent les chandeliers sur le graphique IBM d'août à octobre: Les cercles sur le graphe montrent des chandeliers significatifs, nous voyons qu'il n'en manque pas sur ce dessin et pourtant on en oublie forcément quelques-uns...Commençons par définir clairement les bougies, efficaces pour détecter les retournements ou confirmations du sens pris par les cours. Nous verrons ensuite les configurations courantes les plus importantes.

Voici deux bougies typiques: une de hausse, la deuxième de baisse. Comme inscrit dans ces dessins, le corps rectangulaire représente l'intervalle entre le cours d'ouverture et le cours de fermeture. Si la couleur du corps est blanche, il y a eu hausse dans la journée. Sinon, le corps est noir et il y a eu une baisse entre l'ouverture et la fermeture. Traditionnellement, on emploie une couleur claire pour la hausse et une foncée pour la baisse, souvent le blanc et le noir nommés bougie blanche et bougie noire.

Si vous voulez pouvoir tracer des bougies dans votre logiciel d'Analyse Technique, vous devrez donc disposer des cours comprenant les quatre chiffres nécessaires au tracé des

dessins. Vous les trouverez pour votre logiciel dans la section historique ici-même. Les deux traits fins noirs à chaque bout du corps sont les évolutions extrêmes de la journée. On les appelle les ombres hautes et basses. Si l'ouverture ou la fermeture représentait un extrême de la journée, il n'y aurait pas d'ombre de ce côté là. Il n'existe donc une ombre que si les cours débordent dans la journée l'intervalle entre l'ouverture et la fermeture

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On peut déjà affirmer qu'une bougie blanche comme celle ci-contre représente une valeur en forte évolution positive représentative d'un contexte de hausse. L'inverse est aussi vrai pour la bougie noire. On ne devra généralement pas prendre position le lendemain à l'encontre de pareilles bougies, à moins que nous ne soyons en pleine phase haussière pour la bougie blanche ou baissière pour la bougie noire et que les bougies précédentes de même type ne soient plus courtes.

Voyons maintenant les figures essentielles, celles qui ont le plus de pouvoir de prévision. Nous les expliquons séparément de manière à ce que vous ayez le temps de mieux vous imprégner de chaque configuration.

Voici deux motifs qui doivent inciter à prendre position car ils représentent un retournement. Le premier, appelé "Ligne perçante", est composé d'un long corps de baisse suivi d'un corps long de hausse. Le trait fin horizontal représente le milieu de la bougie de baisse. Pour que la figure soit valide, la bougie de hausse doit ouvrir plus bas que la clôture précédente et doit clôturer au dessus du trait fin de milieu. Dans ces conditions, l'évolution est probablement à la hausse! Ceci se comprend: une valeur qui reprend d'aussi bas le lendemain d'une perte forte a toute les chances de continuer cette évolution musclée. Un exemple existe sur le graphique sous le point F.

Le dessin de droite représente l'évolution inverse sous forme d'un "Ciel couvert". Si l'on respecte les conditions inverses, le motif est baissier: ouverture du corps noir de baisse plus haut que le corps blanc et fermeture plus bas que le trait fin de milieu du corps blanc. Cette figure révèle la fragilité de la hausse de la veille.

La bougie de la figure de gauche nommée "marteau" présage d'une hausse si elle arrive lors d'une baisse établie. Attention: pas d'ombre au dessus et une ombre longue dessous! Par contre, le corps peut être noir ou blanc, ce qui est représenté ici par une double couleur au choix.

La figure de droite, le "pendu", est à l'inverse une figure baissière si elle arrive lors d'une hausse établie. Le deuxième marteau doit être bien constitué comme précédemment. Là aussi, la couleur des corps n'importe pas. Mais les couleurs les plus courantes rencontrées pour cette configuration ont été conservées ici.

On trouve cette figure au point G du schéma IBM sur la page précédente. La figure n'a pas été efficace dans ce cas du fait de la clôture proche des quatre séances précédentes montrant que la hausse n'était pas solidement établie. Attention donc de bien vérifier les conditions de validité.

Une configuration puissante: les englobantes baissières ou haussières. Si la baissière arrive après une hausse significative ou la haussière après une baisse significative, on assistera probablement à un retournement.

Celle du point A dans le graphe IBM est très significative et a réussi son pronostic. Facile à détecter, vous vérifierez que cette figure est très souvent efficace.

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Exactement dans le même esprit que les englobantes, l'étoile du soir à gauche représente un plus haut avec un retournement potentiel à la baisse. Pour sa part, l'étoile du matin représente un plus bas avec retournement à la hausse.

A noter que l'étoile - la bougie du milieu - peut être noire ou blanche, la figure garde la même validité. Elle est représentée ici par une double couleur dans le corps de la bougie.

Les doji sont des figures faciles à reconnaître à cause du trait fin horizontal montrant que les cours d'ouverture et de clôture sont identiques. Le trait vertical montrant les variations de la journée montre d'autant plus un déséquilibre qu'il est long.

Le doji simple à gauche est une figure d'indécision: les cours ont bien varié dans la journée sans que pour autant la clôture ait montré une évolution. Le marché hésite. Bien souvent, il signifie que l'on s'intéresse à la valeur mais qu'en fait les investisseurs ne savent sur quel pied danser. Si par hasard deux doji se suivent, la séance suivante sera certainement très évolutive. D'autres indicateurs seront alors mis à contribution pour prédire le sens le plus probable de la sortie.

Le point D du graphique IBM sur la première page montre un doji long signifiant que là aussi la réaction du lendemain sera violente du fait d'une indécision d'autant plus forte dans la journée.

Au milieu, le doji dragon a vu les cours fortement baisser dans la journée, mais la baisse s'est vue ensuite annulée à la clôture. Qu'une baisse forte ait pu avoir lieu sans compensation par les achats signifie une faiblesse certaine, mais qui disparaît ensuite du fait de l'arrivée d'acheteurs. Bref, le marché ne sait pas ce qu'il veut et les séances suivantes se montrent généralement indécises dans ces cours. Le point B du graphique montre ce cas.

A droite, le doji pierre tombale est l'inverse du doji dragon et démontre aussi une indécision qui sera suivie d'une réaction du marché.

Lorsque plusieurs doji se suivent, ils constituent un point tournant d'autant plus violent qu'ils s'accumulent. Le point E en est une formidable démonstration, la sortie a été si violente qu'elle a laissé un trou dans les cours et la tendance ne s'est tarie que bien plus haut! Surveillez donc les accumulations de dojis: ensemble, ils sont détonants.

Un peu moins intéressants, ces trois chandeliers sont des figures d'hésitation. Mais l'info délivrée peut décider l'abandon d'une position. La "tête tournante" est constituée de deux corps et deux ombres relativement courts.

"L'harami croisé" ou "l'harami enceint" sont deux autres figures montrant une évolution de plus en plus étroite des cours. Si la deuxième bougie est accompagnée d'un tout petit volume, c'est parce que le marché se désintéresse momentanément de la valeur. Dans tous les cas, ces deux figures montrent qu'il ne faut pas attendre d'évolution ferme pour les séances du proche avenir.

Comme nous l'avons vu, les pronostics des chandeliers sont globalement efficaces. Les bougies japonaises présentent des configurations court terme. Les retournements indiqués par les marteaux, pendus, étoiles et autres sont à confirmer le lendemain, sinon il faut oublier ce qu'ils ont montré. Comme tout indicateur technique, la réussite n'est pas garantie et la réaction doit être prompte.

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Cet écueil peut être partiellement contourné en prenant une vue un peu plus éloignée: la bougie de base peut très bien représenter une semaine au lieu d'une journée et les mêmes figures pourront apparaître, entraînant la latitude d'une réaction moins subite. A l'opposé, les spécialistes travaillant sur indices par exemple utilisent des unités de temps très courtes, par exemple d'une minute!

Une règle importante de l'analyse technique est facilement visualisé par les chandeliers: la détection de trous dans les cours nommés "gap" (intervalle en anglais). Il arrive qu'une bougie n'ait pas de point commun horizontal avec la précédente car elle ne représente aucune valeur connue la veille. C'est le cas après le point A ou après le point E sur le graphique. Une règle mainte fois vérifiée veut qu'une valeur passe par tous les cours possible pour une tendance. Si elle saute des niveaux jusque-là inconnus dans les cours de cette tendance, elle y reviendra. Souvent, une tendance à la hausse exécute une montée trop soudaine des cours, laisse des trous dans les cours et revient ensuite consolider sur ces trous avant de repartir à la hausse. Sur le graphique en exemple, les trous ont déjà été couverts sur les phases précédentes.

Les chandeliers sont souvent utilisés pour choisir le jour d'entrée et de sortie d'une position. La courbe des cours en journée (intraday) aidera ensuite les plus aguerris à décider l'heure opportune de transaction.

Enfin, sachez que vous ne pourrez exploiter les chandeliers que quand vous aurez l'habitude de les reconnaître facilement. Il vous faut donc d'abord passer du temps à les chercher en maintes configurations et en examiner leurs conséquences.

Voici maintenant d'autres figures de chandeliers moins connues mais dont la connaissance vous permettra d'asseoir de bons réflexes. En effet, certaines se ressemblent pour arriver souvent à des conclusions très voisines. Il est bon de reconnaître ces nuances si vous pratiquez régulièrement les chandeliers lors de vos analyses.

Pierre tombale: c'est une étoile filante doji. C'est un fort signal de retournement de tendance à la baisse.

Marteau: Absence d'ombre supérieure et ombre inférieure importante par rapport au corps. Donne un coup d'arrêt à la phase baissière.Signal d'achat si la scéance suivante est haussière.

Pendu: Absence d'ombre supérieure et ombre inférieure importante par rapport au corps. En période haussière, indique un signal de vente.

Engoufrement haussier: Bougie noire suivie par une bougie blanche dont le corps englobe le corps du précédent. Signale une inversion de tendance.

Engoufrement baissier: c'est le contraire.

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La percée: Elle est la contrepartie du nuage noir. Une première longue bougie noire, suivie d'une longue bougie blanche dont l'ouverture se fait à un niveau inférieur au corps de la 1ère bougie et dont la clôture se fait à un niveau correspondant au moins au milieu du corps de la première bougie.

L'étoile doji du matin: C'est une étoile du matin dont la 2ème bougie qui forme la partie étoile de la formation est un doji, c'est à dire dont le corps est réduit à une ligne. C'est un signe fort de retournement de tendance à la hausse.

Bébé abandonné du soir: C'est une étoile doji du soir dont l'ombre inférieure de la 2ème bougie (l'étoile) ne se recoupe aucunement avec les ombres des deux autres bougies Plus la bougie a un petit corps éloigné des autres bougies de la formation et plus le changement de tendance s'exprime avec certitude.

L'étoile du matin: Formation de retournement de tendance à la hausse. Se compose de 3 bougies: une grande noire puis une petite blanche ou noire et une 3ème bougie longue et blanche qui confirme nettement le retournement de tendance.

L'étoile filante: C'est une étoile ayant une ombre supérieure importante et peu ou pas d'ombre inférieure, et un petit corps. Elle indique un changement probable de tendance et il faut attendre le 3ème jour avec une longue bougie noire pour confirmer la fin de la phase haussière.

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Bébé abandonné du matin: Correspond à une étoile doji du matin dont l'ombre supérieure ne se recoupe aucunement avec les ombres de la 1ère et 3ème bougie. Annonce un retournement de tendance.

L'étoile du soir: Inverse de l'étoile du matin. Longue bougie blanche indiquant que nous nous trouvons dans une phase haussière. La 2ème bougie est une étoile dont la couleur est sans importance. Le corps de l'étoile ne doit pas recouper le corps de la 1ère bougie blanche et se situer au-dessus. La 3ème bougie longue et noire confirme le renversement de tendance.Marteau inversé: Bougie avec petit corps (peu importe la couleur), une ombre supérieure très grande et pas d'ombre inférieure. Indique la fin d'une tendance baissière mais il faut attendre la bougie qui suit et vérifier que la phase haussière est bien établie.

Nuage noir: Formation en 2 bougies après une phase haussière ou de consolidation. Annonce une phase baissière, caractérisée par une longue bougie blanche suivie d'une longue bougie noire. L'ouverture de celle-ci doit se faire à un niveau supérieur à celui de la clôture de la bougie blanche. La clôture de la bougie noire doit se faire à un niveau correspondant à l'intérieur du corps de la bougie blanche.

Harami haussier: C'est le symétrique de l'harami baissier. Apparaît en fin d'une tendance baissière et est formé d'une longue bougie noire suivie d'une courte bougie blanche dont le corps est entièrement contenu dans celui de précédente.

Ejection Haussière: Bougie avec un grand corps blanc sans ombre inférieure. Une éjection haussière doit être confirmée la séance suivante par une bougie blanche. Plus la seconde bougie est longue, plus le signal de retournement de tendance est net.

Ejection baissière: Bougie avec un grand corps noir sans ombre supérieure. Une éjection baissière doit être confirmée la séance suivante par une bougie noire. Plus la seconde bougie est longue, plus le signal de retournement de tendance est net.

Deux corbeaux: Sont constitués par 2 bougies noire. La formation commence par une grande bougie blanche. Le corps du premier corbeau doit être situé nettement au-dessus du corps de cette bougie blanche. Le 2ème corbeau doit englober totalement le premier corbeau. Marque une fin de tendance haussière.

Ligne de contre-attaque haussière: Formée d'une 1ère bougie noire suivie d'une longue bougie blanche dont les clôtures sont sensiblement égales et les corps de grande

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taille.

Mat: Débute comme les 2 corbeaux, mais se poursuit avec une 3ème voire une 4ème bougie noire. Contrairement aux 2 corbeaux, cette formation mat n'indique pas un changement de tendance mais bien la continuation de la tendance haussière.

Trois corbeaux: Formation comprenant 3 bougies noires consécutives, qui clôturent près de leur plus bas cours. Les ouvertures des 2° et 3° corbeaux doivent se faire à l'intérieur du corps du corbeau qui précède. La clôture du 1er corbeau doit être en-dessous du plus haut de la bougie blanche. Retournement de tendance.

Fenêtre haussière: Saut sensible entre 2 séances consécutives (gap). C'est un signe qui indique que la tendance est pleine de vigueur. La zone comprise entre les plus haut de la 1ère séance et le plus bas de la 2ème séance devient une zone de résistance. Si les cours redescendent, ils buteront sur la zone de résistance définie par la fenêtre haussière. En cas de retournement profond de la tendance, la fenêtre sera traversée avec de forte bougies baissières et une possibilité de fenêtre baissière à ce même niveau.

Pause en trois haussière (ou trois baissière): Ce sont des figures de continuation de phase haussière ou baissière. Elles sont formées par une longue bougie suivie de trois bougies ascendantes ou descendantes de couleur opposée dont les corps sont contenus

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dans le corps de la 1ère bougie. La formation se termine par une longue bougie de la même couleur que la première dont l'ouverture doit se faire au-dessus de la clôture de la veille, et la clôture au-dessus de la clôture de la première bougie.

Tasuki baissier (ou haussier): Fenêtre (gap) dans une phase à la baisse, suivie d'une bougie blanche ouvrant dans le corps de la bougie qui précède, clôturant au-dessus de cette dernière, et de même taille.

Leçon 7 d'analyse technique : Le R.S.I. - Relative Strength Index (1/2)

Contrairement à la force relative qui compare les valeurs entre elles, le RSI est plutôt un indicateur de la force interne d'une valeur. Le calcul du RSI crée un rapport entre les moyennes des hausses et les moyennes des baisses. Un peu comme si pour une période, nous ajoutions les bougies blanches de hausse - voir leçon précédente - et que nous comparions ce résultat au total équivalent de bougies noires. En cela, le RSI reflète bien la vitalité des hausses relativement aux baisses. Ceci est toujours pour la période considérée que l'on prendrait identique pour les chandeliers et pour le RSI.

Voyons l'aspect que prend notre RSI en période journalière, en le traçant en bleu sur les cours en vert de notre titre IBM usuel que l'on garde comme cas école type. Notre période reste donc la journée pour cette leçon.

Welles Wilder qui a créé cet indicateur en 1978 recommande d'utiliser un RSI sur 14 jours. Cependant, il s'avère à l'usage que le RSI sur 9 jours améliore la visibilité des signaux alors que celui sur 25 jours pondère les bondissements du RSI. Les analystes travaillent donc beaucoup avec ces deux périodes. Mais nous avons gardé l'original de 14 jours de W. Wilder pour des raisons de facilité de lecture de cette leçon. Et nous constaterons que sur 14 jours, le RSI est loin d'être faux ou même seulement démodé!

L'analyse du RSI est basée sur la constatation de divergences entre lui-même et les cours. Ainsi, lorsque un titre conquiert de nouveaux sommets et que le RSI n'arrive pas à créer lui-même un sommet plus haut que le précédent (appelé failure swing), on peut estimer qu'un retournement se prépare. Détaillons avec Welles Wilder qui indique cinq points majeurs pour l'utilisation du RSI :

RSI au-dessus de 70% ou en dessous de 30%

le RSI atteint ses sommets ou ses creux avant la valeur elle même. Plus

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précisément, cela signifie que le RSI qui dépasse le seuil des 70 envoie une alerte, précisant que la valeur va faire un autre sommet majeur, lequel sera probablement le dernier avant retournement. Ainsi, à la flèche rose en A sur le graphique, le RSI dépasse la ligne 70 prévenant qu'un seuil d'épuisement de la hausse est atteint. Le point E reflète aussi ce phénomène, provoquant sans grand délais une nécessaire consolidation.

Le RSI forme des figures de style similaires à celles qu'un tracé de cours pourrait faire, par exemple un "têtes et épaules".

Ainsi sur la figure apparaît en juin-juillet au point B un exemple de tête-épaules inversée à la fois sur les cours et sur le RSI. L'épaule de droite est suivie d'une hausse d'amplitude conforme aux attentes, chose que nous apprendrons dans le cours prochain sur les figures de style.

Il arrive donc que le RSI forme des figures qui n'apparaîtront pourtant pas sur la valeur elle-même, mais dont les conséquences seront tout autant significatives que si elles avaient été formées par les cours!

Cassure de résistances ou de supports par le RSI

Lorsque le RSI dépasse un précédent plus haut ou descend plus bas qu'un précédent plus bas, il y aura un probable retournement des cours.

Ainsi, au point G à droite, la ligne grise constitue un support qui est percé par le RSI signifiant un possible changement.

Supports et résistances du RSI

Il arrive que le RSI perce un support ou une résistance tracée sur le RSI lui-même, alors que l'on ne détecte pas cette situation sur le tracé des cours.

Au point D, la résistance bleue du RSI est percée deux fois, la deuxième arrivant 7 séances en avance par rapport au franchissement de la résistance des cours!

Divergence du RSI par rapport aux cours

Comme indiqué plus haut, Le RSI ne parvient pas à dépasser le sommet précédent, alors que les cours y parviennent. Lors de ce sommet-là, il convient de liquider tout ou partie de sa position car le retournement est probable, car annoncé par notre RSI.

Les droites A,C,E et F reflètent ce cas d'une manière suffisamment nette.

L'inverse est vrai aussi: un plus bas des cours alors que le RSI fait un bas moindre que le précédent est significatif d'un retournement des cours. Tentez de tracer vous-même ce cas dont un exemple existe à hauteur du point D.

Remarques:On constate que le RSI donne de bien meilleurs résultats sur des valeurs de trading plutôt que sur les valeurs cycliques, c'est à dire sur des valeurs évoluant selon les fondements de la société plutôt que selon les humeurs de marché.

Le RSI peut être utilisé pour le trading en mode "temps réel", c'est à dire sur les cours en journée, autrement appelés "Intraday". La période du RSI se définit alors grâce à deux paramètres. Le premier, qui correspond à la période de base, détermine la tranche de temps en secondes à prendre en compte pour le tri des données à traiter. Le second paramètre (nommé "carré") détermine le nombre de périodes de base sur lequel va s'effectuer les calculs. On aura un RSI dont la durée sera le produit des deux paramètres.Exemple : Un RSI(13) temps réel sur une période de 60 secondes (période de base = 60) avec un intervalle de cotations à 13 (carré = 13) revient à représenter un RSI à 13 minutes.Conclusion: Le RSI est un indicateur puissant, il permet au même titre que d'autres indicateurs de momentum de détecter les changements. Mais son calcul par comparaison des écarts moyens des hausses par rapport aux baisses lui apporte un comportement qui en fait un indicateur distinct utilisé largement.

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Leçon 8 d'analyse technique : Le Mouvement Directionnel

"La tendance est votre amie", insiste un proverbe boursier classique, incitant à ne se placer que dans le sens de la tendance en cours. Pour éviter d'être ainsi pris à contre-pied, encore faut-il avoir détecté correctement cette tendance et le plus tôt possible. Les indicateurs associés au mouvement directionnel le font avec une bonne efficacité.

Welles Wilder propose deux indicateurs opposés dont l'un appelé le +DI accumule les hausses seulement, et l'autre, le -DI, accumule les baisses. Comme d'habitude, ce calcul se fait sur une période donnée: Wilder recommande 14 jours (attention: pas 14 séances!) parce que cela correspond à la moitié d'un cycle lunaire.

C'est la période utilisée ici pour notre exemple, mais il peut être intéressant de la faire varier selon le titre analysé. Voyons ces courbes DI sur le graphe IBM ci-dessous:

Ce graphique est un peu confus, et pourtant il ne comporte pas l'ensemble des courbes directionnelles. C'est là la principale difficulté d'analyse de cet indicateur: il faut savoir trier de visu chaque courbe dans un graphique commun car leurs lois s'interfèrent. Dans la pratique, on utilise toujours les même jeux de courbes permettant de reconnaître facilement chacune d'elles par sa couleur associée. Allons-y progressivement.

Le +DI apparait ici en vert, le -DI en rouge. Identifiez-les posément. On constate déjà qu'à partir du point E le +DI prend vraiment de la hauteur car la valeur est essentiellement à la hausse alors que le -DI plonge car il n'y a que de très faibles moments de baisse. On identifie ainsi clairement le mouvement directionnel.Comment l'utilise-t-on? le point d'équilibre entre les forces d'achat et de vente existe lorsque le +DI et le -DI sont au même niveau. Wilder affirme que lorsque la courbe verte +DI croise à la hausse la courbe rouge -DI, elle constitue un signal d'achat. Ce qui revient à dire que le mouvement directionnel ne devient valide pour une intervention que si le point d'équilibre est juste dépassé. Ces situations d'achat sont repérées par les points en B, D, E et G.

A l'inverse, le -DI à la hausse croisant le +DI plongeant est un signal de vente. C'est le cas sur les points A, C, D et F.

L'achat au point E suivi d'une vente au point F amène un profit dans ce cas précis d'environ les 40%.

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Par contre, les deux croisements successifs de part et d'autre du point D n'amènent aucun profit. De même les deux situations dans des cercles rouges amènent une certaine confusion dans la mesure où on achète et revend pour rien. Dans le premier, vente suivie d'un rachat immédiat et dans le second achat suivi d'une vente en légère perte. Comment les distinguer du point E fortement gagnant? Il faut donc compléter notre détection par un indicateur complémentaire. Abordons l'ADX, tracé sur le schéma par la courbe bleue.

l'ADX varie de 0 à 100 reflétant la différence relative entre +DI et -DI, moyenné dans notre cas à 14 jours. Il donne donc la véritable direction du mouvement des prix. Plus l'ADX est élevé, plus la direction en cours, hausse ou baisse, est forte. De même, plus l'ADX part à la hausse, plus la direction s'affirme.

Il va donc de soi que plus il est haut, moins on a de chance de se tromper lorsque on achète sur croisement des +DI/-DI. Wilder indique que l'on ne devrait jamais intervenir si l' ADX est inférieur à 25 .

Si l'on propose donc de se positionner lorsque l'ADX dépasse 25 pour un achat ou une vente selon que l'un des DI est au-dessus de l'autre, on enregistrera une petite perte sur le dépassement de la ligne ADX=25 de début août, infirmé en 6 séances seulement. Par contre, on se positionnera avec succès au dépassement suivant courant novembre.Dans ce cas, quand déboucler la position? On utilisera le retournement de l'ADX. On constate que le premier sommet en 1 est une bonne opportunité de vente. L'ADX restant bien haut au dessus de 25, il est judicieux de se replacer au point 2 pour vendre à nouveau au point 3. Ce surf sur les retournements s'annonce souvent comme profitable, pour peu qu'il se fasse sur des ADX élevés .

En F et G, on ne jouera donc plus la valeur car l'ADX est en plongeon affirmé, ce qui signifie qu'aucune tendance forte ne se dessine ni à l'achat, ni à la vente. Autant aller jouer ailleurs pendant que le titre entame une consolidation qui promet apparemment de durer.

En corollaire, un retournement de l'ADX sur de bas niveaux combiné avec un croisement positif des DI sera probablement suivi d'une avancée sûre. Le point D suivi du point E en est un bon exemple.

J'ai remarqué pour ma part que le changement de tendance de l'ADX alors qu'il est à des niveaux très bas notifie souvent le début d'une nouvelle tendance. On se reportera pour ce faire à la leçon 1. Au même titre, j'examine actuellement les conséquences de

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certaines figures, plus spécialement les triangles qui semblent posséder certaines conséquences régulières.

Alex Elder considère que les meilleurs signaux sont ceux qui se produisent alors que l'ADX a chuté au dessous du +DI et du -DI. Plus l'ADX restera longtemps à ces niveaux, plus la consolidation sera forte pour le mouvement suivant. Lorsque l'ADX aura gagné environ 4 points, à 8-12 points de ses plus bas, le trader achètera si le +DI13 est au dessus du -DI13. Et réciproquement pour prendre une position short (vente). Notez qu'il utilise pour sa part une période de 13.

Conclusion: Le mouvement directionnel donne des signaux souvent valides. A ce titre, je l'emploie souvent de préférence à la MACD par exemple. Cependant, il faut bien avoir identifié ses courbes directionnelles et avoir bien compris toutes ses lois. Associé à d'autres indicateurs, il se révèle assez sûr.

Nous verrons ultérieurement qu'il peut être aussi utilisé en combinaison avec d'autres indicateurs, tel le système parabolique. D'autres tracés directionnels tel l'ADXR m'ont semblé bien moins démonstratif. Je n'en parlerai donc pas dans ce cours de base.Formules permettant de calculer le DMILe calcul du DMI demande un certain courage pour l’inclure à un tableur, par exemple. Comme d’habitude, on choisit une période de calcul, que je noterais " n ". En général, n = 14, mais naturellement, d’autres périodes peuvent être utilisées comme expliqué dans la leçon sur le DMI.

Considérons que les cours successifs d’un titre sont composés d’une série de données :

 

Date

Ouverture

Cours mini.

Cours maxi.

Clôture

x1 O1 L1 H1 C1

x2 O2 L2 H2 C2

x3 O3 L3 H3 C3

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... ... ... ... ...

xk Ok Lk Hk Ck

xk+1

Ok+1 Lk+1 Hk+1 Ck+1

... ... ... ... ...

Les différentes valeurs permettant d’utiliser le DMI à la date xk se calculent comme suit :

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Voilà pour l’ensemble des indicateurs.Ci-dessous un petit tableau de calculs réalisés avec n = 5 pour contrôle (c’est moins long que 14).

O H L C

DM+

DM-

TR

DM5+

DM5-

TR5

DI5+

DI5-

DX5

ADX5

ADXR5

64,03

65,25

63,42

65,10

                     

68,60

68,60

63,59

63,59

3,35 0,005,0

1

               

63,60

63,65

60,99

62,50

0,00 2,602,6

6

               

64,01

64,79

61,91

63,72

1,14 0,002,8

8

               

63,72

63,72

62,50

63,71

0,00 0,001,2

24,49 2,60

11,77

38,1 22,1 26   

61,76

63,65

61,21

63,57

0,00 1,292,5

03,59 3,37

11,92

30,1 28,3 3   

61,28

62,81

60,37

60,37

0,00 0,843,2

02,87 3,54

12,73

22,6 27,8 10   

60,98

60,98

60,22

60,22

0,00 0,150,7

62,30 2,98

10,95

21,0 27,2 12   

60,22

60,98

58,69

58,86

0,00 1,532,2

91,84 3,91

11,05

16,6 35,4 36 17,40 

60,22

60,83

60,22

60,22

0,00 0,001,9

71,47 3,13

10,81

13,6 29,0 36 21,12 

61,13

61,44

60,98

61,25

0,61 0,001,2

21,79 2,50 9,87 18,1 25,4 16 20,10

 

62,81

64,79

62,66

62,66

3,35 0,003,5

44,78 2,00

11,43

41,8 17,5 40 24,08 

62,66

62,66

59,46

59,91

0,00 3,203,2

03,82 4,80

12,35

31,0 38,9 11 21,46 19,43

60,98

60,98

60,40

60,52

0,00 0,001,0

73,06 3,84

10,95

27,9 35,1 11 19,37 20,24

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60,52

60,96

60,22

60,22

0,00 0,180,7

42,45 3,25 9,50 25,8 34,3 14 18,30 19,20

60,22

60,52

59,30

60,22

0,00 0,921,2

21,96 3,52 8,82 22,2 40,0 28 20,24 22,16

60,22

60,52

59,61

59,61

0,00 0,000,9

11,57 2,82 7,96 19,7 35,4 28 21,79 21,63

59,91

60,19

58,08

58,08

0,00 1,532,1

11,25 3,78 8,48 14,8 44,6 50 27,43 23,40

58,08

59,00

57,17

57,17

0,00 0,911,8

31,00 3,94 8,62 11,6 45,7 59 33,74 26,02

Leçon 9 d'analyse technique : Les volumes, 1ère partie

En analyse technique, les volumes font moins recette dans les ouvrages que toute la panoplie d'indicateurs de momentum sur les prix. Et pourtant, l'analyse des volumes amène beaucoup de renseignements au même titre que l'analyse des cours. Cela découle de la logique même, les volumes d'échange étant la source de l'évolution des cours par modification de l'équilibre entre acheteurs et vendeurs. La dernière transaction exécutée fixe le cours instantané, lequel évolue en fonction de la surabondance de titres disponibles ou de la pénurie. "Tout ce qui est rare est cher" s'applique à la Bourse.

Les cours et les volumes contiennent à mon sens une partie équivalente de l'information nécessaire à une bonne analyse. Mais l'analyse par les volumes requiert encore plus que la plupart des analyses de momentum une rigueur et une adaptabilité très fortes au comportement des titres. Il serait donc ambitieux de vouloir faire un cours simple sur les volumes là où d'autres ont écrit des ouvrages complets. Cette leçon passablement dense comporte donc deux parties pour couvrir rapidement l'essentiel de ce sujet majeur et complexe.

Sur un graphique, les volumes journaliers sont dépeints traditionnellement par des lignes verticales dont la hauteur représente la quantité d'échanges journaliers. Tentons d'y voir un peu plus clair sur ce premier schéma. Nous gardons toujours notre cas école du titre IBM, de manière à permettre une comparaison facile avec les leçons précédentes.

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Les volumes sont donc les lignes verticales noires. La ligne indispensable des cours en vert vient souvent se mêler aux tracés des volumes, pouvant rendre difficile la lecture simultanée. L'on voit en conséquence très souvent la disposition de fenêtres séparées, celle des volumes étant située au dessous. Il est intéressant quand même de tracer quelques lignes de tendance directement sur ce graphique  rejoignant les extrémités hautes des lignes de volumes. Ces droites de tendances sont ici tracées en rouge.

Il faut prendre le temps nécessaire à l'apprentissage du tracé de ces droites. En effet, leur repérage est particulièrement difficile et bien souvent mal tracé par l'analyste. Même les systèmes d'analyse experts perfectionnés s'y heurtent car les sommets de lignes de volumes sont très rarement bien alignés. Chaque titre dans chacune de ses tendances est particulier, sous-tendu par des réactions de groupes humains différents, on doit donc considérer le contexte pour connaître la validité des variations volumiques. Par exemple, un titre en consolidation horizontale après une forte baisse aura bien peu d'informations à délivrer par cette analyse avant une nouvelle phase d'évolution.

Par exemple, le point A sur le graphique est intéressant car il est constitué d'un croisement de deux lignes augmentant sa signification. On constate que ce croisement coïncide avec une pointe de trois volumes. Il y a donc là une remise en question de la hausse entamée. Et en effet, on constate que par la suite, les cours évoluent dans un nouveau canal horizontal. La chute de volume le lendemain du pic est significative de la fin de la tendance précédente et donc du changement immédiat de comportement de la valeur. C'est une raison de solder une position.

La ligne B est un autre exemple particulier: Le premier rond rouge correspond à la coupure d'une ligne de volume très forte. De fait, la tendance n'a pas tardé à changer: Franchement haussière auparavant, elle va vers un canal de consolidation décroissant repéré en lignes vertes (voir leçon N°1). Mais l'histoire ne s'arrête pas là: confirmée encore une fois, cette ligne vient à nouveau couper un fort volume (deuxième rond rouge), détectant ainsi un nouveau changement fort, la reprise de la hausse dans ce cas.

Reprenez un schéma brut de volume d'IBM par exemple et tentez à votre tour le tracé de ces droites. Vous en trouverez ainsi d'autres sur ce même tracé, mais surtout, vous devrez aboutir à la bonne détection de fin de tendance volumique, au moment où la droite perd sa signification. Cette méthode exige d'avoir l'oeil et la pratique, mais reste irremplaçable parce qu'elle possède un bon taux de fiabilité de par l'information brute liée à la réalité, et par ailleurs que la logique informatique rend cette détection difficilement programmable.

Si l'on désire à tout prix éviter de se frotter à cet exercice difficile demandant de la

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pratique, je propose un moyen personnel pour son aspect faciliteur: Utiliser en remplacement une moyenne courte (voir cours N°2) de ces volumes. Sur le graphe ci-avant, il s'agit simplement d'une MMA5(vol) sur 5 jours en rose. Bien que moins efficace que la méthode originale d'alignement des pointes volumiques, le trait de moyenne rend la lecture bien plus aisée. L'inconvénient majeur provient de ce que la prise de position s'en retrouve d'autant plus retardée et l'évolution d'autant plus courte à exploiter. J'ai repéré pour vous quelques points intéressants marqués par des flèches bleues.

Les sommets de MMA ainsi repérés coïncident à des changements de tendance. Mais quelles sont leurs caractéristiques par rapport aux autres sommets non repérés? D'abord, ces sommets sont parmi les plus hauts de la série. C'est l'information essentielle de cette moyenne: la force de ces sommets indique que quelque chose se prépare sur le titre. J'ai matérialisé ce fait par une ligne horizontale majeure en bleu de l'indicateur soutien/résistance dont nous reparlerons dans la deuxième partie sur les volumes. Cette ligne sert ici à repérer les pointes émergeantes.

Ensuite, les sommets qui s'alignent montrent au terme une rupture de tendance volumique. Les lignes roses servent ici d'exemple, avec la rupture de tendance marquée par un petit cercle gris. Après une rupture franche de la tendance volumique, plus le sommet de la MMA consécutif sera haut, plus il valide la nouvelle nervosité du titre débouchant généralement sur un changement proche de tendance des prix. A noter tout de même que les réactions des prix se font souvent à l'inverse dans une première période courteL'exploitation des MM sur les volumes se révèle donc délicate car on est moins certain d'obtenir des résultats qu'avec la première méthode d'alignement de pointes. Mais avançons encore sur un autre schéma en abordant des indicateurs plus démonstratif pour l'oeil débutant:

Nous indiquions dans la leçon 1 que la rupture de lignes de tendance valides était souvent chargée de sens. La ligne et le rond vert au point C marquent ce point. Je vous rappelle un point devenu évidence pour un fait confirmant cette rupture: on constate ce jour là une augmentation de volume indiquant la validité de la rupture par la prise en compte par le marché de l'importance de ce nouveau niveau. En effet, la résistance devient un support valide que si cette différence ponctuelle de volume est bien présente. Un volume constant ou faiblissant étant dans ce cas plutôt un avertissement de baisse imminente.

Abordons maintenant sur ce schéma la ligne bleue qui représente l'OBV (On Balance Volume de J Granville). La formule ajoute le delta quotidien des cours par les volumes des jours où le cours croît et soustrait les volumes lorsque le cours journalier décroît. Ainsi, on pondère la hausse ou la baisse par le volume.

En premier lieu, l'OBV varie avant les cours. C'est logique dans la mesure où les titres à la vente doivent faire défaut pour permettre aux cours de monter, mais pas toujours évident à voir sans utilisation de cet indicateur. Ainsi, un OBV en hausse - pics de l'OBV de plus en plus hauts - montre où se situe l'action des investisseurs avisés du marché. Ceux-ci font du ramassage de titres et poussent donc cet OBV vers le haut. Quand, à son tour la foule suit le mouvement, l'OBV et la valeur monteront ensemble. On aura alors l'assurance d'une position saine.

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La tendance détectée par l'OBV n'est pas remise en cause tant que ses pics successifs sont de plus en plus hauts. On considère qu'un pic plus bas de l'OBV n'indique une remise en cause de la tendance que si cette indécision se fait sur plus de trois jours. Ce cas est indiqué clairement à la flèche bleue D en janvier 99 avec 5 séances d'écart. Vous devrez prendre position là aussi quand la tendance de l'OBV s'inverse avant la valeur. Dans ce cas présent, ce sera fait par le débouclage d'une position achetée ou par la vente "short" du titre.

Inversement, si les cours croissent avant l'OBV lui-même, la hausse n'est pas confirmée par un mouvement de fond, car les volumes manquent cruellement à l'appel. Les non-confirmations se trouvent le plus souvent sur les extrêmes hauts ou bas des cours.

L'interprétation de l'OBV se fait également par l'analyse des sommets que l'on rejoint encore par une ligne de tendance. J'en ai tracé une en bleu sur août-octobre. Au moment de la rupture de l'OBV marquée par le cercle bleu au point B, les cours croissent ainsi que les volumes. Leur accumulation dans l'OBV montre une nouvelle force d'achat sur le titre et propose sur ce point un achat le plus souvent sans risque.

Enfin, une illustration de la situation inverse: La petite ligne rose au point A montre deux sommets de l'OBV successifs en décroissance alors que les cours hésitent. On ne prendra pas position sur ce deuxième sommet car rien ne montre un intérêt du marché. La règle formelle est donc que l'OBV doit évoluer dans le même sens que les cours.

Un corollaire déduit de cette règle veut que plus l'OBV montre une pente raide, plus le signal est valide. On se retrouve avec une règle équivalente à celle du cours sur les moyennes statuant sur la force de croisement des deux MMA, mais ici avec la valeur ajoutée des volumes qui valident ou non l'élan actuel du marché.

Nous aborderons d'autres indicateurs très significatifs dans la deuxième partie montrant l'importance stratégique des volumes dans toute analyse sérieuse.

Vous voulez en savoir plus sur les formules des indicateurs volumiques? Cliquez ici, et mettez en pratique, posez vos questions sur le forum ABCbourse.

Leçon 10 d'analyse technique : Les volumes, 2ème partie

Nous avons vu que les volumes peuvent être traités soit tels quels par le tracé de lignes, soit au travers d'indicateurs relativement simples d'interprétation. Nous avons démontré que les volumes avaient une influence certaine sur les cours. De fait, ils représentent la réalité des échanges en créant l'abondance ou le manque de titres sur le marché.

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Nous reprenons dans cette deuxième partie l'analyse directe des volumes. Nous ferons différentes remarques importantes sur le comportement des volumes relativement aux cours. Nous poursuivrons par d'autres indicateurs "volumiques" moins évidents à utiliser et peu souvent mentionnés dans les ouvrages d'analyse technique. Ces indicateurs méritent cependant d'être étudiés.

La leçon 1 sur les lignes de tendance montrait que lorsque l'on franchissait à la hausse une résistance confirmée, les cours avaient tendance à poursuivre sur leur lancée. Ce signal d'achat par rupture de ligne de tendance doit être accompagné d'une augmentation nette de volumes au moment même du franchissement. Sans cela, le signal peut être invalide et annulé rapidement par une chute nette. Sur le graphique "IBM" ci-dessus, le point A repère une rupture de la résistance tracée en violet. Sur ce point, les volumes - lignes verticales bleues - viennent valider le franchissement.

Ajoutons que, dans une évolution normale, les volumes augmentent lorsque les cours augmentent et baissent lorsque les cours baissent. Là aussi, un comportement différent, surtout sur une baisse doit amener à s'interroger et à vérifier si l'on est dans le cas qui suit.

A noter également qu'en phase haussière, les volumes atteignent leur sommet avant celui des cours. Et réciproquement, en phase de baisse, les volumes forment un creux avant le creux des cours. On soupçonne ainsi l'arrivée prochaine d'un retournement. Par exemple, si l'on joue une hausse établie, mais que soudain les volumes augmentent, il faudra surveiller sa position car un retournement s'annonce.

Expliquons le pourquoi de cette règle importante: On constate que la hausse établie se tasse alors même que les volumes augmentent par rapport aux séances récentes de hausse. Cela signifie un changement de tendance. On l'explique par la vente d'actions engrangées auparavant, celui qui vend s'assurant alors sa prise de bénéfice. A l'inverse lors d'une phase de baisse durable, une augmentation de volumes sur plusieurs séances signifie la fin de la baisse. On a simplement affaire à un ramassage important d'actions stoppant l'abondance de titres disponibles.

Une fois assimilées, ces observations importantes sur les volumes doivent devenir un réflexe de l'analyste. Le comportement conforme des volumes montre des réactions salubres, et donc une valeur plus prévisible. Prenez l'habitude de vérifiez ces comportements à peu près systématiques sans lesquels l'évolution des cours peut être

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sans signification réelle et contrariée rapidement. Ainsi, vous sentirez plus facilement ce qu'il se passe sur le marché. Sans forcément connaître par avance vos objectifs de hausse, vous saurez identifier ces alertes que vous envoie le marché. Si vous voulez voir ce qu'est un cas non conforme, vous pourrez en trouver en abondance dans les titres côtés au compartiment du comptant.

Passons à un indicateur qui aide à détecter les niveaux à prendre en compte: le soutien-résistance répertorié SR. La partie visualisée est un histogramme en gris à gauche du graphique ci-dessus. L'objectif est d'indiquer la force de chaque niveau des prix. En effet, plus un cours a été pratiqué, plus le niveau sera solide. Ici, le SR est à 2%, indiquant l'épaisseur de chaque barre de l'histogramme.Conséquence immédiate: une fois enclenché sur un niveau fort du SR, il faudra du volume pour en sortir. Donc lorsqu'on passe par un niveau SR fort, les volumes sont forcément importants. La seule exception sur le graphique ci-dessus est le point B qui doit être considéré comme un cas à part et donc comme un signal. Ces accélérations du volume à ces niveaux s'expliquent psychologiquement: Ceux qui ont perdu depuis leur achat à ce niveau, puis retrouvent ensuite un cours revenu à ce niveau vendent tout simplement pour ne rien avoir perdu et en seront soulagés; Ceux qui auront vendu à ce niveau retrouveront plus tard une occasion de racheter pour suivre la nouvelle évolution.

Ces niveaux représentent donc une résistance à la hausse et un support à la baisse. On constate bien les rebonds sur le graphique sur les SR les plus importants. Sur le graphe, 95e est donc un support très fort et 165e devient au fil des jours une résistance qui s'affirme. Ceci permet de se trouver un objectif probable de cours lors de l'évolutions des cours vers un SR important. Le SR se révèle fiable car sur les niveaux forts du SR se génèrent bien des retournements.

Un trader parle souvent de volumes positifs, donc en accroissement, ou négatif, donc en chute. Sur ce deuxième graphique, le PVI (positive volume index en bleu) représente l'accumulation des cours lorsque le volume croît par rapport à la veille. Le NVI (negative volume index en brun épais) accumule pour sa part les cours lors des baisses de volume.

Le PVI possède en soi peu d'intérêt car il montera les jours où le cours croît et les volumes aussi. Il est donc "suiveur" et ce qu'il montre n'est pas très fiable.

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Le NVI est plus intéressant. Il permet de visualiser ce que fait l'investisseur expérimenté qui respecte l'adage séculaire si difficile à suivre: "acheter au son du canon, vendre au son du violon". Acheter lorsque tout le monde se débarrasse d'un titre n'est pas décision facile et comme la tendance est reine, prendre position ressemble à du suicide. Cependant, d'après Norman Fosback, une tendance à la hausse du NVI reflète un marché à la hausse dans 95% des cas! On constate sur le graphe que les hausses du NVI coïncident pour la plupart à une hausse des cours, sans que la réciproque soit aussi vraie.

Le NVI n'est pas clair à utiliser pour autant. Pour ma part, j'emploie encore une fois les traits de tendance pour aider la détection. J'ai tracé deux traits gris A et B de changement de tendance du NVI. Ils montrent bien l'action discrète du ramassage en prévision d'une hausse prochaine. Effectivement, la hausse ne tarde guère et d'autres indicateurs permettent alors de la suivre jusqu'à son terme.

Notez aussi que le NVI n'est pas pour autant muet après la détection: A la verticale des points A et B, le NVI fait un échec à sa tendance car il n'arrive pas à rejoindre la ligne grise. Il montre là un affaiblissement de ce ramassage, ce qui va alors peser sur les cours et désigner le point de vente.

Nous n'aborderons pas le PVT (Price and Volume Trend) donc le calcul reprend le total des volumes selon le sens d'évolution: son utilité est identique à l'OBV étudié précédemment. De même, le Chaikin oscillator ne nous intéressera pas pour l'instant. Il est d'utilisation complexe entre autres parce qu'on doit l'associer à une moyenne qui conditionne ses détections. De plus, il ne permet pas de détecter les sommets et les bas court-terme lors de ses changements de tendance.Dernier pour cette étude, mais pas des moindres, le KVO (Klinger Volume Oscillator). Reprenons certains principes de base pour comprendre la source du KVO:

La somme des hauts, bas et clôture des cours définit la tendance. Une valeur est en accumulation quand cette somme est supérieure à la somme du jour précédent, et en distribution si elle est inférieure. Le KVO utilise cette tendance. Alors que la plupart des indicateurs pratiqués focalisent uniquement sur l'évolution des cours, le KVO mesure la différence entre le nombre d'échanges accumulés et distribués chaque jour. C'est ce que j'appelle la force volumique.

Cette force est la vraie mesure de l'évolution des prix: Soit ils sont poussés en avant soit reflués par les volumes des échanges. On convertit la force volumique en un oscillateur représentant la différence entre deux moyennes exponentielles - 34 et 55 jours - et une ligne de signal sur 13 jours. L'analyste peut visualiser ainsi la force des volumes entrants et sortants. Voyons ci-dessous à quoi le KVO ressemble.

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Le KVO est tracé ici en rose avec sa ligne zéro horizontale de même couleur. La ligne de signal en rose pointillé est constituée de la moyenne exponentielle sur 13 séances du KVO.

L'analyse par le KVO a surtout l'avantage d'identifier les mouvements significatifs à venir et c'est en ce sens que son analyse apporte un profit global. L'évolution du KVO vers des extrêmes précède l'évolution des prix, désignant les changements à court-terme.

Comment l'utilise-t-on?

1) Lorsque le KVO atteint un point extrême au-dessus ou au-dessous de sa ligne centrale et change de sens, il signale un épuisement de la tendance en cours avertissant d'un renversement imminent des prix.

Le point A montre clairement ce plus haut extrême du KVO. Le trait vertical bleu qui le suit montre le croisement de la ligne de signal et constitue le déclenchement. Le point B confirme le sommet fait par A et ensuite le cours change de sens. Les points D et E sont un nouvel ensemble de points hauts, mais pas extrêmes. Ils sont également suivis d'un changement de sens.

Regardez également les plus bas du KVO: les retournements annoncent aussi globalement un retournement des cours. L'avantage du KVO est son lissage: ces retournements sur les extrêmes ne sont pas aussi nombreux que l'hésitation des cours et permettent un tri.

2) La détection la plus fiable arrive lors du retournement de tendance d'un KVO extrême. Le trait entre A et B montre une nouvelle tendance à la baisse du KVO. A ce moment là, la valeur est à la hausse. Cette configuration est fiable la plupart du temps et se confirme au croisement de la ligne de signal: les cours ne tardent guère à suivre le sens donné auparavant par le KVO.

L'examen des autres traits consécutifs vous entraînera à cette lecture: Le changement de la tendance du KVO est le plus souvent suivi d'un changement des cours. Par exemple, les points C et D détectent pour leur part la hausse à venir.

3) Utilisation pratique: Quand un cours marque un plus haut extrême et que le KVO

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ne confirme pas, c'est à dire qu'il ne trace pas lui-même un plus haut, il avertit que la tendance des cours perd son élan et se termine. Le point B en montre un bon exemple. Le point E n'est pas un extrême et ne donne pas le signal.

Leçon 11 d'analyse technique : Le Parabolique S.A.R

Nous avons vu les principaux indicateurs, essentiellement basés sur le momentum, ainsi que l'utilisation prépondérante impliquant les volumes bien souvent ignorés. Il existe beaucoup d'autres indicateurs. Cependant, nous ne jugeons pas utile d'aborder dans ce cours de base certains d'eux jugés quelque peu redondants par rapport à ceux déjà étudiés et d'utilisation moins directe. Restant dans la facilité applicative, nous vous proposons plutôt d'étudier maintenant les indicateurs spécifiques assez communs mais dont l'analyste ignore généralement la capacité prédictive sous l'angle de l'Analyse Technique.

En premier lieu, nous étudierons le S.A.R.(Stop And Reverse) autrement appelé Système Parabolique, encore une trouvaille étonnante de J. Welles Wilder, un génie en la matière. Le SAR montre clairement l'arrêt et le renversement de tendance d'un titre sur le plan graphique. Voyez plutôt cette courbe sur notre titre modèle "IBM". Le fond quadrillé vous aidera ici encore car cette partie du cours requiert un examen assez précis:

Le trait vert représente les cours au quotidien, les traits bleus représentent le SAR, objet de cette leçon. On constate tout d'abord que ces traits bleus encadrent les hausses et les baisses des cours d'une manière fiable. Lorsqu'un trait représentant le SAR rencontre la courbe des cours, il s'inverse avec une rupture rendant ainsi la courbe du SAR discontinue. Par exemple, si le SAR croît, dès qu'il touche la courbe des cours, il repart alors en descendant et réciproquement. On pourrait alors en déduire aussi simplement: "il n'y a qu'à se placer au début du trait de hausse et vendre au début du trait de baisse". C'est partiellement exact, mais hélas, pas aussi facile!

Cependant, à y regarder de plus près, si on analyse toute la zone sous la lettre A, on se rend compte qu'en se plaçant au début du trait du SAR haussier et en vendant au début du trait du SAR baissier suivant, on a autant de chance de gagner que de perdre. Réalisez que la situation est encore pire: si l'on regarde le soir ses petites courbes, on fait alors l'achat le lendemain alors que le SAR s'est retourné déjà

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depuis un jour. Et il en va de même pour la vente. Ce retard d'une séance à chaque opération est fatal. Par exemple, le trait de hausse à la verticale de A vous permet l'achat à un cours de 49 Euros et le trait de baisse vous fera vendre à 45. Vous tenez donc là un moyen sûr de perdre de l'argent. N'insistons pas sur ce qui fait mal. C'est cette étude de surface trop approximative qui fait surnommer parfois le SAR de "Sert A Rien" par les déçus. Mais c'est enterrer un peu vite cet indicateur pourtant très utile si on prend la peine de l'approfondir un peu.

Regardez donc au niveau du repère B. Autant en A nous avons assisté à un écrasement progressif des cours dans un angle, autant en B nous sommes dans une tendance de hausse. La tendance, étudiée à la leçon 1 est matérialisée ici par un couloir haussier en traits bleus parallèle fins. Cela signifie que l'on peut jouer à l'achat ou vente par le SAR qu'en tendance établie et dans le sens de cette tendance. Donc ici, on travaille uniquement à la hausse par des positions d'achat, autrement appelées positions "longues".

Par exemple, l'entrée à 52 sur la flèche bleue C est soldée sur la flèche rouge B à 55 pour une position gagnante. La hausse suivante va de 50 à 58, toujours en considérant notre décalage d'une journée. Grâce à la poussée par la tendance, nous sortons en fin de compte gagnant.

Mais on constate que si l'on prend position sur les hésitations suivantes des SAR, ce sera à perte. Là, on aura vite fait de perdre à nouveau le bénéfice engrangé. Nous pouvons donc exprimer la loi suivante, fort simple à appliquer et qui vous aidera à trier et vous protéger des entrées invalides: on n'agit sur indication du SAR que lorsque celui-ci part d'un niveau proche des extrêmes.

Ainsi, sur les quatre hausses depuis la flèche bleue C et démarrant depuis le support du canal, une position seulement ( la troisième) est légèrement perdante et les trois autres se révèlent gagnantes dont la fameuse dernière au point E qui permet de "surfer" une grande partie de la longue hausse qui va de 57,50 à 71 !

Cette technique révélée ici, est valable à l'achat comme pour la vente à découvert, si l'on prend bien la peine de vérifier que l'on évolue dans un canal de tendance correspondant.

On constate quand même l'efficacité de la vente à découvert dans le cas de notre canal haussier. Imaginez les ventes lors des baisses du SAR depuis la ligne de résistance (la ligne d'en haut en bleu) du canal haussier, puis achat des découverts à l'instant du début de hausse suivant du SAR: Vous êtes gagnants dans les deux cas constitués au sein de ce canal! Voilà un moyen de jouer contre la tendance établie, chose que nous nous sommes interdit dès la première leçon et que nous préférons quand même réitérer ici. Ceci démontre l'efficacité particulière du SAR en canal de tendance établi, pour peu que l'on suive scrupuleusement les règles données plus haut.

Le retournement du SAR peut parfois constituer une pause très brève de l'évolution des cours et peut être invalidé dès le lendemain, comme la cassure d'un jour visible juste avant août. De même, les positions sous le repère F montrent un épuisement du gain, la position se révèle peu gagnante malgré la belle forme haussière du SAR. Il n'y a ici que peu de marge entre l'achat et la vente par le SAR.

En conséquence, nous ne conseillons le SAR "brut" au débutant, que comme détecteur de point de sortie d'une position longue ou courte. Dans ce cas, on soldera une position d'achat lorsque le cours tombe en dessous du SAR et une position de vente (short) lorsque le cours passera au dessus du SAR. Globalement, le retournement du SAR demeure significatif et doit provoquer une remise en cause sur le devenir du titre et provoquer l'analyse avec d'autres indicateurs.

En conclusion, analysez avec le SAR dans votre champ de vision quotidien pour vous habituer peu à peu à son comportement particulier et sur tendance forte, n'oubliez pas l'aide qu'il peut vous apporter dans la détection des points de sortie.

La figure en Triangle

Nous avons appris à tracer les lignes de tendance à la leçon 1. Ces lignes de tendance forment parfois entre elles des figures plus ou moins géométriques. Lorsque certaines figures d'un type précis se forment, elles sont souvent annonciatrices d'un mouvement prévisible des cours. C'est le cas du triangle, la plus connue de ces figures remarquables.

Les lignes de tendance rejoignent en principe des extrêmes de cours sur des graphiques en barres (bar-chart). Il arrive que la ligne basse formant le support et celle du haut formant la résistance aient une tendance marquée à se rejoindre. C'est cette forme que

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l'on extrapole pour l'appeler triangle. Toujours sur la même courbe du titre IBM, nous en avons tracé quelques-uns:

Si l'on raisonne de manière externe, on dira bien simplement qu'à l'intérieur d'un triangle, les cours varient en fait de moins en moins. Ils se trouvent ainsi écrasés progressivement entre les lignes de tendance étudiées à la première leçon. On en déduit bien simplement que le marché se désintéresse momentanément de la valeur. Mais si celle-ci conserve un caractère la poussant à évoluer dans une tendance de fond, elle ne se laissera pas laminer ainsi jusqu'au bout du triangle. La sortie du triangle se fait généralement avant la pointe terminale. Typiquement, cette sortie doit se situer aux environs des deux-tiers pour la considérer intéressante à jouer. Pourquoi? Avant, la figure n'est pas vraiment constituée, et plus tard le titre montre de moins en mois d'emphase à réagir violemment.

Et en effet, on note avec l'expérience pratique que plus cette sortie sera tardive, moins l'évolution consécutive sera forte. Avec l'habitude, on se place généralement au bon moment, au deuxième ou troisième contact. Dans ce cas, le risque encouru le plus probable est de se retrouver avec une valeur qui ne sort pas et reste endormie jusqu'à la pointe et parfois au-delà.

L'exemple typique est représenté par le triangle A sur la gauche de la figure. Ce triangle est constitué par le trait fin rouge supérieur et le trait noir. Ce triangle est réputé solide du fait des appuis multiples de ses deux lignes. Mais la résistance aurait pu ne comporter que deux points hauts, ce qui ne l'aurait pas invalidé pour autant. Le cas le plus habituel comporte précisément deux ou trois contacts seulement avec chaque bord.

Concernant notre triangle A, les cours sont sortis par le haut aux trois-quarts de la formation, légèrement tard. On constate d'abord que la sortie a été constituée par un intervalle important entre le cours le plus bas et le plus haut pour cette séance là. Très souvent, cette séance est suivie d'un gap, autrement dit d'un trou de cotation dans les cours qui reprennent plus haut qu'à la fin de la séance précédente, comme dans ce cas.

De même, cette sortie est l'objet d'un pic volumique très net. Soit on constate ce jour-là précisément un cours très en contraste avec la moyenne des séances précédentes récentes, soit les volumes des séances futures proches se trouvent notablement

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accentués. Sur notre exemple où les volumes apparaissent en barres verticales grises, la flèche B repère ce volume très nettement accentué de sortie de triangle.

On répertorie trois types de triangles: les ascendants, les symétriques et les descendants. J'ai tracé une bissectrice partageant l'angle de chaque triangle en deux angles égaux. Elle sert juste à déterminer de quel type est le triangle. Ainsi, la bissectrice du triangle rouge en A montre une pente montante. Ce triangle est donc ascendant. Par contre, les triangles C et D sont très légèrement descendants, presque symétriques. La règle veut qu'un triangle est très souvent du même type que la tendance en cours ou du type symétrique, ce qui vous aide à le repérer plus facilement. On constate ici que ce n'est pas toujours le cas. De fait, cette règle est d'autant plus vraie que la pente de la bissectrice est forte, ce qui n'est pas vraiment le cas ici.

Mais surtout, ces triangles de même type que la tendance ne font que repérer des pauses normales et salutaires dans l'évolution des cours, vous donnant alors une chance supplémentaire de vous placer en achetant les premières prises de bénéfice, avant que la sortie du triangle n'approche trop de sa sortie.

Une exception aux types de triangles selon la tendance en cours: le triangle que j'appelle "de retournement". Par exemple lors d'une tendance de hausse affirmée, ce triangle débutera le plus souvent après un nouveau sommet des cours, alors même qu'une hésitation se fera sentir dans les dernières séances. Il sera de type descendant. Le point particulier de confirmation peut être par exemple une simple moyenne mobile sur 40 jours (MMA40).

Après avoir progressivement abandonné sa hausse et s'être aplatie, elle débutera sa baisse alors même que nous sortirons du triangle par le bas. Il est alors plus que temps de solder les achats et de passer aux positions vendeuses! Une autre confirmation est la simple rupture de la ligne de tendance de support haussier (voir leçon 1). A remarquer que la pointe de volume sur la sortie du triangle sera toujours là pour la détection des baisses, mais bien plus discrète que lors des sorties de triangles haussiers.

La figure inverse de détection de hausse après une baisse est moins intéressante, car très souvent, la valeur stagne d'abord un certain temps dans un canal de consolidation. On trouvera alors peu de triangles, et de faible ouverture présageant des évolutions de peu d'intérêt.

Combien de temps dure un triangle? Le triangle rouge a duré un an! Sa sortie ne s'est faite qu'au huitième mois. Cette période vous semble longue? De fait, le triangle est utilisé généralement sur des périodes plus courtes de quelques semaines. Et jusqu'à l'intraday, sur une journée ou quelques minutes. Testez en imprimant quelques intradays donnés sur ce site, et essayez vous au crayon. Le triangle est spectaculaire dans ce sens, il est valide quelle que soit sa duré, parfois de plusieurs années!

Variantes de forme: Si les triangles sont courts et obtus, on les appelle alors des drapeaux mais leur usage est souvent décevant. S'ils sont d'une pente très accentuée, on les appelle des biseaux, et les lois des triangles s'y appliquent aussi. Mais comme la période des biseaux est typiquement très courte, leur validité n'est pas toujours au rendez-vous mais surtout la volatilité les rend dangereux. Alors attention aux surprises car les évolutions sont spectaculaires sur les biseaux et les erreurs rapidement très coûteuses. Je ne saurais trop vous conseiller un entraînement préalable attentif!

Dans l'absolu, le triangle n'a pas de limite de temps et on constate ainsi des triangles se formant sur plusieurs années et très valides! Cependant, la période actuelle de marché les rend passablement rares sur de longues périodes.

Le triangle permet-il de placer un objectif? Le plus souvent, oui! Le point de sortie verra dans le principe une évolution égale à l'intervalle de la première oscillation dans le triangle. Par exemple, le triangle rouge A voit une évolution des cours se faire entre la résistance en août 1998 jusqu'au support touché plus tard en novembre 1998. Le trait bleu H repère cet intervalle. Cet intervalle de cours est à ajouter au point de sortie du triangle repéré au point B pour en repérer notre objectif. Il est représenté par la hauteur équivalente H' qui montre que pour cet exemple, cette hauteur n'a pas tout à fait été atteinte.

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Cela était relativement probable du fait de la sortie un peu trop tardive de ce triangle reflétant un manque de nervosité.

En conclusion, chaque fois que vous aurez à faire à un triangle, vous retrouverez sous vos yeux ces caractéristiques si particulières énoncées dans ce cours. Le point important étant de s'assurer qu'il s'agit bien d'un vrai triangle! Encore une fois, c'est en traçant que vous saurez retrouver rapidement ces figures, et par l'examen de l'accompagnement volumique que vous validerez vos trouvailles. S'il n'est pas valide de par sa forme ou le comportement anachronique des volumes, n'insistez pas sur cette approche. Par contre, si vous repérez un triangle bien constitué, n'hésitez pas et placez vos stops de sécurité adéquats que vous placerez généralement à un niveau situé à l'intérieur du triangle

Leçon 13 d'analyse technique : La méthode des Points et Figures

Cette technique de représentation des cours est une très ancienne méthode d'analyse. A la différence des techniques traditionnelles de représentation (Chandeliers, Bar Chart ou courbe continue), elle ne s'intéresse pas au temps qui passe mais uniquement aux cotations. Son but est de focaliser l'attention de l'analyste sur les rapports de forces existant entre l'offre et la demande de titres.

Cette méthode unidimensionnelle de représentation de l'évolution des cours d'une valeur présente des graphiques très différents de ceux que l'on a l'habitude d'observer. Hormis le fait que le temps n'a aucune incidence sur l'analyse la technique de représentation s'appuie sur deux symboles communément employés : les ronds et les croix.

Sur ces deux schémas c'est l'évolution de l'action Carbonne-Lorraine qui est représentée sur une période de 6 mois. Le premier constat est la nette différence en terme de légèreté des graphiques, si le Bar Chart représente chaque jour de cotation du titre, le graphe en point et figure se contente de quelques symboles pour représenter les grandes phases haussières et baissières de l'action.

La notation et les paramètres

La notation n'utilise que deux symboles :

La croix représente une tendance de hausse du titre    Le rond représente une tendance à la baisse.

Au delà de ces premiers constats, nous avons vu qu'il y avait deux symboles utilisées pour tracer les graphes et que ces derniers étaient beaucoup plus simples, nous allons maintenant nous intéresser à la technique qui permet de réaliser ces graphiques.Deux paramètresLe tracé d'une représentation en " point et figure " n'utilise que deux paramètres : la boîte (également appelées "carré" ou "box") et le niveau d'inversion.

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La boîte : ce paramètre détermine la variation minimale du titre pour pouvoir tracer un symbole (crois ou rond) sur l'axe vertical, il peut être exprimé en euros ou en pourcentages. Plus la boite sera élevée et plus le graphique sera simple, de même une boîte élevée filtrera davantage les variations qu'une petite boîte.

Exemple :Si nous fixons la taille de la boîte à 5 euros et que le titre varie de 3 euros, nous ne tracerons pas de nouveau symbole, il faudra que la variation minimale pour pouvoir effectuer un tracé soit supérieure ou égale à 5 euros.

Le seuil d'inversion : il indique la variation minimale nécessaire pour tracer une nouvelle colonne, par conséquent il commande le déplacement sur l'axe horizontal du graphique. En fait cette variation est mesurée en terme de boîtes, c'est donc le réglage de la boîte qui affectera directement ce paramètre. Sa notation est sous la forme (X2, X3, X5…), ce qui signifie que la variation minimale pour valider une inversion et donc tracer une nouvelle colonne et de " X " fois la taille de la boîte. L'exemple nous aidera à mieux comprendre :

Exemple :Soit une boite de 5 euros et un seuil d'inversion de X3, on appellera le graphique un 5X3, c'est la notation standard. En pratique cela signifie que si le cours varie de plus de 5 euros dans le sens de la tendance principale on tracera un nouveau symbole. Pour changer de colonne et donc de symbole (validation d'un retournement ou inversion) il faudra que le cours varie de 3 boites au minimum (X3), soit 3 * 5 euros = 15 euros dans le sens inverse.

Afin de mieux appréhender la méthode nous allons tracer un graphique avec des données réelles :

Soit la série de cours suivante du 17 octobre au 6 novembre : 190, 196, 201, 206, 208, 212, 204, 206, 205, 189, 187, 187, 203, 206, 209, 215, 221 euros.

Pour commencer le tracé, nous prenons le premier cours qui nous servira de base : 190 euros. Le cours suivant est de 196 euros, comme il y a plus de 5 euros de différence (la boite) avec le premier cours et que l'évolution est à la hausse nous traçons une croix. Nous passons au suivant : 201 euros : on trace une croix au dessus de la première, de même pour le suivant à 206 euros. Par contre à 208 euros nous ne traçons rien puisque 208-206 = 2 euros, soit moins que la boite. Enfin à 212 euros nous traçons une autre croix car la variation par rapport à la dernière croix (206) est de plus de 5 euros.

Ensuite les cours s'orientent à la baisse : 204, 206, 205 euros. Ces points ne donnent pas lieu à un changement de colonne, car le seuil de retournement est fixé à 15 euros (graphique en 5X3). A 189 euros par contre, la différence avec la dernière croix est de plus de 15 euros, nous changeons donc de colonne et traçons un rond, il y a eu une inversion.

La convention graphique dans le cas d'un retournement est la suivante : dans notre exemple nous avons mis un rond au niveau des 189 euros, mais également nous en

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avons mis au dessus et ce jusqu'à la hauteur de la colonne précédente moins un symbole. Pour les cours suivants : 187, 187 et 203 euros nous ne tracerons pas de symbole, en effet le dernier a été tracé à 189 euros et il n'y a toujours pas 15 euros d'écart pour pouvoir avoir un retournement.

A 206 euros par contre nous avons une inversion, comme dans le retournement précédent nous traçons dans une nouvelle colonne un X et nous remplissons sous ce dernier avec d'autres X en s'arrêtant une case au dessus du rond le plus bas. Le schéma se poursuit avec les autres cotations de la même façon.

Remarques :

Plus on travaillera sur des périodes courtes, plus la taille de la boîte sera faible. Ainsi en exprimant cette grandeur en pourcentage on pourra faire varier la taille de la boîte de 0,5% pour du court terme à environ 3% sur des graphiques long terme. Ces paramètres permettront d'effectuer un bon filtrage des petits mouvements de cours, d'après diverses études c'est tout de même une boîte de 1% qui filtrerait le mieux les données de cours.

En ce qui concerne le seuil d'inversion on fixera une taille allant de X2 à X4, X3 se révélant en fait le plus employé.

Les stratégies de baseCompte-tenu du caractère particulier des graphes en " point et figures " il n'est pas possible d'utiliser des indicateurs de tendance comme les moyennes mobiles, RSI, etc. Cependant nous pouvons mener des analyses graphiques en utilisant le chartisme (tracé de résistance et supports) et la reconnaissance de forme (bottom, top)

 

Les tracés de supports et résistances

Comme nous le voyons sur les deux graphes de la même valeur ci-dessus, les droites de support et de résistance peuvent être tracées de la même manière. La représentation en " point et figure " filtrant les petits mouvements erratiques, on ne décèle que les tendances ou supports principaux.

Les figures de baseLa reconnaissance de forme joue un rôle très important dans la méthode, un certain nombre de schémas sont identifiés, parmi ceux-ci les signaux de base d'achat et de vente.

Le signal d'achat Le signal de vente

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Ceci constitue un signal d'achat typique. Les cours viennent de subir une correction on aperçoit une suite de ronds, puis la valeur inverse sa tendance et repart en hausse, représentée par la dernière colonne de X. Au moment où les X vont repasser au dessus des précédents X (1ère colonne) ce sera un signal d'achat qui sera lancé (flèche)

C'est la situation inverse qui donne un signal de vente, les cours repartant en baisse et passant leurs plus bas (symbolisés par les ronds de la première colonne) lancent un signal de vente sur la valeur.

Les autres figures

Le double bottom

Cette figure typiquement haussière est appelée double bottom ou double creux. Le signal d'achat est déclenché suivant le principe des signaux vus plus hauts, il est symbolisé par une flèche.

Le double top

Le double top (ou double sommet) est une figure baissière classique. Le signal de vente est déclenché à l'emplacement de la flèche (dépassement des précédents plus bas).

Le triangle

Cette illustration représente un triangle haussier qui entraîne un signal d'achat. Néanmoins la configuration peut être inversée, il s'agit alors d'un signal baissier.

Il existe d'autres figures chartistes utilisables sur les graphiques en " point et figure ", on retrouve notamment comme dans le chartisme classique, des triple sommets ou triple creux, etc. La seule différence est que dans ce cas les volumes n'ont aucune incidence pour la validation de la figure.

Conclusion

Nous avons vu tout au long de cette présentation l'intérêt principal de la méthode qui

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réside dans le filtrage des petits mouvements de cours parasites pour se concentrer sur les mouvements principaux.

Il est évident qu'il est difficilement envisageable de tracer soi même à la main ces graphiques, il faudra par commodité employer un logiciel d'analyse technique adéquat qui le fera à votre place.

La méthode, bien que peu utilisée donne de très bons résultats et notamment sur le moyen terme, de nombreux tests on confirmé son intérêt réel et le fait que la proportion de faux signaux était relativement faible.

Leçon 14 d'analyse technique : La figure en épaule-tête-épaule

Nous avons constaté la puissance des triangles, il suffit de savoir les tracer, bien les interpréter et les utiliser correctement pour disposer là d'un outil d'Analyse Technique très puissant. Bien que ces triangles soient les plus utilisés des figures, l'E.T.E., abréviation d'Epaule-Tête-Epaule est une figure génératrice de profits intéressants, pour peu qu'on sache bien l'identifier et l'utiliser correctement. 

Observons le titre ci dessous qui a dessiné une E.T.E. typique:

Facile à reconnaître, cette formation placée entre les deux lignes rouges montre un premier sommet peu prononcé suivi d'un retour des cours sur la ligne de base, puis un deuxième sommet bien plus haut (hauteur 1) suivi d'un nouveau retour sur la ligne de base et enfin un troisième sommet avant une chute prononcée. Ces trois sommets successifs forment une première épaule, une tête bien logiquement plus haute et une deuxième épaule. La ligne sur laquelle se repose cette figure se nomme couramment la ligne de cou. 

L'utilité de cette analogie anatomique est de prévoir ce qui la suivra: une chute des cours. L'avantage est que l'ampleur de la chute en question est quantifiable. Nous avons repéré la "hauteur 1" qui est celle de la tête formée. La baisse des cours sera d'une hauteur en principe équivalente, portée sur le graphique en tant que "hauteur 2". 

Mais attention, cette figure ne fonctionne globalement que si elle suit quelques règles:

· La courbe doit bien redescendre sur la ligne de cou entre la tête et les

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épaules. N'inventez pas une ETE (épaule-tête-épaule) pour le plaisir, une mauvaise figure générerait un mauvais placement. En effet, les ETE non valides partent le plus souvent dans l'autre sens après une courte consolidation sur la tête de cou supposée.

· Elle doit autant que possible être précédée d'un haut qui doit se trouver plus bas que la ligne de cou. Ce haut prédécesseur est notifié sur le dessin. Il est simplement le signe du dynamisme de la hausse de construction de l'E.T.E.

· La figure doit avoir une certaine régularité dans le temps. Une épaule ou un sommet vraiment étroit signifie un caprice des cours alors que trop large déforme la figure qui perd son sens. Même si je ne peux exactement quantifier les proportions minimales, une déformation excessive est plus simple à repérer qu'il n'y paraît. N'hésitez pas à prendre un certain recul, à tracer quelques traits de repère.

· Dernier point stratégique: les volumes dont le comportement doit être conforme. Les règles sont simplement celles du cours sur les volumes. Pour l'E.T.E., on peut dire:

o chaque phase de hausse doit être marquée par une pointe volumique, o chaque phase de baisse doit subir une baisse des volumes, o le plus fort volume se situe lors de la première épaule ou éventuellement de la tête.

Ainsi, l'E.T.E. est sain et conforme. 

Si nous nous plaçons du côté des acheteurs et vendeurs, ces remarques ne correspondent ni plus ni moins à ce qui se passe dans la tête des échangeurs de titres: une nouvelle confiance forte dans l'action, renouvelée puissamment lors de la tête. Puis soudain une divergence des cours hésitante du fait du retour sur la ligne de cou par la première vague de prise de bénéfices. L'arrêt de hausse lors de la deuxième épaule cristallise les craintes provoquant par là une revente massive souvent excessive parce que s'auto-alimentant dans l'évolution rapide des cours.

Remarque: les épaules ou la tête peuvent se voir doublées, comme ici pour la deuxième épaule. Cela arrive souvent et n'invalide pas la figure pour autant. Le problème est en conséquence de savoir alors quand se placer. Dans l'intervalle, une étude des volumes peut vous servir de première alerte, l'absence de baisse de ceux-ci après la première épaule droite signifiant l'intérêt encore présent de la force d'achat. Hélas, cette indication n'est pas toujours aussi nette que dans cet exemple.

Une question reste: l'E.T.E. doit durer combien de temps?Aucune importance. Une E.T.E. peut être constatée depuis l'intraday jusqu'à plusieurs années, de la même manière que le triangle de la précédente leçon.

l'E.T.E. peut vous sembler peu intéressante parce que vous préféreriez prévoir les hausses de cours plutôt que les chutes? Précisément, cette même figure est aussi valable à l'envers. Totalement retournée, elle vous montrera un premier creux suivi d'un deuxième plus prononcé puis d'un troisième à peu près identique au premier. Et qui s'ensuivra d'une forte hausse, comme attendu!

Les règles précédemment citées restent valables, sauf celles sur les volumes qui doivent être adaptées en conséquence. Le pic volumique se situe généralement au niveau du début de construction de la tête. Cherchez cette figure appelée E.T.E. inversée, elle est aussi puissante qu'une E.T.E. normale parce qu'elle correspond aux mêmes comportements psychologiques successifs, mais en raisonnement de vente puis d'achat.

Comment se placer sur les E.T.E ?Simplement sur la rupture de la ligne de cou, après la deuxième épaule. Lorsque la figure est invalide ou s'il y a hésitation, la prise de position au-delà de cette ligne est généralement synchronisée avec le bon démarrage vers l'objectif. Il convient cependant de toujours surveiller l'évolution, celle-ci étant particulièrement vigoureuse, qu'il s'agisse d'un succès ou d'un échec.

En conclusion, nous dirons que cette figure graphique est exigeante en expérience visuelle, qu'il faut chercher longuement avant de la trouver parce qu'elle est assez rare et qu'elle doit répondre à des

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conditions strictes. Mais elle est très rétributive au point que parfois la réaction dépasse la hauteur de tête. Elle se mérite donc, mais sa puissance paye bien en retour. A vos courbes!

Leçon 15 d'analyse technique : Le Momentum

PrésentationLe Momentum est un des indicateurs les plus connus de l'analyse technique, il fait parti de la famille des oscillateurs. Son objectif est de donner une mesure de la vitesse d'évolution des cours sur un laps de temps donné.

Cet indicateur n'est pas borné et évolue autour de la ligne du zéro, il est positif quand le marché et en accélération haussière et devient négatif dans la situation inverse.

InterprétationIl y a plusieurs façons d'interpréter le Momentum :

La première et de l'utiliser comme un indicateur de suivi de tendance, en achetant quand le momentum est très bas et se retourne à la hausse et en vendant quand l'indicateur forme un pic et se retourne à la baisse. Afin de déterminer les pics ou creux vous pouvez tracer une moyenne mobile de période courte sur l'indicateur.

Deuxièmement, cet indicateur forme des figures (Top, Bottoms, canaux...) qui suivent les mêmes règles que les figures formées par les cours. Souvent, ces figures détectées sur le Momentum passent inaperçues sur les cours.

Troisièmement, certains utilisent le passage de la ligne des 0 comme un signal. Dans cette optique, un croisement à la hausse de la ligne des 0 donne un signal d'achat, à l'inverse son passage en baisse donnera le signal de vente.

Enfin, le momentum peut s'utiliser sous forme de divergences entre la courbe des cours et l'indicateur. C'est d'ailleurs sans doute, l'utilisation qui convient le mieux à cet indicateur en terme de résultats. C'est cette technique que nous allons développer plus bas.

Pour mieux comprendre, prenons un exemple avec le graphique ci-dessous. Dans la partie supérieure sont représentés les cours de la valeur, ici il s'agit de l'indicateur américain, Nasdaq 100. Dans la partie inférieure c'est la courbe du momentum à 10 jours qui est tracée.

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Les divergences sont bien matérialisées sur cet exemple (tracées en rouge), on en distingue au moins deux sur un horizon de moyen terme.

La première (droites notées 1 et 3) montre une divergence baissière. En effet, on constate en 1, la poursuite du rebond sur le Nasdaq alors que dans le même temps, le momentum (en 3) se montre extrêmement nerveux et suit une pente baissière. Ce signal stigmatise le scénario d'un rebond technique, l'avenir lui donnera raison, peu de temps après, le Nasdaq reprend sa chute à vive allure, voyant son niveau divisé par près de deux.

C'est l'inverse qui se produit quelques mois plus tard. Alors que la chute se poursuit sur le Nasdaq (point 2), le momentum ne baisse plus et au contraire entame une petite relance (en 4). Un rebond des cours était alors prévisible.

La technique des divergences donne de bons résultats, et ce quelques soient les horizons de temps envisagés. Le momentum pourra donc être utilisé comme un signal précurseur. Si vous êtes positionné à l'achat sur un titre, l'apparition d'une divergence baissière, signifiant que la tendance haussière des cours est en train de s'essouffler, sera l'occasion de prendre vos bénéfices. A l'inverse, une divergence haussière signalera la fin d'une baisse et nous poussera à mettre sous surveillance des titres massacrées en vue de leur rentrée dans notre portefeuille.

Par contre nous ne l'utiliserons pas comme la mesure d'un sur-achat ou d'une sur-vente (utilisation typique du RSI) sur un titre. Etant non borné, l'indicateur n'a pas de maximum ou de minimum définis et l'utiliser dans ces conditions nous conduirait à des raisonnements erronés.

CalculTous les logiciels d'analyse technique proposent cet indicateur, néanmoins ceux d'entre vous qui n'en disposent pas et qui voudraient programmer son calcul dans un tableur de type Excel auront la tâche facile. En effet, le calcul de l'indicateur de momentum est très simple :

Le Momentum (avec une période de x jours) au temps t est calculé comme suit:

M (t) =cours(t) - cours(t-x)

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De manière claire, le momentum au temps t n'est que la soustraction du cours à cette date avec le cours x jours auparavant. Généralement on calcule le momentum sur une période de 12 jours.

ExempleEn utilisant la période de temps la plus commune, 12 jours, admettons que nous voulons calculer le momentum d'une valeur le 15 octobre. Pour cet exemple, le cours de l'action est de 17 euros le 15 octobre et il était de 13 euros le 3 octobre.

Le momentum calculé au 15 octobre sera égal à 17-13 = 4

Leçon 14 d'analyse technique : L'indicateur "Ease of Movement"

L'indicateur Ease of Movement (EMV) est assez original. En effet, alors que les principaux outils de l'analyse technique se focalisent les uns sur les

données de cours, les autres sur les données de volume, l'EMV utilise les deux données. Il a été développé et présenté par Richard W. Arms, Jr., pour cette raison on le trouve parfois sous le nom "Arms Ease of Movement"

L'auteur est assez prolifique en analyse technique puisqu'il a développé un indicateur assez célèbre, "l'Arms Index" ainsi qu'une méthode originale de représentation des cours, "l'Equivolume".

L' objectif principal de l'indicateur est de montrer la relation entre le volume et la variation des cours, ainsi il essaie de démontrer l'impact des volumes dans ces variations.

Interprétation Une valeur élevée de l'Ease of Movement est la conséquence d'une hausse des cours dans de petits volumes. A l'inverse cette valeur sera faible dans le cas d'une baisse des cours avec des volumes modérés.

Si les cours ne varient pas ou si les variations de cours se font avec des volumes importants alors l'indicateur aura une valeur proche de zéro.

L'indicateur Ease of Movement évolue de façon hachée, aussi nous ne l'utiliserons pas de façon brute. Nous appliquerons une moyenne mobile de 14 jours (période de référence) sur l'indicateur. C'est le croisement de cette moyenne mobile avec le niveau 0 qui donnera des signaux d'achat et de vente.

Ainsi, nous aurons un signal d'achat quand la moyenne mobile passera au-dessus de la ligne du zéro, indiquant alors que les cours progressent plus facilement, avec moins de freins. Le signal de vente sera donné lors du passage sous zéro, indiquant une facilité des cours à décroître.

ExempleCet exemple montre sur la partie supérieure l'action Equant (12701) représentée sous forme de courbe continue et sur 9 mois. La partie inférieure quant à elle représente le tracé de l'indicateur Ease of movement lissé sur une période de 14 jours, les flèches d'achat/vente sont placées sur le graphique en tenant compte de la règle de base (passage du zéro).

Ainsi, une flèche verte indique un achat et une flèche rouge une vente.

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Le premier constat que nous pouvons faire sur cet exemple est que l'indicateur se révèle assez pertinent dans la délivrance de signaux. Plus particulièrement, d'ailleurs, lorsque l'action évolue en tendance.

Test de performancePour visualiser la performance de l'indicateur en tant que système de trading nous avons procédé à un petit test de "backtesting". Ce terme désigne le fait de tester la validité d'un scénario d'analyse sur les cours du passé pour voir ce qu'aurait donné l'ease of movement en situation.

Nous avons réalisé le test sur 10 valeurs du marché français, représentatives des secteurs principaux. La période de temps retenue a été de 5 ans sur des données quotidiennes. Le scénario de trading était le suivant : achat lorsque la moyenne mobile 14 jours de l'indicateur passait en hausse le niveau 0 et vente de la position lorsqu'elle repassait sous 0. Seul l'achat a été considéré dans ce test, aucune vente à découvert n'a été réalisée.

 

Gain total

Nombre de transaction

s gagnantes

Nombre de transactions perdantes

Gain moyen par transactio

n gagnante

Perte moyenne

par transactions perdante

Gain avec une

stratégie de "buy & hold"

Perte maximal

e en position

Moyenne

42,1% 11 12 16,3% -9,8% 138,9% -30%

Maximum

101,6%

          -89%

Minimum

-27%           -13,4%

Le premier constat à la lecture de ce tableau est que finalement le système brut n'est pas si mauvais, le gain moyen est de 42,1% sur 5 ans. Par ailleurs il a produit des placements positifs pour 9 valeurs sur 10, le plus gros gain sur les 5 ans atteignait 101,6% et la seule stratégie perdante -27%.

Néanmoins nous constatons également que le système de trading sommaire que nous avons testé a fait moins bien que la stratégie "buy and hold". Cette stratégie signifiant qu'on achète l'action et qu'on la garde en portefeuille pendant toute la durée du test. Dans ces test il aurait mieux valu acheter les actions et les garder 5 ans, faisant fi des

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trous d'air passagers, au final le gain atteignait en moyenne 139%.

Par ailleurs, le système produit en moyenne autant de faux signaux que de bons signaux (11 transactions gagnantes contre 12 perdantes). En y regardant de plus près on constate que ces faux signaux sont surtout générés en période de "trading range" quand l'action évolue sans tendance. Ce travers est néanmoins compensé par le fait que le gain moyen est supérieur à la perte moyenne.

Enfin, dernier point négatif, le système a atteint en moyenne des pertes latentes de 30% lors d'une prise de position (-89% au maximum).

ConclusionL'Ease of Movement a pour lui sa simplicité d'application. Néanmoins, il ne doit pas être utilisé seul mais en combinaison avec d'autres indicateurs. Il se révélera très utile lorsque les actions suivent des tendances fermes par contre il est à proscrire dans des périodes de trading range pour lesquelles il lance beaucoup de faux signaux.

En optimisant la stratégie avec stops de protection par exemple, il doit toutefois être possible d'en tirer bien mieux.

Calcul EMV = [((H + B)/2) - ((Hp + Bp)/2)] / (V/( H - B)) * 10 000

H = Plus haut de la période courante ( semaine, séance)B = Plus bas de la période couranteHp = Plus haut de la période précédenteBp = Plus bas de la période précédenteV = Volume de la période couranteEMV(t) = moyenne mobile sur les 14 dernières séances

Leçon 17 d'analyse technique : Le Rate Of Change (ROC)

Le ROC est un indicateur de la famille des oscillateurs. Moins connu que son cousin, le Momentum, que nous avons étudié dans la leçon n° 15, il en est pourtant très proche dans sa philosophie. Son principe est le même, il compare le cours de clôture du jour avec le cours de clôture "n" jours avant.

CalculSi le Momentum se contente de soustraire 2 cours distants d'une certaine période, le ROC réalise lui un ratio. Les résultats différent de l'un à l'autre en valeur absolue, mais les courbes seront strictement identiques, il s'agit essentiellement d'une affaire de goût.

la formule est la suivante : 

où Cours(i) est le cours à la date i et n est la période

Dans la formulation standard, la période utilisée est de 12 jours. Toutefois, et comme pour tous les autres indicateurs, rien ne vous empêche de l'affiner en fonction de vos sensations.

Dans le cas ou une valeur progresse de 10% sur la période de calcul, le ROC s'affichera

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alors à 110. Pour une baisse de 10% il sera de 90.

Sur les volumes et sur les prixSi nous évoquons depuis le début un calcul sur les cours, il faut savoir que le ROC peut également être calculé sur les volumes. On parle alors de "ROC Price" et de "Roc Volume" suivant la terminologie anglo-saxonne. Dans le cas du "ROC Volume", le principe de calcul est strictement identique, on calcule seulement un ratio entre le volume de 2 journées de bourse au lieu de le calculer sur le cours de clôture.

Interprétation et utilisationLe graphe ci-dessous représente l'évolution du CAC 40, ainsi que l'indicateur ROC d'une période de 12 jours, tracé en rouge.

Plusieurs niveaux ont été tracés sur le graphe du ROC, afin d'en faciliter la lecture :

- le niveau des 100 tout d'abord, tracé en bleu. Quand le ROC à une valeur de 100, cela signifie que l'action étudiée n'a pas évolué depuis 12 jours, le cours du jour est donc égal au cours il y a 12 jours, durée de notre période de calcul. L'oscillation du ROC autour de ce niveau des 100 permet donc de mettre en lumière la progression d'un titre sur une période donnée.

- les niveaux de surachat/survente représentés par les droites noires. Dans cet exemple, ces niveaux qui matérialisent les extrêmes de la courbe, ont été placés à 110 et à 90. Ils nous permettent de mettre en lumière les excès éventuellement commis par une valeur.

Cette utilisation sera d'ailleurs le mode opératoire de prédilection avec le ROC, l'identification de situations de tension sur les prix. Pour notre exemple concernant le CAC 40, le ROC fonctionne parfaitement pour détecter les sous valorisations de l'indice. Ainsi, chaque fois que le ROC passe sous la zone des 90, il y a un rattrapage sui suit. C'est un peu moins évident avec les situations de surachat (titre trop cher).

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Outre la période, que l'on peut laisser en standard à 12 jours, la variable d'ajustement importante sera le placement des niveaux de surachat/survente. Cela sera fait en fonction de la volatilité des valeurs étudiées. Plus une valeur sera volatile, plus ces niveaux seront importants (80 et 120 par exemple). Nous abaisserons ces niveaux pour une valeur à l'évolution plus calme.

Tout comme pour le Momentum, l'utilisation des divergences peut également donner des informations spectaculaires pour anticiper les retournements. Les deux exemples tracés sur le graphe en sont la preuve éclatante, une divergence haussière qui donne lieu à un fort rattrapage du CAC 40 puis ensuite une divergence baissière qui préfigure une nette consolidation.

ConclusionMomentum ou ROC, à vous de choisir avec quelle représentation vous êtes le plus à l'aise. L'un donne la variation d'un titre en valeur (euros ou points), l'autre l'indique en pourcentage. En ce qui concerne l'utilisation, deux modes se distinguent et se complètent : la recherche de divergences et la stratégie des zones de surachat/survente. Cet indicateur peut donner des résultats étonnant s'il est utilisé en tenant compte de la volatilité historique des valeurs sur lesquelles on opère afin de placer finement les zones de surachat/survente. Enfin, sa lecture et facile et rapide, ce qui peut en faire un excellent éclaireur sur les situations de tension sur les prix.

Leçon 18 d'analyse technique : Le CCI - Commodity Channel Index

Le Commodity Channel Index, ou CCI, est un indicateur technique de la famille des oscillateurs, développé par l'américain Donald Lambert au début des années 80. Conçu initialement pour étudier les marchés de matières premières ("commodities" en anglais, d'où son nom), le CCI a vu sa popularité se propager aux marchés d'actions où il présente des performances comparables.

Assez proche de l'indicateur Stochastique, le CCI a un comportement particulièrement nerveux dans son évolution et peut être rebutant à la première lecture tant les oscillations sont courtes dans leur période.

Plus le CCI est élevé, plus il y a une situation de surchauffe sur le cours (surachat). A l'inverse, un CCI très faible indique un titre délaissé, ou survendu, dans le jargon des analystes techniques.

Afin de filtrer les variations de l'indicateur et de n'en retenir que les informations les plus pertinentes, 2 niveaux sont tracés sur le graphe, à 100 et à -100. La majeure partie des oscillations se réalisent à l'intérieur de ces bornes, nous ne nous y intéresserons pas comme le préconise l'auteur. En effet, tout ce qui se passe entre -100 et 100 est considéré comme n'apportant aucune information, le titre étant sensé être en période de "trading range" dans ces moments là. Pour mémoire, une période de "trading range" est une période d'évolution horizontale sur une valeur, période délicate pour réaliser des bénéfices compte tenu de l'absence de tendance marquée.

 

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Utilisation et interprétation

On peut retenir deux utilisations standard de l'indicateur : l'étude des divergences avec les cours et l'utilisation des niveaux de surachat/survente, 100 et -100, pour donner des signaux de trading.

Nous ne reviendrons pas sur l'utilisation des divergences que nous avons eu l'occasion d'aborder à maintes reprises dans les leçons précédentes. Nous avons d'ailleurs un exemple intéressant de divergence haussière sur le graphique ci-dessus. Il faut toutefois noter que l'apparition de divergences sur des zones extrêmes du CCI, comme dans l'exemple, les rend encore plus significatives.

En ce qui concerne les deux niveaux de 100 et -100, ils peuvent être utilisés comme des classiques niveaux de surachat/survente. Ainsi, tout passage au dessus des 100 nous indiquera un titre survalorisé. Le passage sous -100 indiquera une sanction excessive à court terme.

Pour valider notre entrée en position, nous pourrons attendre pour plus de sécurité que l'indicateur revienne dans sa zone neutre. Une fois rentré dans le trade, ce dernier pourra être accompagné tant que le CCI demeure dans sa zone neutre. Nous allons le voir en pratique dans l'exemple suivant.

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Lors de notre première opération, fin avril, le CCI dépasse son niveau des 100. Pour intervenir et réaliser une vente à découvert sur le titre, nous attendons que l'indicateur amorce un repli et repasse sous les 100. C'est à ce moment là que nous rentrons en position en vendant le titre. Même s'il y a une petite hésitation au début, le titre ne tarde pas à s'orienter en consolidation assez violente. Le CCI reste alors dans la zone neutre jusqu'en juin et c'est au moment ou il passe sous les -100, annonçant une valeur bradée, que nous sortons de notre position. Bilan de l'opération, 25 euro de plus value par titre (+33% !).

Dès lors, la situation s'inverse et nous revenons alors à l'achat sur le titre fin juillet (flèche verte), le titre a déjà commencé sa relance, mais peu importe au contraire, cela nous permet de bien valider le retournement de l'action à la hausse. Notre achat réalisé à 50 euros sera ensuite débouclé mi août, lorsque le CCI repassera au dessus de 100. Dans cette deuxième transaction, le gain est de 30% par rapport à notre cours d'achat.

Calcul

Le calcul de l'indicateur est assez complexe, il fait intervenir de nombreux calculs.

Dans une première étape, il s'agira de calculer le cours moyen pour chaque jour, suivant la formule suivante :

où H = plus haut de la séance, B = plus bas de la séance et C = cours de clôture

Nous calculerons ensuite la moyenne mobile de cette série de données, et ce pour chaque jour. La période retenue classiquement est de 14 jours. Appelons CMM cette

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moyenne mobile.

A l'aide des données précédentes, nous calculerons la "déviation moyenne" suivant cette formule :

Enfin, le CCI pour chaque jour sera donné à l'aide de la formule ci-dessous :

Conclusion

Le CCI, s'il demande a être un peu apprivoisé pour en tirer la quintessence, se révèle être un indicateur utile. Sa faculté, notamment à mettre en lumière les situations de sous ou surévaluations est très intéressante. Il ne sera pas utilisé de manière automatique dans un système de trading, se prêtant beaucoup plus à une interprétation visuelle et humaine afin d'invalider les faux signaux qui pourraient en découler.

La technique des "points pivots"

PrésentationLa technique des "points pivots" est une méthode d'intervention en bourse relativement ancienne. Malgré tout, de nombreux traders professionnels l'utilisent encore, saluant sa simplicité et son efficacité.

Cette méthode est notamment utilisée sur les marchés de matières premières, les futures ou tous les autres marchés présentant une liquidité importante : indices boursiers, grosses capitalisations, etc.

Son principe général est de déterminer un certain nombre de niveaux psychologiquement importants pour l'action, l'indice ou le produit financier étudié. Une fois ces niveaux mis en lumière, l'investisseur les utilisera pour déterminer la tendance d'une valeur qu'il suit ou bien pour se positionner sur un seuil spécifique qui joue un fort rôle émotif auprès des autres traders.

La force de cette technique est également le fait que le niveaux sont déterminés avant l'ouverture de la séance puisque les cours de la veille sont utilisés pour les calculs. Le trader saura donc avant le début de la séance, sur quels points il va focaliser son attention.

Dans le concept de base de la théorie des "points pivots", on matérialise cinq niveaux importants : un pivot, deux supports et deux résistances.

Calcul des "points pivots"Les niveaux seront calculés avec les formules suivantes, formules qui sont très simples et qui utilisent les cotations de la veille.

Pivot = (H + B + C) / 3S1 = (2 x Pivot) - HS2 = Pivot - (H - B)R1 = (2 x Pivot) - BR2 = Pivot + (H - B)

S1 et S2 sont les deux supportsR1 et R2 sont les 2 résistancesH : cours le plus haut de la veille, B : le plus bas et C, le cours de clôture.

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Le graphe ci-dessous, nous présente le graphe de l'action France Telecom sur une séance avec le calcul des points pivots pour la séance suivante.

Utilisation dans le cadre du tradingComme nous l'avons indiqué dans l'introduction, les niveaux mis en lumière par la méthode des "points pivots" jouent un fort rôle psychologique. D'une part, car de nombreux traders suivent la méthode et agissent de la même façon lorsque l'on touche ces niveaux spécifiques, d'autre part car le calcul détermine des zones techniquement représentatives.

Le niveau le plus important est le point pivot. Globalement, toute évolution des cours au-dessus du point pivot signifie que l'on est dans une tendance positive. À l'inverse, toute évolution sous ce niveau indique que la tendance est plutôt sur un biais négatif.

La première technique d'intervention est par conséquent très simple : on passe acheteur lorsque les cours franchissent en hausse le niveau du pivot et on passe vendeur lorsque les cours cassent en baisse le pivot.

Une fois que nous serons rentrés en position sur une valeur, les niveaux de supports (S1 et S2) et résistances (R1 et R2) nous donnerons des objectifs et nous permettrons d'affiner le money management de notre trade.

Exemple de déroulement d'un trade   - passage en hausse du pivot : on passe acheteur sur la valeur et on positionne une vente stop de sécurité (ordre à seuil de déclenchement) juste sous le niveau du pivot. Ainsi, en cas de faux signal, nous sortons tout de suite de la transaction. Une fois entré dans cette position, notre premier objectif de hausse est R1.

   - les cours montent et atteignent R1 : notre nouvel objectif de hausse est R2. Pour protéger les bénéfices que nous avons déjà engrangés, nous remontons notre vente de sécurité juste sous la résistance R1.

   - les cours montent et atteignent R2 : Nous pouvons décider de prendre nos bénéfices ou bien de continuer à rester en position si nous estimons qu'il reste un potentiel complémentaire. Dans ce cas, pour protéger les bénéfices que nous avons déjà engrangés, nous remontons notre vente de sécurité juste sous la résistance R2

Comme vous pouvez le voir, la méthode est fort simple et s'assimile rapidement. Dans la situation inverse où nous ferions une vente à découvert, nos objectifs de baisse seraient localisés sur les supports S1 et S2.

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RemarqueComme dans tous les marchés sans tendance, il peut arriver qu'une valeur fluctue sans cesse autour de son pivot. Dans ce cas bien évidemment nous n'appliquons pas la méthode.

Les "points pivots" donnent de bons résultats, toutefois c'est dans les marchés à tendance relativement marquée et sur les valeurs qui présentent une forte liquidité. Ainsi, il ne faut pas espérer utiliser cette technique sur des petites capitalisations, réservez la aux grosses valeurs.

Au-delà de la technique d'investissement qui est liée à cet indicateur, il est toujours intéressant de connaître avant la séance, les niveaux que les traders regarderont particulièrement et sur lesquels les réactions risquent d'être les plus marquées.

En pratique ABC Bourse met à votre disposition un simulateur, qui vous permet de calculer et de visualiser les « points pivots ». N'hésitez pas à le consulter.

-----------------------Se constituer un portefeuille

Vous avez franchi le pas ! Vous avez ouvert votre compte titres. Maintenant, vous vous demandez quels vont être vos premiers investissements et vous vous posez de nombreuses questions. Quels titres acheter ? Comment les choisir ?

Cette fiche ne vous donnera pas une formule magique, mais elle vous informera des erreurs à ne pas commettre et des questions à vous poser avant toute démarche d'investissement boursier.

La première règle à retenir est la disponibilité de l'argent placé en bourse. En effet, quels que soient le mode de gestion et l'horizon de placement retenus, vos économies sont soumises à l'évolution des marchés.

Ainsi, vous devez avoir à l'esprit que la bourse fluctue suivant des cycles d'expansion et de récession au fil de l'économie. Par conséquent, il est impensable de placer en bourse une somme d'argent dont vous pourriez avoir besoin à court terme. En cas de besoin de trésorerie, vous pourriez être amené à vendre contre votre gré, au plus mauvais moment, pour récupérer vos espèces.

Cette première règle étant posée et votre budget boursier défini, il vous faudra répondre à quelques questions simples qui vous permettront d'appréhender le profil de gestion le plus adapté à votre cas.

Quel est mon profil d'investisseur ?

Quatre critères nous paraissent importants :

 

- l'horizon de placement que vous envisagez,- le temps que vous pouvez consacrer à votre épargne,- les risques que vous êtres prêts à assumer,- le budget que vous allez y consacrer.

Ces critères sont bien entendu liés, ce qui rend l'équation assez difficile.

1/ L'horizon de placement

Concrètement, il s'agit de déterminer la durée moyenne de votre placement. Certains (les daytraders) réaliseront des allers-retours en quelques heures ou quelques jours. D'autres adopteront une vision plus patrimoniale avec des visions long terme sur 10 ou 15 ans.

Ce critère est totalement lié au temps disponible et au risque de l'investissement. On peut énoncer les règles suivantes :

 

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- Plus l'investissement est court, plus il demande de temps. C'est presque un métier à plein temps pour les daytraders.

- De même, plus l'investissement est court, plus le risque de perte est important. Des statistiques américaines ont montré que plus de 90% des daytraders perdent de l'argent.

 

Par contre sur un horizon de moyen terme (de 2 à 5 ans) ou de long terme (plus de 5 ans), la bourse est le placement qui offre la plus grande rentabilité, à condition que le portefeuille soit diversifié, bien entendu. Il suffit de regarder ci-contre, la courbe du CAC 40 depuis 10 ans pour s'en convaincre. Celle-ci nous éclaire sur deux points : d'une part, le marché boursier est capable de performances très importantes (courbe de 1996 à 2000) mais aussi de grandes phases de récession (2000 à 2003). La surveillance du portefeuille sera donc primordiale pour tenter de surfer au mieux sur les grands cycles boursiers."

Enfin, en gardant vos actions à moyen ou long terme en portefeuille, vous vous procurez un revenu régulier (les dividendes) et vous ne vous concentrez plus sur une unique plus-value.

2/ Le temps :

L'investissement boursier est une discipline qui requiert une disponibilité assez importante si vous voulez gérer vous-même votre portefeuille.

Au-delà de la formation aux mécanismes boursiers, la recherche d'informations, la sélection des investissements et le suivi des valeurs prennent beaucoup de temps.

Plus votre horizon de placement est court, plus votre disponibilité devra être importante.

Si vous ne pouvez consacrer que de très peu de temps à votre portefeuille, la solution la plus simple, et sans doute la plus sécurisée, est le recours à des produits de placement collectif (SICAV, FCP). Un gestionnaire réalise pour vous les arbitrages des valeurs au sein de ces produits et vous êtes ainsi dégagé du suivi des valeurs, des transactions, etc. Nous vous invitons à consulter la fiche dédiée aux OPCVM si vous êtes intéressé par ce type de placement.

3/ Quelle est mon aversion au risque ?

Le risque est toujours présent lors d'un investissement boursier. Il peut être atténué avec diverses techniques, mais il faut toujours l'avoir à l'esprit.

Comme nous l'avons vu précédemment, la diversification du portefeuille entraîne une diminution du risque ; de même une optique de placement à moyen ou long terme limite la sensibilité aux " trous d'air " conjoncturels.

Ensuite, le risque est graduel suivant les actifs financiers sur lesquels vous investissez. Ce risque est proportionnel à l'espérance de gain.

En effet, il ne faut pas se laisser abuser par un produit miracle au rendement extraordinaire et soi-disant sans risque. Cela n'existe pas.

Enfin, n'abusez pas de " l'effet de levier " sur les valeurs du SRD. Ce mécanisme, qui vous permet d'acheter plus d'actions que vous ne disposez de liquidités, peut rapidement vous conduire à tout

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perdre si vous ne maîtrisez pas bien le mécanisme.

4/ La taille du portefeuille :

Le montant disponible pour votre investissement est également un critère important. Il apparaît difficile et finalement peu rentable de gérer directement en bourse un portefeuille inférieur à 2 000 euros. Les frais de transaction ont vite fait de grignoter vos gains. Et le risque est important car vous ne pouvez presque pas diversifier vos placements.

Or, la diversification est un moyen de limiter considérablement les risques. Plus vous possèderez de titres différents en portefeuille, plus le risque inhérent à chacun sera lissé par les autres.

Il ne faut pas pour autant diversifier à outrance car le suivi des titres devient alors très difficile. Mais investir sur 5 à 10 valeurs différentes peut permettre de limiter les risques de manière importante.

Ensuite, pour des portefeuilles plus importants (supérieurs à 50 000 euros), il est même possible d'envisager une diversification par type d'actifs (actions, obligations...) mais également par zone géographique (Europe, Asie...) limitant encore un peu plus les risques

Quelques profils types d'investisseursLe tableau ci-dessous segmente plusieurs populations d'investisseurs et dresse pour chacune d'elles un comportement type.

ProfilMontant du portefeuille

Stratégie de gestion

Étudiant ou jeune actif  

De 2 000 à 7 500 euros

C'est le temps des premières armes en bourse, de la découverte des produits financiers avec une aversion au risque assez importante. Vous gérerez directement votre portefeuille, généralement sur un horizon de court terme (la semaine) en prenant des positions sur les actions, voire quelques warrants. L'effet de levier utilisé sera raisonnable (2 au maximum). 

Le cadre dynamique ou l’actif confirmé

De 7 500 à 45 000 euros  

Votre connaissance des marchés et des sociétés vous permet de gérer seul votre portefeuille en développant votre propre stratégie. Vous scindez votre portefeuille en 2 parties : une sécurisée (obligations, sicav) et l'autre sur laquelle vous prendrez des positions en actions françaises voire étrangères ainsi que quelques produits dérivés comme les warrants.  

Le senior  

De 30 000 euros à plus

Vous disposez de temps pour gérer votre portefeuille mais la sécurité et le revenu régulier sont vos principaux objectifs. Vous diversifierez vos placements, sur des produits de moyen terme comme les Sicav "équilibrées" les actions à gros dividendes (sociétés immobilières) et quelques " blue chip " (1) de la cote sans utilisation de l'effet de levier bien sûr. Dans une optique de succession, ne négligez pas les produits d'assurance vie.

Le trader

A partir de 7 500 euros

La recherche de la plus-value maximale est votre seul objectif et ce, peu importe le risque. Votre horizon de placement sera le très court terme. Sur les actions, vous prendrez systématiquement des positions avec un effet de levier important. Vous utiliserez les warrants voire les futures pour parier sur les indices, les devises, etc. Votre méthode d'analyse des titres sera essentiellement basée sur l'analyse technique.

(1) Les Blue Chip sont les plus grosses sociétés du CAC 40 telles Carrefour, France Telecom, Alcatel ou LVMH.

A voir également- Avec quelle somme commencer en Bourse ?- Ouvrir un compte avec ABC Bourse- Le fonctionnement du SRD

- La cotation des actions

- Les OPCVM (Sicav, FCP...)

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Règles de prudence

Vous devez toujours avoir à l'esprit les quelques barrières de sécurité que nous listons ci-dessous.

Bien évidemment, elles ne concernent pas spécialement les spéculateurs mais plutôt ceux qui souhaitent réaliser tout simplement un placement en limitant les risques.

* Soyez très prudent avec l'effet de levier : le mécanisme du SRD, qui vous permet d'acheter des titres sans avoir l'argent nécessaire, est dangereux. Il multiplie vos pertes en cas de baisse des marchés. Autant que possible, ne l'utilisez pas lors de vos investissements.

* Diversifiez : un minimum de 3 ou 4 lignes d'actions s'impose. Ne pariez pas toute votre épargne sur un titre, sous prétexte que son cours a beaucoup baissé ou que ses résultats sont bons.

* Sachez vendre à perte : un adage boursier dit " il vaut mieux se couper la main que le bras ". Concrètement, cela signifie qu'il faut savoir vendre une action qui n'évolue pas de la façon dont vous l'avez anticipée avant que ce ne soit la catastrophe. Les investisseurs qui ont acheté des titres Eurotunnel il y a quelques années s'en souviennent encore…

* Fixez-vous des objectifs : avoir un objectif de gain ou de perte est le meilleur moyen de contrôler ses émotions pendant un investissement. De cette façon, vous maîtriserez dès le départ votre rentabilité, en sachant à l'avance le prix auquel vous vendrez vos titres ou le cas échéant quelle perte vous êtes prêt à supporter au maximum.

* Utilisez les ordres à " seuil de déclenchement " : ces ordres vous permettent de mettre en œuvre les stratégies développées dans les 2 paragraphes précédents. Parallèlement à votre ordre d'achat, vous passez un ordre de vente de ce type, ce qui vous assure une garantie de perte connue à l'avance et vous évite de suivre en permanence l'évolution de l'action.

 

Exemple : vous achetez des titres à 100 euros, en pensant qu'ils vont monter à 120 euros : c'est votre objectif. Cependant, votre analyse vous conduit à penser que si le titre recule à 90 euros, votre scénario est remis en cause.

Pour vous protéger, vous passerez un ordre de vente "à seuil de déclenchement" 90 euros. Cela signifie que si le cours descend à ce niveau, votre position sera vendue et vous encaisserez votre perte.

* Ne doublez jamais une position perdante : cette technique qui consiste à racheter des actions qui ont beaucoup baissé est une des erreurs de débutant les plus classiques. Il faut absolument la bannir de vos habitudes car les risques qu'elle engendre sont très importants.

Exemple : vous avez acheté des titres à 100 euros. Ceux-ci ont baissé à 70 euros et vous décidez d'en acheter encore pour diminuer votre prix de revient. Imaginez que le cours descende à 50 euros. En doublant votre position, vous avez doublé votre perte. Cette technique est donc très risquée et nous la déconseillons fortement

----------------------Qu'est-ce qu'Euronext ?

EURONEXT est officiellement née le 22 septembre 2000, de la fusion des bourses d'Amsterdam (AEX), de Bruxelles (BXS), et de Paris (ParisBourse). Les actionnaires des trois marchés ont apporté leurs actions à la nouvelle entité, EURONEXT NV, une société de droit néerlandais présidée par Jean-François Théodore, ancien président de Parisbourse.

 

Ainsi, pour la première fois dans le monde, trois bourses de trois pays différents fusionnent pour créer une seule et même société qui devient le premier marché d'actions, de dérivés et de marchandises transfrontalier totalement intégré. Début 2001, ce marché comptait environ 1900 sociétés qui représentaient une capitalisation de 2

700 milliards d'euros.

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Depuis la création d'Euronext, cette dernière s'est agrandie en acceuillant en son sein, la bourse de Lisbonne (Portugal) ainsi que les marchés dérivés anglais (LIFFE).

La création de cette bourse paneuropéenne répond à la demande des utilisateurs de marché qui recherchent plus d'efficacité pour la négociation, la compensation et le règlement livraison des titres. Avec EURONEXT les clients et les actionnaires bénéficient notamment de réduction de coûts, d'une liquidité et d'une transparence accrues et d'un mécanisme de fixation des prix plus efficace grâce à la création d'un carnet d'ordre central.

Comme toute place boursière, Euronext a créé ses propres indices de marché, ils sont pour l'instant au nombre de 4 :

Indice  Composants

Euronext 100 Il est composé des 100 plus grandes capitalisations du marché.

Next 150 Cet indice qui contient 150 valeurs est composé des plus grandes capitalisations boursières non représentées dans l'indice Euronext 100. 

Next Economy Il est composé de valeurs des secteurs technologiques: Telecoms, Médias, informatique, Biotechnologie...

M-Prime Tourné vers les secteurs traditionnels, cet indice accueillera des sociétés qui font un effrot particulier vers les actionnaires en terme de transparence et d'information financière.

Les sociétés restent cotées sur leur bourse d'origine, mais tous les titres sont négociés sur une seule plate-forme de négociation intégrée, et les règles d'admission sont harmonisées. Par conséquent les sociétés qui désirent s'introduire sur Euronext, peuvent choisir leur point d'entrée : Amsterdam, Bruxelles ou Paris.

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Le moteur des cours: le comportement du "petit

Comme expliqué dans l'introduction à l'Analyse Technique, le marché évolue avec bien plus de secousses que les sociétés qu'il valorise.

Quel est donc ce moteur? Simplement l'effet des vraies et fausses nouvelles. Celles-ci malmènent les cerveaux des pauvres (façon de dire) investisseurs et les font réagir dans les deux sens.

L'exemple d'Alcatel, à l'automne 1998 est typique. Son PDG avait dit "Tout est au poil pour 1998!" puis s'est ravisé à l'automne: "Euh, en fait, c'est à peu près au poil, on fera du bon, mais un peu moins que prévu". Immédiatement, ça a été la sanction, exagérée au possible. Le titre a perdu environ 40% dans la journée avec des volumes d'échange invraisemblables.

Ce scénario s'est répété à de maintes reprises au cours de l'année 2000 et en 2001, mais l'affaire Alcatel a révélé un phénomène nouveau puisque c'était la première fois qu'une société du CAC 40 subissait un tel camouflet en une journée.

L'entreprise Alcatel n'a pas changé pour autant! C'est toujours la même, avec sa technologie avancée et son personnel dans ses usines et ses bâtiments. Sans être au courant de l'émeute en cours, j'en aurais donné la même valeur que la veille. C'est cela, toute la folie de la bourse. Supposez que vous ayez eu tout votre capital en actions Alcatel: vous auriez eu 40% de pertes en une journée! Pas moyen de refiler vos actions à bon prix le lendemain alors que la veille seulement, elles seraient parties sans problème. Dur, surtout s'il s'agit de votre capital épargné sou après sou sur un salaire... 

Voici donc une clé du marché que j'appelle "l'effet trouille", tout simplement. Si l'on vous dit: "Vendez tous vos biens, demain c'est la faillite!" imaginez la tempête dans votre cerveau. "Si je ne vends pas, je vais tout perdre" va provoquer la ruée au guichet pour solder à n'importe quel prix. Bonjour la chute, car que vaut alors ce dont personne ne veut plus? 

C'est donc la chute, verticale. Cette peur de tout perdre crée une spirale de baisse, la vente des uns fait la

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baisse qui va faire vendre les autres, etc. Ainsi, la bourse chute très brutalement lors de tous les cracks boursiers. L'effet trouille est un multiplicateur puissant d'une dénégation sur un titre. Le fait qu'une foule délaisse un titre au lieu d'un seul individu, provoque des chutes exagérées. 

Continuons l'analyse de ce cycle: A la fin de cette chute, les actions vont donc se trouver à un prix très bas. Personne n'en voudra, bizarrement, alors que bien souvent ce cours sera trop bas par rapport à la valeur réelle des actifs représentés.

Il est alors opportun d'acheter peu à peu lors de cette phase assez stable. Pourquoi? Après cette phase stable s'amorcera une reprise. Faible au début, elle va s'affirmer de plus en plus. A ce moment là, vous lirez un peu partout: achetez "xxx". A la consultation des cours, vous vous direz que c'est effectivement vrai et vous achèterez. Vous allez profiter de la fin de la hausse et aurez alors en portefeuille des actions gagnantes. Mais tout a une fin et l'action va culminer puis amorcer une baisse.

Vous vous direz que c'est une pause parce que les articles de presse sont encore élogieux et puis vous avez encore envie de gagner. C'est la conséquence de l'effet cupidité qui va vous faire perdre ce que vous aviez gagné. L'effet trouille qui prendra peu à peu place ensuite va alors vous faire vendre à cause du faux "C'est bon, je n'ai rien perdu!". Pas de problème, les vieux renards vous regardent et profiteront de toutes ces vagues. Sans compter les commissions encaissées par celui, réjoui, qui assiste à vos gigotements. 

Voilà donc les deux mamelles de la bourse: trouille et cupidité. Que l'investisseur qui n'en a jamais été victime lève le doigt! Ces deux sentiments font admirablement danser les cours d'entreprises bien moins fiévreuses dans la réalité.

Suite du cours de psychologie: L'art de manier le marché ou l'aventure de ceux dont le rôle est de gérer les fortunes du monde.

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La nouvelle classification sectorielle

Euronext, l'autorité de marché, a stoppé le 5 décembre 2005 la diffusion des indices sectoriels qui étaient utilisés jusqu'à présent sur le marché parisien. Cette décision, s'accompagne d'une réforme complète de l'organisation sectorielle de la cote avec l'adoption de la nomenclature internationale " ICB "Industry Classification Benchmark" proposée par FTSE Group et Dow Jones Indexes. Cette nouvelle nomenclature sectorielle, qui s'applique à l'ensemble des sociétés cotées sur les marchés d’Euronext Amsterdam, Brussels, Lisbon et Paris, remplace la nomenclature FTSE dite "FTSE Global Classification System", elle couvre dans le monde 40 000 sociétés et 45 000 titres.

Jusqu'à présent, les valeurs étaient classées en groupes économiques, puis en secteurs et enfin en sous secteurs. Désormais, il n'y aura plus que deux niveaux de classement : "l'industrie" qui subdivise les sociétés en 10 grands groupes et " les secteurs" à proprement parler qui sont des subdivisions des industries et qui sont au nombre de 27.

Une autre innovation, qui est malheureusement à déplorer, est l'usage systématique de l'anglais pour désigner tous les nouveaux produits qui sont lancés par Euronext. Les noms officiels de ces industries et de ces secteurs sont donc tous dans la langue de Shakespeare, on retrouvera par exemple des noms comme "CAC Financials" pour les valeurs financières. Chaque secteur où industrie a d'ailleurs un nom qui commence par "CAC". Vous retrouverez ci-dessous les "industries" et "secteurs" mis en place depuis le 5 décembre 2005.

Industries :

CAC OIL & GASCAC BASIC MATERIALSCAC INDUSTRIALSCAC CONSUMER GOODSCAC HEALTH CARECAC CONSUMER SERVICESCAC TELECOMMUNICATIONSCAC UTILITIES

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CAC FINANCIALSCAC TECHNOLOGY

Secteurs :

CAC Oil & Gas ProducersCAC Construction & MaterialsCAC Aerospace & DefenseCAC Electonic & Electrical EquipmentCAC Industrial EngineeringCAC Industrial TransportationCAC Support ServicesCAC Automobiles & PartsCAC BeveragesCAC Food ProducersCAC Household GoodsCAC Leisure GoodsCAC Personal GoodsCAC Health Care Equipment & ServicesCAC Pharmaceuticals & BiotechnologyCAC Foods & Drug RetailersCAC General RetailersCAC MediaCAC Travel & LeisureCAC Fixed Line TelecommunicationsCAC Gas, Water & MultiutilitiesCAC BanksCAC Nonlife InsuranceCAC Real EstateCAC General FinancialCAC Software & Computer ServicesCAC Technology Hardware & Equipment

------------------------Les agences de notation financière

Moody’s ou Standard and Poor’s, ces noms vous sont sans doute familiers. Dans les articles financiers, on retrouve souvent des références à ces deux sociétés, leaders mondiales de la notation financière. Leur influence sur les marchés et la vie des entreprises est considérable mais quel est leur rôle exactement et pourquoi détiennent-elles un tel pouvoir ?

Ces agences de notation financière sont spécialisées dans ce que l’on nomme en anglais le « rating ». Elles se chargent d’évaluer le risque de solvabilité des emprunteurs. Les emprunteurs, dans ce cas précis, peuvent être des entreprises privées ou publiques, des Etats, des collectivités locales comme les départements ou les régions, des communes. Le rôle des agences de rating est de mesurer précisément le risque de non remboursement des dettes que présente l’emprunteur, on parle aussi de la « qualité de la signature ».

Les systèmes de notationChaque agence de notation financière possède son propre système de notation. Schématiquement, les notes s’établissent de A à D avec des échelons intermédiaires. Ainsi, la meilleure note est AAA, c’est notamment celle de l’Etat français. Ensuite on trouve AA, A chez Standard and Poor’s, ou Aa, A, etc. chez Moody’s. Le tableau suivant nous propose une revue des différentes notes pour l'endettement long terme dans les deux principales agences de notation :

 

Moody's Standard and Poor's Commentaire

Aaa AAA Le risque est quasi nul, la qualité de la signature est la meilleure possible.

Aa AA Quasiment similaire à la meilleure note, l'émetteur noté AA est très fiable.

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A A Bonne qualité mais le risque peut être présent dans certaines circonstances économiques.

Baa BBB Solvabilité moyenne

Ba BBA partir de cette note, l'affaire commence à être spéculative. Le risque de non remboursement est plus important sur le long terme

B B La probabilité de remboursement est incertaine. Il subsiste un risque assez fort.

Caa CCC Risque très important de non remboursement sur le long terme.

Ca CC Très proche de la faillite, emprunt très spéculatif.

C D Situation de faillite de l'emprunteur.

On trouve également des notations intermédiaires, en effet les notes peuvent être affublées d'un "+" ou "-" ou encore d'un "1" ou "2", etc. Ainsi on retrouvera des notations du type AA+, A-, Aa2, etc. Cela permet des classifications plus fines des différentes emprunteurs.

Ces différentes notations peuvent être scindées en deux grandes familles : la catégorie "Investissement" ou "High Grade" contenant les notes comprises de AAA à BBB, la catégorie dite "spéculative" pour les notes inférieures.

Il faut également souligner que la notation est assortie d'une orientation à moyen terme permettant de situer un peu mieux la tendance à venir pour la qualité de l'émetteur. Dans certaines situations, on parle de "mise sous surveillance". En effet, les étapes les plus importantes de la vie des sociétés (acquisitions, fusions, investissements très importants...) sont susceptibles de modifier fortement leur physionomie.

Impact de la notationDans le cas d’une entreprise cherchant à se financer, la notation obtenue sera déterminante pour les conditions de l’opération. Que ce soit par financement bancaire ou par émission d’obligations sur le marché, plus la note sera élevée et plus l’entreprise trouvera des fonds bon marché à des taux d’intérêt faibles. A l’inverse, une mauvaise note signifiera un taux d’intérêt plus élevé et des difficultés pour mettre sur pied un financement. La différence de niveaux entre les taux d'intérêt constituera la prime de risque.

Le problème devient notamment important pour les Etats ou les sociétés situées dans la catégorie "spéculative". Les investisseurs institutionnels, principaux pourvoyeurs de fonds du marché, ne prennent pas de risques et n'investissent pas sur ce type de valeurs. Boucler une émission obligataire pour une telle société devient dès lors un casse tête.

La note n'est pas figée est évolue ensuite tout au long de la vie des obligations par exemple. Une révision de la note à la baisse peut faire baisser le cours du titre visé. De même, un changement d'évaluation à la hausse peut faire monter le cours. Les investisseurs sont très attentifs aux modifications de notes ou aux mises sous surveillance des titres.

Enfin, il est important de souligner que les notations attribuées ne sont en aucun lieu des recommandations d'achat ou de ventes de titres, il s'agit uniquement de l'estimation du risque de solvabilité à un instant donné et mesuré de manière statistique. 

-----------------------Avec quelle somme commencer en bourse ?

Quand on parcourt les forums boursiers ou quand on reçoit des dizaines d'e-mails par jour, comme chez ABC Bourse, on se rend compte que cette question est une de celles qui reviennent le plus souvent chez les investisseurs débutants.

Le montant dont il faut disposer pour commencer un investissement boursier est appréhendé de diverses façons par les jeunes actionnaires. Souvent, ces derniers ont tendance à occulter des éléments importants, comme les frais de courtage notamment et minimisent largement la somme minimale qui permet d'investir dans de bonnes conditions.

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La future réussite boursière ne dépend pas du montant d'espèces qui sera déposée sur le compte. L'actionnaire aisé sera donc mis sur un pied d'égalité avec celui qui ne dispose que de quelques économies pour commencer à investir en bourse.

Toutefois, ce raisonnement atteint ses limites lorsque les dépôts sont trop petits, d'où la raison d'être de cet article. S'il n'y a pas de plafond maximal déconseillé à la somme que l'on peut mettre sur son compte titre, nous vous proposons cependant de vous donner quelques conseils sur le montant minimal.

Bien souvent, on constate que les actionnaires qui sont sous capitalisés, c'est-à-dire disposant de trop peu de fonds, sont ceux qui disparaissent le plus rapidement dans les périodes de crise boursière. Le fait de ne pas disposer d'assez d'argent sur son compte titre a plusieurs conséquences négatives que nous décrivons ci-dessous :

L'incidence des frais de courtagePasser des ordres en bourse implique de rémunérer l'intermédiaire qui exécute l'ordre pour vous sur le marché. Le tarif moyen d'un ordre de bourse est d'environ 0,5% du montant de la transaction avec un minimum de 10 €.

Si vous achetez des actions et que vous les revendez, vous aurez donc passé deux ordres : un ordre d'achat et un ordre de vente. Cette transaction vous aura donc coûté 20 € au minimum.

Pour commencer à gagner de l'argent, il faudra gagner plus que les frais de courtage. Ainsi, avec le jeu des minimums de perception (10 € par ordre environ) vous êtes pénalisés si vous passez un ordre de petite taille. Passé une certaine taille, il n'y aura aucune différence.

Exemple :

Dans cet exemple, nous partons du principe que les frais de courtage sont de 0,5 % du montant de chaque ordre avec un minimum de perception de 10 € par ordre.

Scénario 1 : Vous achetez pour 500 € d'actions (soit 50 actions Alcatel à 10 € par exemple). Le titre Alcatel progresse de 4 % dans les jours qui suivent, cotant 10,4 €. À ce moment-là, vous décidez de vendre vos 50 actions pour prendre vos bénéfices.

En fait, on s'aperçoit que dans cette opération vous n'avez rien gagné. Vous avez acheté 500 € d'action que vous avez revendu 520 (soit 50 actions à 10,4 €). Comme vous avez passé deux ordres, vous avez payé 20 € de frais de courtage, votre plus-value est annulée, vous n'avez rien gagné.

Scénario 2 : Admettons maintenant, que vous achetiez pour 2500 € d'actions, soit 250 actions à 10 €. Comme dans l'exemple précédent, vous décidez de revendre vos 250 actions à 10,4 € car elles ont bien progressé. Qu'avez-vous gagné ?

Achat (-2500) + Vente (+2600) - courtage (+12,5+13) = + 74,5 euros.

En réalisant une transaction de 2500 €, vous avez gagné 74,5 € soit environ 3 % de gains pour une progression de 4 % de l'action. Le reste étant des frais de courtage.

À partir de cet exemple, que votre ordre soit de 2500 € ou de 25 000 € vous gagnerez toujours 3 % pour une variation de 4 % de l'action. Vous n'êtes plus soumis au minimum de perception des frais de courtage.

Cette incidence des frais est souvent minimisée voire complètement occultée par les actionnaires débutants ce qui est une erreur importante, notamment quand on commence avec peu de liquidités.

On voit également un problème sous-jacent qui fait que lorsque l'on passe de petits ordres on a une pression supplémentaire sur les épaules. En effet, on doit réaliser une performance minimale importante pour pouvoir rentrer dans nos frais (on l'a vu avec une progression d'au moins 4% comme dans l'exemple précédent avec un ordre de 500 €).

Le recours abusif à l'effet de levierLe SRD permet d'investir plus d'argent que l'on en détient effectivement sur son compte, nos liquidités jouant alors le rôle d'une couverture. En France, le système du SRD permet d'engager au maximum cinq

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fois plus d'argent que l'on en dispose. Ainsi, avec un petit compte de 2000 €, on peut investir jusqu'à 10 000 € sur des valeurs du SRD à un instant t.

En pratique, on observe que le recours à un effet de levier important est souvent le fait de personnes ayant des petits portefeuilles. Plus les portefeuilles grossissent et plus les investisseurs diminuent l'effet de levier qu'ils s'accordent.

Il ne faut pas oublier que l'effet de levier est à double tranchant, s'il peut démultiplier les gains, il peut également multiplier les pertes. Lorsque l'on est investi en levier cinq, soit le niveau maximal, une variation de 10 % de l'action sur laquelle on est investi, fait varier notre portefeuille de 50 %, à la hausse ou à la baisse suivant le sens de variation de la valeur. On voit avec cet exemple simple le danger qui en résulte.

De plus, les petits portefeuilles étant souvent l'apanage d'investisseurs débutants, le danger est encore plus important.

Pas de diversification possibleSans rentrer dans les arcanes des théories financières et de gestion de portefeuille, il ne fait pas de doute qu'un portefeuille investi sur une seule valeur est beaucoup plus risqué qu'un portefeuille diversifié qui contient quatre ou cinq valeurs différentes. Un petit investissement de départ ne permettra donc pas d'avoir accès à une diversification du portefeuille, c'est-à-dire effectuer une répartition du risque avec 5 à 10 valeurs différentes.

Imaginons le cas où nous avons acheté des actions d'une société qui annonce le matin avant l'ouverture de très mauvais résultats. Il s'ensuivra alors une forte baisse de l'action, 10 voire 20 % de baisse est un phénomène relativement classique en bourse. Il faudra alors patienter longtemps pour retrouver son prix d'achat en ne pouvant plus investir sur d'autres valeurs.

ConclusionNous pensons que le montant minimal pour investir en bourse dans de bonnes conditions est d'environ 2000 €. Cela ne permet pas encore de grande diversification, mais permet de commencer à se placer sur deux à quatre valeurs différentes (1000 € par ligne d'action environ) en modulant l'effet de levier sur le SRD de zéro à deux fois au maximum environ.

Pour entamer une diversification correcte voir à investir sur d'autres produits financiers, vous devrez disposer d'environ 5 à 7 000 €. Enfin, pour pouvoir commencer à se diversifier sur d'autres zones géographiques, compter au minimum 10 000 €.

Si vous ne disposez pas de ce montant minimum pour commencer à investir en direct sur les actions, nous nous vous conseillons dans un premier temps d'acheter des OPCVM (Sicav ou FCP) investies en actions. Cela vous permettra en achetant un seul produit, d'investir sur plusieurs valeurs d'un seul coup. C'est une gestion de votre portefeuille qui sera beaucoup moins dynamique mais qui vous permettra de pouvoir commencer à goûter à la bourse en attendant d'avoir des économies plus importantes.

A voir également- Comment se constituer un portefeuille ?- Ouvrir un compte avec ABC Bourse- Le fonctionnement du SRD

- La cotation des actions

- Les OPCVM (Sicav, FCP...)

---------------------------Investir sur des actions de moins d'un euro ?

Peu cher = bonne affaire ?Quand on débute en bourse, que l'on n'a pas forcément de connaissances financières ou de méthodes pour choisir ses valeurs (comme l'analyse technique par exemple), il est bien difficile de se faire une idée des différentes actions qui sont cotées sur le marché.

Le boursicoteur débutant est alors tenté de tenir ce raisonnement : « moins une action est chère, plus elle a de chances de monter ». Comme si l'action était "en soldes" en quelque sorte. C'est une méthode de sélection de valeurs comme une autre, mais c'est assurément une des plus mauvaises.

Les actionnaires aguerris penseront sans doute qu'il s'agit d'une caricature, pourtant il n'en est rien, c'est bel et bien une réalité quotidienne que l'on rencontre sur tous les forums boursiers et que l'on a

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notamment mis en lumière lors des derniers jeux de simulation boursière organisée par ABC Bourse au travers des questions posées par les joueurs.

Les variations sont fortes !Un autre élément attractif pour les débutants est la fluctuation très importante que présentent ces valeurs, laissant ainsi espérer des gains rapides et importants.

La plus petite variation de cotation sur le marché est de 1 cent, c'est-à-dire qu'une valeur qui cote 0,10 €, ne peut pas varier de moins de 10 %. En effet, si elle baisse, elle va coter 0,09 € (-10%) et si elle monte, elle cotera 0,11 € (+10%). Le boursicoteur qui fait ses premières armes a donc une idée de génie, acheter cette valeur à 0,10 € pour la revendre quelques minutes plus tard à 0,11 € et empocher ainsi une plus-value de 10 %. Malheureusement, la réalité est toute autre est nous allons vous expliquer pourquoi dans les lignes qui suivent.

Dans le jargon financier, les valeurs qui ont des cours de bourse inférieurs à un euro sont appelées "penny stock". Cet anglicisme, signifie simplement que les valeurs ne coûtent que quelques "penny", l’équivalent du centime pour nos voisins d’outre-manche.

Les stars incontestées de cette catégorie sur le marché français, sont Eurotunnel et Euro Disney. Les deux valeurs, qui ont connu des parcours économiques plutôt catastrophiques ont vu leurs cours baisser sans cesse pour désormais atteindre des niveaux très faibles de quelques centimes d'euros. Nous allons nous focaliser sur l'une d'entre elles, Euro Disney dans notre exemple.

L'exemple Euro DisneyLa capture d'écran ci-dessous est issue de l'interface de courtage proposée par ABC Bourse en collaboration avec Bourse Direct. Elle nous donne tous les renseignements à un instant « t » sur l’action Euro Disney. Que peut-on y lire précisément ? Trois pavés nous intéressent :

- la séance : dans ce cartouche, nous voyons que le dernier cours est de 0,12 € et que depuis l'ouverture, la valeur n'a cessé d’osciller entre un plus bas niveau à 0,12 € et un plus haut à 0,13 €. Comme nous le rappelle le graphique, le titre se contente de faire des allers-retours entre ces deux bornes. Nous voyons également qu'il s’est échangé un peu plus de 2 millions de titres (volume).

- dernières transactions : ici, nous visualisons les derniers échanges de titres sur la valeur. Pour chaque échange, nous avons l'heure, la quantité et le cours auquel cet échange s'est réalisé.

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- le carnet d'ordres : c'est ici que nous avons l'information la plus intéressante. Le carnet d'ordres récapitule en temps réel tous les ordres passés par les acheteurs (demande) et par les vendeurs (offre) sur l'action.

Nous lisons notamment sur ce carnet qu’il y a 1988 ordres à l'achat à 0,12 €, représentant plus de 93 millions d'actions. Du côté de la vente, nous voyons qu'il y a 354 ordres de vente à 0,13 € pour un volume de 41 millions de titres environ.

Puis-je acheter le titre à 0,12 € dans ces conditions et le revendre à 0,13 € ?Si vous passez un ordre d'achat à 0,12 euros, vous serez le 1989ème. Les ordres étant exécutés dans leur ordre d'arrivée (premier arrivé, premier servi), il faudra attendre que les 1988 ordres qui sont devant le vôtre soient exécutés pour que vous puissiez avoir vos actions. Autant dire, que cela peut mettre quelques semaines !

Vous le voyez également avec le volume. Il ne s’échange que 4 ou 5 millions de titres par jour sur Euro Disney, or il faut déjà absorber 93 millions de titres à l'achat à 0,12 € pour que vous soyez exécuté, cela pourrait donc prendre un mois !

Si vous voulez acheter les actions tout de suite, vous pouvez le faire mais à 0,13 €. De même, si vous aviez acheté des titres Euro Disney, vous pouvez les revendre tout de suite à 0,12 €.

Vous voyez donc tout de suite qu'il est inutile d'espérer pouvoir faire des allers-retours entre 0,12 et 0,13 €. Si votre ordre d'achat met un mois pour être exécuté, il faudra attendre aussi longtemps lorsque vous voudrez revendre. Autant dire, que sur un laps de temps aussi long, le titre peut par exemple reprendre sa descente vers 0.11, 0.10, etc. vous serez alors coincé et réaliserez une perte importante en revendant moins cher que vous n'avez acheté.

ConclusionTous les titres qui cotent moins d'un euro, ont exactement le même comportement en bourse. Il est illusoire de vouloir faire des plus-values rapides en achetant et en revendant ces titres. Généralement, c'est même l'inverse qui se produit.

La seule raison qui pourrait vous rendre acheteurs est de croire en un redressement à long terme de ces entreprises, ce qui dans la situation actuelle semble loin d'être acquis.

Nous vous invitons donc à vous tourner vers de nombreuses autres valeurs qui sont cotées sur le marché et à oublier ces "penny stocks" qui présentent un facteur de risque très important et dont, nous l'avons vu plus haut, il est impossible de rentrer ou de sortir rapidement à des cours convenables. Investissez sur des entreprises en bonne santé, qui présentent de belles perspectives de croissance, mais pas sur ces titres moribonds.

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